#454 • sunflower • giwell

C'était amusant de voir comment les souvenirs se formaient dans la tête de l'un et de l'autre, de chercher à retrouver ce que chacun se rappeler. Elle te fit rire en te rappelant que vous aviez l'habitude de vous cacher pour faire des petits smack, parce qu'à 10 ans, les baisers sont assez timides. Puis ça permettait d'éviter les "aaawww qu'ils sont mignons" des parents qui pouvaient te mettre la pression. Aujourd'hui tu étais plus à l'aise avec les démonstrations affectives. « Si je me souviens bien, je crois que la première fois c'était à l'anniversaire de Gustav où tu étais venue avec Nick. C'était l'année où je suis tombé amoureux. Cet été là on s'était vu plusieurs fois et j'avais passé l'année scolaire à attendre avec impatience le prochain été pour pouvoir te dire que je voulais que tu sois mon amoureuse ! » Un sourire un peu niais s'écrasait sur ton visage tandis que tu tu lui racontais ce que tu avais en tête. « Alors profites-en ! » Surtout si ce n'était pas quelque chose qu'elle avait l'occasion de vivre, tu étais heureux de lui offrir un bon moment ce soir. « Quand je ne cuisine pas, je passe beaucoup de temps à lire, je pense que tu n'as pas pu passer a côté de ma pile de livres ! Et j'ai aussi rejoins une troupe de théâtre amateur dernièrement pour m'aider à sortir de ma zone de confort. » Pour l'instant, vous ne faisiez que des cours en petit comité et c'était déjà bien pour toi de faire face aux regards de quelques personnes. Ivanwë t'avait prévenu sur son objectif a terme serait de pouvoir jouer dans les rues de Bowen, mais pour l'instant vous en étiez bien loin. Tu espérais que Ginny viendrait te voir si le représentation voyait le jour. « Et toi, quand tu ne t'occupes de des fleurs et de la cuisine, qu'est-ce qui te passionne ? » demandais-tu, curieux. Tu attrapais son assiette pour la servir, puis la tienne pour te servir. Puis tu reposais ton regard sur elle, attendant sa réponse, laissant ton repas refroidir doucement parce que ça devait être bien chaud.

Tu as bonne mémoire! commenta Ginny, visiblement impressionnée par les détails de ses souvenirs. Il est vrai qu'ils se voyaient souvent dans un contexte familial, quoi de plus normal, ils n'étaient que des gosses. Leur fratrie était devenu un multing-potes. Alors pour échanger un petit baiser, ils se mettaient à l'abris des regards jusqu'à ce que cela devienne une habitude de se cacher ne serait-ce que pour être qu'un court instant tous les deux. Ils avaient des similitudes dans leurs caractères et sans nul doute ce fut la raison pour laquelle ils avaient réussi à tant se rapprocher. Bien sûr ils avaient beaucoup d'années à rattraper à présent car ils se sont perdus de vue pendant trop longtemps. Toutefois Ginny sentait que le courant passait encore et que finalement, ce lien qui les unissait, demeurait intact.

Elle mentirait si elle disait qu'il n'y avait aucune arrière-pensée et aucune ambiguïté derrière ce rencard. Il ne s'agissait pas de simples retrouvailles. Maxwell, elle le trouvait séduisant, et encore plus. Force est de constater que le petit garçon qu'elle connaissait autrefois, n'avait pas changé. Il était toujours aussi attentionné, doux et gentil. Rien que le fait d'avoir fait ce repas, touchait Ginny. Elle se demandait alors qu'est-ce ce qui désormais passionnant l'enseignant. Comme elle, il aimait lire. Il faisait égalent partie d'une troupe de théâtre. Ginny en était bouche bée. Peut-être n'était-il plus aussi timide qu'avant. Du théâtre... Hmmm, eh bien qui l'eut cru! Tu aimes bien ça? Je veux dire, t'arrives à être l'aise? demanda la brune. Car pour sa part, elle n'aurait pas pu surmonter la peur de monter sur scène face à un public. Moi aussi j'adore lire. Tu verras quand tu viendras chez moi. J'ai aussi beaucoup de plantes et de fleurs... à la maison c'est une jungle avec des tas de livres. En effet elle avait hâte qu'il puisse aussi découvrir son monde, son nid cocon. Jusqu'à présent, son unique colocataire était son chat Buzz car elle était fan du dessin animé. Ils auront donc l'occasion d'être de nouveau seul et cette perspective lui faisait un bien fou. C'est délicieux, Max. T'as décidé de me bluffer ce soir? Il ne faisait que de la surprendre agréablement, bien entendu.

