| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| louis ϟ I hate these blurred lines. | |
| | Auteur | Message |
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Invité | Sujet: louis ϟ I hate these blurred lines. Sam 30 Nov 2013 - 19:40 | |
| C'était la fin du mois de novembre. La belle Calliôpe était à découvert. Deux-mille huit cents dollars, ça faisait beaucoup. Entre les frais qu'engendrait cet appartement bien trop grand, le prix des cours de droit à la fac et ses excès de plus en plus fréquents en matière de drogue et d'alcool, la belle brune avait désespérément besoin d'argent. Elle avait doublé le nombre de ses heures de travail pour boucher le trou dans son compte bancaire, mais pour l'instant sa situation restait assez précaire. Ce soir, c'était dix-huit heures - deux heures du matin. Quatre heures de service au bar avant d'enfiler plumes et dessous brillants et pailletés pour se déhancher sur la scène. Et enfin, après une courte pause d'une trentaine de minutes, la belle devait assurer ses show privés. La nuit allait être longue.
Voilà. C'était l'heure. L'heure de monter sur scène et de les éblouir. Ses talons claquaient sur le sol lisse pendant que les spectateurs, déjà en émoi, applaudissait l'entrée de Calliôpe. Elle était maintenant au milieu de la scène, entourée de fauves prêts à la dévorer. A ce moment là, ne comptaient plus ni la fatigue, ni le stress, ni les problèmes financiers; Calliôpe se sentait transportée par les cris et les sifflements de son public. Elle aimait ça, elle adorait même. Voir se poser elle ces yeux admiratifs, ces hommes subjugués par sa beauté, ces regards brillants d'envie et de désir à son égard, sentir ces libidos qui montaient à n'en plus finir, à en crever le plafond, entendre les sifflements des uns, les appréciations des autres. Ils étaient tous à ses pieds, et ça lui donnait des ailes. Sans plus aucune retenue ni gêne, elle se déhanchait avec sensualité, bestialité. Elle s'amusait de temps en temps à croiser des regards dans l'assistance pendant qu'elle se dénudait, communiquer par les yeux, séduire par le corps et ainsi assurer ses clients privés après le show. Elle les aimait jeunes, en costumes trois pièces, ne hurlant ni ne sifflant, regardant posément le spectacle en faisant mine de rester de marbre. C'était soit des jeunes cadres très bien payés, soit des fils à papa pourris gâtés qui cherchaient une énième conquête à ajouter à leur tableau de chasse. Elles les aimaient aussi de la quarantaine, aux cheveux cendrés, avec le légendaire charme du quarantenaire. C'était des types haut placés, qui faisaient mine d'avoir une vie bien rangée, femme et enfants, mais qui le soir enlevaient leur masque pour venir s'amuser avec des filles comme elle. Les billets avaient recouvert le sol. La belle brune était à la fin de son show. Il ne lui restait que ses sous-vêtements couleur argent, inondés de strass et paillettes qui la faisait briller de mille feux sous les lumières des projecteurs, sur la scène dit elle devait maintenant descendre, après avoir ramassé son salaire.
Vingt-trois heures. La brunette comptait ses gains au bar devant un verre de vodka. Quatre cents dollars et quelques billets quelques billets qu'elle n'avait pas encore compté. C'était déjà pas mal. A chaque fois c'était le même rituel. Elle était au bar, ils venaient, demandaient la permission de s'asseoir sur la tabouret à côté. Bien évidemment elle ne jetait personne. Après bien sûr, ils la complimentaient sur son spectacle, sur son physique, ça engageait la conversation. Enfin, après que Calliôpe ait suffisamment feint d'être intéressée, ils lui proposaient, plus ou moins implicitement de passer la nuit avec elle, avec souvent à la clé, quelques billets. La réponse était toujours la même, avec plus ou moins de tact selon le client. Et après ça, c'était une dizaine de minutes de pause avant le premier client en salle privée. Elle regardait autour d'elle, ne voyait pas son manager. Qu'à cela ne tienne, elle resterait boire un peu au bar avant d'aller elle-même à la chasse. Ou de laisser le gibier venir à elle. - Spoiler:
HJ: désolée, ça fait un an au moins que j'ai pas rp, j'ai un peu perdu la main.
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| | | Invité | Sujet: Re: louis ϟ I hate these blurred lines. Dim 1 Déc 2013 - 9:31 | |
| Le temps se rafraîchissait de plus en plus, nous arrivions au mois de décembre. Le mois de Noël, un mois magique que l'on attend tout au long de l'année. Ponctué de joie, de cadeaux, ainsi que d'amour. Enfin, pas pour tout le monde, Louis était seul, comme le reste du temps. Il avait désormais son diplôme d'avocat et son métier était la seule chose qui donnait un sens à sa vie. Une vie terne et insipide, vaguant à des occupations dénuées de sens et d'utilité. Il devait être aux alentours de cinq/six heures, Louis sortait du travail, les mains enfoncées dans ses poches, il avançait, ses yeux lapis-lazuli posés sur le sol, laissant vagabonder ses pensées. Il n'avait pas envie de rentrer chez lui, faire une nouvelle fois face à cette solitude quotidienne, alors, remontant le col de son long manteau noir, il prit le chemin du restaurant chinois. Le quidam adorait cet endroit, il y commandait toujours la même chose, un plat de nouilles et les engloutissait de bon cœur. Plus tard, adossé contre le fond de sa chaise, il tapotait doucement la peau de son ventre, Louis aimait la bonne nourriture et ses soirées chinoises étaient l'un des petits plaisirs qu'il s'accordait. Soudain, n léger bruit retentit, c'était la sonnerie de sa montre qui lui annonçait huit heures. Après, être passé au comptoir afin d'y déposer la monnaie, il poussa la porte, il faisait la nuit. Tout était calme, seuls le vrombissement des moteurs et les plaintes aiguës des chats errants venaient souiller ce paisible silence. D'un pas léger, il tournait au hasard des rues, allant à la découverte d'une ville qui n'était pas la sienne, tel un orphelin de sa vie d'origine. Là, il tomba nez à nez face à une enceinte, entièrement composée de néons rose fluo. Un bar à strip-tease. L'intéressé n'aimait pas cela, il trouvait que les filles qui y dansaient ne méritaient aucune estime. Dans un lourd soupir, il poussa les portes à doubles bâtant. La musique vint subitement lui perçait les oreilles, empêchant toute pensée. Il s'aventura dans le couloir, sombre mais tapissé de poster osés. Une fois au bout, il arriva sur une grande salle, avec plusieurs podiums, le jeune homme avait beaucoup de mal à discerner les jeunes filles, tant les hommes de tout âge s'agglutinaient autour. Tous, ne les quittaient pas du regard, l'admiration