On the road again - milo

Une journée de route pour faire le trajet entre Bowen et Sydney, elle ne savait vraiment pas ce qui lui avait pris de proposer à Milo de l'accompagner voir son père. Bon certes, il lui avait manqué pendant qu'elle était en tournée. C'était plutôt se retrouver derrière un volant qui était plus ennuyant, elle venait de passer ses dernières semaines à conduire trois gamins ivres dans les quatre coins de l'Australie. Elle aperçu une ville qui se dessinait au loin, il était temps de faire une rapide pause pour acheter à manger, elle était sur le point de demander quelle pizza Milo voulait manger quand elle entendit ses ronflements. Milo se foutait vraiment de la gueule du monde par moment. Elle se gara devant la première pizzeria qu'elle aperçu, même en coupant le moteur, il ne bougea pas d'un millimètre. Elle sortit de la voiture pour aller commander une pizza à emporter, ce n'était peut être pas plus mal pour Harley que ce soit elle qui s'occupe de commander. Après avoir commander, elle se posa contre la voiture, elle s'alluma une cigarette en attendant que sa commande soit prête. Encore une sale habitude qu'elle avait repris pendant la tournée, passer du temps avec des rockeurs n'était définitivement pas bon pour sa santé. Elle checka rapidement ses mails, elle n'avait rien reçu d'important qui ne pourrait pas attendre quelques jours. Elle soupira amusée en remarquant qu'elle avait déjà un texto de Parker, mais décida de l'ignorer. Après tout elle avait bien droit à quelques jours de vacances de temps en temps. Elle paya pour la pizza et repartit en direction de la voiture, Milo n'avait pas bougé et était encore bien endormi. Elle pénétra dans le véhicule et claqua la portière aussi fort que possible, bien entendu elle obtint la réaction qu'elle voulait, son copilote se réveilla en sursaut. Elle offrit un large sourire à Milo et lui lança le carton de pizza sur les genoux. « Commence même pas à me soûler à me dire qu'on mange pas dans ta voiture. J'ai pas 3 semaines de vacances non plus parce que si faut qu'on s'arrête à chaque fois que tu manges on est pas dans la merde. J'ai pris ta préférée d'ailleurs, enfin si c'est toujours la même. ». Elle attacha sa ceinture et enclencha le moteur avant qu'il ait eu le temps de protester. « Ouais et passe moi une part avant que tu manges tout. »

AEROPORT, 19h. « MILOOOOOOOOOOO D’AMOUUUR». Non, Hurl ne lui avait pas dit ça en le voyant, l’attendant dans le hall de l’aéroport. « Ah, je savais que tu viendrais me chercher, faible va » avec un petit sourire narquois, voilà ce que lui avait dit sa voisine de palier mais aussi le boulet que traîner Milo dans sa dure vie. A moins que ce ne soit l’inverse ? Hum. Pour l’occasion il avait tout abandonné, femme, enfants, Koh Lanta.. Oui. Il était là avec une petite casquette de chauffeur de taxi qui apparemment, ne faisait rire que lui. Il s’attendait à ce que tous les chauffeurs de taxi en portent mais finalement, ce n’était que dans les films .. Dans la voiture, il avait annoncé la couleur : « Jvais rendre visite quelques jours à mon père. – Tu veux que je t’accompagne ? ». La réponse de Hurl l’avait surpris mais après tout, pourquoi pas, il aurait quelqu’un pour lui tenir compagnie pendant qu’il conduirait sa voiture………

ON THE ROAD BOWEN-SYDNEY …… « …..et donc c’est pour toutes ces raisons que tu es un bon coup Milo eh oui ! ». Harley massait doucement les pieds de Milo qui se laissait faire, laissant échapper u sourire satisfait. Sa bière à droite, la finale de The Amazing Race en fond, tout était parfait, bien que la voix de Harley l’embêtait un peu, il ne savait trop pourquoi, malgré toutes les gentillesses qu’elle lui disait. Il le savait depuis toujours de toute façon que quand elle disait que c’était un mauvais coup, elle blaguait. Voyons… c’était obligé.. CLAC ! Hmmm… Milo secoua la tête, grommelant, jurant même d’une voix à peine audible, son copilote avait décidé de l’emmerder et de le réveiller. Il s’apprêta à lui hurler dessus quand il la vit, pizza à la main. Mouai, elle se rattrapait bien. Il la récupéra sur les genoux, prêt à ouvrir sa portière, chercher la petite nappe de pique-nique, les chaises pliantes, et tout ce qu’il fallait dans le coffre quand Harley lui expliqua son point de vue..à elle. « Commence même pas à me soûler à me dire qu'on mange pas dans ta voiture. » Même pas le temps de lui répéter ce qu’il avait annoncé à la pause manger plus tôt dans la journée « Mon bolide, mes règles » que justement, le moteur de son bolide était en marche et les voilà déjà repartis sur la route. Bon dieu. Il préférait encore ne pas y toucher que de devoir dévorer une pizza dans sa voiture, son bijou, son petit bébé à lui. Payé avec sa première paye, ce bolide, aka, 4x4 minable, était chez le réparateur depuis maintenant 4 mois jusqu’à ce qu’il le récupère le lundi d’avant. Oui, c’était un beau 4x4, du moins, il l’avait été. Son garagiste lui avait encore dit « Vous mettez de l’argent dans cette vieille mémère pour rien… » lui proposant des 4x4 allemands ou encore italiens, mais rien n’y faisait, il lui avait fait son sourire niais habituel et était parti, content de retrouver sa plus proche famille après son père, sa voiture. Il lança un regard énervé à Harley qui saisissait déjà une part de pizza dégoulinante de fromage. De ses mains il essayait d’escorter la pizza jusqu’à Harley, au cas où du fromage oserait tomber dans l’habitacle de son précieux. D’un regard plein de défis elle la mise en bouche. Il le savait, elle ferait exprès d’en foutre partout. Il se renfrogna dans son siège, comme un gamin pas content. « Non c’est plus ma préférée, et tu le saurais si t’étais pas partie… » Il lui en voulait encore d’être partie comme ça, l’abandonnant. Le pauvre. Sans Harley, il était un peu perdu. Du coup, comme un chien qu’on abandonne dans son appartement, il avait un peu foutu le bordel, trouvant l’absence de son maître longue. Sa pizza était là, sur les genoux, l’odeur lui venant aux narines. Elle l’appelait, pour sûr. « t’as entendu ça Hurl ? ». La faim lui donnait parfois des hallucinations et il pourrait jurer avoir vu cette quatre fromages l’appelait. Oui oui. « Je suis pas fou hein, elle a dit Milo ? nan ? ». Il s’essuya de la sueur qui perlait sur son front, tandis que des bruits sourds provenant de son ventre envahissaient l’habitacle. Mort de honte, il essaya de cacher ses gargouillis par de la musique, il lança un CD, et dans ses souvenirs, il avait bien laissé un album d’ACDC dans sa vieille voiture avant qu’elle ne parte en réparations….

