Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
tu te balades dans les rues de bowen, clope à la main. c'est une journée comme tu les aimes, et tu n'avais pas envie de rester enfermé, alors te voilà. tu as déjà fait de bonnes découvertes en te promenant au hasard, comme la coffee shop avec la petite galerie qui t'a émerveillé. tu adores ça, te promener avec tes air pods dans les oreilles, regarder les boutiques locales qui t'entourent, à la recherche de tes prochaines rencontres.
évidemment, quand tu passes devant cette petite vitrine, cor in terra, tu ne peux t'empêcher de lever un sourcil intrigué devant les céramiques aux formes et aux couleurs originales. tu as même les yeux qui brillent d'excitation devant tout le potentiel des œuvres qui s'alignent dans le petit magasin. derrière tout ça, tu n'arrives pas à imaginer qui peut bien être l'artiste. tu imagines une personne plus âgée que toi, certainement, aux alentours de 35 ou 40 ans.
tu observes quelques minutes de plus l'intérieur depuis le rue, le temps de terminer ta cigarette dont tu viens jeter le mégot par terre, sans regarder si un policier ne fait pas sa patrouille en même temps. tu ne vois qu'un jeune homme, derrière un comptoir, et tu te dis que ça doit être un employé saisonnier.
enfin, tu rentres dedans discrètement, ne murmurant qu'un petit *bonjour*, de peur de déranger. quelques touristes aussi étaient curieux, ne te laissant pas seul dans la petite musique qui vous berce. alors ce que tu fais, c'est que tu t'intéresses à la première chose que tu vois, en essayant de ne pas dévisager le vendeur dont la vue ne t'es pas désagréable.
rapidement, tu fais le tour, et tu ne peux pas t'empêcher de revenir vers ce mug à la forme excentrique, qui irait parfaitement pour ton café au lait du matin, comme tu avais cassé ton ancienne tasse favorite. tu l'attrapes, regarde le prix assez élevé comme c'est un objet artisanal, mais tu l'aimes tellement que ça ne te dérange pas de mettre le prix. en réfléchissant, pour savoir si tu craques ou non, tu observes l'objet sous toutes ses coutures, mais ça, c'était sans compter tes mains moites par la chaleur de l'extérieur.
la tasse glisse de tes doigts. tout va si vite, tu essaies de la rattraper, tu y arrives, mais elle glisse à nouveau et continue sa chute. intérieurement, tu maudis la gravité. ton sang ne fait qu'un tour dans ton corps, et tu te figes, une main sur la bouche, le regard qui va et vient entre la céramique brisée au sol et le vendeur qui ne va pas tarder à venir t'engueuler.
“you wish to be a poet; you wish to be a lover. but the splendid clarity of your intelligence, and the remorseless honestly of your intellect bring you to a halt.”
cette nuit-là, encore, tu as ouvert tes yeux humides sur un sombre plafond, à ces souvenirs qui te hantent même lorsque morphée te prend dans ses fins bras. Sasha, tu as encore pleuré dans ton sommeil, réveillé bien avant l'aube. tu t'es fait un cappuccino avant de venir observer la ville encore endormie, savourant la délicatesse de la boisson chaude. il te reste encore combien de temps, avant de perdre complètement la tête, de ne plus supporter ces images qui t'attaquent lorsque tu es le plus vulnérable ? personne ne le sait, tu n'as pas le courage de venir te confier à ceux qui sont considérés comme une famille de cœur. tu n'as pas le courage, mais tu n'as surtout pas envie. tu n'assumes pas réellement ce que tu as vécu, des dommages que ton père a infligé sur toi et de ce myocarde que ta mère a brisé.
aujourd'hui, c'est calme. la boutique n'est pas envahie d'une foule, les affaires se font lentement. tu arbores ton plus beau sourire lorsque les clients entrent dans ta boutique. elle est petite, mais assez grande pour exposer les œuvres que tu vends, illuminée d'une grande porte en verre. il y a une clochette juste devant l'entrée, pour te prévenir lorsque quelqu'un fait son entrée. tu ressens comme un petit chagrin, lorsque tu vois les gens partir sans avoir acheté un petit quelque chose, mais tu ne t'en plains pas pour autant. Sasha, t'aimerais tellement avoir un succès, de fleurir dans ce domaine. mais tu n'es pas assez connu, Sasha, le monde ne peut pas tourner qu'autour de tes œuvres et de toi. tu soupires, chassant les mauvaises pensées lorsqu'une personne entre. tu lui souris, lançant même un chaleureux bonjour. la musique se fait douce, te levant de ton tabouret pour aller hydrater les quelques plantes avant de retourner derrière le comptoir. tu te baisses, cherchant des CDs qui pourraient remplacer la mélodie actuelle. un peu à l'ancienne, tu n'as pas vraiment les finances pour installer des haut-parleurs aux quatre coins de la boutique pour diffuser de la musique, alors tu te contentes d'un petit lecteur de disques. et soudainement, éclot la catastrophe. un bruit d'éclats, tu sursautes et te relèves précipitamment… seulement, tu te cognes la tête contre le haut du comptoir. tu râles un peu, claquant ta langue contre tes dents, en te relevant plus attentivement.
