Lela ∂ You can tell me everything

Lela & Kaliska

"You can tell me everything"

Depuis quelques jours, j’avais cette impression étrange que quelque chose clochait avec ma petite sœur. En effet, bien qu’elle avait décidé de suivre ses cours à l’université ici, j’avais le sentiment qu’elle n’y allait pas constamment, presque jamais en fait, puisqu’à quelques reprises, les heures où elle rentrait ou me disait quitter pour aller en cours ne concordaient pas vraiment avec son emploi du temps. Il est certain que cela aurait pu s’expliquer par le fait qu’elle s’était fait des amies à la fac, qu’elle sortait prendre un verre après les cours, tout le monde faisait ça, en temps normal, parce que c’était le classique de l’université. Par contre, dans le cas de ma sœur, c’était différent ; elle était là généralement plus tôt que prévu à la maison, et outre trouver cela bizarre, je commençais à la limite à m’inquiéter pour elle, à savoir qu’il se passait peut-être quelque chose à l’université que je ne savais pas. Il est certain que ce n’était pas mes affaires, que Lela était assez grande pour gérer sa vie personnelle, mais malgré les différends que nous avions eus, Lela resterait toujours ma petite sœur, et je m’en faisais pour elle, je voulais m’assurer qu’elle soit en mesure de s’intégrer correctement, compte tenu que moi-même j’étais passée par là, et que je ne l’avais pas eue facile, puisque peu d’étudiants tombent enceinte à dix-neuf ans comme je l’avais fait, bien que j’avais accepté la situation et que maintenant, Analeigh était mon plus grand bonheur.

Quoiqu’il en soit, il n’en restait pas moins que même si je n’écartais pas la possibilité que je me fasse des idées complètement fausses, j’étais curieuse de voir si mes soupçons étaient confirmés, si elle ne passait pas toute la journée en cours comme prévu. Ce ne serait pas bien compliqué à faire. D’ailleurs, je mis mon plan à exécution sitôt que la cloche sonna pour la pause commune. Pour ma part, une fois que tous mes élèves furent partis, je sortis à mon tour, prétextant devoir aller faire une course pendant l’heure du déjeuner, je pris ma voiture et je me rendis à ma demeure, là où Lela habitait le temps de s’installer convenablement, compte tenu que la demeure était assez grande pour tout le monde. Pendant un instant, une fois devant la porte, je pensai à frapper, mais sachant que ce n’était pas là la meilleure idée du monde, je choisis plutôt de prendre ma clé, et entrer en faisant le moins de bruit possible, regardant dans les environs pour voir un signe quelconque d’une présence sur les lieux.

Lela & Kaliska

"You can tell me everything"

Aux premiers abords, il ne semblait avoir personne dans la maison. Tout était dans le même état que je l’avais laissé ce matin lorsque j’avais quitté en compagnie d’Analeigh pour se rendre à l’école. Il est certain que ce n’était pas ordonné comme il se le devait, mais quand on devait se préparer pour aller en cours, d’autant plus que Lela devait faire de même, ainsi qu’Alexis qui faisait encore la tournée de tout ce qu’il pouvait trouver pour dénicher un emploi, sachant que sa retraite ne lui permettrait pas de faire long feu niveau économies et dépenses. De ce fait, en faisant quelques pas dans la demeure, il aurait été possible de croire que rien n’avait bougé, et que de ce fait, ma petite sœur était bel et bien à l’université et que finalement, mes craintes ne faisaient aucun sens et que je m’en faisais pour rien.

