| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| (#100) Cause we belong together #Ft May | |
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Auteur | Message |
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Invité | Sujet: Re: (#100) Cause we belong together #Ft May Lun 5 Aoû 2013 - 12:50 | |
| Je le regardais s'éloigner pour se servir un verre sans rien dire. Ce silence pesant ne nous ressemblait pas et pourtant, il était bien là. C'était la première fois que je me sentais mal à l'aise en présence de Nicholas - et c'était très loin d'être plaisant. J'espérais que ce sentiment ne durerait pas trop longtemps et que cette gêne disparaitrait aussi vite qu'elle était arrivée. Il retourna s'asseoir à mes côtés et je tirais machinalement sur les côtés de ma robe, comme si l'allonger d'un demi millimètre pourrait aider à effacer tout ce qu'il venait de se passer. « Tu veux en parler ? » Je savais très bien de quoi il voulait parler et j'étais rassurée de voir que nous pouvions encore nous comprendre sans en dire trop. Nous étions toujours sur la même longueur d'ondes, quoi qu'il arrive. « Non. » Ma réponse avait au moins le mérite d'être honnête. Je levais la tête vers lui, l'observant sans rien dire pendant quelques secondes. « Mais je suppose que je te dois quelques explications. » Il méritait amplement de savoir pourquoi, ou plutôt comment, j'avais foutu en l'air notre si belle amitié. Je marquais une nouvelle pause et pris une profonde inspiration avant de me lancer : « Tu te souviens que mes parents ne me laissaient jamais sortir ? », commençais-je, les yeux rivés sur un point inexistant. « J'avais beau les supplier de me laisser aller aux soirées organisées par mes copines, ils refusaient toujours. Mon père prétendait que les jeunes filles respectables ne vont pas se donner en spectacle dans des soirées étudiantes, que les fêtes de ce genre étaient des lieux de débauche, que je n'avais rien à faire là-bas... » Je m'arrêtais un court instant, lâchant un soupir las bien malgré moi. « Y a un jour où j'en ai eu marre. J'avais l'impression de passer à côté de ma jeunesse, tous mes amis du lycée ne parlaient que des "super soirées" où ils allaient et moi, j'étais toujours la petite fille modèle qui ne faisait jamais rien de mal... Je ne voulais plus être comme ça. Alors un soir, j'ai fait le mur. Je savais que mes parents allaient probablement me tuer s'ils le découvraient mais je voulais leur montrer que ce n'était pas en m'interdisant tout que je deviendrais une fille bien. Je suis allée à une fête. J'ai bu pour la première fois de ma vie. Beaucoup trop. Et j'ai couché avec un mec que je connaissais à peine - sans en garder le moindre souvenir, d'ailleurs. Quelques semaines plus tard, j'ai découvert que j'étais enceinte et mes parents, mon père surtout, sont devenus fous. Tu sais à quel point il est croyant et à cheval sur les principes, hein ? Voir sa petite fille adorée perdre sa virginité dans de telles circonstances, et tomber enceinte qui plus est, c'était le pire affront que je pouvais lui faire. Il était tellement en déçu et en colère... » Je fermais les yeux une seconde, revoyant le regard empli de mépris que mon père m'avait lancée lorsque je lui avais appris la nouvelle. « Il a décidé que je devais quitter Bowen, pour que personne n'apprenne rien de cette histoire. Ils m'ont envoyée chez ma tante, à Sydney, et je n'ai pas eu le temps de te dire au revoir. Je suis partie tellement vite... » Ma voix tremblait un peu mais je ne pleurais pas. Il y a bien longtemps que mon stock de larmes était épuisé et dans le fond, j'étais la seule responsable de cette histoire. Pleurer ne servait à rien, tout était de ma faute. « J'aurais pu te contacter pendant que j'étais là-bas... J'aurais dû le faire. Mais j'avais tellement honte... Mon père me disait que tu étais très bien sans moi, que tu n'as jamais demandé pourquoi j'étais partie et que tu continuais ta vie comme si de rien n'était... J'ai fini par le croire. Peut-être parce que ça atténuait ma culpabilité, j'en sais rien. Enfin bref. Mes parents m'ont convaincue de faire adopter le bébé parce que j'étais incapable de l'élever toute seule et que j'ignorais qui était son père. Ils ont trouvé une famille parfaite, j'ai accouché et... Et je suis rentrée à Bowen quelques semaines plus tard en prétendant que tout allait bien et que j'étais partie sur un coup de tête parce que j'avais envie de changer d'air et de voir du pays. » Je m'arrêtais à nouveau, osant finalement regarder Nicholas. À présent, il connaissait la véritable raison de me départ et je n'avais plus aucun secret pour lui. « Je t'écrivais une lettre tous les jours. Seulement, je n'ai jamais eu le courage de te les envoyer... » Je lui adressais un petit sourire, mon regard restant profondément triste malgré moi. J'avais beau jouer la fille pleine de vie, je n'arrivais pas à tourner la page. « Voilà, tu sais tout. Maintenant, si tu veux bien, j'aimerais qu'on en reparle plus jamais et qu'on reprenne notre amitié là où on l'avait laissée avant mon départ... Comme si rien n'avait changé. » Je redoutais sa réaction. Je redoutais qu'il me juge, que son regard sur moi change comme celui de mon père avait changé. Qu'il soit déçu et qu'il en vienne à me mépriser comme mes parents l'avaient fait. J'avais envie de me blottir contre lui mais je ne fis aucun mouvement, bien trop effrayée à l'idée qu'il me repousse. Essayant de me donner une contenance et d'éviter qu'un nouveau silence