looking for some freedom ~libre

J'étais pas spécialement attiré par les mecs d'habitude mais il dégageait une aura qui m'inspirait bien, un certain mystère que j'allais finir par percer de toute façon. Et puis pour ce genre de choses j'étais patient. Barman, et photographe. C'est une vie cool, je ne l'imaginais pas comme ça. Comme quoi les apparences sont souvent trompeuses ! Je ricanais à sa petite blague : c'était aussi pour ça que je kiffais mon métier de tatoueur la plupart du temps. « J'sais pas, je t'imaginais étudiant, ou non je sais pas. Un truc de merde quoi. » Je fouillais dans mes poches et je commençais à rouler un autre pèt, j'avais besoin de me défoncer le crâne. J'en avais toujours besoin de toute façon. Je jetais de vagues regards à Diego, intrigué par ce personnage. Mais finalement il se révélait pas si fermé que ça, il répondait sans gêne à mes questions et je trouvais ça sympa. J'adorais découvrir de nouvelles personnes et comprendre comment elles fonctionnaient. « Et qu'est-ce que tu viens foutre en Australie ? T'es loin de chez toi. » Je redressais mon visage vers lui avant de sourire, reprenant mon roulage. « Enfin moi aussi tu m'diras. »

Je fronçais les sourcils en le voyant se fermer et se braquer. Je ne voulais pas le pousser dans ses retranchements mais au moins maintenant je savais où étaient les limites. Il avait chaud ? Je souris directement, pervers que j'étais. « J'pensais pas que je te faisais autant d'effet. » Je plantais mes yeux dans les siens, un sourire en coin étirant mes lèvres alors que je léchais la feuille, terminant mon oeuvre d'art avec satisfaction. Je le regardais boire à chaudes gorgées, noyant visiblement ses mauvais souvenirs dans l'alcool et la drogue. Je ne le jugeais pas, j'étais exactement pareil que lui sur ce point. Je lui passais mon feu, attendant patiemment qu'il me le rende pour allumer mon attirail. Je tirais une bonne latte et plongeais mon regard embrumé dans le sien. « Mec... tu fais des photos de nu ? » Je plissais les yeux, une idée complètement chelou traversant mon cerveau. Je secouais la tête, fronçant les sourcils vivement. « Vas-y je pars trop loin laisse tomber ! »

Plus le temps passait plus j'étais content de m'être fait recalé par ces nanas de mes deux. Au final j'passais plutôt une bonne soirée avec un quasi inconnu. Et j'commençais vraiment à être complètement défoncé. Je me marrais à ma vanne de merde, surtout quand je le vis s'étouffer comme une daube. « C'est toi, tu m'kiff trop. » Je compris que lui aussi était bien técla quand un énorme sourire éclaira son visage. Il était vraiment beau gosse en fait. J'étais rapidement mort de rire quand je le vis se lever, manquer de se tauler et commencer à déboutonner sa chemise. Je le sifflais, il méritait que ça dans ce genre de situation. J'avais un grand sourire aux lèvres, je m'esclaffais assez régulièrement devant ce spectacle. « J'ai rien mec, dommage ! » C'est vrai que là tout de suite j'aurai bien aimé faire au moins une vidéo de ce moment, juste énorme. Je riais de nouveau quand il lâcha un beau "ça m'casse les couilles" et défonça sa chemise. J'admirais le spectacle, il était bien foutu ce con ! Je le suivais du regard dans son strip de mec complètement déchiré, mort de rire. Je m'écroulais vraiment quand je le vis se tauler en tentant d'enlever son pantalon. « Mais noooon meeeec ! » Je riais à en pleurer tellement c'était ridicule. Et j'étais sur que je ferais pas franchement mieux. C'est quand je vis son cul blanc que je me dis qu'il fallait que je me bouge. Je calais mon oinj entre mes lèvres et me levais, tel un grand-père. Je jetais ma veste, enlevais mon débardeur difficilement, chancelant carrément et j'avais probablement fait un trou dedans au passage. J'enlevais mon pantalon tout aussi difficilement, me taulais également et je restais mort de rire par terre, bien défoncé que j'étais. Je finis par réussir à enlever mon pantalon, mes pompes. Je jetais mon caleçon et rentrais enfin dans l'eau, tirant une bonne latte sur mon joint. Je frissonnais, il était barge ce mec. « Je me gêle le cul putain ! » Je passais la main dans mes cheveux, fronçant le nez.