Il est certain qu’après cette constatation, j’aurais très bien pu cesser ma visite à ce moment là, mais comme si je voulais avoir la certitude et ne pas regretter d’avoir refait le trajet pour aucune raison, je poursuivis mes pas dans la demeure, m’arrêtant seulement lorsque j’entendis des pas provenant de l’étage, puis une voix parler. La voix de ma petite sœur, que je considérai en relevant la tête en direction des escaliers. Je la regardai en fronçant les sourcils, remarquant que visiblement, elle ne s’attendait pas à voir quelqu’un. Il est certain que je n’avais pas prévenu que je venais ici pendant ma pause, mais son visage semblait limite être celui de quelqu’un qui n’attendait personne, et qui, surtout, ne voulait voir personne. En revanche, pour laisser à Lela le bénéfice du doute, me laissant moi-même une petite marge d’erreur sur mes soupçons, je demandai, sur un ton à la fois innocent, mais également avec une pointe d’austérité : « Ce n’est que moi ! Tu es venue prendre ta pause déjeuner ici ? », considérant que rien du tout n’empêchait Lela de le faire, surtout que bien souvent, il y avait de nombreux restes des repas précédents à manger, mais je me doutais que ce soit son genre. Enfin, je verrais bien selon ce qu’elle me dirait.

Lela & Kaliska

"You can tell me everything"

Je demeurai plutôt surprise par rapport à la réponse de ma petite sœur. Non pas entièrement parce qu’elle m’avoua ne pas aller en cours, mais plutôt que par rapport à ce fait, elle était demeurée entièrement honnête avec moi, et ce, dès le premier coup. Je ne pensais pas que Lela était une menteuse, mais me connaissant, je savais pertinemment que je pouvais me montrer soulante en ce qui concernait l’école, les cours, parce que j’avais toujours jugé que c’était important, preuve étant que j’étais encore à l’école aujourd’hui, mais d’une différente façon, parce que c’était pour moi un second domicile. Pire encore, la preuve que je pouvais être énervante, c’était que Lela me regardait avec crainte, comme si j’allais la manger, lui crier dessus parce qu’elle était en train de sécher les cours. Peut-être que j’aurais pu le faire, que j’aurais pu lui rappeler que nos parents payaient pour ses frais universitaires, et que cette simple raison serait suffisante pour lui montrer que ça valait le coup, mais vu le fait que ma sœur n’avait pas pris un air détacher pour me faire cette confession, qu’elle semblait à la limite gênée de rester à la maison alors qu’elle devrait être à l’université à cet instant précis, je compris qu’il n’y avait pas que la motivation qui était en jeu. Pour ça, je décidai d’attendre un peu avant de répondre, me calmant légèrement, parce que je voyais bien que ce serait totalement grossier de ma part de l’invectiver de reproches que je ne devrais même pas faire. J’hésitai un moment, et au final, je finis par lui dire : « Je… Je ne suis pas fâchée, je suis surtout surprise… Je ne comprends pourquoi, il doit bien y avoir une raison ? Tu es malade ? »

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"You can tell me everything"

J’avais eu beau ne pas me fâcher lorsque Lela m’avait avoué qu’elle n’allait plus en cours, mais j’étais persuadée que si elle m’annonçait qu’elle était malade et qu’elle ne m’avait rien dit, ou limite rien fait pour régler le tout, là, je serais peut-être fâchée. Lela était sous mon toit, et outre le fait que si elle avait une malade potentiellement contagieuse, Analeigh pourrait en être affectée. Évidemment, c’était là un scénario légèrement exagéré, et ce n’était pas là l’unique raison. En vérité, j’aurais fort probablement été fâchée parce que voir les gens que j’aimais aller mal, ça ne me plaisait pas, et ma sœur, malgré tout ce qui s’était passé, restait tout de même ma sœur. Nous partagions le même sang, nous avions été proches plus jeunes, un incident nous ayant séparées pendant ce temps. En hébergeant Lela, j’espérais, au fond, pouvoir peut-être recoller les morceaux, même si ma petite sœur avait bien changé. Et ça, je le ferais en commençant par tenter de l’aider du mieux que je le pouvais, si elle acceptait de m’aider à le faire en me disant ce qui n’allait pas.