C'est avec un grand sourire qu'elle ignora le regard furieux de son voisin et prit une part qui en plus d'être couverte de fromage dégoulinait d'huile, un vrai massacre. En temps normal, elle aurait probablement respecter les règles de Milo, mais il avait fait un commentaire désobligeant sur sa voiture lorsqu'ils avaient débattu sur leur carrosse. Il avait décrit sa voiture comme une « poubelle » et ça elle comptait bien lui faire payer, pourquoi pas commencer en traitant le précieux 4x4 de monsieur de la même manière. Elle prit une grosse bouchée de sa pizza et lança un regard furtif vers Milo pour le narguer, elle n'hésita pas à reposer la main qui tenait la pizza sur le volant, ne se souciant pas le moins du monde que l'huile de la pizza coule sur celui-ci. Elle se retint de rigoler quand il fit mine que ce n'était plus sa pizza préférée, à chaque fois qu'elle revenait après une longue absence elle avait le droit à des remarques du genre. Il était pire qu'un gosse, mais elle trouvait cela assez amusant surtout quand il faisait son jaloux envers un des membres du groupe. « Tu commanderas toi même la prochaine fois. Et puis c'est pas comme si je t'avais envoyé des places de concert et des pass VIP pour que tu viennes me voir quand on était dans les environs de Bowen hein. ». A chaque fois, elle avait le droit à un « Non j'ai trop de travail », « J'ai pas envie, j'aime pas leur musique de toute façon », alors qu'elle savait très bien que Milo avait le CD de son groupe quelque part dans sa voiture, mais qu'il ne l'admettrait pas devant elle. Elle enfourna un autre gros bout de pizza dans sa bouche, se demandant combien de temps il allait résister avant d'engloutir le reste de la quatre fromages. Après tout, on parlait du type qui avait réussi à avaler une pizza entière alors qu'elle était juste parti pisser pendant la pub de The Voice. Elle mâchait bruyamment pour le rendre dingue quand il lui demanda si elle avait entendu ça. « Quoi ? Si t'as encore pété, ouvre la fenêtre par pitié, je mange. ». Hein, elle tourna brièvement la tête lorsqu'il raconta des trucs incohérents, il regardait la pizza avec un air horrifié comme si une main avait traversé le carton pour venir lui voler. « Mec t'as vraiment un problème, bouffe cette foutue pizza avant que tu te mettes à me sortir qu'elle s'appelle la Venus de Milo ! ». Après avoir fini de parler, elle fourra tout ce qui lui rester de pizza dans sa bouche, s'essuyant au passage la main sur le côté du siège conducteur. Elle failli avaler de travers lorsque de la musique envahi l'habitacle, et quelle musique. Elle toussa légèrement essayant de finir sa bouchée sans en mettre partout sur ses vêtements. Ce qu'elle redoutait s’avéra être vrai, Milo venait juste de lancer le CD de Justin Bieber comme si de rien était. Ce n'était plus qu'une question de secondes avant que son voisin ne se mette à chanter. « NON c'est mort. Je croyais que t'avais compris quand Nate t'avais expliqué qu'un homme de 30 ans ne peux pas pécho quand il écoute du Justin Bieber dans sa voiture. Trouve autre chose où je te laisse sur le bord de la route ». Ils avaient eu cette conversation des dizaines de fois, se moquant des choix musicaux douteux du jeune PDG, mais rien n'y faisait. « D'ailleurs t'as eu de ses nouvelles ? Il s'est pas encore enfui à Vegas avec sa nouvelle secrétaire pour se marier ? ».