se mêlait au désir, un désir mal sain, perfide. Il choisissait donc un podium au hasard et là, adossé dans un coin, il posa ses yeux sur la jeune femme qui se donnait en spectacle. Malgré les projecteurs qui éblouissaient le blond, il arriva à discerner la couleur brune de ses cheveux, ainsi qu'un visage plutôt gracieux. Elle ne possédait visiblement aucune limite, paraissant presque prétentieuse. Elle plaisait et le savait. Ses yeux roulèrent sous l'exaspération d'un tel spectacle mais il ne put s'empêcher de continuer de la regarder. « elle est belle » se murmurait-il à lui-même, similaire à un petit garçon devant sa première amoureuse. Mais elle était juste belle, rien de plus. Balancement des hanches, regard remplit de volupté, elle jouait son rôle. Celui de femme fatale. Et cela ne déplaisait en rien à son public, le sol recouvert de billets en était la preuve. Puis, la danse se termina, simplement vêtu de ses dessous, Louis remarqua avec une agréable surprise qu'elle avait un corps parfaitement dessiné. Il resta dans le fond, il faisait tache au milieu de tous ses hommes. Eux qui avaient tous connu la luxure et le plaisir de la chair, Louis quant à lui ne connaissait pas cela, aucune n'avait réussi à faire grimper sa libido jusqu'au summum. Une autre fille arriva sur le podium, mais elle était moins agréable à regarder, pas à son goût. Balayant l'assemblée, il remarqua la brunette plongée dans son verre, hésitant, il se refusa d'aller la voir. Il tenait à son image et refusait de passer pour ce qu'il n'était pas. En somme, un homme comme tous ceux que l'on trouvait ici. Malgré tout, il alla se chercher quelque chose au comptoir, sa gorge était sèche et c'était très désagréable. Sans même demander, il prit place au côté de la danseuse, laissant quand même quelques tabourets d'écart. Le jeune homme but son verre d'une gorgée, appréciant la douce brûlure que cela lui provoquait. Du coin du regard, il gloussait devant le spectacle qui s'offrait à lui, un homme d'une trentaine venait faire sa proposition à la brunette. Il avait l'air collant et empestait à l'alcool, sa présence, son odeur était tout aussi désagréable pour le jeune homme que pour la danseuse. En effet, elle lançait des regards excédés autour d'elle, croisant même celui du blond. Les minutes passèrent et malgré les tentatives de la danseuse pour s'éclipser, l'ivrogne stagnait. Peut-être croyait-il qu'en s'acharnant il aurait ce qu'il voulait, qu'elle céderait à son caprice. L'odeur était insupportable et l'ambiance pensante. Dans un élan de bonté, ce qui était rare chez lui, il se leva, passant un bras autour du cou de la danseuse. Il détestait jouer les sauveurs mais de temps en temps cela ne faisait pas de mal. D'un ton faussement mielleux, il commença « alors ma chérie, ta soirée? Désolé d'arriver si tard, ça bouchonnait. » La jeune femme, incrédule, ne réagissait pas. Louis se fit violence pour ne pas devenir vulgaire, il venait l'aider, l'arracher des bras d'un homme saoul et peut-être violent. Ses pupilles azur se plongèrent dans ceux de la jeune femme, insistant, il essayait de lui faire comprendre. Son bras toujours autour d'elle, il l'emmena avec lui, plantant là son fan trop collant. Une fois à l'abri du regard, il la lâcha, tournant les talons. « Maintenant retournes avec tes clients, me remercie pas, j'aime pas la politesse. » Envolé le jeune homme faussement amoureux, il lui avait rendu service et se dirigeait vers la sortie. Ce genre d'endroit n'était véritablement pas pour lui, bien qu'il aurait peut-être aimé une sorte de remerciement de la part de la danseuse … - Spoiler:
Mais n'importe quoi, il est parfait :*-*:par contre moi, je suis parti dans un délire pas possible ...
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| | | Invité | Sujet: Re: louis ϟ I hate these blurred lines. Lun 2 Déc 2013 - 19:08 | |
| Après qu'environ une dizaine d'hommes relativement courtois et peu insistants se soient succédé devant la jeune femme, ce qui devait arriver arriva. Ils étaient toujours parmi les derniers à voir la jeune femme avant ses premiers show en privé, sûrement croyaient-ils que c'était le moment idéal. Ou alors ils n'avaient pas osé l'approcher avant, craignant la comparaison avec X qui était passé avant, et qui était bien mieux qu'eux . Elles les reconnaissait d'abord par leur physique. Ils avaient entre trente et quarante ans, ils portaient une chemise à carreaux et un vieux jean banal. Il était corpulent, bedonnant, d'une apparence peu soignée, signe qu'il n'avait aucune femme dans sa vie qui nécessitait qu'il prenne soin de lui. Leur attitude aussi était la même. C'était des types qui venaient seuls, ils étaient asociaux, et la seule vue d'une femme arrivait à leur faire perdre tous leurs moyens. Les femmes comme Calliôpe les intimidaient, alors ils buvaient pour de donner du courage, de la confiance. Ils devenaient ainsi entreprenants et assez peu courtois, vulgaires, d'une ténacité à toute épreuve et acceptant très mal les refus. Celui-là empestait l'alcool si fort que la belle en avait presque les yeux qui piquaient. C'était le parfait archétype de ce qu'on appelait dans le jargon des filles de la nuit un gros porc.
Calliôpe savait qu'elle allait avoir du mal à s'en débarrasser. Elle savait qu'elle n'avait pas le droit de dire ouvertement non à un client. Son métier le lui interdisait. Car toute l'industrie du striptease reposait sur ça, sur l'idée, le fantasme selon lequel des femmes comme elle étaient accessibles à des hommes comme lui alors qu'il n'en était rien en vrai. Elle jetait des regards furtifs autour d'elle, de plus en plus mal à laiE, cherchant désespérément une échappatoire. Mais rien, tout semblait être contre elle aujourd'hui. Calliôpe, exaspérée, commençait à songer à l'éventualité de céder aux caprices de Porky qui, après un énième verre de whisky, allait poser sa main sur sa cuisse lorsqu'elle sentir une autre main entourer son cou chaleureusement. Elle se retourna et tomba nez à nez avec cet inconnu qui prétendait être son petit-ami. La belle avait du mal à distinguer les traits de son visage mais les spots du bar lui permirent de remarquer ses yeux. Ils étaient d'un bleu profond, innommable, à mi-chemin entre le ciel et la mer. Elle s'y était perdue quelques secondes, encore un peu bouleversée par cette apparition quasi miraculeuse, mais la pression exercée qu'il venait d'exercer sur son épaule l'avait ramenée à la réalité. Calliôpe se contenta de hocher la tête en signe d'approbations avant de se laisser entraîner plus loin. Le petit stratagème avait suffi à calmer les ardeur du prétendant récalcitrant.
