Want me Back | Don & Vicky - terminé

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Les Donoria ne se parlaient pas depuis quelques jours, hormis pour des formalités banales. Après avoir rétablis la vérité, ils payaient le prix fort de leur triangle amoureux Don/Vicky/Amber. Pour sa part Victoria n'avait pas dormi à leur foyer durant qu'une soirée. Après quoi, elle fut de retour dans un silence complet. Mais elle était revenu, décidée à survivre de son mariage fragile. Elle avait même continué à laver son linge et préparer ses repas, comme toute épouse dévouée. Seulement, elle parlait peu. Son visage s'assombrissait de jour en jour, jusqu'à cette terrible nouvelle.

En effet, Victoria avait secrètement passé des examens qui confirmaient son incapacité à faire des enfants. Ses compulsions maniaques se révélaient dupliquer, elle lavait le sol tous les jours, frottaient le linge jusqu'à s'effriter les doigts et nettoyait les pièces de fond en comble. N'ayant plus d'appétit, elle mangeait peu. Seulement elle tentait de faire bonne figure dès que Donovan franchissait le seuil de la porte. Ainsi dès qu'il rentrait à la maison, elle couvrait la table de ses plats préférés. Malgré qu'elle ne soit très bavarde, elle choyait son époux en le gâtant par un foyer propre et des repas riches.

Aujourd'hui, ils fêtaient leur dixième anniversaire de relation. Comme le veut la coutume, ils dînaient chez un restaurant italien à la 15ème avenue. L'ambiance y était agréable et chaleureux et suscitaient de nombreux souvenirs pour le couple. Ils adoraient passer du moment ici, parce que ces moments d'intimité devenaient précieux. Pour l'occasion, Victoria portait une robe grise, fendue au dos, longue à souhait. Simple mais élégante, cette robe dont Don lui avait offert, épousait ses formes merveilleusement. Elle portait également un collier avec un pendentif en forme de cercle orné d'éclats de diamants, il s'agissait d'un cadeau de plus. Donovan pouvait avoir la prétention de lui offrir des cadeaux tous aussi somptueux les uns que les autres. Elle en était sentimentalement attachée, et c'est pourquoi elle ne ratait pas l'opportunité de les exhiber à tout va. Ce soir, cela signifiait bien plus. C'était sa façon de combler son manque de communication, par un geste d'affection.

Avec un sourire effacé, Victoria détournait son regard vers la carte de menu. « Tu vas prendre quoi? » lui demanda t-elle de sa voix timide.

Sujet: Re: Want me Back | Don & Vicky - terminé Ven 1 Nov 2013 - 16:49

Want me Back.

From the moment the lights went off everything had changed lie awake in an empty room. In my head it all feels the same

Boutonner sa chemise impeccablement blanche, nouer une cravate bleu assorti à ses yeux, changer d’avis, en prendre une noire, sobre, non, ça faisait trop homme d’affaire, en prendre une autre, d’un bleu différent de la première, s’énerver, tout envoyer balader, nerveusement, les mains tremblantes et la tête pleine de questions, sentir poindre la migraine, ouvrir le tiroir celui où il rangeait son herbe, songer aux douces envolées de voluptueuse fumée, aux dérives dans des mondes sans nom, là ou rien n’était important, où la vie était facile, mais refermer le tiroir avec rage en se disant qu’il était lâche de ne serait-ce que penser à se droguer avant ce soir, pourquoi ? arriver totalement défoncé pour ce dîner si important, félicitation Emery, bon état d’esprit, pauvre con que tu es, faible et con, c’est ce qui te qualifie le mieux en ce moment, regarde toi, agar, mais ressaisie toi mon gars, sinon tu vas foutre ta vie en l’air définitivement. Finalement renoncer à s’en fumer un, allumer une clope tout de même histoire de se détendre, un peu, renoncer à une cravate, opter pour une ceinture sobre mais classe, qui finirait la tenue, une touche de parfum, discrète, dans l’espoir qu’elle enfouisse son visage dans ta nuque et hume ton odeur comme elle aimait tant le faire… avant… ne pas trop penser à ça, trop dépriment, réprimer un soupire, il n’était pas temps de flancher, aller se chercher un cachet dans la pharmacie pour faire taire ces maux de crânes qui lui ramollissait le cerveau. Prendre sa veste, le temps se rafraichissait en cette fin d’été. Attraper la boite posée sur la table puis quitter la maison.

Voila plus d’une semaine que le temps s’était allongé pour meurtrir d’autant plus les cœurs de nos deux amoureux, Victoria avait enfin appri toute la vérité concernant Amber et la futur paternité de Donovan, elle avait fait face à ses mensonges, à sa lâcheté et aux conséquences que cela aurait. Beaucoup de femmes auraient fait leur valises et fuit, mais la jeune femme était resté, d’abord prostrée dans un silence pesant, elle avait peu à peu retrovué la parole, enfin quelques mots par jour, et surtout ses habitudes de parfaite jeune épouse et femme d’intérieure. Elle redoublait d’attention envers un Donovan qui ne savait sur quel pied danser. Certes il était fautif et croyez bien qu’il s’en voulait, depuis quelques jours il ne dormait que quelques heures par nuit, réussissant à s’endormir aux heures tardives ou son corps lâchait, tombant d’épuisement physique et psychologique. Il cotoyait avec douleur la peine de sa femme, ne sachant que faire pour arranger les choses, de toute évidence elle avait décidé de rester à ses côtés et ses attentions manifestaient clairement de la grande tendresse qu’elle éprouvait pour lui malgré tout. Mais au-delà de ça, il avait élu domicile dans la chambre d’amis sans qu’elle n’y trouve aucune objection et jamais ils n’avaient eu de conversations sur ce qu’il s’étiat passé et ce que serait leur avenir maintenant. Donovan n’osait pas parler et il semblait que Victoria elle ne le souhaite pas.

