Moves like Jagger •• Hadès.

∞ Tu écrases ta cigarette du bout de la pointe de tes talons aiguille rouge. Tu passes une main dans tes cheveux, et t'avances vers la porte de la boîte, où tu entres sans le moindre soucis. Une fois dans la boîte, tu sens quelques regards se poser sur toi, et tu fais quelques sourires à de purs inconnus. Tu vas directement vers le bar, et commande une vodka pure, tu attends en ondulant des hanches. Une fois servie, tu bois quelques gorgées, en balayant la salle du regard. Ce soir, il y a du beau monde. Tant mieux. Tu vides ton verre et fonces sur la piste. Tu es vêtue d'un short en jean, court, et d'une chemise rouge, style bucheron, rentrée dans ton short, tes boucles blondes tombent en cascade dans ton dos. La musique envahit et ton corps, et tu danses, comme si tu étais seule. La danse, c'est ta bulle, ta passion, quand tu danses, t'es toi. Tu y excelles, tu brilles comme une étoile quand tu danses, c'est ce que beaucoup disent. Tant mieux, au moins un truc où excelles. Tu te déhanches, remettant vite fait tes cheveux en place, d'une main, négligemment.

∞ Tu remarques le regard d'un beau brun. Mais tu y es habituée, alors tu lui fais un sourire, et retournes à la contemplation de la salle, buvant ton verre. Une fois vide, hop hop hop, tu files sur la piste, et tu te mets à danser, plutôt serrée contre d'autres corps. Tu sens des mains se poser sur tes hanches, et descendre pour atterrir sur tes fesses, tu te retournes pour voir qui c'est. Un gars, vieux, très vieux. Tu t'échappes de son étreinte avec dégout. Cela te rappelle un épisode, 5 ans plutôt, quand ton père d’accueil avait tenté de poser ses lèvres sur toi. Tu réprimes un frisson, et te remets à danser, priant pour qu'il ne revienne pas à la charge. Soudain, tu aperçois une jeune femme avec le brun qui zyeutait tes chaussures. Il danse de manière un peu étrange, mais c'est plutôt attendrissant enfaite. Puis, tu es à nouveau dans ta bulle, plus rien n'existe en dehors de toi, et la musique que tu entends. Et à nouveau, quelqu'un vient te tirer de ta bulle. « Excusez-moi, j'ai pas fait attention ! » Le brun. Tu lui fais un beau sourire, et hausses les épaules, t'approchant de lui. « Pas de soucis. » Tu dois presque crier à son oreille pour te faire entendre. Tu tournes la tête, et revois le vieux, fort proche de toi, un nouveau frisson te prend, et sous un coup de tête, tu t'approches du brun, comme s'il pouvait t'aider à échapper au fossile, ou te protéger contre ses mains baladeuses.

∞ Tu danses, et en sentant des mains sur toi, tu t'attends à un beau jeune homme. Totalement faux. C'est un vieux dégueulasse. Tu frisonnes, et lui échappes, puis un homme te percute, et tu le reconnais. Le gars du bar, le beau brun, celui qui est mignon quand il danse. Il s'excuse, et tu lui fais un beau sourire. Prête à repartir danser, mais tu l'aperçois à nouveau, le vieux. Tu vas alors te réfugier chez l'inconnu. Tu es proche de lui, mais tu as encore peur qu'il pense que tu es seule, et tu finis par coller ton corps au sien, dansant à nouveau, mais cette fois, contre lui. Tes mains sont posées dans sa nuque, et tu te doutes qu'il a du apercevoir celui que tu fuyais. Il doit savoir que tu as besoin d'aide, c'est pour ça qu'il te garde près de lui. Alors tu poses tes lèvres près de son oreille, et lui chuchotes timidement quelques mots. « Merci. » Simple, clair. Tu pries pour que l'autre se tire, qu'il ne retente pas de poser ses sales mains sur ton corps. Tu as envie de finir la soirée avec le mystérieux brun, et avec personne d'autre.

∞ Bien vite, tu te retrouves à fuir, aider par un beau brun. Tu te serres contre lui, et le touches comme si ce n'était pas un total inconnu encore 20 minutes avant. Il t'aide, et cela te rassures. Tu n'aurais pas réussi seule à échapper à l'autre homme. Tu le remercies, et tu as droit à un incroyable sourire de sa part. Charmée, tu es charmée par lui. Tu sens ses mains qui descendent sur tes hanches, et un frisson te parcourt, mais pas un frisson de dégout comme plus tôt, non plutôt un frisson dans le genre 'J'apprécie le contact de tes maisn sur mes hanches.' Soudain, il te fait tourner, et il inverse vos places. « J'pense pas qu'il tente de me toucher moi. » Mon dieu, il veut te faire craquer pour lui Tu lui souris, et chuchotes un nouveau merci, te remettant à danser contre lui. « C'est quoi ton nom mon chevalier? » demandes-tu avec un sourire malicieux.

