Je te laisse deviner qui c'est... (+) Kaliska

Après dix longs mois d'absence, je rentrais enfin à Bowen. Je n'avais pas prévu Kaliska afin de lui faire la surprise. Je savais que si tout allait bien je serais en mesure d'être à l'heure pour la sortie des classes et ainsi je pourrais en premier lieu faire la surprise de mon retour à Kaliska et peu après à Analeigh ma fille. Dillan était bien trop petit pour se souvenir de moi et sans doute qu'il serait indifférent au fait que je sois là, je ne savais pas trop mais cela importait peu, je ne lui en voudrais pas de m'ignorer car il était petit. J'avais qu'un sac beaucoup moins grand qu'une valise avec moi, je n'avais pas eu besoin de plus pour partir, j'avais seulement emmené le strict nécessaire, ni plus ni moins. En sortant de l'aéroport, dès lors que j'avais récupéré mon sac je filais chez le premier fleuriste que je trouvais, j'avais un peu du mal à retrouver mes marques ici, j'avais la sensation de ne plus rien connaître, j'étais tout de même parti pendant dix mois. J'avais du mal à choisir ce que je voulais offrir à Kaliska, ma femme. Mais je portais finalement mon choix sur une sublime rose rouge, c'était simple et ça symbolisait l'amour paraissait-il, c'était histoire de lui prouver que j'avais pensé à elle et surtout afin de ne pas débarquer les mains vides. Après avoir effectué mon achat, je filais en direction de l'école, je n'avais plus beaucoup de temps, il fallait que je me dépêche si je voulais être à l'heure, ce fut pourquoi je décidais de prendre le bus. Heureusement, lorsque j'arrivais à l'arrêt de bus de l'école, les enfants n'étaient pas encore sortis. J'aperçu alors ma femme, je faisais en sorte qu'elle ne me voit pas et vint me mettre derrière en m'approchant lentement. Je posais mes mains sur ses yeux en tenant la rose dans la bouche afin de me libérer les mains. J'espérais ne pas lui faire peur. Je te laisse deviner qui c'est...

Ca me faisait tellement plaisir de la revoir et j'étais heureux de voir combien ma surprise avait fonctionné, elle ne s'attendait vraiment pas à me voir du coup elle était encore plus contente que je sois rentré et je ne pouvais pas être plus heureux. Je n'avais même pas eu le temps de réagir qu'elle m'avait déjà sauté au cou, ce fut à peine si j'eu le temps de la rattraper, heureusement qu'elle était grande et capable de tenir toute seule sans quoi elle se serait sans doute retrouver le cul par terre et moi j'aurai été vraiment mal. Oui c'est moi bébé, je suis là... Je la pressais contre moi, en passant une main derrière sa tête pour lui caresser les cheveux. Si elle savait combien elle m'avait manquer. Je n'eu pas le temps de le lui dire en premier qu'elle me devança. Toi aussi tu sais, je suis tellement heureux d'être rentré ! Comment tu vas, et les enfants ? Les nerfs retombaient mais avant tout j'avais besoin de savoir comment ils allaient tous, j'avais été loin de ma famille pendant dix longs mois, je n'en pouvais plus.

Je n’avais même pas de mot pour décrire à quel point j’étais heureux d’être enfin de retour ici. Seulement, ce n’était pas sans séquelles, j’avais vécu des choses vraiment dures mais il était totalement hors de question que j’en parle à Kaliska pour la simple et bonne raison que je ne voulais pas l’inquiéter et puis que c’était du passé. Seulement, je sentais bien que cela avait changé quelque chose en moi, et je savais aussi pertinemment que Kaliska finirait par le remarquer, mais le plus tard possible serait le mieux. J’espérais même qu’elle ne le remarque jamais, me laissant juste le temps d’aller mieux et redevenir celui que j’étais avant, même si je savais au fond de moi que c’était juste impossible. On ne guérit pas mentalement de ce genre de chose. J’avais besoin que Kaliska me parle, qu’elle réponde à mes questions, heureusement elle ne se fit pas prier pour le faire et me répondit aussitôt, ce qui me soulagea grandement. J’écoutais alors attentivement ce qu’elle me disait. J’étais heureux de savoir que toute la petite famille allait bien. Cependant, je n’avais jamais douté une seule seconde que Kaliska pouvait gérer mon départ très bien même si ce n’était sûrement pas facile pour elle, tout autant que ça avait été dur pour moi d’être loin d’eux. Je souriais à ma femme. « Parfait, j’ai hâte de la voir aussi... vous m’avez tellement manqué ! » J’eu à peine le temps de finir ma phrase qu’elle se mit à m’embrasser, ce que je ne trouvais pas du tout désagréable.

