On est riche du coeur | Donovan & Vicky (terminé)

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Deux semaines s’étaient écoulées depuis le retour de Donovan. Affronter les jours qui les avaient suivis fut douloureux pour Victoria. Ayant opté pour la solitude, elle avait préféré ne dire à personne qu’elle l’avait revu. Il était parti depuis un an et pourtant Victoria était encore sûre d’une chose : Donovan EST l’homme de sa vie. Il ne peut pas y avoir d’autre fin, que lui & elle. Les « Victovan » ou les « Donoria » sont faits pour être ensemble. Ils sont destinés à s’aimer parce que c’est ainsi qu’elle l’a toujours vu. En le perdant, elle ne perd pas qu’un futur époux, mais aussi un merveilleux ami.

Il était revenu pour elle, certes, mais la reconquérir s’avérait une tâche bien laborieuse. Si la belle et riche Victoria semblait très sûre d’elle, elle n’avait pas moins des doutes affreux sur l'avenir de leur relation. Bien sûr qu’elle voulait qu’ils se remettent ensemble, mais à quel prix ? Personne ne le saura. Une chose est certaine, Vicky devait suivre son cœur.

Ses pas la menèrent à l’hôtel du centre ville. Il était à peine 8 heures. Donovan allait descendre de l’hôtel d’une minute à l’autre pour aller travailler. Victoria le savait car elle s’était déjà secrètement renseignée auprès de l’hôtel où Donovan lui avait indiqué qu’il était. Cinq minutes passèrent, les plus longues qu’elle ne crut, et il apparut. Le cœur serré, Victoria s’avança vers lui. Elle avait mis sa robe préférée, une robe qu’il lui avait offerte pour les journées de printemps.

- Je savais que tu sortirais pour déjeuner. Un café, serré, comme d’habitude ?

Elle avait semblé très froide en disant cela, d’ailleurs elle s’était un peu raidie. Néanmoins il n’y avait qu’une part de nervosité en elle, c’est pourquoi elle essaya de faire abstraction à tout ce qui l’entourait et ferma les yeux deux secondes pour se concentrer. Une fois qu’elle expira très profondément, elle prit son courage et commença à parler très émue :

- Je t’ai aimé le premier jour où tu as croisé mon regard. Je crois que j’avais onze ans, et ça nous a pris tellement d’années pour qu’on construise quelque chose ensemble... Tu as été mon meilleur ami, tu m’as toujours protégé des gens qui me voulaient du mal et moi je t’ai toujours soutenu face aux réprimandes de ton père. Tu as été la meilleure chose qui me soit arrivé de toute ma vie. Tout le monde nous disait qu’on était le couple parfait et on avait finit par y croire, tu sais.

Sa vue se flouta car ses larmes commençaient à monter. Elle prit alors les mains de Donovan.

- Tu ne peux pas rentrer dans ma vie et en sortir, je ne peux plus le concevoir. Mais maintenant que tu ais revenu, il faut que tu sache que j’ai quelqu’un d’autre dans ma vie.

Elle n’avait jamais su mentir mais c’était le seul moyen de voir à quel point il tenait à elle.

❥ On est riche du coeur

You mean that much to me And it's hard to show Gets hectic inside of me When you go Can I confess these things To you Well I don't know Embedded in my chest And it Hurts to hold I couldn't spill my heart My eyes gleam looking in from the dark I walk out in stormy weather Hold my words, keep us together Steady walking but bound to trip Should release but just tighten my grip Night time Sympathize I've been working on White lies So I'll tell the truth

Le jour se levait à peine lorsque la main de Donovan vint s’aplatir mollement sur le réveil qui hurlait à tue-tête une chanson des Maroon Five. Il était sept heures du matin. Le jeune homme était réapparu en ville depuis à peine deux semaines, mais beaucoup de choses s’étaient écoulées entre temps. Tout juste descendu de l’avion, la rumeur de son retour s’était rependue comme une trainée de poudre et ses parents n’avaient donc pas mis longtemps avant de lui remettre le grappin dessus. Bien entendu c’est là qu’il a dû rendre des comptes. Certes son père avait accepté son caprice jusqu’à ce que ça lui passe, mais maintenant qu’il était revenu, il avait un devoir envers lui, envers son travail, envers tous les employés qui se tuaient à la tâche pour pallier au manque du chef d’entreprise, c’était sorti de la bouche d’Emery père, sans état d’âme, mais le jeune homme était habitué et il n’en avait pas fait de formalité. Cependant il devait bien admettre que s’échapper pendant une année c’est bien beau, mais il fallait qu’il redevienne sérieux. Pour lui-même, pour son image et enfin, surtout, dans l’espoir de retrouver sa vie, et par sa vie, entendez Victoria. Alors il avait décidé de retourner au travail, il s’était acheté quelques costumes chez le tailleurl comme pour faire peau neuve, avait coupé ces cheveux qui lui tombaient négligemment sur les épaules, même s’il s’était habitué à cette coupe d’aventurier baroudeur et à la barbe d’une semaine. Il était redevenu le Donovan élégant et impeccable qu’il avait été. La seule chose qu’il avait vraiment choisi, c’était de rester dans cette chambre d’hôtel, il n’avait aucune envie de retourner chez ses parents, avait promis que Vicky pouvait garder leur maison et n’avait pas le courage de se chercher un appartement. Cette solution lui convenait, pour l’instant, c’était provisoire, mais le provisoire pouvait durer longtemps, du moins le temps qu’il s’habitue au rejet de Victoria lorsqu’il était venu la voir. Mais ça non plus, il ne voulait pas y penser, ce rejet, tout comme la chambre d’hôtel, était provisoire lui aussi, il ne pouvait en être autrement, parce que leur amour était trop fort. Et alors qu’il s’accrochait à ses rêves, l’heure passait, il était déjà 7h30. Donovan sauta hors du lit et en une demi-heure il était douché, parfumé, habillé, prêt à endosser ce rôle de banquier qu’il détestait tant. Il descendit donc de sa chambre pour faire un petit crochet à la salle de restaurant, il n’irait pas travailler le ventre vide.

Alors qu’il faisait son entrée dans le hall de l’hôtel, il remarqua tout de suite la jolie blonde attablée au bar. Certes elle se trouvait de dos, mais il connaissait cette chevelure par cœur, et cette robe … celle qu’il lui avait offerte pour une quelconque occasion, ou juste pour le plaisir de la voir dénuder ses jambes et c’est vrai qu’elle lui allait à ravir. Donovan, surpris, ne sut trop que faire l’espace d’un instant, il s’était figé dans sa stupeur. Mais la présence de Vicky dans son hôtel ne pouvait être une coïncidence alors il retrouva son assurance et marcha d’un pas décidé dans sa direction. Il éprouvait un mélange d’appréhension et d’excitation à l’idée de revoir la jeune femme. Leur dernière entrevue avait été plutôt houleuse et s’était terminée dans les larmes, Vicky avait intimé à Don de ne plus la revoir, il avait donc respecté son choix, mais si elle se trouvait ici, c’est qu’elle avait décidé de faire un pas vers lui, c’était donc bon signe, probablement…

