La vie est un puzzle dont les pièces ont été mélangées par un fou - checo

Tu serres les dents
Tu viens encore de te faire disputer par un client
Tu arrives toujours pas à faire la différence
Un cappuccino et un macchiato…
C’est pas compliqué d’après tes collègues
Mais toi ça rentre pas opale
Et aujourd’hui tu as encore fait l’erreur
D’habitude tu t’excuses et tu recommence en regardant bien la recette sur internet
Mais là…
Le client n’est pas indulgent
« si vous êtes pas CAPABLE de faire la différence il faut changer de JOB ÊTRE JOLIE ÇÀ EXCUSE PAS TOUT… »
Tu bats des cils parce que tu comprends pas sa remarque
T’essayes pas d’être mignonne ou jolie ou quoi que se soit
T’essayes de pas te faire virer ..
t’as besoin de ce taff même si t’es pas ravie
T’as pas tellement le choix…
T’es pas le genre docile mais là tu fais profile bas
Foutu macchiato !
« je suis désolée monsieur .. je vais vous en apporter un autre .. » que tu murmures en baissant les yeux
T’es mal à l’aise tout le café te regarde
T’as l’impression de faire la marche de la honte d’un coup
Mais le client te toise toujours de haut
« hors de ma vue.. je veux un autre barista .. un vrai … »
Tu écarquilles les yeux avant de faire demi tour
Ok t’as besoin d’une pause
Tu passes devant le comptoir
Tu sors du café
Un bol d’air
Tu trembles de colère
Tu t’allumes une clope histoire de faire retomber la pression…
Tu fermes les yeux en soufflant
Vivement la fin du service c’est déjà assez compliqué de travailler ici …

Opale & Checo

Barista. Pas vraiment son métier de rêve à Checo, mais en même temps, il n’avait jamais rêvé d’un métier spécifique. C’est juste une façon de payer le loyer et de profiter à côté. Ce job au café, il était tombé à pic en plus. Après avoir un peu squatté le canapé de certains potes, ça lui avait permis d’avoir un salaire fixe et de pouvoir louer une chambre. Ce n'est pas le dog-sitting qui lui aurait permis de faire ça. C’était aussi une façon aussi d’être au contact des gens. Ça, c’était normalement la partie qu’il préférait de ce boulot : apporter de la bonne humeur et des sourires aux gens. En général, les gens le rendaient bien. En-tout-cas pour lui. Malgré ses maladresses constantes, il s’en sortait bien avec des sourires et des blagues. Pourtant, il y a toujours des clients plus chiants que d’autres. Là, ça tombait sur Opale. Dans son monde, les yeux rivés sur le café qu’il était en train de préparer, Checo ne capta pas tout de suite les remarques assénées à la jeune femme. Il se concentrait plutôt pour ne pas tout renverser. Ce n’est qu’en se tournant pour servir sa commande qu’il capta que l’attention de tout le monde était portée sur le client et la brunette. Sans trop savoir comment réagir, il restait sur place, bouche bée, le regard posé sur son ex. Il aurait bien voulu intervenir, Checo, mais c’était bien étonnant pour lui de la voir tourner les talons. Il la suivait du regard quelques instants avant de se faire appeler par le client en question. “J’suis pas un vrai barista non plus, tu peux t’en charger ?” Demanda-t-il à leur autre collègue de service avec eux. Sans un regard pour l’homme de l’autre côté du comptoir, l’espagnol se dirigea à son tour vers la sortie. C’était instinctif, un besoin d’aller voir comment elle allait. Pourtant, une fois passé la porte, alors qu’il s’avançait vers elle, une certaine gène s’emparait de lui. “Hey…” Tenta-t-il d’une voix douce, pas certain de ce qu’il faisait là ou du rôle qu’il essayait d’avoir dans cette situation. C’était assez bizarre comme ça de se retrouver là, à travailler tous les deux… “Ça va ?” Dit-il en grimaçant légèrement. La gêne du moment n’aidait clairement pas à trouver les bons mots. “C’est débile comme question, excuse moi.” Ajouta-t-il instantanément, laissant un petit rire nerveux s'échapper. Il se gratta la nuque, comme si ce geste allait l’aider à ressentir moins de gêne, mais sans succès. “Désolé de ne pas être intervenu…” Compléta-t-il avec un petit sourire désolé accroché aux lèvres. Checo, il n’aurait jamais la prétention de lui dire qu’il comprend ce qu’elle vit. S'il ne savait pas comment réagir, c'était précisément parce qu’il savait que dans le monde actuel ils auraient des traitements différents tous les deux, juste à cause de leur genre.