J’avais hâte de retrouver mes enfants maintenant que j’avais retrouvé ma femme. Ils m’avaient manqué, tous autant qu’ils étaient. J’espérais vraiment n’avoir jamais à repartir, ce serait vraiment trop dur. Je savais déjà que ça allait me faire un choc quand j’allais voir Dillan tout à l’heure, il avait un an maintenant, il devait avoir foutrement changé depuis que j’étais parti alors qu’il n’avait que deux mois. Je ne disais rien mais j’avais tout de même peur, et s’il ne m’aimait pas, ou qu’il me faisait payer le fait que j’étais parti ? Je ne savais pas du tout comment ça allait se passer, parfois les enfants font des choses vraiment « étranges » et ce serait quasi inconsciemment à l’âge de Dillan. Alors que j’avais toujours Kaliska dans les bras, j’avais entendu des bruits d’enfants qui braillent étant heureux de quitter enfin l’école pour aujourd’hui. J’avais donc tourné la tête afin de voir qui sortait dans le but d’apercevoir ma fille. Elle m’avait vu avant que je la vois et était arrivée vers moi comme une furie si bien que Kaliska avait à peine eut le temps de s’écarter. Elle m’avait sauté au cou elle aussi, un peu comme l’avait fait sa mère un peu avant. Mais cela ne me dérangeait, au contraire, j’étais heureux de voir qu’elles aussi étaient contentes que je sois rentré à la maison. Je l’avais serré fort dans mes bras, comme si j’avais peur qu’elle s’en aille, pourtant elle ne bougerait pas. Au bout d’un moment, Kaliska proposa d’aller chercher Dillan, je répondis quelque peu à son sourire et je l’attirais contre moi pour l’embrasser tendrement en ayant toujours Analeigh dans les bras. Oui elle avait grandi mais pour le moment je n’étais pas encore trop vieux et elle pas trop grande pour pouvoir la porter. « Allons-y. » Ainsi, nous partions en direction de la garderie, tous les trois. Nous finîmes par y arriver, et une fois devant, je sentis le stress monter en flèche, mais je ne disais rien et faisais en sorte de ne rien laisser paraître. « Après toi. » Je restais devant attendant qu’elle y aille pour la suivre.

J'eus les larmes aux yeux quand je vis mon fils aller vers sa mère. J'étais super ému de voir cette complicité qu'il y avait entre ces deux-là. Ma femme était merveilleuse, elle avait réussi à établir une super relation avec notre fils malgré le fait que je n'étais pas présent. Visiblement, ce n'était pas un de mes points forts les premièrs temps de vie de mes enfants. Je ne savais pas bien si j'étais un bon père finalement. Peut-être n'étais-je pas fait pour ça, mais je devais assumer maintenant, j'avais deux enfants, et que je sois un bon père ou non, je devais faire au mieux pour eux. Lorsqu'elle me présenta à notre fils, je ne pouvais pas nier que j'avais la trouille. La peur me tordait le ventre. Et si Dillan se mettait à hurler, qu'il ne pouvait pas me voir ? Comment est-ce que je ferais moi ? J'étais son père, il était mon fils. Finalement, j'étais rassuré quand il s'est mis à sourire et à me tendre les bras. Alors je me suis approché de Kaliska pour prendre le petit bonhomme dans mes bras et le serrer contre moi. Les larmes ont coulé toutes seules sur mes joues, c'était impossible pour moi de les contrôler. « Bon sang ce qu'il a grandit ! » Je ne voulais plus le lâcher, ma famille m'avait tellement manqué, j'espérais vivement que jamais je n'aurai à repartir, je ne le supporterais pas. Je gardais Dillan dans les bras et prenais Kaliska par l'épaule pour la serrer contre moi faisant un signe de tête à Analeigh pour qu'elle vienne se joindre à nous. Enfin nous étions tous les quatre réunis, et j'espérais que nous ne soyons plus jamais séparés, c'était insupportable autant pour moi que pour eux, même si Dillan ne comprenait pas bien encore ce qu'il se passait. « Je vous aime ! Vous m'avez tellement manqué, je ne veux plus jamais partir. »