∞ Tu n'arrêtes pas de lui sourire, tu le trouves craquant, et puis il a des beaux yeux Tu craques sur les beaux yeux toi Tu as bien vite oublier l'épisode du vieux dégueu, et te voilà à danser dans ses bras. Tu as vite oublié aussi les souvenirs horribles qui t'étaient revenus. Tu lui demandes son prénom, parce qu'au fond, tu le connais toujours pas. « Ton chevalier s'appelle Hadès. Et comment se prénomme la belle princesse en danger ? » Tu souris. Hadès, c'est peu commun. « Parents fan de la mythologie? » souris-tu compatissante. Tu glisses ta main sur sa joue, sans savoir très bien ce que tu fais, t'avais envie de le faire, citout. « Tu promets de pas rire si je te dis mon prénom? » Tu parles d'une voix de petite fille, avec une moue d'enfant. « Je me fais appeler par mon deuxième prénom parce que je n'aime pas mon premier. Mon premier, c'est Narcisse, tu comprends quoi » Mais t'as toujours pas dit, petite ourson, quel est ton prénom.

∞ « C'est une éventualité. » Il n'a pas l'air de vouloir s'attarder sur le sujet. Tant mieux, le sujet des parents est aussi très sensible pour toi. Orpheline depuis l'âge de 12 ans, c'est pas ce que t'aimes raconter aux gens sur ta personne. Tu n'insistes pas, comprenant parfaitement le beau brun. « Pourquoi me moquerais-je ? Tu vois bien le mien, assez difficile à porter. Même que mon second prénom, c'est Phoenyx, pas forcément mieux ! » Tu souris. ❝ Phoenyx, c'est sublime comme prénom. ❞ chuchotes-tu les yeux pétillants. Tu n'avais jamais entendu, mais tu adores. Tu souris timidement, et plonges ton regard dans le sien. ❝ C'est Winnie. Comme Winnie l'ourson, je sais. Enfaite, c'est Winnie-Madeleine, mais j'ai tourné court, et ça fait Winnie...❞ Tu parles beaucoup, et vite, comme quand tu es nerveuse. Pourquoi d'un coup es-tu nerveuse? Sans raison apparente... Tu lui souris, comme pour excuser tes bavardages intempestifs. ❝ Quand je parles trop comme ça, faut me faire taire, d'une façon ou d'une autre. ❞ l'avertis-tu avec un sourire qui en disait long sur les manières dont on pouvait te faire taire (a)

∞ Toi tes parents, tu les aimais. Beaucoup. Ils étaient parfaites, gentils, géniaux. Mais ils sont morts, partis. Ils n'ont pas survécu à cet accident. Y'a que toi qui a survécu. Sur cinq personnes, une seule s'en est tirée. Parfois, t'aimerais que toi tu ne t'en sois pas tirée, que tu sois partie, comme ta mère, ton père, et ta meilleure amie. Pour ne laisser que le chauffeur du camion vivant. Qu'il puisse s'en mordre les doigts... Tu secoues la tête, et lui avoue ton prénom, un peu gênée. Ca fait enfant de se faire appeler Winnie... « Pour le moment, je ne me lasse pas de ta voix, alors tu peux parler tant que tu veux. Tant que tu parles de toi. »❝ Tu vas vite t'en lasser, j'en suis certaine. Comme tout le monde... ❞ Une ombre passe sur ton visage d'ange, quelques secondes seulement, et un sourire réapparait à nouveau. Tu poses ta tête contre son épaule, comme lors d'un slow. Enfaite, tu commences à fatiguer. Trop d'émotions surement. Tu n'as pas sommeil cependant, mais l'ambiance de cette boîte commence à te peser un peu. Surtout que tu vois un peu plus loin le vieux, que tu ignores volontairement. Tu réfléchis un peu, et approches à nouveau tes lèvres de son oreille. ❝ Ca te dit d'aller prendre l'air? ❞ T'as pas envie d'y aller seule, t'as envie de pouvoir rester agrippée à lui, collée contre son corps chaud et fort. T'as peur que s'il te lâche, quelqu'un d'autre de pas agréable vienne le remplacer...

∞ Il te sourit gentillement. Oui, il est gentil avec toi, même s'il ne te connait pas le moins du monde. Tu poses ta tête contre son épaule, fatiguée, t'en peux plus de l'ambiance de la boîte, la musique te donne mal de tête, et tu as besoin d'air, et d'une cigarette. Tu lui proposes de sortir, et il acquiesce, t'entrainant au travers de la foule. Tu sers sa main de tes petits doigts, et le suis, à travers les corps qui s'enlacent et se collent. Vous vous rapprochez de la porte, et tu jettes un coup d'oeil en arrière. Tu vois le vieux te suivre du regard, et puis, tu ne le vois plus. Un poids s'enlèvent de tes épaules. Et enfin, vous voilà dehors. Tu prends une grande bouffée d'air, et fermes les yeux. ❝ Merci, une nouvelle fois. ❞ chuchotes-tu au brun. Puis tu sors de la poche de ton jean ton paquet de cigarette, et ton briquet rose fushia, tu te prends une cigarette, l'allumes, et tires une fois. Un soupire s'échappe de tes lèvres. Aah, t'en avais bien besoin. Tes oreilles bourdonnent à cause du bruit assourdissant de la musique. ❝ T'en veux une taffe? ❞ proposes-tu en lui tendant ta cigarette avec un sourire en coin. Au perché sur tes talons hauts, les jambes nues, tu cailles un peu...