Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: We've come a long way + Woody Mar 26 Avr 2016 - 20:29
It's been a long day without you my friend
Woody & Sara
" Je vais me balader sur la plage cette après midi, j'ai ton double de clés avec moi, si tu as envie de prendre un peu l'air, ou juste de récupérer tes clés, tu sais où me trouver. " C'était un simple message, des plus banales pour un couple, ou deux amis. Mais voilà, Woody et Sara n'étaient plus un couple et plus certains non plus d'être amis, en fait ils n'étaient plus grand chose depuis quelques semaines déjà. Quelques semaines qu'ils n'avaient plus communiqué de quelque façon que ça soit et Sara n'y tenait plus. Elle savait qu'elle avait tord, elle s'était épanchée dans les bras de Tiffany, elle avait haït son amant, mais plus que tout son ami lui manquait et c'est fort de ce constat qu'elle avait pris son courage à deux mains et qu'elle avait attrapé son téléphone et envoyé ces quelques lignes, l'air de rien, mais le coeur qui battait tout de même la chamade. Elle le regretterait peut-être, mais qui ne tentait rien... Peut-être qu'il ne viendrait pas la rejoindre, par manque de temps ou simplement parce qu'il ne voulait pas la voir, qu'il ne voulait plus jamais entendre parler d'elle... Dans tous les cas elle n'avait pas menti, elle avait envie d'aller se balader sur la plage, le temps était agréable, il faisait chaud, elle avait besoin d'aller se ressourcer près de l'océan, peut-être même de se baigner, elle n'était pas encore décidée. Alors elle avait pris un panier avec quelques affaires, une serviette, un bouquin, une bouteille d'eau, quelques gâteaux et les fameuses clés. Elle n'avait pas donné d'endroit spécifique à Woody, mais le point de rencontre n'était pas anodin, c'est sur la plage qu'ils s'étaient retrouvé après son retour il y a presque un an, sur un petit coin de sable, toujours le même, qu'ils se retrouvaient toujours depuis qu'ils se connaissaient. S'il avait envie de la retrouver, il saurait où aller. Et elle l'espérait sincèrement. Elle n'attendait rien de cette rencontre, surtout pas une réconciliation, elle avait juste besoin de le voir.
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Dernière édition par Sara Liao le Mer 27 Avr 2016 - 7:48, édité 1 fois
Woody Rutkowski
MESSAGE : 4133 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
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Sujet: Re: We've come a long way + Woody Mer 27 Avr 2016 - 0:58
"Je vais me balader sur la plage cette après-midi, j'ai ton double de clés avec moi, si tu as envie de prendre un peu l'air, ou juste de récupérer tes clés, tu sais où me trouver." Woody soupira en laissant tomber son téléphone portable sur le coussin du divan, à côté de lui. Il monta le son de la télévision, comme si le bruit pourrait éventuellement enterrer les mille voix qui se battaient dans sa tête. Que faire de cette invitation ? Sara et Woody ne s’étaient pas parlé depuis cette violente rupture. Aucun mot n’avait été échangé depuis les derniers, les pires, ceux qui avaient déchiré tout espoir d’un amour paisible entre eux. Le jeune homme était, depuis, retombé dans ses vieilles et mauvaises habitudes. Il avait décidé que s’il ne se laissait pas s’éteindre doucement dans les bras de Sara, alors il n’avait plus qu’à brûler d’un coup. Dans les bras de quiconque rencontrerait sa pauvre âme perdue en chemin. Le jeune homme s’était réveillé seul, dans son lit, ce matin. Ce qui était devenu de plus en plus rare, dans les derniers jours. Ça ne lui déplaisait pas. Ces femmes lui permettaient de ne pas penser à la seule qui lui importait vraiment. Mais ce n’était pas non plus ce qui le rendrait complet. C’est pourquoi le message de Sara le dérangeait autant : d’un côté, il se disait qu’ils n’avaient plus rien à se dire mais de l’autre, Woody savait bien qu’il ne ferait que tourner en rond si elle n’était pas là pour lui montrer le chemin à prendre. Sara avait toujours été le phare dans son brouillard. La lumière au bout du tunnel. Malheureusement, ce tunnel s’était rétréci et Woody ne pouvait que contempler cette lumière, sans pouvoir avancer vers elle. Woody était coincé. Prisonnier de ses propres démons.
Malgré tout, il avait décidé de se lever. D’ouvrir le robinet de la douche et de laisser l’eau lui éclaircir un peu les idées. De se changer. De sortir. De conduire jusqu’à la plage. Sara était là, bien en vue, exactement à l’endroit où il s’attendait à la trouver. Comme si elle n’avait pas bougé. Pas bougé depuis toutes ces années où cet endroit précis était le lieu de leurs rencontres merveilleuses. Jusqu’à ce que ce moment bien précis ne survienne dans leurs vies. Woody se doutait bien que ce petit bout de plage ne leur réserverait pas, cette fois, la magie à laquelle ils avaient toujours eu droit. Le jeune homme s’avança jusqu’à elle, n’ayant même pas encore songé à ce qu’il lui dirait. Venait-il pour les clés, ou pour la voir ? Il ne savait pas si c’était le mensonge ou bien la vérité qui serait le bienvenue entre eux. Alors quand elle tourna la tête vers lui, l’ayant sans doute entendu approcher, Woody se stoppa net. Un court laps de temps. Pris au dépourvu. Même s’il avait eu tout le trajet pour planifier cet échange. Il reprit sa marche pour enlever toute distance entre eux. « J’ai reçu ton message. Je te laissais les clés si t’avais encore certaines choses à récupérer, tu sais. » Avait-il dit, indifférent, alors que les clés avaient pourtant bien été le dernier de ses soucis dans les dernières semaines. Au moins, comme ça, il ne perdait pas la face.