Un supplice. C’était un supplice de la regarder. Un démon. C’était un vrai démon. Harley, Hurl pour les intimes et autres gogoles de Bowen, posait ses mains huileuses sur le volant. Sur son volant. Le volant de sa mémère, de son amour de toujours. Son cœur se brisa en mille. Ce spectacle était pire que de voir Gary perdre Survivor, oh que oui. D’ailleurs il ne s’en était toujours pas remis, pauvre Gary, il est passé à ça du totem. Ravalant ses sanglots, il lui répondit. « Des pass tu dis ? Désolé, j’étais trop occupé, tu sais le travail, tout ça… » Jamais il ne l’admettrait c’est vrai, les bébés faire de la bonne musique ? Pffff. Puis le travail… Pendant son absence il avait passé son temps au bureau avec Marius à faire chier les femmes de ménage ou encore à se faire des soirées au bureau, tous les deux. Ils avaient même organisé un Harlem Shake dans l’entreprise. Mais il y avait bien eu cette fois où il avait tenu un pass dans les mains, d’ailleurs, il ne l’a pas dit à Harley ou quiconque, allant même jusqu’à dire à sa secrétaire sous le coup du stress qu’il avait un rendez-vous chez le gynécologue, mais…il y était allé. Tapis dans l’ombre de la salle, il avait écouté, et même chanté sur la musique que faisait les bébés. Il s’était senti tellement honteux qu’il avait pris quatre douches en rentrant. En même temps, il avait tellement transpiré à force de danser..
Les voix continuaient de le harceler, il pourrait mettre sa main à couper. Ca plus les bruits de mâchoire secs de celle qui tenait le volant, c’était insoutenable. « Ah tu l’as senti toute à l’heure ? Désolé, c’est le burrito de ce matin… » Sur ces belles paroles, il obéit –comme souvent- à Harley et saisit une part de pizza qu’il mangea en deux bouchées. Il rit à la remarque de son amie, la Venus de Milo. « Hahaha, la Venus de Milo, pff, t’es con Hurl » dit-il, songeant déjà à la composition de cette pizza portant son nom. Il y aurait du double cheese, c’était sûr. Son ventre, cette tierce personne, avait besoin de cette pizza. Sentiment inexplicable, il devait la finir, c’était obligé. Il enfourna le reste en deux trois mouvements, laissant une Harley au visage dépité même si elle s’y attendait. « Désolé Hurl mais c’est le seul moyen que j’ai trouvé pour que t’arrêtes de cradoter mon bijou » dit-il en emmenant son regard partout dans l’habitacle pour qu’elle voit bien de qui il parlait. Alors que Baby passait dans la radio et qu’il sifflait déjà l’air, Hurl le coupa, remettant encore en cause le génie du jeune artiste. Il tressauta d’ailleurs au nom de Nate. Nate. Son ancien voisin, meilleur ami, bromance. Il ne voulait pas en parler. Harley n’était pas au courant. Elle le pensait quelque part en Australie, en train de réussir sa vie…Si seulement… La vérité ? La vérité était qu’il ne pouvait absolument pas le dire.. Lui révéler la vraie vérité, celle que Nate lui avait confiée, lors de son dernier appel à son ami. Non, Nate voulait faire la surprise à Harley. Il devait donc se taire. Ne pas lui révéler que suite à son déménagement à Sydney dans une grande chaîne de télévision, il avait été viré. Plus personne ne le voulait, il a fini chippendale. D’ailleurs il a été le voir une fois dans la boîte où Nate passait le soir là, acclamant son ami. Mais le pire restait sûrement le fait qu’après tout ça, des Japonais l’ont repéré et il a dû déménager au Japon où il anime maintenant un journal télévisé où il relate les nouvelles mondiales en faisant des numéros de chippendales entre chaque infos. Loin d’être connu en Australie, son émission et lui sont devenues des phénomènes au Japon. Il ne peut pas déguster de makis sans être harcelé par des japonaises. De plus, sa secrétaire est enceinte de triplés, aux dernières nouvelles. D’ailleurs, Nate a prévu de tout avouer à Harley quand elle accouchera, il attend une fille et deux garçons. Il a promis à Milo qu’il nommerait un des enfants Milo Hurl Foster. Yay. « Hmmm Nate ? non… je crois qu’ils sortent toujours ensemble…enfin j’en sais rien moi ! Tu sais tu m’énerves ! Déjà tu bouffes une pizza dans ma voiture, massacre mon bijou, me force à manger dans ma voiture, et …et….. MERDE HURL. Je vais dormir. » D-I-V-E-R-S-I-O-N. Et l’oscar du meilleur acteur revient à …..Milo-Peter Bradshaw. « euh…t’as tes règles ? » lui répondit Harley.