Malgré son geste, la belle se méfiait des intentions du jeune homme. Il avait le physique des jeunes cadres qui trainaient au club les weekends pour "décompresser", même s'il était cent fois plus séduisant que ces derniers. S'il n'avait mis les pieds dans le club, la belle n'aurait pas hésité à le mettre dans son lit. C'était très certainement le plus bel homme qu'elle avait croisé au club. Mais qu'est-ce qui lui disait que cet inconnu ne l'avait arrachée aux bras de Porky pour pouvoir la garder pour lui? Mais à peine avaient-ils été hors du champ de vision de son prétendant que l'inconnu s'empressa de lâcher la jeune femme. Il rajouta sur un ton sec, presque dédaigneux « Maintenant retournes avec tes clients, me remercie pas, j'aime pas la politesse. ». Interloquée, elle le regarda s'en aller vers la sortie avant de s'interposer entre lui et la rue qui lui tendait les bras. Pourquoi l'avait-il sortie du pétrin si c'était pour repartir aussitôt. Calliôpe voulait étudier ce spécimen de plus près, elle je pouvait pas laisser la bête s'enfuir ainsi sous ses yeux. Alors elle s'interposa, dévisageant le grand blond avec un sourire en coin. «C'est donc vous dont tout le monde parle... Le superhéros, défenseur des stripteaseuses en détresse.». Le vouvoiement avait été volontaire. La belle voulait lui montrer qu'elle ne le considérait pas comme un client, le job d'une stripteaseuse étant avant tout d'établir le contact le plus rapidement possible avec le client. Elle s'approcha ensuite, s'élevant sur la pointe des pieds, prit délicatement le visage du jeune homme entre ses mains et lui déposa un baiser sur la joue, baiser aussi chaste que celui qu'une enfant donnait à un ami qui lui offrait un cadeau, même si celle-ci s'était séparée de lui avec un peu plus de langueur. Après l'odeur pestilentielle qu'elle avait du supporter en présence de Porky, le parfum doux et enivrant que portait le jeune homme ravissait ses narines. Avant de se décoller de lui, elle lui murmura à l'oreille «Vous êtes un piètre acteur. Mais vous m'avez sortie d'un pétrin. Puisque vous n'aimez pas les politesses, laissez-moi vous offrir un verre pour vous remercier.» Avant de lui laisser le temps de réagir, la belle lui prit la main et le ramena au bar, elle se glissant derrière. Après leur avoir servit deux vodka, elle s'arrêta à nouveau pour balayer la salle du regard. Ce type faisait tâche dans le décor. Il semblait avoir bien trop de classe, bien trop de valeur pour traîner dans des endroits aussi glauques. La belle s'accouda sur le comptoir, fixant à nouveau l'inconnu dans le bleu de ses sublimes mirettes, un air dubitatif. « Si vous méprisez tant ce que je représente, pourquoi ne pas m'avoir laissé me démerder avec Porky. Après tout, peut-être que je faisais la difficile juste pour pouvoir augmenter le tarif...» Évidemment que c'était une bêtise, Calliôpe n'avait aucunement envie de se vendre à ce type malsain et irrespectueux, et l'intervention du jeune homme lui avait été d'une grande aide. Mais il fallait bien que son étude du spécimen commence quelque part, et ce point de départ lui semblait adéquat. |
| | | Invité | Sujet: Re: louis ϟ I hate these blurred lines. Mar 3 Déc 2013 - 16:50 | |
| Elle s'était imposé, son petit corps de femme s'interposait maintenant entre lui et la sortie. Le couloir était sombre et il ne distinguait que très peu ses traits. Le quidam roula des yeux, avant de reposer ses yeux céruléens sur le visage de poupée de la danseuse, la jeune femme était plus petite que lui, à peu près une tête, ce qui donnait à Louis l'impression qu'elle était "à croquer." Comment une fille comme elle peut-elle finir là-dedans ? S'exhiber sous les regards lubriques, obscène, d'hommes tous plus hypocrites, égoïste. Ce type de comportement lui rappelait son père, celui qui, pour son propre plaisir avait deux femmes dans sa vie. Fils d'un animal, insensible à la souffrance qu'il pourrait engendrer. Les hommes qui se trouvaient dans ce genre d'endroit étaient donc tous plus méprisables les uns que les autres. Louis, lui-même, se questionnait encore sur la raison qui l'avait incité à pousser ses portes. Que faisait-il ici ? Il voulait partir désormais mais elle l'en empêchait et un fin sourire en coin, qu'il remarqua malgré l'obscurité qui régnait, elle commença «C'est donc vous dont tout le monde parle... Le super héros, défenseur des strip-teaseuses en détresse.» Plaisanta-t-elle et malgré la qualité peu remarquable de la blague, il lui rendit son sourire. Un sourire sincère, spontané, qui éclaire subitement le visage de la personne. Sur le même ton, enjoué, il répliqua « Oui, voilà, mais aujourd'hui j'ai oublié mon déguisement. » maintenant, il ne demandait qu'à ce qu'elle le laisse sortir, se faire draguer par une danseuse, aussi plaisante soit-elle, n'était pas dans ses plans. L'intéressé n'avait pas vraiment confiance dans ce type de fille, elle voulait simplement le séduire puis qu'il sorte les billets. Interdit de se rabaisser à ça, il n'accepterait pas d'être juste un parmi tant d'autres. À ce moment précis, c'était le sentiment exacerbé qu'est la fierté qui parlait. Subitement, la femme s'approcha dangereusement, sans même un mouvement de cilles, il la regarda faire, loin d'être intimidé ou surpris. Ses mains encadrèrent son visage, elle avait la peau douce, une sensation véritablement agréable pour le jeune homme. Qui se garda bien de lui faire remarquer, rien dans son comportement, ne pouvait donc trahir ses pensées. Écrasant ses lèvres sur sa joue, elle y déposa un léger baiser, se retira doucement, leurs regards fondus l'un dans l'autre. Son souffle vint caresser la peau de son cou, le quidam connaissait par cœur ce petit jeu. Elle était loin d'être la première à appliquer ce stratagème. Elle voulait le faire plier, cela ne fonctionnerait pas. Du moins, si elle y tenait tant, ce n'est pas une technique bateau qui fonctionnerait. Louis n'était pas comme tous ses clients qu'elle menait par le bout du nez. «Vous êtes un piètre acteur. Mais vous m'avez sortie d'un pétrin. Puisque vous n'aimez pas les politesses, laissez-moi vous offrir un verre pour vous remercier.» murmura-t-elle au creux de son oreille avant d'attraper ses doigts, le ramenant dans la salle d'où ils étaient sorti bras dessus, bras dessous, quelques minutes plus tôt. Entreprenante la brunette. « ça m'apprendra à jouer le héros. » lâcha-t-il, cynique. La danseuse perdait son temps, elle lui plaisait, mais il ne rentrerait pas dans son petit jeu, pas dans ces circonstances. Il faut l'avouer, dans un autre lieu, un autre jour, le blond se serait délecter d'une telle compagnie. Mais là, c'était contraire à ses valeurs. Prenant place sur le tabouret, la brune se posta de l'autre côté du comptoir, face à lui, remplissant deux verres d'alcool. Accoudée, elle avait son visage à sa hauteur, il n'avait pas encore vraiment fait attention, mais ses yeux étaient un sublime mélange de vert et marron, ils sortaient de l'ordinaire, plus beau, plus pétillant. Fasciné par son regard, il se fit violence pour détourner son attention. Attrapant une de ces grosses pailles fluorescentes, chose loin d'être virile, il la déposa dans son verre. Lui-même appuyé sur le comptoir, il jouait avec le morceau de plastique, comme perdu dans ses pensées. La brunette le tira rapidement de sa torpeur, curieuse « si vous méprisez tant ce que je représente, pourquoi ne pas m'avoir laissé me démerder avec Porky. Après tout, peut-être que je faisais la difficile juste pour pouvoir augmenter le tarif...» Le quidam ne put s’empêcher de lâcher un petit rire, elle était de mauvaise foi en plus, une mauvaise foi adorable plus qu’agaçante. Il fit passer sa langue sur ses dents, le regard sur le plafond, comme à la recherche de ses mots. Quelque peu hésitant il commença, « Dire que j'avais pitié serait dur et faux, je pense. Et permettez-moi de douter que vous essayiez de faire monter le prix, une fille telle que vous, possède plusieurs atouts pour ne pas avoir à se rabaisser au point de se laisser toucher par un ivrogne, qui plus est en manque » Un haussement d'épaules, vint soutenir ses mots. Son regard toujours dans ceux de la belle, il coinçant la paille entre ses dents, aspirant la boisson. À ce moment-là, on aurait pu le comparer à un enfant, tant il apprécié boire à la paille. Avec entrain, il attrapa une autre paille, la plongeant cette fois-ci dans le verre de la brunette. « je me sentirais moins seul » un sourire étirant ses lèvres, il l'observait. Son visage était vraiment agréable à regarder, pestant intérieurement contre son job, il aurait adoré la rencontrer ailleurs, il ne pouvait s'empêcher de se le répéter. « Je peux vous demander votre prénom ? » À peine avait-elle entrouvert la bouche, qu'un homme, un peu forci vint l'attraper par le bras, presque avec brutalité. L'assaillant de reproches, elle ne devait pas se trouver ici, mais dans les cabines avec les clients. Grimaçant, il détourna le regard presque gêné, il ne pouvait s'interposer, bien que l'envie le reprenne. C'était sa faute à lui. Mais c'était entre elle et son patron et il ne voulait pas lui faire prendre le risque de perdre son job. Quand l'homme eut fini, il la planta, sûrement d'autres reproches à faire. Le jeune homme ne savait pas sur quel pied danser, quel comportement adopté, face à cette situation, il se contenta d'un maigre sourire. |
| | | Invité | Sujet: Re: louis ϟ I hate these blurred lines. Jeu 5 Déc 2013 - 19:38 | |
| En plus d'être beau, monsieur avait apparemment le sens de l'humour et de la repartie, ce qui n'était pas pour déplaire à la jeune femme. « Oui, voilà, mais aujourd'hui j'ai oublié mon déguisement. » Calliôpe le détailla rapidement de haut en bas. Il portait un blazer et un t-shirt blancs, un pantalon et des chaussures noires. Il était classe, sans pour autant faire trop habillé. Elle avait envie de lui dire qu'il était parfait ainsi — quoique l'idée de le voir en collants et slip moulant était tout aussi plaisante — mais elle ravala son compliment et se contenta d'un autre sourire en coin. « On va laisser les collants et les sous-vêtements moulants aux danseuses si vous le voulez bien. » Elle voyait qu'elle ne l'intimidait pas, et qu'il ne la percevait que comme le bout de femme qu'elle était et non la tigresse sensuelle qu'elle jouait sur scène. Il aurait pu partir, ne pas s'attarder dans cet endroit. Et pourtant, il n'avait ni résisté, ni protesté lorsque la belle l'avait agrippé et entraîné au bar. Finalement, le grand blond n'était peut-être pas si indifférent au charme de la demoiselle.