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Sujet: Re: We've come a long way + Woody Jeu 28 Avr 2016 - 18:06
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Woody & Sara
Sara était là, au bord de l’eau, trempant ses pieds dans l’eau agitée de l’océan, les vagues tièdes venaient lui lécher les orteils, elle était bien, physiquement elle était bien, le soleil qui lui réchauffait la peau faisait disparaître toutes les douleurs et illuminait son visage, pourtant à l’intérieur elle tentait de rester calme, elle voulait profiter de ce moment rien qu’à elle où rien d’autre ne devait compter que le fait de profiter de la quiétude de cette après-midi, elle était presque seule sur cette plage, c’était idéal. Mais elle avait eu la bonne idée d’envoyer ce message à Woody et bien entendu elle n’arrivait pas à ne pas y penser. Il n’avait pas répondu, elle n’avait aucune idée de s’il viendrait ou non. Et quand bien même il viendrait, elle ne pouvait pas savoir si leur rencontre se passerait bien ou si elle finirait dans les cris comme leur dernière entrevue. Elle était à fleur de peau, incapable de calmé la tempête de son esprit, pourtant elle ne montrait rien, souriant même à cet enfant qui jouait dans le sable ou lançant la balle au chien qui venait la lui réclamer, ça lui donnait l’impression qu’elle contrôlait les choses, même si ça n’était que se mentir à elle-même. Pourtant alors qu’elle remontait à sa serviette, elle sentit cette présence, la sienne, sans même l’avoir vu elle savait et sans vraiment se dire qu’elle était contente qu’il ait répondu à son appel, elle se mit à sourire, un mince sourire mais le coeur qui battait la chamade. Elle se tourna doucement vers Woody pour l’observer avancer jusqu’à elle. Il avait le regard dur et peu sûr de lui, visiblement lui aussi ignorait si cette rencontre avait lieu d’être, pourtant il était venu. Elle avait laissé la plupart de ses affaires chez lui, des cartons à peine déballés, quelques vêtements, sa vaisselle. Chez ses parents elle n’en avait pas besoin et puis elle n’avait surtout pas le courage de retourner là bas ou le meilleur et le pire s’étaient côtoyés. Les mots de Woody, comme des coups de couteau acérés, ce ton si morne, elle ne le connaissait pas comme ça, elle en était déstabilisée. « Sauf si ça te dérange, tu peux en faire ce que tu veux, mais je n’ai pas très envie de récupérer tout ça. Ça fait parti du passé.» Tout cela datait d’avant, avant lui, avant l’accident, avant son retour et elle avait comme la naïveté de croire que les récupérer lui avait porté malheur, elle voulait tenir cette stupide superstition le plus éloigné d’elle. Voilà, ils avaient parlé des clés, elle allait devoir les lui rendre… et après, si elle ne trouvait pas quoi dire qu’allait-il faire ? Partir ? Sans demander son reste… il en était peut-être capable, elle n’en savait rien, celui qu’elle avait en face d’elle lui donnait l’air d’un inconnu. Elle s’assit sur le sable, face à l’eau. “Le chat de mes parents est mort, il s’est fait écrasé par un voisin, ça fait parler tout le quartier, ils pensent que c’est un coup monté.” Sa conversation était nulle, mais d’aussi loin qu’elle s’en souvenait ils avaient toujours fonctionné comme ça Woody et Sara.
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Woody Rutkowski
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Sujet: Re: We've come a long way + Woody Lun 2 Mai 2016 - 16:06
D’un regard paisible, d’un sourire doux, Sara le regardait. Comme s’ils étaient à des milliers de kilomètres l’un de l’autre et qu’il n’était qu’un mirage. Qu’il ne pouvait l’atteindre. Si le cœur de Sara était en mille morceaux éparpillés dans le vent, elle le cachait plutôt bien. Elle avait cet air serein, bien. Il ignorait si la tempête rageait à l’intérieur. L’orage était en lui, en tout cas. Faisant ses dégâts, ses ravages, sans se soucier des conséquences. Woody se laissait bercer par le bruit de son tonnerre interne, se laissant guider par cet écho qui rugissait en lui. Pourtant, lui aussi se décida à sourire à Sara, malgré son regard dur, malgré son hésitation, il lui sourit. Mais pas de la même façon qu’elle. C’était de ces sourires-façades, ces sourires qui ne veulent rien dire, ces sourires qui veulent tout cacher. Il s’avança jusqu’à elle et lui apprit que s’il lui laissait les clés, c’était pour qu’elle vienne ramasser ses effets personnels. Le jeune homme n’avait pas enfilé ses gants de soie. Il n’avait pas vu l’intérêt de le faire, au point où ils en étaient. Les mots, les vrais, les pires, étaient tout ce qu’il lui restait. Sara, déstabilisée, lui répondit qu’il pouvait en faire ce qu’il voulait. Ce fut à son tour d’être déstabilisé. Pour elle, ça faisait partie du passé, mais pour lui, c’était les objets auxquels il s’accrochait à tous les soirs où il rentrait seul. Ces soirs se faisaient de plus en plus rares, justement parce qu’il préférait rentrer au bras d’une femme et voir à travers ces objets. Les rendre invisibles. L’espace d’une nuit ; oublier qu’une partie de Sara vivait encore chez lui. « Je ne me sentirais pas capable de m’en débarrasser, je pense. Je les laisserai dans un placard, si jamais tu changes d’avis. » Dit-il. Il essayait de retourner la situation pour lui faire croire que c’était pour elle qu’il les garderait, alors qu’au final c’était pour lui. Il saurait que s’il avait besoin, peu importe la raison, de toucher à quelque chose que Sara avait elle aussi touché, tout ça serait derrière une porte bien gardée. La jeune femme s’assit alors dans le sable, et machinalement, Woody fit de même. Elle lui confia alors que le chat de ses parents était mort. « Oh. Je suis désolé. Qui pourrait bien s’en prendre à un chat ? Et pour quelles raisons ? » Conversation si banale. Woody se montrait intéressé aux règlements de conflit des parents de Sara alors qu’entre eux se creusait un fossé qu’ils n’avaient jamais connu auparavant. Et Woody n’était pas très bon funambule.
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Sujet: Re: We've come a long way + Woody Ven 6 Mai 2016 - 22:33
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Woody & Sara
Elle jouait la dure, notre belle Sara, mais voir Woody s’approcher d’elle, entendre le son de sa voix, c’était terriblement difficile, elle souriait pour mieux ravaler les sanglots qui montaient en vague le long de sa gorge. Mais elle avait trop pleuré, pour tout, elle était si sensible Sara, mais elle avait surtout pleuré pour lui, à cause de lui, particulièrement ces derniers temps, elle avait presque l’impression que les larmes avaient creusé des rides le long de ses joues et délavé la couleur de ses yeux, c’était idiot, bien-sûr, mais c’était à peu près l’idée, elle avait trop pleuré et elle avait besoin de s’endurcir. Depuis quelques semaines elle tentait de prendre sa vie en main, elle avait trouvé un travail grâce à Ally, c’était tout neuf, elle n’avait même pas encore commencé mais ça lui donnerait une raison de se lever le matin, elle rencontrait de nouvelles personnes, elle sortait plus, en prenant soin de ne pas aller là où Woody pourrait se trouver parce qu’elle avait bien conscience qu’il avait repris son ancienne vie, peut-être plus qu’avant, les rumeurs allaient bon train concernant son tableau de chasse qui s’agrandissait à vue d’oeil, bien entendu ça lui donnai envie de vomir rien que d’y penser mais il était comme ça, c’était bien la raison qui les avait séparé… alors autant ne pas tomber nez à nez avec son ex, une nouvelle conquête au bras. Elle souriait aussi parce qu’elle était soulagée de le voir, de voir que malgré les cris et les larmes, malgré la rancoeur, il accourait toujours dès qu’elle avait besoin de lui et dans le fond elle ne pouvait s’empêcher de penser que donc tout n’était pas perdu. Le coeur lourd elle l’écoutait lui dire qu’il allait mettre ses affaires au placard. Elle ne pouvait pas lui en vouloir, il n’allait décemment pas laisser tout ça en plan comme si elle vivait toujours avec lui, elle le savait bien. Garde les si ça te chante, si elles t’encombrent tu sais où les déposer, le garage de mes parents est une vraie caverne. Si ça te chante… c’était tellement condescendant alors qu’elle était touchée qu’il ne veuille pas simplement brûler ses vêtements, mais plutôt mourir que de lui faire comprendre. Voilà où ils en étaient rendu, eux qui se disaient tout, qui n’avaient jamais de secret pour l’autre, ils arrivaient à se mentir pour cacher sa peine à l’autre, comme si c’était mal de montrer qu’ils se manquaient, du moins pour Sara, qu’il lui manquait, atrocement. Elle s’assit sur le sable chaud et alors qu’elle offrait son visage au soleil et à sa chaleur bienfaitrice, elle changea totalement de sujet. Si Woody en avait été surpris il n’en montra rien, il s’assit à ses côté comme il l’avait toujours fait. Elle haussa les épaules en le regardant, les battements de son coeur se calmaient peu à peu, peut-être que le ressasse des vagues l'apaisaient ou bien elle s’habituait peu à peu à la présence de Woody. Il parait qu’il allait faire ses besoins dans les hortensias du voisin.... Ce chat elle l’aimait bien, elle aimait lorsqu’il venait se caler contre elle la nuit et qu’il ronronnait doucement, il l’apaisait, mais finalement il n’avait jamais vraiment fait parti de sa vie, il avait adopté son lit lorsqu’elle était revenue à Bowen et en adoptant le lit il s’était fait à elle… et elle à lui. Elle sourit tristement à Woody. Tu me manques. Elle reporta son attention sur les vagues pour ne pas à avoir à lui avouer ceci sans en rougir, pour que les mots sortent d’eux-mêmes. Tu étais mon meilleur ami Woody, tu l’es toujours, malgré tout, ça me manque de ne plus te parler, de ne pas t’envoyer de message à toute heure du jour ou de la nuit, de ne plus regarder d’émissions stupides à la télé en se gavant de marshmallows… de ne plus pouvoir m’inquiéter pour toi. Et même si je te déteste, parce que je te te déteste, crois-moi, c’est bien moins fort que le manque. Elle s’était promis de ne pas pleurer mais une larme silencieuse roula sur sa joue, celle que Woody ne pouvait pas voir.