Harley était fière d'elle encore une fois elle avait gagné, Milo avait englouti la pizza comme elle l'avait prédis. Bon en même temps, il n'y avait pas d'autre alternative vu qu'elle lui avait ordonné de le faire. Milo ressemblait à un parfait petit soldat, elle rigola toute seule en s'imaginant lui demander de sauter en route de la voiture. Trop dangereux pensa t-elle, cet abruti serait capable de le faire. « Ton bijou ? Je trouverai quelque chose d'autre pour pourrir ta caisse t'en fais pas pour ça. ». Un sourire diabolique c'était affiché sur son visage tandis qu'elle fixait les routes désertes d'Australie devant elle. Elle lui demanda des nouvelles de Nate sur le ton de la conversation, tandis qu'elle essayait de changer la daube que lui avait mis Milo sur la radio. Ils étaient dans un coin paumé de l'Australie et ne capter que quelques chaînes musicales, elle passa trois fois sur la nouvelle chanson de Psy et deux fois sur des chansons des One direction avant de laisser une chaîne qui semblait à peu près décente. Pink, fall out boy et Muse n'était pas une si mauvaise perspective quand il s'agit d'échapper à Bieber ou au One direction. Elle reporta son attention sur Milo qui s'exciter tout seul, sans raison apparente. Elle avait juste demander des nouvelles de Nate sérieusement. Harley fut obliger de rigoler quand il décréta qu'il allait dormir maintenant, comme si elle ne venait pas de le réveiller à l'instant. « euh…t’as tes règles ? ». Il était vraiment plus hormonale qu'une gonzesse par moment. « Ou c'est simplement l'heure de la sieste pour les gens du troisième âge comme toi ? ». Elle n'avait pas envie de le forcer à parler, elle savait très bien qu'en général il ne savait pas garder un secret et qu'il finirait bien par lui dévoiler toutes les infos qu'il avait. Comme la fois où Nate lui avait fait promettre de ne pas parler à Harley des morpions que lui avait refilé la voisine du premier, à la première disparition de Nate, il lui avait tout raconter sans qu'elle ait besoin de demander quoi que ce soit. « D'ailleurs ça va la nouvelle voisine ? Parce que je l'ai croisé quand je sortais de l'appart tout à l'heure, elle m'a regardé comme si elle se demandait comment je pouvais vivre avec un détraqué sexuel. J'espère que t'as pas passé tout ton temps a épié ses moindres faits et gestes quand j'étais pas là ? ». Elle s'attendait presque à ce qu'il ignore sa question, faisant celui qui boude. Elle lança un coup de poing sur sa droite pour le secouer un peu « Milou fait pas la gueule », mais elle le manqua. Elle jeta un rapide coup d’œil et le vis compressé de l'autre côté du véhicule le plus loin possible d'elle. Quand elle reposa les yeux sur la route un quart de seconde plus tard, elle eu à peine le temps de braquer le volant pour éviter un dingo qui avait surgit de nul part et qui traversait la route. « Putain de sa mère ». Elle l'évita de justesse, mais le côté de droit de la voiture avait fini dans le bord du ravin, c'était moins une pour que la voiture ne se retrouve complètement dans le fossé. Son cœur battait à toute vitesse encore sous le choc, elle était presque sur que si elle tournait la tête, elle trouverait Milo pendu à la poignée au dessus de sa tête comme si sa vie en dépendait. Mais pour le moment, elle était trop flippé pour détacher les yeux de la route.

« Ahahaha, comme si tu me faisais peur Hurl. » .Elle lui faisait peur. C’était assez bête à dire pour un homme de trente ans maintenant mais, à ce moment-là elle lui faisait peur. Les mains toute grasses, le sourire de démon, qui sait ce qu’elle pourrait encore faire à sa mémère. Ce qui était sûr, c’est que Milo savait qu’eux ou la voiture n’en ressortiraient pas indemnes. Oui, Harley n’était peut-être pas le genre de personne à enfermer des personnes du troisième âge dans les cages d’escalier ou ascenceur comme leur ancien voisin, mais elle était quand même redoutée. Au réunion de copropriété, pour les places de parking, chez le boulanger, avec les bébés..
Alors que la pizza faisait monter en flèche son taux de cholestérol, de la sueur commençait à perler sur son front. Il pouvait sentir son regard sur elle. Elle savait qu’il mentait. Heureusement qu’il avait une idée de génie : sa diversion. Telle une Meryl Streep, il avait faigné le sommeil avec brio. La tête sur sa paume comme un gamin de dix ans, il faisait semblant de dormir, les yeux fermés alors que dans sa tête il était plus qu’agacé par Pink et autre hits du moment. T’aurais dû remettre Baby avant ta diversion Milo .. se dit-il. Il était temps que Nate lui annonce la nouvelle, à ce rythme-là, il ne pourrait plus tenir très longtemps. A vrai dire, il ne tiendrait sûrementpas tout ce voyage. La seule solution pour garder le secret serait que d’une façon ou d’une autre, l’un des deux quitte cette voiture. Jamais il ne laisserait son bijou aux mains crades de Harley. Il est donc évident qu’il faudrait que ce soit elle.. Enfin bon. Milo avait pris une décision, pour le bien de son ami Nate, il ne parlerait plus jusqu’à la fin de ce voyage ou alors pour lui dire « pause pipi » et encore, il se contenterait de faire des mimes s’il le faut. Enfin, encore dépendait-il du sujet qu’elle abordait. Il lutta pour ne pas relever la tête quand elle commença à parler de la voisine, la nouvelle, la blonde, Rae. Il lutta…mais échoua. Le petit coup de poing de Hurl manqué lui fit trop de peine. « Non … J’ai… Elle a dit quelque chose ? » dit-il l’air inquiet. « Non parce que… hum.. Pendant ton absence disons que… tu sais… Nate est parti, puis, je me sentais seul hein, personne pour l’apéro… je me suis dit que j’irai faire un tour dans son ancien appart’… » Oui, dans son trousseau de clés Milo possède celle de l’appartement de Nate, de Harley aussi, de Marius, de sa secrétaire, mais ça elle ne le sait pas, des WC du bar de la plage (privilège qu’il a longuement négocié) et aussi celle de la chambre froide du fast-food de Bowen mais celle-ci ne lui ait d’aucune utilité, il l’aime l’avoir sur lui pour se rappeler qu’il est un homme puissant dans cette ville. Non en fait c’est un employé qui l’a fait tomber une fois où Milo mangeait au fast-food.. Mais il ne le dit pas aux autres quand il l’exhibe. « ..et je pouvais pas savoir moi que l’appartement aurait déjà été reloué ! »…et que quand il est entré il serait tombé sur elle en train de faire de la zumba en tenue moulante en plein milieu du salon. Non il ne pouvait pas prévoir cela. C’est pas comme si depuis son salon on pouvait entendre que sa nouvelle voisine avait mis la piste 10 du CD « Zumba du Brésil en 20 chansons » … Enfin il parlait, parlait, parlait et ne voyait pas qu’une voiture leur fonçait dessus. Ce n’est qu’une fois la vue sur le fossé qu’il se rendit compte de ce qu’il se passait. Il avait les yeux grands ouverts, choqué de la situation, il avait la tête d’un hystérique. Il le savait qu'ils finiraient pas indemnes. Ses ongles étaient plantés dans le siège de sa voiture et quand il se rendit compte de cela il les enleva immédiatement, constatant les empreintes dans le tissu. Il frotta vite fait pour essayer d’atténuer les traces avant que Hurl ne le voit faire et commence à se foutre de sa gueule pour se préoccuper de ses sièges alors qu’ils venaient littéralement d’échapper à la mort. Il prit les devant. « BORDEL HURL ! ON A FAILLI MOURIR. Putain de dingo! Bon, descends, descends Hurl. A partir de maintenant je prends le volant. Allez ouste ouste ouste » lui dit-il, faisant de l’air avec ses mains.

