Analeigh •• I've been missing you, my little sunshine

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Analeigh & Kaliska

Finalement, ce moment était arrivé, ce moment que j’attendais avec impatience depuis maintenant plusieurs jours; c’était aujourd’hui, sous peu, qu’Analeigh allait rentrer de colonie de vacances. Bien que j’aie été celle qui avais pris la décision de l’envoyer là-bas en attendant que Jared et moi mettions fin au processus qui compléterait le divorce, il n’en restait pas moins que c’était la première fois que je passais du temps sans ma fille près de moi, et cela m’avait fait bizarre. Elle m’avait manquée, beaucoup manquée, il n’y avait pas d’autre moyen d’expliquer la chose, et bien qu’Alexis était revenu le jour même où elle était partie, il n’en restait pas moins que de ne pas l’avoir dans la maison, ça avait fait un gros vide. C’était donc avec une énorme impatience et une légère nervosité que j’étais allée en voiture jusqu’au point d’arrivée de l’autobus qui avait emmené ma petite princesse jusqu’au camp de vacances, là où je devais la récupérer. Impatiente parce qu’il me tardait de la prendre dans mes bras, la serrer contre moi et lui coller un tas de baisers sur la joue pour lui montrer comment j’avais hâte qu’elle soit là, mais également nerveuse, puisque je savais qu’il faudrait que je lui explique pourquoi Jared, son père, n’était plus à la maison. Préférant songer à ce détail plus tard, je me contentai à ce moment de trouver rapidement une place pour garer la voiture et en sortir à temps pour aller me planter dans le parking où l’autobus devrait normalement arriver, m’assurant d’être la plus près possible afin de ne pas perdre de temps avant de voir Analeigh descendre et la retrouver, enfin.

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Moi, j'étais contente, parce que même si la colonie était super, j'allais revoir maman et papa! Dans le car, j'étais assise au milieu et je disais au revoir à mes amis, car on allait arriver bientôt. J'espérais être la première à récupérer mes affaires parce qu'avec l'argent que maman m'avait donnée, j'ai pu acheté plein de trucs dans la boutique souvenirs où les animateurs nous avaient emmenés! J'avais hâte de les offrir et je trépignais sur mon siège. Puis finalement, le bus s'était arrêté, et toute heureuses, je retrouvai maman dans toutes les personnes venues chercher leurs enfants. Je me jetais dans ses bras et lui fit des bisous dans le cou. Elle m'avait manquée, maman. Parce que c'était la première fois que je partais autant de temps sans la voir. J'attrapai sa nuque et fit des grands sourire. Parfois, même, je riais lorsque que ses bisous me chatouillaient. Après, catastrophée, je me rendis compte que je n'avais pas pris mes affaires. Du coup, je m'enlevais à ce câlin. Finalement, personne n'avait pris les miennes et je les récupéra, partageant un peu la charge avec maman : c'était lourd tout ça en même temps pour moi. Je commençais à expliquer ce qu'il y avait dedans ne laissant pas le temps à maman dont j'avais pris la main de dire quoi que ce soit :

-Tu sais quoi? J'ai acheté plein de trucs pour toi et papa, et même quelque chose pour Tonton Alex' lorsqu'il reviendra! Je te montrerai à la maison, j'ai hâte de les donner!

Ensuite, je racontais brièvement ce que j'avais fais à la colonie, et puis je retournai mon visage vers maman, planta mes yeux bleus profonds dans les siens et fit un grand sourire pour me rendre la plus mignonne possible.

-Dis, on va manger des glaces? Je prendrais Menthe, Vanille, Citron!

Je papillonnai un peu, pour être sûre qu'elle accepte.

