the show, it can't go on -r.

La jeune femme proposa qu’après leur café, ils pourraient trouver un petit spectacle d’improvisation, où elle pourrait l’aider à se lâcher un peu. Si bien proposé, c’était difficile de refuser, mais Maxence était tellement coincé qu’elle allait avoir du mal à le convaincre totalement. Et puis même une fois devant les spectateurs et les autres joueurs, Maxence savait qu’il allait figer. « Peut-être qu’on pourra regarder les autres faire un peu avant … et je verrai si je me lance à l’eau ou pas … » Il rigola et ressentit le besoin de s’expliquer un peu plus : « Je suis vraiment très gêné en public. C’est un peu paradoxal vu le métier que j’exerce, mais quand c’est hors de mes fonctions, je n’aime pas du tout être devant des gens. » Se justifia-t-il, déjà timide rien que d’en parler. C’était le côté que les gens ignoraient de Maxence. En face à face ou en petit groupe, Maxence n’avait aucun problème à être lui-même. Devant les avocats et les audiences, aucun problème non plus puisqu’il connaissait exactement les procédures et savait comment gérer l’instance. Mais devant un public, en freestyle, il n’y arrivait tout simplement pas. Bref, la brunette lui demanda finalement la grande question qui lui trottait dans la tête depuis longtemps, selon ses dires. Amusé, Maxence lui répondit en toute honnêteté, même si la vérité était bien moins drôle que l’imagination loufoque de la jeune femme. « Non, non je ne trouve pas cela embêtant. Je ne sais pas pour mes collègues, ce n’est pas vraiment un sujet que nous abordons … » Dit-il avec un petit rire amusé. « … mais moi ça ne me pose aucun problème, cette robe. Le pire, c’est la perruque, honnêtement, pendant les longs procès, c’est l’enfer là-dessous. » Oui parce que l’uniforme des juges de la Cour suprême était assez unique en son genre. La perruque, Maxence aurait très bien pu s’en passer. Finalement, Maxence put finalement mettre un nom sur cette charmante demoiselle. « Ça ne sonne pas très australien, comme prénom. De quelle origine c’est ? » Demanda-t-il, curieux. Pourtant, elle avait l’accent australien, aucun doute qu’elle vivait ici depuis sa naissance ou depuis très longtemps.

Il semblait trouver une petite courbette pour décliner gentiment ta demande. Il vouloir et aviser, certes c'était une idée. Mais s'il décidait de se défiler, de filer en douce, au final, il ne se lancerait pas. Après tu ne voulais pas non plus le pousser, tu ne le connaissais pas et il semblait être comme toi, au fond. « Faut bien essayer de se décoincer un peu, après tout, vous risquez quoi ? Si quelqu'un vous reconnaît, il vous arrivera rien, et si vous vous ridiculisez, sachez qu'on en meurt pas sinon je ne serais déjà plus de ce monde, enfin je crois. » Tu l'écoutais te dire que ça lui allait. En même temps, quand on devient juge, on sait très bien qu'à un moment, on aura pas trop le choix que de faire avec les règles. Certes, ils ressemblaient à des père-noël, mais tu pouvais penser que c'était une vision agréable avant de passer sa vie en prison. Ou alors une grosse joke de la vie. Tu ne savais pas trop, puisque tu n'avais jamais été au tribunal. « C'est vrai que la perruque, c'est pas très sexy, puis souvent, elle est moche, on dirait une serpillière ! Vous pouvez pas faire un vote pour la supprimer de la tenue ? » Tu réfléchissais sur ton prénom, c'est vrai qu'il ne sonnait pas très australien, mais en même temps, ta mère était libre de t'appeler comme elle le voulait, elle avait pas forcément envie d'un prénom local. « Je ne sais pas, je suis née ici pourtant, mais bon Maxence, ça sonne plus latin qu'australien, vous me direz ! » Tu lui adressas un grand sourire, tu n'étais pas la seule après tout et tu lui faisait bien savoir.

