Une rencontre inopinée • Benjamin

J’étais éreinté, il faut dire qu’enchainer deux boulots, cela n’avait rien de reposant. Mais je ne m’en plaignais pas, après tout je l’avais cherché. Mais aujourd'hui tout particulièrement j’avais jonglé entre quatre heures dans l’hypermarché et trois heures dans le bar qui était à cent mètres de cet hypermarché. J’avais voulu vivre le rêve australien et même si avoir deux boulots était loin du rêve que je me faisais, pour rien au monde je ne changerais d’idée et de vie. J’étais loin de ma famille et il n’y avait rien de mieux que la distance pour les oublier. J’étais d’ailleurs sur le chemin du retour, j’avais hâte de rentrer dans mon appartement. Les écouteurs sur les oreilles, je marchais tranquillement, j’avais décidé de ne pas prendre les transports en communs. J’avais besoin de réfléchir.

Il faut dire qu’en ce moment j’en avais bien des choses à réfléchir. Et notamment la relation que j’entretenais avec Benjamin. Ou plutôt le manque de relation. Non je suis complètement paumé, un jour j’ai l’impression que l’on avance, qu’il y a sincèrement quelque chose qui se construit entre nous, mais le lendemain c’est comme si on revenait au tout début. Et je ne sais plus quoi penser à vrai dire. Je commençais sérieusement à croire qu’il faudrait tout stopper, car ça commençait à me bousiller le moral. Mais en même temps, je n’avais aucune envie de couper les ponts avec lui. C’est sur ses pensées que j’arrive dans mon immeuble et monte à l’étage où se trouve mon appartement. C’est comme ça que j’aperçois une silhouette que je connais que trop bien. Je m’avance vers lui « Benjamin ? que fais-tu là ? » Je fronce les sourcils avant d’ouvrir ma porte et de me décaler pour le laisser entrer.

Si, quand on regarde les sites internet, on parle de l’Australie comme d’un pays presque paradisiaque, on en était pas loin avec le paysage, mais pour ce qui est du quotidien, on repassera. J’enchainais deux boulots, qui, parfois, n’étaient pas du tout compatibles. Mais je n’avais pas le choix si je voulais avoir un toit. Et au moins ça avait le mérite de m’occuper l’esprit. J’enchainais en plus avec du sport, j’avais besoin de me dépenser physiquement, même après une bonne journée de boulot, je n’étais pas réellement un passionné de sport, mais j’en avais bien besoin en ce moment, il faut dire qu’une certaine personne hante mes pensées, et encore plus depuis que je suis dans la même ville que lui. Bon d’accord je l’avais légèrement cherché, mais j’étais venu en espérant que les choses finiront par évoluer entre nous. Mais faut croire que c’est peine perdue. Benjamin me prouvait à maintes reprises qu’il n’avait aucunement l’envie d’avancer ou même de changer les choses, ce qui fait que l’on s’enlisait tous les deux dans une situation inextricable. Même si j’avais envie de continuer à le côtoyer, je ne peux pas le forcer ni continuer à subir ses provocations, car je n’y suis pour rien s’il n’était pas bien dans sa peau.

Rentrant de mon boulot de serveur, j’étais complètement exténué, et n’avait qu’une hâte, rentrer chez moi et me poser dans le canapé. Mais ce serait probablement impossible puisque j’aperçois Benjamin devant ma porte. Je prends une longue inspiration, me contenant de ne pas lui répondre, je n’avais pas envie de rajouter de l’huile sur le feu. Surtout que je n’ai même pas besoin de le regarder pour savoir qu’il est hyper tendu et qu’à la moindre goutte, il va exploser. Mais il n’est pas le centre du monde, et je suis tout autant tendu que lui, mais à cause de la fatigue. Alors je n’ai pas particulièrement envie de subir ses foudres. « Si c’est pour me faire comprendre que tu ne t’acceptes pas, passe ton chemin, je n’y suis pour rien moi » Je grogne en posant ma veste sur le porte manteau, en l’ignorant royalement. Je n’avais vraiment pas la force de me battre contre lui aujourd’hui pour lui faire comprendre qu’il n’avait pas à avoir honte.