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Analeigh & Kaliska

Je sentis mon cœur battre un peu plus fort quand je vis le bus se garer et la porte s’ouvrir. Ça y est, Analeigh allait finalement en sortir, et je trépignais probablement plus que n’importe quel parent présent dans l’aire d’attente. Pire encore, lorsque je vis ma petite princesse descendre les marches lui permettant d’atteindre la terre ferme, je fis encore quelques pas précipités vers l’avant afin de l’attraper dans mes bras et la soulever d’à-terre pour la serrer contre moi avec bonheur. Oui, c’était un vrai bonheur de pouvoir la prendre dans mes bras après une semaine passée loin d’elle, même si je savais qu’elle était partie s’amuser. J’étais si heureuse de la revoir que discrètement, une larme roula sur ma joue, et afin de ne pas inquiéter ma fille, je commençai à lui coller des baisers partout sur le visage, l’entendant rire, le plus beau son qu’il m’ait été donné d’entendre, à mon avis. Perdue dans ces retrouvailles, je n’avais même pas remarqué qu’Ana’ avait soudainement beaucoup moins de bagages que lors de son départ, puisqu’en fait, elle avait oubliés de les prendre dans l’autobus. Lorsqu’elle s’en rendit compte, je ris légèrement, et je l’accompagnai pour prendre ce qui était le plus lourd d’une main, tenant celle d’Analeigh dans l’autre.

Alors que nous étions en route vers la voiture, j’écoutai mon petit rayon de soleil me raconter brièvement sa colonie de vacances, ravie qu’elle ait semblé s’amuser là-bas. Cela me permit de retrouver un grand sourire, celui que j’avais légèrement perdu lorsqu’elle m’avait annoncé qu’elle avait acheté des cadeaux avec l’argent de poche que je lui avais donné. C’est certain que je trouvais ça adorable, et j’espérais sincèrement qu’elle ait pris quelque chose pour elle aussi, mais c’est surtout quand elle m’avait dit qu’elle en avait acheté pour son père également que j’avais bloqué, considérant qu’elle n’était pas au courant que son paternel était parti de la maison. Il faudrait absolument que je lui explique, mais comment, je n’en avais aucune idée. Il était certain que je ne pourrais certainement pas faire ce genre de chose à froid, directement, comme si je me moquais de ce qu’elle pourrait en penser. De ce fait, aller manger une glace serait probablement idéal pour commencer à discuter avec elle. Et puis, comment résister à ces magnifiques petits yeux adorables ? Sans hésitation, je lui répondis : « Menthe, vanille, citron hein ? Ça semble bien bon tout cela ! », et j’ajoutai : « Tu sais quoi ? Tu m’as donné envie à moi aussi mon ange ! Allez, on y va ! Monte dans la voiture mon cœur ! » Sur ces mots, je m’occupai alors de mettre ses affaires dans la coffre, et je montai du côté conducteur et je démarrai la voiture en direction du marchand de glaces le plus près. Sur la route, je demandai à Analeigh : « Alors comme ça, tu as passé une belle semaine ma chérie ? »

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Je scrutais attentivement le visage de maman, à l'affût de ses réactions. Oh oui! elle acceptait, je poussai une exclamation de joie et m'engouffrais aussitôt dans la voiture, sur la banquette arrière... C'est dommage, j'avais pas l'âge et le droit de monter devant. J'attachais précautionneusement ma ceinture de sécurité, comme le voulait maman, après m'être retournée pour la voir mettre mais affaires dans le coffre. J'aimais bien faire ça. Ensuite, je fantasmais sur ma superbe glace avec trois boules. Menthe. Vanille. Citron. C'était tous mes parfums préférés en même temps! C'était peut-être bizarre mais moi, j'adorais! Ensuite, maman me demandait si j'avais passé des bons moments;

-Oh oui! C'était chouette! J'ai fait même de la plongée à petite profondeur et une super chasse au trésor! Y'avait des plus grands qui m'aidaient un peu. En plus, on a même fait du cheval à un moment! Et puis on a fait du beach volley! Mais j'aurais préféré que vous soyez là aussi...

