Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
feeling like the world's got nothin' left (Marcus)
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Sujet: feeling like the world's got nothin' left (Marcus) Dim 17 Sep 2023 - 21:58
Marcus & Tommy tw: alcool, dépression, deuil
La soirée s'était avérée compliquée. Encore une. Encore plusieurs même. Parce qu’il n’en était plus à sa première nuit agitée par les effluves d’alcool. C'était toujours la même chanson pour le cuistot, dès qu'il y avait un semblant d'accalmie dans sa vie, un nouvel élément venait le mettre à mal. Un énième souvenir qu'il n'avait pas su gérer. Alors qu'il avançait tranquillement dans l'aménagement de son bateau, l'ancien pompier était tombé sur un album photos. La brûlure des souvenirs avait été à la fois prévisible et inévitable. Au fond, lui, il savait qu'il n'aurait jamais dû l'ouvrir cet album. Il aurait dû savoir que ça allait être trop douloureux à encaisser, mais en même temps, c’est comme si un part de lui en avait besoin. Son cœur réclamait que tout cet amour enfoui bien profond en lui ressortir, et ce, même si avec tout ça, la tristesse et le manque allaient ressurgir. Revoir des images de sa fille, ça n'avait fait qu'accentuer cette blessure encore béante dans son cœur. Après ça, il n’avait plus été capable de rien. Les jours avaient défilé et cette impression, de devoir avancer s'effaçait de plus en plus en lui. Peu à peu, il baissait à nouveau les bras, pris par cette sensation que rien n’avait de sens, que cette vie sans elle n’en valait plus le coup. Il ne ressentait même plus l'envie de sortir de son lit. Les cadavres de bouteilles jonchaient le plan de travail du coin cuisine qu'il s'était aménagé. Les travaux du bateau en étaient au point mort, tout ce qu'il faisait, c'est du camping dans sa propre résidence. Il n'avait même pas eu le courage d'être honnête avec Percy, prétextant être malade à défaut de trouver la force d'aller travailler. Le seul pour qui il faisait encore l'effort de sortir, c'est son chien. Sans lui, voilà une semaine qu'il n'aurait pas mit un pied dehors. Et encore, ce n'était pas de longues balades. Son état d'esprit semblait affecter l'animal lui aussi, collé à son maître constamment. Comme il savait si bien le faire, Tommy s'était donc réfugié dans l'alcool, la seule chose capable de lui faire oublier la douleur, la seule chose capable de le faire dormir aussi. Il était sûrement arrivé à un point de non-retour là, Tommy, mais comme à son habitude, il n'arrivait pas à se l'admettre totalement. Les messages sur son téléphone s’accumulaient sans même qu’il prenne la peine de les ouvrir. Il n’avait donné de nouvelle à personne, sombrant seul dans sa morosité. Ce matin-là ne faisait pas exception pour lui, mais pourtant, ce sont bien les bruits de quelqu’un qui toquait à la porte qui eut le don de le réveiller. Un grognement de douleur se fit entendre chez l’Australien alors que ces bruits réveillaient avec eux un mal de crâne. Tel un zombie, il se dirigea vers la porte de la cabine, surpris de découvrir son cousin sur son bateau. ”Marcus ? Qu’est-ce que tu fais là à cette heure-ci ?” Peina-t-il à dire. Sa voix éraillée le trahissait certainement, l’odeur d’alcool aussi. En plus de ça, il n’était même pas vraiment au courant de l’heure, il pouvait être neuf heures comme quatorze, le cuistot n’avait plus aucun repère temporel, encore totalement endormi.
Marcus O'Brian
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Sujet: Re: feeling like the world's got nothin' left (Marcus) Lun 18 Sep 2023 - 17:50
Salut mon vieux ! Viens là que j’te papouille, allez, ça va, je sais que je sens le chat, mais tu vas pas faire la fine bouche, on se connait ! Marcus réussi à amadouer le chien qui se frottait finalement de bonne grâce à ses jambes, quémandant des grattouilles, pantelant de contentement. Il devait être à peu près dix heures du matin quand le barman avait mis les pieds sur le maudit rafiot de son cousin. Il fallait qu’il l’aime, Tommy, pour venir jusque-là, vraiment ! Ceux qui le connaissaient le savaient, Marcus n’avait pas le pied marin, il n’aimait pas l’eau, il n’aimait pas la plage non plus, le sable entre les orteils, la chaleur sur sa peau, ce n’était pas son truc. En plus du fait que l’immensité de la mer lui filait presque des angoisses. Il lui fallait une bonne raison pour qu’il bouge ses fesses jusqu’au rivage, par exemple son mariage sur la plage, parce que c’était le rêve romantique de Penelope … Ou ce matin, les nombreux appels sans réponse à Tommy, depuis des jours qu’il ne décrochait pas son téléphone, que Marcus ne l’avait pas non plus vu traîner vers le Elm. Il était même allé jusqu’à demander de ses nouvelles à Percy, c’est dire à quel point il commençait à s’inquiéter. Son patron avait dit qu’il était malade, ce qui ne ressemblait pas tellement au cuisinier. Alors, il avait finalement choisi de faire un saut chez lui, parce qu’autant être honnête, il sentait qu’un truc n’allait pas. Ils en étaient