Pourtant les jeunes mariés se retrouvaient ce soir pour fêter les 10 ans de leur rencontre, malgré tout, ce rituel annuel avait perduré, Don ayant griffonné un mot « Mon amour, je t’invite dans notre restaurant vendredi soir à 20 heures. Je t’aime » Il avait eu peur qu’elle refuse mais Vicky avait répond présente et il avait eu le plaisir de la rejoindre au soir convenu, il était arrivé avec un peu de retard à cause de son travail et d’un soucis de cravate… mais il avait pu l’observer en arrivant, elle était de dos, il pouvait savourer la vue de sa chute de reins, de son corps parfaitement mis en valeur dans cette robe qu’il lui avait offert quelques années auparavant, temps de leur bonheur ce soir il n’avait pas dérogé à la règle et il avait glissé un cadeau pour elle dans sa veste, non pas qu’il veuille se faire pardonner, s’aurait été stupide, mais il avait toujours le plaisir de lui offrir de belles choses la mettant d’autant plus en valeur. A son arrivée à la table il n’avait pu s’empêcher de lui glisser timidement qu’il la trouvait sublime ce soir, comme un homme maladroit à un premier rendez-vous. Ils se retrouvaient maintenant en face l’un de l’autre, Donovan légèrement mal à l’aise, il appréhendait ce premier tête à tête alors qu’ils n’avaient pas eu de vrai conversations depuis quelques jours, il avait peur des moments de blanc, ou qu’elle choisisse de le quitter ce soir. Et en même temps il était heureux de se retrouver face à elle, pour avoir l’occasion de lui prouver qu’il l’aimait, envers et contre tout, sans maladresse, en toute simplicité.

Il releva la tête de son menu, lui adressant un sourire empreint de tendresse. « Je crois que je vais tester leur nouvelle recette, les farfalles au pesto et chiffonnade de jambon et toi ? Je choisis le vin ? »

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"Is that alright ?"

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Gênée comme lors d’un premier rendez-vous, c’en était presque absurde. Son regard troublé par les jeux de lumières, devenait furtif. Entre deux coups d'œil vers la carte, Victoria observait son époux. Comme à son habitude, elle le trouvait divinement beau. La cravate qu’il portait était d’un bleu intense, qui mettait en valeur de façon admirable ses yeux. Elle regrettait de ne pas avoir pu l’aider à la nouer, une tâche d’épouse dont elle pouvait y prendre grand plaisir. L'amour influençait son jugement peu objectif, certes, pourtant elle était bien convaincue qu'aucun homme n'arrivait à sa cheville. On ne pouvait mesurer à quel point Victoria aimait son Don, néanmoins n'importe qui confirmerait avec conviction qu'elle le regardait avec les yeux de l'Amour. Celui qu’on grave avec un ‘‘A’’ majuscule.

L'atmosphère était agréable, chaleureux à souhait, suffisamment pour mettre plus à l’aise Victoria qui répondit au sourire de Don. Le brouhaha autour d’eux était aussi bien tamisé que les éclairages. Elle fut la première à rompre ce silence, questionnant sur le fameux choix du plat. Il optait pour les farfalles au pesto accompagnées de chiffonnade de jambon. D’un signe de la tête elle approuva, faisant comprendre qu’elle jugeait ce choix cohérent connaissant ses goûts. Quant à elle, fervente amatrice de la gastronomie italienne, elle penchait pour les pates fines à la crème légère de sauge dites flambées dans une roue de parmesan. « Je vais prendre les fameuses leggera di taglioni romantica » récita t-elle d’un italien pratiquement correct. On remerciera ses nombreux séjours à Naples/Rome/Vérone, ainsi que les cours intensifs auprès du Professeur Lucchini.

Elle pointa son nez en direction de la liste de vins proposés, eu un moment de réflexion. « Humm… Que penses-tu de choisir plutôt un rosé ou un vin blanc ? » suggéra t-elle, pensive. En tant que grande cuisinière, Victoria pouvait marier à la perfection les saveurs. Néanmoins elle ne doutait pas du choix qu’allait établir Don, tout aussi friand de bons vins. « Et si on prenait une entrée à partager ? » sa main s’était glissé sur la sienne, autant dire qu’il s’agissait d’un geste miraculeux depuis les tensions qu’embrasaient le couple ces derniers temps. Victoria, n’en restait pas moins sa petite Vicky, sa chérie blondie, sa femme. Cela faisait plusieurs années qu’elle était séduite par un seul et même homme, et elle avait cette capacité extraordinaire d’entretenir sa flamme.

Sujet: Re: Want me Back | Don & Vicky - terminé Jeu 21 Nov 2013 - 21:14

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On pouvait sentir une sorte de tension de la part de chacun, plus que ça, d’un œil extérieur on aurait pu croire à deux jeunes amants qui se découvrent, n’osent pas, se touchent avec maladresse et autres gestes empreintés. Pourtant ces deux-là ne se connaissaient que trop bien, en trahissait la connaissance des gouts de chacun. Mais la situation était tellement inhabituelle, inattendue, tellement étrange pour tous les deux que chacun semblait ne pas savoir comment se comporter envers l’autre. Pourtant Donovan aurait voulu prendre la main de Victoria, comme il le faisait toujours, il aurait voulu lui susurrer des mots doux, comme un jeune mari épris de son épouse, mais il n’osait pas, c’est idiot tout de même de ne pas oser aborder sa propre femme comme on le souhaite !

Le choix de Victoria plut au jeune homme, il pensa naturellement qu’il pourrait gouter dans son assiette, comme ils avaient coutume de le faire, adorant tous deux la cuisine italienne, Donovan pour son choix quasi inépuisable de pâtes en tout genre et Vicky pour la finesse de leur cuisine, ils aimaient gouter chacun les choix de l’autre, voir même partager les plats. La jeune femme accepta qu’il choisisse le vin. Donovan ne buvait théoriquement jamais d’alcool, plus par goût que par choix d’hygiène de vie, mais sa femme, excellente cuisinière aimant allier le met avec une bonne bouteille, avait su lu faire apprécier le vin. Au départ réticent, Don s’était laissé convaincre et il avait fini par prendre du vin lorsque l’occasion s’y prêtait. « Prenons le vin rosé, ça changera ! Si j’opte pour ce vin napolitain tu en pense quoi ? » Il lui désigna sur la carte le Lacrima chisti rosato, ça lui semblait être un bon choix pour accompagner le repas.