Devant le café tu t’allumes une clope faute de mieux
T’aurais pas dit non à un joint pour te calmer les nerfs
Mais bon s’enfumer sur son lieu de travail ce n’est pas recommandé.
Tu regardes le vide,
T’essayes de te remémorer comment on fait un macchiato
Tu rales parce que tu t’en souviens toujours pas
Pourquoi ça veut rentrer ..
Tu peux pas te permettre de perdre ton job
Tu pouvais avant
Mais plus maintenant
Plus depuis que ta mère te donne une leçon de vie
Qu’elle décide de plus rien payer pour toi
De te laisser te débrouiller.
Tu t’étais pas rendu compte que l’argent c’était pas illimité.
Ton banquier à bloqué ta carte déjà deux fois
Tu n’as pas le choix
Toi et ton mauvais caractère vous devez faire profil bas.
T’es dans tes pensées quand une voix te sort de tes songes
Une voix bien connue
Tu tournes les yeux pour tomber dans ceux de checo..
Le problème n’est pas qu’un collègue vienne te réconforter non
Le problème c’est que ce collègue c’est ton ex
Pas genre ton ex qui a pas compter
Non
Celui qui compte trop
Celui qui fait peur
Celui qui te fait peur
Parce que tu sais que tomber amoureuse de lui c’est aussi facile que d’attraper un coup de soleil en plein été.
Que c’est aussi doux qu’une balade au piano
Avec checo …
Vous avez une relation particulière
Et tu le quittes parce que tu l’aimes trop et aimer c’est si effrayant
Alors quand il se retrouve à être ton collègue de travail
Et que tu le vois très régulièrement
Tu te retrouves en pleine bataille de sentiments
Parce que le quitter ne signifie jamais arrêter de l’aimer.
« c’est pas grave … c’est de ma faute j’ai encore confondu cappuccino et macchiato … il n’y a rien à faire ça rentre pas.. »
C’est gênant
Tu lèves les yeux pour le regarder avant de lui tendre ton paquet de clopes
« t’en veux une ? »
Tu sais pas comment rendre vos moments moins gênant en réalité.
À chaque fois que tu le regardes
T’as des vagues de souvenir …
En même temps ça a commencé il y a longtemps entre vous ..

Opale & Checo

Comment réagir dans ce genre de cas ? Il n’avait pas vraiment la solution à ça Checo. Il était même un peu perdu. D’un côté, il serait bien intervenu, mais ce boulot, il en avait besoin et la politique du café n’était pas vraiment de se confronter aux clients. À défaut de pouvoir faire ça, il pouvait toujours tenter d’être un soutien pour Opale, mais ce n’est pas comme s’il avait un guide avec lui pour le conseiller dans sa démarche. Surtout qu’Opale, c’est pas n’importe qui. Il n’arrivait pas vraiment à se comporter normalement avec elle. Le passif entre eux, il était bien trop fort pour qu’il y aille sans gêne. Étonnamment, il aurait aimé pensé que ce serait plus simple de trouver les mots avec elle, il était aussi assez naïf pour se dire que venant de lui, ça aurait plus d’impact. Une fois devant elle, c’est comme si ces pensées s’étaient évaporées. Il ne regrettait pas d’avoir suivi son instinct et de l’avoir rejoint, mais dialoguer semblait soudainement si compliqué. “C’est pas de ta faute, ça arrive à tout le monde de faire des erreurs. Ça ne justifie pas ses paroles.” Dit-il dans un soupir. Les mots du client lui revenaient comme un écho, provoquant en lui une vague d’agacement. Checo, ce n’est pas le genre de gars qui réagit du tac au tac, il a généralement besoin d’un peu de temps. Alors comme d’habitude, son élan d’énervement venait en retard. Son esprit divaguant, il fallut qu’Opale lui propose une cigarette pour qu’il revienne dans le moment présent. “Ça va, merci… Je ne fume toujours pas.” Répondit-il, accompagnant sa réponse d’un petit rire gêné. Il fumait toujours des joints en soirée, mais il n’avait pas encore commencé à fumer. L’idée était malgré tout tentante vu la situation. Peut-être bien que ça l’aiderait à se détendre un peu. “J’suis pas le plus expérimenté non plus, si tu veux, on pourrait s’entraider.” Il était en train de proposer quoi là, au juste ? Même lui n’en était pas sûr. Clairement, il était en mode panique à parler plus vite qu’il ne réfléchit. “Enfin, j’sais pas, c’est peut-être un peu bizarre.” Enchaîna-t-il, accompagnant ses mots d’un nouveau rire nerveux. La présence d’Opale, c’était un peu comme sa kryptonite. Des vagues de souvenir le submergeaient, le rendant à la fois nerveux et nostalgique. En fait, c’était un trop-plein d'émotions à chaque fois. Il savait bien qu’à tout moment, son petit cœur pouvait chavirer d’un bord ou de l’autre avec elle. Pas vraiment la meilleure des recettes pour avoir les idées claires et éviter d’avoir l’air d’un idiot.