Visiblement, ta mémoire ne te faisait pas défaut, elle valide tes souvenirs et te félicite même d'avoir une si bonne mémoire. Pourtant, sans l'application, tu n'aurais sûrement pas retrouvé son nom de famille. « Mes souvenirs se débloquent uniquement parce que tu es là ce soir. » Si au début de la soirée, tu t'étais senti anxieux à l'idée de renouer avec ton premier amour et de l'inviter chez toi pour un vrai date, tu te sentais beaucoup plus à l'aise. « C'est sympa de se glisser dans la peau d'un autre le temps d'une scène mais je suis plutôt mauvais pour incarner un personne qui est vraiment le contraire de moi ! » Ivanwë avait essayé de te faire jouer un Don Juan, un mec macho, un personnage violent ou encore profondément méchant mais malheureusement - en tout cas pour l'instant - tu avais été incapable de rentrer à fond dans le personnage, laissant parfois ta naïveté et ta candeur reprendre toute sa place alors qu'elle ne devait pas. Tu étais plutôt doué pour jouer les personnages loufoques et peut-être un peu bébête. « Quel est le livre qui se trouve sur ta table de chevet actuellement ? » demandais tu doucement. Tu aimais lire, et si elle te lançait sur le sujet, tu pourrais en parler pendant des heures. Par chance pour toi, elle semblait avoir pas mal de livres chez elle aussi et peut-être que vous pourriez vous en échanger quelques uns. Tu mis un petit temps avant de refaire sa phrase dans ta tête. « Et ce serait un plaisir de venir visiter ta jungle ! » affirmais tu avec un grand sourire avant de te rendre compte de tes mots et de te reprendre presque aussi vite, bafouillant au passage. « J.. Sa.. sans mauvais jeux de mots ni d'arrières pensées.. » Tu avais eu chaud d'un coup, le rouge s'installait sur tes joues. Tu te sentais à nouveau maladroit. Tu baissais le nez dans ton assiette pour manger et essayait de reprendre tes esprits. « Je voulais simplement te faire plaisir, je suis touché si ça te fait autant d'effets. » Tu ne savais pas si c'était le vin, le fait de ne pas avoir eu de contact aussi rapproché depuis des années ou simplement l'envie qui se crée dans le creux de ton estomac mais chaque phrase que tu sortais pouvait avoir une double interprétation. C'était la première fois que tu t'en rendais compte et tu te sentais gêné. Loin de toi l'envie d'être lourd, graveleux ou tout autre chose dans le genre.

Pour la troisième fois de la soirée, Ginny rougit. Maxwell avait réveillé d'heureux souvenirs et un profond désir de poser de nouveau ses lèvres sur les siennes. Maintenant qu'ils étaient adultes ils y verraient une réelle différence. Autrefois leurs baisers furent innocents, juste deux bouches qui se touchaient avec un amour bien jeune.