Alors que Victoria lui proposait de prendre une entrée à partager, elle posa sa main sur la sienne, ce geste prit Donovan de court, lui qui tentait de se tenir à carreau depuis son arrivée, il fut surpris par ce geste tendre de la part de celle qui était si froide envers lui depuis ces derniers temps, il lui avait semblé qu’elle lui échappait un peu plus chaque jours et qu’il allait finir par la perdre totalement, ce qui le laissait désemparé. Pourtant ce geste si simple raviva tout espoir dans l’esprit de notre blond, finalement tout n’était pas perdu. Il sentit son corps se détendre instantanément, comme si toute crainte venait de le quitter, cependant il devait rester vigilant, tout n’était pas gagné pour autant, ce serait mal connaitre mademoiselle Parrish. Avec une infinie douceur, il prit cette main posé sur la sienne, il entremêla ses doigts aux siens comme pour être sûr de la garder près de lui. « Prenons quelques douceurs à partager, excellente idée. » D’ailleurs le serveur arrivait pour prendre leur commande. Une fois celui-ci parti Donovan adressa un nouveau sourire à Victoria. « J’ai eu peur que tu ne viennes pas ce soir. »

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Après réflexion, Don suggéra un rosé napolitain qu’il indiqua sur la carte du menu. Elle se contraint de se pencher pour lire avec plus d’attention ce dont il pointait du doigt. « Oui, oui, c’est parfait » confirma Victoria, qui considérait le rosé Lacrima Christi suffisamment fruité selon les plats qu’ils avaient choisi. Lorsque le serveur vint à eux, le couple ne fut pas la moindre surpris/troublé et gardait leurs doigts entrelacés. Ils passèrent leur commande sans hésiter : « Et on va prendre le plateau de mignardises aux légumes, s’il-vous-plaît. » précisa t-elle, dans un sourire radieux. La cause de son sourire n’en était pas moins le geste d’affection que lui rendait Don. Il avait serré sa main, et dans l’immédiat Victoria se sentit plus détendue. Intimement seuls, elle lui jeta un regard attendrissant. Qu’il était beau dans son costume, pensa t-elle encore.

C’en était troublant ils marchaient sur un fil entre le jour et la nuit, passaient du paradis à l’enfer. Avec les hormones trépignant de notre Vicky on se doutait que la paix pouvait très vite enclencher une apocalypse. N’en restait-elle pas moins une femme, avec tous ses défauts dans la splendeur. Bien entendu elle était enchantée de retrouver son époux, surtout qu’ils étaient censés célébrer leur union. Elle fut surprise que l’idée qu’elle ne vienne pas ce soir, ait pu traverser l’esprit de Donovan. Justement son visage ne put cacher son étonnement à cette remarque saugrenu. « Tu crois vraiment que j’allais rater notre dixième anniversaire ? » lui dit-elle, à moitié amusée. Rien que de penser qu’il s’inquiétait de sa présence, lui faisait égoïstement plaisir.

« Pour tout avouer, Don… » elle s’arrêta de parler, prit une profonde respiration. « Il faut que je te parle. » ça sonnait faux, comme une alerte à la bombe. D’ors et déjà Victoria s’en voulait de briser ce doux moment. Pourtant elle ne lâchait pas son étreinte des doigts, bien au contraire, elle caressait de son index sa paume. C’était sa façon à elle de le rassurer, mais aussi de se rassurer elle-même. Les Donoria pouvaient se féliciter d’avoir franchis pas mal d’obstacle, toutefois ils étaient très loin de se douter qu’ils pouvaient être encore plus bas que terre. « Pas de nous, mais de moi. » rajouta t-elle rapidement, afin d’être certaine qu’elle n’envisageait pas remettre en question leur relation. Elle l’aimait, c’est sûr, mais Don, était-il prêt à l’aimer malgré tout ? Etait-il prêt à la soutenir alors qu’il allait bientôt devenir père avec une autre femme ?

Bouillonnante, fragile, désarçonné, Victoria commençait à ressentir une certaine nervosité. Intérieurement : elle s’impatienta. « Je ne peux pas avoir d’enfant. » elle avait dis cela avec gravité, direct, d’un ton tranchant, mais l’avoir dis la soulageait d’un poids terrible. A présent, elle appréhendait sa réaction, car une fois de plus, son couple était en péril. Avoir un enfant, c’était leur projet en commun depuis de nombreuses années. Mais c’était surtout un désir plus grandissant pour Victoria, qui était anéantie depuis la connaissance de son dernier bilan médical.

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Plus le temps passait plus Donovan se détendait, toute tension quittait son être et il retrouvait une attitude plus naturelle, moins guindée. Le sourire que Vitoria lui offrit ne fit que le conforter dans le fait que ce dîner ferait du bien à leur couple. Lorsqu’il lui avait avoué qu’il avait peur qu’elle ne vienne pas, Victoria avait demandé avec cet air faussement offusqué s’il pensait vraiment qu’elle louperait leur anniversaire. Les épaules de Don s’étaient alors affaissées, imperceptiblement, il était redevenu ce gamin qui avait peur de prendre la parole en cours et qui prenait pour lui chaque remarque d’un professeur, Vicky dans le rôle du professeur pour ce soir. Certes, il y a quelques semaines il n’aurait jamais douté de sa présence en face de lui, tout comme il n’aurait jamais cru dormir dans son grand lit seul une seule nuit, pourtant elle avait découché plusieurs soirs, se sentant incapable de dormir auprès de celui qui lui avait fait tant de mal, comme quoi les certitudes peuvent voler en éclats d’un claquement de doigt… Mais il ne lui dit pas cela, il se contenta de sourire et de serrer un peu plus fort la main de sa femme dans la sienne, il avait cette furieuse envie de l’embrasser mais il n’osait pas encore. Et puis ces mots, « pour tout t’avouer » et cette expression, la perte de son sourire radieux puis son visage qui se ferme, Victoria avait bien une raison d’être ici ce soir, au-delà de leur anniversaire, Donovan se recula un peu dans sa chaise, il dégluti difficilement après avoir porté un verre d’eau à sa gorge sèche. Même le fait qu’elle continue de lui caresser la main, ou encore qu’elle lui dise qu’il s’agissait d’elle et pas « d’eux », tout cela ne changea rien au stress qui s’emparait maintenant du jeune blond. Il la voyait déjà lui dire qu’elle voulait partir, se séparer de lui, il ne pouvait pas lui en vouloir, après ce qu’il lui avait fait subir.