Non c’est vrai que réduire une femme à son physique cela ne se fait pas
Qu’on te trouve jolie c’est flatteur que dans la sphère privée
Pas sur ton lieu de travail et encore moins en argument pour prouver ton incapacité.
Tu hausses les épaules en soupirant
« pas faire de vagues… » que tu murmures plus pour toi que pour lui.
T’es bien plus explosive que Checo dans ce genre de situation et c’est peut être un problème en soit.
Tu le regardes en rangeant tes clopes,
Tu sais qu’il fume pas
Enfin pas des clopes, mais sait on jamais.
Cela fait déjà un moment que vous êtes off..
Il te manque mais tu lui diras pas
Parce que lui dire ça soulève des tas de souvenirs
Et avec les souvenirs, les sentiments,
Et avec les sentiments …
Vous
Tu le regardes s’emmêler les pinceaux,
Tu proposer son aide puis se raviser
Il doit trouver la situation étrange
Toi pareil
C’est étrange de devoir se voir sans etre vous réellement
En même temps à votre dernière rupture
Tu t’es promis de ne plus lui faire de mal
Et t’as brisé ton coeur également en brisant le sien
Parce que t’es brisée
T’es défaillante
T’es sentimentalement pas apte.
Tu le regardes en expirant ta fumée
«  c’est gentil de proposer … »
T’es pas aussi mal à l’aise d’habitude mais le client vient de te mettre un coup s’en même que tu t’en rendes compte.
T’essayes de faire de ton mieux
Et tu te loupes souvent
T’as mère à raison dans un sens quand elle dit que tu dois t’endurcir …
Tu pensais l’être d’une certaine manière.
Tu le regardes avant d’écraser ta clope et doucement tu te rapproches
Tu viens te coller à lui pour étreinte
Comme une petite fille qui a besoin d’un bisous magique pour soigner ses blessures
Un câlin magique pour retrouver de la force.
t’enroules tes bras autour de sa taille et tu le respires
Ton nez posé contre son cou
Tu murmures
« excuse moi … tu peux me serrer s’il te plait … »
Tu fermes les yeux
Il va s’en doute te repousser
Il en a parfaitement le droit
T’as juste besoin d’un moment de pause.