Derrière le comptoir, Calliôpe observait le jeune homme dont le visage était désormais éclairé les spots du bar. Il était incroyablement beau. Ses traits étaient fins, précis, son visage tout en harmonie, et ses yeux couleur azur transcendants venaient, telles deux pierres précieuse l'orner et le finir. Calliôpe n'osait imaginer, comme une adolescente aux hormones déchaînées qu'elle n'avait pas pu être, ce qui se cachait sous ces beaux vêtement lisses et bien repassés. Elle n'osait pas non plus imaginer ce qui se serait passé si elle n'avait pas été sur scène ce soir, mais jure la fille qui accompagne une amie, celle qui n'a aucun poids sur la conscience, qui éprouve autant de mépris que lui pour ces femmes sans aucune estime de soi qui se déhanchaient pour le plaisir de chiens affamés qui ne les voyaient que comme de vulgaires morceaux de viande. Mais le fait était que cette Calliôpe n'avait pas honte d'elle, ni de ce qu'elle faisait. Au contraire, elle s'aimait, et elle aimait être payée — et bien payée — à se déshabiller pour des hommes en rut qui ne demandaient qu'à voir encore et toujours plus de peau. Si Calliôpe avait décidé de devenir stripteaseuse pour payer ses factures, ce n'était pas pour l'appât du gain ni par obligation. En effet, outre l'opportunité de pouvoir danser et offrir un spectacle, aussi osé soit-il, Calliôpe appréciait particulièrement de voir l'emprise qu'elle pouvait avoir sur les hommes. Elle aimait les savoir, les sentir impuissants, soumis à ses charmes. Elle aimait les dominer. Elle qui avait, pendant quasiment toute sa vie, été soumise et dépendante à des hommes, elle se délectait aujourd'hui de voir le nombre de fidèles qu'elle avait. Il venaient tous les jours pour elle, était devenue leur drogue. Elle savait qu'elle pouvait être considérée comme un objet, mais il s'avérait qu'elle était surtout un objet de désir, de culte, d'adoration, de convoitise. Cet aspect de son métier était sûrement celui qui faisait le plus de bien à la jeune femme. En quelque sorte, elle avait l'impression d'être utile à ces personnes.
Sortie de sa rêverie, la belle remarqua le regard qui se posait sur elle, inexpressif mais insistant, comme s'il lui portait une attention particulière. Il l'observait, comme elle l'observait. Son regard était plus limpide, mais intense, insoutenable pour la danseuse, qui en avait pourtant affronté des centaines avant. Elle détourna son attention par une fausse question dont la réponse lui importait finalement assez peu. « une fille telle que vous, possède plusieurs atouts pour ne pas avoir à se rabaisser... » Pour l'homme qu'il avait été depuis, oui ceci était un compliment. Du moins, Calliôpe l'avait perçu comme tel. « Vous semblez plein de contradictions. Mais merci. » Merci pour quoi? Pour l'avoir sauvée? Pour avoir sous-entendu qu'il la trouvait agréable à regarder? Pour avoir accepté de prendre un verre avec elle sans systématiquement laisser ses instincts primaires de mâle? Elle ne savait pas pourquoi mais elle l'en remerciait. Elle regarda la paille qu'il venait de glisser dans son verre et commença à siroter sa boisson. Ça faisait partie de son métier. Ça lui permettait de faire abstraction des différentes parties les plus désagréables pour la jeune femme. Calliôpe le regardait, il la regardait. Il lui sourit, elle le lui rendit, plus grand, franc, honnête. Comme elle n'en avait pas souvent ici.
