ANALEIGH ϟ Mother-daughter moment ♥

Je savais que j’allais avoir un petit frère. Je savais que je ne serais plus le seul et unique enfant de cette famille. Et par-dessus tout, je savais que pendant quelques temps ma maman allait plus accaparer par le nouveau-né que par moi. Mais je n’étais pas jalouse. En fait, j’étais complètement content d’avoir un petit frère. Je pourrais jouer avec lui, lui apprendre plein de truc et j’aurais l’impression de servir à quelque chose. Il allait bientôt arrivé et j’attendais avec impatience sa naissance. J’en parlais à tout le monde, tout le temps. J’avais hâte de voir sa petite bouille. Il paraît que les bébés ça passent leur temps à pleurer, à crier et il paraît aussi que tout le monde trouve ça mignon. Je ne sais pas si mon petit frère sera comme ça. J’espère qu’il ne sera pas trop bruyant. Ça doit être énervant d’entendre un bébé pleurer toutes les deux secondes sans savoir ce qu’il a. Bref, ce jour-là, j’étais en train de jouer dans ma chambre. Je jouais avec mes poupées et ma dinette. Et pour cause, s’était les grandes vacances, je n’avais donc pas de devoirs à faire. Je n’embêtais pas ma maman. Elle avait sans doute besoin de se reposer. Jouant innocemment avec mes poupées, j’entendis alors quelqu’un frapper à la porte de ma chambre. Je me retournais et vit alors ma maman qui me proposait d’aller faire du shopping pour mon petit frère. Je lui souris et répondis :

« Oui j’veux venir. » Je posais par terre les jouets que j’avais dans les mains, le temps de prendre mon sac, pour faire comme les grands et d’aller dans l’entrée pour mettre mes chaussures. J’avais l’intention de lui faire acheter plein de trucs : des peluches, des vêtements, des jouets. Tant pis si ça devait coûter cher. Je voulais accueillir mon petit frère correctement. Et puis, ce n’est pas moi qui allais dépenser des sous, donc je me moquais du prix. Je ne me rendais pas non plus compte que l’argent avait une valeur. Bref, une fois que je fus prête, je laissais à l’intention de ma mère : « Bon on y va ? Je suis prête. »

J’attendais que ma mère arrive. J’avais hâte de dévaliser les boutiques avec elle. En plus, je serais trop contente de dire à mon petit frère que c’est moi qui aie choisis ses vêtements et ses jouets. Même s’il n’était pas encore né, je savais que je l’aimais déjà ce petit bout de chou.

J’attendais avec une certaine impatience l’arrivée de mon petit frère. Je savais que ça allait changer beaucoup de chose dans la vie de notre petite famille mais j’avais quand même qu’il arrive. Je voulais voir sa petite bouille, je voulais jouer avec lui et lui apprendre plein de trucs quand il serait plus grand. Je savais que certains enfants de mon âge voyait mal l’arrivé d’un nouvel enfant. L’une de mes meilleures amies avaient d’ailleurs eu du mal à accepter le fait que sa petite sœur naisse et lui prenne sa place de petite dernière. Je le sais parce qu’elle n’arrêtait pas de me dire que ses parents ne l’aimait plus comme avant, qu’il passait plus de temps avec le nouveau-né qu’avec elle. C’est sûr qu’un bébé ça donne plus envie de s’en occuper mais bon… Ma maman, elle n’était pas comme ça. Je savais qu’elle passerait autant de temps qu’avec mon petit frère. En tous cas, elle ferait tout pour que je ne me sente délaissé. Et puis, dans une famille, plus on est de fou, plus on rit, non ? Elle était donc venue me chercher dans ma chambre pour qu’on aille deux ou trois trucs pour mon petit frère. J’avais accepté sans hésiter. Ce n’était même pas une question à poser tellement ça tombait sous le sens. Ma mère me laissa sortir de la chambre la première, mon sac à main sur l’épaule, pour faire comme les grands. J’arrivais bien évidemment en bas, avant elle et j’étais également prête avant elle. Elle mis ses chaussures puis attrapa les clés de la voiture. La porte d’entrée s’ouvrit et je sortis de la maison, toute contente. Ma maman me prit la main et on se dirigeait vers la voiture. Je répondis :