Pourtant ce fut tout autre chose que sa femme lui annonça, balançant la nouvelle avec empressement comme on pause un plat trop chaud violement sur la table juste avait de se bruler totalement. Elle ne pouvait pas avoir d’enfant. Pour la deuxième fois de la soirée, la pression redescendit d’un coup pour Don, il en aurait presque éclaté de rire tellement il était nerveux mais la mine déconfite de Vicky l’en dissuada immédiatement. « C’est un diagnostic définitif ? », mais la réponse l’importait peux, il s’en moquait bien. Il attrapa la deuxième main de sa blondie, se pencha vers elle avec douceur. « Je suis parti dans un autre pays, loin de toi, parce que je ne voulais pas te faire plus de mal, persuadé que j’étais stérile et que je causai ta perte. Je ne suis pas revenu dans l’espoir de te faire des enfants à tout prix, je suis revenu parce que je n’imaginais pas ma vie sans toi, tout simplement. Je suis navré pour toi mon amour, je sais combien tu tiens à être mère, mais ça ne change rien au fait que je te veuille à mes côtés. » Il avait déjà songé au fait que leurs soucis pour devenir parents viennent de Victoria, par déduction, si lui avait réussi sans effort à faire des gamins avec Amber, c’était logique que le problème ne vienne pas de lui. Mais cette idée ne lui avait pas fait peur ni renoncer à sa relation avec elle, pour Don, avoir un enfant de Vicky aurait été une belle récompense de tous leurs efforts, mais rien de plus, il n’avait jamais rêvé de devenir père finalement, même si la perspective lui était agréable et qu’il voulait plus que tout faire le bonheur de celle qui partageait sa vie. Peut-être aussi que ces garçons qu’il allait avoir avec Amber lui faisaient tellement peur qu’il était rassuré à l’idée de ne pas en avoir d’autre dans l’immédiat avec sa femme, certes cette dernière pensée était parfaitement égoïste. Et puis pourquoi pas l’adoption, ou tout autre procédé, la médecine faisait tellement de progrès que tout espoir restait permis. Par contre pour Victoria ce devait être une nouvelle dévastatrice, elle qui avait toujours rêvé d’être maman. Il comprit que dès lors il devrait être très présent pour sa femme, l’entourer plus qu’il ne le faut pour ne pas qu’elle flanche, pour ne pas que leur couple souffre encore de cette injustice de la nature.
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Un choc thermique serait comparable à cette nouvelle bien plus que destructrice aux yeux de Victoria. Dépitée, elle hocha positivement la tête pour lui signaler qu’effectivement il s’agissait bien d’un diagnostic définitif. Les résultats étaient formels : présentant des troubles de l’ovulation, elle ne pouvait concevoir d’enfant par conséquent. Même si néanmoins elle n’avait consulté l’avis d’un autre médecin – chose qu’elle avait envisagé dans l’immédiat, Victoria s’était finalement résignée d’entendre des résultats négatifs encore une fois. Ces détails n’avaient guère d’importance, car la finalité ne changera pas et c’est pourquoi Victoria fut directe. Malencontreusement bouleversée, elle ne semblait pouvoir s’en remettre.

Donovan ne le savait pas encore, mais Victoria vivait un profond calvaire depuis qu’elle a apprit qu’elle ne pourrait jamais avoir d’enfant. Lorsqu’il partait au travail, elle pleurait bien souvent s’enfermant dans une pièce de leur immense foyer. Une douleur inconsolable dont elle se gardait à elle-même. La raison de cette déprime, venait principalement du fait qu’on brisait son GRAND rêve. En rajoutant une pression supplémentaire à son couple, elle avait eu aussi l’angoisse d’appréhender la réaction son mari. Et puis il y avait aussi ses proches, ses amis, & sa famille qui n’étaient – pour la plupart – pas au courant. Sous les conseils précieux de sa meilleure amie, le plus important était d’informer Donovan… le plus important mais aussi le plus terrifiant. Comment pouvait-il projeter un avenir avec elle, lui qui était sur le point de devenir père avec une autre femme ? Toutes ses pensées sombres lui minaient le moral.

Plus que jamais, elle avait besoin de Donovan pour l’appuyer/l’épauler dans cette épreuve. Il la rassurait à merveille, comme toujours, il trouva les bons mots. Sur l’instant, elle fut touchée mais ses angoisses reprirent bien vite les dessus. « Tu… tu… es sûr ? » lui demanda t-elle, d’une voix presque inaudible. Elle osait à peine le lui demander, de crainte qu’il ne la rejette. En réalité, elle se retenait de ne pas pleurer. Après tous les drames qu’avaient traversés leur couple, elle se refusa qu’il la voie telle qu’elle était en réalité : fragile & sensible.

Elle desserra sa main, avec délicatesse, pour venir caresser ses doigts et frôler ainsi son alliance. « Je voulais vraiment un enfant de toi. » Ils eurent un jeu de regard, où la tristesse et l’amour étaient profondément mêlés en Victoria. « J’suis désolé, vraiment, désolé » et elle le semblait vraiment « Je ne voulais pas gâcher notre dîner, mais il y a cette histoire, et puis cette Amber. » elle prononça son nom d’un air de dégout. La jalousie était beaucoup plus présente lors de leurs premiers émois passionnés, à l’époque du lycée. Seulement depuis qu’Amber a provoqué leur triangle amoureux, Victoria se sent démunie en tant que femme. Une part en elle à perdu confiance, et de ce fait, la peur qu’il ne tombe dans ses bras n’était pas minime.

Ce fut à ce moment que le serveur débarqua pour ramener leur entrée à partager, et encore heureux, car Victoria était sur le point de cracher son venin sur sa dite ennemie.