« Décidément cette robe était faite pour toi… » Il lui adressa son plus beau sourire alors que Victoria se tournait vers lui. Il remarqua les deux tasses de café fumant posées devant elle, preuve qu’elle s’attendait à ce qu’il débarque. Pas manqué, elle se rappelait qu’il buvait son café serré. La voix de la jeune femme se voulait assurée mais elle manquait un peu de chaleur. Et alors que Donovan s’installait à côté d’elle, Victoria se mit à parler sa voix était maintenant tremblante et douce, elle lui fit la plus belle et la plus émouvante déclaration d’amour qu’il ait entendu. Don n’était pas le genre à s’émouvoir, pourtant il fut extrêmement touché par les mots de celle qu’il aimait, aussi parce que ces mots-là, il aurait pu les lui dire en retour, c’est exactement de cette façon qu’il voyait la jeune femme. Et lorsque finalement son regard commença à s’embuer de larmes, lors qu’elle prit les mains de Donovan et les serra si fort, il crut que c’était bon, qu’il l’avait récupérée. Il voulut alors la prendre dans ses bras, lui dire qu’il ne partirait plus, qu’il allait la rendre heureuse dorénavant, mais Victoria n’avait pas terminé. Et là il ne comprit plus rien. Alors qu’elle venait juste de lui dire combien elle l’aimait, alors qu’elle continuait en affirmant qu’il ne pouvait pas la quitter puis réapparaître comme il le voulait, elle finit par lui avouer qu’elle avait quelqu’un dans sa vie. Et là ce fut le choc. Ca dû se voir dans l’expression de Don, son visage s’était crispé, il serrait la mâchoire et ses yeux la fixaient intensément. Qu’allait-il répondre à ça… Il détestait déjà cet homme pourtant il n’en avait pas le droit, lui-même avait fréquenté Amber durant quelques mois. Et en même temps, plus il observait Vicky, silencieusement, plus il se disait que quelque chose clochait, il n’aurait su dire quoi…

« Puisque je suis l’homme de ta vie, ça veut dire que tu n’as rien à faire de cet autre homme, tu ne peux concevoir que je sorte de ta vie, alors quitte le, reviens moi … tu l’as dit, on était le couple parfait, on peut le redevenir. » Il avait pris ce ton détaché, désinvolte, presque froid qu’on lui connaissait bien, celui de l’homme qui se veut étranger à tout problème, qui prend les choses à la légère. Alors que son cœur se serrait à mesure qu’il imaginait Vicky dans les bras d’un autre.

« Et j’imagine que tu ne t’es pas déplacé rien que pour m’annoncer la nouvelle, tu aurais très bien pu me le balancer il y a deux semaines. Qu’est-ce que tu veux Vick’ ? »

Il porta son café à ses lèvres, il le trouva trop chaud, mais ne quittait pas Victoria des yeux.

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"Is that alright ?"

Maybe it's time to let the old ways die. It takes a lot to change a man, it takes a lot to change your plans. And a train to change your mind.

Dernière édition par Donovan C. Emery le Jeu 18 Avr 2013 - 13:24, édité 1 fois

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Nombreuses sont les personnes qui infirmaient que Donovan et Victoria allaient bien ensemble, non pas seulement par leurs caractères qui se complétaient à la perfection, mais aussi d’un point de vue physique. Il est blond, elle est blonde, leurs traits sont fins et leurs nez bien pointus ; à croire qu’ils pouvaient être frère et sœur. Ils s’accordent à merveille, un couple dont la beauté et la jeunesse régnait. Parfois Victoria voyait en Donovan un reflet masculin de son image, un double, une personne identique. Son âme-sœur. Et dans son regard elle lisait son soulagement de la voir, parce qu’en venant ici, elle faisait un pas vers Donovan. Elle portait cette robe qu’il l’avait acheté, un cadeau parmi tant d’autres, qui avait – elle le sait – une valeur sentimentale. Tout ça, exprès. Victoria avait l’intention de donner un véritable électrochoc à Donovan, comme si elle se vengeait secrètement.

Après avoir fait cette déclaration enflammée, après avoir ouvert son cœur, elle lui avait mentie. Elle s’en voulait déjà, elle qui n’avait jamais été douée pour mentir et encore moins à Donovan. Victoria se sentait déjà terriblement mal de l’intérieur. Si elle agissait ainsi, c’était simplement pour tester son bien-aimé. Elle voulait qu’il se batte pour elle, elle voulait qu’il se rende compte à quel point ce fut douloureux de vivre sans celui qu’on aime.

Il restait presque inexpressif. Avec cet air détaché, il lui avait demandé de quitter cet homme (dont elle avait inventé l’existence), chose qui, à lui, semblait simple et évident à faire. Il continuait de boire son café, très tranquillement tandis que Victoria gardait ses mains sur ses genoux. Elle ne put cacher sa déception, les sourcils froncés, le regard très sérieux. Le dos droit, elle gardait la grâce du maintien ainsi lui avaient appris les leçons des bonnes manières.

- C’est donc tout ce que tu as à me dire ?

Dit-elle, en penchant son visage d’un air indigné. Frustrée qu’il n’ait pas réagis de façon plus passionnelle, elle ne s’attendait pas qu’il croit qu’elle lui était acquis.

- Qu’est-ce que j’ai été stupide… de croire…

Balbutia-t-elle, une main collée à son front. Elle n’a vraiment jamais su mentir… LUI mentir. Elle tourna son visage vers l’extérieur, et se mit à réfléchir très vite.

- Tu es persuadé de pouvoir me récupérer n’est-ce pas ? Don, il y a une différence entre aimer avec passion : comme moi je le fais ; et aimer en vivant sur les traces du passé : comme toi tu le fait. T’es parti, et tu reviens, comme ça, comme si tu savais que je te pardonnerais !

Juliette avait dit à son Roméo que la séparation était un si « doux » chagrin. Elle aurait du préciser également que ce n’était qu’un calvaire dont on ne pouvait s’en remettre. Victoria avait vécu cette séparation aussi insupportablement qu’une dépression. Jamais elle n’aurait cru que le retour de Donovan serait encore plus douloureux.

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Meurtri dans sa chair, le cœur saignant de ne pouvoir prendre Victoria, si belle, dans ses bras, Donovan ne comprenait pas dans quelle position il était, d’un côté Vicky venait lui dire combien elle l’aimait, d’un autre elle lui avouait qu’elle avait quelqu’un dans sa vie. Il n’avait pas imaginé qu’elle aurait pu se remettre si vite, pourtant il l’avait souhaité, il avait voulu qu’elle l’oubli, qu’elle passe à autre chose, qu’elle obtienne cet enfant d’un autre homme, capable de le lui offrir. Mais devant le fait accompli, la chose était plus difficile à accepter. Pourtant quelque chose clochait toujours, dans l’expression de la jeune femme, dans sa manière de se tenir, rigide, tendue, pleine de retenue comme si elle sur-jouait. Et finalement, lorsque Donovan avait fini par s’exprimer sur le sujet, avec sa totale désinvolture, Victoria avait littéralement explosé. Ce n’était pas son genre, elle pour qui se « tenir en société » était primordial. Elle lui reprochait donc de ne pas se battre assez, de prendre son amour à elle pour acquit, ce qui n’était pas du tout l’état d’esprit de Donovan pour qui la logique voulait que si Victoria l’aimait, alors elle n’avait pas à réfléchir d’avantage, ça lui semblait simple qu’elle quitte cet autre homme et qu’elle revienne, tout bêtement, pourquoi rester dans une relation qui de toute évidence ne lui convenait pas, puisqu’elle se trouvait là, en face de lui, alors qu’elle pouvait être avec Don et essayer d’être heureuse. Le jeune homme, surpris de cette réaction enflammée, chercha un moyen de se rattraper.