Ici, je n’avais pas de quoi m’ennuyer. Deux boulots, ça avait au moins le mérite de ne laisser que peu de place au temps personnel. Et le peu de temps que j’avais, je le passais à faire du sport. Je tachais de ne pas trop rester chez moi, au risque sinon de ressasser les mauvaises choses. Je ne prenais d’ailleurs plus le temps de sortir seul en ce moment. Parce que je ne souhaitais pas recroiser Benjamin pour le moment. Mais aussi étonnant soit-il, c’était lui qui s’était montré à ma porte cette après-midi. Et ce n’était vraiment pas la bonne journée pour passer, parce que j’étais exténué et je n’avais qu’une envie : aller dans mon lit. Quoi que je serais pas contre qu’il vienne m’y rejoindre. Mais il n’acceptera pas, je le sais. Je reste assez loin de lui, pour la simple raison que si je suis trop proche, je ne suis pas certain de parvenir à rester calme. Parce qu’il avait le don de me mettre dans tous ses états. Je hausse un sourcil « Alors arrête de faire la même chose avec moi. Parce que tu es bien loin de savoir qui je suis vraiment. Tu ne sais même pas environ 10 % de ce que je suis. » Je secoue la tête, parce qu’il était loin de savoir ce que ça m’avait couté de faire mon coming-out. Ici, personne ne sait que j’ai perdu ma famille simplement parce que je suis homosexuel. Mais jamais je ne reviendrais sur ce que j’ai fais, parce que ça ne changerait rien, s’ils ne m’acceptaient pas je n’allais pas changer mon orientation sexuelle pour leur faire plaisir. Je le laisse prendre ses aises dans le salon tandis que je me défait de ma veste et de mes clés. Balançant mon pull sur la première chaise venue tandis que mon regard se pose sur Benjamin. Je secoue la tête pour éviter de repenser à ses soirées où on était bien trop proche. Je finis simplement par sourire avant de secouer négativement la tête de nouveau. « Je croyais que tu ne voulais plus rien à faire avec moi. » Je vais dans la cuisine, pour ouvrir mon frigo « J’ai des sodas, bières, Tu veux quoi ? » Je finis par me faire couler du café, j’ai besoin de tenir encore un peu. « Ou même du café aussi »

La tension était plus que palpable dans cette pièce. Et c’était encore plus épuisant que mon boulot. Et franchement aujourd’hui je n’avais vraiment pas besoin de cela. Parce que j’avais franchement la patience limitée aujourd’hui. Et malgré que ma fatigue prenait davantage de place, demain je ne pourrais pas me reposer puisque j’enchainais, mais comme on dit, il n’y a pas de repos pour les braves. Ca ne pourrait pas continuer ainsi pendant très longtemps. Mais pour le moment je n’avais pas le choix, j’étais venue sans une économie, ma famille ayant eu l’intelligence de tout me reprendre, je n’avais donc aucun capital pour payer mon loyer et mes diverses factures. Ca coûte quand même super cher de sortir du placard, enfin pour certaines personnes. Alors Benjamin avait beau me cracher au visage, se cacher derrière cela ne sers strictement à rien à part à ce qu’il se voile la face. S’il ne voulait pas accepter son statut d’homosexuel, ce n’était en aucun cas ma faute, mais c’était son problème à lui. Et j’avoue que j’en avais bien assez d’être pris pour cible. Généralement, j’encaisse sans rien dire, mais pas ce soir. Pourtant je n’aimais vraiment pas être en froid avec lui. Même si depuis mon arrivée ici, on ne peut pas dire que l’ambiance se soit amélioré. Au contraire, elle semble plutôt se détériorer de jour en jour. Et l’un comme l’autre on ne fait rien pour arranger la chose.
Je pose mon regard sur lui avant de manquer littéralement d’avaler de travers. Sérieusement, il veut apprendre à me connaître ? J’ai comme un sérieux doute là. « Excuse moi mais je n’ai pas très envie. Et je ne suis pas sûr que ça t’intéresse vraiment. » Je hausse les épaules nonchalamment tandis que je continue de le fixer. Je secoue la tête avant de sortir de mes pensées, il avait le don d’obnubiler mes pensées. Je finis par me diriger vers la cuisine afin de lui donner sa boisson. Je ne peux cependant pas m’empêcher de sourire, heureusement, j’ai le nez dans le frigo alors il ne peut pas le voir. « ouais je vois ça. »
Je secoue la tête avant de lui tendre la boisson et de prendre mon café. Je file me vautrer dans le canapé. Je pousse un soupire de contentement avant d’étendre mes jambes et d’avaler une gorgée de mon café. Je le regarde tourner comme un lion en cage, je grogne légèrement. « Arrête de gigoter deux minutes, tu me fatigues encore plus que je ne le suis déjà. » Je soupire doucement avant de passer une main sur mon visage.