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Woody Rutkowski
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Sujet: Re: We've come a long way + Woody Mar 10 Mai 2016 - 2:21
Peu importe où ils en étaient dans leur relation, peu importe les sentiments qu’ils se portaient l’un à l’autre, Woody accourrait toujours, oui. Il était incapable de seulement songer à laisser Sara dans une mauvaise situation, en mauvais état ou dans une quelconque détresse, qu’elle soit émotionnelle ou matérielle. Sara était la femme de sa vie, ça, Woody le savait. Qu’il soit ou non avec elle, cela ne changerait en rien le fait que cette femme était la seule qu’il aimerait à ce point-là. La seule qu’il aimerait vraiment. Après tout, Woody en avait goûté, à des lèvres, il en avait volé, des cœurs, mais jamais on ne lui avait pris le sien. Excepté pour Sara. Elle avait d’ailleurs conservé son cœur pendant toutes ces années, même en étant au bras d’un autre, même en étant mariée, elle avait cette emprise sur lui. Sans doute était-ce pour cela que Woody était un con, un être méchant, un dragueur sans remords, un sans-cœur. Il n’en avait plus, de cœur. C’était Sara qui l’avait avec elle, pris en otage en attendant que Woody se décide à franchir le pas une bonne fois pour toute, et complètement cette fois.
Le jeune homme lui avait dit que ses affaires seraient toujours chez lui, dans un placard, si jamais elle changeait d’idée. Sara lui avait répondit qu’il pouvait les garder si ça lui chantait, oui, mais qu’il pouvait aussi les entreposer chez les parents de la brunette. Woody hocha la tête. Il n’aimait pas le ton de voix qu’elle empruntait avec lui, et les mots choisis non plus. Pourtant, il n’aurait pas dû s’en étonner. Woody et Sara se parlait ainsi, sèchement, lointain, cru, et ce depuis qu’ils avaient entamé leur descente vers le fond du baril. « D’accord. J’verrai. » Il hésita un moment, puis finalement reprit la parole pour dire à Sara : « Je vais bientôt faire une offre d’achat sur une maison. Ce n’est pas l’espace qui manquera. » Il voulait qu’elle soit l’une des premières à l’apprendre. Jusqu’à maintenant, seulement sa sœur Nevaeh et désormais Sara étaient au courant. Elles étaient dans les personnes les plus importantes de sa vie. Malgré tout ce qui s’était passé entre Sara et lui, la jeune femme conserverait toujours cette place importante pour lui. Peu importe si elle le détestait ou non pour le restant de ses jours, ce serait toujours son numéro qu’il aurait le réflexe de composer lorsqu’il aurait une grande nouvelle à annoncer.
Une fois assis dans le sable, c’était à Sara de lui donner des nouvelles, de tout et de rien, surtout de rien dans son cas. Pas que son chat ne représentait rien pour Woody, mais c’était banal comme conversation considérant l’état dans lequel leur relation se trouvait. « Oh. C’est pas une raison pour faire du mal à un animal. Mais les gens peuvent être cons. » Comme lui, d’ailleurs. Qui était-il pour juger alors qu’il était sans aucun doute la personne la plus détestée de toute la ville, présentement ? Woody tourna alors le regard vers Sara, et y trouva un sourire triste. Il la regarda un moment, incapable d’avoir une quelconque expression faciale. Elle lui dit alors qu’il lui manquait. Woody avait toujours le visage aussi dur, mais c’était parce qu’il ne savait pas quel autre visage adopter. « Tu me manques aussi, Sara … » Avait-il lâché, baissant les yeux vers le sable, où sa main jouait nerveusement, laissant les grains s’échapper d’entre ses doigts. Sara reprit la parole, et ses mots le touchèrent cruellement, surtout quand elle lui dit qu’elle le détestait. Il le savait. Mais qu’elle le lui dise, c’était violent. Le jeune homme se sentait incapable de la regarder. « Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Qu’est-ce que tu veux que je réponde à ça ? Pour moi, tu seras toujours ma meilleure amie, tu seras toujours celle à qui je voudrai parler quand ça va ou quand ça va pas, tu seras toujours celle que j’aimerai. Mais tu me détestes. Tu me détestes, Sara. » Avait-il dit, la voix un peu brisée, en levant les yeux vers elle. « J’pourrai jamais être le même, j’pourrai jamais être là pour toi de cette façon, en sachant que tu me détestes. »
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Sujet: Re: We've come a long way + Woody Mar 17 Mai 2016 - 9:14
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Woody & Sara
Il semblait si différent du Woody que Sara connaissait. Avec son regard dur, son visage qui se voulait inexpressif, Sara avait essayé discrètement de sonder son regard à la recherche d’une flamme ou d’un éclat de rire qui pourrait percer jusqu’à ses lèvres pour le trahir enfin, elle cherchait une expression, quoi que ce soit qui lui fasse reconnaître cet homme qu’elle avait face à elle, mais pour l’instant il avait tout d’un étranger et même si elle était soulagée de le voir face à elle, ce Woody qu’elle ne connaissait pas lui faisait peur. Elle avait toujours été l’amie, celle qui sait tout de lui, celle à qui il montrait son vrai visage, heureux, amusé, en colère, ou tout autre chose, il ne pouvait rien lui cacher. Et même lorsqu’il avait été le Woody amoureux, celui qu’elle avait préféré évidemment, il était resté sensiblement le même, avec quelques bonus. Mais jamais Sara n’avait eu à affronter l’après, le Woody que toutes ces autres détestaient, celui qu’on appel le plus gros salopard de la ville, jamais elle ne l’avait rencontré, avant aujourd’hui. Mais elle ne se démontait pas, parce qu’elle le connaissait par coeur notre brune et même si il l’effrayait, elle savait que ça n’était qu’une façade qu’il affichait pour mieux cacher son coeur meurtrit, pour ne pas montrer qu’il était déçu, blessé ou en colère, ou simplement qu’il avait la frousse. Alors elle parlait, parce qu’elle n’avait plus que ça, le toucher était impossible, elle n’y arrivait plus, du moins pas encore, elle qui avait été si tactile envers lui, même en tant qu’amie, mais pour l’instant elle se contenterait des mots comme arme face au vide qui se creusait entre eux et qui la rendait folle. Et pourtant