« Je peux vous demander votre prénom ? » La brunette était gênée. Elle se mordilla la lèvre, cherchant une réponse appropriée. Ici, elle répondait à un pseudonyme ou deux. Elle n'avait pas le droit de révéler à ses clients son vrai prénom. Calliôpe baissa les yeux, réfléchit. Après tout, il n'était pas un client, et c'était la seule chose qu'il garderait d'elle. Elle se reprit, elle allait lui répondre lorsqu'elle sentit une main la saisir avec force. C'était Todd, son manager qui venait la rappeler à l'ordre. Calliôpe savait qu'elle n'avait pas le droit de traîner avec des personnes qui n'étaient pas des clients. Et si son manager était venu l'interrompre, c'était parce qu'il s'en était rendu compte, il les avait observés. Elle ne devait pas être entrain de passer une bonne soirée avec un joli garçon au bar, elle devait être entrain de travailler, pas seulement pour elle mais aussi pour le club, qui avait sa commission. Le temps c'était de l'argent, et du client en l'occurrence. La brunette était confuse. Elle jeta un regard désolé au jeune homme qui préférait ne pas assister à la scène. Cette fois il faisait bien de ne pas intervenir. Ça n'aurait eu pour effet que d'empirer les choses. Après qu'il eût fini de la réprimander, la belle se retourna vers l'apollon. « Bon, le devoir m'appelle.» fit-elle sur un ton faussement enjoué, sarcastique. Elle finit son verre d'une traite, comme pour se donner du courage, pour mieux faire passer la pilule. Elle força un dernier sourire qui se voulait encourageant pour le jeune homme. Mais elle n'arrivait pas elle-même à croire en son mensonge. «. J'ai été ravie de vous rencontrer. Et je pense ne pas me tromper si je vous dis adieu.» Comme si tout ça n'avait été que le début d'un très beau rêve, Calliôpe disait un au revoir définitif à ce bel inconnu qu'elle ne reverrait probablement plus jamais. « Au fait, tout le monde m'appelle Cherry.» lâcha la belle sur le tas avant de se rapprocher de lui comme lors de leur deuxième contact, frôler sa joue et lui murmurer « Mais vous pouvez m'appeler Calliôpe.». Elle y déposa à nouveau un baiser, d'adieu cette fois, avant de rejoindre son patron qui lui avait trouvé un nouveau fan. Calliôpe n'osait pas regarder derrière elle, de peur de découvrir à quelle vitesse monsieur s'était enfui. Elle devait se focaliser sur l'homme en face d'elle. Aux premiers abords, il semblait normal. C'était un homme lambda, il avait la quarantaine, semblait avoir une vie bien rangée, et pourtant elle voyait que c'était un habitué de ce genre d'endroits. Une fois que les présentations furent faites, la belle avait carte blanche pour que x en ait pour son argent. Elle le prit par la main et jeta un dernière coup d'œil au bar où la silhouette du charmant inconnu n'était désormais plus. |
| | | Invité | Sujet: Re: louis ϟ I hate these blurred lines. Ven 6 Déc 2013 - 15:53 | |
| Le ton ironique de la belle plaisait au quidam, aller savoir pourquoi elle paraissait avoir un certain caractère, ce qui l'intriguait de plus en plus, mais il se gardait bien de lui faire comprendre. « On va laisser les collants et les sous-vêtements moulants aux danseuses si vous le voulez bien. » Une image lui traversa les pensées, lui en collant et en slip, sa virilité en prenait un sacré coup, il fallait se l'avouer. Mais la situation aurait été assez drôle, lui qui ne demandait que cela, vivre heureux. Car, derrière ce masque d'homme se cachait en vérité un petit garçon. Un petit bonhomme, brisé, terrifié par ce monde prêt à la dévorer à chaque seconde. Le petit avait froid, tout le temps, le vent glacial était son pire ennemi comme son unique ami. Seul, il était seul. Depuis trop longtemps, il n'avait cessé de crier sans que personne ne veuille percevoir ses cris étouffés par les sanglots. Il ne demandait que cela, qu'on le prenne par la main, qu'on l’emmène loin. C'était peut-être pour cela qu'il était entré dans ce bar, à la recherche de quelque chose. Il errait et cherchait un point d'attache. Même si ce genre d'endroit n'était pas véritablement adapté, mais il avait déjà testé beaucoup de choses. Alors rentrer ici ne pouvait pas lui faire de mal, bien que ce ne soit pas le genre de personne à fréquenter ces endroits. La brunette fuyait son regard, comme s'il la mettait mal à l'aise, c'était étrange. « Vous semblez plein de contradictions. Mais merci. » Pleins de contradictions ? Elle ne pensait pas si bien dire. Il était le ciel et la terre à la fois, la rage et la sérénité, la joie et la tristesse. Il était le nord et le sud, les deux pôles de l'aimant. Plus contradictoire que lui, on ne trouve pas. Il se contenta d'un simple sourire en guise de réponse, les paroles étaient inutiles à ce moment précis. Leurs regards ne se lâchaient plus entremêlés, ce moment lui plaisait. Mais la question sur son prénom paraissait visiblement déplacée, en effet, il était un homme parmi tant d'autres. Normal qu'elle se méfie de lui, tant était passé avant lui. Rien en lui ne le différencier des autres, elle ne lui donnerait sûrement un surnom comme elle en a l'habitude, un nom typiquement burlesque. Un nom qui ne signifiait rien, un nom vide, un faux nom, la seule trace qu'il garderait d'elle. Son prénom et son visage, peut-être son sourire. Les légers creux qui se forment sur ses joues lorsqu'elle souriait. Ce moment fit briser par l'homme, après la réprimande elle lâcha avec légèreté « Bon, le devoir m'appelle.» avant de continuer avec « J'ai été ravie de vous rencontrer. Et je pense ne pas me tromper si je vous dis adieu.» Adieu. Alors cela se résumait à ça . Une rencontre puis rien. Un visage, quelques mots échangés, un verre puis rien. Cela chagrinait le jeune homme, la compagnie de la danseuse lui était agréable et il n'avait en rien envie d'écourter leur discussion ainsi. Sans même une réponse du blond, elle reprit « Au fait, tout le monde m'appelle Cherry.» et là, elle vint frôler l'oreille de Louis avec ses lèvres pour y déposer au creux « mais vous pouvez m'appeler Calliôpe.» Avant de tourner les talons, il la regarda s'éloigner allant retrouver un homme, plus âgé qu'elle a qui elle aller offrir son corps, travailler. À son tour aussi, il finit son verre d'une gorgée, remit les pieds à terre avant de se diriger vers la sortie. Il n'avait plus rien à faire ici. Les pensées troubles, il avança encore une fois dans le couloir sombre et sinueux. Mais le quidam s'arrêta net devant les portes, une idée avait germé en lui. Si rapidement qu'elle lui paraissait lumineuse. Pourquoi ne pas forcer le destin ? Du moins, il n'avait pas envie de regretter quoi que ce soit, il n'allait pas laisser son manager décider pour eux. Alors, retournant le chercher dans la grande salle où s'agglutinaient danseuses et hommes, Louis le trouva au fond. Comptant ses billets avec un air gourmand et satisfait. Là, il baratina, désirant avoir un show privé avec la fameuse Cherry -ou Calliôpe-. Là, il feignait une admiration pour la belle. Décidément ce soir, il avait endossé plusieurs rôles, petit ami puis fan. C'était