et tes yeux tombent sur l'horreur. la tasse éclatée en mille morceaux contre le carrelage, tu fais les gros yeux, mais tu ne veux pas effrayer le jeune homme qui l'a fait tomber. tu le rejoins rapidement, attrapant un balai et une pelle sur le chemin. tu souris, toujours aussi gentil et patient avec les gens, n'est-ce pas ? Sasha, tu ne lui en veux pas, t'as pas envie de lui mettre le blâme sur les épaules, car les erreurs arrivent facilement. ce ne serait pas humain de ne pas faire d'erreurs. ce n'est pas grave, tu n'aimais pas la forme de la tasse de toute façons… hein ? « reculez, reculez… » que tu dis tout doucement, venant balayer la céramique éparpillée sur le sol. « vous allez bien ? vous n'êtes pas blessé ? » tu relèves ton regard pour vérifier le coupable, gardant ton précieux sourire sur les lèvres. ce n'est pas de ton genre de surréagir, surtout pas dans des situations pareilles.
tu te sens complètement stupide, billie. la tasse t'a échappée, tu es si maladroit que ça en deviendrait presque drôle. mais tu ne ris pas, alors que tu entends un bruit sourd, le vendeur qui s'est cogné la tête sous le comptoir. ça non plus, ça ne te fait pas rire. tu es là, comme un idiot, la pire chose qui pouvait arriver, arrivée. tu restes tout penaud sur les lieux de la catastrophe, alors que le jeune homme se dépêche sur les lieux du crimes, balayette en main.
- je suis vraiment désolé... je vais nettoyer, si vous voulez...
tu le regardes s'approcher, et lorsqu'il s'accroupit, tu en fais de même, pour être à sa hauteur, pour ne pas le laisser nettoyer à tes pieds. tu ne sais pas trop quoi faire, à part l'observer, et tu te sens encore plus bête. tu aimerais prendre ça à la rigolade, mais voilà que le vendeur te demande si tu n'es pas blessé. pour lui répondre, tu vérifies tes mains que tu lui montres.
- non, rien de cassé. enfin... pas rien du coup...
tu souffles intérieurement. c'est sans doute le pire choix de mots que tu peux faire, dans ces circonstances. tu as juste envie de te taper la tête contre ta main, mais tu restes là, finissant tout de même par attraper un gros bout de céramique brisé, que tu déposes dans la petite pelle.
- je vais payer, c'est pas un problème.
alors, tu essaies de chercher ton portefeuille dans ta poche, mais dans la position où tu te trouves, accroupi devant ta bêtise, tu as du mal et tu perds un peu l'équilibre. tu manques de tomber, main la première dans les débris, mais tu arrives à te rattraper.
- je comptais l'acheter en plus. faut croire que le destin voulait pas !
tentative de faire une vanne, mais elle est nulle, et tu as juste envie de t'enterrer dans un petit trou, devenir complètement invisible. malheureusement, ce n'est pas comme ça que ça marche, billie, tu vas devoir assumer pleinement tes erreurs.
- c'était combien ?
tu es de bonne foi, tout de même. tu te proposes de payer, tu trouves ça normal. tu penses à tout le travail nécessaire pour produire ne serait-ce qu'une tasse, et tu sais que ce n'est pas rien. tu regardes le créateur balayer les fragments de son œuvre, tu t'en veux, mais tu vois aussi une opportunité de faire connaissance avec lui. vu de plus près, tu te dis qu'il doit être à peine plus âgé que toi, et comme tu n'es arrivé en ville qu'il y a peu, tu te dis finalement, que cet accident est un mal pour un bien. tu ne sais pas si vous auriez eu la possibilité d'échanger, si ce n'était pas arrivé.