« Mais je … je n’ai jamais dit que tu étais acquise, que je pouvais te récupérer comme ça. C’est toi qui viens de me dire à quel point tu as été heureuse avec moi. Alors je te trouve une solution qui me semble logique, peut-être simpliste parce que je sais que tu devras retrouver confiance en moi, que j’ai beaucoup de chemin à faire, mais donne nous cette chance … » Et alors qu’il allait terminer sa phrase en lui demandant si elle aimait cet autre homme, quelque chose se débloqua dans l’esprit de Don. Il comprit en un instant ce qui n’allait pas avec le comportement de Vicky. Elle n’avait personne dans sa vie. Elle n’aurait pas pu venir le lui annoncer de la sorte, elle qui était très à cheval sur l’éthique, elle n’aurait jamais pu jouer ce double jeu. Donovan eu du mal à comprendre ce comportement, ce mensonge. Même s’il se doutait que c’était pour tester sa réaction, il trouva cette idée stupide. Eux qui s’étaient toujours tout dit, qui avaient toujours été honnête l’un envers l’autre. Mais d’un autre côté, cette fausse déclaration lui rappela que lui avait vraiment eu quelqu’un dans sa vie. Et il était peut-être temps qu’il le lui avoue, pour être totalement honnête envers Victoria. Il ne voulait pas le lui cacher et risquer qu’elle l’apprenne d’une autre façon ou plus tard. S’ils devaient repartir sur des bases saines, il devait le lui dire. Et si elle voulait continuer son petit mensonge, qu’elle s’amuse, il ne lui dirait pas qu’il avait cerné son jeu.

« Ecoute, je dois t’avouer que moi aussi j’ai eu une relation. Elle n’a pas duré longtemps, à peine quelques mois, c’était purement physique … presque malsain, j’étais tellement mal sans toi. Mais lorsque je me suis rendu compte de mon erreur, que c’est de toi que j’avais besoin, je l’ai quitté, j’ai fait mes valises et je suis revenu. »

Il ne mentionna pas le fait qu’il se soit servi d’Amber comme d’un substitue de Victoria, c’était trop étrange, peut-être qu’il lui en parlerait, mais pas maintenant. Il fallait déjà qu’elle accepte la nouvelle et ce n’était pas gagné. Mais peu importe les conséquences, Donovan se sentait plus léger.

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"Is that alright ?"

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Malgré qu’il proclame le contraire, il se comportait comme si Victoria lui était acquise. Sa désinvolture, cette façon d’être indifférent : elle ne le supportait pas. Elle l’écouta, resta silencieuse lorsqu’il lui demanda de leur laisser une nouvelle chance. Une part d’elle n’attendait que ça, mais une autre l’incitait à rester vigilante. Jusqu’au moment où il lui avoua qu’il avait eu une relation avec une autre femme.

- Quoi ?

Dit-elle, abasourdie, sur la défensive. Le voir, l’imaginer avec une autre lui était insupportable. Bien qu’elle s’en doutait, en un an d’absence, il n’allait pas faire vœu d’abstinence. Donovan est un charmant jeune homme, il ne laisse pas les femmes indifférentes. Le soupçonner est une chose, mais l’entendre en est une autre. Le cœur de Victoria se raviva avec de fortes palpitations. Donovan est plus le seul à la rendre aussi invulnérable.

- Pourquoi tu me dis ça maintenant ? Tu sais… Tu sais très bien que je n’aime pas… (elle baissa le ton de sa voix) faire des scènes en publique.

Très affectée par l’apparence qu’elle pouvait renvoyer aux autres, elle s’efforça de rester calme. Néanmoins l’image de Donovan avec une autre femme lui était inconcevable. Elle détestait déjà cette rivale, et se promit de lui faire vivre un enfer si elle la connaissait un jour. Pour elle, aucune autre femme ne pouvait mieux le mériter qu’elle-même. ELLE était la femme de sa vie. Les autres n’avaient aucune chance face à leur lourd passé. Les « Donoria » étaient destinés pour être ensemble.

- Tu es resté combien de mois avec elle? Non, non, répond pas à cette question. Je ne veux pas savoir.

Elle aurait bien voulu rajouter, « ça me dégoûte », mais elle se contenta de rester sereine. Alors elle le regarda, avec beaucoup de regret car elle pensait au mensonge qu’elle avait débité juste pour voir si ses sentiments étaient aussi forts que les siens. Elle ne pouvait pas en vouloir à Donovan de l’avoir remplacé, ce serait hypocrite puisqu’elle aussi. Elle avait tenté de vivre une relation avec Brett, mais en vain. Bien vite, elle avait vu que cela ne fonctionnerait pas : elle aimait encore et toujours Donovan.

- Bon écoute. Tout le monde sait que tu es de retour à Bowen. Ma sœur t’as croisé il y a peu de temps dans le centre-ville. Je suppose que ton père espère qu’on se remette ensemble, car mes parents le souhaitent également. Etant donné que je me suis retiré de nos dîners mondains, nous dirons à tous nos proches que tu étais en voyage d’affaires. C’est le deal, en attendant que les choses s’arrangent entre nous, on soigne nos apparences. Il est hors de question que des rumeurs circulent à notre sujet. On fait comme si rien ne s’était passé.

La solution de Victoria était réfléchie, elle y avait pensé pendant plusieurs jours avant. Elle s’était comporté comme une manager, évoquant un arbre de causes / un diagramme Ishikawa / un tableau problèmes + solutions. Carré jusqu’au bout des ongles, Victoria voulait sauver son couple de façon stratagème. Ayant perdu confiance en Donovan, elle avait besoin d’énormément de temps pour qu’ils se retrouvent. Et avant qu’ils ne se mettent officiellement ensemble, ils devaient régler certains points dans le milieu mondain.

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Maintenant qu’il avait avoué sa faute, Donovan attendait que le couperet tombe, qu’elle explose, qu’elle parte sans un mot, qu’elle le gifle, que quelque chose se passe. Victoria était jalouse, il le savait, il ne pouvait lui en vouloir, il l’était aussi. Mais lui avait eu le culot de la planter là à Bowen et en plus de la tromper lors de son escapade, ça pouvait faire beaucoup à encaisser et il savait qu’elle aurait probablement besoin de temps. Sa réaction ne se fit donc pas attendre, elle semblait réellement sous le choc, pourtant elle se contint, chercha à faire bonne figure en public, parce que comme elle le lui disait elle n’aimait pas faire de scène en public … Si Donovan avait été d’humeur, il aurait pu rire de la situation, voir Vicky contenir sa rage était plutôt drôle d’un certain côté, mais il resta stoïque. Même lorsqu’elle lui demanda combien de temps il avait passé avec cette autre, mais elle se faisait du mal donc il ne souhaitait pas répondre à ce genre de questions inutiles et sans intérêt.