passés par là, tous les deux, ils fonctionnaient de la même façon, c’était tristement vrai. Tommy ne se faisait jamais porter pâle, à moins qu’il soit réellement au fond du trou. Et quand il avait poussé la porte, non verrouillée, du bateau, il avait compris que son intuition était la bonne. Des cadavres de bouteilles jonchaient le plan de travail de fortune, ce n’était pas beau à voir, la cabine était dans un sale état. Soudain, Marcus eut peur de celui dans lequel il allait retrouver son cousin. Son premier réflexe fut de ranger tout le bordel, mais finalement ce n’était que matériel, ça pouvait bien attendre, le plus important, c'était de s’enquérir de la santé de Tommy. Alors il tambourina à la porte de ce qu’il imaginait être la chambre, il n’y avait pas d’autre mot que ça, il frappa de toutes ses forces pour que l’autre l’entende. Socks dans ses jambes semblait ne pas en mener large non plus. Finalement la porte s’ouvrit sur un Tommy pas frais, mais vivant. Il le détailla, on était clairement sur une mauvaise gueule de bois, de celles qui duraient depuis des jours. Good morning sunshine ! En vrai, Marcus non plus n’en menait pas large, il détestait voir son cadet dans cet état, il se sentit totalement démuni, mais puisqu’il était là et comme le jeune O’Brian paraissait avoir besoin d’aide, il tentait de faire bonne figure. T’as une sale gueule. Comme tu ne réponds pas à mes appels et que c’est pas dans tes habitudes d’être malade. J’ai pris ma mâtinée. J’te fais un café ? Il dégageait déjà le plan de travail, prenant la poubelle pour virer toutes les bouteilles. Puis entrepris de mettre la machine à café en marche, ils en avaient bien besoin, tous les deux.
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Sujet: Re: feeling like the world's got nothin' left (Marcus) Mar 19 Sep 2023 - 17:33
Marcus & Tommy tw: alcool, dépression, deuil
Le réveil de Tommy était souvent synonyme d’un rituel sombre et douloureux, chaque matin ressemblant à une épreuve de plus à surmonter. Les premiers rayons du jour filtraient à travers les rideaux mal fermés de la cabine, jetant une lueur pâle et désolée. Tommy gisait là, le corps lourd, la tête lourde de remords et de fatigue. Encore un matin où il aurait préféré rester endormi encore bien longtemps. Il l’aurait très certainement fait si quelqu’un n’était pas venu tambouriner à sa porte. Cette personne n’étant autre que son cousin. Il le saluait avec plus d’énergie que ce que le cuistot était capable d'encaisser, mais il lui répondit tout de même par un mince sourire. La présence de son cousin apportait une certaine sensation d'appartenance à un monde extérieur. C’était déjà énorme pour lui qui avait semblé étranger depuis si longtemps à l’extérieur. D’un côté, il était bien content de le voir là, mais de l’autre, il était un peu gêné à l’idée d'exposer ses faiblesses et sa souffrance. Il ressentait une certaine honte, une culpabilité de ne pas être capable de gérer sa vie par lui-même. “Hum, Hum.” Répondit-il à la proposition de café de son aîné tout en hochant la tête. Pas forcément hyper à l’aise à l’idée que son cousin voit son habituation dans un tel état. Le laisser aller avait été bien présent, ces derniers temps, et clairement, il aurait voulu pouvoir faire bonne figure devant lui. Les signes ne trahissaient pourtant pas. Ses mains tremblaient légèrement, chaque mouvement devenant une tâche herculéenne pour lui et son temps de réaction était moindre. “T’embête pas avec ça. Je le ferai plus tard.” Articula-t-il pour tenter d’arrêter son cousin de ranger tout ce qu’il pouvait trouver. Il traînait son corps vers lui alors qu’il lançait la machine à café. Le bruit qui en découla lui arracha une grimace, sentant son mal de crâne s’intensifier à chaque seconde. Il trifouillait donc sur le plan de travail pour retrouver un restant d’aspirine devenu nécessaire ces derniers temps. “J’me sentais pas bien cette semaine oui…” Dit-il en se rappelant des mots de Marcus un peu plus tôt. Dans sa tête, ça justifiait bien le médicament qu’il prenait à l’instant, même si son aîné n’allait pas être dupe. Plus lent à la détente que d’habitude, il relevait soudainement son visage vers lui. “Mais comment t’as su que j’étais malade ? T’as appelé Percy, toi ?” C’était plutôt étonnant comme information connaissant le passif entre les deux hommes. Potentiellement, d’autres membres de sa famille auraient pu le faire, c’était étonnant que ça vienne de lui. Dans un sens, ça le rassurait aussi. Il valait mieux que ce soit Marcus qui le trouve dans cet état plutôt qu’Ella. S’il y a bien une personne qu’il ne voulait pas inquiéter, c’est bien elle. En pensant à ça, il s’en voulait encore plus de son laissé aller. La culpabilité pointait le bout de son nez et elle aurait clairement pu être évitée s’il avait eu la force de répondre à son téléphone. “T’es sûr un bateau en plus… C’est sûr que je suis réveillé, moi ?” Toute cette situation le surprenait un peu plus à chaque fois, tandis que son cerveau se réveillait lentement.