Sujet: Re: Want me Back | Don & Vicky - terminé Jeu 9 Jan 2014 - 20:25

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Le masque de la femme parfaite venait de tomber pour dévoiler une Victoria vulnérable et pire encore, dévastée. Donovan qui s’attendait à tout sauf à cette nouvelle en fut au départ désarçonné mais se ressaisit assez rapidement, il savait que dans ce genre de situation, sa femme redevenait la petite fille apeurée qu’elle avait pu être jadis et qu’elle n’avait donc besoin que d’une seule chose, qu’on la rassure, il ne prétendait pas être doué pour ce rôle, mais il se devait d’essayer. « Je suis sûr, j’en suis même certain ». Lorsqu’elle vint prendre ses doigts et caresser son alliance, lorsqu’elle le regarda avec ces yeux empli de tristesse, Don en aurait braillé, voir celle qu’il aimait si vulnérable ça le foutait en l’air. Il aurait tellement aimé lui dire que lui s’en moquait éperdument de ne pas avoir d’enfant naturel avec elle, qu’il s’y était déjà résigné depuis longtemps, depuis qu’ils pensaient que leurs problèmes venaient de lui et il détestait encore plus leur destin à la noix d’avoir fait en sorte que ce soit elle qui ne puisse pas enfanter. Mais sentant la fragilité de Vicky, il ne s’aventura pas sur ce genre de discours qui aurait pu lui déplaire. Après tout il lui avait toujours affirmé qu’il était prêt à essayer et réessayer de concevoir, pour lui faire plaisir. « On aura un enfant, on trouvera un moyen, tout espoir n’est pas perdu et puis… pourquoi ne pas penser à adopter. Ce n’est pas juste la conception qui fait qu’un enfant est le nôtre, c’est aussi tout l’amour qu’on lui porte, les liens qu’on tisse avec, l’éducation qu’on lui apporte. Et ne t’excuse pas, tu n’as pas à être désolée Vic, rien n’est de ta faute. »

Il effleurait lui aussi sa main pour la rassurer. C’est alors que Victoria aborda le sujet d’Amber, il sentait sa réticence et la jalousie pointer le bout de son nez, il n’aimait pas vraiment la tournure que prenait la conversation et en même temps, à quoi s’attendait-il, il savait parfaitement que le sujet reviendrait sur le tapis. Il ne pouvait lui en vouloir et encore moins lui reprocher son aversion pour sa rivale, surtout avec les jumeaux qui arrivaient. Et alors qu’il s’attendait au pire, le serveur vint déposer leurs assiettes, il l’aurait embrassé tellement il tombait bien. Notre blond en profita donc pour prendre la parole avant Victoria, il voulait tuer dans l’œuf la colère qui semblait monter aux lèvres de sa femme, il voulait éviter à tout prix que leur parfait moment ne tourne au vinaigre. « Je sais que cette histoire est folle et je m’en veux énormément, je sais que j’ai commis des erreurs, irréparables aujourd’hui et qui me suivront toute ma vie. Si tu veux mon avis, je ne suis pas certain que ces enfants auraient dû voir le jour, non pas que je sois pour l’avortement, surtout quand on connait notre histoire à nous deux. Mais ils vont naître dans des conditions peux favorables à un développement normal et ça me révolte qu’Amber n’y ai pas songé. Pourtant ils arrivent et je me dois de les accueillir, mais j’aurai besoin de toi. Ils sont mes enfants mais Amber n’est pas ma famille, c’est toi ma famille, je ne compte rien changer à ça. » Il esquissa un demi sourire, conscient que son assiette refroidissait devant lui. « Merci d’être restée, j’aurais compris que tu parte, mais j’ai besoin de ton amour. » Il lui en était tellement reconnaissant, Victoria n’avait pas idée à quel point, il savait combien ça devait lui coûter d’être spectatrice de ce mélodrame, il savait aussi que la plupart des femmes seraient parti pour bien moins, pourtant elle était resté auprès de lui et il ne pouvait l’en aimer que plus.

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Dernière édition par Donovan Emery le Lun 27 Jan 2014 - 20:26, édité 1 fois

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Compressée dans sa robe en soie, Victoria avait la sombre impression que son sang se glaçait. Avec peine elle serra les membres de sa main contre celle de Donovan. Ses yeux tristes en disaient long sur son émotivité qu’elle cachait avec beaucoup de difficulté. Le désir d’être mère, c’était un rêve qui aboutirait sa vie de femme. Il en était réduit à néant, elle qui convoitait tant de concevoir un enfant avec Don… aucune parole rassurante ne pouvait apaiser son chagrin.

L’entendre affirmer qu’ils auront un enfant la confortait, dans un sens. « Oh mon cœur, je veux tellement un bébé... avec toi.» confirma t-elle, en imaginant tout cet amour qu’elle pourrait donner à leur enfant et dont parlait Donovan avec passion. Il y avait tellement d’injustice dans leur destin noir. Plus que tout, Victoria était persuadé que c’est elle qui aurait dû être à la place d’Amber, elle qui devrait être enceinte jusqu’au cou, elle qui devrait être l’heureuse future maman. Au final, elle n’avait pas tout perdu, pensa t-elle en regardant Donovan qui parlait avec voracité. Il avait commis une erreur, il l’assumait et en tant qu’homme c’était la façon la plus brave dont il ne pouvait pas mieux agir.

Avec le temps et les obstacles franchis auparavant, Victoria avait apprit à ne pas pleurer. De plus, elle savait pertinemment que cela touchait Donovan de la voir ainsi. Il connaissait sa fragilité, et c’est avec amour qu’il prouvait ses sentiments pour elle. Il souffrait lui aussi de cette situation, elle en avait parfaitement consciente. Le couple ne sera plus comme avant, ombré de doutes et de cicatrices amoureuses. Il approuva qu’elle était sa famille, et qu’Amber, elle, ne l’était pas. Il avait besoin d’elle pour accueillir ses enfants, mais cette idée dépitait plus le moral de Vicky qu’autre chose. « Ce n’est pas aussi simple, tu sais. » soudainement elle reporta son regard sur son assiette, un regard noir et colérique. « Ce sont TES enfants, à moi ils ne me sont rien. Et franchement, je n’ai vraiment, mais vraiment, pas envie de revoir Amber. » articula t-elle clairement avec autorité. Elle se bâtait avec sa fourchette pour décortiquer plusieurs pâtes emmêlées au parmesan fondu.

