Stars and Moon - Adelita

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Penché sur mes souliers, je les brossais avant de les essuyer avec un kleenex propre, pour les faire briller. J'avais tenté la sortie classe pour une fois, et puis mon costume n'était pas sortit de sa housse depuis des lustres. Me redressant pour ajuster la veste et la cravate, je songeais que peut être elle serait déçue, que peut être encore, j'allais me vautrer en beauté, et aurais claquer cette soirée, pour une rencontre filante, comme les étoiles. L'argent je m'en foutais pas mal, je voulais jouer le grand jeu une fois dans ma vie, même avec un rencard d'application, après avoir parlé une fois ensemble, sur deux jours. Certains me diraient fous, moi je me pense optimiste. Je veux des paillettes dans ma vie, des soirées romantiques qui dégoulinent de mièvrerie, de regards remplis d'envie, de toucher une main inconnue et ressentir le grand frisson. Je veux avoir le souffle coupé, comme toutes ces histoires d'amour que j'entends dans mon entourage. Je suis un incorrigible rêveur et romantique !

Je me regarde un peu, brosse ma barbe longue, plus longue que sur les photos de l'application en tout cas, faut dire que j'ai mes 42 ans, je peux pas le cacher ça, je suis un quarantenaire célibataire depuis plus d'un an environ, qui déteste les plans culs. Autant dire, que dans notre bande de potes, je suis vu comme le futur vieux garçons, mais ce n'est pas un choix, c'est la vie qui a pas été parfaite dans ce domaine là. Crusher sur la femme d'un collègue, maintenant décédé, et puis avoir rencontré des femmes qui tombent amoureuses de moi mais pas moi, bref, ma vie sentimentale est moins hot que les feux que j'éteins dans la vallée avec mon travail.

Je prends un chewing gum, ayant fumé une cigarette de stress quelque part, et puis je crache le chewing gum pour aller me relaver les dents. A 18h30 je pars au volant de mon pick up rouge et je dévale la ville en chantant Fix you de Coldplay avec le groupe, comme si j'y étais. Mais je chante beaucoup moins bien mine de rien. Je me gare proche du port, et je marche pour terminer, étant tenté de fumer encore, mais je verrais ça plus tard. Sur l'embarcadère, les mains dans les poches, je suis en avance, et je regarde la lune se lever dans le ciel nocturne. Prions pour qu'elle soit comme sa photo, et pas la version wish...

Du mouvement sur ma gauche, je me retourne, et je reste planté là, la bouche ouverte, à la voir avancer vers moi. Bordel... elle est encore mieux que sur sa photo ! Je déglutis en avalant ma salive, j'ai la bouche sèche un peu j'avoue, et mes yeux sont accrochés à sa sublime personne.

- Je suis Chris... dis-je en lui tendant la main pour l'aider à monter sur l'embarcadère.

tenue devant: https://www.lizdress.com/media/catalog/product/cache/ecd051e9670bd57df35c8f0b122d8aea/image/6252e7b/adria-arjona-white-open-back-long-formal-dress-golden-globes-party-2019.jpg
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Adelita ne pensait pas faire des rencontres en s'inscrivant sur cette application. Faut avouer que les contacts qu'elle avait eu dessus était resté sans suite jusque là. Mais voilà qu'en quelques jours, elle avait commencer à discuter avec un homme et ils s'étaient convenu d'une rencontre, ou plutôt d'un rendez-vous au restaurant. Mais mieux encore, ils devaient sortir le grand jeu. Elle n'avait pas eu beaucoup de temps pour se préparer, seulement une après-midi. Pas le temps de faire les magasins, elle devait se contenté de ce qu'elle avait dans ses placards. Adelita avait fini par sélectionner une longue robe doré, qu'elle avait porté à un mariage, une robe plus court et en cuir noire qu'elle avait sorti une fois pour un nouvel an, et la troisième une longue robe blanche qu'elle ne se souvient pas avoir eu l'occasion encore de porter. C'est cette dernière qui avait ses faveurs. Elle était simple sur le devant, mais le derrière dévoilait son dos. La couleur blanche mettait en avant sa peau matte, ses cheveux noirs.

Elle ne savait pas si cette soirée allait être un fiasco total ou pas, si Christopher n'était pas un crétin fini ou bien un menteur. Mais elle devait tenter sa chance. Ella, sa meilleure amie, lui mettrait un coup de pied aux fesses, si elle n'y allait pas. Elle avait ajouter des escarpins tout aussi blanc que sa robe à ses pieds et un maquillage plutôt naturel, et simple. Elle a pris sa petite voiture direction le lieu de rendez-vous. Adelita se sent nerveuse. Elle n'a pas eu de rendez-vous depuis un moment. Elle s'était totalement consacrer à son travail, et un peu trop, si elle en croit ses proches. Oh elle a eu des petits amis, mais jamais rien de vraiment très sérieux, malheureusement pour elle.

Adelita arrive devant embarcadère. Le bateau-restaurant était à quais. Elle était pile à l'heure, elle déteste être en retard. Elle prend une grande inspiration, vérifie son apparence dans le petit miroir du pare-soleil, avant de sortir de sa voiture. Elle n'avait pas vraiment prévu la petite brise qui vient glisser sur son dos et la fait un peu frissonner. Mais elle sera bientôt à l'intérieur et au chaud. Elle prend le petit sac blanc qui lui permet de mettre le nécessaire dedans.