Marcus O'Brian
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Sujet: Re: feeling like the world's got nothin' left (Marcus) Mer 20 Sep 2023 - 19:30
S’il y avait bien une personne avec laquelle Tommy ne devait pas avoir honte de quoi que ce soit, c’était bien Marcus. Les deux cousins se connaissaient, par définition, depuis toujours. Mais au-delà du lien du sang et de leur relation presque fraternelle, ils avaient traversé bien des épreuves, l’un comme l’autre. Et chacun avait été l’épaule, le soutien, de l’autre, à chaque fois. Marcus avait essuyé ses larmes devant Tommy lors de la mort d’Irene, leur grand-mère, évidemment elle avait compté pour les deux garçons, mais pour lui, c'était d’autant plus difficile puisqu’elle l’avait élevé. Il avait également vomi sur ses chaussures plus d’une fois, ou été soutenu par l’ex-pompier, quand lui aussi se mettait dans des états infernaux, après le départ de Penny. Il en avait vécu avant lui, des moments de honte, où il savait qu’il n’était pas beau à voir, pas fréquentable ou même carrément dans un état de déchéance totale. Sans parler du départ de la petite, sa filleule, la fille de Tom, là, la sidération, le poids du chagrin qui les avait broyés, n’avait laissé place à aucunes larmes. Les deux hommes avaient été dévastés et seules les bouteilles de leurs bars les avaient rapprochés et leur avait surtout permis de tenir le coup. Non, Tommy n’avait définitivement pas à avoir honte, Marcus était là pour ça, c’était son rôle et ce matin, il était à la bonne place. Il ne s’embêtait pas vraiment pour le ménage, il ne comptait pas faire les poussières, ni dans la dentelle, toutes les bouteilles, sans exception, finirent vidées et dans la poubelle. Il passa un coup d’éponge sur le plan de travail et l’affaire était faite, ça permettait d’éviter les tentations faciles et de faire place nette. Pour mieux lancer la machine à café. Marcus hocha la tête tout en haussant un sourcil. Le gamin comptait réellement lui faire le coup de l’arrêt maladie…, il savait pourtant que son cousin n’était pas dupe. Aux grands maux les grands remèdes, que veux-tu, faut vraiment que je m’inquiète, oui, pour appeler Percy. Le cuisinier connaissait la mésentente entre les deux barmans. Et mets-toi bien en tête que personne n’y croit, que t'as attrapé un rhume, Tommy. Il n’ajouta rien de plus pour l’instant, laissant l’autre digérer l’information tout en continuant sa préparation. Visiblement le bruit de la machine à café causait un certain inconfort, ça se voyait sur le visage chiffonné du jeune O’Brian. Une fois les deux tasses préparées, il vint s’installer en face de Tom et déposa les cafés fumants entre eux. Soit t’es réveillé, soit t’es dans mon pire cauchemar. Dans les deux cas, ça me demande un sacré effort. Tommy savait combien Marcus détestait tout ce qui avait rapport, de près ou de loin, avec l’eau. Y compris les bateaux, il n’avait absolument pas le pied marin et il n’avait jusque-là jamais accepté ses invitations à venir voir sa nouvelle acquisition. Il porta la tasse à ses lèvres avant d’ajouter. Qu’est-ce qu’il se passe ? Parce que les cadavres de bouteilles et ta tête de déterré, c'est pas juste un coup de froid. Tu sais qu’on ne me la fait pas à moi. Il ne pouvait ps lui mentir, Tommy le savait, ils étaient faits du même bois, d’autant plus au sujet de l’alcool et de la légère tendance à la démesure quand quelque chose n’allait pas.