Harley était incrédule devant la réaction du jeune homme. Est-ce qu'il venait vraiment de l'accuser elle, alors qu'un putain de dingo avait débouler de nul part en plein milieu de la route. « Tu me fais chier Milo ! ». Elle freina d'un coup sec sans prévenir, heureusement que la route était déserte et qu'aucune voiture ne les suivait, sinon il aurait eu une vraiment occasion de se plaindre. Elle détacha sa ceinture et sortit du véhicule comme une furie, pendant qu'elle faisait le tour du véhicule des flots d'insultes se déverser « petit con », « ingrat », « trouduc ». Une fois à la hauteur de la portière, elle ouvrit la porte à Milo, pas d'une manière gentleman loin de là. « Vas-y tu me soûle bouge ! Déjà que je vais devoir supporter ta conduite de grand-mère, fais pas le lourdeau non plus. ». Elle jeta un coup d’œil sur le côté du véhicule, même pas une égratignure, elle devait se retenir pour ne pas lâcher une nouvelle réplique cinglante. Il prenait son temps pour sortir du véhicule alors elle le tira par le bras pour le faire sortir plus vite de la voiture. Une fois sortie elle s'empressa de claquer la voiture comme d'habitude. Elle s'affala sur le siège passager et fit glisser ses chaussures de ses pieds et nonchalamment posa ses pieds sur la plage avant, un sourire insolant sur le visage. Si il voulait jouer au jeu du plus casse-couille avec elle, il risquait fortement de perdre à son propre jeu. Elle repensa à la discussion qu'il avait eu juste avant le petit incident du dingo, qui en réalité n'était vraiment qu'un tout petit accident bien que l'autre zigoto en fasse toute une histoire. Elle aurait du lui rentrer dedans, elle aurait beaucoup plus rigoler de voir la tête décomposée de Milo devant son part-choc éclaboussé de sang. C'est à ce moment là que ça la frappa. « T'es rentrée chez la voisine ? Mec t'as sérieusement aucune limite ? T'as encore sa clé ? Moi je l'ai rendu quand il a déménagé. T'es trop bizarre des fois. ». Elle fouilla dans sa poche, il fallait vraiment qu'elle partage cette information avec Nate, il allait forcément se taper une barre. En plus, son nouveau job était à Sydney alors avec un peu de chance il trouverait un peu de temps pour la voir, elle avait déjà du mal à supporter un Bradshaw alors elle ne pouvait même pas imaginer deux. Elle cliqua sur le numéro de Nate et lança un regard à Milo en ajoutant de sa voix la plus mielleuse. « Il te manquait c'est meugnonnnnnn ». Répondeur, tellement typique de Nate, hum par contre Nate qui parle japonais pas tellement. « C'est quoi ce délire, sa secrétaire a encore confondu la coke et le sucre avec son café ou quoi ? ». Encore une anecdote épique sur le fameux présentateur télé, mais nous y reviendrons.

« Ouste ouste ouste ouste » ses bras s’agitaient, poussant Hurl en envoyant de l’air dans sa direction. C’est sûrement ça qui a dû l’énerver. En même temps qui ne s’énerverait pas face à un Milo, la bouche en cul de poule, qui répète ouste ? Lorsqu’elle se décida enfin à quitter le volant pour lui céder sa place, Milo fut soulager et apprécia ces quelques minutes, seul dans l’habitacle. Bien sûr il perçut quelques mots du flot d’insultes de la chauffarde, mais il décida de ne pas y prêter attention, c’était le début des emmerdes s’il le faisait. D’ailleurs, il commençait déjà à rassembler ses affaires pour faire de la place à Harley. La boite de pizza, son magazine, son paquet de mouchoirs.. il était où ? Milo se pencha et commença à fouiller tout le dessous du fauteuil pour les retrouver avant de se rendre compte qu’il était tout simplement assis sur le paquet. Oui de l’autre côté Harley perdait patience. Bon, cinq minutes plus tard, par la force de son amie, il était enfin dehors et elle là où elle appartenait : du côté passager de la voiture de Milo. « Eeh ! elle t’a rien fait ! » dit-il entendant le bruit de sa portière qui claque. Une fois assis au volant, il se permit de réaliser tous les contrôles avant de partir. « Rétroviseur, check, pare-brise propre, check, essence, check, ceinture, che… Harley, mets ta ceinture. Même si avec moi on n’aura pas d’accidents. » Il démarra la voiture et afficha une mine heureuse à l’écoute du doux ronronnement de sa voiture. Tout était parfait, bien qu’il y avait encore une tâche au tableau mais Milo ferait avec, il tenait enfin en mains sa voiture. Enfin son volant. Il déchanta vite quand il constata que ses mains étaient pleines d’huile laissée par la précédente personne à avoir posé ses fesses sur le fauteuil du conducteur.