La brune s'avance vers l'entrée avant de remarquer un homme juste devant qui attend. Elle s’arrête un instant, le détaillant du regard. Il est grand, plutôt carré mais pas trop, juste comme il faut. Elle le voit se retourner, elle marque un petit temps avant de reconnaitre les yeux et le sourire. Elle n'avait pas remarquer qu'il avait autant de barbe. Pas que cela la dérange, Elle trouve que cela lui va plutôt bien en fait, mais cela surprend. Elle sourit et s'approche de lui, en tout cas, il n'a pas mentit avec ses photos, c'est bien le même homme.

Et moi c'est Adelita. Enchantée.

Elle lui sourit alors que son petit accent Portoricain résonne. Elle attrape sa main afin de le suivre et de l'autre soulève le bas de sa robe pour ne pas trébucher avec ses talons et le tissus. Elle tourne la tête vers lui, et regarde avec la lumière qui augmente sa tenue, sa stature, son visage un peu mieux, ses yeux bleus. Elle imagine déjà le sourire qu'elle a vu sur ses photos et cela la fait sourire aussi. Elle espère que sa personnalité sera aussi attirante sur son physique.

Vous ... enfin Tu es ... très beau. Ce costume est magnifique.

- Adelita. répétais-je, comme sonné par la vision qui était apparue.

Elle avait joué le jeu et pas qu'un peu, un ange de pureté, sur terre pour torturer les hommes, voilà ce qu'elle m'avait envoyé comme image. Je me râclais la gorge, passant une main derrière ma tête, un peu gêné du compliment.

- Merci, c'est un de mes seuls costumes, mais j'ai essayé 10 paires de chaussures par contre. Dis-je pour faire un trait d'humour, qui n'était pas forcément loin de la réalité.

Un passion pour les chaussures en cuir de marque, mon petit plaisir coupable purement capitaliste en somme. Nous montèrent dans le bateau, et accueillit par un majordome marin, qui nous guida sur le pont, là où il fait frais, avant de nous annoncer le départ en mer.

Une coupe de champagne à la main, impossible de manquer le dos de cette robe, qui aurait fait virer la cuti d'un curé ou d'un saint pour sûr. Je remarquais des frissons sur ses bras, et allais déboutonner ma veste pour la retirer, et la poser sur ses épaules.

- Je te remercie d'avoir jouer le jeu ce soir, d'autres m'auraient pris pour un fou. Dis-je en m'accoudant sur la balustrade, tandis que le bateau quittait le rivage. C'est une robe magnifique, et tu n'es pas mal non plus. Lui dis-je en souriant largement, pour lui indiquer que je la taquinais un peu mine de rien. J'ai presque hésité à te prêter ma veste, tant c'est du gâchis de cacher ce dos... Mais je suis un gentleman...

Un nouveau sourire, et un serveur vient nous apporter des petits fours, et même du caviar. En petite quantité certes, mais la soirée serait sous le signe d'un repas 5 étoiles après tout.

- Après toi, gente demoiselle, qu'aimes tu manger ? Les œufs de poisson trop salé hors de prix auront ils ta préférence ? Dis-je avec un ton pompeux et beaucoup d'humour.

Adelita espérait qu'il ne soit pas déçu par sa tenue. Elle n'avait pas de robe froufrou ou autre, mais elle n'avait encore jamais eu l'occasion de porter cette robe et avait saisit l'opportunité. Même si maintenant, elle regrettait de ne pas avoir amener une veste en plus. Elle le trouve aussi impeccable. Il est très séduisant dans son costume et elle le lui dit. Elle étouffe un rire quand il parle de ses chaussure. Instinctivement, elle baisse le regard pour les détailler.

Elles sont parfaites ! Mais je me demande maintenant si tu n'as pas plus de chaussures que moi.

Elle rit un peu. Elle ne le prend pas mal, chacun à ses passions, ses envies, ses collections. Et puis faut avouer qu'elles sont très belle ses chaussures, très classes. Elle se laisse entrainer dans le bateau vers l'endroit qui leur ai réservé. Ils se retrouvent sur le pont, alors qu'une petite bise fraiche souffle. Elle frissonne encore et prend la coupe de champagne qu'on lui tend. Elle regarde autour d'elle en souriant. Il a vraiment sorti le grand jeu pour une première rencontre. Elle ne remarque pas tout de suite mais sent sa veste se poser sur ses épaules. Elle lève les yeux vers lui, souriant avant de rougir un peu sur son compliment.

Merci à toi. Tu as aussi sorti le grand jeu. Je suis ravie qu'elle te plaise, j'ai hésité avec deux autres, mais je n'avais jamais eu l'occasion de la portée, et tu m'as donné cette opportunité, j'aurais juste du prendre une petite veste. Merci pour la tienne, mais je ne veux pas non plus que tu attrape froid.

Elle lui fait un sourire et sirote une petite gorgée de sa coupe de champagne. Elle regarde le serveur apporté des toasts dont du caviar. Elle regarde Chris étonnée. Elle ne pensait pas qu'il jouerait le jeu à ce point. Elle regarde les toasts et en prend un avec du fois gras en souriant.

Et bien, je préfère le canard aux oeufs de poissons trop salés. J'en ai déjà manger quand j'allais avec mon père dans des soirées à l'ambassade et j'ai pas vraiment aimé cela. Je suis plutôt repas simple. Mais c'est agréable parfois de sortir le grand jeu. Et toi ? Tu as des préférences ?

Adelita cherche à connaitre un peu plus Christopher, connaitre ses préférences, ce qu'il aime ou n'aime pas. Elle a tout à découvrir et elle est assez curieuse.

Elle est belle, polie, courtoise, mesurée... Ce n'est pas une folle furieuse, ça change de mes ex rendez vous pour ne rien cacher. Elle répond normalement à la question et enchaine sur une question.

- Je n'aime pas le caviar, c'est trop salé pour moi. Je vais te suivre dans le canard ma foi.