Opale & Checo

La situation est étrange, il n’y a pas d'autres mots. Il le sait, elle le sait sûrement aussi, mais ils n’ont d’autre choix que de faire avec. Après tout, ils étaient amenés à se voir de plus en plus avec le travail. Peut-être que ce petit moment gênant, il allait les aider à rendre les choses pour naturel. Il l’espérait bien fort Checo, parce que clairement, il parlait un peu pour ne rien dire, alors autant que ça serve à quelque chose. Bien incapable de faire sens dans sa propre tête, il n’avait pas l’impression d’être très utile pour Opale, mais c’est l’intention qui compte, non ? Il tentait fortement de se convaincre de ça en tout cas. Un sourire crispé se glisse sur son visage, pensant qu’elle lui répond plus par politesse qu’autre chose. Ce n'est pourtant pas son genre de s'embarrasser, Checo, lui qui prend tout à la légère et de façon positive. Avec Opale, portant, c’est différent. Avec elle, tout compte plus, tout est plus fort, tout l’avait toujours été. Les années filaient, mais une constante restait : l’impact de l’avis d’Opale. Peut-être bien qu’elle n’avait même pas conscience de ce que son regard pouvait représenter pour lui. Peut-être même qu’elle ne savait pas à quel point elle pouvait représenter un danger. Toutes ces pensées, elles moulinaient dans son crâne et quand la jeune femme vint se blottir contre lui, son corps eu une première réaction bien instinctive. Il se figea sur place, comme un réflexe de défense. Il ne s’attendait pas du tout à ça, l’espagnol. Elle le prenait de court, et encore une fois, il fallut un certain temps à son cerveau avant d’analyser la situation. Il aurait voulu avoir le courage de lui dire à quel point ce geste pouvait être dangereux pour lui, mais avant qu’il n’ouvre la bouche, elle le fit. Alors au lieu de parler, il referma son étreinte autour d’elle, se laissant aller à ce contact. L’espace d’un instant, il fermait même les yeux pour profiter de cette bulle de douceur. La raison semblait s’être évaporée soudainement. C’est bien le problème avec lui, les barrières sont bien trop faciles à faire tomber. Puis instinctivement, il se retrouve à tourner la tête pour déposer un baiser sur sa tempe. Comme si l’étreinte n’était pas suffisante, il s’achevait tout seul en tentant un nouveau geste réconfortant. Parce qu’Opale, elle a toujours eu une place dans son cœur et malgré les années, malgré les multiples ruptures, il aurait toujours cet amour en lui qui le pousse plus ou moins à vouloir la protéger. Il fait avec ses armes, Checo, il sait qu’il va le regretter, que tout ça ne va pas les aider à être moins gênés au boulot, mais là, c’est bien le cadet de ses soucis. Dans sa lancée, il finit par se reculer légèrement, sans briser le contact, juste de façon à pouvoir plonger son regard dans le sien. “Ça va aller ?” Demanda-t-il dans un murmure, une de ses mains trouvant la joue de la brunette. “Je suis là si t’as besoin. Toujours.” Dit-il, prenant conscience de ses mots à mesure qu’ils sortaient de sa bouche. Comme dans un dernier instinct de préservation, il grimaça tout de même, s’écartant un peu plus d’elle pour finalement briser ce contact. “C’est juste que… C’est peut-être pas la meilleure idée que d’être aussi proche.” Pour une fois, il arrivait à être clair, à faire un peu preuve de raison. Ce rapprochement physique, il le chamboulait plus qu’il ne devrait, plus que ce qu’il était prêt à encaisser en tout cas.

T’as pas tellement pesé le pour et le contre
Tu agis sans réfléchir encore une fois opale
Ton corps qui entre en contact avec le sien et tu le serres
Tu t’accroches à lui;
T’as peur qu’il te repousse
Tu sais pas pourquoi t’as peur de ça après tout c’est toi qui es partie encore une fois
Toi et toujours toi opale
Tu te laisses retomber amoureuse
Avant d’avoir peur et de prendre tes jambes à ton cou
Tu souffles le chaud et le froid
Et le problème de fond opale
C’est que tu n’as pas insensible à Checo
Votre relation ne s’est pas terminée par manque d’amour
Non
C’est toi le problème
Tu le sers en fermant les yeux
Tu profites de son odeur de la chaleur de ses bras
Ça te fait du bien instantanément
Tu recharges tes batteries à son contact
Le baiser sur ta tempe à pour effet de calmer ton être d’un coup
Il est miraculeux dans ses gestes Checo
Il ne se rend pas compte de l’effet qu’il te fait
Tu as envie de le serrer plus fort quand il s’écarte
Et tu le regarde dans les yeux honteuse de franchir les limites qu’il s’est fixé.
À sa place tu ferais quoi opale
Tu passes ton temps à lui briser le coeur
Il est bien gentil de t’adresser la parole..
Tu hoches la tête doucement avant de le laisser se détacher
T’es saisi d’un frisson
T’es vide
Tu comprends ses mots et même si t’es pas ravi
Tu souris légèrement
«  oui merci … excuse moi .. je le referai plus promis, je voulais pas te mettre mal à l’aise. »
Tu recules légèrement pour lui laisser son espace vital.
Tu souris en le regardant venant lui essuyer la joue ou un peu de poudre de cacao se niche
« c’est étrange pas vrai ? … t’as l’air en forme … »
Hein quoi ?
T’as l’air en forme sérieusement opale
T’as pas mieux en stock ?
T’es beau dans ton tablier
Ça te va bien ce job …
Ouais ok non
T’as rien de mieux à dire
t’arrives pas à être détaché totalement …
Ça va être simple encore cette situation