« Je te l’ai dit parce qu’on a promis de ne jamais se mentir, tu te souviens ? J’ai merdé, c’est vrai, mais au moins je suis honnête, tu mérites de connaitre la vérité. Mais je te dis aussi que cette histoire n’avait pas d’importance à mes yeux, elle fait partie du passé, le sujet est donc clos. »

Il ne voulait pas s’étendre outre mesure sur la question, Victoria ne croiserait jamais Amber, elle n’avait pas besoin d’en savoir plus. Il ne regrettait néanmoins pas cet épisode de sa vie, la jeune fille lui avait beaucoup apporté, elle lui avait fait vivre de très bons moments à Bangkok et si c’était à refaire il ne changerait probablement rien. Ceci dit, comme il venait de l’affirmer, le sujet était clos. D’ailleurs Vicky passait déjà à autre chose, quelque chose de plus sérieux, quelque chose qui choqua Donovan.
Elle lui demandait maintenant de faire comme si de rien n’était, comme s’il n’était jamais parti, comme s’ils n’avaient pas de problèmes. Elle voulait qu’il tienne le rôle du petit ami parfait, celui qu’il était avant, pour se montrer en société. Il connaissait bien la jeune femme et ses mondanités. Elle voulait encore une fois faire bonne figure devant les autres. Donovan avait horreur de ça. Auparavant, il se pliait à la règle parce qu’il faisait aussi parti de ce monde, qu’il savait qu’il avait besoin de ces relations pour son travail et aussi parce qu’il savait que ça faisait plaisir à Victoria, même s’il n’avait jamais compris pourquoi elle aimait ce monde d’hypocrites et de lèches bottes en costars. Mais aujourd’hui, alors qu’il s’était affranchit de toute obligation, qu’il voulait vivre pour lui et non plus pour les autres, elle venait le renfermer dans ce carcan mondain, simplement pour ne pas faire jaser le monde ?! Donovan n’était pas d’accord. Il voulait récupérer Vicky, mais pas à n’importe quel prix, il ne voulait pas jouer la comédie devant les autres et savoir que dans le fond elle le déteste encore. Il voulait qu’elle revienne parce qu’elle le voulait, parce qu’elle l’aimait, parce qu’elle avait envie que ça fonctionne entre eux.

Don termina son café et reposa sa tasse un peu violemment dans la soucoupe, provoquant un bruit de vaisselle qui s’entre choc. Il lança à Victoria un regard empreint de reproche. « Tu crois vraiment que les gens sont si stupides Vicky ? Comme tu le dis, tout le monde sait que je suis de retour, comme tout le monde sait que je suis parti durant une année sans donner aucune nouvelle à personne. Tu crois que ça n’a pas parlé derrière ton dos ? Il faudrait que tu sortes de cette prison dorée dans laquelle tu t’enferme … le monde ne s’arrêtera pas de tourner si les gens apprennent que Victoria Parrish n’a pas la parfaite petite vie qu’on lui prêtait. Les gens s’en moquent, ils jasent et passe à un nouveau ragot la semaine suivante. Tu n’as pas besoin de cette bande de faux-culs pour vivre merde ! » Le ton montait de plus en plus, et même si quelques regards commençaient à se tourner vers eux, Donovan continuait. Il s’était tu durant tellement d’années sur sa vision de ce monde que maintenant qu’il avait commencé à parler, il allait aller au fond de sa pensée. « Tu es parfaite, tu as le monde à tes pieds, les gens t’adorent, tes vrais amis t’adorent, ce n’est pas parce qu’une poignée d’idiots régissent la ville que tu dois t’empêcher d’être toi-même, tu as des amis qui valent bien mieux que ça et c'est de leur jugement dont tu devrais te soucier. Et puis je ne veux pas d’une relation factice, on n’est pas au cinéma ni un de ces faux couples de stars. Arrête de te cacher derrière tout ça, si tu m’aimes assez pour pardonner, reviens-moi, sinon trouve-toi un homme capable de jouer la comédie du petit couple parfait à ma place parce que je ne compte pas faire sans blanc, j'veux une vrai relation, te reconquérir comme il se doit, te prouver que je t'aime tous les jours. Je ne veux pas que ça s'arrête lorsque tu quitte tes chaussures de Cendrillon et que tu retire ta robe de cocktail. Les bonnes manières j’en ai assez fait les frais. »

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"Is that alright ?"

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Née et éduquée parmi les familles les plus riches de Bowen, Victoria avait pour habitude de faire bonne figure au sein de ce monde de riches. A vrai dire, la bonne étoile avait suivi la blondinette jusqu’à l’âge adulte. Son parcours scolaire excellait la perfection, et quant à ses ambitions il n’y avait rien à redire là-dessus : aucun manager ne pouvait être une meilleure leader qu’elle. Sa maniaquerie excessive pouvait parfois se montrer agaçant, et Donovan détestait le fait qu’elle soit autant attachée à cette communauté d’hypocrites. Il est vrai que durant un an, les gens autour d’elle ont parlés. Quand un fiancé quitte la future épouse pour aller au bout du monde, on réjouit les « on dit ». Victoria s’était contraint alors de se retirer de ces dîners mondains, laissant ses parents assurer son image en prétendant – ce qui était également vrai – que leur fille aînée se préoccupait entièrement de sa vie professionnelle.

Une gifle aurait fait le même effet. Piquée au vif que Donovan n’accepte pas son deal, Victoria tenta une nouvelle fois de garder son calme. Elle savait pertinemment qu’il détestait ce monde qu’il l’entourait mais au nom de leur amour elle espérait qu’il fasse un effort. Droite comme un bâton, elle resta inexpressive. Elle ne cilla pas un instant bien que Donovan avait haussé le ton. A l’intérieur elle bouillait de colère, car même si ses critiques étaient fondées, elle trouvait que ses exigences étaient très mal placées. C’était lui la cause de leur séparation, c’était lui qu’il l’avait abandonné, c’était donc à elle de trouver un compromis adéquat.

- Pourquoi t’es si égoïste ? Tu me dois bien ça, après tout ce que tu m’as fait.

Dit-elle à son tour sur un ton de reproche. Sans trop le savoir, ils redevenaient le couple qu’ils étaient avant. Ce sujet de dispute était revenu sur le tapis de nombreuses fois, à son grand désarroi. Si Victoria aimait tellement sa cage dorée, c’est aussi parce qu’elle aimait être admirée et ça depuis toute petite. Les adultes d’autrefois voyaient déjà le couple « Donorian » avec un avenir promettant. Qu’est-ce qu’elle adorait qu’ils les complimentent ! Cette époque est pourtant bien loin d’eux à présent. La réalité lui poignardait le dos.

- Que tu le veuilles ou non, ON fait parti de ce monde, NOUS avons grandi dans ce milieu... Et personnellement je reste reconnaissante de ces personnes, elles nous ont permis d’avoir des contacts, d’être ce que NOUS sommes aujourd’hui. Oui, je suis parfaite, oui les gens m’aiment, et justement j’y ai travaillé très dur pour être Victoria Parrish.

Explique t-elle de la manière la plus sereine qu’il soit. Son regard s’était mêlé au désespoir et à la tristesse. Être forte lui demandait toute son énergie tandis que l’homme dont elle aimait plus que tout au monde, était sur le point de lui tourner le dos. Ses espérances tombaient à l’eau, comme quoi le Titanic avaient mis plusieurs heures pour s’effondrer dans l’océan.

- Tu veux me prouver que tu m’aimes encore? Tu veux me prouver que tu ne veux pas me perdre? Très bien. Mais je regrette, c’est à prendre ou à laisser.

Son cœur s’était emballé, parce qu’elle redoutait son choix. Elle redoutait qu’il puisse refuser et qu’elle doive quitter cet hôtel avec le cœur brisé again. Une petite voix alors essayait de la rassurer, en disant que si il refusait, c’est qu’il n’était pas l’homme de sa vie. Le doute s’installait et voilà qu’elle devait s’attendre au pire. Est-ce que Donovan était prêt à faire ce sacrifice pour la récupérer ?