Si quelqu’un le reconnaissait, il n’arriverait rien. Oui bon, sans doute avait-elle raison. Mais c’était plus fort que Maxence de penser que le ciel pourrait quand même lui tomber sur la tête s’il faisait un faux pas. Il savait bien qu’il n’était pas une vedette et qu’au fond la très grande majorité des festivaliers se fichaient bien de lui, sans doute même que la plupart ne savaient même pas qui il était. Le fait que Lily-Anaëlle le reconnaissait simplement de vue voulait juste dire qu’elle était une femme informée, qui suivait l’actualité, tout ça. Ce qui n’était absolument pas le cas de tout le monde et Maxence le savait bien. Et puis il rigola quand la brunette lui dit que si le ridicule tuait, elle serait morte depuis bien longtemps. « Très bien alors, je veux bien vous croire … et prendre le risque de me ridiculiser sur scène. » Ouf, il n’arrivait pas à croire qu’il venait de dire ça. En plus, Maxence respectait toujours ses engagements et ça, c’en était un. Il ne se permettrait pas de se défiler – même si Lily-Anaëlle ne lui en aurait sans doute pas voulu. Elle avait l’air bien trop gentille pour s’offusquer pour une telle chose.

Ils parlèrent finalement de l’habit des juges à la Cour suprême, et Lily-Anaëlle confirma que la perruque était loin d’être attirante. Elle la compara même à une serpillière, ce qui le fit rire. « Content de voir que vous nous imaginez comme des serpillières humaines. » Lâcha-t-il, sans reproche, juste avec humour. « Et malheureusement, ce ne sont pas le genre de décisions que nous pouvons rendre … » Ajouta-t-il avec une pointe de désolation dans la voix. Si les habits changeaient, ce serait parce que le gouvernement l’aurait décidé. Eux, ils suivaient les règles et la coutume, voilà tout. Et c’était une coutume qui remontait à bien longtemps, et qui représentait l’honneur et la fierté. Concernant le prénom de la jeune femme, celle-ci lui rappela que son prénom non plus ne sonnait pas très australien. Plutôt latin. Elle n’avait pas tort. « Décidément, Lily-Anaëlle, vous ne cessez de me remettre à ma place, depuis tout à l’heure. Comme quoi, c’est peut-être vous qui devriez être juge, vous me semblez avoir un bien bel esprit d’analyse et de bonnes réflexions. » Lui dit-il finalement. Maxence n’était ni offusqué ni froissé, il constatait simplement à quel point la jeune femme avait les idées bien claires.

Tu avais gagné, certes ce n'était pas une grande victoire. Il pouvait encore se défiler, quoi qu'il semblait vraiment être prêt à se mouiller, et ça c'était déjà une bonne chose. Après, sur le moment, avec la pression, il pourrait sûrement vouloir faire marche arrière. Bien sûr, tu l'aiderais, tu n'étais pas là pour l'enfoncer mais plus pour l'épauler. Lui montrer, que ce qui ne te tue pas, peut te rendre plus fort. Tu n'avais plus peur du ridicule, sinon tu ne serais jamais resté aussi longtemps avec lui après ton incident toilette. « Non, ce n'est pas ce que je voulais dire, enfin pour la perruque, mais vous n'êtes pas une serpillière humaine ! » Tu lui adressas un grand sourire. Tu essayais de l'imaginer en homme serpillière et tout ce que tu voyais, c'était le balai dans la Belle et la Bête, parce que c'était le seul moyen pour toi de voir une serpillière vivante. Et tu devais avouer qu'il était quand même mieux que ça. « Je crois que je serais un juge médiocre, je suis très sentimentale et je crois que je pourrais prendre des affaires trop à cœur, et quand on est juge, il faut savoir être détaché ! » Tu avais haussé les épaules, c'était un de tes plus gros défaut ou peut-être une qualité. Ça dépendait surtout des situations en fait, mais ce n'était pas une chose qui t'aurait aidé dans un tel métier.

La jeune femme semblait vouloir se rattraper en ce qui concernait la serpillière humaine. Elle ne devait pas s’en faire, Maxence avait bien compris qu’elle ne parlait que de la perruque. Ça le faisait rire, d’ailleurs. Et puis, ça, contrairement à la nudité sous la robe, ce n’était pas la première fois qu’on lui passait la remarque. Lui aussi trouvait que c’était un peu dépassé, mais c’était la tradition et il ne pouvait rien y faire. « Ne vous en faites pas, je comprends. » Répondit-il en riant. Question close. Il souligna cependant à la brunette qu’elle aurait été une plutôt bonne juge, puisqu’elle relevait des points très intéressants dans le discours de Maxence. Lily-Anaëlle contesta cette affirmation, relevant son côté très sentimental. Maxence hocha la tête. « Oui. C’est vrai qu’il ne faut pas trop s’impliquer émotionnellement dans les procès. Sinon, ça enlève toute objectivité et impartialité. Mais ça se travaille. » Il sourit. Après tout, lui-même n’était pas entièrement un cœur de pierre. Sans doute davantage que bien d’autres, mais au début de sa carrière ce n’était pas le cas. Quand il avait eu ses premiers cas, Maxence avait eu bien du mal à ne pas en faire des cauchemars la nuit. Maintenant, c’était devenu une habitude, peut-être. Ou bien il avait bien réussi à évoluer dans le cadre de son métier. « Mais alors vous, que faites-vous comme travail ? » Elle, elle avait su tout de suite parce qu’elle le connaissait, ce n’était pas juste. Plus il apprenait à connaître cette jeune femme, plus il était charmé, alors il ne se gênerait pas pour l’assaillir de questions. Si elle en avait marre, elle n’aurait qu’à se confondre en excuses et partir. Maxence s’en remettrait.  