Après, je chercha à m'assurer que notre destination était bien mon glacier préféré! Parce que si c'était pas le même, c'était moins drôle! En plus, c'était une grande occasion mon retour, alors il fallait bien ça! Je me demandais bien ce qu'elle choisirait maman. J'espérais qu'elle allait vraiment en prendre une, parce que parfois, elle disait que c'était trop sucré pour elle. Moi, je comprends pas, parce que c'est bon les glaces!

-Dis, on va à mon glacier préféré? Et tu vas prendre quoi toi? Tu prends vraiment quelque chose hein? Et puis tu joueras avec moi en rentrant?

Parce que comme j'avais pas de frère et de soeur, je jouais toute seule ou avec mon ordinateur, mais à force, c'était moins amusant, alors je demandais à maman de jouer un peu avec moi avant de manger. Comme ça, je ne m'ennuyais pas! J'avais hâte de manger ces glaces!

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Analeigh & Kaliska

J’eus un sourire lorsque j’entendis Analeigh me raconter son séjour en colonie de vacances, rassurée qu’elle ait eu du plaisir. Déjà, je me sentais mal de l’avoir laissée partir ainsi, même si je savais que c’était la meilleure solution, cela aurait été pire si j’avais su qu’elle s’était ennuyée à mourir. À vrai dire, je crois que ça, je n’aurais pas pu m’en remettre, tout simplement, ou je serais allée la chercher directement à la colonie si elle m’avait dit qu’elle n’avait pas aimé ça, considérant qu’elle m’avait beaucoup trop manquée. Ça, je n’avais pas honte de lui dire, et je lui en fis même part en lui répondant : « J’aurais aimé te voir faire tout ça, ma chérie. La prochaine fois, tu me diras ce que tu as préféré, et on le fera ensemble, c’est promis ! », jugeant préférable de ne pas soulever une expression comme « papa et moi » pour le moment, puisque je me voyais bien mal lui mentir, ou bien gâcher son plaisir parce que je serais obligée de lui parler de tout ce qui s’était passé pendant ses vacances à un moment beaucoup trop prématuré à mon goût. Ça attendrait, peut-être au marchand de glaces, ou plus tard, je n’en savais rien.

En fait, si je m’écoutais, je préférais de loin passer du temps avec ma fille plutôt que de songer au divorce. Tandis que je continuais à conduire en direction du glacier, je jetai un œil dans le rétroviseur pour apercevoir le regard d’Analeigh qui me demandait quelle glace j’allais prendre, et si j’allais jouer avec elle à notre retour à la maison. Elle était si adorable, chaque jour je réalisais à quel point j’avais de la chance de l’avoir dans ma vie. Comment lui refuser quelque chose de tout simple comme ce qu’elle demandait ? Il n’y avait pas moyen, et sitôt, sans hésitation, je lui dis : « Bien sûr que c’est là-bas qu’on va ! Je croyais prendre une glace framboise et chocolat, tu en penses quoi, ma puce ? Après ça, on ira jouer à la maison, et on commandera une pizza pour le dîner, il faut bien fêter ton retour ! » En attendant son avis, j’aperçus soudainement le glacier dans mon champ de vision. Lorsque j’arrivai à proximité, je garai la voiture, attendant simplement son avis d’experte en glaces avant de fermer le contact et descendre avec elle.

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Je trépignais d'impatiente et sourait. J'étais aux anges! On allait manger des supers glaces, et avec des super cornets, et avec une super vue, et je serais avec maman! Et oui! C'était dans mon glacier préféré qu'on allait! Et après on allait jouer! Et puis on allait manger une pizza aussi! Je fis un très grand sourire! C'était génial tout ça! Framboise et chocolat... Ça me semblait très bon! J'aimais bien aussi le mélange fruit rouge et chocolat! Surtout lorsque les deux parfums avaient la mention "intense"! Je réfléchissais à un troisième parfum à conseiller à maman, alors qu'elle se gara.