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Il est vrai que cette question de mondanités avait été nombre de fois un sujet de conflit au sein de leur couple. Donovan détestait que Victoria se sente redevable des gens de ce monde pour la vie qu’elle avait. Ce chemin qu’elle avait parcouru, sa réussite, elle ne devait tout qu’à elle-même, à son intelligence et à ses propres choix. Elle pensait n’être rien sans eux, mais elle avait tort et le jeune homme avait essayé de lui faire comprendre bien souvent, sans succès. Lui-même avait tout fait pour se sortir de cette emprise que ses parents et leurs relations avait sur lui. Et pour certains points il avait réussi. Il n’avait concédé à devenir responsable de la banque simplement parce qu’une fois en couple avec Vicky, installés ensembles, il savait qu’il devrait ramener de l’argent à la maison, pour avoir un train de vie acceptable, pour qu’elle ne manque de rien et voir qu’elle ait beaucoup plus. Mais lui se serait contenté de bien moins, il aurait voulu quitter la ville, faire sa vie ailleurs, il aurait voulu un job sans prise de tête, sans pression, secrètement il rêvait même d’écrire un livre. Et puis il se contentait de peu, il n’en avait rien à faire des costumes Armani ou d’une belle voiture. Cependant maintenant qu’il avait accepté ce poste, il devait en assumer les conséquences éthiques.

Il voyait à quel point sa réponse avait déçu la jeune blonde, et pourtant elle faisait son possible pour ne pas exploser, il s’en voulait, pourtant il ne céderait pas, il avait réussi à s’échapper, il ne voulait pas être renfermé, il ne voulait plus que quiconque lui impose une vie. Pourtant il la voulait elle et savait pertinemment qu’elle ne renoncerait pas à ce monde, aussi futile soit-il. Il était donc dans l’impasse et se sentait pris au piège.

« Je ne suis pas égoïste, je dis ça dans notre intérêt à tous les deux et tu le sais très bien. Dans le fond tu sais que j’ai raison et que tu serais bien plus libre si tu te libérais de leur emprise. Moi je te veux toi, pas leur hypocrisie malsaine… »

Et puis merde, il se sentait dépassé et ne savait plus quoi faire, elle venait le cueillir là, lui imposer des règles qu’elle savait qu’il refuserait. En plus l’heure tournait, il était déjà en retard au travail, mais ça c’était un dommage collatéral. Il finit par la prendre par la main, il l’entraina vers l’escalier.
« Viens avec moi »

Il serrait sa main avec force, Vicky pourrait geindre tant qu’elle le voudrait, il ne la lâcherait pas. Il choisit finalement d’appeler l’ascenseur, espéra intérieurement qu’il ne soit pas au dernier étage. Par chance les portes s’ouvrirent dans l’instant. Ils y entrèrent et peu après avoir sélectionné le bouton du 3ème étage, alors que l’ascenseur commençait son ascension, il appuya vivement sur le bouton d’arrêt forcé. La machine se mit à trembler un instant avant de se stopper. Il faut savoir que ça demandait un effort surhumain à notre homme pour s’enfermer dans un ascenseur et se forcer à y rester, lui qui avait un côté claustrophobe.
« Maintenant aucun de nous ne peut plus fuir. Ecoute Vick’, je veux bien faire tous les compromis que tu souhaites, m’excuser milles fois par jours si c’est pour être avec toi. Tu le sais. Mais moi je sais qu’on veut la même chose au final, je le vois dans tes yeux, tu as souffert de mon départ et je m’en excuse, mais tu souffres aussi de ne pouvoir être avec moi, tes raisons éthiques ? On s’en moque, on a pas besoin d'eux, traites moi d’égoïste, d’avoir trop confiance en moi, mais je sais… » Il s’approchait de plus en plus d’elle, la coinçant au fond de la cabine, sans issue, il se trouvait maintenant à quelques centimètres d’elle et sentait son souffle qui s’accélérait. « On s’aime. »

Finalement il l’embrassa c’était quitte ou double, elle pouvait le rejeter, le gifler, ou bien se laisser faire et lui rendre son baiser. Ce geste n’avait rien de violent, il avait posé ses lèvres avec douceur sur les siennes, il ne cherchait pas à la forcer, dans le fond il savait qu’elle en mourrait d’envie. Ne vous méprenez pas, il n’était absolument pas sûr de lui, il ne pensait toujours pas que l’amour de Vicky était acquit, mais il n’avait pas su quoi faire d’autre, alors il avait pris son courage à deux mains, le peu de culot qu’il possédait et s’était lancé. Et puis c’était bien de sa faute à elle dans le fond … elle était venu à lui, dans cette robe qui la mettait bien trop en valeur, il n’était qu’un homme.

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"Is that alright ?"

Maybe it's time to let the old ways die. It takes a lot to change a man, it takes a lot to change your plans. And a train to change your mind.

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Le compromis proposé par Victoria n’enchantait pas Donovan, à vrai dire, il s’opposait carrément à cette idée. Il détestait ces dîners mondains et ne se sentait pas contenté d’avoir Vicky à ses côtés juste au point de vu de cette communauté. Il voulait la récupérer, mais pas de cette façon. La jeune femme dû bien réaliser qu’elle ne parviendrait à lui changer d’avis, et lui non plus d’ailleurs. Peut-être pensait-il qu’ils étaient tous hypocrites mais Victoria, elle, n’y voyait qu’un groupement de personnes bien éduquées et riches de pouvoir.

Et tandis qu’elle sentait perdre son âme-sœur des mains, lui, il lui prit la main. Son cœur se mit à trembler. Toutes ses facultés avaient disparus, elle n’entendait plus rien et les mouvements des personnes autour d’elle se floutait. Elle regardait son Donovan amoureusement comme elle l’avait toujours fait. La peur l’emparait, plus vulnérable que jamais.

- Arrête s’il-te-plaît…

Finit-elle par dire, d’une voix pratiquement inaudible. Ce fut avec beaucoup de difficulté qu’elle prononça ces dernières paroles. Il l’attira dans l’ascenseur et avec faiblesse elle se laissa faire. Tout alla très vite. Donovan bloqua l’ascenseur, et s’approcha d’elle de plus en plus près. Elle écoutait à peine ce qu’il disait, elle était perturbée par sa présence si proche à présent. Les seuls mots qu’elle retint furent « on s’aime ».

De nouveau son cœur se mit à vibrer. Il l’embrassa et dévorée par le désir elle lui rendit son baiser. Tout naturellement elle glissa ses mains à son cou, comme elle le faisait autrefois. Les mains fermes et douces à la fois, l’effleurant de caresses. Et au fur à et mesure que les secondes passaient, son cœur semblait lui brûler en plein dans la poitrine. Un mal-être se fit plus grand que cet amour qu’elle portait à Donovan. Alors elle recula son visage, et le repoussa. Elle fronça les sourcils, le regarda, et lui flanqua une gifle. Non pas qu’elle fut violente, mais plutôt colérique, sur un coup de pulsion. Le visage très expressif, elle se montra furieuse.