gênant ne s'installe entre nous, je me levais pour allumer la radio. « Je peux ? », demandais-je en arrivant devant la chaine hi-fi. Je n'attendis pas sa réponse et mis la musique en marche, soucieuse d'avoir un bruit de fond qui m'empêcherait de penser à toute ce qu'il s'était passé au cours de cette soirée étrange. À peine la musique parvint-elle à mes oreilles qu'un doux sourire s'empara de mes lèvres. « Oh mon dieu. Tu te rappelles ? » Je me tournais vers lui, souriant toujours. C'était sur ce morceau qu'il s'était lancé dans une imitation grotesque - mais particulièrement drôle - de mon prof de danse de l'époque, après être venu me chercher à l'un de mes cours. Il faut dire que ce professeur valait le détour : vêtements bariolés, expressions sorties de nulle part, manières plus qu’efféminés... Il aurait pu faire partie d'un sketch. « Comment c'était, déjà ? » J'essayais de me souvenir des mouvements de la chorégraphie que Nicholas avait inventé. Ce jour-là était mémorable et il resterait à coup sûr gravé dans ma mémoire pour le restant de mes jours. Voir mon meilleur ami se lancer dans l'improvisation le plus totale et devenir un chorégraphe plus vrai que nature était génial. Nous étions tellement complices, en ce temps-là... Tout cela me manquait. Les délires idiots, les fous rires à répétition, les câlins, les soirées passées à refaire le monde, les appels interminables lorsque nous n'étions pas ensemble... Je gardais espoir que notre relation n'avait pas changé mais au fond de moi, je savais que rien ne serait plus pareil. La vie nous avait fait bien trop de mal pour que notre amitié soit intacte. « J'ai tellement ri, ce jour-là... C'était magique. Je crois que j'ai des vidéos, d'ailleurs. » Je le gratifiais d'un sourire malicieux. « Tu sais que le pire, c'est que tu danses super bien ? En plus, t'es vachement sex- » Je m'arrêtais là mais le mal était fait. Sexy. J'allais une fois de plus dire à quel point il était sexy. Ce n'était pas le genre de remarque que je pouvais me permettre de faire après ce qu'il s'était passé... « Enfin, tu danses super bien », dis-je pour ultime conclusion, les joues rougies par la gêne. Puis je retournais m'asseoir près de lui, prenant soin de laisser une distance raisonnable entre nos deux corps. Je ne voulais pas que les choses dérapent à nouveau. Même si nous étions parvenus à nous raisonner, le désir était toujours présent et il suffisait d'un rien pour que mes lèvres soient à nouveau sur les siennes.
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| | | Invité | Sujet: Re: (#100) Cause we belong together #Ft May Dim 11 Aoû 2013 - 21:35 | |
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May se lança dans le récit de ce qu'il s'était passé ce soir-là, de comment elle s'était retrouvée enceinte et de son départ précipité loin de Bowen, de sa famille et de moi. Je ne savais pas après qui j'étais le plus en colère. Son père ? Le mec qui l'avait foutu enceinte ? Ou peut-être elle ? D'être allée à cette soirée sans moi alors que j'aurais pu la protéger de tout ça. J'effaçais bien vite cette idée de ma tête. Une nouvelle fois il fallait me rendre à l'évidence, je ne pouvais changer le passé. Ce qui est fait est fait et je n'avais aucun droit d'en vouloir à May avec la souffrance qu'elle connaissait désormais et qui la poursuivrai certainement pour le restant de sa vie. Je bus une nouvelle gorgée de whisky et laissait le liquide ambrée me brulait la gorge. Je déglutis difficilement et reposais le verre sur la table avant de me tourner vers la blonde. Je devais lui dire que j'étais là pour elle même si j'espérais qu'elle le savait et qu'elle n'en doutait pas. "May je n'imagine même pas ce que tu as vécu. Toute la souffrance que tu as enduré... tu ne le mérites pas. J'aimerais pouvoir remonter le temps, empêcher tout ça ou au moins être la pour toi à travers toute cette épreuve. Mais une nouvelle fois c'est impossible alors laisse moi au moins être là pour toi maintenant. Laisse tomber toutes ces barrières qui se sont érigées entre nous et dis moi tout, pleure devant moi, laisse toi aller. Je suis là maintenant et ensemble on s'en sortira parce que c'est comme ça que ça doit se passer. Toi et moi contre le monde tu te rappelles ?" Je laissais un baiser sur sa joue et caressais lentement sa main. Tout ça me rendait tellement triste. Elle méritait d'avoir une vie merveilleuse et pas avec un tel fardeau à traîner derrière elle pour le restant de ses jours. Est-ce que tu as toujours ces lettres ? J'aimerais les lire. Et ne t'inquiète pas je comprends. Je te comprendrais toujours.
Elle se leva ensuite et mit la radio. Une musique de notre enfance passait et cela fit remonter en même temps un souvenir d'enfance dans nos deux mémoires. Un immense sourire s'étala sur mon visage et j'essayais de me rappeler quels stupides pas j'avais inventé ce jour-là. Elle vint s'asseoir sur le canapé à mes côtés alors que la chorégraphie me revint et je me levais d'un bond, me tournait vers elle et laissait échapper un petit rire avant d'entamer cette chorégraphie. Des moulinets, levées de bras, déhanchés, tours sur soi-même s'enchaînèrent et à la fin j'éclatais de rire. Un rire franc, honnête qui m'avait manqué. Je salua, riant toujours aux éclats avant de venir m'écraser sur le canapé à ses côtés. "J'ai Just Dance si tu veux ?" Une partie de Wii aiderait peut-être à commencer à reconstruire des souvenirs frais sur les anciens. "Au fait, tu veux toujours être danseuse ?"