-On jouera au Monopoly? C'est mon jeu préféré! Tu préfères celui avec les billets ou la carte bancaire? Et puis une pizza avec plein d'olives noires d'accord? Framboise et chocolat, ça me semble très bien! Mais je pense que tu peux en prendre une troisième avec, comme une à la vanille ou un autre parfum sucré et... léger. Sinon, tu peux aussi prendre un autre fruit rouge! Mais ça dépend si tu veux seulement deux boules ou trois. Parce que pour deux boules, c'est un super choix!

Je débouclais ma ceinture de sécurité et me mis debout dans la voiture. Dans les pizza, ce que j'aimais plus que tout en ingrédients, c'était lorsqu'il y avait plein d'olives! Et puis après, on pourrait même regarder un DVD. Je ferais la proposition après la pizza, parce que je ne voulais pas en demander trop en même temps, peut-être que maman avait prévue quelque chose. De toute façon, je ne savais encore lequel je voulais. Ensuite, j'attendis que maman descende pour ouvrir la portière. A cause de la sécurité enfant, je ne pouvais pas sortir toute seule. C'était agaçant quand même!

Ensuite, je sortis sur le trottoir et pris la main de maman. On se mit derrière la queue pour acheter les glaces. Il y avait du monde aujourd'hui! J'aimais pas ça, la queue. C'était long et il fallait attendre. C'était pas amusant ça obliger à rester toujours à la même place... Comme j'étais petite, je ne voyais pas les étalages des parfums qui étaient devant moi. Si je les voyait, j'aurais pu conseiller un parfum un peu plus original que la vanille en troisième boule.

-Oh non! Il y a la queue! On reste ici et on mange un cornet "artisanal" ici ou on prend un petit pot et on les mange dans la voiture?

Moi, je préférais le cornet, parce qu'on pouvait le manger et que c'était bon. Par contre, le plastique du pot, c'est pas comme si il avait du goût. Et je ne mange pas le plastique moi!

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Analeigh & Kaliska

Je ne peux m’empêcher de rire lorsque j’entends ma fille passer subitement d’un sujet à un autre. C’était toujours ainsi quand elle était surexcitée ; elle devenait parfois difficile à suivre dans ses idées. Pour tout dire, cela ne me dérangeait pas du tout, au contraire, je me réjouissais de la voir aussi de bonne humeur, sans parler du fait que je trouvais cela tout simplement adorable ! Cependant, cela m’empêchait de répondre à tous ses questionnements, tous ses commentaires. Dans ces temps-là, il fallait que je me contente surtout de hocher la tête avec un sourire, assez grand pour qu’elle puisse le voir au travers du rétroviseur. Quand vint le temps de parler du Monopoly, je haussai les épaules pour lui faire savoir que c’était comme elle le souhaitait, je hochai la tête pour lui garantir que la pizza aurait plein d’olives, puisque j’aimais ça aussi. La seule fois où je répondis à l’aide de mots, ce fut quand elle aborda le sujet de la glace que je comptais prendre, répondant avec un ton enjoué : « Je verrai une fois là-bas. Avec tes conseils d’experte, peut-être je pourrai trouver autre chose pour une troisième boule, on ne sait jamais ! »

D’ailleurs, parlant de glace, comme nous venions tout juste d’arriver et que la voiture était maintenant garée, je coupai le contact, et je m’empressai de prendre mon sac à main sur le siège passager pour faire le tour de la voiture et aller ouvrir à Analeigh dont la portière était toujours dotée de la sécurité pour enfant. Je la laissai sortir, puis je lui pris la main après avoir verrouillé la voiture à distance avec la clé. Nous entrâmes alors dans le glacier pour constater qu’il y avait une file d’attente avant de se faire servir. Décidément, tout le monde s’était mis le mot pour s’y rendre ! Tandis que nous patientons, je ne lâchai pas la main d’Analeigh, qui me demanda soudainement ce que nous allions faire après avoir pris nos glaces. Je lui répondis alors, toujours avec le sourire : « Comme je sais que tu aimes les cornets, on va en prendre un, et si jamais on ne trouve pas de place ici, on ira la manger près de la voiture, tu en penses quoi ma chérie ? », proposant cela surtout parce que je savais à quel point elle préférait les cornets aux petits pots. Puis, la file avança progressivement, et nous approchâmes des comptoirs de glace. À ce moment, je pris ma princesse dans mes bras, histoire qu’elle soit un peu plus haute, et je lui proposai, en lui collant un baiser sur la joue : « Que dirais-tu de me trouver une troisième saveur et commander tout ça seule, comme la grande fille que tu es ? »