C'était indéniable, ils avaient changé, grandi, mûri. Ils decouvrirent les passions qui les animaient aujourd'hui. Tous deux aimaient lire, et Maxwell faisait du théâtre.  Invite-moi à ta prochaine pièce, je veux absolument voir ça. lui dit Ginny qui se projetait aussitôt. À son tour elle parla de ses passions. Quand souffle le vent du nord. C'est un drame amoureux. répondit-elle, en fuyant son regard. Dis-moi ce que tu lis je te dirais qui tu es, dit-on. Une chance que Maxwell mit les pieds dans le plat quelque temps après. Le lapsus "visiter sa jungle" fit éclater de rire Ginny. Maxwell paraissait si gêné mais elle ne pouvait s'en empêcher. Oui, évidement... assura-t-elle à Maxwell, en lui servant du vin dans son verre. Il fallait vraiment que l'un et l'autre se détendent. Suite à cela, elle complimenta le plat qu'elle entamait. Une fois de plus, Maxwell semblait lui faire des sous-entendus. Je rêve ou tu me fais du rentre-dedans? plaisanta Ginny, avec un sourire espiègle, car au fond, elle aurait aimé qu'il admette que ce soit le cas. Si il y avait bien quelque chose qu'elle préférait, Ginny, c'était cette phase de séduction. À défaut d'être aimée, elle aimait se sentir désirée. Là où ça devenait compliquée, c'était qu'il fallait que ça vienne de quelqu'un qui en valait la peine, selon elle. Cela ne posait pas de problème pour Maxwell, elle lui avait déjà dit ouvertement qu'il lui plaisait. Là où les choses pouvaient se compliquer, c'est qu'il lui avait demander qu'ils prennent le temps. Ginny s'en sentait incapable, maintenant. Aussi timide soit-elle, elle aurait eu assez de cran pour l'embrasser. Juste parce qu'elle en avait envie et qu'elle écoutait toujours ses envies.

La soirée était bien partie, le repas était bon, vous aviez même de quoi discuter. Elle avait envie de venir te voir jouer et tu avais hoché la tête pour valider sa demande. Elle t'avait donné le nom de son livre et après tu avais enchaîné sous entendu sur sous entendu, te mettant dans une gêne difficile à gérer. Le rire de Ginny te soulageait, elle était amusé de la situation, de ta maladresse. Elle te demandait même si tu lui faisait du rentre dedans et tu sentais tes joues s'empourprer de plus belle. « Et je suis très maladroit pour ça.. » Il fallait se l'avouer, tu n'étais pas le meilleur pour séduire, pour draguer. C'était peut-être pour ça que tu avais eu très peu de relations mais celles que tu avais eu ont duré longtemps. Tu étais plutôt bon après pour entretenir la relation. Mais tout le jeu de séduction avait tendance à te mettre mal à l'aise parce que tu ne savais jamais comment t'y prendre, l'impression de toujours être ringard, ridicule. Et puis tu avais toujours eu peur de mal interpréter les signes et d'être à côté de la plaque. Pourtant Ginny t'avait ouvertement dit que tu lui plaisais et elle avait parlé d'un rendez-vous. C'était pourtant évident non ? « Ginny ? » Tu avais plongé ton regard dans le sien, parlant d'une toute petite voix, presque comme si c'était un murmure. Puis tu t'étais levé, t'avançant doucement pour venir à côté d'elle, sans jamais la quitter du regard. Ton coeur cognait de plus en plus dans ta poitrine à mesure que tu t'approchais d'elle. Il n'y avait que quelques pas qui vous séparaient et maintenant tu te trouvais juste au dessus d'elle. Les signes étaient on ne peut plus clairs mais malgré tout, tu ne pouvais pas oser sans lui demander. « Est-ce que je peux t'embrasser ? » Le consentement avait toujours été une histoire importante pour toi. Peut-être trop matrixé dans ta jeunesse sur ce sujet mais c'était pas plus mal. Tu étais prévenant et c'était ça aussi qui faisait ton charme. Tu voulais être sûr que le courant passait toujours autant entre vous et tu étais convaincu maintenant que vous pourriez être une belle histoire d'amour. Ton coeur d'artichaut était conquis.

