Let the devil possess you | Chase E. Fawkes

Si elle lui faisait confiance c'était uniquement parce qu'il était pompier, qu'il lui affirmait et que sur l'instant, il était convaincant, parce qu'elle ne connaissait pas d'elle-même les dangers de la nuit. À aucune seconde, elle se serait dit que lui pouvait être un agresseur. « Je l'espère. »  Qu'il n'était rien de tout ça, qu'il ne l'avait pas insisté à l'accompagner chez elle pour la manipuler, de toute manière, elle était naïve, ces idées ne lui venaient même pas en tête. Elle souriait en baissant le regard, ce qu'elle faisait ici ce soir ne regardait pas vraiment les gens qu'elle ne connaissaient pas, encore moins ce qui la connaissait. La honte lui collait à la peau, elle s'était incruste sur elle dès l'instant où elle avait passé l'entrée de cette boîte, mais elle ne regrettait pas d'avoir essayée, c'était une bonne douleur, sans doute. « Aucun … Quel était le votre en m'accostant ? »  La curiosité de savoir ce qu'elle avait de si particulier comparé aux autres, pourquoi aller voir une fille qui avait une bouteille d'eau entre les mains plus qu'une qui se trémoussait partout et qui avait sans doute un but plus précis que celui de Grace ?  « Je loge à cinq allées d'ici, le chemin sera rapide. »  Disait-elle dans un sourire, jamais elle ne dirait où elle habitait exactement à un homme inconnu, ce ne serait pas responsable de sa part de lui donner un lieu précis. Si elle avait acceptée de se faire raccompagner c'était uniquement par inquiétude, celle de se faire agresser. Chase avait une présence rassurante bien que ses mots étaient maladroits et inquiétants sur ces derniers mots. Grace était une femme qui paniquait vite, beaucoup trop naïve, son cœur était bien trop branlant. « Nous y sommes presque, devant mon immeuble. » Le chemin était plus rapide quand elle ne parlait pas beaucoup. Parce qu’elle écoutait les sons de la nuit, ceux de ses pas synchronisés à ceux de Chase.

Je lui avais demandé son but au départ en venant dans un bar, parce qu’il semblait nébuleux. Je la regardais alors qu’elle me disait qu’il n’y en avait aucun. Je lui adressais un clin d’œil en répondant à mon tour : «  Aucun. » Allons.... C’était donnant-donnant! C’était très clair qu’à la base, je voulais me la ramener à la maison. Elle était canon, c’était quoi le mal là dedans?  Elle me confiait qu’elle habitait à cinq allées et je hochais la tête alors que je suivais ses directions en gardant un bon train de marche. Elle me disait peu de temps après que nous étions presque devant son immeuble. Le silence avait pris le devant sur nos conversations. « Rentrez sans crainte, Grace. » Je lui donnais un baiser au coin des lèvres avant de mieux disparaitre sous la pénombre de la nuit qui ne m’inquiétait pas outre mesure pour mieux rentrer chez moi quelques rues plus loin.