“you wish to be a poet; you wish to be a lover. but the splendid clarity of your intelligence, and the remorseless honestly of your intellect bring you to a halt.”
le désastre surgit par surprise, se permettant de résonner dans l'intégralité de la boutique. et tu sursautes, Sasha, t'essayes de te relever avec précipitation et tu te cognes l'arrière du crâne contre le comptoir. ça te fait mal, sur le coup et t'en râle brièvement, mais le vacarme t'inquiète plus que la douleur qui se fait sentir. tes yeux s'élargissent quand tu vois les faits après le crime, si tu n'avais pas une certaine retenu, tu te serais sûrement énervé. mais t'es pas comme ça, toi, t'es plutôt du genre à pardonner facilement et à ne pas blâmer le criminel. gentil, comme tu es, doux comme le plus beau des nuages lors d'un jour d'été. tes pas se font attentif et rapides, balai et pelle en mains, tu te baisses pour venir nettoyer la scène de crime. bourgeons qui ne quittent pas la céramique que tu ramasses avec attention, tu demandes qu'il se recule, mais ce dernier ne semble pas écouter. t'en dis rien, tu te contente de ramasser. et enfin, tes yeux bruns viennent croiser ses bleus océan. t'es soulagé qu'il aille bien, tu n'aurais sûrement pas supporté le fait que quelqu'un se soit blessé. le bien-être de tes clients avant tout, la céramique passe après. tu te permets de rigoler légèrement devant la maladresse de ses mots, car oui, pour le coup, la tasse est bel et bien cassée.
tu l'observes ramasser un dernier bout de céramique, qu'il dépose dans la pelle.
- « ah… euh… », l'homme veut payer, ce qui t'étonnes. « vous n'avez pas besoin de payer… » tu réponds doucement, levant la main, paume face à lui. Sasha, ô, tu es beaucoup trop gentil. c'est pourtant normal de payer pour l'article qu'on casse. la main sur le myocarde, tu n'aimes pas que les choses se fassent ainsi… même si c'est un article que tu aimais beaucoup, enfin, que tu n'aimais pas tant que ça. alors, tu refuses. systématiquement. tu secoues la tête de droite à gauche, à ces débris ramassés et tu te dresses. l'écoute parler, lui qui essaye de blaguer sur la situation. et ça te fait souffler du nez, un petit rire qui adoucit encore les traits de ton visage. trop doux, trop gentil. un pas sur le côté et le corps qui se penche juste au-dessus de la poubelle, tu viens jeter les morceaux avant d'accrocher la pelle au manche du balai.
il évoque avoir voulu acheter la tasse et une idée te vient, ignorant complètement sa question.
- « je peux refaire la tasse, si ça vous intéresse ! » tu balances comme ça, en te retournant pour le regarder. tu proposes comme ça, même si ça t'en bouche un coin de proposer une telle chose. le matériel ça coûte cher ! et le temps, c'est important aussi. sauf que ça, au grand jamais tu t'en plaindras. « il suffit de passer commande et de payer à l'avance. généralement, le délai est de trois semaines. » tu rajoutes en acquiesçant légèrement. tes pas se dirigent vers le comptoir, déposant le balai et la pelle accrochée au manche contre un mur. tu sors un carnet de commandes, te souvenant subitement qu'il y a un client qui attend depuis une semaine… oups.
tu essaies de faire de l'humour, de détendre l'atmosphère, et bien que le vendeur rigole légèrement, tu n'es pas sûr que ça fonctionne très bien. et puisqu'il ne te laisse pas nettoyer tes bêtises, tu te contentes de déposer un bout de céramique assez gros dans sa petite pelle. tu veux payer pour ce que tu as cassé, alors tu demandes poliment le prix de la tasse, mais tu vois sur son visage son étonnement alors qu'il refuse doucement.
- si, si ! c'est quand-même normal.
tu le regardes se relever pour aller jeter les débris, et tu te lèves à ton tour. cette fois-ci, tu arrives sans mal à mettre la main dans ta poche pour en sortir le petit portefeuille que tu trimballes partout, t'avançant vers le comptoir où le jeune homme s'est réfugié. il te propose maintenant de refaire la tasse, l'air assez enthousiasmé à cette idée. c'est à ton tour d'être surpris, mais plutôt agréablement maintenant.
- vraiment ?? mais je veux pas vous donner trop de boulot...
tu as envie d'accepter, mais en même temps de refuser poliment, parce que c'est toi qui as fait cette erreur. tu te balances sur tes pieds, gêné face à lui, tu ne sais pas quoi faire.