On était totalement pitoyable et il fallait avouer que si quelqu'un nous voyait là maintenant tout de suite on nous prendrait pour des grands malades. J'm'en rendais pas compte mais je gueulais comme un porc, je parlais beaucoup trop fort mais c'est pas grave. Je ne ratais bien entendu pas le moment ou Diego manqua de se noyer, ce qui me fit redoubler de rire. « Mais cet autiiiiiste ! » Ce fut donc une bien belle et longue épreuve pour qu'on soit enfin tous les deux dans l'eau comme des gentils garçons. Non à vrai dire pas du tout, surtout que l'autre avait vraiment des problèmes. En fait si je ne savais pas déjà qu'il n'aimait pas les mecs j'pense que mon sang n'aurait fait qu'un tour avec un regard comme ça. Je me contentais de le toiser, haussant un sourcil et tirant une grosse latte sur mon bédo. Je lui soufflais la fumée dans la figure en seule réponse et je le regardais s'éloigner, admirant les muscles de son dos. Ce fut une vision apocalyptique pour mon cerveau que de le voir ressortir de l'eau, ruisselant, repoussant ses cheveux. Là, bon, j'avais un peu de mal à ne pas avoir les idées déplacées. Je me mordis la lèvre inférieure, pendant qu'il me regardait pas et je m'avançais vers lui. « Là tu m'excites. » Je lui souris, amusé et lui tendit la fin du oinj, histoire de me mettre à l'eau moi aussi. Tant qu'à faire autant me mouiller jusqu'au bout hein !

Fallait que je me plonge dans l'eau pour me refroidir le crâne, il m'échauffait l'esprit celui-là. Et pas que l'esprit malheureusement. Une fois que je n'avais plus rien dans les mains, je me laissais glisser dans l'eau, m'éloignant en brasse coulée. Je savourais le rafraîchissement soudain de l'eau sur ma peau brûlante. Je sortis et m'ébrouais comme un animal, les cheveux quasiment dans les yeux. Je trouvais le Diego en perdition totale et je pouffais comme une gamine. « Meeeec t'es dans le maaal ! » Lui chuchotais et moi je parlais beaucoup trop fort. Je me rapprochais doucement de lui, l'observant avec des petits yeux. Le brun se planta face à moi, me fixant d'un regard tout à fait chelou. Je fronçais les sourcils, paumé. « Tu fais bader, j'sais pas si tu vas m'cogner ou m'embrasser. » Je repoussais mes cheveux d'une main, sans le lâcher du regard, il me paraissait un peu dans un sale trip. Et moi j'étais probablement parano.

Je fermais donc ma gueule comme il le disait si bien, haussant un sourcil. Impassible je ne le lâchais pas du regard, me doutant assez rapidement de ce qu'il allait faire. Je frissonnais au contact de sa main contre ma nuque mais ne bronchais pas, stoïque, tel un joli mannequin. Je lui rendis son baiser sans trop en rajouter, j'avais très bien compris que ça ne l'intéressait pas. Mais il fallait l'avouer que c'était tout à fait appréciable et je n'allais pas cracher sur un deuxième. Je souris, profondément amusé quand il m'envoya chier et s'avança vers la plage. « C'est toujours ce qu'on dit la première fois. » Je me marrais tout seul dans mon coin et je le rejoignais d'un pas vif. Je cherchais des yeux mes fringues, fronçant les sourcils. « Merde... On les a mise où les fringues bordel ? »

J'étais en panique, tournant sur moi-même comme un enfant égaré. J'aperçus ma veste en haut sur la plage, ça me rassurait un peu mais il me fallait un caleçon quand même. Des cassos, oui on peut le dire. Je me jetais dans la mer à la recherche de mon caleçon, que je retrouvais aussi et je revins vers Diego, trébuchant dans les vagues. « Nique sa mer. » J'enfilais mon caleçon mouillé avec une moue de dégoût et je m'avançais sur la plage, me dirigeant vers ma veste. Je l'enfilais et m'allumais une clope, cherchant des yeux Diego. J'voulais encore le voir à moitié à poil, c'était plutôt sympa comme vision.

J'étais pas dégoûté d'avoir perdu mes fringues, de toute façon j'étais déjà rentré dans de pires états chez moi. J'étais quand même bien impatient de rentrer prendre une douche. Je regardais Diego enfiler sa veste, admirant la jolie tension de ses abdominaux, un sourire en coin étirant mes lèvres. Drôle de personnage qu'il était. Je le laissais fouiller dans ma poche, observant de nouveau la mer, comme à l'accoutumée. Je fronçais les sourcils à sa remarque. « Bordel, c'est pour ça que t'as perdu tes couilles ! » Je lui lançais un regard taquin avant de tirer une latte profonde sur ma clope, observant les volutes de fumée sortir de ma bouche.