Puis elle renonça par impatience et pris son couteau pour couper ses aliments. Une pensée de déchiqueter le portrait d’Amber lui traversa l’esprit, elle gardait encore en elle une très mauvaise image. Amber portait le rôle de la briseuse de couple. « Les gens pourraient trouver ça idiot, toi je pourrais tout te pardonner… mais elle… JAMAIS ! » insista t-elle avec une férocité redoutable. « Elle a tout gâché. Des fois je me demande qu’est-ce que tu as pu lui trouver. Ce n’est qu’une vulgaire copie de moi. » il y avait comme une Vicky adolescente, tranchante dans ses mots, plein de rancœur et de méchanceté. Elle crachait son venin sans complexe. Là était là la jalousie si légendaire parmi les femmes. Amber avait touché la seule et unique personne qui comptait le plus dans sa vie : Donovan. Et qui s’y frotte, s’y pique.

Sujet: Re: Want me Back | Don & Vicky - terminé Mar 28 Jan 2014 - 20:24

Want me Back.

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La température sembla chuter de quelques degrés au moment où Victoria affirmait que ce ne serait pas si simple pour elle d’aider Donovan à accueillir les jumeaux. Il lui avait pourtant semblé qu’elle voulait être présente, et plus que ça, il se souvenait de cette conversation chez Amber où elle avait affirmé ne pas vouloir être mise à l’écart. Sur le moment, hormis le soulagement, Don avait pris ça pour une sorte d’avertissement à l’attention d’Amber et peut-être de lui aussi, elle voulait être présente et plus que ça, elle donnait l’impression de vouloir les surveiller, surveiller sa rivale pour ne pas qu’elle s’approche trop près de son mari et qu’elle ne se serve pas de leurs enfants pour se faire. Mais aussi surveiller le jeune homme pour ne pas qu’il recraque pour celle qui avait été sa maitresse durant quelques mois. Pourtant, au moment où Victoria avait formulé sa requête, Don n’avait pas bronché, il préférait qu’elle se montre plutôt que de la savoir ruminant dans son coin et puis il avait trouvé cette décision plutôt courageuse de sa part. Finalement voilà qu’elle se ravisait. Il ne savait plus comment réagir face à celle qui commençait à maltraiter les pauvres pâtes d’une main rageuse. Il ne voulait pas la brusquer, savait qu’il s’était encore passé des choses depuis cette conversation et qu’elle avait le droit de changer d’avis, la balance s’était encore alourdi en faveur des tords de Donovan et Amber, il ne l’oubliait pas. « Je ne sais pas si ton assiette a mérité telle punition… » Il avait à peine osé le dire, mais le ton avait été léger, l’idée étant de détendre un peu l’atmosphère qui se faisait pesante à présent.

« Tu sais si tu n’as pas env… » Mais Victoria était ailleurs, concentrée sur son massacre au parmesan elle n’écoutait visiblement plus celui qui tentait de l’apaiser, elle avait encore des choses à dire, intérieurement il fut soulagé qu’elle puisse lui accorder son pardon mais elle insista lourdement sur le fait qu’elle ne pardonnerait jamais à Amber, ce n’était pas tellement étonnant. Don se sentait mal à l’aise, il la savait butée, intransigeante, lorsqu’elle détestait quelqu’un, il était difficile de la faire changer d’opinion et plus que tout, on comprenait dans ses mots qu’elle la considérait comme sa rivale, celle à abattre. Elle termina sa tirade en demandant péniblement ce que son homme avait pu trouver à cette pâle copie d’elle… Que répondre à ça ? Donovan ne lui avait jamais parlé de leur sordide rencontre et il ne comptait pas le faire, parce que même s’il n’avait pas tout à regretter de cette relation adultère, il pensait toujours à cette nuit avec amertume, il était défoncé et avait presque abusé de cette fille, même si elle ne l’avait pas repoussé, c’était un besoin primaire, ordonné par ses délires malsains et il n’en était pas fier. Même avec Amber, il n’avait jamais reparlé de cette rencontre et jamais il n’en parlerait à Victoria, même si ça l’aiderait à comprendre ce qui avait poussée Donovan dans les bras d’une autre, le manque d’elle, tout simplement, la souffrance de l’éloignement, mais il garderait ça pour lui quitte à être pris pour un homme faible par sa propre femme.

Quelques clients du restaurent les regardaient maintenant d’un drôle d’air, la crise de Victoria, bien que relativement discrète, n’était pas passé inaperçue. Mais Donovan s’en moquait éperdument. Il finit par attraper les mains de la blonde en face de lui et l’obligea à poser ses yeux rageurs sur lui, il la reconnecta à la réalité de leur dîner. « Arrête. » Ce n’était pas un ordre, juste une demande, mais le ton était ferme. « Si tu ne te sens pas prête à rencontrer les enfants lorsqu’ils seront là, si tu ne te pense pas capable de m’aider je ne te forcerai pas, j’assumerai tout. S’il te faut du temps je te le laisserai, je te dois bien ça. Quand à Amber, je ne te demande pas de devenir son amie, ni même de la supporter mais elle sera présente en ville, on doit faire avec. » Il baissa la tête en soupirant, reprenant une bouchée de son plat. « On s’en moque de ce que je lui ai trouvé, rien de plus qu’à toi, juste une faiblesse que je regrette. »

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"Is that alright ?"

Maybe it's time to let the old ways die. It takes a lot to change a man, it takes a lot to change your plans. And a train to change your mind.

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Dans sa bulle de colère, Victoria s'attaquait à ses pâtes comme on charcute un onglé trop saignant. Caractère de cochon, et c'était parti pour de bon. Ce fut la main posée de Donovan sur la sienne qui l'interpella, mais également cette façon ferme de lui demander d'arrêter. D'habitude, c'est elle qui utilisait ce ton si autoritaire. Elle fronça des sourcils, laissant alors apparaitre un rictus vilain de contrariété. Sa main trembla, avant de reculer et se cacher sous la table. Donovan ne lui faisait aucune requête, au contraire, il assura qu'il ne la forcera pas à rencontrer ses enfants. Amber était de retour en ville, et qu'elle le veuille ou non, ils devaient tout deux faire avec. Les yeux baissés vers son plat, Don avoua qu'elle était une faiblesse qu'il regrettait.

Une faiblesse, oui, oui, elle avait très bien entendu. D'ailleurs, elle en eu un pincement au cœur ce qui la fit intérieurement chavirer. « Une faiblesse. » répéta t-elle doucement, qu'elle cligna à plusieurs reprises ses yeux assombris. Il avait mit un mot sur Amber, un mot dangereux qui effrayait Victoria. Si effectivement Amber était une faiblesse selon son mari, elle ne pouvait que voir leur relation d'un œil méfiant et apeuré.