Je mange le foi gras, tandis que le bâteau semble s'être arrêté en mer, pour nous laisser loisirs de constater que nous étions bien seuls en mer avec sans doute d'autres passagers pour diner. Mer d'huile comme on appelle ça, et ciel d'encre, quelques étoiles viennent agrémenter notre souper, et le calme autour est appréciable.

- Je ne suis rupin que pour vos beaux yeux, Mademoiselle. Mes repas se composent de protéines animales, de féculents à outrance et de légumes... et ma préférence va souvent vers une bonne pizza et un bon burger. Je ne suis pas bon cuisinier je le crains...

Espérant que cet aveu ne fasse pas de moi, mauvaise presse. Et là, alors que la jeune femme se remet à parler, on entend un bruit de moteur qui pétarade, comme s'il avait du mal à démarrer. J'arque un sourcil, et vais voir vers l'océan, comme si lui seul allait me donner réponse à la question... bien évidemment non.

Un majordome, vient alors à nôtre rencontre, embarassé. Un petit jeune en extra certainement, à qui l'on a lancé la patate chaude.

- Que se passe t-il ? Lui dis-je en attendant la réponse, qui ne se fit pas attendre.
- On a un pépin, qui je l'espère va se résoudre, mais on est à l'arrêt.
- On a vu, et quel genre de pépin ?
- Euh... j'ai pas le droit de le dire.
- Mais encore...
- La radio a grillé et on a perdu un moteur... Lâche le jeune homme, visiblement mal formé pour ce genre de situations. En fait ça a fait un court circuit avec les fours en bas, et le capitaine ben c'est pas le même que d'habitude, du coup il sait pas trop comment faire... Le jeune s'arrête quand un supérieur je pense arrive vers nous. Mais tout va bien monsieur, madame, tout va bien, on vous apporter de quoi manger...

Il repart avec l'autre, qui ne veut répondre à rien.

- Bon et bien... si tout va bien, on va boire et manger, en attendant... qu'en dis tu ?

D'un côté je voulais profiter de la soirée, de l'autre j'imaginais le pire en bas, avec cette histoire de court circuit et voulais voir de quoi il s'agissait.

Adelita avait pas mal d'appréhension ce soir, mais pour l'instant la soirée commençait bien. Chris était tout à fait agréable, un vrai gentleman, et très beau au passage ce qui ne gâche rien. Elle sourit alors qu'il annonce que lui aussi n'aime pas le caviar, au moins, ils ont des points communs. Mais elle est aussi étonnée de croiser quelqu'un qui a déjà goûter ce genre de mets. Adelita n'aurait probablement jamais eu cette chance, si ses parents n'avaient pas travailler pour des ambassades.

Je suis curieuse. Je voudrais savoir en quelles occasions tu as eu la possibilité de goûter ce genre de chose. Je crois que si il n'y avait pas eu mes parents et leur travail, je n'y aurais jamais goûter, je pense.

Elle ne fait pas attention quand le bateau s'arrête. Elle profite de la vue, de cette nuit noire avec ces étoiles, cette eau calme. C'est tellement agréable ce silence, paisible, juste un peu de bruit d'eau qui clapote contre la coque, et puis le bruit des autres passagers mais sinon rien. Elle tourne la tête vers Christopher en souriant, appréciant le moment. Elle rit alors qu'il sort vraiment le grand jeu.

Oh, je ne peux pas dire que je suis une bonne cuisinière, mais je me débrouille. Mais je suis d'accord, rien ne vaut qu'un repas simple, une bonne pizza, une télé, netflix ou autre, un match. Bref une bonne soirée tranquille et c'est parfois tellement .... agréable. ..

Elle se tourne alors qu'un bruit bizarre vient presque couper ce qu'elle dit. Elle fronce les sourcils et suit Christopher vers la mer, vérifiant, elle aussi la mer avant de regarder son partenaire, et d'être interrompu par un employé. Elle laisse Chris s'occuper de ça, écoutant les deux hommes converser. Elle frissonne un peu. Pour l'instant, elle ne panique pas, ils ne sont pas en danger, juste un peu en panne en pleine mer, mais si ils n'arrivent pas à réparer, elle a confiance, ils viendront les chercher en ne voyant pas le bateau rentrer au port. Elle regarde un autre homme arrivé et leur annoncé que le reste du repas va arriver et en gros dire que tout va bien. Elle les regarde partir, et repose son regard sur Christopher alors qu'il regarde les deux hommes partir avec cette tête qui dit qu'il veut savoir ce qu'il se passe. Elle se souvient de son métier et comprend que c'est dans son sang, dans son ADN de s'assurer que tout va bien et d'agir si besoin.

Hum, je crois que c'est ce qu'ils veulent qu'on fasse. Mais si tu veux aller voir, je peux comprendre. Ils pourraient avoir besoin d'aide. En plus, je crois que cela me rassurerais un peu aussi de savoir ce qu'il se passe vraiment.

Elle l'observe alors qu'il a l'air de regarder ce qu'il se passe derrière eux. Elle pose sa main sur son bras pour le rassurer.

Je peux t'attendre ici ou venir avec toi, même si je ne pense pas que je serais d'une grande aide, à moins qu'ils aient découvert des antiquités ou des fossiles. Mais je peux aider. Je suis une grande fille.

Adelita lui sourit alors qu'elle tourne la tête pour regarder si elle peut remarquer des choses qui se passent derrière elle, du personnel, des passagers inquiets ou pas.

- Malheureusement pas des joyeuses occasions, la perte de collègues, de gradés même, avec la mairie, les députés, pour remettre des médailles post mortem. rien de bien réjouissant, ce qui fait que le caviar et moi, on s'entend moyen.