trop à son goût mais cela n'empêchait pas de sortir son portefeuille, déposant les quelques billets dans la grosse main poilue de l'homme, il apprit qu'il aurait le dernier show. Sur les coups d'une heure du matin. Regardant sa montre, il grimaça. La patience n'était pas son fort, mais un semblant de sourire vint étirer ses lèvres, remerciant le quarantenaire. Louis, s'essaya donc sur une banquette dans un coin, laissant les minutes s’égrainer. Quand l'heure approcha, il commença à se questionner. Peut-être le croirait-elle collant ? Lourd. A vrai dire, sa démarche n'était pas vraiment logique. Il ressemblait à un fan et cela l’agaçait. Il s'en voulait. Son comportement était ridicule, tout ça pour une simple danseuse. Il n’eut pas le temps de s'enfuir quand l'homme sortit de la cabine. Lâchant un long soupir pour se donner un peu de courage, appréhendant sa réaction. Quand il poussa le rideau, il la découvrit en petite tenue, ce qui n'était pas désagréable à regarder mais il ne s'attarda pas dessus. L'air étonné de la jeune femme lui arracha un petit sourire. Une fois le rideau fermé, à l'abri du regard de tous, il se laissa tomber sur le fauteuil, non avec une certaine nonchalance. Et d'un ton faussement détaché, il lâcha « J'avais oublié de te dire mon prénom. » Ridicule, son excuse ne tenait pas debout mais c'était sans importance, il était tard. Tapotant le fauteuil où il était installé, il lui indiqua de s’asseoir. Enlevant son blazer, il le déposa sur les épaules de la brunette. Cachant ainsi son corps, par pudeur et respect pour elle. « Je ne veux pas d'un show, je te rassure, cela ne m'intéresse pas. » Assise à ses côtés, elle le détaillait sûrement entrain de se questionner une énième fois sur la raison de sa présence dans cette cabine. |
| | | Invité | Sujet: Re: louis ϟ I hate these blurred lines. Ven 6 Déc 2013 - 19:51 | |
| Il était là devant elle, affalé dans le grand canapé rouge. Il semblait impatient, comme un petit enfant le jour de noël. Elle lisait dans son regard le désir de voir plus, il attendait de voir plus, peut-être même de toucher aussi. Calliôpe s'avança vers lui, feignant la conviction. Mais son regard était vide, son esprit était ailleurs, il était avec son bel inconnu. Elle préférait imaginer que c'était pour lui qu'elle dansait. Elle commença par avancer avec langueur, elle se déhanchait lascivement. Elle se mit à danser, non pour le quarantenaire qui avait payé pour être là, mais pour celui avec qui elle aurait aimé être en ce moment. Elle dansait avec sensualité, de manière osée. Il aimait ça. Elle montait et descendait, se caressait, écartait les jambes, jouait avec ses cheveux, avant de s'approcher de l'homme, féline, dangereuse. Elle joua avec sa cravate, la lui retira comme pour le libérer du poids de sa conscience et s'éloigna en souriant. Elle joua ainsi avec la patience de l'inconnu pendant une dizaine de minutes. Mais elle devait maintenant passer aux choses sérieuses, elle n'avait pas le choix. Il avait payé pour une demi heure, pour la totale. La belle se retourna, dégrafa son soutien-gorge rouge à dentelles noires. Elle avait du se changer, être moins "bling bling" et plus "chaude". Elle respirait la luxure, l'érotisme. Elle se mit de face et observa son regard lubrique et vicieux s'illuminer à la vue de sa poitrine nue. Elle était à moitié dévêtue, elle le serait bientôt intégralement. Elle préférait faire le vide dans ces moments-là, lorsqu'elle dansait et frottait ses 'atouts' contre un homme qui pourrait être son père, qui était marié, et qui pourtant se délectait du spectacle, du contact avec sa peau chaude et lisse. Ne pas compter le nombre d'hommes qui avaient son intimité, là était le secret. Elle savait qu'elle n'avait plus de dignité. Et pourtant, dans les propos, dans le regard de son apollon blond, elle avait senti qu'elle avait un tant soit peu de valeur. Il devait être dehors quelque part, peut-être déjà chez lui. Il repensait peut-être à elle, au fait qu'elle semblait avoir perdu tout amour propre. C'était en effet le cas. Son estime venait de s'envoler avec le bout de dentelle qui recouvrait la dernière partie de son corps. Le belle continua sa danse, ses mouvements lascifs, ses gestes suggestifs qui visiblement avait enchanté le quarantenaire. Mais la musique s'arrêta, le spectacle était fini. Calliôpe se rhabilla, si tant était qu'on puisse considérer ces bouts de tissus comme des vêtements. Elle le regarda s'en alla, le salua par un sourire forcé et un clin d’œil. Elle attendait le prochain client, même si elle ne sentait pas capable d'en affronter un autre. Elle voulait juste rentrer chez elle, boire, oublier, dormir.
Elle s'attendait à recevoir un autre pervers, pressée à l'idée de découvrir de la chair fraîche. Mais à la place, il y avait le blondinet. Oui, le même qu'il y a une heure. Il était là, il avait attendu son tour, pour un show. La mâchoire de la belle manqua de se décrocher devant la surprise. Il avait bien caché son jeu. La sauver d'un gros lourd, faire mine de partir puis rester prendre un verre avec elle... Depuis le début, il voulait la même chose que tous les autres hommes ici. Il sourit. Et elle comprit. Non, il n'était pas comme les autres, c'était juste un grand fou. Au fond d'elle, elle savait qu'il avait été honnête, elle n'en avait pas douté, et elle savait qu'il n'avait aucunement envie de la payer pour qu'elle vienne danser nue contre lui. « J'avais oublié de te dire mon prénom. » La brunette laissa échapper un petit rire, sincère cette fois. « On me tutoie maintenant? » rétorqua-t-elle avec un sourire en coin avant d'ajouter « Vous êtes vraiment un être contradictoire. » Elle le regarda ensuite s'installer et l'inviter auprès d'elle. Elle s'assit à ses côtés, il posa sa veste sur ses épaules. Le contact avec ses mains la firent frissonner. Il la touchait avec tant de respect... « Je ne veux pas d'un show, je te rassure, cela ne m'intéresse pas. » Calliôpe sourit et baissa les yeux. Pourquoi était-il là alors? Son excuse était un peu bancale, il fallait l'avouer. « Je le sais. Et puis vous, vous n'avez pas besoin de payer pour voir de belles femmes nues... Combien est-ce que ça vous a coûté, de me voir en privé? » Oui, elle le rembourserait, elle avait l'impression d'arnaquer un honnête homme sinon. Et elle ne voulait pas lui donner une image encore plus négative que celle qu'il avait déjà. Elle n'allait pas non plus lui demander pourquoi il était là, en tout cas pas maintenant, il lui dirait lui même au moment opportun. « Alors, ce prénom? » |
| | | Invité | Sujet: Re: louis ϟ I hate these blurred lines. Dim 8 Déc 2013 - 16:40 | |