Heureusement, Lela, non seulement, m’avoua qu’elle n’était pas malade, mais que si elle n’allait plus en cours, c’est parce qu’elle ne voulait pas croiser quelqu’un de sa classe, et que c’était à ses yeux la meilleure solution. Je fronçai un peu les sourcils, trouvant cela étrange que surtout à l’université, elle s’enfuit de ses cours pour un seul mec, un élève, de ce que je comprenais pour le moment. Au lycée, au collège, c’était peut-être un peu moins simple, parce qu’on fréquentait toujours les mêmes personnes pendant toute la journée, pendant tous les cours, mais à l’université, c’était fort différent, et c’est d’ailleurs ce qui expliqua pourquoi je ne sus acquiescer comme ça, sans ne rien dire. À la place, je poursuivis en lui demandant : « Mais… Qu’est-ce qui a pu se passer pour que tu doives l’éviter à ce point ? Change de place ? Limite, change de groupe ? Tu ne peux pas être avec lui dans tous tes cours, Lela, ce n’est pas possible… Il faut vraiment que ce soit un emmerdeur de première pour que tu doives te cloîtrer ici… » Je pinçai les lèvres, n’ayant pas l’habitude d’être grossière, même si j’avais cette impression horrible de me laisser aller depuis ces dernières semaines, depuis que j’avais commencé à songer au divorce avec Jared, et que finalement, j’avais mis un terme à mon mariage. Habituellement, c’était envers mon ex-mari que je tenais des propos un peu plus roturiers, mais visiblement, je commençais à me laisser aller sur les autres, ceux que je ne connaissais pas, et ça me gênait un peu. Heureusement, Lela me permit de détourner un peu le sujet, mon embarras, en me demandant si je voulais un truc à boire. Je savais bien que c’était un peu étrange que ce soit elle qui me pose la question alors que c’était ma maison, mais je n’en tins pas rigueur, et je dis : « Je vais prendre la même chose que toi, s’il te plait. »

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"You can tell me everything"

Je pris le verre que ma sœur me tendit, la remerciant d’un petit sourire, mais je ne dis rien, puisque tout ce que je voulais, c’était qu’elle réponde à ma question, qu’elle me dise ce qui pouvait bien faire qu’elle ne pouvait pas faire autre chose que de rester cloîtrée ici, à la journée longue. Sur ce point, mon inquiétude dépassait largement le simple fait qu’elle n’allait pas en cours. Limite, on dirait qu’elle ne voulait même plus sortir, et c’était ça, le pire, à mes yeux. Alors que je pensais être près d’atteindre le bout de mes peines, Lela répondit finalement à mes questions, mes propositions, dépeignant alors le fameux élève non pas exactement comme un emmerdeur, à mon avis, mais plutôt comme un psychopathe. J’écarquillai les yeux, horrifiée. Comment pouvais-je réagir autrement, alors qu’à l’entendre me dire limite qu’il la regardait tout le temps, qu’il pouvait la voir, qu’importe où il était, son récit semblait sortir d’un film à suspense.