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| | | Invité | Sujet: Re: (#100) Cause we belong together #Ft May Lun 12 Aoû 2013 - 14:43 | |
| Je l'écoutais sans détacher mon regard du sien, prenant une fois de plus conscience que j'avais énormément de chance d'avoir un ami comme lui. Un ami fidèle, attentionné et toujours là pour moi. Il ne m'avait pas jugée. Il n'avait pas faire le moindre commentaire désobligeant et il n'avait pas l'air en colère. Il était simplement... Nicholas. Le garçon adorable et compréhensif que j'avais toujours connu, celui que j'avais toujours aimé. « Toi et moi contre le monde tu te rappelles ? » Bien sûr que je m'en rappelais. Et j'avais l'impression que cette phrase n'avait jamais été aussi vraie. Je n'étais plus seule, j'avais retrouvé mon compagnon de route et je me sentais beaucoup plus en sécurité maintenant qu'il était à nouveau près de moi. Il déposa un baiser sur ma joue, m'arrachant un petit sourire. Il avait raison lorsqu'il disait que je devais sans doute me laisser aller... Mais je ne le pouvais pas. Pas ce soir, en tout cas. Je ne voulais pas gâcher nos retrouvailles en passant ma soirée à pleurer sur son épaule. Et pour être honnête, j'étais effrayée. Je gardais toutes mes émotions pour moi depuis trois ans, je prétendais que tout allait bien dans le meilleur des mondes et si je laissais sortir tout ce que j'avais enfoui en moi, j'avais peur de m'écrouler pour de bon et ne jamais pouvoir me relever. « Est-ce que tu as toujours ces lettres ? J'aimerais les lire. Et ne t'inquiète pas je comprends. » Je me pinçais les lèvres, hésitant à lui révéler la vérité. Oui, j'avais toujours ses lettres. Mais je n'étais pas sûre d'avoir envie qu'il les lise... « Oui. Elles sont rangées dans une boite, chez moi. Je te les apporterai. » J'avais décidé d'opter pour l'honnêteté, même si j'avais parlé d'une voix tellement basse que je n'étais pas certaine qu'il ait tout compris. Il ne devait plus y avoir de secrets entre nous. Je devais tout lui dire, à partir de maintenant, sans quoi de nouvelles barrières se dresseraient entre nous - et je refusais qu'il s'éloigne davantage. Tout était déjà bien assez difficile comme ça. Mon regard se posa sur lui et je l'observais avec la plus grande attention pendant de longues secondes, un petit sourire aux lèvres. J'étais tellement reconnaissante, heureuse et fière de l'avoir dans ma vie. « T'es le meilleur, tu le sais ça ? », affirmais-je avant de déposer un bisou sur sa joue à mon tour
La conversation prit une tournure beaucoup plus joyeuse grâce à cette chanson qui nous rappelait tant de souvenirs. C'était un bon moyen de se reconnecter au passé, de se souvenir de ce que nous étions et d'essayer de recoller les morceaux. Notre complicité n'avait pas disparu, ça, j'en étais certaine. Nous devions simplement réapprendre à nous apprivoiser et j'avais bon espoir que le temps nous aiderait à repartir sur de bonnes bases. Se servir de nos anciens souvenirs pour en construire de nouveaux semblait une bonne idée. Lorsque je vis Nicholas se lever et entamer sa chorégraphie légendaire, je me mis à rire sans pouvoir m'en empêcher. C'était un rire franc et sincère - et je n'avais pas ri comme cela depuis un bon moment. Une fois sa danse endiablée terminée, il se laisse tomber à côté de moi et je tournais la tête vers lui, riant toujours aux éclats. « Je vois que tu es toujours aussi doué ! », dis-je d'un air ironique pour le taquiner un peu. Il me proposa une partie de Just Dance et mon sourire s'agrandit davantage. J'avais l'impression que toute cette gêne entre nous s'était envolée et que nous étions enfin redevenus nous-mêmes. « Si tu n'as pas peur de perdre, allons-y. Parce que t'as absolument aucune chance contre moi, mon pote ! » Je le toisais du regard, prenant un air faussement prétentieux qui ne devait pas m'aller du tout, puis j'éclatais de rire à nouveau. La danse avait toujours été ma plus grande passion, même si je n'en faisais plus depuis toute cette histoire. « Au fait, tu veux toujours être danseuse ? » Je pris quelques secondes pour réfléchir, haussant finalement les épaules. « J'en sais rien... C'est mon rêve de petite fille alors je crois qu'au fond de moi, j'ai toujours envie de l'être, oui. » Je lui adressais un petit sourire, peu convaincue. En réalité, j'étais persuadée que je ne réussirai jamais à percer dans le milieu de la danse. Je n'avais pas pris de cours depuis que j'étais partie pour Sydney et dans le fond, reprendre la danse me faisait peur. J'ignorais pourquoi mais je ne voulais plus être connectée à la Maybelle du passé. C'était comme si reprendre la danse me reverrait trois ans dans le passé et je préférais à tout prix l'éviter. Je ne voulais pas qu'il me pose trop de questions alors j'enchainais rapidement : « Tu lances le jeu ? Au fait, le vainqueur gagne quoi ? » J'adorais les défis. C'était motivant de se dire que l'on gagnait quelque chose après avoir fait de son mieux, non ? Être en compétition amicale avec Nick rendait tout cela encore plus intéressant. Et j'étais sûre que cela nous rapprocherait davantage. |
| | | Invité | Sujet: Re: (#100) Cause we belong together #Ft May Lun 2 Sep 2013 - 21:32 | |
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Le contenu de ces lettres m'intriguait grandement. Je me demandais ce que j'y lirais, je me demandais si j'avais envie de les lire ... J'avais peur d'y lire la douleur qu'elle ressentait, je ne voulais pas réouvrir les plaies béantes qu'avait laissé son absence en moi et qui commençaient à peine à se refermer.J'avais peur de ressasser encore ce que nous aurions pu être avant tout ça. Effectivement quelle était l'émotion dominante de ces lettres, l'amour ou l'amitié ? Et serait-je même capable de les dissocier l'une de l'autre ? Après les événements de ce soir, après notre baiser, je ne savais même plus ce que moi je ressentais vraiment. Trop de sentiments se mélangeaient en mon for intérieur et j'avais bien peur de ne pas apprécier la réponse. Non je ne pouvais juste pas retomber amoureux d'elle... si j'avais seulement cesser de l'être un jour !