Il la fit rire. C'était si drôle de l'entendre avoir ces sous-entendus, d'autant plus qu'il n'avait rien à craindre, Ginny lui avait déjà fait comprendre qu'il lui plaisait et qu'elle voulait passer plus de temps avec lui. Non seulement elle s'était projeter pour le voir jouer une pièce de théâtre, elle lui avait aussi suggéré qu'il vienne chez elle. Arrête de t'inquiéter, je t'ai dit que tu me plaisais. rassura Ginny tandis qu'il se représentait comme maladroit. Elle avait repris un ton sérieux, et doux à la fois.

Alors qu'ils avaient bien entamé le repas à travers cette discussion, Maxwell l'appela dans un murmure. Elle s'inquiéta aussitôt. Ça ne va pas? Il s'était levé pour s'assoir plus près d'elle, ce qui éveilla encore plus sa curiosité. Contre toute attente, il lui demanda la permission de l'embrasser. Aussi loin qu'elle puisse se rappeler, elle ne pense pas que quiconque le lui ait demandé. Cette attention la toucha très sincèrement. Figée dans le temps et l'espace, Ginny se sentit submergée par la douce adrénaline avant un fameux baiser. Oui... souffla-t-elle le coeur battant, alors que ses lèvres se rapprochaient dangereusement des siennes. Et ce fut instinctif. Ce mélange entre leurs bouches ; leur premier baiser et vrai baiser. Il était bien plus doux et sensuel que ceux qu'ils eurent auparavant. La main de Ginny parcoura un peu partout le corps de Maxwell. Sa cuisse. Son ventre. Son torse. Son cou. Elle cherchait sa main, mais finit par abandonner. Par s'abandonner. Plus rien n'existait autour d'eux. Elle ne sut pendant combien de temps ils s'étaient embrassés avant que leurs visages ne se séparent. Tu peux me prendre dans tes bras? implora Ginny, les joues rougissantes, un sourire embrassé, elle qui voulait prolonger ce tendre moment par une étreinte.

Tu te flagellais verbalement, et elle t'encourageait de plus belle. La décision était prise : tu allais agir. Malgré l'appréhension de ne pas être à la hauteur, ta dernière relation commençait à remonter maintenant. Pourtant, tu te lançais, posant la question qui te brûlait les lèvres. Ton coeur suspendait sa course effrénée, tu retenais ton souffle en attendant sa réponse. Tu n'eus pas à l'attendre si longtemps. Son "oui" soufflé te fit frissonner. Elle s'approchait de toi et tu fis de même pour combler le mince espace qui vous séparait encore laissant la place à vos lèvres d'entrer en contact. La sensation était douce. La sensation était à la fois familière et nouvelle, ravivant les souvenirs lointains de vos baisers d'enfants, mais chargée d'une intensité inédite. À cette époque là, c'était bien plus innocent que ce qui. se passait actuellement dans ta cuisine. Ces baisers étaient empreint de passion, de désir, de tendresse et d'un amour profond. « Viens ! » Tu lui ouvrais tes bras sans la moindre hésitation, comme si ça te semblait naturel. Elle venait poser sa tête contre ton torse tandis que tu posais délicatement la tienne sur le sommet de son crâne. Le goût de ses lèvres contre les tiennes, la douceur de sa peau. Pendant un instant tu fermais les yeux et tu avais l'impression que tout cela était irréel. Pourtant elle était bien présente, le contact de son corps contre le tien, l'odeur de son shampooing qui venait titiller tes narines étaient là pour te rappeler que tu vivais cet instant. « J'ai l'impression de flotter sur un petit nuage.. » soufflais tu doucement, le cœur battant la chamade, enivré par cet instant de grâce. Ton taux de dopamine était monté en flèche par votre contact. C'était une sensation dont tu avais longtemps été privé, que tu étais heureux de redécouvrir. Tu te demandais comment tu avais pu t'en passer pendant autant temps. Maintenant que tu étais prêt à avancer dans ta vie, tu avais envie de ça tous les jours. Tu avais envie d'aimer et d'être aimé. Cette soirée avec Ginny venait de changer ta vie. Tu brûlais de désir de voir cette histoire de concrétiser et ce baiser était un bon point de départ.