elle resta sans voix face à la nouvelle que lui annonçait le jeune homme. Elle ne put s’empêcher de penser que cette maison ils auraient dû l’acheter ensemble, un voile de tristesse se posa devant ses yeux, juste le temps qu’elle digère l’annonce, qu’elle se redonne une contenance. Elle finit par afficher un sourire un peu trop crispé. C’est une bonne nouvelle Woody ! Elle était bien incapable d'ajouter autre chose parce que dans son esprit c'était l'ouragan, il avançait, malgré tout, alors qu’elle restait chez ses parents… elle régressait. La conversation sur le chat tomba vite à plat, parce qu’ils s’en moquaient bien tous les deux dans le fond, même si c’était cruel, à une époque ils auraient enchaîné sur les potins du quartier et ils auraient bien rit de la bêtise des autres ou de leur malheur tout relatif, mais aujourd’hui le coeur n’y était pas, la machine était grippée et il faudrait sûrement un moment avant que tout cela redevienne naturel entre eux. Alors, Sara, n’y tenant plus, fini par lâcher la vraie raison pour laquelle elle avait fait déplacer Woody jusqu’ici, en même temps que cette larme roulait sur sa joue comme une petite délivrance. Elle lui manquait aussi et ces mots lui réchauffèrent le coeur. Pourtant les paroles suivantes lui firent l’effet d’un poignard dans le palpitant, elle se tourna vers lui alors qu’il semblait se concentrer pour ne pas lui faire face. Et puis finalement il releva la tête vers elle et leurs regards se croisèrent, celui plein de larmes de Sara parce qu’elle restait elle-même, à vouloir être forte mais ne pas réussir, elle était sensible, à fleur de peau, surtout lorsqu’il s’agissait de lui, elle n’y pouvait rien. Elle remarqua cette voix qui se brisait et la douleur sur son visage qui, enfin, semblait redevenir humain. Je déteste celui qui m’a trompé, le Woody qui se fait haïr de toutes les filles de Bowen, celui que tu avais promis de ne jamais devenir avec moi. Je déteste que ça me touche autant alors que je savais parfaitement comment ça finirait. Je déteste l’idée que tu n’ais pas réussi à être meilleur avec moi qu’avec une autre parce que j’avais tellement l’impression d’être plus que ces autres… Finalement ce que je déteste le plus c’est ce que je suis devenue aux côté de cet homme. Elle esquissa un sourire de clown triste en exposant cette vérité, elle se détestait à cause de lui. Puis elle posa une main sur la joue de Woody, pas une gifle mais une tendre caresse. Mais je te connais trop, je t’aime Woody, de n’importe quelle façon, même si ça n’est plus vraiment platonique, je t’aime, je t’ai toujours aimé, tu es la personne la plus importante à mes yeux et même si ça ne marche pas pour nous, même si on doit abandonner l’idée d’être en couple je ne peux pas me passer de toi, de ton rire, de tes coups de gueule, de nos moments de silence qui ne devraient pas être gênants, de tout ce qui fait qu’on était bien tous les deux. J’aimerais qu’un jour on rit de cette histoire. Et même si tu n’es plus jamais le même, tant pis, je l'accepterais, j’ai changé moi aussi. Je veux que tu me reviennes, parce qu’on se manque trop.
AVENGEDINCHAINS
Woody Rutkowski
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Sujet: Re: We've come a long way + Woody Jeu 19 Mai 2016 - 2:19
De toutes les personnes de sa vie, hormis sa famille, Sara était bien la seule envers qui il aurait préféré ne jamais avoir à agir ainsi. Ne pas avoir à dévoiler la bête qui sommeillait en Woody, qui n’attendait qu’une seule et unique déception pour s’éveiller, pour rugir, pour déclarer la guerre avec la personne en face de lui. Woody, à chaque fois qu’il aurait dû se montrer vulnérable, renforçait sa carapace et sortait son regard dur, sombre, fermé. Il n’avait aucunement envie de laisser n’importe qui sonder son âme et y découvrir toute la souffrance qui y vivait. Non, Woody n’était pas bien, au fond. Il avait beau montrer toute l’assurance du monde dès qu’il croisait le regard d’une nouvelle femme, cette assurance s’évanouissait dès qu’on lui tenait tête, dès qu’on le rejetait, dès qu’on lui faisait comprendre qu’il y avait mieux ailleurs. Qu’on n’avait pas, ou plus besoin de lui. C’était sans doute pour cette raison qu’il se montrait aussi distant d’avec Sara. Il pensait qu’elle le détestait, et certes elle le détestait, mais il pensait que c’était plus fort que ça. Que ça les éloignerait à tout jamais. Qu’elle n’avait plus besoin de lui dans sa vie. Et puisque c’était bien tout le contraire pour Woody, ce dernier cherchait à fermer son regard pour y mettre un miroir à la place. Ainsi, Sara n’y verrait que le reflet de ses propres sentiments. Elle ne verrait pas à quel point Woody souffrait de l’absence de Sara dans sa vie. À quel point elle lui manquait.
Pour mieux se protéger sans doute, Woody avait mentionné l’éventuel achat de sa maison. Il savait bien que cette maison, elle était pour elle et lui. Même aujourd’hui, en l’achetant, c’était en s’imaginant que Sara viendrait y vivre et qu’ils y élèveraient leurs enfants. Que cette fois, l’herbe ne serait pas plus verte sur le terrain du voisin. Si Woody et Sara en venait un jour à vivre ensemble au-dessous d’un aussi grand toit, ce serait parce qu’ils auraient traversé tout ce qu’ils avaient à traverser, et que cette fois était la bonne. Qu’il ne resterait aucun non-dit. Qu’il ne resterait aucun drame dans leur sac. Qu’ils étaient bons pour vieillir heureux, à deux, eux deux. Mais ça, Sara ne le savait pas, parce qu’elle ne pouvait pas lire dans ses pensées et dans ses projets de vie. Tout ce qu’elle en retirait, c’était que Woody avait franchi le pas, seul ou non, il avançait. Le monde continuait de tourner même si eux ne le faisait plus ; danser ensemble comme deux jeunes amoureux. « Oui, je suis plutôt content. Ça faisait un moment que j’avais un œil dessus. » Avant même leur séparation, d’ailleurs. Elle pourrait sans doute le déduire. Ce qui lui ferait encore plus mal. Woody était incapable de s’arrêter de rentrer le couteau, toujours plus profond. Pourtant, il était le seul qu’il aurait voulu blesser. Mais il s’aimait sans doute trop pour cela.