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Dernière édition par Marcus O'Brian le Lun 6 Nov 2023 - 17:26, édité 1 fois
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Sujet: Re: feeling like the world's got nothin' left (Marcus) Dim 24 Sep 2023 - 23:32
Marcus & Tommy tw: alcool, dépression, deuil
L’effort de son cousin était bien grand. En plus d’avoir dû appeler Percy, il avait mis les pieds sur ce bateau pour la première fois. Ça demandait de la détermination tout ça. Le cadet, il savait le remarquer, connaissant son cousin comme sa poche. Il s’en voulait un peu de le faire passer par là. Il s’en voulait pour un rien le jeune O’Brian de toute façon, se sentant coupable dès qu’il en venait à inquiéter un membre de sa famille. Il n’a jamais voulu être un boulet pour eux, et présentement, c’est bien ce qu’il avait l’impression d’être. Le gars qu’on regarde avec pitié, pour qui on s’inquiète et qui n’est même pas capable d’avancer comme les autres. Cette pitié qu’il voyait dans le regard de certaines personnes, jamais il ne la voyait dans les yeux de son cousin cela dit. Ils avaient traversé bien trop de choses tous les deux pour sentir un quelconque jugement dans le regard de l’autre. Tour à tour, ils étaient simplement là pour épauler l’autre. En prenant les choses en main ce matin-là, c’est ce qu’il faisait, Marcus, il l’épaulait, sûrement bien plus qu’il ne pourrait le croire. Cette présence, elle lui faisait du bien au cuistot. Elle lui réchauffait le cœur après ces quelques jours pris dans une morosité qui semblait sans fin. Il grimaçait tout de même en entendant son cousin balayer de la main ses excuses. Percy l’avait peut-être cru lorsqu’il avait dit être malade, mais pas lui. Une pointe de honte se faisait alors sentir, il aurait bien dû savoir que Marcus ne croirait pas à son excuse, il se sentait donc un peu mal d’être resté dans ce mensonge. Il se frottait donc le visage, tentant de faire passer son mal de crâne avant que le café ne soit déposé devant lui. “T’étais pas obligé de faire tout ça, tu sais ?” Dit-il en évoquant sa présence sur le bateau. “Je serais bien sorti de ma tanière à un moment ou un autre.” Compléta-t-il, peut être plus pour se convaincre lui-même que pour convaincre son aîné. En réalité, il ne savait pas vraiment quand il reprendrait goût à sortir. Il semblait tomber dans un puits sans fin depuis quelques jours, incapable de voir la lumière. “Il ne se passe rien… Juste un besoin de repos, c’est tout.” Il restait ancré dans ses positions Tommy. C’était un peu sa réponse automatique. Faire comme si tout allait bien, soit pour ne pas inquiéter les autres, soit pour continuer de se voiler la face tout seul. Relevant le visage vers son cousin, il finit tout de même par soupirer. Les mots étaient sorties tout seul, par habitude, mais il savait pertinemment que Marcus n’allait pas se laisser leurrer par tout ça. “Je…” Il savait bien qu’il allait lui tirer les verres du nez de toute façon, autant être un peu honnête. C’était simplement dur pour lui de s’ouvrir et de trouver les mots. “Je suis tombé là-dessus l’autre jour.” Dit-il simplement en pointant du doigt l’album photos laissé sur une des banquettes du bateau. Il n’avait pas eu la force de le ranger autre part, se complaisant dans sa tristesse et ses bouteilles dès lors que son regard tombait dessus. Il n’avait pas grand-chose à dire de plus, Marcus allait bien comprendre en ouvrant l’album. Il plongeait donc son visage entre ses mains, attendant que son cousin raccroche les wagons.
Marcus O'Brian
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Sujet: Re: feeling like the world's got nothin' left (Marcus) Lun 6 Nov 2023 - 18:33
tw : alcool, dépression, deuil
Il était évident que Tommy serait sorti de sa tanière, un jour ou l'autre. Mais là n'était pas la question, il s'agissait, pour Marcus, d'être là pour son cousin, de l'épauler parce qu'il sentait qu'il en avait besoin. Le cuisinier devait savoir qu'il n'était pas seul. Même s'il fallait, pour cela, faire quelques sacrifices, comme braver sa peur de l'eau. Le barman hocha la tête, visiblement pas convaincu par les paroles de son cadet, besoin de repos, c'était un peu léger. J'imagine que tu as vu passer tous les appels de ta sœur… Ella ne savait pas que Marcus s'était déplacé ce matin, la benjamine s'inquiétait toujours pour sa famille et il n'avait pas voulu qu'elle attende des nouvelles de cette visite. Après tout, il ne savait pas réellement comment il allait trouver Tommy. T'inquiète, elle ne sait pas que je suis là. Marcus portait son café à sa bouche, attendant que son cousin se décide à lui parler, s'il le voulait. L'autre savait que tout ce qu'il dirait ne sortirait pas de ce bateau, qu'il pouvait avoir confiance. Quant au barbu, il avait tout son temps, il n'était pas pressé. Il hocha une nouvelle fois la tête pour l'encourager à continuer, alors que Tom amorça difficilement un début de phrase. Marcus savait combien il était difficile de parler, de poser des mots sur ses maux. Il ne voulait pas le brusquer. L'aînée tourna la tête vers ce que désignait le plus jeune. Un album photo, il ne l'avait jamais feuilleté, mais il se doutait de ce qu'il contenait. Il jeta un regard interrogateur à Tommy et celui-ci hocha la tête comme pour l'autoriser à regarder. Il s'en saisit d'un geste fébrile et ne put retenir un soupir en découvrant des photos d'enfant, d'une famille heureuse qu'il avait bien connue. Sa gorge s'était serrée. Le temps n'avait pas effacé la douleur et si elle était encore vive pour Marcus, alors il ne pouvait imaginer ce qu'elle était pour le jeune père. Il referma l'album, ça ne servait à rien de continuer. T'as le droit d'être mal, Tom. Qu'est ce qu'il pouvait dire de plus ? Évidemment que sa peine était immense, inconsolable, malgré les années. T'as revu Jo ? Marcus hasardait, ça n'avait peut-être rien à voir, mais s'il avait reçu son ex-femme, ça aurait pu ranimer des souvenirs et l'envie de se plonger dans la mélancolie. Faut pas que tu restes seul dans ce genre de moment. C'est pas bon. Est-ce qu'il avait déjà pensé au pire, Tommy ? C'était le genre de question que Marcus n'avait jamais osé poser, pourtant elle aurait été légitime.