Il fallait le savoir, mon métier était aussi bien lié à la vie, qu'à la mort, et j'en avais perdu des hommes, des femmes, des pompiers de carrière et des bleus. La caserne c'était ma famille, et on incluait tout le monde dans cette famille, alors une perte dans nos rangs, et la peine était la même que de perdre un parent.

- Ah une accro d'un date Netflix jogging canapé pizza ! Ben écoutes, si on poursuit cette rencontre, ça sera la prochaine étape.

Et puis crac boum hue ou presque... et c'est l'incident. Je tente de noyer le poisson, mais elle est loin d'être dupe. J'hésite en grimaçant un peu (https://media1.tenor.com/images/d8537c7884066a8a098ba8b37191dcc2/tenor.gif), mais sa main se pose sur mon bras et elle insiste.

- Ce serait ballot de tomber sur une momie dans les cales du bateau. Dis-je en riant. Okay, okay, si tu peux rejoindre les autres, et faire... ce que tu sais faire là, apaiser les esprits ? Je te rejoins dans quelques minutes.

Je vais pour partir, avant de revenir pour déposer un baiser rapide sur sa bouche. C'est con je sais, mais c'est venu comme ça. Je suis le bord du yacht, et regarde au loin quand un éclair vient zébrer le ciel.

- Il manquait plus que ça... dis-je entre mes dents.

Un avis d'orages en mer, c'est la seule chose que je n'avais pas regardé avant de partir pour ce rendez vous. J'expliquais au capitaine que j'étais pompier, et il m'indiqua où descendre, en soit dans la salle des machines, aucun incendie ce qui était plutôt positif. Mais ce qui retint mon attention, c'était l'huile présente sur le sol en métal, j'humais l'odeur, il y avait une fuite d'essence ou assimilée.

- Avez vous un téléphone satellite pour joindre la côte ?
- Oui, on a passé deux appels. Mais la météo incertaine en partant, a finit par être plus certaine quand on a perdu le contact avec la radio. Un orage nous arrive droit dessus.
- Le canot de sauvetage ?
- Pas assez rapide, j'ai peur qu'un marin tombe en rade avant d'arriver à la berge.
- Bon alors y'a plus qu'à attendre. Il faut rentrer tout le monde dedans, et mettre des gilets de sauvetage à tous les invités.
- Les équipes sont sur le coup.

Je revins dans le salon de ce yacht, et pris la parole devant tout l'équipage présent et les invités. Mon regard se posa sur Adelita, en me disant que ça n'aurait pas plus mal tombé !

- Nous allons rester tous ensembles ici, mesdames et messieurs, une panne est survenue, et en attendant que les gardes côtes nous prêtes main forte, nous devons tous rester ici. Des gilets de sauvetage vous ont été distribué, et même si j'admire le soin des tenues ce soir, il sera obligatoire d'en porter un. Un orage nous arrive droit dessus, pour votre sécurité je le répète, il faut rester à l'intérieur de cette pièce.

Je montrais l'exemple en l'enfilant par dessus ma chemise, et en montrant comment on l'attachait.

- Tout va bien se passer, mais que vous sachiez je suis lieutenant des pompiers de Bowen, je suis là pour intervenir en tant que professionnel au besoin.

J'adaptais mon discours pour rassurer, mais en mon for intérieur, cette fuite d'essence en bas, n'était pas là pour me rassurer du tout. Se retrouver dans un canot, ballottés par l'orage qui allait arriver, n'était pas une solution enviable. J'allais prendre la main d'Adelita, pour l'emmener dans un recoin, contre une vitre, un peu plus loin.

- Sur une échelle de 1 à 10, 10 pour j'ai passé le rendez vous le plus apocalyptique de la vie, je me place comment ? Murmurais je à son intention.

Adelita se mord un peu la lèvre alors qu'elle comprend les occasions qui l'amènent à manger du caviar. Elle ne voulait pas le gêner, ou remuer des souvenirs difficiles. Elle est consciente qu'il ne fait pas un métier facile, et même dangereux, mais il faut que des personnes le fassent et elles ont toutes le respect d'Adelita et son admiration.

Je suis désolé. Je comprend.

Elle lui fait un sourire pour essayer de lui remonter un peu le moral. Mais elle ne sait pas trop quoi dire d'autre. Elle est là en tout cas, enfin si il en a besoin. La conversation passe sur quelque chose de plus léger et elle rit un peu quand il parle d'accro. Elle n'ajoute pas qu'elle aime aussi parfois sortir comme ce soir, ou d'autre chose. Elle sourit alors qu'il envisage une prochaine sortie. Elle ne dira pas non en tout cas, enfin pour l'instant.

Mais elle n'a pas le temps d'y répondre qu'un problème se présente. Elle insiste pour qu'il aille voir. Elle voit bien qu'il en a envie, et en même temps, elle voudrait aussi savoir ce qu'il se passe. Elle rit quand il parle d'une momie. Elle acquiesce.

Ok, je vais essayer de faire ce que je peux.

Elle le regarde partir, mais elle est surprise quand elle le voit revenir de façon déterminer et l'embrasser rapidement sur la bouche. Elle en reste sans voix, le regardant d'un air surpris. Elle n'a pas le temps de vraiment y penser quand un éclair zèbre le ciel. Il manquait plus que cela. Elle grimace. La panne, l'orage. On peut ajouter pire ? Elle le regarde filer vers l'intérieur du bateau, avant de suivre ses pas pour aller vers la salle principale.