- déjà, je vais payer pour celle qui est cassée. vraiment, si ça vous embête de la refaire, je veux pas vous forcer...
une main que tu passes sur ton front, tu te trouves dans une position désagréable. la tasse te plaisait énormément, et c'est une chance que l'artiste te propose de t'en refaire une, mais tu espères qu'il ne fait pas ça pour te faire plaisir.
- ou peut-être que vous pouvez me faire faire un tour de la boutique ? promis, je touche à rien !
de nouveau, tu essaies de plaisanter, comme si ça pouvait effacer ta bourde de tout à l'heure. tu poses ton portefeuille sur le comptoir, pour bien lui montrer que tu as l'intention de payer, et tu le regardes en souriant de ton plus beau sourire. tu en profites pour le détailler un peu, ses traits fins et ses vêtements élégants. son air amical te donnes envie d'en apprendre un peu plus à son sujet, de faire connaissance.
- je viens d'emménager en ville et je suis passé devant la vitrine, je peins un peu aussi alors je pouvais pas juste passer mon chemin et rien n'acheter. quand j'ai vu le mug, je me suis dit que ça pourrait devenir mon nouveau mug préféré !! vu que bah... j'ai laissé l'ancien à seattle.
tu parles, plein de fougue, on te t'arrête plus. en même temps que tu lui dis tout ça, tu te tournes un petit peu, reportant ton attention sur les œuvres du bouclé, attendant qu'il te fasse lui-même une petite visite guidée.
“you wish to be a poet; you wish to be a lover. but the splendid clarity of your intelligence, and the remorseless honestly of your intellect bring you to a halt.”
l'humour ne t'atteint pas comme ton interlocuteur l'aurait espéré, mais tu souris quand même. t'exprimes de légers rires, parce que t'essayes de rester poli et professionnel. tu ne veux pas le brusquer, ça ne te ressemblerait pas de démarrer des conflits pour des choses aussi normales. c'est humain, selon toi, de faire des erreurs alors que tu ne te le permets même pas. ironique. t'es contradictoire avec toi-même. tu te relèves après avoir ramassé les débris restants de la pauvre tasse, allant y jeter dans la poubelle qui se trouve aux côtés de l'entrée. tu cherches à montrer que tu n'es pas du genre à demander paiement pour les choses qu'on casse dans ta boutique, refusant l'offre du jeune homme en levant la paume de ta main pour en rajouter. et c'est en retournant jusqu'au comptoir que l'ampoule au-dessus de ton crâne s'illumine, t'en ouvre même ton carnet de commandes.
- hé bien… je n'ai pas trop de commandes en ce moment donc, ça ne me dérangerait pas d'ajouter votre nom dans le carnet.
tu dis, arborant un charmant sourire. t'es un petit soleil, la douceur d'un nuage. similaire à un flocon de neige, tu es si fragile, mais si gracieux. tu regardes son portefeuille, que tu pousses en sa direction pour refuser à nouveau qu'il paye pour la tasse cassée. mais, Sasha, tu sais que c'est coutume de payer pour ce que l'on casse… sauf que, t'es pas comme ça toi. tes doigts s'accaparent d'un stylo à plume, avant d'être surpris par sa proposition… une visite de la boutique ? tu entre ouvre la bouche, l'étonnement qui se dessine délicatement sur ton visage. c'est rare qu'on te le propose, voire même inexistant. les gens, ils viennent généralement dans ta boutique pour trouver de la nouvelle vaisselle… pas pour demander de faire un tour dans cette dernière. mais, doucement, ton sourire professionnel se transforme en un sourire sincère. un peu trop content qu'on te propose ça.
- je peux… vous faire un tour de la boutique, oui !
tes fesses quittent le tabouret, sautant presque même de ce dernier. tes bouclettes sautillent, le visage qui s'illumine parce que ton art semble être apprécié. pour une fois, tu le ressens réellement, car rares sont les fois où les visiteurs sont vraiment intéressés par ce que tu produis. tu viens à ses côtés, l'écoutant à nouveau et tes bourgeons deviennent plus chaleureux. tiltant la tête sur le côté, tu l'observes.
- bienvenue à bowen, dans ce cas !
la voix amicale, tu t'avances silencieusement dans la boutique pour commencer la visite.