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Sujet: Re: feeling like the world's got nothin' left (Marcus) Lun 4 Déc 2023 - 1:18
Marcus & Tommy tw: alcool, dépression, deuil
Il s’en voulait, Tommy, de faire vivre tout ça à sa famille. Il se sentait comme le boulet que les autres doivent traîner. Même si Marcus comprenait sa peine, qu’il était présent à ses côtés, il ne méritait pas de devoir se déplacer jusque-là, inquiet. Ses parents ne méritaient pas non plus, ni son frère et encore moins sa sœur. “Ouais, j’ai vu… Mais c’est Ella, je n'ai pas envie qu’elle comprenne à ma voix qu’un truc cloche.” Répondit-il bien honnêtement. Ça le rassurait de savoir que Marcus n’avait pas parlé de sa visite à la cadette O’Brian. Si elle avait su Marcus inquiet, peut-être bien qu’elle aurait fait le déplacement elle aussi et qu’elle se serait inquiétée par la suite. “T’as moyen de lui dire que tout va bien ? J’essayerais de l'appeler plus tard aussi.” Le plus important à ses yeux restait encore de protéger sa famille. Il ne voulait en aucun cas leur apporter plus de soucis. Tout le monde a le droit de faire sa vie tranquillement, sans avoir à se prendre la tête pour lui. Il restait tout de même reconnaissant de la visite de son cousin. Il pouvait bien dire ce qu’il voulait, Tommy, la présence de quelqu’un et surtout de lui, ça lui faisait du bien. Même s’il se coupait peu à peu du monde autour de lui, le jeune O’Brian avait toujours été quelqu’un de sociable et pouvoir partager ce café avec son cousin, pouvoir se confier un peu, ça lui faisait du bien. Il grimaça légèrement quand ce dernier évoqua son ex femme. “Oui, quelques fois.” Admit-il sans trop savoir quoi dire à ce sujet-là. Ils étaient restés cordiaux les fois où ils s’étaient vu, mais cette distance entre eux, ça le chamboulait un peu. “C’est étrange à chaque fois, je sais jamais sur quel pied danser, on s’est évité tellement de fois qu’on semble être deux inconnus maintenant.” Ajouta-t-il pour donner un peu de contexte à son cousin. Sa condition actuelle n’était pas nécessairement liée à elle, peut être même qu’avec un peu de communication Jo pourrait être la seule avec qui il pourrait progresser. Après tout, s’il y a bien quelqu’un sur cette terre qui comprend son mal-être, c’est elle. Malgré le fait qu’ils ne se parlent plus vraiment, échanger sur les souvenirs communs et le trou béant qu’a créé la perte de leur fille serait peut-être un début de solution. “Je n'ai pas vraiment le choix, tu sais. J’ai essayé pendant longtemps de ne pas être seul et ça ne m’a pas amené bien loin.” Dit-il en grimaçant légèrement. Pendant longtemps, Tommy à essayer de faire comme si tout allait bien en sortant un maximum. Il s’entourait de gens pour éviter de penser à lui et à ses problèmes. Ce n'est sûrement pas de ça que parlait Marcus, mais c’est ainsi qu’il le voyait, Tommy. Les gens avaient souvent représenté l’échappatoire, le bruit qui l’animait pour ne pas se laisser bouffer par le silence. Sur le long terme, ça ne semblait pas être une solution tenable. Comme si l’Australien, tentant de tout conserver à l'intérieur et de cacher ses émotions, ne faisait que retarder le moment où tout allait exploser.
Marcus O'Brian
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Sujet: Re: feeling like the world's got nothin' left (Marcus) Lun 8 Jan 2024 - 17:34
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Ella, douce Ella. Les garçons ne voulaient pas la froisser, pas l’inquiéter, Marcus ne pouvait pas blâmer Tommy, il était pareil avec elle. Pourtant, elle n’était pas si fragile que ça, elle souffrait juste d’être la dernière de la famille, seule fille en plus, ses aînés cherchaient à la protéger. En faisant ça, ils l’inquiétaient davantage, mais ils ne cherchaient pas à mal faire, au contraire. Si elle n’entend pas ta voix, elle se confronte à ton silence. Il n’ajouta rien, mais Tommy savait bien ce que ça voulait dire, elle allait se pointer à son tour, tôt ou tard, il n’avait fait que gagner du temps. J’lui dirais que je t’ai vu, ça la fera patienter un peu. Mais non, il ne comptait pas lui mentir, ce n’était pas son genre, au barman. Il comprenait bien que son cousin ne voulait inquiéter personne, ne surtout pas déranger, il était exactement pareil, même s’il était conscient que ce n’était pas une faiblesse de demander de l’aider, il en était juste incapable. Ils fonctionnaient de la même façon, les deux O’Brian. Il ne savait pas tellement pourquoi il avait évoqué Joséphine, peut-être parce qu’il l’avait croisé, quelques jours plus tôt et que ça l’avait quelque peu chamboulé, peut-être. Il hocha la tête en écoutant le cuistot lui répondre. Vous avez pris des chemins différents, vous n’aviez pas le choix pour pouvoir tenir. Certains couples ne survivaient pas à ce genre d’épreuve terrible. Marcus trouvait ça triste, parce qu’il avait toujours vu son Tommy et Jo finir leur vie ensemble, mais il était probablement un peu trop romantique. Il avala une gorgée de café en jetant un œil désapprobateur à son cousin. Sortir, se mettre la tête à l’envers c’était pas la solution, on le sait tous les deux, c’est peut-être même pire que de rester seul. Tu sais, j’te dis ça, mais j’ai pas de solution, rien en ramènera ta fille, je ne connais rien pour apaiser la douleur. Mais on est tous là, ta famille, on est là pour toi, faut pas que tu l’oublies. Il était possible que les mots de Marcus soient maladroits, que ce ne soit pas ce que Tommy voulait entendre, mais il ne savait pas quoi faire pour l’aider. Il flotte bien ton bateau ? J’veux dire, quitte à être là, tu peux nous emmener quelque part sans risquer qu’il coule, ce rafiot ? C’était sorti de nulle part, surtout venant de Marcus qui n'avait pas le pied marin, mais c'était peut-être une solution, une sortie en mer, lui changer les idées, changer un peu d’air le temps d’une balade.