Opale & Checo

Ce contact, il fait du bien. Il rappelle des souvenirs. Il a un goût de reviens-y, comme à chaque fois. Checo, il pourrait se perdre dans ce genre de moment, il pourrait se laisser aller sans penser aux conséquences, il pourrait bien se laisser amadouer par la douceur du moment. Pourtant, il le sait que c’est mauvais. Même si, sur l’instant, ce contact, il était peut-être nécessaire, tout ce que ça pouvait impliquer en plus, ça lui faisait un peu peur. Avec le temps, il se connaît l’espagnol et surtout, il connaît son cœur. Il sait à quelle vitesse les sentiments peuvent refaire surface avec Opale et à quelle vitesse ces mêmes sentiments peuvent lui faire du mal. Ils sont passés par là, à plusieurs reprises, laissant le jeune homme brisé à chaque fois. C’est peut-être Opale qui se détache toujours la première, mais il se sait responsable lui aussi. Il sait à quelle vitesse son petit cœur s’emballe pour la moindre chose. Cette étreinte, ça le troublait bien trop pour qu’il se pense vacciné de tout ça et ce ne serait pas juste, pour lui comme pour elle, de se laisser aller encore une fois. “Tu ne m'as pas mis mal à l’aise, c’est juste que…” Il essaye de désamorcer la situation Checo, mais elle le prend de cours avec un autre contact. Sa main sur sa joue, l’espace de quelques secondes, elle lui procure un léger frisson. Il en faut peu pour qu’il se perde dans ses yeux et que ses mots l'abandonnent. Cette situation allait s'avérer bien plus compliquée que prévu à gérer. Il ne pouvait s’empêcher un petit rire nerveux, comme pour retomber un peu sur ses pattes. Comme si c’était vraiment possible. “On va s’y habituer, j’imagine.” Il préférait toujours voir le positif Checo. Oui, la situation était étrange, elle allait être comme ça encore un petit moment, mais ça aurait pu être pire. Ils auraient pu se détester. Là, se côtoyer au boulot aurait été bien plus compliqué. “T’as l’air en forme toi aussi.” Tenta-t-il ensuite, pas vraiment certain de ce qu’il pouvait répondre à ça. C’était peut-être même un peu débile de répondre ça après la scène qui venait de se passer dans le café, mais bon… “Est ce que… C’est ok pour toi qu’on bosse ensemble ?” Demanda-t-il, un peu plus sérieusement. Au fond, lui, ça ne le dérangeait pas, une part de lui avait même envie de ces moments dans le même espace qu’elle. Ce n’était sûrement pas très bon de ressentir ça, mais ça l’aidait à voir les choses positivement.

C’est juste que ?
C’est juste que quoi ?
Tu le regardes mais tu comprends pas le sous entendu
C’est juste qu’il veut plus que tu le touches
Qu’il veut plus de toi
Ça te fait un truc en dedans qu’il te repousse
C’est pas son habitude
En même temps tu le mérites pas Checo
Il est trop bien pour toi opale
C’est pour ça que tu pars à chaque fois
Parce que tu sais qu’il vaut mieux qu’un bout de femme à moitié bousillé comme toi
T’es pas très honnête là
Il te fait peur aussi
Quand tu l’aimes tu l’aimes trop fort
Et ça te fait peur
Alors tu le quittes
Et tu reviens
Parce que l’amour ça s’envole pas
Parce que checo il sait comment tu faire planner sans consommer
Il sait ce que t’aimes
Il te connait ..
Et tu reviens toujours comme un chien ayant besoin d’affection.
Tu t’étais promis de le laisser tranquille
De le laisser tomber amoureux d’une autre
De le libérer de toi
Mais quand il est devant toi
Un rien peut te faire flancher.
Tu le regardes dans les yeux
Tu l’écoutes à moitié
T’es perdu dans tes songes
Quand il te demande si c’est ok de bosser ensemble
Tu le regardes un moment
Ses yeux
Son visage
Puis t’hoches la tete doucement
«  oui c’est ok … et pour toi ? »
Parce qu’il pouvait lui de son coté préférer ne pas te voir
En réalité ça serait logique non
« je peux trouver autre chose … me voir quasiment tous les jours ça doit pas être fun pour toi… »
Vous étiez amis adolescents
Avant de sortir ensemble
Mais tu doutes que vous soyez capable de redevenir amis un jour
Parce que l’envie de te blottir dans ses bras
d’embrasser ses lèvres est trop présente
T’es pas certaine d’arriver à ne plus avoir envie de lui en réalité
peut être que c’est pas une bonne idée tout ça..