Je soupire doucement, il fallait que je sois totalement exténué pour ne pas pouvoir profiter d’une rencontre un peu plus calme entre nous, et pas dans le cadre d’une fête cette fois-ci. Il n’y avait pas les affres de l’alcool, la musique qui explosait nos tympans, il n’y avait rien de tout ça. Et alors que c’était le meilleur moment de mettre les choses à plat, j’étais incapable de passer des heures à tergiverser avec lui, à me batailler contre ses préjugés. Je n’avais déjà plus la force de me battre contre mes pensées qu’il hantait nuit et jour. Je sais que je vais sur un terrain miné, je ne peux m’empêcher de laisser mon esprit divaguer sur sa personne. C’était bien trop tentant. Je secoue la tête, je ne le comprenais vraiment plus, et je ne sais plus sur quel pied danser avec lui ! Un jour il ne veut rien savoir de moi et le lendemain c’est tout le contraire. Maintenant j’hésite vraiment à lui confier mon histoire. Parce que je ne supporterais pas que quelqu’un en joue. « Désolé de ne pas savoir si tu es sincère ou non, mais je ne sais plus sur quel pied danser avec toi ! » Je me pose sur le canapé, ce qui soulage considérablement mes membres fatigués. Par contre je pourrais sentir à des kilomètres l’angoisse de Benjamin, et ça ne m’aide pas, loin de là. Je le fixe d’un oeil las, épuisé avant de lui demander de se stopper quelques minutes, en espérant qu’il daigne m’écouter.Je lui envoie quand même une oeillade meurtrière à ses mots, mais il finit par se rattraper, heureusement. Je secoue négativement la tête « Je suis épuisé, c’est tout. Rien de grave, t’en fais pas. » Je me raidis en le sentant bien trop proche de moi. C’est bien trop dangereux, et c’est encore pire quand il pose sa main sur mon front. Je me raidis légèrement avant de me détendre visiblement à son toucher. Je ferme les yeux à moitié, expirant longuement. « Je dois juste lever le pied, c’est tout. » Je fronce les sourcils, il ne sait rien de ma vie, après tout, je ne suis pas certain que ça l’intéresse.