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Sujet: Re: feeling like the world's got nothin' left (Marcus) Mar 16 Jan 2024 - 16:00
Marcus & Tommy tw: alcool, dépression, deuil
Il marquait un point, Marcus, et par son silence, le jeune O’Brian acquiesçait. Il ne pourrait pas rester sans nouvelles bien longtemps avant que sa sœur ne débarque à son tour. Tout ce que son cousin pouvait faire, c’est lui octroyer un peu de temps. Du temps pour se remettre un peu, du temps pour reconstruire une façade qui ne l’inquiéterait pas ou tout simplement du temps pour se faire à l’idée qu’une vraie discussion avec elle devenait nécessaire. Quoi qu’il en soit, la visite de son cousin lui permettait au moins de se confronter à quelqu’un sans qu’il n'ait peur du jugement. C’était tellement plus simple avec lui. Sans l’impression d’avoir toujours besoin d’être bien, il pouvait être lui-même et discuter franchement. Il parlait rarement de son ex femme, pour des raisons évidentes, mais avec Marcus, c’est différent. Il pouvait oser un peu plus sans avoir peur de quoi que ce soit, surtout pas du jugement. “Je ne suis pas certain d’avoir fait le bon choix, pour être honnête. Ça aurait pu être tellement différent.” Dit-il en baissant le regard, un peu coupable. Avec des “si” on peut refaire le monde, et s’il avait mieux tenu le coup, s’il avait été plus présent pour sa femme, s’il ne s’était pas renfermé sur lui-même, alors peut-être que la situation serait bien différente. Le truc, c’est qu’on pourrait revenir loin en pensant comme ça. Est-ce qu’ils n’en seraient pas là, aujourd’hui, avec Jo, si Amélia était toujours de ce monde ? Les problèmes avaient été déclenchés par l’accident, mais ils n’auraient jamais été à l'abri que quelque chose d’autre se passe. On a qu’une vie et tout le challenge, c’est de continuer sans essayer de réécrire quoi que ce soit. “Je sais, je sais…” Dit-il suite aux légères réprimandes de son aîné. “C’est juste que c’est bien aussi, d’être avec des gens qui ne sont pas au courant. Des gens qui te traitent de façon normale, sans prendre de gants ou qui sont mal à l’aise.” Ajouta-t-il pour mieux expliquer son besoin d’être entouré d’inconnus. Ça lui permettait surtout de se changer les idées. Peut-être bien que la solution n’était pas de se mettre des œillères et de faire comme si de rien était, mais cette solution-là, c’est celle qui lui paraissait la plus simple. Ne se sentant pas la force de faire autrement, il se complaisait bien dans cette dynamique, Tommy. Jusque-là en tout cas. “Flotter c’est pas un souci, mais le moteur est HS, j’ai pas encore eu le temps de finir les réparations… Comme tu peux le voir.” Il montrait vaguement du doigt la cabine. Un bon chantier encore loin d’être achevé. Cet achat partait d’une bonne idée. En-tout-cas, il en avait l’impression. Le problème c’est qu’au lieu de se pencher à fond dans les réparations comme il avait pensé le faire, il avait laissé traîner les choses au point de vivre dans un bordel depuis des mois. “Il faut que je m’y remette, mais ce ne sera pas fini avant plusieurs mois au rythme où je vais.” Annonça-t-il, un peu penaud, à son cousin. “On peut aller manger quelque chose sur le port si tu veux, je ne veux pas faire durer plus longtemps ton supplice.” Pour la première fois depuis un bon moment, Tommy esquissait un sourire amusé. Le pauvre Marcus faisait déjà un bon effort pour se tenir là, devant lui, bien trop prêt de l’eau, la moindre des choses, c’était de lui proposer une alternative.