Il savait ce que c'était - parce que même si c'était un grand juge - il n'en restait pas moins un homme. Mais tu ne savais pas si tu pouvais réellement travailler sur ça. Tu aurais l'impression qu'il te manque une partie de toi, comme si tu ne t'impliquais pas à cent pour cent. Même si tes émotions étaient handicapants parfois, c'était ce qui te rendait le plus humain, et au fond ne pas les avoir te ferait flipper complètement. « Je me doute que ça doit se travailler, mais ça ne doit vraiment pas être facile. » Tu ne pouvais pas te l'imaginer. Oh ça non, jamais de la vie. Même si ça te faisait chier, au fond, c'est ce qui te permettait d'être toi-même. Mais tu ne savais pas quel mot tu pouvais utiliser pour lui expliquer ça, même pour toi ça semblait flou et confus. Quand il aborda ton métier, tu te sentais plus calme, tu savais quoi répondre, quoique tu aurais pu t'empêcher sur le sujet pendant des heures s'il le fallait. « Je suis une décoratrice d'intérieur. » Tu avais était au plus court, d'habitude tu fais un petit speech sur ta récente reconversion, qui maintenant n'était plus si récente que ça puisque ça allait faire bientôt plus de six mois, si ce n'est plus. Tu terminais ton café, regonflée à bloc et prête à t'amuser un peu cette fois-ci, en espérant que rien d'autre ne vienne s'écraser sur ton t-shirt. « Prêt à vous mouiller ? »

Maxence secoua la tête après avoir haussé les épaules. « C’est vrai que ça doit être plus difficile pour certaines personnes que pour d’autres. » Pour lui, la transition s’était assez bien faite, en même temps il avait eu des années de pratique avant de finalement être nommé juge. Il était toutefois conscient que certaines personnes étaient bien trop sensibles même pour seulement être avocat, que ce soit procureur de la Couronne ou avocat de la défense. Surtout en matière criminelle. Maxence se souvenait encore de ses premiers procès dans le domaine. C’était dur sur le moral, et ça se ressentait quand il rentrait chez lui le soir. Maintenant, il était capable de s’en dissocier et ne ramenait pas ses tourments juridiques chez lui. Bref, le juge demanda finalement à Lily-Anaëlle ce qu’elle faisait, elle, comme carrière. Elle lui répondit qu’elle était décoratrice d’intérieur. « Oh ! Je prends en note, si jamais ma maison a besoin d’un petit rafraîchissement ! » Lança-t-il, enthousiaste. Pour le moment, il avait une décoration plutôt au goût du jour, mais sait-on jamais ! Les tendances changeaient si vite, de nos jours. Et comme Maxence ne jurait que par l’apparence, l’image projetée, il se devait d’être à la mode dans toutes les sphères de sa vie. Le trentenaire termina son café presqu’en même temps que la brunette, alors il ramassa leurs deux gobelets et les jeta dans la prochaine poubelle croisée. Lily-Anaëlle lui demanda s’il était prêt à se mouiller. Il sourit. « Métaphoriquement parlant, oui. J’espère ne pas me retrouver dans la même situation que vous, toutefois … » Répondit-il en pointant le t-shirt mouillé qu’elle avait toujours dans sa main. Il rigola. « Allons-y ! » Dit-il en prenant une grande inspiration, question de trouver une certaine dose de courage.