Peut-être qu’effectivement je me prenais trop la tête avec Benjamin. Mais j’étais bien trop accro à Benjamin pour continuer à être en sa présence tout en faisant croire que je ne ressentais strictement rien, ce serait mentir à moi-même. Surtout depuis que j’accumulais deux boulot, j’avais cette fâcheuse impression de ne pas parvenir à penser à quelque chose de cohérent. Et encore moins quand Benjamin est dans les parages. Surtout quand Benjamin me fixe de cette manière. Non, ça me donnait des idées un peu trop indécentes, mais je ne devais pas y penser plus que de raisons. Mais je ne comprenais pas vraiment ce revirement de situation de sa part. Car, on peut dire que depuis cette fameuse soirée, il tente plutôt de s’éloigner de moi, plutôt que de se rapprocher. Mais bon s’il veut vraiment savoir, je lui dirais, mais pas tout. Je hausse simplement les épaules avant de répondre « Tu sais on se ressemble bien plus que tu ne le penses. » Je soupire doucement, il m’avait confié quand même de sacré choses, avant cette nuit où tout a changé. entre nous. Mais, contrairement à lui, je ne m’étais pas tellement confier. Tout simplement moins je parlais de mon passé et mieux je me portais. Et Benjamin n’a jamais insisté quand je changeais de conversation lorsqu’il abordait le sujet autrefois. Au contraire, on passait le plus clair de notre temps ensemble à sortir, ou même à passer des soirées chez l’un ou l’autre. Pourtant aujourd’hui, j’avais l’impression que ce temps était bien loin. Et ça me manquait de ne plus avoir cette même complicité avec lui. Mais malheureusement on ne peut jamais revenir en arrière, et je ne suis pas sûr que si je peux, je ne referais pas la même chose que cette nuit-là. Parce que même si maintenant cela avait certainement aggravé notre relation, j’avais assouvis une envie bien trop longtemps enfouie, mais maintenant elle était encore plus présente, et bon sang, là il ne m’aidait pas vraiment. Je plonge mon regard dans le sien et je ne parviens pas à le lâcher. J’étais comme hypnotisé par son regard, sombre, profond. Et c’est encore pire quand il joue ainsi avec mes cheveux, bon sang est-ce qu’il sait combien je dois me retenir pour ne pas lui sauter dessus ? Je pose ma tête contre le dossier du canapé, tout en continuant de le regarder, un petit sourire flottant sur mes lèvres. Je passe une main dans ses cheveux, j’adorais faire ça, même si c’était dangereux.. « C’est gentil de t’inquiéter, mais ça va je vais m’en remettre, promis, je tâche de faire attention ! Et de toute façon je n’ai pas le choix.» Parce qu’il ne peut pas mentir je sens son inquiétude à plein nez. « Ouais ça me dis bien, j’ai aucune envie de cuisiner ! » Il avait vraiment de très bonne idée, je le conçois.

Je ne me sens pas à l’aise quand il me fixe ainsi, comme s’il cherchait à sonder mes pensées. Je tripote mes doigts, essayant de relâcher la pression que cette rencontre provoquait chez moi. Bon sang, il avait le pouvoir de retourner tout mes sens chez moi. Aucun autre homme n’avait le pouvoir de faire battre mon cœur si intensément que Benjamin. Je soupire doucement à sa réponse, ou plutôt à son manque de réponse. Il ne semble pas tellement s’intéresser à ma personne, sinon il aurait rebondi dessus. Mais, au fond je ne peux pas tellement lui en vouloir. On s’est tourné autour, on s’est intéressé à l’autre sans même trop creuser. On était tous deux fautifs, mais pour autant on était pas un inconnu pour l’autre. Je peux assurer qu’il me connaît bien mieux que ma propre famille sans même qu’il ne connaisse quoique ce soit de mon passé. Avec lui je n’avais pas peur de plaisanter sur ma condition de riche. Même s’il n’en savait foutrement rien, et que je ne connaissais pas grand chose de son passé, à part que son nom ressemblait plutôt à celle des familles bourgeoises italiennes, je l’avais d’ailleurs taquiné à ce sujet, mais il n’avait rien lâché et avait simplement ri avec moi. De mon côté, j’étais passé maître dans l’art de changer de sujet dès qu’on abordait mon passé. Parce que je n’aimais pas ressasser le passé. C’est bien trop douloureux pour que je daigne en parler de moi-même. Et puis, le peu de personnes à qui j’ai pu en parler m’ont renvoyé au visage le fait que j’aurais du plutôt sacrifier ce que j’étais et restait en contact avec ma famille plutôt que de couper les ponts si brutalement. Si seulement ils savaient ce que j’avais vraiment vécu.
Et en ce moment, je ne regrette pas d’avoir tout plaqué, pour moi, pour lui. J’étais vraiment prêt à commencer une nouvelle vie. Et surtout je voulais Benjamin dans cette nouvelle vie. Lui et personne d’autre. Alors je ne désespérais pas. Je sais qu’un jour il finira par voir l’inéluctable, et que nous c’est possible. Et en ce moment, je n’ai qu’une impression, c’est que c’est un véritable aimant, je suis complètement hypnotisé par son visage, ses lèvres. Je ne sais pas comment je parviens à me retenir de prendre ses lèvres d’assauts.
Gardant ma main dans ses cheveux, je soupire doucement me recalant contre le dossier du canapé. « Que je ne le veuille ou non, je n’ai pas le choix. Alors je vais bien devoir faire avec mes deux jobs, même si ça ne me laisse pas trop le temps de me reposer. » Je hausse les épaules, n’empêchant cependant pas un sourire d’apparaître sur mes lèvres, j’étais quand même touché par sa sollicitude.
Je le laisse passer la commande pour les pizzas, il connaît mes goûts, donc je ne m’en fais pas vraiment pour cela. Je finis cependant par me lever et attraper nos deux verres vides afin de les mettre dans l’évier. Je hoche la tête « Bonne idée. Je file. » Suivant son conseil, je file prendre une douche rapide, mais pourtant tellement agréable. L’eau détend mes muscles, je finis par en sortir une bonne dizaine de minutes plus tard. Enfilant un training noir et laissant une serviette sur mes épaules pour recueillir les gouttes qui tombent de mes cheveux. « C’est bon, tu avais raison ça fait du bien. »