Marcus O'Brian
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Sujet: Re: feeling like the world's got nothin' left (Marcus) Lun 22 Jan 2024 - 17:41
tw : alcool, dépression, deuil
Il était certain que dans une histoire aussi particulière que celle de Tommy et Jo, il ne s’agissait pas de choix à proprement parler, pas de choix du cœur en tout cas, ça relevait plus d’une question de survie, sur l’instant. Ces deux là étaient peut-être faits l’un pour l’autre, mais ils avient perdu leur enfant, comment se relever après ça, comment se porter l’un l’autre alors qu’on est déjà incapable de se porter soi-même ? Marcus ne pouvait pas comprendre, il n’essayait même pas. Il portait déjà sa douleur à lui, d’avoir vu son cousin détruit, d’avoir perdu sa filleule, c’était assez éprouvant. La seule chose qu’il pouvait faire c’était être là pour Tom, être une oreille attentive, ne pas le juger. Mais également lui faire regarder la réalité en face, le bousculer un peu, juste assez pour qu’il sorte la tête de l’eau, les fois où il sombrait. C’était bien peu de choses, le barman se sentait démuni face à la détresse d’une des personnes qu’il aimait le plus au monde, il aurait voulu faire tellement plus. Il haussa les épaules en écoutant Tommy, effectivement ç’aurait pu être différent, mais ç'aurait aussi pu être pire. Et puis tout n’était pas totalement terminé. Marcus avait appris cet adage qui disait que tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. Il était encore en vie, Tom, tout n’était pas fatalement terminé. En outre, il était entouré, ce n’était pas rien, il avait le soutien d’une famille aimante, son aîné le lui rappelait. Néanmoins, il entendit les arguments du cuisinier, il les comprenait même, plutôt bien, à une époque lui aussi s’était coupé de sa famille ou de ses amis. C'avait été plus simple de discuter avec des inconnus qui ne savaient rien de lui, qui ne le prenaient pas pour le cocu qui s’était fait quitter par sa femme. Heureusement que moi je ne prends pas de gants ! Que tu veuilles ou non, je m’impose. Il faisait un peu d’humour, mais il comprenait bien. Et puis il aimait à croire qu’avec lui, c'était sûrement différent d’avec ses frère et soeur, lui il était le cousin, qui en avait bavé aussi. Il s’en foutait de le voir la tête à l’envers dans son intérieur jonché de bouteilles vides, il en avait vu d’autres. Il pouvait accepter d’entendre parler d’Amelia sans trop broncher, il n’en rajoutait pas une couche à sa peine. D’ailleurs il choisit volontairement de changer de sujet, Proposant de mettre ce bateau à l’épreuve des vagues, si ce n’était pas une preuve d’amour, ça ! Il fut pourtant assez soulagé d’entendre que le moteur était mort, parce qu’il n’était pas non plus hyper confiant dans le fait de prendre le large. Il fit la moue, avisant la cabine du regard, puis finit par hocher la tête. J’ai des notions de mécanique, je ne serais pas contre mettre les mains dedans. Si t’as besoin d’aide. Évidemment le bateau ne serait pas remis en état dans la journée, mais Marcus touchait à tout, ça pourrait leur donner un but, à tous les deux, à Tommy surtout, de faire fonctionner son vieux rafiot. Clairement, à voir l’état de sa cabine, ça n’allait pas avancer s’il n’avait pas un petit coup de pouce. Va prendre une douche, j’vais nous chercher un truc à manger et on fait l’inventaire de c’qu’il y a à faire. Ça te semble être un bon plan ? De toute façon il avait pris sa journée, alors autant que ce soit à une fin utile.
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Invité
Sujet: Re: feeling like the world's got nothin' left (Marcus) Dim 11 Fév 2024 - 3:02
Marcus & Tommy tw: alcool, dépression, deuil
Être en présence de personnes qui n’ont aucune connaissance de son histoire, ça avait été un soulagement pour l’ancien pompier à un certain moment de sa vie. Ne pas subir les regards de pitié ou cette espèce de pression à aller mieux, ça lui paraissait vital. Il ne pouvait pas en vouloir à son entourage de vouloir son bien. C’est normal après tout, quand un proche vit une période difficile, de vouloir l’aider comme on le peut. Pourtant, Tommy supportait difficilement qu’on le traite différemment depuis le décès de sa fille. Ça ne faisait que lui rappeler qu’il n’était plus normal, qu’il n’avait plus cette vie parfaite devant lui, ça lui rappelait sans cesse tout ce qu’il avait perdu. “C’est pas pareil avec toi. Tu comprends… En quelque sorte.” Dit-il en offrant à son cousin un faible sourire, mais sincère. Ils étaient loin d’avoir vécu la même chose tous les deux, pourtant, tout ce qu’il pouvait reprocher aux autres dans leurs comportements, il n’avait jamais eu à le reprocher à son cousin. Avec lui, il n’y avait jamais de jugement, même quand il le trouve dans cet état. Il se doutait, tout de même, qu’il y avait une certaine inquiétude chez Marcus. Il ne serait jamais sur un bateau si ce n’était pas le cas. Mais il savait faire les choses sans lui imposer une culpabilité supplémentaire. Un bon exemple de tout ça, c’est la façon qu’il