- Tu savais que je ne te refuserais rien, n’est-ce-pas ? Je déteste cette façon que tu as de me posséder, et tu sais ce qui est le pire ? C’est que moi je ne t’ai jamais posséder. Tu sais pas combien c’est dur d’aimer quelqu’un plus fort…

Peu à peu la colère faisait place à la tristesse, sa vulnérabilité se remarquait très nettement. Sa force existentielle, c’était lui.

❥ On est riche du coeur

You mean that much to me And it's hard to show Gets hectic inside of me When you go Can I confess these things To you Well I don't know Embedded in my chest And it Hurts to hold I couldn't spill my heart My eyes gleam looking in from the dark I walk out in stormy weather Hold my words, keep us together Steady walking but bound to trip Should release but just tighten my grip Night time Sympathize I've been working on White lies So I'll tell the truth

C’était tellement bon de l’embrasser, surtout quand Donovan sentit que Vicky lui rendait son baiser, tendre mais fougueuse à la fois, il sentit ses mains se glisser dans sa nuque, il en eu frissonna de plaisir. Un an les avait séparé et pourtant il retrouvait la même chaleur, la même attirance, le même désir. Il glissa ses mains autour de sa taille et se rapprocha encore un peu d’elle, sa chaleur lui faisait un bien fou, il aurait voulu que ce moment s’éternise, que le temps se fige, pourtant Vicky le repoussa, d’abord elle s’écarta doucement, puis elle lui infligea cette gifle sorti de nulle part mais qui prenait tant de sens, il lisait la colère dans les yeux de celle qui ne cachait pas sa rage de l’avoir laisser faire et d’avoir cédé à la tendresse du moment alors qu’elle était furieuse contre lui. L’espace d’un instant magique, Don avait pourtant cru qu’il avait retrouvé sa Victoria, mais ce fut de courte durée et il faut dire que la chute fut assez violente, il resta sonné un instant avant de reculer d'un pas lui aussi. Certes, la gifle n’avait pas été forte, il ressentit pourtant une profonde douleur, intérieurement il souffrait. Elle s’était laissé faire, elle avait baissé sa garde, mais, tout comme la dernière fois lorsqu’elle s’était laissé aller dans ses bras pour une brève étreinte, elle n’avait pas mis longtemps à se ressaisir. Donovan savait qu’il avait fait beaucoup de mal, pourtant il voyait à quel point elle l’aimait encore, ce baiser rendu en avait été une preuve assez forte, alors il n’arrivait pas à comprendre qu’elle n’essaye pas de lui donner une chance, pourquoi elle se ravisait à chaque fois qu’elle faisait un pas en avant pour en faire deux en arrière. Il avait tellement envie de se racheter, de lui prouver que leur histoire n’était pas terminé et que malgré son erreur, il avait appris, il avait mûri et qu’il pouvait être un bien meilleur homme, un bien meilleur soutient, que cette fois-ci il ne flancherait pas devant ce qui le terrorisait. Mais si Vicky ne se laissait pas faire, si elle ne lui donnait pas les moyens de faire ses preuves, il n’y arriverait pas, il la perdrait. Et il ne voulait pas la perdre. Il savait qu’elle ne le voulait pas non plus.

« Tu pouvais refuser, mais tu ne le voulais pas … tu m’as rendu mon baiser Vick’, je ne te demande pas grand-chose, juste que tu me laisse t’aimer, que tu me laisse me racheter, te prouver que je peux revenir. » Il baissa la tête, définitivement à court d’argument, il était sur le point de baisser les bras, finalement il allait peut-être devoir savoir se tenir en société, être le Donovan bon chic bon genre qu’elle veut qu’il soit, il devra peut-être se plier à sa demande, se forcer à être celui qu’il n’est pas, jouer la comédie, dans l’espoir que tout redevienne comme avant.

« Tu me possède tout entier. Je sais que je t’ai fait souffrir en partant, je n’ai pas à me plaindre, c’était mon choix, mais tu ne sais pas à quel point je le regrettais, à quel point j’avais mal de ne plus t’avoir près de moi. Ce fut une année de souffrance et il a suffi que je vois cet article de journal sur toi pour craquer, je suis aussi faible que toi Victoria, tu me possède plus que tu ne le crois, sans toi je ne suis rien. J’ai été une épave durant un an, à fumer pour oublier, à me perdre dans les bras d’une autre que j’imaginais être toi pour sentir une chaleur qui se rapprochait de la tienne, mais au matin ce n’est pas auprès de toi que je me réveillais et la douleur en était plus grande chaque jour… » Il tombait dans un discours mélodramatique mielleux à souhait, pourtant c’était la vérité, il sortait tout ce qu’il avait sur le cœur, comme un dernier espoir, un appel à l’aide ou à la rédemption, on voyait la douleur déformer son visage, celui qui ne pleure jamais n’aurait plus besoin de grand-chose pour éclater en sanglots, pour se jeter à ses pieds. C’est tout de même stupide de voir deux personnes qui s’aime tant souffrir à ce point de ne pouvoir être ensemble alors que tout pourrait être si simple …

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Fragile, minable, déstabilisée… ainsi se sentait Victoria aux côtés de Donovan, le seul homme dont elle a aimé. Elle avait cédé à ce baiser, et elle ne pouvait nier que ce fut exquis le temps d’un instant. Il y a un an maintenant qu’elle avait tant espéré et tant attendu ce baiser passionné. La douceur de son fiancé l’avait manqué à un point dont jamais elle ne s’y était imaginée. Le ressentir près de lui, l’avait pourtant brûlé de l’intérieur, comme un mal pour un bien. Victoria s’était sentie obligé de le repousser. Et à la seconde même où elle lui avait flanqué cette gifle, elle regrettait amèrement. Toute cette colère resurgissait, les reproches, les doutes et ses peines. Encore une fois elle s’était montré vulnérable. Dovonan lui demandait une nouvelle chance de se racheter, et à ses douces paroles elle fut encore plus brisée de l’intérieur. Pourquoi fallait-il que ce soit si difficile de lui pardonner ? Il semblait toutefois déterminé à la récupérer et lui prouver pour de bon qu'il pouvait racheter sa faute.

Enfin, vit ce moment tant attendu. Ce moment où Donovan étalait ses sentiments en long et en large. Malgré qu’il soit parti au bout du monde, il aimait et aime encore Victoria. Sans lui il n’était rien. A ses paroles, elle posa sa main sur sa bouche et sanglota silencieusement. Ses larmes montaient, et sa vue ne se troubla plus lorsque ces larmes tombèrent sur ses joues roses. Elle essuya alors rapidement son visage, et fit apercevoir un léger sourire. Sans plus attendre elle se jeta à lui en le prenant par le cou, et l’embrassa avec autant de fougue et de désir lorsqu’ils vécurent leurs premiers jours d’amour.

Loin de l'un et l'autre, ils n'étaient plus eux-même. Ils n'avaient jamais réussi à s'oublier et ça même à des milliers de kilomètres. Le destin s'était fait tout seul.

- Je t’aime… Tellement… Ça me dévore… Chaque jour…

Murmura t-elle dans une voix tranchée par plusieurs baisers. Ainsi elle céda avec faiblesse à son Donovan. Autrefois les « Roméo & Juliet » des temps modernes se réconciliaient très rapidement après une dispute (aussi forte soit elle). Dès à présent elle avait mit cette querelle sans un coin de sa mémoire. Elle lui appartenait, éternellement. Victoria s’abandonnait dans ses bras, en profitait pour le toucher un peu partout. Elle mêla ses doigts à ses cheveux blonds, effleura sa nuque ainsi que son dos puis posa à plat ses mains sur son torse. Sa respiration s’accélérait, de plus en plus fort de plus en plus vite. Une chaleur agréable lui chatouillait le ventre, le signe d’un désir profond.