Tu hochais la tête pour approuver, sans rien y ajouter, de toute façon vous n'alliez pas faire le tour de la question quarante fois. Pour toi ça te semblait impossible, pour lui tu pouvais le faire. Et ça s'arrêtait là puisque tu n'avais pas comme plan de carrière prévu de devenir avocate ou juge. Tu esquissais un fin sourire. « Sauf si d'ici là, je me suis pas encore reconvertie en championne de t-shirt mouillée ! » Tu lui adressais un grand sourire. Fière de ta bêtise, mais il fallait en rire. D'ailleurs tu pourrais être testeuse de verrou aussi, vérifier que ça fonctionne bien et avoir un homme fort au cas où tu te retrouves coincer, ça pourrait être une bonne carrière ça aussi. Si tu devais choisir, tu préférais quand même tester les verrous que le concours de t-shirt mouillée parce que ce n'était pas tellement dans ton caractère. « Allez venez, j'en ai vu une toute à l'heure qui avait l'air très sympathique ! » Tu ne te gênais pas pour lui faire une grimace en l'entendant dire qu'il était prêt à se mouiller mais pas au même point que toi, en désignant ton sweat. Très vite, tu l'emmenais sur un des premiers stand de la journée. Tu avais vu ça au début et tu avais trouvé ça très drôle. « Le but est très simple, vous mimez une action, on vous demande ce que vous faites, et  vous dites ce qui vous passe par la tête, après moi je mime ce que vous avez dit, mais j'annonce autre chose et ainsi de suite ! » Pour lui montrer le principe, tu décides de prendre les choses en main et de commencer. Tu n'avais pas grand chose qui te traversait l'esprit, mais tu mimais une personne sortant une pizza de son emballage pour la faire cuire.

Lily-Anaëlle l’entraîna vers un stand où il y avait de l’improvisation. Heureusement, il n’y avait pas foule, et les gens semblaient regarder à moitié ce que les participants faisaient. Et puis, comme c’était des mimes, et donc davantage silencieux, Maxence fut soulagé. Il n’aurait pas à parler et à inventer des répliques qui ne lui viendraient pas de façon spontanée. Maxence était trop intellectuel, il avait besoin de prendre le temps pour réfléchir et analyser. Ce jeu lui allait donc plutôt bien, c’était une entrée en douceur dans ce monde qui lui était inconnu et dont il était terrifié. Lily-Anaëlle lui parla du règlement du jeu, et il hocha la tête en l’écoutant. « Je vois. Ça devrait aller. » Dit-il pour s’encourager lui-même. Lily-Anaëlle mima finalement avec ses mains quelque chose qui ressemblait à déchirer un truc, mais il n’était pas certain. En fronçant les sourcils, il lui demanda donc : « Qu’est-ce que tu fais ? » Et ce n’était même pas que pour le jeu ; il se demandait franchement ce qu’elle essayait de lui mimer. Il ne le saurait sans doute jamais, vu les règles du jeu.  

Alors tu avais pris place sur le stand et tu étais prête à te lancer. Le mime, c'était pas ton fort, mais en même temps, lancer une réplique comme ça du tac au tac, c'était pas trop pour toi non plus. Donc à ce rythme là, il aurait fallu que tu te mettes dans le public et que tu admires le spectacle de loin. Au fond, tu n'en avais pas envie. Alors tu essayais de mimer une boîte de pizza que tu sortais du four, ouvrant un côté pour la faire sortir. Puis une plaque imaginaire pour poser ta pizza avant de la mettre dans un four invisible. Au moment où tu allais regler le temps pour lui faire comprendre que y avait une cuisson, il te demandait ce que tu faisais. Et vu son regard, il semblait vraiment surpris, il n'avait pas du comprendre ce que tu voulais essayer de lui faire deviner. Ce que tu pouvais comprendre, mais tu verrais bien s'il se débrouillait que mieux. Avec un sourire, tu lui répondis doucement. « Je lave une voiture. A vous ! » Tu rigolais, parce que ça ne devait pas vraiment être ça de l'extérieur, mais c'était ça le but. Et c'était aussi ça qui était rigolo, au début en faisant des petits gestes, et à la fin en vous lâchant complètement et en partant dans tous les sens.