avait eue de changer de sujet, pile au bon moment. Le seul truc surprenant là-dedans, c’est l’intention de l'aîné O’Brian de rester sur le bateau. “Ouais, on peut faire ça.” Acquiesça Tommy. Pas énormément d’entrain, mais c’était bien suffisant pour qu’il finisse son café et qu’il se lève. Un faible sourire sur le visage, il s’approcha de Marcus pour lui tapoter dans le dos en guise de remerciement pour sa présence. “T’as dit tout à l’heure que tu ne prenais pas de gants, tu peux le dire tout de suite si j’ai l’air d’un pouilleux.” Plaisanta-t-il en guise de validation. Après ça, il se dirigeait vers la douche, prêt à se remettre d’attaque pendant que son cousin s’occupe du reste. Mine de rien, ça lui faisait du bien à Tommy de se remettre dans une certaine dynamique. Lui qui avait perdu le goût de tout récemment, même celui de se lever de sa banquette, avait besoin de ce genre d’impulsion. Marcus lui offrait une motivation nouvelle, ou au moins un petit élan. Après sa douche, il profitait d’être encore seul dans le bateau pour rassembler ses outils éparpillés aux quatre coins du bateau. L’énergie manquait un peu, mais il y mettait du sien Tommy, ayant vraiment besoin de ce petit coup de boost. Il prenait même le temps de ranger un peu, entre ses fringues qui traînaient et les tasses de café précédemment utilisées. Pour finir, il grimpait sur le pont, profitant de ces quelques minutes restantes pour se fumer une cigarette tranquillement. De là, il pouvait accueillir son cousin qu’il vit traverser le ponton. “T’as encore le temps de te désister et on fait quelque chose sur terre.” Proposa-t-il, légèrement amusé par la situation. La dernière chose qu’il voulait, c’est qu’il se sente obligé d’être là. Tommy, il était content quoi qu’ils décident de faire. “Je te dis ça, parce qu’il va falloir qu’on descende là-dessous.” Dit-il en pointant du doigt l’endroit où se tenait le moteur, caché sous le pont avant. Au moins, là-dedans, il ne verrait pas d’eau, mais ça voulait tout de même dire être dans un espace réduit, entouré d’eau tout autour.
Marcus O'Brian
MESSAGE : 2482 ICI DEPUIS : 12/01/2016 COMPTES : Léo, Asher, Charlize & Sara CRÉDITS : @Nuit Parisienne
STATUT : divorcé de Penny, en couple avec Ann. Mais ce serait plus simple s'il n'aimait plus son ex-femme
Sujet: Re: feeling like the world's got nothin' left (Marcus) Lun 26 Fév 2024 - 17:25
Marcus comprenait, oui. Ça ne voulait pas dire que ce n'était pas difficile, pour lui, de voir son cousin se détruire, se renfermer sur lui-même, comme il le faisait depuis quelques semaines. Quand il sortait trop et se mettait la tête à l'envers, c'était différent, puisqu'il était entouré. Et puis il finissait toujours par atterrir au Elm, à un moment où un autre. Là, n'avoir aucune nouvelle de lui, ç'avait été plus inquiétant pour le barman. Cependant il ne le montrait pas, il ne communiquait pas ses angoisses, ça n'avait pas d'intérêt de l'enfoncer encore plus. D’ailleurs il changeait de sujet. C'était certes surprenant qu'il propose de rester sur le bâteau, mais finalement, tant qu'il restait amarré, ça ne lui posait pas tant de problèmes que ça. Tommy ne sauta pas de joie à l'idée de se lancer dans la rénovation du rafiot, mais il gratifia tout de même son aîné d'une tape dans le dos. Il devait se bouger, se changer les idées et finalement s'occuper de son bateau pourrait peut-être aider. L'air d'un pouilleux j'en sais rien, mais tu sens le bouc, fallait que tu le saches. Tout l'intérieur sentait le renfermé et le cuisinier n'était clairement pas de la première fraîcheur ! Marc le laissa se diriger vers la douche tandis que lui descendit de ce radeau de malheur, au bout du port il y avait ce food truck qui proposait des hot-dogs, il en pris deux avec des dirty fries, histoire de se mettre du grand dans le ventre avant d'affronter les travaux. Il marcha un peu sur la marina le temps que la commande soit prête, sa clope au bec, il observait les bateaux qui se balançaient doucement sur l'eau, la vue n'était pas dégueu, il fallait bien l'admettre. Au bout d'une vingtaine de minutes, O'Brian repointa le bout de son nez et fit face au plus jeune qui terminait sa cigarette, la tête tournée vers le soleil. Il avait déjà meilleure mine. Si on rester au port ça devrait aller ! Il grippa sur le bateau et perdit un peu de couleur en suivant des yeux le doigt de Tommy. Il déglutit, évidemment, ça n'était jamais simple. Je vous ai parlé de son léger côté claustro ?! Mangeons d'abord, on parlera de ça plus tard ! Il détournait la conversation en brandissant son sac en papier. On peut manger dehors ? Il suivit son cousin pour s'installer, sortir leurs hot-dogs avant de reprendre la parole. Bon, c'est quoi le problème ? Il faut changer le moteur ou c'est réparable ? Qu'il sache à quel point c'était grave et combien de temps il devrait rester dans ce piège à rat.
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Sujet: Re: feeling like the world's got nothin' left (Marcus)
feeling like the world's got nothin' left (Marcus)