Ce baiser était inattendu, imprévisible & tellement incroyable. Ginny n'aurait jamais pensé en arriver là, car pour une fois elle n'était pas la seule du couple naissant à s'emballer trop vite. Maxwell et elle étaient sur la même longueur d'onde et elle l'avait ressenti durant cette soirée. En détachant ses lèvres des siennes, lui aussi semblait tout aussi heureux qu'elle. Pour prolonger ce moment, elle lui avait demandé de la prendre dans ses bras ; ce qu'il fit aussitôt tôt. Ginny posa sa tête contre son torse, écoutant le coeur de Maxwelle battre. Il n'y avait pas plus douce sensation. Du bout de ses doigts elle caressait son dos, s'appropriant son corps dont elle était avide de découvrir aussi plus tard qui sait.

Lorsque Maxwell confessa être sur un petit nuage, Ginny ne pouvait qu'en dire autant. Je n'arrive pas à y croire admit la fleuriste, encore sonnée par les événements. Dans ses bras, elle aimerait que le temps s'arrête là. Maxwell n'avait aucune idée qu'il prenait le coeur de quelqu'un qui a été piétiné / brisé / abîmé. En l'espace d'une soirée la bienveillance de l'enseignant avait conquis la confiance de Ginny. Il ne lui ferait jamais de mal, lui. Elle en était persuadée et y croyait dur comme fer. Je vais avoir du mal à partir d'ici et... me détacher de toi. avoua Ginny qui sourit, mais ses propos étaient véridiques. Il n'y avait pas de meilleure endroit que les bras de Maxwell. Elle releva son visage et déposa un court baiser sur sa bouche.

L'histoire conte de fées dont vous aviez parlé l'autre jour sur l'appli de rencontres était en train de voir le jour. Tu n'avais eu besoin que d'un court instant pour tomber amoureux une deuxième fois de Ginny. Elle était toujours aussi douce, aussi drôle, aussi empathique. Ton coeur d'artichaut n'avait pas pu s'empêcher de fondre. Te poussant à prendre un risque, qui n'en était pas vraiment un. Tu lui avouer flotter, elle aussi. Tu imaginais déjà la vie que vous pourriez avoir, elle aussi. Puis vint le sujet du départ et tu sentais déjà ton coeur de serrer. Tu n'avais pas envie qu'elle parte mais c'était peut-être trop indécent. « La soirée commence à peine » affirmais tu d'une voix douce. Tu avais l'impression qu'elle était arrivée il y a quelques minutes mais pourtant ça faisait déjà une bonne heure. Le temps passait à une vitesse folle mais tu ne le voyais pas passer parce que tu étais heureux. Heureux comme tu ne l'avais pas été depuis des années. Ce sentiment était si enivrant, si vivifiant. C'était bon de se sentir à nouveau vivant. « On va se retrouver très vite ! » Elle relevait son visage pour venir te donner un petit smack, et tu glissais ton regard sur elle, les yeux brillant. Ton regard était rempli d'une douceur, tu la regardais comme si elle était la plus belle chose que tu aies eue la chance de connaître. Et le chanceux que tu étais, faisait que tu avais le droit de vivre cet instant pour la deuxième fois de ta vie avec elle. « Est-ce que tu veux passer au dessert ? » Ta voix de faisait presque timide, ne voulant pas gâcher cet instant de grâce. Tu ne voulais pas forcément quitter cette étreinte, ta question était pourtant sortie tout naturellement. Comme si tu avais eu besoin de renouer avec la terre et ce que vous faisiez avant. Comme si tu essayais d'encrer dans ta mémoire ce moment pour ne pas finir par penser que tout ceci n'était qu'un rêve. Il n'en était aucunement le cas.