Elle ne sait pas trop quoi faire. Elle propose son aide aux membres de l'équipage qui lui propose de donner des gilets de sauvetages à chaque personne présente. Elle commence par en mettre un elle-même, autant montrer l'exemple. C'est d'ailleurs très sexy sur sa robe blanche. Elle en distribue à autant de monde que possible, les rassurant comme elle peut, en leur disant que c'est juste une précaution. Elle se poste dans un coin quand elle aperçoit Chris revenir. Elle lui fait un petit sourire alors qu'elle l'écoute. Elle le détaille, et elle le trouve beau dans son rôle de professionnel. En fait, elle est même assez fière d'être sa partenaire ce soir.

Adelita se laisse entrainer dans un coin un peu plus à l'écart et se sert un peu contre lui. Elle lève son regard sur lui. Et elle rit un peu alors qu'il parle de ce rendez-vous. Elle fait mine de réfléchir un instant.

Et bien, en terme d'apocalypse, je pense que tu classe dans les premiers ... non en fait tu es le premier donc 10. Mais je ne pourrait pas dire que c'est le pire pour autant.

Oh non, si on fait abstraction de ce qu'il se passe. Elle passe plutôt un bon moment, et la compagnie est agréable, très agréable. Elle apprend même à le connaitre, et elle pour l'instant elle aime ce qu'elle découvre. Donc non, c'est pas le pire des rendez-vous qu'elle est eu.

Tu n'as jamais eu à passer une soirée avec un type qui sent mauvais, postillonne et a une passion pour les crevettes au point d'en parler toute une soirée sans jamais s’intéresser à autre chose. Donc non, tu es loin d'être le pire de mes rendez-vous. Faut juste espérer que le prochain soit plus calme, si prochain il y a. Et moi ? J'espère ne pas être le pire pour toi, même si c'est pas la soirée que tu avais prévu.

Elle lui sourit et alors qu'un coup de tonnerre fait trembler les vitres, elle sursaute et se serre un peu plus contre lui. Elle n'a jamais vraiment eu peur de l'orage, elle aime plutôt cela, contrairement aux insectes, mais disons que la panne, l'orage, la mer, les vagues qui commencent à augmenter autour du bateau, ne lui permette pas d'être vraiment rassurer.

Dit moi, la panne en bas, c'est grave ? rien d'inquiétant ? ou bien on a plus que l'orage à s'inquiéter ?

Ne manquant pas d'humour et de sens de l'autodérision elle me classe, et sans surprise, en 10ème place et j'hoche la tête en grimaçant, conscient du premier rendez vous chaotique que nous avions. Et qui pourrait encore s'intensifier, si on se prenait la foudre... et on finirait probablement à la mer, au milieu de la saison de reproduction des requins blancs, en pleine nuit... J'avais plus l'intention de lui proposer de marcher après le bateau resto, et peut être l'inviter pour un dernier verre, qui aurait été sans doute et réellement un dernier verre, ne pratiquant que modérément le double sens ou le sens masqué quand je m'exprimais. Bref, ça n'allait sans doute pas se passer comme ça. Elle était proche de moi, je sentais mon cœur battre fort dans ma cage thoracique, son parfum affolant le palpitant, mais obligé de garder un contrôle nécessaire. Je ris à ce qu'elle me disait, passant le bout de ma langue sur le bord de mes lèvres, posant mes mains sur ses bras, pour les frotter doucement. Comme si elle pouvait avoir froid, avec sa robe, ma veste et le gilet de sauvetage par dessus.

- Tu es une calamité, non j'avoue.. une calamité sexy, intelligente, brillante même et humaine. C'est un véritable calvaire. Où sont passées les folles furieuses, hystériques et colériques ? Dis-je avec une bonne dose d'ironie et de sarcasme, riant à ma propre connerie.

L'instant dure trop peu de temps, la réalité dramatique de notre rencard, nous rappelle à son bon souvenir, elle sursaute et son corps vient contre le mien, ils auraient pu être étroitement l'un contre l'autre, mais les gilets de sauvetage étaient épais... Je l'enlace instinctivement, mais les gilets de sauvetage ne sont pas pratiques du tout, je frotte son dos, légèrement tendu malgré le moment plaisant. Sa question est légitime, et je me mordille l'intérieur de la joue, dodinant de la tête.

- L'orage est le frottement, le bateau l'allumette... on va espérer que les deux ne se rencontrent pas. Soufflais je très doucement pour elle.

Les éclairs firent leur ballet dans le ciel d'encre, et l'eau sous nous commençait à former des vagues qui s'écrasaient sur les vitres du bateau. J'avais laissé Adelita, le temps de rassurer une dame en pleine crise de panique, qui soufflait dans un sac. Le capitaine me l'avait dit, les gardes côtes avaient retrouvé notre position, et n'allaient pas tarder à arriver... mais nous étions au chœur de l'orage, personne ne viendrait pour l'instant, au risque de mettre en danger encore plus de monde. Je me relevais la crise passée, un sourire à la dame qui me remerciait, et manquant de tomber sous la houle, j'allais donner des sacs à vomit qui malheureusement servaient copieusement, en cet instant.

- Je vais inviter chaque personne malade, à s'allonger sur le sol... c'est encore la meilleure position pour s'habituer à la houle, le corps va se régler sur les mouvements.

J'aidais tout à chacun à s'allonger et j'en fis de même. Pas malade mais pour montrer l'exemple finalement.

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Au final, cette situation peu profitable, avait duré 2h, et au bout de deux heures, les vents s'affaiblirent, la houle toujours présente pourtant, et les gardes côtes nous remorquèrent à deux bateaux. Sur le pont d'un des navires des gardes côtes, tenant fermement une rampe en métal, recouvert d'une couverture de survie dorée, je tenais la main d'Adelita, voyant le port se rapprocher de nous.