« T'es le meilleur, tu le sais ça ? » Elle déposa un baiser sur ma joue et si ce contact me brula agréablement l'épiderme je n'en laissais rien paraître. Je me contentais d'hocher la tête et de lui rendre son baiser.
En voyant le sourire qui prit place sur son visage suite à ma petite danse je ne pus m'empêcher de lui proposer une partie de Just Dance. May avait toujours adoré danser et elle était époustouflante. J'avais toujours adoré assisté à ses répétitions ou à ses spectacles. Lorsqu'elle dansait elle était hypnotisante. Elle rayonnait de bonheur, elle ne faisait plus qu'un avec la musique. Elle était tellement belle, tellement parfaite dans son élément. "Tu es faite pour ça amour tu réussiras." Je me levais pour allumer la wii et inséra Just Dance 3 dans la fente avant de démarrer l'appareil. "Huuuum je ne sais pas...." Je réfléchissais quelques instants mais ne parvins pas à une réponse satisfaisante. Je choisis alors la solution de facilité "Le gagnant obtient tout ce qu'il veut de l'autre." Et je savais déjà ce que je voulais.
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| | | Invité | Sujet: Re: (#100) Cause we belong together #Ft May Mer 4 Sep 2013 - 14:07 | |
| J'avais beau faire comme si j'avais retrouvé mes esprits après ce bref moment d'égarement, ce n'était pas le cas. J’étais toujours aussi perturbée. Nous nous étions embrassés. Et si je n'avais pas retrouvé un tant soit peu de bon sens au bon moment, nous aurions probablement été plus loin... C'était une catastrophe. Non, la catastrophe, c'était que je ne regrettais rien. J'avais même envie de l'embrasser à nouveau. Pense à autre chose, pense à autre chose, pense à autre chose. La voix de Nicholas me tira de mes pensées et je tressaillis malgré moi. Amour. Il venait de m'appeler Amour. C'était sûrement un surnom anodin mais après ce qu'il venait de se passer, c'était assez troublant. Je levai la tête et captai son regard sans le vouloir vraiment, avant de détourner la tête une demi-seconde plus tard. Je ne pouvais même plus le regard en face... Génial, vraiment génial. Heureusement, il se leva pour allumer la Wii sans attendre de réponse de ma part et j'en profitai pour souffler un bon coup (le plus discrètement possible, bien entendu). Cette soirée était décidément éprouvante et je n'étais pas sûre d'en sortir indemne... Même si je n'avais aucune envie de partir maintenant. Sans trop savoir pourquoi, je lui proposais un défi idiot dans l'espoir de nous changer les idées. Jouer à la Wii, danser et faire comme si nous n'étions que de vieux amis qui se retrouvent. C'était un bon plan, non ? « Le gagnant obtient tout ce qu'il veut de l'autre. » Surprise, je haussai un sourcil. Obtenir tout ce que l'on voulait de l'autre ? L'idée était plaisante... Mais plutôt dangereuse. Je gardai le silence un instant, pesant le pour et le contre, avant de lui sourire. « Ok ! » De toute façon, j'étais presque sûre de gagner. J'avais fait de la danse pendant des années et Just Dance était l'un de mes jeux favoris. Je connaissais la plupart des chorégraphies sur le bout des doigts et j'étais certaine que Nicholas jetterait l'éponge rapidement. Sans aucune prétention, évidemment ! Une fois le jeu en route, j'attrapai une manette avant de sourire à mon meilleur ami. « Prêt à perdre, Herondale ? » Impressionner son adversaire était une bonne tactique pour prendre l'avantage. Sauf dans mon cas... À côté de lui, j'étais minuscule et frêle, je ne devais absolument pas lui faire peur. Et j'étais incapable d'avoir l'air menaçant mais j'aimais jouer à la dure à cuire, de temps à autre. Juste pour quelques secondes. Histoire de voir ce que ça faisait, de ne craindre personne et d’avoir réellement confiance en soi. Il lança le jeu et dès les premières notes de la chanson, je me mis à exécuter les mouvements décrits à l’écran du mieux possible. J’étais assez mauvaise perdante, je devais l’avouer… Je voulais gagner. Et j’allais tout faire pour ! En voyant mon score augmenter plus rapidement que celui de Nicholas, je me mis à sourire sans pour autant m’arrêter de danser. « Tu peux toujours abandonner, si tu veux. » Je tournai la tête vers lui pour lui adresser un sourire narquois avant de reprendre ma chorégraphie. J’avais oublié à quel point ce jeu était épuisant… La chanson se termina quelques minutes plus tard et même si les scores étaient plutôt serrés, j’étais la grande gagnante. Heureuse, j’entamais une petite danse de la victoire parfaitement ridicule pour exprimer ma joie. « Tu t’es bien battu, camarade ! » Je déposai un bisou sur sa joue – probablement le dixième depuis le début de la soirée – avant de reporter mon attention sur l’écran de télévision. « On en refait une ? Je te laisse une chance de te rattraper ! » |
| | | Invité | Sujet: Re: (#100) Cause we belong together #Ft May Ven 6 Sep 2013 - 21:33 | |
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Après lui avoir remis sa manette j’accrochais la mienne autour de mon poignet et nous commençâmes par la première chanson qui s’imposa avec nous. Ce n’était autre qu’un classique de Just Dance : Rasputin de Boney M. Nous enchainâmes pas après pas et je ne cessais d’éclater de rire tant je me sentais ridicule à côté des pas parfaitement exécutés de Maybelle. Elle me bottait les fesses comme on dit communément. Je redoublais alors d’efforts. Je voulais absolument savoir ce qu’elle voulait, elle. Après notre baiser je désirais savoir si elle souhaitait recommencer ou si elle n’avait pas fait ça parce que je lui avais manqué et que c’était sa façon de me montrer que son amour pour moi était toujours intact. Enfin plutôt son amitié. Parce que j’en était conscient, May n’avait jamais été amoureuse de moi ou du moins pas comme moi je l’aimais. La chanson se termina et comme je l’avais prédit j’avait perdu, mais de moins de points que je le pensais. J’étais essoufflé et May l’était aussi. Le rouge lui était monté aux joues et elle était un peu décoiffée. Cet aspect lui rendait sa part de jeunesse, d’innocence perdue et à mes yeux c’est ainsi qu’elle était la plus belle, irrésistible. Sa voix me tira de ma rêverie « On en refait une ? Je te laisse une chance de te rattraper ! »