Même si au fond de moi je savais que tout comme moi ma famille ne voulait certainement pas me revoir partir en mission une nouvelle fois, cela me faisait plaisir de l’entendre dire par Analeigh. C’était grâce à Kaliska, Analeigh et Dillan que j’avais tenu le coup pendant quelques longs jours qui ont été très difficiles pour moi et dont Kaliska ne sait rien, et j’avais bien l’intention de lui garder cela secret, je voulais passer à autre chose. Probablement que je verrais pour consulter un psychologue mais  je tenterais de faire passer cela à l’as et que Kaliska ne s’en aperçoive pas, ou bien je lui inventerais je ne sais quoi pour qu’elle ne puisse pas savoir ce qu’il m’était arrivé. Cela faisait un petit moment que nous étions là et que nos retrouvailles avec Dillan s’étaient passées. Il était maintenant temps de partir. Mais j’étais tellement heureux d’être rentré que je n’avais plus vraiment la notion du temps, et encore plus avec ce qu’il m’était arrivé, car pendant ces jours-là les secondes m’avaient paru être des minutes, les minutes des heures et les heures des journées entières… Tout cela était enfin terminé, et j’allais enfin retrouver ma maison. Je souris à la remarque de ma femme. Evidemment que je pourrais le poser dans son siège afin que l’on puisse rentrer à la maison. Certes ce serait difficile car j’avais loupé un certain moment de la vie de notre fils et cela me rendait malade mais je n’avais pas eu le choix, si je l’avais eu il était évident que je ne serai jamais parti. J’avais hoché la tête à la remarque de Kaliska et ainsi nous nous étions dirigés vers la sortie afin de rejoindre la voiture en ayant auparavant récupéré les affaires de Dillan. Une fois à la voiture j’avais installé notre fils dans son siège, Analeigh s’était installé comme une grande, quant à moi ne me sentant pas en mesure de conduire, je m’étais contenté de jeter mon sac dans le coffre de la voiture et de prendre place du côté passager laissant la mission de conduire à Kaliska. En peu de temps nous étions arrivés à la maison. J’avais senti les larmes me monter aux yeux en arrivant, jamais je n’aurai cru que ça aurait pu me faire un tel effet de retrouver mon chez-moi, ma femme et mes enfants. C’est vraiment quand on est éloigné des gens que l’on aime plus que tout que l’on se rend encore plus compte à quel point on les aime et combien ils sont importants pour nous et surtout essentiels à notre vie, et aussi à notre survie. J’étais resté un moment à fixer notre domicile avant de me décider à descendre, récupérer Dillan et mon sac et me diriger lentement vers la maison. J’avais laissé Kaliska prendre les devants, de toute façon je n’avais pas les clés pour rentrer donc il aurait été inutile que je passe devant. J’ai posé un pied à l’intérieur, et là sans trop comprendre pourquoi ni comment c’était arrivé, je me suis mis à pleurer. Pleurer de joie, car j’étais rentré chez moi, en vie. J’ai laissé mon sac tomber au sol et j’ai attiré Kaliska contre moi pour la serrer dans mes bras, tenant toujours Dillan. « Je suis enfin chez moi… ou plutôt, chez nous ! » Je déposais un baiser sur le front de ma femme et savourais ce merveilleux instant.

Je sentais Dillan s’agiter dans mes bras mais je devais avouer que cela me déstabilisait beaucoup car je ne savais pas quoi faire et je ne comprenais pas la raison pour laquelle il commençait à se tortiller ainsi dans mes bras. J’étais quelque peu rassuré en voyant que ma femme comprenait ce qu’il avait. Visiblement, il avait envie de jouer puisque Kaliska lui proposait de me montrer ses jouets. Elle essayait simplement de nous faciliter la vie afin que l’on puisse créer notre lien père-fils que l’on n’avait pas su encore créer à cause de ma mission. Désormais, j’avais la ferme intention de rattraper tout ce temps perdu. Je posais mon fils par terre afin qu’il puisse aller à ses jouets et s’amuser avec. « Merci mon ange… » J’adorai la regarder, elle était tellement belle, tellement radieuse, je l’aimais tant. « Mon plat préféré ? Hum…mais c’est trop  gentil ça ma chérie ! » Kaliska était tout simplement parfaite avec moi, elle était tellement attentionnée, je me rendais compte de la chance que j’avais de l’avoir et pour sûr, pour rien au monde je ne voudrais changer cette femme si exceptionnelle que j’avais. J’étais heureux de pouvoir passer un peu de temps avec mes enfants mais même si je les aimais par-dessus tout, ce que j’avais vraiment envie c’était de passer un moment en tête à tête avec ma femme. Il fallait juste que je sois patient un peu, dès lors que les enfants auraient mangé, ils iraient se coucher et ensuite j’aurai ma femme pour moi tout seul. Je n’étais pas égoïste, j’avais juste besoin de la retrouver et de profiter d’elle mais bien évidemment que j’avais aussi besoin de mes enfants, simplement ce n’était pas du tout la même chose. Après avoir déposé un tendre baiser sur les lèvres de ma femme, j’allais rejoindre mon fils au sol afin de jouer avec lui. « Mon amour, si tu as besoin d’aide tu me dis, je mettrais Dillan dans son parc et je t’aiderai… » Je lui souris avant de porter mon attention sur Dillan puis je relevais la tête pour la regarder avec tendresse. « Je t’aime…tellement ! Tu n’imagines pas combien je t’aime ! »