Sur le quai, on nous offrit du café chaud, et après avoir fait mon rapport à mes collègues, je pus retourner vers elle.

- Je te ramène ?

Adelita avait pour habitude de dire ce qu'elle pensait et parfois un peu cash mais toujours dans la bienveillance et gentillesse. Elle est une vrai gentille comme on dit. Elle ne sait pas dire non, même si elle râle, elle fait quand même. Ses amis ont tendance à dire qu'elle l'ai parfois un peu trop. Et dire que ce rendez-vous est parfait serait mentir, mais il est loin d'être le pire en tout cas. Elle avait pourtant l'habitude d'aimer l'orage et de regarder les éclairs dans le ciel. Mais ce soir, le tonnerre et la foudre la font plutôt frissonner et sursauter. Elle se sert un peu plus, du moins autant qu'elle le peut de Christopher. Elle le regarde alors qu'il essaye de lui changer un peu les idées. Elle fait la moue alors qu'il annonce qu'elle est une calamité. Elle sait qu'il plaisante mais elle aime bien jouer le jeu. Elle étouffe un rire alors qu'elle n'arrive pas à rester sérieuse et à faire la moue.

Mais voilà, l'orage les rappelle à l'ordre, ainsi que la houle qui se fait de plus en plus importante. Elle se tient comme elle peut pour ne pas trébucher sur ses talons. Elle se laisse enlacer et soutenir physiquement mais aussi moralement par le pompier alors qu'il répond à sa question. Et sa réponse ne la rassure pas vraiment. Elle aime qu'il ne lui cache pas la vérité et que même si c'est pas le plus rassurant, il lui dit la vérité. Elle hoche la tête sans rien répondre, espérant vraiment que les deux ne se rencontre pas. Elle n'a pas prié depuis le départ de ses parents. Dans sa famille ils sont assez croyant, les latins sont comme ça. Mais Adelita est plus terre à terre, plus darwinienne quoi. Mais cette situation, la pousse à prier un peu et à espérer que tout se passe bien.

La houle lui donne un peu de haut le coeur et alors que Christopher part faire son travail, elle se laisse glisser sur le sol, s'y asseyant, les jambes replier devant elle, la tête entre ses genoux. Elle essaye de contrôler sa respiration, la nausée qui monte en elle à chaque vague. Elle ferme les yeux écoutant l'eau qui tombe contre les vitres, les coups de tonnerres, les vagues qui viennent se briser sur la coque. Elle relève la tête aux paroles de Chris, suivant son exemple. Elle ne connaissait pas cette astuce mais elle la suit, laissant son corps suivre les mouvements du bateaux.

Le temps passe et les gardes côtes arrivent et sauvent tout le monde. Ramenant le bateau au port. Elle reste à côté de Chris et ne lui lâche pas la main, alors que le bateau arrive à bon port. Elle se laisse entrainer avec les passagers, observant Christopher dans son élément, alors qu'on lui donne une tasse de café chaud. Elle le boit avant de rendre la tasse. Elle tient fermement la couverture de survie qu'elle a entourer autour de son corps et ses chaussures en même temps qu'elle a ôté pour éviter d'avoir trop mal au pied. Elle le regarde revenir à ses côtés, et lui sourit. Elle ne sait pas ce que ces collègues ont dit, mais il retrouve sa liberté. Elle lui sourit et hoche la tête, avant de se souvenir qu'elle était venu avec sa petite voiture au début. Mais tant pis, elle viendra la chercher demain, pour l'instant, elle n'a pas envie de le quitter.

Merci.

Elle lui sourit et s'approche, se hissant sur ses pieds, sans talon, elle est plus petite, elle dépose un baiser léger sur ses lèvres. Elle se recule en souriant. Il a bien mériter ce baiser. Elle retire la couverture pour la rendre au personnel, et attrape le bras de Chris, ses chaussures toujours dans sa main, à vrai dire, elle s'en fout un peu d'être pied nu.

Je peux nous faire un petit casse croute rapide chez moi, si tu as un peu de temps. Vu qu'on a pas pu dîner ?

C'est une invitation à prolongé la soirée. Elle a pas envie de le quitter tout de suite et puis, on peut pas dire qu'il est pu profiter pleinement de cette soirée. Il y aura moins de risque chez elle. Elle peut improvisé un petit truc rapide, sandwish, des pates, une omelette, ou autre, elle verra ce qu'elle trouve dans ses placards et son frigo.

Un baiser léger, qui me fait sourire en coin. Trop peu à mon avis, mais il faut qu'on rentre, je suis trempé et j'ai hâte d'enlever mes pompes et ma chemise.

- ce que tu veux.

Je lui ouvre la portière du côté passager pour qu'elle se glisse dans mon pick up et montais derrière le volant, en grelotant.

- On va mettre le chauffage, en priant qu'on ait pas choppé la crève dans le processus.

Frottant mes mains, je souriais malgré tout, malgré cette nuit intense. Et puis je démarrais le moteur, et suivais ses instructions, tandis qu'Able Heart nous chantait à la radio "surrender". Arrivés devant chez elle, je vins la récupérer, lui proposant de la porter.

- Sur mon dos si tu veux ? C'est pas sexy, mais compte tenu de la soirée, on est plus à ça prêt non ?

Je ris comme un bienheureux, et la laissais ouvrir sa porte et nous faire entrer.

- M'en voudrais tu si je retires mes chaussures ? J'ai les chaussettes trempées...

Je retirais mes chaussures à l'entrée, et mes chaussettes vraiment trempés. Glissant les mains dans mes poches, je regardais autour de moi, c'était décoré comme je l'imaginais au final... Ma chemise trempée par endroit, me gênait, j'attendis qu'elle se faufile ailleurs, pour la retirer, et la mettre à sécher sur un radiateur. De dos, je l'entendis revenir.