Elle le détestait, cela avait été dit. Woody lui répondit alors qu’il ne pourrait plus jamais être le même avec elle, peu importe à quel point ils s’ennuyaient l’un de l’autre, en sachant que Sara le détestait à ce point. Elle se tourna vers lui, et Woody releva rapidement le regard vers elle pour mieux le fuir de nouveau, ne pouvant endurer les larmes qui coulaient sur les joues de sa meilleure amie, de son amour. Il l’écouta en silence, serrant la mâchoire surtout pour ne pas laisser l’émotion l’envahir. Mais cette contraction le trahissait, tous les muscles de son visage étaient crispés, et ses sourcils étaient froncés comme s’il préférait avoir l’air en colère que d’avoir l’air triste. « Sara … Crois-tu vraiment que je n’ai pas réussi à être meilleur ? » Il eut un léger rire, en secouant la tête. « T’es tellement plus que toutes les autres. J’ai beau être ce monstre que tu décris, oui, je ne le nierai pas. Mais j’ai été meilleur avec toi. J’ai été une meilleure version de moi-même pendant un an. J’ai été celui que j’aspire à être, un jour. Mais ce jour, j’imagine qu’il ne devait pas arriver maintenant. » Woody baissa les yeux un moment, inspirant, puis soupirant. Il cherchait ses mots. Il cherchait à mettre de l’ordre dans sa tête. « Je ne veux pas que tu te détestes pour avoir cru en mes belles paroles. Je m’en voudrais tellement que toi, entre toutes, souffre à ce point pour mes beaux mensonges. Enfin, ce n’était pas vraiment des mensonges, au fond … J’y croyais. J’y croyais tellement que je me suis perdu. » Elle avait aussi mentionné qu’elle l’aimait trop, de n’importe quelle façon, et qu’elle ne pouvait se passer de lui. « Tu crois que tu seras capable de me pardonner au point qu’on puisse rire de tout cela un jour, vraiment ? » Demanda-t-il, y croyant peu. « J’aimerais pouvoir te revenir, Sara. Que tu me reviennes aussi, et qu’on soit comme avant. Parce qu’on est parfaits, ensemble, Sara. Y’a pas d’autre mot. T’es faite pour moi, que ce soit comme amoureuse ou comme amie. Mais j’ai l’impression que j’ai fait trop de dégâts. Que c’est irréparable. » Peut-être avait-il tort de baisser les bras aussi vite. À Sara de lui prouver que tout n’était pas perdu.
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Sujet: Re: We've come a long way + Woody Mer 25 Mai 2016 - 23:37
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Woody & Sara
Acheter une maison avec l’homme qu’elle aimait, Sara était déjà passé par ce chemin là, elle connaissait la manoeuvre, visiter, se projeter, poser des questions, imaginer chaque pièce, chaque aménagement, garder une pièce en plus, comme bureau, comme chambre d’ami, pour l’avenir, juste au cas où ils en auraient besoin, pour un enfant, un espoir, on ne sait jamais… Elle avait vécu ce rêve, bien qu’à l’époque ce fut de façon presque automatique, parce qu’avec Jamie c’était la chose à faire, la continuité, tout simplement. Mais entendre Woody lui parler de ce projet là, qu’il semblait avoir tout seul, depuis un moment soit disant, ça la touchait plus qu’elle ne le laissait paraître. Parce qu’acheter une maison avec lui c’était un rêve qu’elle avait à peine osé toucher du doigt, à peine l’imaginer tellement il était fragile, mais beau. Pourtant dans sa bouche ça semblait froid, presque irréel et Sara avait l’impression de mâcher du verre, des bouts de verre qui lui entaillaient la gorge et lui faisait monter les larmes aux yeux, mais ces larmes elle les retenait, elle ne voulait surtout pas lui montrer à quel point ça la touchait, à quel point elle était peinée. Elle gardait alors ce sourire crispé aux lèvres, qui semblait de plus en plus faux mais qui la faisait tenir, c’était la digue qui retenait les flots. J’espère que tu m’offriras l’exclusivité de la première visite ! Comme elle cachait mal sa douleur, par une voix trop aiguë, presque trop joyeuse. Mais tant pis, de toute façon Woody la connaissait par coeur, il savait ce qui la blessait ou non, ce qu’elle cachait au fond, il l’avait déjà vu s'enfoncer dans des mensonges mal ajustés, alors il comprendrait. Peut-être même d’ailleurs qu’il faisait tout ça pour la pousser dans ses retranchements ou pour la faire le haïr d’avantage, mais elle n’irait pas dans son sens, elle lui mentirait, de façon éhonté et ça serait très bien, parce qu’elle n’avait pas le courage de se battre pour lui ou contre lui, pas aujourd’hui. Elle laissa pourtant céder les digues lorsqu’elle lui parlait à coeur ouvert de leur amitié qui s’éloignait, de sa peur de le perdre pour de bon. Comme amant, comme amour, passe encore, ils avaient tout le temps de s’aimer plus tard, de vivre la vie qu’ils avaient à vivre et de se retrouver dans quelques temps, c’était comme un accord tacite entre eux, comme une promesse qu’ils s’étaient faite en silence. Mais perdre son ami c’était impossible, c’était trop dur, elle l’aimait trop, même si elle avouait d’abord le détester. Il l’écoutait en serrant les dents, trahissant son trouble, sa détresse à lui, parce qu’il se cachait mal lui aussi et que Sara le connaissait par coeur. Je ne dis pas ça… je sais que tu as essayé… Elle l’écoutait, elle souffrait qu’il parle de mensonge, parce qu’elle savait qu’il avait raison, mais tort aussi, parce qu’à un moment, même infime, ça n’était pas des mensonges, parce qu’elle se persuadait qu’il avait été honnête, qu'il avait vraiment essayé que ça marche, au moins un peu. Pourtant ça ne l’empêchait pas, elle, de s’en vouloir d’avoir voulu plus de lui, tellement plus. Et puis elle finit par le meilleur, par lui dire qu’elle l’aimait, malgré tout, envers et contre tout, par cette vérité qui laissait un espoir mais qui faisait mal malgré tout. Mais lui n’y croyait pas, ne pensait pas que ça pourrait marcher, même cette amitié. Pourtant ça avait marché avant, pourquoi pas aujourd’hui. Il semblait tellement désabusé, vidé d’espoir et ça la foutait en boule parce qu’elle avait toujours le désir, d’être heureuse, de se trouver, de trouver cet équilibre qui lui manquait tant et elle savait qu'au moins une partie de cet équilibre c’était lui. N’était-il pas son phare dans la tempête, fort, stable, immuable ? C’était ça, Woody, pour elle, son phare, son ancre, son tout. Elle devait se rassembler un instant, elle regarda l’océan parce que lui ne changeait pas, il revenait toujours là, sur cette plage et c’était rassurant en un sens. Et puis elle se tourna vers lui, un sourire espiègle aux lèvres. On est déjà passé par là. On est quitte, non ? Adolescent tu m’as quitté. Et je t’en ai voulu, une semaine, au moins ! Et puis on est passé au dessus, regarde tout ce qu’on a vécu depuis ! Maintenant c’est moi qui te quitte, alors boude un temps, peint un masque sur ton visage, même si je vois les craquelures. T’es mauvais pour mentir, tout autant que moi. Reviens-moi. Sans toi je suis perdue, c’est tout ce que je sais. Tout d’un coup toute pression s’était envolée, non, elle ne souffrait pas moins, mais elle s’en sortirait, s’il prenait cette main qu’elle lui tendait à présent, tout finirait par rentrer dans l’ordre. S’ils arrêtaient de se fuir.
