Had I known how to save a life - Concho

Qui pouvait bien mettre les pieds dans un refuge et ne pas repartir avec un animal, sérieusement ? Je m’impressionnais déjà pas mal de prendre la raisonnable décision d’attendre de valider auprès de mes colocataires que c’était correct que j’ramène de nouveau un chien. Il y avait déjà eu Gamborlim au #17 alors je me disais que ça ne poserait pas vraiment de problème. C’est sûr qu’entre-temps, y’a d’autres gamins qui s’étaient ajoutés à l’équation, mais de toute façon, on déménageait bientôt sur un bien plus grand terrain sur lequel on aurait chacun nos espaces. Ce serait une toute autre game et je pourrais bien avoir trois-quatre chiens, si je le voulais. Bon, il fallait déjà que je commence par un, et déjà je mettais Aleksandra au courant de mon potentiel choix, alors qu’elle revenait de finaliser sa propre paperasse d’adoption. Je regardais Bobby le beagle tout en parlant, et j’avais sûrement des coeurs pis des étoiles dans les yeux. « C’était sûr. Je pense qu’au fond, c’est pas pour rien que j’ai voulu t’accompagner. J’savais que Bobby m’attendait. » Bon, je savais pas précisément que c’était Bobby, mais j’savais que mon futur chien y était, et que j’en voulais un bien plus que ce que j’aurais cru. Mon subconscient avait tout vu venir. « J’vais le prendre en photo, tiens. Ce sera difficile de refuser quand ils verront ce p’tit amour. » Je sortis mon téléphone et je posai la belle bête. Bobby me regardait avec ses grands yeux et ses oreilles pendouillantes. Il était tellement adorable. Pendant que je cajolais celui que je ramènerais chez moi quelques jours plus tard, Aleksandra termina officiellement le côté administratif de son adoption. Restait plus qu’à rentrer, comme elle le disait. Je la suivis jusqu’à l’accueil, où Maya attendait, assise, avec sa p’tite tête de tannante, la laisse dans sa gueule. Je ris en la regardant. « Oh, t’es dans la merde. » Déclarais-je en regardant Aleksandra avec amusement. Elle prit le chiot dans ses bras et on regagna le stationnement, ensemble. « Ça m’a fait plaisir. J’avais besoin de ce reminder de c’est quoi, l’bonheur d’avoir un chien. Alors merci. » Un hochement de tête plus tard, elle me rappelait cette soirée durant laquelle j’allais devoir jouer au wing man. « Absolument ! Je t’écrirai bientôt pour qu’on planifie ça. » Je marchais vers ma voiture et elle la sienne, mais elle s’arrêta, réalisant que ses clés étaient dans la poche arrière de son jeans et qu’elle avait les mains déjà bien occupées. « Euh … Ou-oui, oui, bien sûr. » Balbutiais-je face à cette demande. J’aurais pu prendre le chien, aussi, mais je n’osais pas souligner le malaise. Alors, à la place, je décidai de le vivre à 100%, l’inconfort. Je passai ma main dans la poche arrière du jeans d’Aleksandra, tentant le plus possible de ne pas avoir l’air de vouloir, genre, caresser son derrière. J’attrapai les clés. Je devais être rouge comme une tomate. Je débarrai la voiture et je lui ouvris la portière pour qu’elle puisse déposer Maya à l’intérieur de sa voiture. « Hmm. Voilà tes clés. » Dis-je une fois le chiot bien sécurisé sur le siège, en lui tendant le trousseau.

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