- Je suis désolé, je la fais sécher rapidement, histoire qu'elle soit plus... moins trempée... as tu un t-shirt trop grand ? Un sweat ? ou autre ?

Je me tournais vers elle, torse nu, avec juste mon pantalon de costume pour tout vêtement. Je réalise Ô combien elle est belle, Ô combien j'ai de la chance d'être sorti avec elle ce soir, et Ô combien ça va être compliqué de résister, si elle continue de me regarder avec ces yeux là.

Elle lui sourit alors qu'il accepte facilement sa proposition. Ils sont mouillé, mais surtout lui. Adelita est plus protéger puisqu'elle porte sa veste. Elle monte dans sa voiture ou plutôt son pick up. Et le laisse s'installer tranquillement au volant. Elle lui indique la direction de sa maison. Elle vit dans une petite maison de ville. Un petit jardin à l'arrière, 2 chambres, une salle de bain, un salon ouvert avec cuisine. Bref simple. La décoration est à la fois moderne et classique. Mais surtout des photos trainent un peu partout, de sa famille, de ses amis, des souvenirs de Porto-Rico, des objets qui lui rappelle son pays. Elle ne réfléchis pas qu'elle a laisser quelques trucs trainer. Elle a deux paires de chaussures dans le salon et sa chambre contient encore les deux autres robes qu'elle avait essayer avant de venir. Elle profite de la chaleur que dégage le chauffage de la voiture et cela fait du bien. Elle a envie de se serrer un peu plus contre lui mais elle se retient. Elle sourit en écoutant la musique. Elle ne connait pas, mais elle aime bien et elle se laisse porter par le son.

Ils arrivent devant chez elle. Et elle le regarde alors qu'il propose de la porter sur son dos. Elle regarde ses pieds nus et le regarde aussi. Il est vraiment un homme surprenant et adorable. Elle regarde sa robe et remonte sa robe sur ses cuisses, tenant ses chaussures et son sac d'une main. Elle grimpe sur son dos en riant.

Moi je trouve cela sexy ! Et merci

Elle rit alors qu'elle est sur son dos avant qu'il la dépose devant la porte d'entrée. Elle sort ses clés et ouvre la porte pour le faire rapidement entrer au chaud. Elle le regarde en souriant alors qu'elle ferme la porte derrière eux.

Heu non, pas du tout, tu devrais même enlever ce qui est mouillé sinon tu risque d'attraper froid.

Elle le laisse regarder autour de lui et elle remarque ses chaussures qui trainent partout. Elle court pour aller les ranger.

Je te laisse, je vais me changer, je reviens rapidement. Fais comme chez toi !

Elle court dans sa chambre et essaye de se changer rapidement. Elle passe vite dans sa salle de bain nettoyer un peu rapidement ses pieds noirs d'avoir marcher sur le sol sale. Elle regarde sa robe blanche parterre. Faudra qu'elle l'amène dans un pressing pour voir si elle est récupérable. Elle enfile, un short, un t-shirt et un petit pull à zip ouvert pour avoir plus chaud. Elle prend aussi une serviette pour Christopher.

Elle revient dans le salon, avant de rester bouche bée, mais vraiment, devant le spectacle qu'il lui offre. Elle sait que les pompiers se gardent en forme et tout, mais là, elle n'était pas prête à le voir vraiment. Et elle doit avouer qu'il est tout à fait appétissant. Elle le trouve sublime, il est beau. Ses cheveux mouillé qui tombe sur son front, son corps musclé mais juste comme il faut et surtout son sourire, son regard. Oui, elle profite de la vue. Elle se reprend alors qu'il lui parle et lui demande un haut. Elle hoche la tête rapidement, posant la serviette sur le canapé. Elle part rapidement avant de se laisser faire une bêtise, ou quelque chose qu'elle ne contrôlerait pas.

Elle fouille dans son placard, et sa penderie se demandant ce qu'elle pourrait lui proposer avant de se souvenir que son frère lui avait laisser un de ses t-shirts, enfin, disons plutôt qu'elle le lui a piquer pour s'en servir de chemise de nuit. Elle revient avec et le lui tend. Même si elle en a pas vraiment envie, elle préfèrerait mille fois qu'il reste torse nu. Mais, encore une fois, son cerveau pourrait continuer de buguer.

Hum ... voilà ... c'était à mon frère, j'espère que cela t'ira. Je suis désole pour ton pantalon, mais je n'ai rien à ta taille.

Elle ne sait pas vraiment pourquoi, elle se justifie, ajoutant qu'il appartenait à son frère, peut-être pour pas qu'il se fasse plus d'idée. Elle file dans le coin cuisine, le laissant s'habiller. Elle lance discrètement des regards sur lui, avant qu'il ne couvre son corps du tissus. Elle se met à ouvrir son frigo à la recherche de quoi leur faire à manger.

Hum, ça te dit une omelette jambon ? Je sais que c'est pas le menu prévu pour ce soir, mais je te promet d'y mettre tout mon talent.

Elle rit un peu. Si elle avait eu plus de temps, elle lui aurait fait L’arroz con pollo (poulet avec du riz) de sa grand-mère ou bien des empañadillas (chausson de crustacé ou de boeuf). Adelita n'est pas une grande cuisinière mais elle se débrouille et elle avait une grand-mère qui lui a appris quelques trucs quand elle revenait sur l'ile. Elle lève le regard sur Chris attendant de savoir si il est d'accord avec le menu.