Je fus un instant surpris de cette proposition. Ne voulait-elle pas savoir ce que je désirais ? Je dois avouer qu’à ce moment-là je ne le savais pas moi-même mais j’aurais bien trouvé quelque chose. Enfin le problème c’est que je voulais trop de choses et que je ne pouvais en avoir aucune. Elles étaient trop dangereuses, remettaient en question ces dernières années et même notre enfance ensemble, notre amitié. Et celle-ci était beaucoup trop précieuse à mes yeux. J’hochais la tête te lança un « Okay mais cette fois je gagne ! Alors ne viens pas pleurer après. » Je lui fis un clin d’œil avant de lancer la chanson suivante. Je me déchainais comme un beau diable, bougeant les bras dans tous les sens quand je ne savais pas ce que j’étais censé faire et par un miracle divin je gagnais . Je me retournais vers elle le souffle court et je l’observais de haut en bas en me demandant ce que j’allais pouvoir lui demander. Mon cœur lui le savait et il le criait à tout azimut. Je m’approchais alors d’elle et approchais mon visage d’elle. Nos souffles se mélangèrent et le mien se raccourcit encore plus si une telle chose est possible. Mais au dernier moment, alors que nos bouches allaient se rencontraient je déviais ma trajectoire et embrassais sa joue. Non je ne lui demanderais pas ça. Ma volonté était plus forte que mes inclinations. (IRL : Kant me monte à la tête sorry) Je déposais un baiser sur sa joue et me reculais. « Tu t’es bien battue jeune padawan mais je suis le meilleur ! Qu’est-ce que je vais bien pouvoir te demander ? » Je fis mine de caresser mon menton. « Je veux, non que dis-je, j’exige un massage ! » Et j’éclatais de rire. Mais je déchantais vite en réalisant que ce vœux signifiaient le passage de ses mains sur mon corps… Il était trop tard pour revenir en arrière maintenant, elle me prendrait pour un fou…
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| | | Invité | Sujet: Re: (#100) Cause we belong together #Ft May Ven 6 Sep 2013 - 23:48 | |
| Je regrettais bien vite de lui avoir laissé une chance de se rattraper... Il venait de gagner la partie et à présent, je devais exécuter ses ordres sans rien dire. C'était ce que nous avions convenu, après tout... Et je n'étais pas du genre à me défiler. Même si j'avais peur de ce qu'il allait me demander. Sans plus attendre, il s'approcha de moi et mon souffle se fit court. Nous étions bien trop proches à mon goût et je ne répondais plus de rien. Je me contentais de rester immobile, le regard planté dans le sien, guettant avec appréhension chacun de ses gestes. Alors que je m'attendais à sentir à nouveau ses lèvres sur les miennes, il dévia sa trajectoire et planta un baiser sur ma joue. Rassurée, je soupirai intérieurement de soulagement. « Je veux, non que dis-je, j’exige un massage ! » Un... Quoi ? Non, ce n'était pas possible. Il devait plaisanter. J'attendis quelques secondes qu'il m'avoue que tout cela n'était qu'une mauvaise blague, mais cet instant n'arriva malheureusement pas... « Tu es sérieux ? », demandais-je alors. Un seul regard me fit comprendre que oui. Malgré tout ce qu'il s'était passé en début de soirée, il tenait réellement à ce que je lui fasse un massage... Mon dieu, nous courrons droit à notre perte. « Bon, d'accord. Enlève ton t-shirt et allonge-toi sur le canapé. » Ce n'était pas un ordre, juste une demande courtoise. Il s'exécuta et mon cœur manqua un battement en le voyant torse-nu. Depuis quand était-il si musclé ? Quand je l'avais quitté, à seize ans, il était loin d'être comme cela ! Et cela compliquait nettement la tâche. Je n'étais pas sûre de pouvoir gérer le désir qui me consumait de l'intérieur... J'allais finir par devenir dingue. Préférant ne faire aucun commentaire, je le regardai s'allonger avec appréhension avant de m'approcher de lui à contrecœur. Ce massage était une mauvaise idée. Une très, très mauvaise idée. Prenant une profonde (mais discrète) inspiration pour me donner du courage, je grimpai délicatement sur lui avant d'observer son dos sans rien oser faire. C'était idiot, mais j'avais peur de le toucher à nouveau. « T'es prêt ? » Ma voix était mal assurée mais je faisais mon possible pour paraître décontractée. Ce n'était pas la première fois que j'allais poser mes mains sur lui. Des massages, je lui en avais déjà fait des tas quand nous étions plus jeunes. Il n'y avait pas de quoi en faire toute une histoire. J'allais simplement poser mes mains sur ses épaules et le masser un peu. Tout se passerait bien. Allez May, courage... D'un geste un peu tremblant, je posai finalement mes mains en haut de son dos. Je fermai doucement les yeux, essayant d'ignorer les frissons qui avaient parcouru mon corps tout entier lorsque ma peau était entrée au contact de la sienne, avant de commencer à le masser le plus délicatement possible. Je me demandais s'il était aussi perturbé que moi, mais je n'osais pas lui poser la question. En fait, je n'osais pas parler... J'étais littéralement sans voix, on ne peut plus troublée par toutes les émotions que je ressentais alors que mes mains glissaient doucement le long de son dos. Les secondes passaient tellement lentement que j'avais l'impression que le temps s'était arrêté. Mes doigts me brûlaient un peu. Du moins, j'avais la sensation étrange qu'ils s'embrasaient toujours plus à chaque fois qu'ils caressaient la peau de mon meilleur ami. Mais c'était plutôt agréable. Et déroutant. Pour une fille totalement inexpérimentée en la matière, je ne connaissais rien du désir ni de ses manifestations. Je devais penser à autre chose. Éviter de me dire que Nick était allongé juste en-dessous de moi, à moitié nu. M'occuper l'esprit à tout prix. Je décidais donc de briser le silence étrange qui berçait la pièce. « Je ne te fais pas mal, au moins ? » Ma voix ne sonnait pas comme d'habitude. Elle était faible, presque cassée. Peut-être parce que je n'avais pas parlé depuis un certain temps. Ou peut-être parce que j'étais embarrassée par tout cela. Avec un peu de chance, il déciderait de mettre un terme à tout cela rapidement, coupant court au supplice que j'étais en train de vivre. |