Et dire qu'il eut suffit d'un petit coup de pouce, pour matcher et tomber, par le grand des hasards, sur Maxwell. Ginny avait conscience qu'elle avait eut une chance inouïe de renouer avec le beau brun, son premier petit ami. D'ailleurs elle voulait croire que le destin y était pour quelque chose, qu'ils se retrouvent maintenant. Chacun avait vécu des épreuves douloureuses ; des chagrins d'amour totalement différentes. Ginny espérait secrètement être celle avec qui il voulait avancer. Dans ses bras c'était aussi cette pensée-là qui revenait : elle voulait prendre soin de lui comme il avait su le faire depuis cette courte soirée.

Maxwell avait cuisiné pour elle, il avait affirmé vouloir prendre son temps, il cherchait à en savoir davantage sur elle, il s'était souvenu de certains détails de leurs moments de jeunesse, il avait demandé son autorisation pour l'embrasser... Toutes ces petites attentions faisaient que Ginny déposait son petit cœur entre ses mains. Maxwell ne pouvait qu'être quelqu'un de bien. Là voilà qu'elle tombait amoureuse pour la seconde fois. Oui c'était soudain, mais elle n'y pouvait rien car elle n'avait su et surtout n'avait pas voulu - contrôler ses sentiments.

Étant donné que le dîner touchait à sa fin, elle redoutait en effet ce moment de rentrer chez elle. Le temps passe vite quand je suis avec toi. lui fit-elle remarquer alors qu'elle n'arrivait pas à se détacher de son amoureux. Le coeur serré elle l'entendit dire qu'ils allaient se retrouver très vite. Promis? C'était tellement dur de réaliser ce qu'ils vivaient à présent, que la fleuriste parvenait difficilement à retrouver les pieds sur terre. Elle en avait oublié le dessert, des cinnamon rolls achetés à Imogen. Et si on mangeait notre dessert devant un film? On débarrasse rapidement et comme ça on pourra un peu se poser? suggera-t-elle alors. L'idée c'était surtout de prolonger cette soirée en étant dans les bras l'un de l'autre.

Cette soirée était douce. Autant en retrouvailles qu'en sensations. Tu comprenais parfaitement ce qu'elle vivait. Tu vivais la même chose. Vous ne pouviez pas être plus en phase qu'à cet instant là tous les deux et vous veniez tout juste de vous retrouver. La suite promettait d'être belle. Tu allais passer la nuit à cogiter pour chercher le deuxième rendez-vous. Cette fois tu ne la laisserais pas disparaître de ta vie. « Promis. » Quand tu fais une promesse, tu ne la fais pas dans le vide. Une promesse c'était un engagement et en tant que romantique, il était important de s'engager pleinement et de ne pas faire de promesse pour l'impossible. C'était ta plus grande valeur, tu n'avais qu'une parole. Couplée à ta bonté, tu te donnais pour rendre heureux les personnes qui t'entouraient. Ginny venait de prendre la première place. « J'aime beaucoup cette idée !» Un sourire s'étirait sur ton visage et tu venais déposer un baiser délicat sur le coin de ses lèvres avant de te lever pour tout débarrasser vite fait. Elle te donnait même un coup de main à mettre les restes dans le frigo malgré ta proposition de rester assise parce que tu allais t'en occuper. En quelques minutes, ce fut rangé et tu attrapais les friandises de chez Imogen avant de t'approcher d'elle pour lui tendre la main. Elle l'attrapait sans la moindre hésitation. Sa main était chaude, le contact était doux. Tu sentais ton cœur fondre. Tu l'entrainais dans le salon où se trouvait la télévision. Tu posais la boîte sur la table basse. Après avoir lâché sa main, tu attrapais des coussins pour venir caler vos dos et tu attrapais un plaid pour le mettre à sa disposition si jamais elle avait froid. Tu attrapais la télécommande, t'installant dans le fauteuil afin qu'elle puisse venir se glisser contre toi si telle était son envie. « Est-ce que tu as une envie particulière ? »  Ce serait une occasion de plus s'en apprendre plus, en fonction de ce qu'elle avait envie de regarder. Toi-même, tu ne savais pas vraiment quoi proposer.