Opale & Checo

La situation avec Opale, elle n’avait rien de simple. Beaucoup trop de souvenirs encore bien ancrés en lui. Beaucoup trop de sentiments qui ne demandaient qu’à ressortir à la première occasion. Beaucoup trop de tendresse qui pourrait aisément le faire retomber dans ses vieux travers. Parce que oui, avec Opale, ça peut aller vite. Le passé l’a prouvé à multiple reprise et la finalité a toujours été la même. Alors pour une fois, il tentait d’apprendre de ses erreurs l’espagnol et il tentait de se protéger autant que faire se peut. Checo, c’est pas non plus le genre rancunier. C’est une boule d’amour qui sait que si quelqu’un rentre dans sa vie, c’est pour une raison et jamais il ne serait capable de couper totalement Opale de sa vie. Une part de lui l’aimera toujours et ça complique pas mal la démarche de protection. “Non, non, ne cherche pas autre chose à cause de moi.” Dit-il en hochant négativement la tête. N’ayant pas envie qu’elle se fasse de fausses idées, il finissait par poser sa main sur le bras de la brune, comme pour prouver qu’il n’avait aucun mal avec une certaine proximité. “Ça ne me dérange pas qu’on bosse ensemble. Pas du tout.” Ajouta-t-il avec un petit sourire chaleureux. Si ça ne la dérangeait pas elle, ça ne serait pas le cas pour lui non plus. Il allait juste devoir apprendre à naviguer avec ses émotions, les sentiments enfouis n’ayant qu’une envie, c’est de remonter à la surface. Plus son regard restait posé sur elle, plus il prenait le risque de retomber dans ses vieux travers. “C’est peut-être une bonne chose qu’on bosse ensemble, d’ailleurs.” Dit-il ensuite, pas certain de la direction qu’il était en train de prendre avec cette phrase. “J’aime pas quand c’est bizarre entre nous, c’est peut-être exactement ce dont on a besoin.” Il n’était pas encore certain d’être capable de revenir au statut d’ami qu’il avait eu pendant longtemps, mais ça lui paraissait une meilleure alternative que s’éviter constamment. Opale, elle l’avait fui plusieurs fois, alors il mettait ça sur le compte de ses sentiments à lui. Peut-être qu’il l’avait étouffé à chaque fois. Il n’en était pas certain, mais il était prêt à essayer d’être un peu plus dans la réserve si c’est ce dont ils avaient besoin tous les deux.

L’amour ça ne se s’en va pas d’un claquement de doigts
C’est le soucis quand tu te sépares pour un motif qui n’est pas le manque d’amour
Avec checo chaque rupture est de ton fait
Parce que t’es pas capable d’être amoureuse et heureuse sans avoir l’impression de le trahir.
Tu prends peur
Tu le quitte
Mais tu l’aimes c’est pas ça le problème
Il n’y a jamais de cause sérieuse à vos séparations
Pas de tromperies
Pas de lassitude
Pas de routine
C’est juste toi opale
Et tu reviens toujours parce qu’au fond tes sentiments pour lui ils sont sincères.
Ça le dérange pas que vous bossiez ensemble
C’est quand même vachement étrange non ?
Parfois t’es mal à l’aise opale,
Tu te sens le regarder,
Tu t’arrêtes de respirer à coté de lui pour ne pas le renifler
Son parfum est toujours le même
Depuis ado
C’est la madeleine de proust de votre histoire
Tu le sens et tout remonte en cascade.
Il sourit alors tu l’imites
Tu l’écoutes avec attention
t’essaies de pas fixer ses lèvres qui bougent
Parce que c’est bizarre
De fixer les lèvres de son ex
Tu te mordilles la lèvre inférieure comme à chaque fois que tu réfléchis
Puis tu viens doucement lui caresser le bras
« faisons une chose tu veux ? Si cela devient inconfortable pour toi.. tu le gardes pas pour toi… »
Tu ne veux pas le mettre dans une situation désagréable
« tu me manques … c’est bizarre quand t’es pas dans ma vie … puis regarder harry potter quand tu me fais pas de commentaires c’est tellement barbant! »
Est ce que t’essayes de détendre l’atmosphère opale ? Oui
Tu sens qu’il se joue entre vous des tas de non dit
Tu le regardes en souriant
peut être que vous pouvez essayer…
Essayer de retrouver le chemin de l’amitié
Même si ton coeur bat trop fort quand tu le respires
Tu sais que t’es pas ce qu’il lui faut
Tu ne fais que lui faire du mal..
T’es prête à le voir évoluer avec une autre opale ?
Tu préfères ne pas te poser la question
t’improviseras…