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Woody Rutkowski
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Sujet: Re: We've come a long way + Woody Jeu 2 Juin 2016 - 23:59
Woody s’était imaginé, à maintes et maintes reprises, dans cette belle maison dont il allait bientôt être le propriétaire. Dans ses scénarios toutefois, jamais il n’était seul. Cette maison était sur le marché depuis trois mois environ, avant que Sara et lui ne tombent en chute libre. Avant que le futur qu’ils s’imaginaient ensemble ne s’efface, petit à petit, ne les laissant que tous les deux devant une page blanche. Ne sachant pas quoi faire de tout ce blanc, de tout ce vide. Et ils s’étaient finalement perdus, n’arrivant pas à retrouver le tracé du crayon qui les avait dessinés toutes ces années. Woody était parti de son côté, et Sara du sien. Woody avait continué de son côté, essayant de se rappeler tous les gribouillis qui s’étaient étalés devant eux, essayant de recoller les pièces. L’achat de la maison était une des étapes. Pendant ce temps-là, Sara, elle, faisait du sur-place. Incapable de le rejoindre. Incapable d’avancer sans lui non plus. Incapable de quoi que ce soit. Woody n’était pas mieux. Il continuait à vivre sa vie comme il l’avait imaginée avec Sara, sauf que celle-ci manquait au dessin. L’élément le plus important, celui qui rendait le portrait si vivant, était absent. Alors le tableau n’avait plus aucune valeur. Woody avait beau montrer toute sa joie aux autres après l’achat de cette maison, au fond de lui il se sentait vide. Parce que tout cela ne rimait à rien s’il n’avait pas Sara avec qui le partager. Bref, la jeune femme lui demanda si elle aurait l’exclusivité de la première visite. Woody sourit. Pour lui c’était une évidence, parce qu’à quelque part au fond de lui il se disait qu’un jour ce serait sa maison aussi. C’était con de penser ainsi alors qu’il se tapait la moitié de la ville en attendant. C’était con de penser ainsi tout court, lui étant ce qu’il était. Mais le ton de voix de Sara ne le convainquait pas de la réciprocité de cette pensée. Elle était cassée, sa douce voix mélodieuse. Elle était triste, trop haute comparativement à son habitude. « Si c’est ce que tu désires. Je ne savais pas si je devais le proposer … mais puisque tu le demandes, ce sera avec plaisir. » Avait lâché Woody, un mince sourire au visage. Il commençait à devenir tout aussi triste de la nouvelle, lui aussi. Au fond, il ne voulait jamais intentionnellement blesser Sara. Mais il le faisait toujours quand même. Parce que Woody n’avait pas vraiment de cœur.
Ils se parlèrent malgré cela de leur amitié, du gouffre qui se creusait entre eux, de ce qui s’était passé et de ce qui ne s’était pas passé. S’ils étaient venus jusqu’ici, sur cette plage, là où tout s’était déroulé entre eux, ce n’était pas seulement pour un échange de clés. Alors plutôt que de tourner autour du pot en parlant de la pluie et du beau temps, aussi bien en finir avec leurs remords et leur rancune et être honnêtes l’un envers l’autre. Sara conclut en disant qu’ils étaient quittes. Non, jamais ils ne seraient quittes. Parce que même si cette fois c’était bel et bien Sara qui l’avait quitté, c’était certainement, encore et toujours, à cause des erreurs de Woody. Il était incapable de marcher droit. Incapable de ne pas tanguer d’un bord et de l’autre. Pourtant, Sara était son étoile du Nord, celle qui l’aidait à garder le cap. Sauf qu’à force d’être avec lui, elle avait perdu de sa luminosité. Elle ne brillait plus assez pour le mener à bon port, vers elle. Il avait éteint la flamme qui faisait vivre Sara. Lui seul avait enlevé tout espoir pour eux. « Je boude parce que je préfère bouder plutôt que de subir ce que c’est que d’être détesté par la femme qu’on aime. » Avoua Woody en toute franchise. « Je n’ai pas à te revenir, Sara, j’ai toujours été là. En amoureux, en amant, ou en ami. Cette fois en ami. » Puisqu’il avait tout gâché, c’était tout ce qu’il lui restait. « C’est mieux de s’avoir comme ça que pas du tout, pas vrai ? » Demanda-t-il avec un faible sourire, surtout pour qu’elle le rassure sur ce point-là.
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Sujet: Re: We've come a long way + Woody Lun 6 Juin 2016 - 22:47
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Woody & Sara
La réponse de Woody, toute aussi triste que la mine de Sara, lui tira néanmoins un sourire fané, elle la visiterait cette maison, même si cela devait lui briser le coeur encore plus, même si elle devait éviter de s’imaginer dans chaque pièce, mais aussi éviter de penser aux innombrables fêtes que Woody aurait tout le loisir d’y donner et de toutes ces femmes qu’il pourrait y amener, juste espérer qu’un jour elle pourrait y apporter un peu de sa touche, de sa chaleur, un peu d’elle tout simplement. Évidemment que tu aurais dû le proposer, j’aurais été vexée de ne pas avoir ce privilège ! Un nouveau sourire un peu trop forcé, une nouvelle fois sa voix qui partant dans les aiguës en un son des moins naturels chez la brune, elle se maudissait d’agir si bêtement, alors qu’ils ne se mentaient jamais tous les deux. Avant. Le sujet était clôt, le constat simpliste et assez triste qu’on tirait était qu’ils allaient de l’avant, tous les deux, surtout lui, Sara tacherait de faire de son mieux elle aussi, à son rythme, à sa façon. Elle devrait bien, elle aussi, penser à se chercher un chez elle, ailleurs que chez ses parents, peut-être un petit appartement, mais le fait est qu’elle n’avait jamais vécu seule et se retrouver isolée entre quatre murs avec personne à qui parler lui faisait une peur bleue. Pour l’instant se coucher chaque soir dans son lit d’adolescente entre les posters de ses idoles d’antan lui faisait un bien fou, mais elle savait que ça devait être provisoire, elle ne pouvait pas se cacher toute sa vie, elle devait grandir, devenir adulte, arrête d’avoir peur, les autres y arrivaient, pourquoi pas elle ? Se faire détester par la femme qu’on aime, les mots de son ancien amant raisonnaient dans son coeur pour l’égratigner un peu d’avantage, elle aurait presque eu l’envie de hurler qu’on ne trompe pas la femme qu’on aime, qu’on la traite avec respect et qu’on fait des efforts, pour elle, si on l’aime réellement. C’était facile de dire qu’il l’aimait, peut-être d’ailleurs n’était elle pas la seule qui avait le droit à ces belles phrases, mais lorsqu’on trahissait l’autre ça ne voulait plus rien dire du tout, ces mots n’avaient pas de résonance autre que la douleur qu’ils provoquaient, que l’écho d’une trahison