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Maman avait accepté que ce soit un cornet! Cela m'allait très bien, je le fis savoir. On avançait lentement et on finit par être les deuxièmes dans la file. A ce moment là, maman me pris dans ses bras et je pus voir l'étalage de parfums. Il y en avait vraiment beaucoup! Ça donnait faim de voir ça! Les glaces étaient très appétissantes... Lorsque maman me dit de lui trouver un troisième parfum, ça ne m’enthousiasma qu'un peu plus. Par contre, j'avais un peu peur de commander toute seule et de dire n'importe quoi. Les inconnus m'intimidaient un peu...

-La glace mélangée cassis/myrtille ça te plairait? Je pense que ce serait bon! Par contre pour commander... Je suis pas très sûre... Il faut que je dises quoi? Et ça coûtera combien?

Je levais mes grands yeux vers maman qui me donna son avis et finalement, ce fut à notre tour. Du coup, j'acceptait de commander, et je prononçais notre commande un peu plus doucement. Le monsieur qui servait me demanda de répéter parce qu'il n'avait pas entendu.

On va prendre un cornet menthe, vanille, citron et un cornet framboise, chocolat et le mélange cassis myrtille s'il vous plait.

Après que j'eus répété un peu plus fort, et baissé un peu les yeux sur le coup de ma timidité, je tendis les quelques pièces que m'avait donnée maman, et on alla chercher une table.

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Analeigh & Kaliska

Cassis/myrtille, avec du chocolat et de la framboise… Après tout, pourquoi pas ? J’acquiesçai donc d’un sourire et d’un hochement de tête, ajoutant par la suite, en ce qui concernait le fait qu’elle commande toute seule : « Tu n’as qu’à dire ce qu’on va prendre, et pour l’argent, ne t’en fais pas, je m’en occupe. » Je ne lui demandais pas le faire parce que j’étais trop timide pour le faire, j’étais adulte après tout, je pouvais parfaitement commander seule, mais je souhaitais aussi qu’Analeigh s’habitue à le faire, qu’elle combatte un peu sa timidité. Cependant, si elle ne voulait pas, je n’allais pas la forcer, je ne pourrais jamais la forcer à faire quoi que ce soit, cela me rappelant beaucoup trop ce que je n’aimais pas chez Jared, son comportement insatisfait lorsque la petite ne voulait pas faire quelque chose où n’y arrivait pas.

Finalement, ma petite princesse accepta de commander elle-même, et pendant ce temps, je restai près d’elle, scrutant le visage de la personne qui allait nous servir. Par chance, il ne se montra pas impatient quand au fait qu’Analeigh dut répéter par deux fois la commande, et au final, elle s’en sortit comme une grande. Lorsque vint le temps de payer le tout, je sortis l’argent de mon sac à main, et je le tendis à ma fille afin qu’elle lui donne. Si je savais encore compter, j’avais bien donné le montant exact, et de ce fait, nous ne dûmes pas attendre la monnaie, simplement nos cornets qui arrivèrent quelques instants après. Je donnai celui menthe, vanille et citron à Ana’, puis je gardai l’autre en attrapant des serviettes de table au passage. Gardant une main sur l’épaule de mon petit rayon de soleil, je scrutai les lieux à la recherche d’une table. Ce fut difficile aux premiers abords, puisque le glacier était occupé aujourd’hui, mais finalement, je vis une famille débarrasser une table et partir. Sitôt, je la montrai à Ana’, et je dis : « Regarde mon cœur, il y a une table juste pour nous, là-bas ! »

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