« Ouais, un pyjama. Puis, faut qu’on achète plein d’autres peluches et d’autres jouets aussi. Et une casquette, les garçons aiment les casquettes. » C’est ce que j’avais entendu dire à l’école en tous cas. On arrivait à hauteur de la voiture et je demandais à ma mère : « Dis, j’peux me mettre devant ? »

Je ne savais si elle allait accepter. Après tout, ce n’était pas forcément autorisé. Je n’allais pas non plus faire un caprice parce qu’elle refusait. Je n’étais pas ce genre de gamine. Je comprenais plutôt bien pour une enfant de mon âge. Certains adultes disaient que j’étais relativement mature pour mon âge. Bref, j’attendais patiemment à côté de la porte le temps que ma mère réponde à ma question. J’avais hâte de faire les boutiques avec elle.

Je voulais l’accueillir comme il se doit avec pleins de vêtements, pleins de jouets et plein d’amour à donner. Ca allait certainement faire bizarre qu’un nouveau membre de la famille fasse son apparition mais j’avais hâte de le voir. Et puis, je savais que je m’entendrais bien avec ce dernier. S’il avait le même caractère que moi ça devrait le faire. Lorsque ma maman m’avait proposé d’aller faire deux ou trois derniers achats pour le bébé, j’avais eu tout de suite plein d’idée. Je n’avais pas encore la valeur de l’argent donc je ne savais si ma mère allait accepter d’acheter tout ce que j’allais trouver de beau. Bref, j’étais arrivée devant la porte d’entrée bien avant elle et je lui avais déjà fait part de mes idées : il fallait impérativement une casquette. Pour moi, s’était un objet rien que pour les garçons. Ma mère accepta. Avec un peu de chance, c’est même moi qui pourrait la choisir. Je sautillais sur place lorsqu’elle accepta d’ailleurs. Puis on sortit de notre résidence pour aller vers la voiture. Je montais rarement devant puisqu’en général les places étaient déjà prises. Mais vu que là, nous étions deux et non trois comme à notre habitude, je ne pus m’empêcher de tenter ma chance. Il m’était arrivé une ou deux fois d’être devant. Une fois de plus ma mère refusa. Je fis une moue boudeuse, mais je n’étais trop le genre à faire un caprice à taper des pieds et me rouler par terre pour avoir ce que je veux. Enfin quoi que si ça se trouve, ça pouvait marcher d’agir comme ça mais j’en doutais. Du coup, j’ouvris la porte arrière, qui se situait derrière celle du conducteur tout en répondant :

« Mouais d’accord. »

Je savais que ma mère tenait ses promesses. Ce n’était pas le genre à dire un truc et ne pas respecter derrière. Elle tenait toujours parole, c’est ça qui était cool. Je montais donc à l’arrière et mis ma ceinture de sécurité comme une grande. Bah oui, j’allais avoir un petit frère, il fallait bien que je me responsabilise, non ? Et puis, j’avais quand même six ans, je savais mettre une ceinture toute seule. On partit ensuite en direction du centre commercial. Je regardais le paysage qui m’était familier depuis le temps, tout en écoutant la musique qui passait à la radio. Je regardais dans le rétroviseur intérieur de la voiture pour voir le visage de maman et lui demanda :

« Maman, tu peux monter le son s’il te plaît ? J’aime trop cette chanson. »

Je chantais en même temps sur les paroles. D’ailleurs, ça restait assez approximatif puisque je ne connaissais pas ou je ne comprenais pas toutes les paroles. J’adorais juste le rythme, on se sentait vraiment en vacances. J’essayais de danser en même temps, mais assis avec une ceinture de sécurité, ce n’était pas vraiment facile.