| | | Invité | Sujet: Re: (#100) Cause we belong together #Ft May Mer 23 Oct 2013 - 18:55 | |
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Après avoir formulé mon vœu je sentis les battements de mon cœur s'accéléraient et mes mains devenir moites. Qu'est-ce qu'il m'avait pris de proposer une telle chose ? Il est vrai qu'elle m'avait fait maintes et maintes massages quand nous étions jeunes, j'avais coutume de lui en demander un à chaque fois que j'en avais l'occasion. J'aimais sentir ses mains parcourir mon dos et il faut l'avouer, elle était très douée pour cela. A l'époque j'étais amoureux d'elle et je profitais de ces instants mais aujourd'hui avec le désir qui me consumait je n'étais pas certain que ce soit la meilleure idée que je n'ai jamais eu. Je pris sur moi et tenta de me convaincre que si je pouvais survivre à un massage sans lui sauter dessus alors tout irait pour le mieux et notre amitié suivrait son cours.... C'est pour cela que lorsqu'elle me demanda si j'étais certain je lui confirmais d'un regard que oui.
Elle me demanda d'ôter mon teeshirt et je remerciais intérieurement les heures passées entre la salle de gym et ma planche de surf. Mon torse était désormais sculpté et je n'avais aucune gène à l'exposer devant May. Je me retins de faire la blague qui tournait dans mon esprit "Tu veux pas enlever le tien on serait à égalité comme ça ?" Avant je l'aurais sûrement faite mais avec nos baisers et nos problèmes respectifs il valait peut-être mieux que je me taise. Et c'est ce que je fis avant de m'allonger à plat ventre sur le canapé. Je la sentis s'asseoir sur moi et ce poids me fut très agréable. Je la sentis hésiter et elle me demanda si j'étais prêt. Je poussa un petit grognement ne faisant pas confiance à ma voix en ce moment précis. Cela faisait bien trop longtemps que ses mains n'avaient pas été en contact avec ma peau et je redoutais l'effet que ça me ferait...
Lorsqu'elle posa enfin ses mains sur mon dos je retins un grognement d'aise et une douce et lente torture commença. Ses mains chaudes parcouraient mon épiderme avec une délicatesse qui elle n'avait pas changée et moi je retenais à grand peine mes bruits de contentements. Un tel geste n'avait encore jamais eu ce genre d'effet sur moi.... Je sentais une excitation sans nom m'envahir et je savais au fond de moi que c'est parce que c'était May qui était à l'origine de ce massage, pas une autre. Non ma meilleure amie que je désirais à ce moment comme je n'avais jamais désiré personne auparavant. Je tentais de penser à des choses tristes ou repoussante pour faire redescendre la température de mon corps mais à ce moment là sa voix s'éleva : Je ne te fais pas mal au moins ?
Sa voix ne m'avait jamais paru si sensuelle alors que dans mon adolescence je l'avais imaginé des milliers de fois me parler sur ce ton... Je ne pus supporter ça plus longtemps et me retourna sur le dos pour essayer de la faire tomber du canapé dans ma manœuvre. Idée stupide je dois l'admettre puisqu'elle se retrouva au dessus de moi et qu'elle devait plus que vraisemblablement sentir ma virilité en contact avec sa jambe. Je m'éclaircis la gorge et dis précipitamment : Je vais aller prendre une douche! Puis je la souleva de mes deux mains et me relevais en vitesse avant de la reposer sur le canapé. Je me frottais la nuque gêné et n'osant la regarder dans les yeux dis : Je suis désolé May je voulais pas ! Ça fait juste longtemps que j'ai pas... Enfin tu vois ! **Faux j'ai couché avec Jade il y a deux jours** Pars pas s'il te plaît je reviens très vite et on pourra oublier tout ça devant un film ok ? Je suis vraiment désolé ! Je déposa un baiser sur sa joue et me précipita vers la salle de bain.... A ce moment là j'étais rouge pivoine et je n'avais jamais été autant mortifié de toute ma vie. Qu'est-ce que j'avais fait ?
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| | | Invité | Sujet: Re: (#100) Cause we belong together #Ft May Mer 23 Oct 2013 - 20:05 | |
| Comme je l'avais imaginé, ce massage n'avait pas été l'idée du siècle. Et à présent, c'était encore plus compliqué. Tout s'était enchaîné si rapidement que je n'étais pas sûre de tout comprendre. Enfin si, je comprenais parfaitement bien. Pas besoin d'avoir fait de longues études pour comprendre l'effet que mes mains avaient eu sur lui... Et c'était terriblement gênant. Autant pour lui que pour moi. « Pardon, je suis désolée », murmurais-je alors qu'il me déposait délicatement sur le canapé, prêt à filer dans la salle de bain. Je pensais que c'était ma faute, que j'avais fait quelque chose pour le mettre dans cet état là... J'étais incapable de le regarder en face, le rouge me montait déjà aux joues. Pourquoi avait-il tenu à ce que je lui fasse un massage ? « Pars pas s'il te plaît je reviens très vite et on pourra oublier tout ça devant un film ok ? Je suis vraiment désolé ! » Je me contentais d'un petit hochement de tête, le regard toujours fixé sur le sol, alors qu'il s'éclipsait rapidement dans la salle de bain. J'étais mortifiée. J'ignorais si je devais aller le voir pour lui parler ou si je devais rester là et faire comme si rien ne s'était passé. Mon inexpérience en la matière venait une nouvelle fois de me heurter en plein visage. J'étais tellement prude que je ne savais pas comment réagir. La plupart des filles auraient sûrement été flattée de savoir qu'elles faisaient un tel effet à un garçon aussi séduisant que Nicholas... Mais pas moi. J'étais simplement gênée, pétrifiée, incapable de dire ou de faire quoi que ce soit. C'était la première fois qu'une situation comme celle-là m'arrivait. Je n'osais même pas imaginer le jour où j'aurais un petit-ami. Enfin, si cela arrivait un jour...