Un petit rire s’échappa de ma gorge au moment où Alexis se montra plus qu’enthousiaste à l’idée de manger son plat préféré ce soir et franchement, je ne pouvais pas m’en plaindre. Enfin, je jugeais que c’était la normale des choses, mais s’il était content, alors c’était pour le mieux. Toutefois, puisque la préparation n’était pas de courte durée et que je ne voulais pas qu’on mange à une heure pas possible, le mieux était que je m’y mette rapidement et ça, je comptais le faire dès maintenant. En effet, le mieux était d’en profiter le temps qu’Analeigh faisait ses devoirs, comme à son habitude et que Dillan jouait avec son père. Non pas que je n’y arrivais pas quand j’étais seule, mais disons que pour le moment, c’était juste parfait et ça, c’était sans parler du fait que ce serait fort probablement la chose la plus adorable qui soit, voir mon fils et son père renouer en jouant ensemble. C’était banal comme scène pour la normale des gens, j’en étais consciente, mais après, c’était la première fois, d’une certaine façon, que cela arrivait, alors pour sûr, pour moi, ce moment était tout simplement précieux, et je ne voulais pas le briser. Voilà pourquoi je vins à répondre à mon époux, gentiment pour qu’il comprenne que je pouvais très bien m’en sortir seule:  « Promis je te le dirai, mais ne t’en fais pas pour moi mon chéri, tout va bien ! » À ce moment, je pensais aller à la cuisine pour me mettre au boulot, mais je fus soudainement subjuguée par le regard et les mots d’Alexis, que je ne pouvais clairement pas laisser en plan. Avec sincérité, je lui répondis:  « Je t’aime aussi, mon amour… » Sur ces mots, je lui soufflai un baiser, puis je me rendis vraiment en cuisine pour commencer à préparer le tout, non sans jeter un regard une fois de temps à autre en direction des deux hommes de ma vie qui s’amusaient au sol, m’assurant aussi que tout se passait bien avec Analeigh à côté. Au bout d’un petit moment, quand je jugeai que la sauce qui accompagnait le plat était prête, je décidai d’en mettre un peu sur une cuillère, puis en gardant ma main dessous pour ne rien faire tomber par terre, j’allai à la rencontre de mon époux, me penchai derrière lui, puis je la lui présentai en lui demandant, d’un air amusé:  « Tu veux bien me dire si c’est bon ? »

J’étais plus heureux que jamais d’être rentré à la maison, ma femme semblait des plus heureuses aussi et cela me faisait beaucoup de bien. Malgré que j’ai dû m’absenter un certain, nous n’avons pas perdu cette complicité qui s’était installée entre nous et c’était très appréciable. Nous étions plus amoureux que jamais, nous avions deux enfants tout simplement adorables et géniaux, nous avions tout pour être heureux, surtout que je n’aurai plus à partir en mission à présent. Je pensais en moi-même qu’il était temps que tout cela s’arrête, vu ce qu’il s’était passé pendant mon absence, plus jamais je ne repartirai. D’ailleurs, je n’aurai jamais dû faire cette dernière mission car à la base j’étais déjà en retraite mais trop bon trop con, j’avais accepté d’y retourner. A cause de ça je n’avais pas vu mon fils grandir, ce ne fus que de « courte durée » mais cela avait été long, trop long, j’avais raté trop de choses et je m’en voulais tellement d’être retourné en mission. En soit, je n’avais pas vraiment eu le choix mais bon, j’aurai pu faire tout mon possible pour ne pas repartir. Mon épouse était partie un certain temps dans la cuisine afin de préparer mon plat préféré. Je devais avouer que je culpabilisais un peu de la laisser seule dans la cuisine à faire le souper alors que moi j’étais dans le salon en train de jouer avec mon fils. Certes je ne l’avais pas vu depuis longtemps mais c’était pareil pour ma femme et pour ma fille qui était en train de faire ses devoirs. Il fallait que je reprenne mes marques et mes habitudes mais j’espérais que cela se ferait vite. J’avais peur que ce que j’avais vécu durant ma mission n’ait un impact sur moi. Un peu plus tard, ma femme vint nous rejoindre dans le salon afin de me faire gouter la sauce qu’elle avait préparé pour accompagner le plat. Je ne l’avais pas vu arriver, elle était venue se pencher derrière moi et j’avais sursauté quand elle était arrivée, si bien que j’avais failli m’étaler la cuillère de sauce sur le visage ce qui me fit rire. Je goutais alors la sauce à sa demande. « Huuum, c’est délicieux ! Tu n’as pas perdu tes talents culinaires pendant mon absence ! »