A peine elle n'eu le temps de capter le regard de son époux, qu'elle replongea son attention sur son assiette. Elle évitait de plus en plus tout contact avec Donovan. Très rapidement elle ne lui laissa pas reprendre la parole, et le coupa dans son élan. « Donc je suis censée laisser les choses couler? Ne rien dire et avoir l'air d'assumer pleinement le rôle de la femme qui a été infidèle? » cela sonnait comme un pic, car son amour-propre a été enfourché. L'écart commis par Donovan dans le passé était une enclume que devait porter désormais le couple. Mais dans sa manière d'être, on voyait que Victoria était quelque peu désespérée.

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L’homme naïf qu’il était avait pensé que Victoria s’adoucirait avec sa main posée sur la sienne, avec ses paroles rassurantes qui lui assuraient qu’il n’aimait qu’elle. Pourtant, dans tout cela, la seule chose qu’elle semblait retenir fut qu’Amber avait été une faiblesse. Non pas qu’elle l’était encore, il avait parlé au passé. Mais oui, elle l’avait été, parce que Donovan était humain capable de commettre des erreurs parfois plus grosses que lui, certaines qui avaient forgé son caractère et d’autres qui avaient donné des directions à sa vie. Certes Amber avait été de celles-ci, aux apparences sans conséquence, presque anodine, mais qui avaient eu d’énormes répercutions sur son existence aujourd’hui. Il ne pouvait rien y changer, le mal était fait. Après tout ce qu’ils avaient traversé, les efforts et surtout les progrès qu’ils avaient faits, Donovan trouvait dommage que sa femme s’emballe pour un mot, presque dérisoire. « C’est du passé mon amour, une faiblesse d’avant, à cause des drogues, de la souffrance, de l’envie de m’affliger encore plus, de me faire plus de mal encore pour ne plus penser à celui que j’avais pu te faire et des répercutions que ça avait eu sur moi… » il soupira, se sentait empêtré dans des explications peu claires. « Il ne se passera plus jamais rien avec Amber, je suis revenu pour toi, je t’ai épousé en toute conscience que tu es la seule qui compte à mes yeux. Je ne ferai pas deux fois l’erreur de te perdre. »

Un instant, Donovan sentit une connexion avec sa femme, leurs regards qui s’attardent, plongés l’un dans l’autre, intense, cherchant des réponses dans les yeux de l’autre. Mais quelques secondes et il la perdit de nouveau, elle avait replongé dans son assiette comme s’il était plus simple de se concentrer sur ses nouilles au lieu de regarder les efforts que faisait Donovan pour lui prouver sa valeur. « Tu n’as pas à laisser couler, tu n’avais même pas à accepter, j’aurai compris que tu sois parti… » Il hésita un instant soupira une nouvelle fois. « Mais tu es resté, par amour, par orgueil, j’aime penser que c’est par amour… je ne peux pas te promettre, que ce sera facile et tu n’as pas à assumer d’avoir été trompée, tu as ton mot à dire. Ce n’est pas à toi de faire de la place pour ces enfants dans ta vie. Je dois moi en faire une dans la nôtre sans que cela te nuiste, pour mes enfants, mais je n’ai pas l’intention de ruiner notre mariage, j’ai au contraire l’attention de fonder une famille avec toi, de voir l’avenir avec toi, qu’on le décide, qu’on le construise à deux. Et tu auras ton mot à dire pour chaque décision que je prendrai c'est évident. » Dans ces déclarations on sentait toute la sincérité de cet homme qui cherchait coûte que coûte à retrouver la confiance de sa femme. Plus que tout il croyait en leur couple, en sa solidité malgré les épreuves et il voulait qu’elle y croit aussi sinon s’en était fini de leur histoire. Il concevait qu’il faudrait surement beaucoup de temps pour qu’elle lui redonne une plaine confiance, mais si déjà elle avait confiance en l’amour qu’il lui portait, alors c’était presque gagné.
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Paroles douces où une mignonne farandole d’explications rassurantes, faisait preuve de la bonne foi de Donovan. Victoria, frustrée, bouillonnait d’un volcan nommé jalousie. Un sentiment moche quand on aime une personne à en perdre le contrôle de soit. Ne vous y éprenez pas, car en effet, elle tenait à son mariage aussi précieusement qu’on tient à sa propre vie. Cet instinct de jalousie était l’équivalent d’un instinct de survie. Il ne faut oublier qu’elle tenait également à son image de femme modèle, et fraichement mariée. Grande cuisinière, fée du logis, Victoria maintenait à garder SON mari, SON Don. « On est d’accord là-dessus, je suis la seule qui compte. Amber n’est rien. » elle insista sur ce mot, en appuyant sur la prononciation de ses voyelles. « Rien d’autre qu’une erreur de parcours. » rajouta-t-elle très brièvement. À son tour, Victoria soupira et ne parvint à soutenir son regard envers son époux. Le sujet ‘‘Amber’’ étaient bien trop épineux pour le traverser sans aucun risque de tempête.

Un cheveu sur la soupe aurait sans doute était plus agréable qu’entendre ce pic désespéré de Victoria. Victime d’infidélité, elle clamait son statut dans le seul but de transmettre un peu plus de culpabilité. Cela marchait plutôt bien, car Don avait conscience des conséquences néfastes. Ses écarts de débauche, il en payait actuellement les frais sur son couple. Pourtant Donovan enchaînait les tentatives de conforter sa Vicky, inlassablement et sans relâche. Et le voir si résistant, si vaillant, tel un viking au combat ; ne laissa pas Victoria insensible. Alors elle baissa ses armes, se mit en retraite - allez savoir pour combien de temps. « Lorsque je te disais que je ne laisserais rien ni personne gâcher notre mariage, je le pensais vraiment. » lui dit-elle à demi-voix, à moitié douce mais pas encore tout à fais calme. D’un geste machinal, elle recula son assiette qu’elle avait saccagée en lamelles digne d’un charcutier du dimanche.