et l’aigreur des remords, rien de plus. Dire qu’on l’aimait à quelqu’un c’était sacré, surtout pour Sara, elle se souvenait du jour où elle le lui avait dit, bien après lui d’ailleurs, elle se souvenait de l’émotion qu’elle avait ressenti en le lui déclarant comme une précieuse confidence, aujourd’hui ils étaient à jeter aux flammes, ils ne voulaient plus rien dire. Elle l’aimait, Dieu qu’elle l’aimait, mais elle ne le lui dirait plus, plus de cette façon, ils ne le méritaient plus. Elle planta ses prunelles noisettes dans celles de Woody. Il va falloir vivre avec, je compte bien te faire vivre un enfer, te faire regretter d’avoir jeter la seule fille qui aurait supporter tes caprices et ta bouderie, durant encore un bon moment ! Finalement sa voix était presque guillerette, les choses étaient dites, mais dans la légèreté, parce qu’elle savait qu’elle ne pourrait jamais le détester éternellement, elle ne pouvait jamais rester fâchée avec Woody, il était sa plus grande faiblesse. D’ailleurs à bien y réfléchir, s’il se mettait à tenter de la séduire à nouveau, elle ne réussirait pas à le repousser bien longtemps, ses barrières céderaient sûrement plus vite qu’escompté, parce qu’elle ne lui résistait pas. Elle acquiesça doucement, soulagée qu’il fasse céder les barrières lui aussi. En ami, oui… Puisqu’il ne leur restait que cette façon d’être heureux tous les deux, pour qu'il ne s'éloigne pas totalement d'elle, elle prenait, c’était leur lot de consolation, mais elle s’y risquait tout de même. On a jamais été aussi bien que lorsqu’on se grillait des marshmallows sur la plage en racontant des blagues Woody. Là dessus elle se mentait à elle-même, le meilleur moment qu’elle ait vécu avec Woody c’était ces retrouvailles sur la plage, c’était lorsqu’elle glissait dans l’eau avec lui parce que c’était la première fois qu’elle se sentait enfin vivante depuis un long moment, mais elle savait que ça ne se reproduirait jamais. Ça n’est pas mieux que rien, c’est nous, tout simplement. De cette façon je pourrais toujours te soutenir lorsque tu iras mal et toi tu seras là pour moi, parce que je ne conçois pas que tu ne le sois pas, qu’on ne soit pas tous les deux, envers et contre tout. Elle attrapa sa main sur le sable et la serra fort.
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Woody Rutkowski
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Sujet: Re: We've come a long way + Woody Sam 11 Juin 2016 - 1:16
Visiter sa maison était donc un privilège aux yeux de Sara ? Même Woody avait du mal à croire à cela, lui qui ne se prenait pourtant jamais pour de la merde. Enfin, ça, c’était l’image qu’il voulait bien laisser paraître. Il suffisait d’entendre le point de vue de sa sœur Nevaeh pour savoir que Woody n’avait véritablement pas autant confiance en lui que cela. Certes, il connaissait ses forces, ses qualités, ce qui le rendait supérieur à d’autres sur certains points. Cependant, plus les années passaient, plus Woody réalisait à quel point ses faiblesses prenaient bien plus de place que tout le reste, à quel point le monstre au fond de lui-même grugeait tout ce qu’il y avait de bon chez lui. La Belle et la Bête, voilà ce que Sara et Woody étaient. Malheureusement, Woody n’était pas victime d’un quelconque sortilège. Même tout l’amour que pouvait lui portait Sara n’avait pas permis à la Bête de laisser place à l’homme. Woody n’insista toutefois pas sur la réponse de la jeune femme, ne voulant pas la contredire alors qu’ils étaient tous les deux perdus dans leurs sentiments. Ça ne servait à rien de lancer des flèches si tous les deux tournaient en rond.
D’une voix enjouée, Sara lui avait alors lancé qu’elle lui ferait vivre un enfer pour avoir abandonné la seule fille qui aurait su le supporter tel l’homme qu’il était. Peut-être était-ce les paroles, peut-être était-ce le ton de voix employé, mais dans tous les cas, cette remarque blessa énormément Woody, qui s’obligea à baisser les yeux vers le sable avant de les relever vers l’océan, serrant la mâchoire surtout pour ne pas laisser la tristesse l’envahir. Sara disait cela avec bien trop de légèreté, alors qu’elle lui crachait en plein visage la dure réalité, la triste vérité. Aucune autre personne n’aurait pris Woody comme il venait. Seulement Sara l’avait aimé comme il était, le connaissant pourtant par cœur, mieux que quiconque. Elle plus que n’importe qui aurait dû se méfier de lui, courir vers l’autre direction en apprenant l’amour qu’il lui portait. Pourtant, pourtant, comme toujours, Sara était restée auprès de lui. Il ne réaliserait que trop tard, dans quelques mois, voire des années, à quel point il avait commis la plus grande erreur de toute sa vie en la laissant lui filer entre les doigts. En lui refermant la porte au nez. « Tu as raison de le faire, au fond. Peut-être qu’à force de me le faire vivre, cet enfer, je réaliserai à quel point mon paradis, il n’était qu’avec toi, en fait. » Lâcha Woody. Il savait que ces paroles les blesseraient tous les deux, mais avec les émotions qui l’envahissaient, il n’avait plus le choix d’en laisser passer quelques-unes. Son filtre était trop encombré. Trop de non-dits, trop de sentiments refoulés. Trop de mots qu’il n’avait pas osé dire à Sara. À partir de maintenant, Sara serait à la fois son paradis et son enfer. Elle qui avait toujours brillé au-dessus de sa noirceur.
Des amis. Voilà ce qu’ils redevenaient maintenant que Woody avait brisé leur amour. Au moins, se disait-il, il restait encore quelque chose à réparer entre eux. Tout n’était pas complètement perdu. Il pourrait toujours s’accrocher au rire de Sara, même si ce rire ne serait pas suivi de tous leurs moments intimes habituels. « C’est vrai, tout était vraiment simple, dans ce temps-là. » Mais tout aurait pu être si simple, et mille fois mieux encore, s’il avait su rester fidèle à Sara. S’il avait su se contenter de tout l’amour qu’elle lui portait. Mais Woody voulait trop, toujours trop. On aurait beau lui donner la Lune qu’il en désirerait davantage. Insatiable, qu’il était. Pourtant, Sara avait été prête à tout lui donner, pour eux. « Envers et contre tout, oui. » Contre lui-même, peut-être, aussi. Il sourit à Sara en serrant sa main à son tour. « Je devrais rentrer, Sara. Tu m’appelleras, de nouveau, si tu as envie de me voir ? » Osa-t-il demander. Après tout, ne venaient-ils pas de conclure que même s’ils ne devaient plus s’aimer, ils ne pourraient tout de même pas vivre l’un sans l’autre ? Si tous les deux désiraient retrouver ce qu’ils avaient toujours été, il fallait commencer à quelque part.