- Je ne veux plus jamais te perdre, jamais!

Répéta t-elle avant de glisser son visage dans son cou. Elle profita pour y déposer ses lèvres et remonter peu à peu à celles de Donovan. Et comme si ce n’était pas suffisant, comme si elle devait à tout prix rattraper une année d’absence, elle l’embrassa encore.

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Le cœur battant, Donovan venait de se mettre à nu devant celle dont il attendait tellement, il attendait un signe, quelque chose qui lui donne l’espoir que les choses s’arrangeraient entre eux deux, qu’elle allait lui donner une chance de revenir dans sa vie. Certes, elle semblait touchée, mais comme à chaque parole qu’il avait prononcé, elle voulait revenir vers lui, ça se voyait, mais la question se posait plus sur sa fierté personnelle, saurait elle rendre les armes, laisser son amour propre de côté et accepter de lui pardonner, rien n’était moins sûr. Pourtant il la voyait pleurer, il observait cette larme capricieuse qui roulait lentement sur le visage de Victoria, il voulait poser sa main sur cette joue, effacer toute peine, mais il ne fit rien, il en avait déjà trop fait, il était presque prêt à réenclencher l’ascenseur pour rendre sa liberté à la jeune femme qui n’avait pas à souffrir d’avantage par sa faute à lui.

Pourtant, alors qu’il n’y croyait plus, il vit un sourire mutin se dessiner sur les lèvres de Victoria et presque aussitôt, elle s’élançait vers lui, le plaquant contre le mur dans un baiser fougueux. Donovan ne réagit pas tout de suite, trop surpris par ce geste qu’il n’espérait plus. Il avait tant rêvé de ce moment, des nuits entières à en froisser les draps, qu’il eut peur de se réveiller encore une fois seul et misérable. Mais c’était bien Vicky qui, accrochée à son cou, l’embrassait passionnément comme pour rattraper cette année perdue l’un sans l’autre, pour effacer leurs rancœurs et leur peurs. Alors il lui rendit son baiser, l’embrassant à son tour avec plus de désir qu’il ne pensait en avoir. Il la serrait contre lui comme s’il avait peur qu’elle ne s’échappe une fois encore. Pourtant elle n’en fit rien, à peine réussissait-elle a articuler qu’elle l’aimait et tant d’autres mots qu’il ne pensait plus entendre sortir de sa bouche, mais aussitôt il rappelait ses lèvres aux siennes, il brûlait d’un désir nouveaux, comme un soldat partit trop longtemps en mission, comme un criminel qui sort de prison, comme un homme amoureux aux premiers jours, il redécouvrait cette Victoria brûlant elle aussi. Il est vrai qu’après quelques années de relation, le désir s’amoindrit, il laisse place à une tendresse, mais les étreintes ne sont plus aussi passionnées qu’aux premiers jours, on connait le corps de l’autre, on ne se découvre plus. Pourtant ce matin, dans cet ascenseur, Donovan avait envie de Victoria comme s’il la rencontrait de nouveau, il revivait les émois des débuts et il aimait cette sensation de la découvrir de nouveaux, séductrice, sexy et aventureuse… Elle lui glissa comme on donne un ordre qu’elle ne voulait plus jamais le perdre. « Maintenant que je te tiens, je ne te lâcherais plus… »

D’une main hasardeuse, il tâtonna un instant avant de retrouver le bouton stop de l’ascenseur, il appuya dessus et la machine se remit en marche dans un sursaut, belle occasion pour la serrer encore plus fort contre lui. La cabine s’éleva jusqu’au deuxième étage et lorsqu’elle s’ouvrit Donovan s’en extirpa, Victoria toujours calée contre ses hanches. Il ne pensait plus à son job qu’il avait définitivement laissé de côté pour la journée, des choses plus importantes l’attendaient que ces transactions financières. Il tituba jusqu’à sa chambre, s’arrêtant régulièrement pour embrasser la jeune femme avec force, réussi à trouver sa clé et à se concentrer l’espace de quelques secondes pour ouvrir la porte, il fit entrer la jeune femme et referma la porte derrière lui.
Finalement Don fit l’amour à Vicky avec une fièvre et une fureur qu’il ignorait posséder encore, une tendresse neuve pour celle qui lui accordait son pardon. Ils avaient besoin de cette étreinte pour se retrouver, certes ils devraient parler, mais pour ce couple qui ne sait s’aimer autrement qu’avec ivresse, il était important de se retrouver physiquement, charnellement, de laisser son empreinte sur le corps de l’autre. C’était avec un plaisir non feint que le jeune homme redécouvrait chaque parcelle de la peau de la jolie blonde. Alors qu’après une matinée d’amour, Victoria se calait contre le torse de son amant, lui soupira d’aise. Après des mois de tourmente, il se sentait enfin bien, à sa place. « Tu m’as manqué. »

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Un an s’était consumé sans Donovan. Un hiver, un printemps, un été, un automne. Durant cette année de souffrance, Victoria n’avait cessé de penser à lui ni de l’aimer. Ils ont été inséparables, et leur histoire dépassait toutes les frontières de l’amour. Il lui a manqué. Elle dû apprendre à vivre sans ses bras, sa chaleur, sa présence et son charisme. Et par peur qu’il lui échappe une nouvelle fois, elle mettait toute sa passion dans ses baisers. Elle l’embrassa encore et encore. Son corps entier brûlait de désir, elle retrouvait toutes ses bonnes choses qui lui rappelaient combien elle était folle amoureuse de lui. Son parfum, ses lèvres, ses caresses. Les minutes passaient à une vitesse incroyable. Alors que la flamme se ravivait, Victoria s’aperçut à peine comment elle était passée de l’ascenseur à sa chambre d’hôtel. Ce matin-là ils firent l’amour, trois fois. Ils avaient pu redécouvrir leurs corps, reprendre goût à leurs baisers et se regarder tendrement comme au premier jour.

Alors qu’ils reprenaient leurs souffles, Victoria, dans les bras de Donovan, contemplait son bien-aimé. Elle avait encore ce regard de jeune fillette, ce regard innocent qui ne s’expliquait pas. La tête collée contre son torse, elle caressait avec douceur l’une de ses mains. Il lui dit alors qu’il lui avait manqué, elle sourit à cette preuve d’affection mais elle était encore trop songeuse pour lui répondre. Elle voulait profiter de ce moment, le photographier dans sa mémoire. Ils devaient parler de leur « nouveau couple », certes, mais Victoria n’en avait pas réellement envie. C’est pourquoi elle resta silencieuse durant quelques minutes. Elle posa son visage sur son torse puis se calla contre lui. Il n’existait pas de sentiment plus agréable… elle se sentait bien.