Il scella sa promesse et Ginny sut qu'il tiendra parole. Depuis tout petit, Maxwell prônait certains principes et valeurs, et pour cela, elle constatait qu'il n'avait pas changé. Tout allait trop vite pourtant tout semblait être une évidence. Elle le ressentait au creu de son ventre ; cette douce chaleur qui la caressait. Ginny tombait amoureuse et la fleuriste ne voulait plus quitter ses bras.

C'est pourquoi elle lui suggéra de débarrasser la table et de passer le restant de la soirée devant la télé avec leur dessert. Maxwell approuva, alors ils s'exécutèrent rapidement. Il l'invita à rester assise mais elle se sentait déjà suffisamment gênée de ne pas avoir cuisiné ce soir, qu'elle ne pouvait le laisser ranger tout seul. Une fois terminé, il lui tendit la main qu'elle attrapa aussitôt. Ils se dirigèrent jusqu'au salon où toujours ampli d'attentions, Maxwell posa des coussins sous leur dos et un plaid sur leurs genoux. Ginny se lova instinctivement contre l'épaule de Max. Son cœur battait encore la chamade et elle souriait bêtement. Que c'était bon d'être à ses côtés.   Peu importe, une comédie? Un thriller? Si t'as netflix regarde dans les suggestions et nouveautés. On choisira ensemble suggera-t-elle alors. L'idée c'était surtout de prolonger cette soirée en étant dans les bras l'un de l'autre. Avant qu'on se décide..  Elle leva son visage en sa direction et attrapa sa joue pour l'attirer vers elle et l'embrasser. Vas-y, tu peux choisir maintenant. finit-elle par dire, tout sourire.

Fini de parler, vous reprendrez ça un autre soir. C'était l'heure de rester collés l'un à l'autre, comme deux adolescents qui se mettent ensemble et qui ont tellement de pudeur pour imaginer autre chose. Même si vous n'aviez plus dix ans, c'était un programme qui t'allait parfaitement. Après tout tu lui avais demandé de prendre votre temps et pourtant, tu lui avais aussi demandé la permission pour l'embrasser. Ce qui avait donné une autre dynamique à votre rendez-vous. C'était doux de pouvoir rester l'un contre l'autre, de s'élancer et de juste profiter de ce contact physique. « On va bien trouver un truc ! » Il y avait plein de films et de séries dans ces catalogues et puis si vous ne trouvez rien à votre goût sur Netflix, il y avait encore Disney+, HBO Max ou encore OCS. Elle t'avait proposé plusieurs genres mais la première idée était celle qui te donnait envie. Une bonne comédie ça mettait toujours bien. Tu en avais plusieurs dans ta liste. On va pas se mentir, tu avais passé beaucoup de temps à regarder tout ce que tu pouvais, surtout le soir seul, lors de ton voyage en France. Puis c'était devenu une habitude quand l'insomnie te guettait : mettre des films, s'endormir dessus et le regarder une vingtaine de fois avant de pouvoir dire que tu l'avais vu.« T'es bien installée ? Tu as besoin de quelque chose ? » demandais-tu une dernière fois avant de lancer le film choisi. Une bonne vieille comédie romantique avec Sandra Bullock. Une comédie que tu connaissais sur le bout des doigts, comme ça tu t'en moquais un peu si tu ratais le film parce que trop concentré sur la présence de Ginny contre toi. Tu étais tellement bien installé que tu pourrais t'endormir avec elle juste à côté de toi. Mais pour l'instant, tu avais sa main dans la tienne, que tu effleurais du bout des doigts. Sa tête contre ton bras et ta tête contre la sienne. Tu avais des bribes de son odeur capillaire qui venait te titiller les narines. Tu n'avais plus très faim pour les cinnamons rolls qu'elle avait apporté, mais ce n'était pas perdu. Ils feraient un bon petit déjeuner demain matin.