Renter chez sa voisine ? franchement il n’y voyait aucun inconvénient. Surtout avec l’excuse du « je ne savais pas que l’appartement avait été reloué », c’était tout à fait plausible et loin d’être bizarre comme Harley l’affirmait. C’est pas comme si c’était le SDF au coin de la rue qu’était rentré dans l’appartement de la blonde non, c’était Milo, qui avait mis de l’eau de cologne juste avant. Quoi de mieux, non ? « Bah oui je l’ai encore ! Je sais pas… il pourrait revenir et .. » Il se stoppa et se renfrogna dans son siège à l’écoute de la voix mielleuse de sa voisine. Oui Nate lui manquait. Puis le départ de Harley n’avait rien arrangé. Enfin bref, il n’allait pas commencer à s’apitoyer sur son sort, il avait bien mieux à faire. D’ailleurs Harley composait le numéros de Nate. Ses bouffées de stress revinrent et il fut tenté de rebalancer la voiture dans la fausse pour de bon cette fois pour éviter d’avoir à affronter Harley et ses « QUOI ? NATE VIT AU JAPON ET TU ME L’AS PAS DIS ? » abominables. « Ahahaha…. Ahahaha… aha … ha.. Peut-être ! » ok, il était en total panique. « Tu sais c’est sûrement un faux numéro ou alors une vieille blague que Nate fait à tous ceux qui l’appellent, hein ? » Il lui arracha le téléphone des mains et par la fenêtre le lança, le sien avec d’ailleurs, les regardant s’écraser sous les roues de la rare voiture qui arrivait en face, elle tombait à pic. « Tu sais quoi ! Week-end sans téléphone ! on débranche youhouhou, en plus mon père supporte pas ça les nouvelles technologies.. Puis j’ai lu que c’était très mauvais pour la santé, les gosses tout ça.. T’as pas envie d’être stérile quand même ? » La panique et Milo ne riment sûrement pas ensemble !

Quelque chose cloché définitivement avec Nate, Milo ne savait absolument pas cacher ses émotions. D'ailleurs elle en profitait souvent pour plumer Milo au poker, jamais elle n'a gagner du fric plus facilement qu'en jouant contre lui. « Si c'est ça il a un humour douteux le garçon. ». Elle était bien décidé à découvrir ce qu'il cachait à propos de Nate. Avant même qu'elle ait pu ranger son téléphone ou essayer d'appeler à nouveau, il lui arracha des mains et le jeta par la fenêtre envoyant le sien dans le décor par la même occasion. Harley resta sans réaction à cligner des yeux, comme si elle voulait se convaincre que ça ne venait pas juste d'arriver. Milo parlait tout seul, justifiant son acte par des arguments à la con. Clairement il aggravait son cas. La fureur était en train de monter chez la jeune femme, elle se répétait en boucle dans sa tête « ne le frappe pas il est au volant ». « C'est quoi ton putain de problème ! J'en ai rien à foutre d'être stérile j'ai déjà 4 gosses sur les bras à plein temps ! Merde Milo c'est mon outil de travail, si je loupe un contrat important je te ferai rembourser chaque putain de centimes, tu m'entends ? Comment tu réagirais si je te balançais ta secrétaire par la fenêtre ? Bon OK mauvais exemple. ». Elle venait de déverser sa colère en parole, mais ce n'était pas suffisant pour éponger sa soif de vengeance. Elle devait trouver un moyen de lui faire mal très mal. « Tous mes numéros de boulot sont dedans en plus, des années de contact envolé. Je te jure si t'étais pas au volant, tu t'en serais prise une ! Et quand on arrive à Sydney tu m'achètes un nouveau téléphone, le dernier truc, le plus chère, le téléphone de James Bond qu'envoi des lances rocket. Tu vas raquer je te le promets. ». Elle détacha sa ceinture et lança un regard noir à Milo, le défiant de lui sortir une tirade sur la sécurité. Elle pouvait être sacrément flippante lorsqu'elle était en colère. Elle se retourna pour pouvoir accéder à leur sac qui était sur la banquette arrière. Il devait avoir une belle vue de son cul, elle priait pour qu'il réussisse à garder les yeux sur la route. Elle fouilla dans le premier sac, mais ne trouva rien. Elle était certaine qu'il l'avait avec lui, c'était obligé. Ah ça devait être çà c'était obliger ! En plein milieu de la trousse de toilettes de Milo, elle avait trouvé le doudou du jeune homme. A la guerre comme à la guerre. Elle avait découvert l'existence du doudou de Milo grâce à leur présentateur préféré. Nate avait débarqué en courant sans même frapper dans son appartement, alors même qu'elle était en train de pécho tranquille sur son canapé. Nate lui avait dit tout excité qu'il venait de découvrir que Milo avait un doudou en forme de tortue, qu'il avait juré d'en parler à personne, mais qu'il était obligé de partager avec Hurl. Il était ressorti aussi sec de l'appartement parce qu'il avait juste le temps que Milo démoule un cake pour venir lui annoncer. Bref, son rencard était mort, mais ce n'est pas l'histoire qui nous intéresse. Elle avait gardé cette information secrète sachant qu'un jour, elle lui servirait. Elle cacha la tortue dans sa main et se retourna pour prendre sa place, elle prit même la peine de rattacher sa ceinture. Elle ouvrit en grand la fenêtre et tendu le bras à l'extérieur, la tortue en main. Avec un grand sourire sadique elle tourna le visage vers Milo. « Maintenant tu parles où j'expédie ta précieuse petite tortue aux dingos ! ». Elle n'était pas du genre à bluffer, si il essayait de l'entourlouper, elle n'hésiterait pas à mettre sa vengeance à exécution. Et peut être même bien qu'elle jetterait la tortue qu'il parle ou pas.