Avec Benjamin, il n’y avait pas besoin de passer des heures à parler. Parfois nos silences voulaient dire bien plus de choses que nos paroles. Et c’était justement ce qui était en train de se passer durant plusieurs secondes. J’ai l’impression que l’on est plus proche que ces derniers temps. Et même si la souffrance de ces derniers jours était toujours présente. Je souffrais de la distance que mettais Benjamin entre nous. Mais je ne pouvais pas l’obliger à se rapprocher de moi s’il ne le voulait pas. Tout comme lui faire ouvrir les yeux. Ce qu’on avait vécu cette nuit-là n’était simplement une erreur ou même une histoire d’une nuit. Surtout que tout était devenu très ambigu depuis cette fameuse nuit. À chaque fois que l’on se voyait, on laissait trainer un geste envers l’autre. Il était, pour moi, comme un aimant auquel je ne peux me détacher. J’aimerais bien retrouver notre complicité d’antan, parce que cela me manquait. Je laisse trainer ma main dans ses cheveux, me retenant d’aller plus loin. Mais, je n’avais par contre plus envie de continuer à lui mentir éternellement sur qui je suis vraiment, pour autant je ne voulais pas lui dire que j’étais issue de la bourgeoisie. « Peut-être mais c’est la seule solution que j’ai si je ne veux pas finir à la rue. Et non je n’ai personne à qui je peux demander. »
Et je n’étais pas du genre à demander ouvertement de l’aide, je préférais m’en sortir par moi-même, comme je l’avais fait toutes ces dernières années.J’avais toujours su m’en sortir seul, alors je ne vois pas pourquoi aujourd’hui je n’y arriverais pas. J’étais certainement égoïste, mais ça m’a permis de survivre toutes ces années dans une famille qui ne m’acceptait pas. Filant dans la salle de bains pour me détendre et rafraîchir mon esprit. Je n’y passe pas non plus des heures, me contentant de me laver rapidement et d’enfiler un pantalon rapidement. Le temps de sortir de la salle de bain que les pizzas sont déjà arrivés. Je souris rapidement à Benjamin avant de filer à la cuisine prendre un nouveau verre d’eau. Me retournant, je me stoppe cependant en le voyant me fixer. Bon sang, ça me faisait un sacré effet. La douche froide ne m’a pas fait effet trop longtemps. Je soupire doucement avant d’avancer dans le salon. Je file me vautrer dans le canapé avant de sincèrement lui sourire. « Merci beaucoup en tout cas. T’es pas obligé de faire ça. »
Néanmoins je ne me fais pas prier pour me caler bien confortablement dans le canapé. Se faire servir n’était pas toujours désagréable. Je souris, profitant du silence de l’appartement. J’attrape la part de pizza qu’il me tend avant de soudainement me figer quand nos doigts se touchent. Des fourmis traversent tout mon corps, mon regard solidement ancré dans le sien. Je déglutis difficilement avant de poser ma part de pizza. Mon attraction pou lui était bien trop forte pour que je réussisse à la repousser. M’approchant de lui, tout en lui laissant le temps de se reculer s’il le désire vraiment. Glissant une main dans sa nuque, je finis par déposer mes lèvres sur les siennes dans un simple contact. Fermant les yeux pour apprécier cette sensation, je glisse mon corps vers le sien pour plus de contact.