Opale & Checo

Cette situation, elle pouvait vite devenir troublante pour le jeune Espagnol. Lui, qui dans le fond, n’a jamais vraiment compris pourquoi ça ne marchait pas bien longtemps entre eux. Il s’était souvent remis en question. Il était souvent retombé, tête la première, dans le même schéma avec elle. Il avait souvent fini le cœur en miettes. Mais le pire dans tout ça, c’est qu’il savait au fond de lui qu’il était capable de refaire tout pareil, encore une fois. C’est pour ça que cette proximité que leur imposait le travail était dangereuse. Il connaissait ses sentiments, toujours bien enfoui au fond de lui et de la vitesse à laquelle ils pourraient refaire surface. Pourtant, cette danse, ils l’avaient faite de trop nombreuses fois maintenant et peut-être qu’ils n’étaient juste pas faits pour ça. Peut-être que ce qu’il leur fallait, c’est de l’amitié. Un but compliqué, surtout en sentant la main d’Opale contre son bras, faisant monter son envie de proximité avec elle. “Ok, mais ça va dans les deux sens.” Concéda-t-il, pas bien certain de pouvoir tenir cet accord. Checo, il pouvait avoir tendance à faire passer les autres avant lui, alors ce n’est pas évident de parler parfois. Plutôt paradoxale pour un gars qui passe sa vie à brasser de l’air. “Toi aussi, tu me manques…” Souffla-t-il, un sourire attendrit se glissant sur son visage. Le regard plongé dans celui d’Opale, il laissait un petit moment de flottement, luttant intérieurement contre une pulsion évidente. L’envie de la prendre de nouveau dans ses bras, de la sentir proche, comme avant… Le yo-yo dans sa tête n’était pas prêt de prendre fin, on dirait. Il se retenait bien fort, parce qu’elle avait peut-être besoin d’un ami, pas d’un gars incertain, prêt à laisser ses sentiments prendre le dessus au moindre instant. Pourtant, qu’est-ce qu’il en avait envie. Ça le brûlait à l’intérieur. “On pourrait peut-être aller boire un verre après le service… Enfin… Si t’as envie quoi.” Tenta-t-il sans vraiment contrôler les mots qui sortaient de sa bouche. “Ils vont nous attendre à l'intérieur, mais on pourrait peut-être rattraper le temps perdu un peu plus tard.” Ajouta-t-il avec un petit sourire gêné. Il cherchait à la fois un échappatoire, sentant la raison quitter son corps peu à peu, mais il n’avait pas non plus envie de se couper d’elle en gardant trop ses distances. Un petit jeu, peut être dangereux sur le long terme.

Tu le regardes et il te manque
C’est putain d’idiot
C’est complètement irraisonnable
Tu lui demande de te dire si c’est trop difficile, votre proximité.. mais tu le connais tu sais qu’il ne le fera pas s’il a l’impression que t’es heureuse
Il a toujours fait ça
Il a réparé des tas de choses en toi checo sans le savoir
Sans s’en rendre compte
Il t’a appris que faire l’amour c’était agréable
Il ne sait pas … il n’a jamais su
Tu lui manques aussi
Ça te réchauffe à l’intérieur opale,
C’est comme s’il venait de te serrer contre lui
Quand il te propose de sortir boire un verre après le boulot tu bats des cils avant de sourire
Ça te fait du bien de parler avec checo
C’est comme retrouver le chemin de la maison
Tu hoches la tete doucement
«  oui avec plaisir … on fait comme ça … »
Tu viens délicatement lui serrer la main
Puis tu te hisses sur la pointe des pieds pour embrasser sa joue
Okay non là tu abuses opale
Tu pointes le café du doigt mal à l’aise
«  on devrait y retourner .. »
T’as pas réfléchi comme à chaque fois que checo est dans ton Sillage
Tu lui souris grandement avant de te reculer pour le devancer dans le café
Tu reprends ton poste
Parler avec checo cela t’a permis de reprendre ton calme
D’être plus zen, plus sereine
Tu retrouves le sourire de façade que t’offres aux clients
Tu reprends les commandes
Te concentrant sur les recettes de cafés que t’arrives tellement pas à retenir,
t’essaies de pas trop le regarder histoire de ne pas créer de mal aise supplémentaire.
passer un moment avec checo à boire un verre, discuter, rire
c'est tout ce que tu demandes pour retrouver un semblant d'équilibre..
il te manque..