Si Milo n'avait pas été en train de conduire, la scène aurait probablement ressembler à un duel de cow-boy, les deux se regardant droit dans les yeux attendant que l'un des deux tirent en premier. Bien évidemment la scène ne ressemblait pas à ça, ici dans la voiture. Un Milo paniqué ne cessait de jeter des coups d’œils paniqués vers elle, pour voir si elle n'avait pas commis l'impardonnable tout en essayant de garder son regard sur la route. C'était jouissif pour elle de le voir paniqué ainsi. Non paniqué était trop faible pour décrire l'état de Milo, il était purement et simplement en train de se chier dessus. Quand il commença à parler comme si c'était lui qui était aux commandes des négociations, elle rigola en mode Cruella d'Enfer qui sait qu'elle va se faire des chaussettes pour l'hiver avec les restes de la tortue. « C'est pour ton bien que je fais ça en plus, aucun homme de 30 ans ne devrait encore dormir avec son doudou. C'est déjà assez que t'écoute du Justin Bieber. La situation est tellement critique que j'ai envisagé de t'inscrire au Bachelor, puis je me suis dit que tu kifferais beaucoup trop alors je me suis ravisée. Si tu veux revoir cette tortue vivante tu ferais mieux de te mettre à table maintenant ! ». Ouais bon, elle avait peut-être regarder trop de mauvais films de gangster. Elle resta impassible en essayant de sortir sa meilleure imitation du parrain, secrètement elle espérait qu'il se mette à parler rapidement parce qu'elle commençait à avoir sacrément mal au bras. D'ailleurs elle avait de plus en plus de mal à tenir son bras et celui-ci descendait de plus en plus dangereusement, la faiblesse de son bras avait pour conséquence de stresser encore plus Milo. Le visage d'Harley se fendit d'un sourire quand il se décida à parler. Harley fronça les sourcils et resta silencieuse quelques secondes analysant la situation. Donc Nate ne travaillait plus à Sydney, mais au Japon jusque là rien de bien étonnant, tout le monde sait que les asiatiques vont conquérir le monde. Il dansait entre les différentes prises, bon ce n'était pas le job le plus glorieux du monde, mais quand on connaît Nate, le mec qui s'amuse à faire des grimaces en direct juste pour le fun, c'est pas si terrible. « Je peux pas croire que tu m'ais caché ça franchement, surtout qu'on a même plus de téléphone pour aller regarder les vidéos sur internet . Au moins ça m'aurait un peu distrait de le voir se ridiculiser à danser. Surtout si c'est sur des musiques du style de PSY en permanence, ça doit être comique. ». Harley était sur le point de lui rendre sa tortue, elle avait déjà rentrer son bras à l'intérieur du véhicule, de toute façon elle avait trop mal pour le garder dans cette position. Mais quelque chose l'interpella, Milo avait toujours l'air stressé comme si il luttait pour ne pas divulguer plus d'information. Elle avait toujours une dernière cartouche qu'elle n'avait pas utilisé pour le faire parler, c'était mal, mais si c'était le seul moyen d'obtenir des informations dans cette voiture. Elle jouait avec son doudou le faisant passer d'une main à l'autre esquivant Milo qui tentait par tous les moyens de l'atteindre pour mettre son précieux en sécurité. « Tu sais comment j'ai découvert son existence ? Non bien sur tu sais pas. C'est ton meilleur pote, tsais Nate machin chose qui vit maintenant au Japon. Il me l'a dit seulement 10 minutes après t'avoir juré qu'il en parlerait à personne. Alors si t'as encore quelque chose à me dire à son sujet, parle maintenant ou tais toi à jamais. ». Pour sa tirade finale, elle avait utilisé son accent mafieux le plus abouti. Robbie allait-il enfin rejoindre son propriétaire, rien n'est moins sur.