L’appétit avait fais un bref passage à vide. De toute façon, comme la plupart des femmes, Victoria était beaucoup plus friande de sucreries et donc de dessert. Le serveur vint débarrasser les assiettes, pour ensuite apporter rapidement la carte des desserts. Profitant l’occasion de cacher une partie de son visage à travers la carte, Victoria effleurait des yeux Don à plusieurs reprises. « Que vas-tu prendre ? Restons léger, j’ai… » elle hésita un instant, puis s’avança pour l’amener jusqu’à elle, c’est-à-dire au milieu de la table. Sa main tenait fermement sa cravate, tandis qu’un sourire coquin vint apparaitre. Et même après plusieurs années de vie commune, Victoria rougissait pareillement à une adolescente timide. « … une petite surprise… pour notre anniversaire. » elle resta évasive, malgré qu’on puisse remarquer très nettement qu’il y avait une nette provocation dans la lueur de ses yeux.

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Donovan termina son assiette devenue froide, l’œil rivé sur son plat qu’il n’avait pas vraiment apprécié. Trop préoccupé par l’humeur de sa femme, trop fébrile quant à l’issu de leur soirée, qui était plus qu’incertaine, il s’était au départ détendu rapidement, pour se recrisper lorsqu’elle-même s’était montré agressive. Pourtant il semblait que Victoria soit finalement prompte à lâcher du lest, elle avait l’air de croire enfin son mari sur le fait que son histoire avec Amber fut une bêtise du passé et réellement révolue pour lui. Elle appuyait bien sur le fait qu’elle était la seule, ça sonnait comme si il ne devait en être autrement. Donovan la savait droite et campée sur ses principes, auxquelles in l’avait rien à redire, sur une image parfaite du couple marié, intègre et loyal coute que coute. Il voulait aussi croire en cette idéal même s’il savait que dans la réalité c’était rarement le cas, beaucoup de couples traversaient des crises, la plupart même, mais dans leur monde de perfection factice, rien ne devait se savoir.

Elle donna même l’impression de se détendre lorsqu’elle évoqua le fait qu’elle ne voulait que rien ne gâche leur mariage. Donovan en était pleinement conscient, même s’il avait douté à un moment qu’elle soit réellement heureuse avec lui, il avait peur qu’elle tienne plus à l’image de leur couple qu’à son bonheur à elle. Mais à la voir si jalouse, si féroce envers Amber, au son de sa voix, à ses regards toujours empreints de tendresse malgré la douleur, il avait compris qu’elle tenait vraiment à lui, qu’elle se battrait bec et ongles pour le garder. « Je sais que tu le pensais. Je sais à quel point tu sais te battre pour ce en quoi tu crois, pour nous en l’occurrence, et je ne t’en aime que plus. »

Après que le serveur leur ait apporté la carte des desserts, il remarqua les yeux de Victoria l’observer furtivement pardessus son carton, ça le fit sourire mais ses lèvres étaient cachées par le sien, seuls pouvaient trahir ses yeux légèrement plissés. Il aimait ce jeu de regards, presque charmeur, comme lors d’un premier rendez-vous, les futurs amants qui se jaugent pour mieux se séduire discrètement. « je pense que je vais prendre… » Mais elle ne le laissa pas finir, l’attirant au plus près d’elle, il sentait son souffle caresser sa joue. Elle lui promettait une surprise, rougissant comme une gamine, preuve irréfutable du caractère érotique du sujet. Donovan sourit, définitivement séduit par l’impression de retrouver, dix ans après, la Victoria du premier rendez-vous, timide hésitante mais téméraire malgré tout, cherchant à le séduire avec classe et une maladresse charmante, il en était définitivement tombé amoureux, dès le premier soir. Lui qui s’apprêtait à choisir le tiramisu, le grand classique, mais toujours parfaitement réussi par le chef, ne fut finalement plus trop sûr de son choix. « Peut-être qu’on pourrait zapper le dessert… » Et il l’embrassa avec fougue. Cela faisait des semaines qu’il n’avait pas effleuré ses lèvres et il gouttait ces retrouvailles avec un plaisir immodéré. Il aurait voulu ne jamais la lâcher, mais prenant conscience qu’ils étaient en public, Donovan s’éloigna presque pudiquement mais avec un sourire plus que satisfait.

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La jalousie c’est ce mélange d’amour et de haine, éprouvé en même temps. Cette étrange mixture manifeste à quel point on tient à une personne, mais aussi à quel point on manque peu d’assurance. Et Amber était pour Victoria la seule personne qui était capable de désarmer sa puissante confiance en elle. Sa présence dans sa vie l’avait rendue vulnérable, endurant une insécurité quasi constante. La peur de perdre Donovan ne lui avait jamais autant bouffé le quotidien. Il n’y avait rien de plus précieux, dans son univers, que Donovan. La chance d’être bercé dans la richesse et la gâterie n’y changeait rien, l’amour de son époux était plus importante, voir essentielle & fondamentale.

Certes Victoria tenait à son apparence de jeune mariée parfaite, et Donovan la connaissait bien, il savait qu’elle pouvait cacher un côté superficiel dont il n’était guerre attaché bien au contraire. Il est incontestable qu’il n’appréciait en aucun cas l’idée qu’elle reste avec lui pour leur image. Toutefois c’est avec évidence qu’il pût remarquer l’amour dont elle lui portait à travers ses fanfares de jalousie. L’aimait-il d’autant plus pour sa détermination de garder leur couple uni ? Peut-être bien, oui.

Soulignons que le caractère lunatique de notre Vicky, s’expliquait par ce trop « plein » d’amour. Le dîner terminé, elle s’était adoucit. Dans la discrétion, elle lui chuchota de douces coquineries qui les amèneraient à un dessert plus érotique de prévu. Donovan fut réceptif à cette manière pour elle d’enterrer la hache de guerre. En réponse à ses avances, il l’embrassa, un baiser long et langoureux. Si intense, qu’elle ressentit les battements de son cœur s’accélérer et se chauffer d’un profond désir.

Victoria avait retrouvé son homme d’ailleurs en voyant sons sourire satisfait, le sien ne pouvait que s’élargir. Ce soir le couple s’en ira loin des regards indiscrets et dans une intimité plus agréable. Victoria avait manœuvré une surprise gourmande où les jeux érotiques se mêlaient avec quelques fraises au chocolat, de la chantilly et un peu de champagne.

FIN DE LA SCENE

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