Passant mes mains sur mes joues pour essayer de reprendre mes esprits, je tirais machinalement sur ma robe. Pourquoi ? Aucune idée. La prochaine fois que je viendrais chez lui, je mettrai un pantalon. Quoi que ce n'était sûrement pas à cause de ma robe... Ou peut-être que si ? Mon père avait sans doute raison : je devais avoir l'air d'une traînée. Le silence plombant m'enveloppa soudainement et je décidai finalement de me lever pour aller lui parler. Les non-dits avaient déjà assez abîmé notre amitié, je ne voulais pas que cela se reproduise à nouveau. Je frappai deux coups secs sur la porte de la salle de bain pour signaler ma présence. « Nick ? » Je marquai une courte pause, prenant une profonde inspiration. « Ça va ? » Idiote. Tu n'as pas d'autres questions à lui poser ? Il n'était pas malade, il avait juste... Un petit problème hormonal. Ce n'était pas mortel et ce n'était sûrement pas la première fois que ça lui arrivait. Contrairement à moi, il n'était pas novice en la matière. Il devait me trouver ridicule. « Tu... Tu préfères que je rentre chez moi ? » S'il répondait oui, je ne le prendrais pas mal. Ce serait sans doute mieux pour nous deux. Le temps de prendre suffisamment de recul pour oublier tout ce qu'il s'était passé durant cette soirée plutôt... mouvementée. Que nous arrivait-il ? |
| | | Invité | Sujet: Re: (#100) Cause we belong together #Ft May Dim 27 Oct 2013 - 22:47 | |
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Je fermais la porte de la salle de bain derrière moi et mis la douche à couler avant d'enfoncer ma tête dans ma serviette et de lâcher un cri de frustration. Je ne pouvais m'empêcher de redouter les repercussions que mes réactions "hormonales" allaient avoir sur notre relation qui n'était pas au beau fixe ces derniers temps.Ou du moins qui était très compliquée et confuse. Je me déshabillais et me glissais sous l'eau froide. Quand je me sentis enfin calmer je sortis me sécher et m'empressais de me rhabiller. J'avais juste peur que Maybelle ait pris peur et soit parti. Je ne pourrais le supporter. J'avais besoin d'elle. Elle était ma meilleure amie avant tout et ces trois années loin d'elle avait été une vraie torture. Nous avions beaucoup de problèmes sur le feu mais je refusais absolument de la laisser partir une nouvelle fois. Mais alors que je m'approchais de la porte afin de sortir j'entendis deux coups et sa voix s'éleva de l'autre côté du battant en bois : « Nick ? Ça va ? Tu... Tu préfères que je rentre chez moi ? »
Je pris une profonde inspiration et ouvrit la porte. Je lui souris et lui prit la main pour la guider avec moi jusqu'à ma chambre. Je l'assis sur le lit et pris place à côté d'elle avant d'entourer ses épaules de mon bras. Les contacts physiques n'étaient peut-être pas très recommandés dans notre situation mais nous en avions tous les deux besoins... Ou du moins j'en avais besoin. C'était réconfortant et amical. Nous étions face à la baie vitrée et comme mon complexe était très bien placé nous avions une vue idéale sur la plage. "May je suis désolé pour ce qui vient de se passer ça ne se reproduira plus je te le promets et surtout je veux que tu restes. On a perdu assez de temps comme ça non ? On a pleins de choses à rattraper tous les deux et je ne veux pas laisser ce petit incident gâcher nos véritables retrouvailles ok ?"
Je fixais la vitre et notre reflet dans celui-ci pendant que je parlais mais à cet instant je me retourna vers elle et déposa un baiser sur sa joue. Avant tout était simple entre nous malgré mes sentiments et je voulais que nous retrouvions cela. "ça te dit un bon film dans mon lit avec pleins de chocolats et de bonbons ?Une véritable soirée pyjama comme au bon vieux temps ?" Au diable notre repas chinois et tout le reste. J'avais juste envie de me détendre devant un bon film et de faire des câlins à May comme avant. Parce qu'on en avait vraiment tous les deux besoins. "Tu restes dormir ?" Je lui lançais un regard interrogateur avant de me reprendre. " En fait c'était pas une question. Tu restes dormir !" Je déposais une baiser sur son front. "Je vais chercher des couvertures et des bonbons choisis un film ils sont sous la télé" Je désignais d'un regard l'écran plat qui ornait ma chambre. "Juste pas de films d'horreurs s'il te plaît... J'ai gardé ceux que tu m'as offert pour mes 15 ans mais j'en ai toujours une sainte horreur."