Elle se réveilla en sursaut et regarda autour d'elle prête à mordre, elle soupira quand elle vu Milo et se rappela où elle était. Il lui demandait si elle voulait s'arrêter pour dormir, de toute façon ils n'allaient pas débarquer en pleine nuit chez son père. « Ouais stu veux. Mais je veux pas un endroit pourrave, ton salaire de PDG peut bien servir pour une fois. ». Il lui avait explosé son téléphone, il était hors de question qu'elle paye l'hôtel. Maintenant qu'elle c'était réveillé de sa sieste, elle se sentait un peu plus en forme, en même temps ils n'avaient rien foutu de la journée à part conduire. Le Milo se gara devant un hôtel qui n'avait pas trop l'air miteux, elle ronchonna un peu. « On l'aurait trouvé plus vite, si t'avais pas jeté nos téléphones hein ? Au lieu de tourner en rond comme des cons qu'on pas de GPS. ». Elle sortit de la voiture sans oublier de claquer la portière, les habitudes ont la vie dure, elle prit son sac de voyage qui se trouvait sur la banquette arrière. Elle s'alluma une cigarette et suivit Milo en direction de l'entrée de l'hôtel, elle n'avait pas fini sa clope. « Va prendre les chambres, je te rejoins à l'intérieure, j'espère qu'ils ont un bar, parce que j'ai franchement besoin de boire un verre là. ». Après avoir fini sa cigarette, elle pénétra dans l'hôtel, c'était pas de la merde, le luxe du Bradshaw était pas de refus pour une fois. Elle aperçu le Milou au guichet qui parlait de façon animé avec la réceptionniste, sûrement en train de débattre sur la couleur des rideaux de sa chambre ou un autre détail à la con. Il croisa son regard et lui fit un signe qu'elle allait directement au bar, pas besoin d'être deux pour réserver des chambres. Harley s'affala au bar, il n'y avait pas beaucoup de clients et le barman vint tout de suite à sa hauteur. Elle lui adressa un grand sourire, il était plutôt mignon. « Deux shots de téquila, une bière et.... ». Merde qu'est ce que c'était déjà, la boisson de gonzesse que Milo buvait tout le temps, couleur orange/rouge bizarre. « Ah oui et un sex on the beach s'il vous plaît. ». Après avoir dit ça, elle adressa un clin d’œil au barman. Elle priait pour qu'il n'y est pas de règle contre les relations client/employé.

Le barman déposa les verres devant Harley, il avait un sourire aguicheur, des dents bien alignées, probablement le travail d'un appareil dentaire. Le gars avait du se faire charrier à l'école, il avait du ramé pour pécho des filles plus jeune, maintenant il devait être une vrai bête au lit pour se venger de la vie. Elle fut sortit de sa contemplation du beau barman par l'arrivée de Milo, il avait le don pour débarquer au mauvais moment celui-là. Elle le regarde méchamment quand il lui sort comme si de rien était qu'ils vont devoir partager la même suite. Ils partagent la même voiture, le même appartement à Bowen et maintenant la même suite. Bye bye la nuit avec le barman sexy, hello la nuit avec Milo qui ronfle et parle dans son sommeil. Elle prend une gorgée de sa bière dépitée, elle n'a même pas envie de lui répondre quoi que ce soit sur le coup. Ils se sont assez disputés dans la voiture, elle n'a plus envie de se battre avec lui, mais bien de se détendre un peu. Elle soupire en souriant légèrement quand il proclame que son cocktail est dégueulasse, depuis qu'ils lui avaient offert le kit du parfait barman débutant pour son anniversaire il se prenait pour Tom Cruise dans Cocktail. Elle rigole en le voyant prendre place derrière le bar comme s'il était chez lui, le barman stupéfait ne sait pas trop comment réagir. Quand il commence à jongler avec les bouteilles, elle sait déjà comment ça va finir. Elle compte dans sa tête, un, deux, trois et c'est le drame. Ni vu ni connu, il dégaine un billet de 100 dollars. Elle secoue la tête amusée par son comportement, un vrai gosse qui croit que son argent peut réparer toutes les bêtises. Le barman la fixe avec insistance, il faut qu'elle le sauve de son agonie. « Lâche l'affaire je suis prise ! ». Elle désigne Milo d'un mouvement de la tête, le barman la regarde un peu choqué comme si c'était inconcevable que les deux soient ensembles. Elle n'avait pas envie d'un coup rapide derrière le bar ou dans un placard à balai, si elle ne pouvait pas le faire tranquillement dans le lit de son hôtel alors elle dormirait seule ce soir. Elle pousse le shot de téquila devant Milo et se saisit du sien, elle le lève dans sa direction avant de l'engloutir d'une traite. « Aux Bradshaw. ». Elle repose son shooter et boit une gorgée de sa bière pour faire passer le goût. Soudain elle reconnaît une musique qu'elle adore passant à la radio, mais le volume est bien trop bas à son goût. Elle s'allonge presque sur le bar pour atteindre la radio qui se trouve de l'autre côté et augmenter sensiblement le son, ce qui eu comme réaction de faire retourner les têtes de toutes les autres personnes présentes dans leur direction. Harley leur lança un regard « vous avez rien de mieux à faire » et retomba de son côté du comptoir. Elle prit une longue gorgée de sa bière, elle avait d'ailleurs de la mousse sur le visage en forme de moustache. « Remet moi une tequila. ». Elle sauta de son tabouret, envoya valser ses chaussures dans un coin et se mit à danser au rythme de la musique. Tous les regards étaient braqués sur elle, mais elle n'en avait rien à foutre, elle avait besoin de se dégourdir les pattes. Et puis merde, elle était supposé être en repos, pas de travail, pas même de téléphone, il était grand temps qu'elle se laisse aller et fasse la fête.