- alors, c'est fort dommage que le mug soit tombé d'entre vos mains… mais, ce n'est pas grave. je suis sûr que vous pourrez en trouver un meilleur.
tu exprimes dans la plus grande des douceurs, t'as jamais une approche négative. enfin… quand ça concerne les autres. tu viens joindre tes mains derrière ton dos, les pas, un après l'autre. tu présentes des vaisselles assorties, toutes dans un thème différent et un niveau de bizarrerie qui diffère.
- vous avez dit que vous peignez ? avez-vous des réseaux sociaux sur lesquels vous partagez vos œuvres ?
sincère curiosité, tu veux savoir l'imaginaire qui se trame dans l'encéphale du garçon. qui, tu inspectes plus en détails, remarquant les tatouages qui entrent en harmonie avec son style. t'apprécies les différences, la diversité. c'est ce qui t'inspire le plus, c'est ce qui te fait vivre… la vie serait bien ennuyeuse si tout était pareil.
peinture + visage qui s'illumine, lorsque tu lui demandes de te faire la visite des lieux. le tiens aussi, d'ailleurs, pour aller avec la fougue de tes propos. tu te sens à l'aise, devant cet artiste affirmé, et même s'il repousse ton portefeuille, tu sais que tu vas insister pour payer une fois le tour de la boutique fait. tu le ranges pour le moment, de faisant pas d'autres commentaire pour le moment, et tu te tournes pour le suivre, lui plein d'enthousiasme face à celui dont tu fais preuves.
- merci ! j'espère que je vais vite m'habituer aux températures.
son ton est amical, tu le lui renvoies toi aussi. tu l'écoutes parler, en même temps que tu détailles du regard les œuvres exposées, fasciné par leur finesse et les jolis coups de pinceaux pour les décorer. tu acquiesces, lorsqu'il te dit que tu en trouveras une autre tasse qui te plaira, et au fond de toi, tu n'en doutes pas. c'est à ton tour de t'illuminer, maintenant, lorsqu'il fait allusion à ton propre art, et tu souris sincèrement avant de sortir ton portable de ta poche.
- oui ! enfin un peu... je... comment dire ? j'ai un peu de mal à finir ce que je commence. mais je peux vous montrer ce que j'ai posté, déjà !
tu ne veux pas parler de ton trouble, pas tout de suite, encore moins à un inconnu. si tu n'arrives jamais à terminer tes peintures, c'est souvent à cause de ça, et malgré ta prise de drogues pour te pousser à créer plus. éternel insatisfait, tu as bien un compte instagram pour partager au monde entier ce dont tu es capable, mais il n'est pas bien actif comparé à ton compte principal. c'est tout de même avec joie que tu veux bien lui montrer ce compte, alors sous ses yeux, tu ouvres l'application, tombant directement sur ton feed personnel.
- alors... c'est pas lui, attendez... même si vous pouvez me suivre dessus aussi si vous voulez !
regard et sourire en coin en sa direction, message indirect pour le pousser à échanger vos instagram. tout en lui te crie que vous pourriez collaborer sans problème, et voyant la douceur dont il fait preuve malgré ta gaffe, tu as envie de te lier d'amitié avec lui. tu en as besoin, n'est-ce pas, de faire de nouvelle rencontrer dans cette ville qui t'accueille désormais ? rapidement, tu switches de compte et tu lui tends ton téléphone.
- bon, c'est pas aussi beau que ce que vous faites... mais j'essaie. je m'inspire pas mal du néo-expressionnisme, avec basquiat que j'adore d'ailleurs.
tu es humble, mais il y a tout de même une petite pointe de fierté, d'avoir réussi à piquer sa curiosité. tes œuvres, bien que souvent influencée par les substances que tu prends, reflètent plutôt bien ton état d'esprit, en général.
- j'aime plutôt pas mal celui-là, le dernier que j'ai posté. bon, faut pas faire attention à la date, c'est pas hyper récent... je suis pas trop actif ici, j'avoue.
le téléphone entre ses mains, tu te permets d'appuyer sur ta publication la plus récente, qui n'a récolté que quelques centaines de likes, contrairement à tes publications sur ton autre compte. discrètement, maintenant que ta dernière peinture achevée en date apparaît sur l'écran, tu guettes ses réactions pour voir si ça lui plaît.
- mais j'ai jamais peint sur des céramiques. y'a des ateliers dans le coin ? je sais qu'à seattle, c'était plutôt à la mode.
tentative de faire un parrallèle entre ton art et le sien, c'est vrai que tu n'as jamais essayé, mais que ça te brancherait bien.
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