Avec son petit sourire, elle lui répondit qu’elle lavait une voiture. Maxence haussa les sourcils, parce que même s’il ne s’attendait pas à la vraie réponse, il ne s’attendait pas non plus à un truc aussi loin de ce à quoi il aurait pu songer en la voyant mimer. N’importe quoi, sauf laver une voiture ! Bon, alors, s’il avait bien compris les règles, Maxence devait bel et bien mimer de laver une voiture, mais après, Lily-Anaëlle lui demanderait ce qu’il faisait, mais ce ne serait pas du tout ça. Et s’il avait mal compris, il aurait l’air idiot, il rougirait, mais il n’en mourrait pas, à en croire les paroles de sa partenaire de jeu. Maxence fit donc semblant d’attraper un tuyau d’arrosage et le brandit en face de lui, en faisant quelques mouvements avec sa main pour montrer qu’il envoyait de l’eau partout devant lui. Il ne se laissait pas beaucoup aller ; honnêtement dans sa tête il se disait qu’il aurait dû imiter une fille en bikini d’un lave-auto, mais il n’était pas rendu là dans son laisser-aller. Par contre, puisque Lily-Anaëlle semblait quand même prête à se couvrir de ridicule, du moins plus que lui, il se dit que s’il élevait un peu la barre et qu’elle relevait haut la main le défi, ça lui permettrait d’être un peu moins coincé. Alors, quand la brunette lui demanda ce qu’il faisait, il répondit : « Je fais un strip-tease, ça ne se voit pas ? À vous ! » Et il lui rendit son sourire le plus charmeur, avec un sourcil arqué d’amusement.

Tu passais la main et tu le regardais faire l'imitation d'un lavage de voiture. C'était assez simpliste, tu devais bien l'avouer. Mais il semblait être prêt à se prêter au jeu. Au moment où tu lui demandais ce qu'il faisait, il te répondit qu'il faisait un strip-tease. Très bien, il voulait jouer ? Tu allais le pousser dans ses retranchements toi aussi. Tu ne pu t'empêcher de rire et de rougir un bon coup avant de te mettre en selle. Un strip-tease ? Tu n'étais pas certaine d'en avoir déjà fait un dans ta vie et ça pouvait être déstabilisant. Mais soit, tu imaginais la musique dans ta tête tout en fermant les yeux. Un fin sourire sur le visage, tu commençais à balancer ton bassin, à faire semblant d'enlever ton t-shirt et de lui jeter dessus. Puis pareil avec le reste de tes vêtements imaginaires jusqu'à ce que tu sois imaginairement nue. Dans ta tête, tu étais morte de rire, tu avais l'impression d'être une dinde, et non un majestueux cygne. Mais tu avais le mérite de l'avoir fait, et de t'en être amusée.  « Et moi je faisais des claquettes !  » lui dis-tu, amusée.

Les joues – et une bonne partie du visage de Lily-Anaëlle, en fait – s’étaient enflammées et Maxence trouvait cela adorable. Craquant. Il aimait bien gêner un peu les femmes, rien que pour les plaisirs de les voir légèrement embarrassées. Ce n’était rien de méchant, ou de cruel, ou quoi que ce soit de négatif. Des petites plaisanteries, des jeux de séduction, que pour s’amuser avec leur charme. Lily-Anaëlle semblait bien le comprendre et embarquait d’ailleurs dans son jeu, pour son plus grand plaisir. Elle commença à faire semblant d’enlever ses vêtements, avec de sensuels mouvements de bassin. Tout d’un coup, Maxence regretta d’avoir ces quelques regards rivés sur eux, et que Lily-Anaëlle ne fasse que mimer. Son sourire au coin des lèvres laissait bien comprendre à la jeune femme qu’en plus de l’amuser, elle l’allumait. Elle mit cependant bien rapidement fin à ce petit moment presque intime malgré la situation, quand il lui demanda ce qu’elle faisait, et qu’elle lui répondit qu’elle faisait des claquettes. Il éclata de rire en secouant la tête, avant de soupirer, et puis de reprendre une grande inspiration pour se donner un peu de courage. Il commença à bouger ses jambes comme les danseurs de claquettes le faisaient habituellement à la télévision ou en spectacles, mais bon les talents de Maxence laissaient clairement à désirer. Il avait tenté de faire quelques mouvements de bras vers le haut, comme s’il avait une canne dans les mains, mais ça non plus ce n’était pas trop clair. Il éclata de rire en s’arrêtant, voyant la tête que Lily-Anaëlle faisait. « C’est bon hein … La danse c’est visiblement pas mon truc … » Dit-il avec un rire gêné. « Bon sinon, moi je mimais que je faisais de la gymnastique ! » On allait voir si elle était flexible, un peu, cette charmante Lily-Anaëlle.