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Sujet: Re: We've come a long way + Woody Jeu 23 Juin 2016 - 20:04
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Woody & Sara
Sara osait prendre plus de légèreté pour pour parler de leur idylle, de ce qu'il en restait, elle se forçait un peu, certes, mais elle avait aussi à cœur de ramasser les quelques morceaux qui restaient encore de leur relation, de ce lien qui serait toujours là, qu'ils ne pourraient rompre, celui qui les ramènerait toujours l'un vers l'autre, ami, amant, amour, tout à la fois peut-être, ou simplement amis. Ils ne pourraient surement pas y faire grand chose, parce qu'entre ces deux là c'était écrit, le destin se jouait bien d'eux, attachant la bête Woody, l'insatiable, jamais rassasié de chair fraîche et de fille nouvelle à son bras, à la belle, Sara, sage et posée, qui se serait bien contentée des seuls bras de son amant terrible jusqu'à la fin. Ce lien les unissant l'un à l'autre, comme une malédiction, celle de savoir qu'ils étaient fait l'un pour l'autre mais qu'il faudrait encore vivre longtemps avant de se retrouver, peut-être. Woody, lui, baissa la tête, visiblement blessé par les mots de la douce, qui ne voulait pourtant pas le heurter. C'est lui alors qui l’atteignit en plein cœur, osant les mots qui faisaient mal, découvrant de trop de vérité, celle qui faisait monter la colère et le désarroi, qui pourrait la faire hurler, lui dire qu'il était fou d'être si aveugle, si cupide. De ne pas vouloir admettre qu'il n'avait qu'à se baisser pour cueillir le bonheur qu'elle offrait de lui apprendre, un bonheur simple, celui de deux personnes qui s'aiment de la façon la plus pure, sans chercher un plaisir fugace auprès de d'autres bras, un plaisir qui laissait vide et qui ne guérissait pas les peines alors que l'amour, le vrai, emplissait tout un être à lui tout seul. Mais elle savait que Woody était stupide et fou concernant ses choix de vie, elle savait qu'il avait une soif d'exister avant de ne plus en être capable, elle connaissait son secret et à lui seul celui-ci pardonnait presque tout, parce que demain il serait peut-être trop tard pour lui et que peut-être finalement il avait raison de ne pas vouloir s'attacher à elle de cette façon. Alors elle sourit tristement. Il ne sera jamais trop tard pour que tu ouvres les yeux, tu les a déjà entre-ouvert lorsqu'on s'est retrouvé, un jour... Elle laissa sa phrase s'achever dans le vent parce que sa gorge se serrait à nouveau et puis qu'elle n'avait pas envie de recevoir son sarcasme, elle restait optimiste, c'était surement le trait de caractère qui la définissait le mieux, l'espoir la faisait vivre, littéralement, sans l'empêcher d'avancer, mais elle savait que Woody n'était pas aussi expectant qu'elle, alors autant le garder pour elle, au moins personne ne pourrait lui briser son rêve. Elle hocha la tête après la réponse de Woody, oui, tout était tellement simple avant l'accident, lorsqu'ils n'étaient qu'amis. Même si, visiblement il était déjà amoureux d'elle et jaloux de Jamie, au moins ils n'avaient pas le poids d'un amour trop lourd à porter sur leurs épaules à tous les deux. Il leur faudrait surement un moment pour que tout redevienne comme avant, peut-être que ça n'arriverait jamais vraiment, mais s'ils n'essayaient pas alors rien n'arriverait du tout et ça, Sara ne le voulait pas et elle allait se battre pour y arriver, quitte à braver des instants de gêne et de silences entre eux-deux, tant pis, c'était le prix à payer pour s'être brûlé les ailes. Cette main qui la serra à son tour la réconforta, il ne refusait pas son pas en avant, même s'il était infime et c'est comme s'ils celaient un pacte, un accord tacite. Il sonna déjà le glas de leurs retrouvailles, elles furent furtives mais tout avait été dit, il semblerait. Et toi, tu m'appelleras ? Je ne peux pas toujours faire le premier pas, Woody tu sais... C'était une complainte ridicule, mais elle avait peur d'être toujours celle qui dérangeait, qui en demandait trop de lui alors que lui ferait celui qui n'avait pas besoin d'elle, trop fier pour l'appeler, elle le connaissait et elle n'avait pas envie qu'il soit comme ça avec elle.
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Woody Rutkowski
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Sujet: Re: We've come a long way + Woody Lun 27 Juin 2016 - 2:54
Il était vrai que Sara lui avait permis, pendant de courts mois, d’ouvrir les yeux, d’être lucide, enfin. Il l’avait aimée au grand jour, il avait montré à qui le voulait bien que son cœur, il était bel et bien là, dans sa poitrine. Chaque battement pour Sara. Chaque pulsation de son corps qui ne vivait que pour elle, pendu à son mince fil qui menaçait de casser à tout instant. Sauf qu’à cet amour public s’attachait le désir de conquête de Woody, le souhait d’être vu encore et toujours comme celui qui pouvait tout avoir. Et Sara, bien qu’elle fut tout à ses yeux, ne l’était peut-être pas au regard des autres. Et ces regards posés sur lui avaient toujours été plus importants que n’importe quoi, plus importants que lui-même et que son propre bonheur. Sans doute aurait-il été plus simple pour Woody, et pour Sara, de continuer à aimer cette dernière en silence, dans l’ombre, la regardant valser dans les bras d’un autre. Parce que Woody ne semblait visiblement pas savoir danser en duo, lui préférant ces danses folkloriques où les partenaires s’échangent les uns avec les autres. Tout était tellement plus simple quand Woody se contentait d’en satisfaire d’autres tout en rêvant de le faire à Sara, rien que pour Sara. Woody avait toujours été meilleur homme dans son imaginaire que dans la réalité. Sans doute était-il temps qu’il y retourne, pour ne plus avoir à briser le cœur de sa douce amie, de sa douce amante. « Peut-être, Sara. Seul le temps le dira. » Il espérait aussi que ce temps panserait ses blessures, que ce temps saurait effacer la douleur qu’il ressentait en repensant à cette année passée auprès de Sara, pour n’en laisser que les beaux souvenirs et une douce nostalgie qui bercerait ses nuits.
Leurs mains se serrèrent une toute dernière fois, avant que Woody ne décide qu’il était temps de rentrer. À vrai dire, il ne savait plus quoi lui dire et il n’avait pas le cœur assez tenace pour endurer un silence et un malaise planant au-dessus d’eux. Il préférait remettre une rencontre à plus tard, quand ils auraient des nouvelles à se donner, des histoires à se raconter, peut-être. Woody et Sara n’avaient jamais eu besoin de grand-chose pour se parler des heures durant, mais maintenant, Woody avait l’impression que certains sujets ne pourraient plus être abordés avec elle. Qu’il filtrerait toujours sa pensée avant de l’élaborer verbalement. Sara lui renvoya la demande, soit de l’appeler lui aussi, s’il en avait envie. L’homme sourit, hocha la tête, et se leva, aidant Sara à se relever également. « Je t’appellerai, Sara. C’est promis. » Il n’était sans doute pas connu pour tenir parole, le Woody, mais cette fois, ses paroles semblaient tellement sincères qu’ils pouvaient tous les deux se permettre d’y croire, un peu plus fort.
FIN
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If we'd go again all the way from the start, I would try to change things that killed our love. Your pride has built a wall, so strong that I can't get through. Is there really no chance to start once again ? I'm still loving you ... ☾☾