C’est dans ce genre de moments que je me rendais compte à quel point je pouvais tenir à ma petite sœur, malgré ce qui s’était passé. Alors qu’elle poursuivait, j’étais à deux doigts d’appeler les policiers, les avocats – j’en connaissais déjà un après tout, j’y avais eu affaire pour mon divorce – tout pour trouver un moyen de dénicher une restriction envers ce type pour qu’il ne fasse pas peur à ma sœur, qu’il lui permette de vivre sa vie comme elle le souhaitait, ce qu’elle ne faisait visiblement pas en ce moment. Toutefois, je fus freinée dans mes ardeurs lorsque soudainement, elle lâcha les mots « Il m’a convoquée ». J’arquai un sourcil, parce que de la part d’un étudiant, c’était étrange, mais de mon côté, peut-être parce que j’étais trop attachée au monde scolaire, tout devint soudainement plus clair. Même si elle tenta de se rattraper par la suite, c’était trop tard, ma petite sœur avait finalement vendu son secret, ou du moins, c’est ce que je croyais. Après tout, dans une salle de classe, outre un psychopathe, la seule personne qui pouvait voir tout le monde, les regarder constamment – ou faire en sorte qu’ils se sentent regardés – et surtout, convoquer les élèves, c’était celui ou celle qui était à l’avant. Enfin, peut-être c’était un psychopathe, mais je me doutais fort que cette possibilité était plutôt faible par rapport à ce que je venais de déduire, sachant qu’un élève ne pouvait pas faire convoquer un étudiant, enfin, pas si l’étudiant en question ne fait rien. De plus, à voir l’air de Lela, c’était évident qu’elle s’était grillée. Toutefois, je ne lui en tins pas rancune, et je me contentai de croiser mes bras sur ma poitrine et lui dire, sur un ton neutre : « C’est le prof, le fameux emmerdeur, c’est ça ? »

Lela & Kaliska

"You can tell me everything"

Fronçant légèrement les sourcils, j’acquiesçai à la demande de ma petite sœur. Franchement, je ne comptais pas la juger ou me mettre en colère, considérant que non seulement, je n’étais pas sa mère, mais qu’en plus, niveau histoires amoureuses, actes déplacés, j’étais plus que mal placée actuellement pour faire la morale à qui que ce soit. Lorsque je vis Lela s’asseoir, je choisis de ne pas faire de même, mais je me permis toutefois de m’approcher, me permettant ainsi de m’accouder au comptoir afin de montrer à ma petite sœur que j’étais là pour l’écouter, et non la juger ou la réprimander comme elle semblait tant le craindre. D’ailleurs, au début, je ne compris pas vraiment pourquoi elle avait si peur, sachant que d’avoir un coup de foudre pour quelqu’un, bien que ce soit inusité ou interdit, n’était pas nécessairement un crime. Enfin, je ne le croyais pas, autrement, ça faisait de moi une criminelle de première ligne. Après, concernant le fait qu’elle ait trop bu, je ne l’avais jamais vue dans un tel état, considérant que cela faisait un petit moment que je n’avais pas vu Lela, mais après ça, je ne voyais pas en quoi je pouvais la juger, sachant que c’était de son âge, et que j’aurais certainement fait pareil si je n’avais pas été enceinte d’Analeigh au même âge qu’elle, me coupant ainsi de ce genre d’activité pour m’adonner à mon devoir de mère. Pour le moment, il n’y avait rien de choquant, mais je compris ensuite pourquoi elle craignait que je passe un commentaire désobligeant à la toute fin. Bien que j’avais mis toute ma volonté possible à contribution afin de demeurer impassible, je ne pus m’empêcher d’écarquiller les yeux lorsque Lela me fit comprendre qu’elle était rentrée avec son professeur. Je pinçai les lèvres, me montrant non seulement choquée par son aveu, mais aussi légèrement agacée par le fait qu’elle semblait vouloir m’épargner les détails, utiliser des euphémismes alors qu’en plus d’être plus âgée qu’elle, je n’étais pas innocente, et finalement, Analeigh n’était pas là, alors autant utiliser les vrais mots. C’est ce qui expliqua pourquoi, en guise de réponse, je lui dis, sur un ton neutre, pour lui montrer que je ne voulais pas la juger, mais que je voulais simplement avoir confirmation que Lela tentait de m’épargner et qu’elle n’avait pas seulement « dormi » avec lui, en faisant de jolis rêves : « Donc… T’as couché avec lui quoi. C’est ça ? »