Mon regard s'accroche à sa bouche, ses lèvres frémissantes en me regardant de haut jusqu'en bas. Je ne pensais pas déclencher une telle réaction, c'est à la foi plaisant et déroutant. J'ai le corps sculpté d'un pompier, mais le corps d'un homme de plus de quarante ans, qui a la peau plus ou moins ferme par endroit... sans commentaire, je fais mon maximum pour paraître un peu bien gaulé, mais c'est pas facile tous les jours ! Elle me donne un t-shirt que je prends en le regardant, je grimace avant de l'enfiler, il est over moulant, et j'ai peur de lui rendre distendu.

- Pas grave, il est pas si trempé, ça devrait le faire. Merci pour le t-shirt.

Je me frotte les mains et vais dans la cuisine pour suivre la belle Adelita, qui a enfilé une tenue plus casual, et j'avoue que je regarde son short. Bordel Chris, t'es un pervers, regarde plus haut, et pas seulement sous la gorge. Respirer, penser à autre chose, et certainement pas à l'asseoir sur le plan de travail pour me glisser entre ses cuisses. Chut. Tout doux bijou, on pense à autre chose, omelette au jambon, voilà c'est pas pervers du tout, ça donne même pas envie de quoique ce soit, sauf de manger. Je me râcle la gorge, et passe une main derrière mon crâne.

- Je peux t'aider à quelque chose ? Est ce que tu aurais de l'eau ou quelque chose à boire ?

On se frôle dans la cuisine, et c'est tout bonnement, beaucoup de pression, se rend elle compte de ça ? Finalement ma main se pose sur sa hanche, et je vais me mettre en face d'elle, retire de sa main, la spatule qu'elle tient, et me penche vers sa bouche. Je reste en suspend au dessus de son visage, j'ai besoin d'une confirmation même muette, que je peux l'embrasser et plus. Et finalement ce baiser, n'a rien à voir avec les autres échangés à la va vite tout à l'heure. Une main glisse sur sa nuque, et je l'attire à moi. Je goûte véritablement sa bouche, et accentue l'étreinte à sa propre demain silencieuse. Ma langue se glisse dans sa bouche, et j'aurais pu tenir comme ça encore longtemps.

Le portable dans ma poche se mit à sonner, et je dus me séparer d'elle, à regret. Je collais mon front contre le sien, souriant malgré tout.

- Pardon, je suis obligé de répondre. Soufflais-je, me détachant doucement d'elle, pour répondre plus loin au téléphone.

Lorsque je revins, c'était pour finalement, lui annoncer que je devais partir.

- C'était la caserne, je dois y aller. Je suis désolé, pour l'omelette que je ne mangerais pas, et pour être obligé de me volatiser. J'espère que tu voudras me revoir ?

Elle le regarde approché d'elle dans la cuisine, alors qu'il porte le t-shirt de son frère. Il a l'air un peu serrer dedans mais ca lui va quand même. Elle peut profiter comme cela de son corps un peu plus. Elle lui sourit alors qu'il l'a remercie. Elle sourit alors qu'il s'approche dans la cuisine. Elle attend de savoir si ce qu'elle propose lui plait. Mais en attendant, elle commence à sortir ce qu'il lui faut, un bol pour battre les oeufs, un fouet. Elle sent son regard sur son corps. Elle rougit un peu, mais ne le montre pas. Et puis, si elle a pu le faire quelques minutes avant pourquoi ne pourrait-il pas le faire aussi. Elle se tourne vers lui alors qu'il lui propose son aide.

Et bien ... tu pourrais mettre la table ? Et oui j'ai de l'eau, ou autre chose comme tu veux.

Elle lui montre le placard juste derrière lui, où il trouvera tout ce qu'il faut pour installer la table, et aussi des verres. Et le placard qui se trouve sur la droite où des bouteilles d'eau, de soda, de sirop, bref pas mal de chose. Il a du choix. Elle frissonne quand il la frôle à plusieurs reprise. Et avant même qu'elle puisse se lancer dans la casse des oeufs, il l'arrête. Elle se retrouve face à lui. Elle le laisse faire alors qu'il lui retire la spatule des mains. Elle retient son souffle alors qu'il se penche pour l'embrasser, mais reste en suspend avant qu'elle ne lui fasse un léger signe pour accepter son baiser. Elle frissonne et son corps rate un battement quand ses lèvres touchent les siennes. Ce baiser n'a rien à voir avec les autres qu'ils ont partager. Celui là est plus intense, plus profond. Elle entrouvre sa bouche pour le laisser passer, l'invitant à intensifier le baiser. Elle passe ses bras autour de son cou, se serrant un peu plus contre lui avant qu'une sonnerie rompe le charme.

Elle le regarde alors qu'il se sépare. Elle se mord la lèvre encore chaude, et rougit un peu à ce baiser intense. Elle reprend sa respiration alors qu'il reste un instant front contre front. Elle lui sourit.

Je comprend.

Elle le regarde s'éloigner et répondre à son téléphone. Elle prend les œufs et commence à les casser pendant qu'il est occupé. Elle avance l'omelette. Et alors qu'elle lance la cuisson dans la poêle chaude, elle le voit revenir vers elle. Elle lève son regard sur lui, et sent que la soirée est finie. Elle l'écoute et baisse le feu. Elle sourit et s'avance vers lui.

Oh ! T'inquiète pas, je comprend parfaitement. Je te dois un repas, donc pas le choix de se revoir !

Elle lui sourit et se mord encore un peu la lèvre, avant de s'avancer et de se hisser sur les pointes de pieds pour déposer encore un baiser sur ses lèvres. Il est moins intenses mais il est totalement sincère.

Pour pas que tu m'oublie, et que tu es envie de revenir.