Opale & Checo

Cet instant à l’extérieur, il était comme coupé dans le temps. Avec tout ça, Checo en avait presque oublié la raison qui les avait poussés en dehors du café, maintenant bien plus préoccupé par sa relation avec Opale qu’autre chose. Il essayait de faire de son mieux, mais il marchait encore sur des œufs avec elle. C’était souvent la même danse avec eux après tout. Chaque rupture avait apporté avec elle son lot de gênance, son lot de distance forcée, avant qu’ils ne se rapprochent de nouveau. Là, Checo avait envie de faire les choses bien, parce qu’une chose était bien certaine dans sa tête : il voulait Opale dans sa vie quoi qu’il arrive. Alors collègues ou amis, c’est déjà une bonne chose. Il acquiesça positivement lorsqu’elle proposa de rentrer. Soudainement silencieux, Checo lui emboîta le pas vers le café. Malgré quelques regards en direction d’Opale, de temps en temps, l’espagnol tenta de se focus au maximum sur les clients. Une technique qui semblait porter ses fruits, puisqu’il en venait parfois à perdre la notion du temps, perdu dans ses commandes et dans les blagues qu’il pouvait offrir aux clients. Et lors des moments plus calmes, il en profitait pour griffonner sur un carnet. Bien trop silencieux pour que ce ne soit pas suspect aux yeux de ses collègues, il tentait tout de même de faire comme si de rien n'était. Une fois ses croquis finis, il accrocha simplement sa feuille sur le comptoir, à l'abri des regards des clients. Sur le bout de papier, différentes recettes de café, celles qui posaient problème à Opale, mais aussi celles qui lui posaient problème à lui. Un petit mélange de tout, inscrit sur une feuille, pour aider tout le monde. Quand l’heure de la fin de service sonna et après avoir fait tout le ménage nécessaire, il se rapprocha finalement d’Opale avec un petit sourire sur le visage. “Toujours partante ?” Demanda-t-il avant d’avoir une petite pensée intrusive. “Enfin, je t’ai peut-être un peu pris en embuscade tout à l’heure, n’hésite pas à me dire si je dépasse une quelconque limite.” Il avait bien du mal à trouver sa place, Checo. C’était rare, que ça arrive, souvent bien à l’aise avec les gens. Le truc, c’est qu’avec Opale, ce n'est pas pareil. Parce que les autres, ils vont, ils viennent, c’est la vie. Mais Opale, il n’avait pas envie de la perdre et en même temps, il avait toujours en lui cette peur de la faire fuir. “Hum… Tu dois me trouver débile avec toutes ces incertitudes. Je vais essayer d’être normal à l’avenir.” Ajouta-t-il finalement. Un petit rire gêné accompagnant ses paroles, tandis qu’une de ses mains venait gratter sa nuque nerveusement.  

Tu avais oublié ta mésaventure grace à ce moment avec Checo
Il a ce truc qui te fait du bien
Ce truc qui apaise
Tu reprends le boulot en ne pensant plus au client désagréable.
Tu passes et repasses
Quand ton regard tombe sur la feuille ou les recettes sont notés
Tu observes
T’es touchée, t’as pas besoin qu’elle soit signée pour savoir de qui cela vient
Tes recettes problématiques en haut de l’affiche.
Tu te sens chanceuse opale
Chanceuse de toujours pouvoir compter sur lui.
Tu reprends le travail en essayant de te concentrer au maximum pour éviter d’autre boulette.
Fin du service,
Nettoyage terminé
Vous pouvez filer et quand Checo s’approche de toi
Tu souris
Tu l’écoutes
T’es attendri comme à chaque fois avec lui
T’as le coeur qui s’accélère
T’as envie de te blottir dans ses bras
D’y rester une semaine
Tu te mets à rire
« je suis toujours partante oui…. allez viens mon débile on va se boire un bon cocktail. »
Tu sais que c’est un peu bizarre surement
Qu’il marche sur des oeufs et toi aussi
C’est toi qui lui brise le coeur et c’est lui qui se sent débile ..
Tu le regardes dans les yeux
«  on va .. dans notre bar habituel ? Ça fait longtemps que j’y suis pas allé… »
Parce que tu ne voulais pas le déranger
Tu ne voulais pas le mettre mal à l’aise.
Vos habitudes …
Elles te manquent..