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C’est en pinçant les lèvres fortement que je réprimai un air stupéfait que je m’apprêtais à servir à ma petite sœur lorsque celle-ci m’avoua que plus qu’être une simple personne avec qui elle avait couché, son professeur était la première personne avec qui elle faisait l’amour. Si j’avais pu deviner où elle voulait en venir depuis quelques minutes, celle-là, je ne m’y en attendais pas vraiment, pas du tout à vrai dire. Il faut dire que je ne m’étais pas vraiment tenue au courant des prouesses sexuelles de ma petite sœur, parce que non seulement, ce n’était pas mes affaires, mais en plus, celle-ci ne m’avait pas parlée pendant deux ans, ce qui rendait la chose encore plus difficile, mais celle-ci, c’était réellement une surprise, et je ne savais pas quoi dire, quoi en penser. Enfin, une pensée se forma à mon esprit à cette idée, et elle survint lorsque Lela me dit qu’elle n’arrivait pas nécessairement à sortir son professeur de son esprit, et qu’elle parla alors de sentiments amoureux. À son propos, je marmonnai un simple : « Si tu savais… », repoussant timidement mes cheveux vers l’arrière. Si je me souvenais bien, elle n’avait aucune idée de ce qui s’était passé entre Alexis et moi il y a six ans de cela, et pourquoi je le fréquentais autant aujourd’hui. Peut-être qu’aux yeux de tout le monde, cela semblait être des sentiments naissants, mais c’était beaucoup plus que cela, et ça avait commencé d’une façon approximativement semblable à l’histoire de ma petite sœur, à savoir par une nuit qui devait être banale, mais qui avait tout chamboulé. Dans cet ordre d’idées, au moins, j’étais rassurée de savoir que la première fois de Lela avait été avec quelqu’un pour qui elle avait des sentiments, et non une simple histoire banale due à une soirée trop bien arrosée qu’elle aurait tôt fait de regretter. Évidemment, tout cela ne l’avait pas laissée dans une situation bien avantageuse, ce qui me fit comprendre autre chose que je voulus confirmer après avoir poussé un petit soupir, en lui demandant : « Et… C’est depuis ce temps que tu ne vas plus en cours ? Lui as-tu reparlé depuis ? »

Lela & Kaliska

"You can tell me everything"

Encore une fois, je sus me retrouver, d’une certaine façon, dans la suite des explications de Lela. Évidemment, j’étais toujours consciente que la situation n’était pas pareille, pas du tout même, mais lorsqu’elle m’expliqua qu’elle avait revu ce professeur, mais qui n’avaient jamais cherché à aborder le sujet directement, je faisais aussitôt une comparaison à ce qui s’était passé avec Alexis. Après cette fameuse nuit, il était parti nombreuses fois en mission militaire, mais à chacune de ses permissions, bien que nous nous parlions, qu’il gâtait Analeigh comme ce n’était pas permis, jamais le sujet était revenu sur la table. Nous venions tout juste d’en reparler, de mettre les choses au clair par rapport aux conséquences de ce qui s’était passé, des sentiments que nous avions pu développer, et surtout, du fait qu’il y avait une forte possibilité qu’Alexis soit le père d’Analeigh, et non pas Jared. Éviter la conversation, c’était ça l’essentiel que je retenais niveau similitudes, et je pouvais parfaitement comprendre ma sœur, comprendre comment c’était embarrassant de devoir revoir cette personne par la suite, et ne pas savoir comment lui parler à l’issue d’une soirée qui avait tournée d’une façon plus ou moins attendue. Toutefois, Lela laissait planer aussi le fait que cela ne semblait pas être à sens unique, bien qu’elle semblait découragée de la situation, allant même jusqu’à dire ne plus jamais vouloir tomber amoureuse. J’eus alors un sourire triste, et cette fois-ci, je choisis préférable de contourner le plan de travail qui nous séparait dans la cuisine pour me positionner derrière ma petite sœur et passer ses bras autour de ses épaules. La serrant contre moi, je lui dis ensuite : « Ça n’a pas que du mauvais, être amoureuse, Lela, surtout si c’est réciproque… Et puisque tu m’as dit qu’il semblait attiré aussi… Enfin, c’est ça que tu as dit, non ? »