I hate you right now ∆ Pandore

i hate you right now. (micah+pandore)

Voir Pandore bourrée, c'est rare. Très rare. Elle a beau être une fille qui traîne souvent en soirées, elle tient suffisamment bien l'alcool pour ne jamais s'afficher en étant morte. Elle aurait trop peur de perdre le contrôle. Bref. Là, ça a dégénéré. Forcément. En même temps, de quel droit ce type se permettait de la bousculer comme ça après avoir lâché un pauvre pétasse, hein ? Ouais, il a sûrement cru qu'elle était une de ces pimbêches gosses de riches qui s'enfuient en courant. Erreur. Quand on s'appelle de Balzac, on n'hésite jamais à foncer tête baissée dans la gueule du loup. Même quand le loup a sûrement une bonne tête de plus que vous et au moins vingt kilos de muscles supplémentaires scotchés à ses pectoraux. Mais ça, Panda s'en contre fiche. Ben ouais. « Mais lâchez moi bon sang ! Vous m'faîtes mal ! Vous connaissez pas la délicatesse avec les dames ? Mais aie, vous voulez que j'vous serre le poignet comme ça moi aussi ? » On l'entend à l'autre bout de l'endroit où sont rassemblées plusieurs cellules de dégrisement. Une Pandore normale, c'est bruyant, mais une Pandore bourrée, c'est à la limite du supportable. Jetée derrière les barreaux pour la nuit, elle chancèle un peu vu qu'on ne la tient plus, et écarte nonchalamment une mèche de ses cheveux blonds. Et légèrement ébouriffés, comme un gros chat qui se serait mis en colère. Un type de la cellule voisine lui adresse la parole et elle le poignarde de son regard. « Qu'est-ce que tu m'veux toi ? Tu m'parles pas comme ça, espèce de cachalot ! » Ouais, le répondant, c'est pas trop ça quand elle a le sang alcoolisé. (...) Elle entend Micah lui adresser la parole d'un ton très calme environ une dizaine de minutes après cela. Elle s'est un peu calmée. Un peu, seulement. Elle s'approche alors du côté où il est, cherchant à discerner sa silhouette dans l'obscurité des cellules. « Ben tant mieux, ça t'f'ra un nouveau parfum. J'suis certaine que Chacha adorera ça. J't'évite de passer une nuit à jouer au mec romantique alors remercie-moi plutôt, oui. » fait-elle avec un sourire. Elle est bien bien différente de d'habitude. Enfin... disons que tout est d'un seul coup plus accentué et que la moindre de ses paroles n'est pas stoppée par le filtre d'habitude mis en place pour protéger le monde extérieur de toutes les pensées dérisoires qui se bousculent dans un cerveau comme le sien. Elle s'assoit sur le sol dur et froid – elle n'a pas vu le banc – contre les barreaux jouxtant la cellule de sa "connaissance". Elle soupire, et après un moment de silence, décide de relancer la conversation : « J'suis désolée, mais j'pouvais vraiment pas me laisser faire quoi. En plus il m'a griffé le bras, ce connard. »

Pandore et l'alcool. D'habitude je vous assure, elle tient largement mieux que... que ça. On dirait une épave. Elle est toujours présentable hein. Juste un peu plus agressive. Et plus impulsive aussi. En fait, ça accentue un peu ses mauvais côtés, on va dire. « Oh, mais rien de romantique ne serait arrivé ce soir de toute façon si tu vois ce que je veux dire. Et ça, je peux te garantir que Charlie aurait adoré. » Pandore se met à rire, comprenant largement le sous-entendu. Elle fait mine de prendre un air coupable, faussement peinée. « Je suis navrée, alors. » Elle s'accroche aux barreaux comme une prisonnière – ce qu'elle est un peu ce soir quand même – et lui lance un coup d'oeil sulfureux. Elle prend une voix aguicheuse en murmurant un : « C'est dommage que ces barreaux nous séparent, j'aurais pu la remplacer.. » Bon, oui, elle a vraiment bu. Oui Pandore a longtemps enchaîné les conquêtes... Mais ça a cessé depuis qu'Emrys est entré dans sa vie. Et elle n'est pas infidèle. Elle ne se permettrait jamais de lui faire ça. Alors oui, on peut vraiment dire que l'alcool l'a atteinte, et elle rejette la tête en arrière en riant un peu. « Si il t'as griffé le bras, ça vaut vraiment la peine de passer la nuit ici. » Elle hoche la tête, visiblement d'accord avec lui sur ce point. Même si en son fort intérieur, elle regrette de ne pas l'avoir mordu ou quelque chose comme ça. « Au fait, t'as eu combien à ton test d'alcoolémie ? J'étais à peine à 1 gramme, je suis assez déçu de ma performance. » Elle se met alors à réfléchir. Puis soudain, pose ses yeux sur lui avec un grand sourire. Un peu auto-dérisoire quand même, son sourire. « 18 grammes j'crois. » Elle fronce les sourcils, comptant sur ses doigts... Ouais non, on est d'accord, 18 grammes c'est pas très très possible. « Euh nan, 1,8 grammes, c'mieux. Même si ça revient au même vu mon état. » Oui elle se rend bien compte qu'elle n'est elle-même pas nette. Elle se racle la gorge bruyamment et passe une main désemparée dans ses cheveux emmêlés. Elle est bien contente qu'Emrys ne soit pas là. Elle serait rouge de honte. Elle inspire doucement, rageant de se retrouver là sans rien pouvoir faire. Elle tend la main à travers les barreaux, un sourire soudain bien enfantin sur le visage. On la croirait presque schizophrène. Elle, d'habitude si distante, presque froide par moment, calculatrice et hautaine, la fière petite journaliste qui prend les autres un peu de haut volontairement ... qui propose alors un : « On fait un bras de fer ? Juste pour voir si t'as des muscles. »