Une fois ton petit numéro fini, c'était à son tour. Tu le regardais faire quelques pas avec ses jambes, puis lever les bras en l'air, tu plissais les yeux en te demandant ce qu'il pouvait bien tenir dans ses mains. En pensant à un danseur de claquettes professionnels, tu imaginais une canne et un chapeau melon. Étrangement, tu pensais à une moustache et à Charlie Chaplin, il avait la dégaine pour ça. Et tu ne pus t'empêcher de rire un peu. En le voyant s'arrêter brutalement, tu avais eu un pincement au cœur. « Je ne me moque pas, je trouvais juste qu'il vous fallait un peu plus d'entrainement, parce que vous étiez un peu raid, ou alors c'est parce que vous êtes pas encore assez détendu ! » Ce fut ton tour, et tu devais mimer de la gymnastique. Tu avais eu l'occasion d'en faire plus jeune, mais tu n'en avais rien retenu. Il y avait les exercices avec le ballon, ceux avec le cerceaux, les figures acrobatiques, la poutre, et le ruban. Tu choisis d'imiter une chorée avec un ruban. Heureusement que tu avais un short, parce que ça aurait été compliqué pour toi. Mais tu te lanças. Tu tenais ton ruban imaginaire, montant sur la pointe des pieds, et commençant à danser d'un bout à l'autre de la scène, tu fis semblant de le jeter pour exécuter une roue, et fis mine de le récupérer. Puis un tour sur toi, un pas chassé vers la droite, un demi-tour, faisant des cercles avec ton bras, et un pas vers la droite, faisant mine de le lancer une nouvelle fois, pour faire une roulade et terminer sur un grand écart, mais tu n'avais plus la souplesse de ton enfance, eu restais bloquée à la moitié. Tu te remis sur tes jambes, essoufflée. « Allez un dernier, et je serais fière de vous, vous avez vraiment joué le jeu » Tu lui fis un sourire, en te demandant ce que tu pourrais lui faire faire pour terminer en beauté. Tu voulais un truc fun, qu'il s'amuse, qu'il se lâche complètement pour le dernier mime. « Je mimais un dj qui mixe. » Ce n'était pas une grande idée, mais ça permettait de fixer le bas de son corps, il n'aurait qu'à bouger le haut et aurait peut-être plus de facilité à se laisser aller.

Continuant à son sourire, surtout pour lui montrer qu’il n’était pas réellement offusqué, Maxence ne recommença tout de même pas à danser, répondant plutôt à Lily-Anaëlle en lui mentionnant qu’il était en train de faire de la gymnastique. Contre toute attente, la brunette était finalement très douée, et même si son grand écart à la fin n’était pas complété, c’en était assez pour impressionner le juge qui applaudit. Pas en mime, cette fois. « Wow. Vous avez définitivement déjà fait ça dans votre vie, ou de la danse, du ballet, n’importe quoi qui s’y apparente parce que même en mime, j’y croyais … » Avoua-t-il avec un sourire charmeur. Lily-Anaëlle lui annonça finalement que ce serait le dernier mime pour lui, pour eux en fait car Maxence ne comptait pas la relancer non plus. Elle était fière de lui, qui s’était bien prêté au jeu. Il la remercia d’un hochement de tête gratifiant. Elle lui annonça alors que ses petites galipettes représentaient en fait un dj qui mixait. Maxence rigola. De tous les trucs qui existaient, il avait fallu qu’elle choisisse quelque chose que le juge ne connaissait pas beaucoup. En effet, il n’était jamais, mais jamais sorti en boîte de nuit. Les seuls DJs qu’il avait vus à l’œuvre, c’était lors de mariages ou de fêtes organisées par la fête, donc rien de très enflammé. Malgré tout, il s’inspira de ce qu’il avait pu voir à la télévision pour mimer un dj avec sa table devant lui, il faisait aller ses mains comme ces gens-là le faisaient sur leurs CDs, et il dansait du haut de son corps, tenant son oreille de sa main libre, pour faire comme s’il tenait son écouteur bien collé à sa tête. C’était la pose typique des DJs, selon lui. Après un moment, Maxence s’arrêta en riant, tirant la révérence. Lily-Anaëlle et Maxence s’applaudirent en même temps, se regardant en souriant, avec de descendre de scène. « Aaaahhh … » Lâcha-t-il, quand même soulagé que ce soit terminé, même si, il devait l’avouer, il avait eu du plaisir. « Merci, Lily-Anaëlle. J’aurais passé par-dessus ça sans vous, et ça m’a fait du bien, c’est vrai. » Avoua-t-il en souriant, coupable de ce petit plaisir ridicule.