Après avoir pris un peu de répit, Victoria se leva du lit et chercha dans les affaires du sol la chemise de Don. Autrefois elle aimait porter sa chemise, histoire de garder son odeur contre elle et de l’imprégner. Elle prétextait également qu’elle avait froid, mais Don se doutait bien qu’il ne s’agissait qu’un geste affectueux parmi tant d’autres. Alors comme une habitude qu’elle n’avait jamais su se détacher, elle mit sa chemise et revint auprès de lui au lit. Elle se mit sur lui, et le regarda avec ce sourire. Ce sourire, ‘‘je viens de faire l’amour’’, qui l'a trahit à vu d'oeil. « J'aimerais faire durer cet instant plus longtemps mais tu te doutes bien qu'on doit mettre les choses au clair. » commence t-elle par dire, alors que son sourire disparait peu à peu. En réalité elle était terrifiée de cette discussion. Elle ne savait absolument quoi lui dire. « Tu crois qu'on y arrivera? A surmonter ça? »

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Ils restèrent un moment dans les bras l’un de l’autre, Victoria probablement autant perdue dans ses pensées que lui l’était aussi, il ne voulait pourtant penser à rien, profité de l’instant qu’il savait éphémère, mais il lui était impossible d’être totalement serein. Il aurait aimé que tout leur passé s’efface, qu’ils repartent vraiment de zéro, comme s’ils se rencontraient à nouveau. Il voulait ne jamais avoir vécu le combat pour avoir cet enfant, ne rien connaitre des idéaux aristocrates de Vicky qu’il avait tant de mal à supporter, il voulait ne jamais avoir fui à Bangkok et encore moins en ressentir cette culpabilité qui l’oppressait. Mais il savait que ce n’était qu’une belle utopie, même s’ils décidaient de tout recommencer au début, il resterait toujours ces vieilles histoires, même s’ils voulaient ne plus en entendre parler, ils garderaient leurs rancœurs, leurs déceptions et leurs peurs au fond d’eux. Alors ils allaient devoir reprendre leur histoire, pas du commencement, mais la reprendre là où ils l’avaient laissée il y a un an, ils allaient devoir vivre avec ce passé et tenter d’en trouver un sens, d’en faire une force s’ils le peuvent, pour ne pas qu’il les ronge. La tâche s’annonçait difficile mais les deux amants avaient tellement envie que ça marche qu’ils essayeraient, de toutes leurs forces, c’était à parier.

Lorsque Victoria s’extirpa de ses bras Donovan eu peur qu’elle regrette leur emportement et quand il la vit chercher parmi les vêtements éparpillés sur le sol, il crut vraiment qu’elle allait quitter la chambre et le laisser seul, pourtant elle n’en fit rien, bien au contraire, elle récupéra sa chemise d’homme qu’elle enfila, ce geste familier donna le sourire au jeune homme, il était maintenant soulagé, elle assumait leurs ébats, plus encore, elle reprenait ses habitudes passées, ce qui le ravit. Il se souvenait comme il la trouvait sexy à chaque fois qu’après l’amour, elle se glissait dans ses chemises, elle disait avoir froid, pourtant, à la façon dont elle humait le parfum qui ressortait du vêtement, on voyait qu’elle aimait s’envelopper de son parfum à lui, il adorait ça, cette idée qu’elle s’approprie son odeur. Et quand elle revint vers lui, il la serra contre son corps, il avait besoin de la sentir au plus près de lui. Il l’embrassa alors qu’elle lui souriait. Pourtant ce sourire s’effaça peu à peu de ses lèvres, il devina que le moment de parler était arrivé. Il le redoutait pourtant il savait que c’était nécessaire. Elle lui posa cette question toute simple, tu crois qu’on y arrivera … grande question, bien sûr qu’il y croyait, il voulait y croire, parce que leur histoire était la seule chose qu’il pensait valable dans sa vie, avoir Victoria près de lui c’est tout ce qu’il voulait. Après, bien entendu il avait peur de tout faire rater, de gâcher ses chances une fois encre, cette peur était grande, forte et elle le bouffait parce qu’il ne se sentait pas à la hauteur. Mais d’un autre côté il voulait tout faire pour essayer, parce qu’il savait que s’il ne mettait pas tout en œuvre pour que ça marche, il s’en voudrait à vie. Alors il prit les commandes, essayant de monter à Vicky qu’il n’avait pas peur de cet avenir incertain, il lui sourit tendrement, se voulant rassurant, caressa son visage avec une grande douceur.
« On y arrivera, maintenant que je t’ai retrouvé je ferais tout pour te garder. »

Puis il arqua un sourcil, presque provocateur. « On est le couple le plus charmant de Bowen tu te souviens, Mister et Miss Bowen. Je veux que tu croies en nous ma belle. » C'est vrai que le couple avait gagné le titre de Mister&Miss Bowen durant leur bal de promo de dernière année au lycée. Pourtant à cette époque ils n'étaient pas encore ensemble, Victoria lui avait révélé plus tard qu'elle avait pris cette nomination comme un signe qu'ils devaient être ensemble. Donovan avait trouvé cette explication très mignonne, mais il ne croyais guère aux signes, pourtant aujourd'hui il voulait y croire, plus que tout.

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En général, après avoir fait l’amour, les femmes ressentent un besoin constant de parler. Pour Victoria il ne s’agissait pas d’un besoin vital, elle envisageait cette discussion comme une obligation. Du moins elle espérait que Donovan puisse la rassurer sur ses craintes. Leur couple est encore très fragile et ça malgré toute la volonté du monde réuni. Toutefois il la rassura et affirma qu’il ferait tout pour la garder. Elle lui caressa tendrement la main tandis qu’il lui rappela qu’autrefois, ils furent Mister & Miss Bowen. A cet heureux souvenir, Victoria se mit à sourire d’un air attendri. Les yeux brillants, ses souvenirs s’éclaircissaient très distinctement. Elle se voit encore sur l’estrade du bal de promo de fin d’année, la couronne de princesse entremêlée à ses cheveux blonds. A l’époque elle les lissait, et toutes les jeunes filles l’enviaient. Parce qu’elle avait le meilleur petit ami du lycée, le plus beau mais surtout le plus adorable. Don l’avait invité à danser, comme le veut la tradition. Tous les regards étaient braqués vers eux et étrangement elle se sentait très à l’aise. Absolument tout était parfait, comme à leur image. « J’ai toujours su que tu étais l’homme de ma vie. » certifia t-elle sur un ton de sincérité, ce qui confirmait qu’elle croyait en eux. Ces mots-là lui ont été destinés, et personne d’autre ne pouvait les mériter plus que lui.

« Et pour nos parents ? Le mariage ? Les questions qu’on va nous poser ? » interrogea t-elle, inquiète. Le regard des gens et leurs cancans terrifiaient Victoria. Connaissant ses parents ils ne seront pas ravis à l’idée qu’elle se remette avec Donovan, étant donné qu’ils avaient très mal vécus le chagrin d’amour de leur fille chérie. Victoria était la préférée des deux filles, et les parents Parrish éprouvaient énormément de fierté vis-à-vis de leur fille aînée. Ils souhaitaient sa réussite et Donovan restait un bon parti ce qui pouvait flancher le bon côté des choses. Quant au clan des Emery, Victoria se doutait que les sermons fuseraient également. En tout cas elle était prête à défendre sa cause et à prouver qu’ils pouvaient former de nouveau ce couple parfait. « Je pense pouvoir raisonner ton père, mais tu sais déjà comment ça va se passer, on va nous lancer des piques sans cesse pour le mariage et pour le… » elle s’arrêta de parler, et son visage se referma. « Pour le bébé… » murmura t-elle sans baisser son regard. C’était encore douloureux d’en parler, pour eux deux, alors Victoria prit l’initiative de se blottir dans ses bras.

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