| Désormais, la petite cabine leur appartenait. Tous les deux, sans aucun risque d'être importuné comme plus tôt dans la soirée. La jeune femme était assise à ses côtés, en boule, position du fœtus, son regard ne cessant les aller-retour entre le vide et le visage du blond. « On me tutoie maintenant ? » c'est vrai, quel manque de politesse de sa part, en quoi se permettait-il de la tutoyer ? Louis est un homme qui ne respecte que trop les femmes, résultat du comportement de son paternel. Ainsi, il cherche à avoir une vie antagoniste à celle qu'il avait, négliger cette partie de son passé. Séduire, il aime ça, sans pour autant tomber dans la démesure. Garder le contrôle, lutter contre ses démons, voilà les maximes de son existence. « Vous êtes vraiment un être contradictoire. » Un simple sourire éclaira son visage. À quoi bon la contredire. Poussivement et malgré l'obscurité, il distinguait ses traits, les lignes de son nez, de ses lèvres. Des lèvres qu'il aurait volontairement pressées contre les siennes. Se perdant dans ses rêveries, une singulière sensation apparut. Plus Louis la regardait, plus il pensait faire face à une ombre, furtive, insaisissable, irréel. Peut-être, avait-il but plus qu'il ne pensait et que les effets de l'alcool agissaient encore. Non, ce n'est pas possible, un verre ne suffit pas. Alors, pourquoi la croit-il intangible ? En écho à ce feu artifice intérieur, il s'efforça de la regarder avec une froideur forcée. Flatter son ego une énième fois, c'était impossible. " Je le sais. Et puis vous, vous n'avez pas besoin de payer pour voir de belles femmes nues... Combien est-ce que ça vous a coûté, de me voir en privé?" Un compliment ? Elle sous-entendait ouvertement qu'il plaisait aux femmes. Nombreuses furent celles qui, dans leur pathétique tentative de séduction, avaient prononcé les mêmes mots. Mais là, c'était différent, cela venait d'elle. Calliôpe, pourquoi ne partait-il pas ? Pourquoi rester-il en compagnie d'un type de fille envers qui il n'a jamais eu aucune estime. Pourquoi quand elle posait son regard dans le sien, son regard sur ce métier changeait ? « Je suppose que vous aussi, en dehors de cet établissement, vos proies ne sont pas désagréables à regarder. » Affirma-t-il. Un sourcil levé, il sondait son visage, examinant chacun de ses mouvements. Mais, une femme telle qu'elle n'a pas le temps pour lui, pour un homme similaire à tous les autres. C'est plus facile de rêver à ce qu'on ne pourra jamais toucher. Elle soutenait son regard, insistant sur le nombre de billets qu'il avait sortis pour être en sa compagnie. Alors, ponctué d'un haussement d'épaules, il renchérit « pourquoi cela vous intéresse-t-il tant ? Ce ne sont que des billets, c'est futile ». Point final, il n'en dirait pas plus sur le prix. Louis n'avait aucunement envie qu'elle le rembourse, ce jeune homme avait toujours été très mal à l'aise avec l'argent. Bien que depuis qu'il travaille sa situation s'est stabilisé, la vie a toujours été compliquée auparavant. Ces billets il les avait honnêtement gagnés et avait pris la décision de les dépenser pour la danseuse, alors ce n'était pas pour qu'elle le rembourse ensuite. « Alors, ce prénom? » D'un ton faussement hautain, il se vanta « étant un super-héros, d'habitude on me siffle mais ... » Plaquant ses lèvres contre son oreille, confiant « mais vous pouvez m'appeler Louis ». Il rit doucement, la raison exacte n'était pas encore déterminée, mais rire lui faisait du bien. Après tout c'était un phénomène naturel, spontanée. « J'espère que je ne vous dérange pas au moins, vous devez être fatiguée » C'est vrai, il n'avait même pas demandé si elle avait envie de lui consacrer du temps, il était tard. En guise de réponse, Louis eut le droit à la belle danseuse en train de bailler. Ses yeux émeraude pleuraient très légèrement, prévenant, il sortit un mouchoir, afin qu'elle le prenne. Quand leurs mains se touchèrent, un sourire apparut sur leurs lèvres, un peu naïvement, comme deux enfants. « Vous devez me penser collant, ou un peu cinglé, moi-même je n'en reviens pas vraiment. Vous attendre alors qu'on ne s'est parlé que cinq minutes … » Un rire vint couper ses mots, quelque peu gêné, il se sentait minable face à elle, à son regard. Avec elle, les silences avaient autant d'importance que leurs paroles. Pourtant, Louis ne ressentait qu'une sorte d'attirance, fortement teinte de curiosité. Il désirait la connaître savoir qui elle est, faire tomber son masque, celui qu'elle portait avec le reste de l'humanité. Résoudre l'énigme qu'elle incarnait. Les minutes défilèrent, il écoutait la jeune femme conter des anecdotes la concernant, comme si avec lui, c'était naturel. Un sentiment de fierté le gagna, elle se confiait à lui et il buvait ses mots avec gourmandise. Le destin lui en voulait visiblement. Une femme rentra dans la cabine, sans même une excuse et à en juger sa tenue c'était une danseuse. Sûrement celle qui prenait la place de « Cherry » jusqu'à l'aube. Peut-être était elle amie, ou simplement collègues. Il se leva donc, mains enfoncées au plus profond de ses poches, un fin sourire pour saluer l'inconnue. Qui s'était déjà mise à onduler devant Louis. Il posa son regard sur sa brunette, l'implorant du regard qu'elle vienne l'aider. Il reculait mais la femme n'avait pas vraiment l'air de comprendre la situation. Calliôpe riait doucement, ce qui fit sourire le blond, qui était malgré lui, très mal à l'aise. |
| | | Invité | Sujet: Re: louis ϟ I hate these blurred lines. Dim 8 Déc 2013 - 18:14 | |
| Ils étaient là, tous les deux, lui à côté d’elle. Elle sentait son regard se poser sur elle. Elle n’avait que lui à regarder, ou le sol, ou le plafond. Elle regardait ses pieds, se recroquevillant sur elle, serrant la veste qu’il avait posée sur ses épaules. Elle sentait tellement bon, elle sentait lui. Calliôpe huma discrètement le tissu pour s’imprégner de cette odeur qui lui était si agréable. Quelques fois, elle osait tourner la tête, le regarder pendant quelques secondes, détailler son visage, son corps, se plonger dans ses magnifiques yeux bleus comme la mer. Elle avait l’impression de voyager quand elle regardait ses mirettes lumineuses malgré une pièce si mal éclairée. Il était tellement beau qu’il paraissait être une chimère. Le regard toujours perdu dans l’harmonie des traits du grand blond, la brunette sourit à l’idée que cet apollon aux yeux azur avait sacrifié sa soirée pour l’attendre elle, pour passer du temps avec elle. Il avait payé pour elle, alors qu’il méprisait les stripteaseuses. Elle se sentait spéciale, intéressante, elle l’avait retenue. Son sourire s’étira encore plus, comme une adolescente pré-pubère qui venait de recevoir un message du garçon pour qui elle avait le béguin. « Je n’ai pas de ‘proies’ dehors, comme vous dites, j’ai juste… les hommes que je rencontre ici. » Calliôpe n’était pas la ‘femme à hommes’ qu’elle avait l’air d’être, elle n’avait plus eu de petit ami depuis qu’elle avait quitté Bowen, ni de coups d’un soir. Elle les connaissait tous, les revoyaient tous, et ils se comptaient sur les doigts d’une main.« Une chose m’intrigue. Pourquoi vous êtes revenu ? Pourquoi vous avez payé et attendu pour moi ? Je ne vous croirais pas si vous me dites que c’était juste pour je connaisse votre nom. » Elle attendait une réponse honnête, qui flatterait peut-être son égo, prouvant qu’elle plaisait autant au jeune homme qu’il lui plaisait.