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| | | Invité | Sujet: Re: (#100) Cause we belong together #Ft May Lun 28 Oct 2013 - 23:07 | |
| Je voulais le croire et me persuader que ce petit problème ne creuserait pas un peu plus le fossé qui s'était installé entre nous. Je voulais réellement repartir sur de bonnes bases parce que Nick était clairement mon pilier et que je n'étais pas certaine de pouvoir continuer à avancer sans lui. Et je nourrissais l'espoir qu'on y parvienne. C'est pourquoi je l'avais écouté sans rien dire, un petit sourire aux lèvres, avant d'acquiescer gentiment. Évidemment que j'étais d'accord pour dormir ici ! Cela faisait une éternité que nous n'avions pas passé la nuit ensemble et ça me manquait. C'était très niais mais je m'étais toujours sentie en sécurité dans les bras de mon meilleur ami. Plus que n'importe où. « Juste pas de films d'horreurs s'il te plaît... J'ai gardé ceux que tu m'as offert pour mes 15 ans mais j'en ai toujours une sainte horreur. » Un éclat de rire perça le silence dans lequel je m'étais murée depuis quelques minutes. C'était assez marrant de voir qu'un grand et fort bonhomme comme lui avait horreur des films d'épouvante. De ce point de vue, j'étais beaucoup moins sensible que lui. Cela dit, j'étais touchée qu'il ait gardé les films malgré tout ce qu'il s'était passé entre nous. « Promis, pas de films d'horreur. Je ne voudrais pas que tu fasses des cauchemars ! » Mon air moqueur était à peine masqué. J'avais toujours adoré le charrier et voir que tout cela revenait aussi naturellement était bon signe. Notre lien si indescriptible n'était pas mort.
Il s'éclipsa quelques minutes pour aller chercher le nécessaire pour une soirée réussie pendant que je parcourais les nombreux DVDs. Je ne mis pas longtemps à faire un choix. Lorsqu'il revint dans la chambre, je lui offris un sourire. « Toy Story, ça te dit ? » Ce film, c'était un peu l'emblème de notre amitié. Je ne comptais même plus les fois où nous l'avions regardé. Quand j'étais plus jeune, je disais souvent que nous étions comme Woody et Buzz. Inséparables, toujours là l'un pour l'autre. Vers l'infini et au-delà était même devenue notre devise officielle, parce que nous savions que rien ne pourrait jamais nous séparer. Cette pensée me fit sourire alors que je m'installais sur le lit. Pourquoi les choses se compliquaient-elles au fur et à mesure que l'on grandissait ? Tout était tellement simple, quand on était gosse...J'aurais aimé pouvoir retourner en arrière pour me sentir à nouveau comme à l'époque. Sûre de moi, sûre des gens qui m'entourent, sûre de l'amour de mes parents, sûre que tout va bien se passer quoi qu'il arrive. Je me tournai finalement vers Nicholas. J'avais gardé une distance raisonnable pour éviter un nouvel "incident" mais j'avais besoin d'un câlin. Mes pensées parasitaient mon esprit et j'étais complètement perdue. « Je peux mettre ma tête contre toi ? Ça va pas... Enfin, tu vois ? » Provoquer une nouvelle réaction étrange au niveau de ton bas ventre, pensai-je sans oser le dire à voix haute. Je n'étais pas très à l'aise pour aborder ce genre de sujets, surtout pas avec Nicholas. « Tu dois me prendre pour une débile... » Je passai machinalement mes mains sur mon front, plus qu'embarrassée. Pourquoi avait-il fallu que je lui pose cette question idiote ? « C'est la première fois que je suis confrontée à ce genre de truc... Je sais pas vraiment ce qui peut provoquer ça alors... » En théorie, ce n'était pas la première fois. J'étais tombée enceinte. Et à moins que ce ne soit l’opération du Saint-Esprit, un autre garçon avait dû avoir ce type de "réaction" avec moi... Seulement, je n'en gardais aucun souvenir. Ce qui expliquait que j'étais là, à m'enfoncer encore plus devant mon meilleur ami. J'étais profondément pitoyable. J'avais sûrement l'air d'une gamine de quatorze ans qui flippe parce qu'elle est seule avec son petit-ami pour la première fois. Sauf que j'en avais vingt et que ce garçon n'était pas mon petit-ami. |
| | | Invité | Sujet: Re: (#100) Cause we belong together #Ft May Lun 9 Déc 2013 - 13:00 | |
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Quand je revins dans la chambre Maybelle avait élu Toy Story comme le film que nous allions regarder ce soir-là et je ne pus qu'approuver. Ce dessin animé était comme une ode à notre amitié. Nous le connaissions par coeur et quand nous étions plus jeune nous pouvions passer des journées entière juste à le regarder encore et encore jusqu'à ce que nos parents nous forcent à sortir pour aller jouer dehors. Il avait bercé notre enfance et je souris à tous les souvenir qu'il évoquait chez moi. "Très bon choix petit coeur !" Je lui pris des mains et allait le glisser dans le lecteur DVD. Puis je me glissais sous la couette à ses côtés et démarrais le film. Je me sentais bien ici, avec May à mes côtés. Elle était tout ce dont j'avais besoin en cet instant.
Quelques minutes plus tard elle me demanda d'une toute petite voix si elle pouvait se rapprocher de moi et me demanda si ça n'allait pas provoquer une nouvelle réaction chez moi. Je ris nerveusement mais ce rire se transforma rapidement en rire d'affection. Vous savez ce rire que vous avez quand vous trouvez quelque chose particulièrement mignon. Oui et bien celui-là. Puis ayant peur qu'elle pense que je me moquais d'elle je l'attrapais par la taille et la rapprochais de moi jusqu'à ce que sa tête repose sur mon épaule et que mon bras repose sous sa fine taille. Je déposais ensuite un baiser sur sa tempe et sur le bout de son nez. " Bébé on en parlera un autre jour d'accord ? Je répondrai à toutes les questions que tu as même si elles sont supers bizarres ! En attendant on va tous les deux profiter de Toy Story puis dormir. On a eu assez d'émotions pour aujourd'hui !" Je lui souris tendrement et déposais un nouveau baiser sur sa joue. Je tournais ensuite mon regard vers la télé mais trouvais très vite qu'il m'était impossible de regarder le film mes yeux se fermant tous seuls. Je me tournais vers ma meilleur amie et la trouvais déjà endormie tout contre moi. Je souris et me sentis la rejoindre lentement dans les bras de Morphée. Et si je dormis mieux cette nuit-là que depuis trois ans personne n'a besoin de le savoir.
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