Tous deux étroitement collés sur le canapé, Maxwell & Ginny pouvaient profiter désormais d’un instant de tranquillité. Ils avaient bien mangé, discuté et appris l’un et de l’autre. Il y avait encore beaucoup à rattraper mais le temps fera les choses tout naturellement. Ce fut dans cette perspective qu’ils regardèrent défiler les différents films proposés sur la plateforme. « Oui, choisis comme tu veux… comme tu le sens… » assura Ginny qui commençait à sentir ses paupières de plus en plus lourdes. Elle ne savait pas si c’était le confort du coussin et du petit plaid gentiment disposés par Maxwell ou si c’était le fait d’être tout simplement près de lui, mais elle avait la sensation d’être sur un petit nuage.  « Non, besoin de rien. Merci. » Elle luttait pour ne pas s’endormir et pour au moins ne pas rater le début du film. « Je suis bien là » murmura t-elle avec le sourire. Cependant elle sentait que les bras de morphée la poussait vers un sommeil bien profond.

Le film te semblait être si loin, alors que pourtant la télé ne se trouvait qu'à quelques mètres. Mais tu sentais ta tête devenir de plus en plus lourde, tu sentais que lentement tu sombrais dans la bras de Morphée. Tu n'étais pas le seul, celle qui se trouvait à tes côtés sombrait également. C'est vers la fin du film que tu ouvrais les yeux, te sortant doucement de ta position dans le canapé pour aller tout éteindre. Et en te retournant, tu la voyais, toute endormie. « Ginny ? » soufflais tu très doucement, pour ne pas la réveiller si elle dormait bien. Ce qui semblait être le cas. Et tu étais pris d'un dilemme, la laisser là, ou la porter jusqu'à un lit où elle passerait sûrement une meilleure nuit. Ton canapé était bien pour les siestes mais pas pour passer 7h d'affilée dessus. Finalement, tu vins l'envelopper de tes bras pour la porter telle une princesse. Tu n'avais pas loin à aller, ta chambre était juste à côté. Tu venais la poser dans ton lit et tu tirais doucement le drap pour le glisser jusqu'à ses épaules. « Fais de beaux rêves. » Tu t'étais assis a côté d'elle, la regardant dormir quelques instants. Elle était belle. Elle semblait paisible. Tu aurais presque décelé un sourire dans la pénombre. Tu t'approchais doucement de son visage pour venir déposer un baiser sur son front avant de sortir du lit pour aller te coucher ailleurs.

Comme prévu, tu avais passé la nuit à cogiter, à revivre la soirée d'hier encore et encore. Tu avais passé plusieurs fois tes doigts sur tes lèvres, sentant encore la chaleur du contact. Des insomnies comme celle là, tu étais prêt à les vivre. Peut-être que le bonheur était un bon carburant quand on manque de sommeil. Réveillé à 7h, tu te levais pour aller préparer le petit déjeuner. Tu n'osais pas aller voir si elle était toujours là pour ne pas la réveiller si elle dormais toujours. Ses affaires étaient toujours dans la cuisine. A cette vision, un sourire s'étirait sur ton visage. Tu t'activais alors pour préparer des oeufs brouillés, du café, de couper quelques fruits en morceaux quand tu entendais le bruit d'une porte. Très vite elle fut dans la cuisine. Tu tournais ta tête vers elle, éteignant les plaques.  « Bien dormi ? » demandais-tu en t'approchant d'elle pour venir l'enlacer contre toi.