« pourquoi cela vous intéresse-t-il tant ? Ce ne sont que des billets, c'est futile » Les billets… Certainement ce qui avait occupé le plus de place dans la vie de la belle. Sa mère qui l’abandonnait pour aller ‘travailler’, se prostituer… Ce pour quoi elle n’avait pas eu d’amis enfant, ce pour quoi celui qu’elle considérait comme ‘l’amour de sa vie’ l’avait vendue, ce pour quoi elle était dans ce bar, dans cette cabine ce soir… Mais Calliôpe savait que pour le gentleman qui l’accompagnait, l’argent n’était certainement pas un problème, et qu’il ne la laisserait jamais lui donner le moindre centime. En plus, elle lui avait déjà offert un verre, ce n’était pas négligeable. Calliôpe se résigna donc, baissant à nouveau la terre pour admirer le sol. Il était déstabilisant. « étant un super-héros, d'habitude on me siffle mais ... mais vous pouvez m'appeler Louis » Son souffle contre son oreille l’avait fait frissonner, ou alors était-ce sa voix douce et grave ? Elle ne savait pas, mais cette sensation avait été terriblement plaisante. « Louis… C’est très… français. » Très beau aussi, mais elle n’allait pas le lui dire, elle s’amusait bien à ce jeu du « je voudrais te faire un compliment mais je n’en ai pas envie ». Il lui sourit à nouveau, elle le lui rendit. Il était agréable à regarder, poli, il semblait incarner la vertu et la pudeur, la douceur aussi. Elle se sentait bien avec lui, elle aurait pu rester ainsi toujours. Exténuée, elle posa sa tête sur son épaule comme la petite brune aux reflets dorés qui s’endormait sur les genoux de son grand frère, son protecteur, son super-héros. « Je sais pas… Vous n’êtes pas comme les autres, comme mes clients. Votre compagnie m’est agréable. » Oui, c’était sorti, elle lui avait fait un compliment. Elle avait osé le lui dire. Elle était bien comme ça, elle voulait rester ainsi toute la soirée. Mais elle fut interrompue par une collègue dont c’était désormais le tour de travailler. Callîope se leva, non sans quelque chagrin de devoir quitter l’épaule si confortable de Louis. Elle regarda la danseuse, Fauve, regarder avec cet air lubrique son ami. Elle connaissait bien ce regard, et à ce moment précis, c’était Louis le bout de viande qu’elle voulait dévorer. Elle lui tournait autour, telle un prédateur, et la belle se délectait de ce spectacle du jeune homme gêné et mal à l’aise face à une femme en petite tenue qui se frottait sensuellement à lui. Cette image lui arracha un rire amusé, enfantin. « Du calme Fauve, il est gay. » L’argument, que Calliôpe savait évidemment faux, avait quand même dissuadé la danseuse de le séduire. La jeune femme le prit par la main et le sortit de la cabine, s’arrêtant prêt des vestiaires des danseuses. « C’était le seul argument qui pouvait l’arrêter. » La belle laissa à nouveau échapper un rire, plus franc cette fois à la vue du jeune homme, qui apparemment ne s'était toujours pas remis du petit spectacle privé. « Bon...qu'est-ce qu'on fait maintenant? » rajouta la brunette d'un air faussement détaché, regardant autour d'elle comme pour déceler les changements. C'est vrai, qu'allaient-ils faire maintenant? Prendre un verre? Rentrer chacun chez soi? Calliôpe bailla à nouveau, épuisée par ce qui avait été pour elle une très longue journée. |
| | | Invité | Sujet: Re: louis ϟ I hate these blurred lines. Mar 10 Déc 2013 - 16:16 | |
| Là, dans l'obscurité, les musiques assaillirent par une musique méconnue, son visage de poupon lui adressait le plus beau des sourires. « Je n’ai pas de ‘proies’ dehors, comme vous dites, j’ai juste… les hommes que je rencontre ici. » Il arqua un sourire, surpris. Elle ne côtoyait aucun homme en dehors de ce club . Aucun n'avait ses faveurs? C'était étrange et cela forçait le respect. Peut-être était-elle, finalement, différente des autres danseuses. Malgré le monstre de sensualité qu'elle incarnait, elle ne s'en servait pas en dehors. Cela, renforçait l'idée qu'elle méritait éventuellement qu'il lui accorde une attention particulière. Le blond souffla « pourtant, je suis sûr, qu'un tas d'hommes vous veulent. En dehors de ce bar, bien sûr. » c'était impossible qu'elle n'ait aucune prétendante, ou alors, elle ne sortait pas le jour ! Lui non plus, ses liaisons amoureuses n'avaient jamais duré. À croire qu'il n'est pas fait pour ce sentiment. Pourtant, ce n'est pas faute de vouloir bien faire. Mais, jamais, aucune n'avait pu le compléter, lui permettre d'échapper à son destin, de fuir ses fantômes. « Une chose m’intrigue. Pourquoi vous êtes revenu ? Pourquoi vous avez payé et attendu pour moi ? Je ne vous croirais pas si vous me dites que c’était juste pour je connaisse votre nom. » La question arriva sans crier gare, il ne savait pas vraiment quoi dire. Autant jouer la carte de l'honnêteté « parce que j'avais envie d'être avec vous. » Simple. Il lui laissait comprendre certaines choses, sans pour autant les dire. L'art de la subjectivité. Ainsi, elle marinait, ne possédant qu'un semblant de certitude sur ce que le jeune homme pouvait ressentir pour elle. Le blond avait assez fait comprendre son intérêt pour la danseuse, tout était entre ses mains, désormais. « Louis… C’est très… Français. » Sa tête contre son épaule, elle se reposait contre lui. Un bras, maintenant, autour d'elle, il lui permettait d'être mieux installé avant de s'esclaffer « vous ne pensez pas si bien dire ». La chaleur émanant du corps de la brunette était douce, agréable. Elle transcendait le jeune homme, qui se laissait aller dans la volupté qui provenait de sa belle. « Je sais pas… Vous n’êtes pas comme les autres, comme mes clients. Votre compagnie m’est agréable. » Avec ses mots, elle lui arracha un sourire, ne sachant pas quoi répondre, il déposa avec douceur ses lèvres sur son front. S'attardant quelques instants, avant de se reculer comme si rien en ne s'tait passé. Peut-être avait-il une infime chance pour la revoir, peut-être que la curiosité, l'envie qu'il ressentait, était réciproque ? Il ne pourrait demander plus. Mais, brutalement, le moment vola en éclat. Lorsque la danseuse débarqua dans la pièce, jouant de ses charmes avec le jeune homme. Si Louis était comme tous les autres, il se serait jeté goulûment sur elle. Ce qui l'en empêchait c'était la brunette derrière, se jeter sur une de ses collègues alors qu'il prétendait être différent. Respectueux, vertueux. Celle qu'il désirait se trouver dans son dos, emmitouflé dans sa veste, elle riait. La scène qui se déroulait la faisait bien rire. « Du calme Fauve, il est gay. » Le blond lui lança un regard interrogateur, les yeux ronds, la surprise et l'appréhension se lisait sur son visage. Il lui avait demandé de le sortir de là, pas de lui tisser une réputation. Maintenant, s'il devait la recroiser, ce qui était peu probable, il ne pourrait se montrer naturel. Râlant intérieurement, il la suivit, fuyant la pièce, fuyant la présence de la danseuse, portant le nom de « fauve ». Une fois caché, prêt des vestiaires, elle le regardait, ses traits rieurs lui donnaient un charme subtil et délicat. « C’était le seul argument qui pouvait l’arrêter. » se justifia-t-elle, il la crut sans mal. Il se contenta d'un haussement d'épaules en guise de réponse, repensant à la scène. Comment pouvait-on le prendre pour un morceau de viande à ce point ? C'était l'inverse, normalement. Enfin, c'est le principe du sexe, transformer l'autre en objet de désir, en moyens de satisfaire ses propres envies. Sacrement égoïste. « Bon...qu'est-ce qu'on fait maintenant? » ses mots s'échouèrent dans un profond soupir de fatigue, il se faisait tard, l'aube taquinait la voûte étoilée. La fatigue se lisait facilement dans ses gestes, appuyé contre un mur, elle peinait à garder les yeux ouverts. Il glissa d'une voix douce « si vous me le permettez, je peux vous raccompagner . » Après tout, il se faisait tard et n'est pas rare les fait divers concernant des jeunes femmes qui étaient de sortie la nuit. Elle acquiesça sans un mot, allant se préparer. Quand elle ressortit de la pièce, elle était habillée de manière totalement banale. Rien ne laissait sous-entendre son travail, elle était simple mais élégante, enfilant sa veste. Après qu'elle ait réglé quelques petites choses, il passa son bras autour d'elle, lui emboîtant le pas. À la lueur des lampadaires, ils entamèrent le chemin vers le logement de la brune. Ils se rapprochaient à grands pas lui disait-elle. Vint rapidement le moment, où elle se détacha de lui, pour se planter au milieu du trottoir. Le regard cerné, elle lui sourit doucement, expliquant qu'elle vivait ici. Levant le regard afin de détaillait le bâtiment, il extirpa son portable de sa poche. « je peux ? » Interrogea-t-il. Saisissant le portable, elle rentra son numéro. Le récupérant, il vint déposer ses lèvres sur son front, chuchotant dans un élan de douceur « Bonne nuit, toi. » Il s'écarta, la laissant rentrer avant de remonter le col de sa veste, enfonçant la tête dans les épaules. S'éloignant lentement, luttant contre le froid. - Spoiler:
Zéro imagination, zéro originalité
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