~ sujet commun : anniversaire de Lily-Anaëlle

Toujours les mots pour faire rire. Pour faire le clown, il était doué à ce jeu et tu devais bien reconnaître que tu avais souris. Faiblement, mais c'était un sourire et lui semblait fier de lui. Et de sa connerie, il en va de soi. Mais tu n'allais pas le laisser gagner comme ça, et tu repris doucement. « Je parlais de tes mots, on ne peut pas vraiment dire que c'était la grande classe. » Tu avais glissais ton regard sur sa chemise, et tu devais te l'avouer, il était toujours aussi foutrement sexy. C'était peut-être ce qui rendait les choses un peu plus difficiles pour toi. Malgré les mois qui avaient passés, tu sentais bien l'alchimie qu'il y avait entre vous. Et puis son regard, il te faisait sa petite moue et tu n'aurais qu'à craquer. Mais pas ce soir, parce que ce soir, il y avait Zach, et même s'il n'était pas derrière toi, ou dans ton champ de vision, il ne quittait pas ton esprit. Il se disait être venu en ami, mais tu ne voyais pas vraiment d'ami en lui, c'était plus un amant que tu aimais et qui te rejetais quand ça devenait un peu trop intense. Avant de revenir vers toi, biens des mois plus tard. Mais tu voulais bien faire l'effort de le croire. « Merci Alfie ! » avais-tu dis dans un léger murmure, portant ton verre devant lui pour trinquer avant d'en prendre une bonne gorgée. Tu allais en avoir besoin. Décidément, c'était la soirée des retrouvailles avec des fantômes ou bien ? Il ne manquait plus que Sloàn, et on pourrait dire que la liste était complète. En partie au moins. Tu te sentais bien ridicule maintenant que tu l'avais pris à part, parce que tu ne savais pas vraiment quoi lui dire, les mots ce n'était pas trop votre habitude. Et votre habitude, vous ne pouviez pas vraiment l'avoir. Tu glissais ta main dans tes cheveux pour jouer avec une mèche, espérant que quelqu'un viendrait te voir pour te délivrer de son emprise.

Il n'avait pas crié mais il avait haussé un peu la voix parce qu'il était irrité par tant de bêtise, la sienne, pas celle de Grace, la pauvre n'était qu'un agneau perdu qui découvrait la vie, la vérité sur les hommes et les relations modernes, elle comprenait qu'on pouvait tenir à quelqu'un mais pas suffisamment pour passer sa vie avec et qu'on pouvait aussi avoir de l'affection pour plusieurs à la fois et que tout ça c'était un joyeux bordel qui rendait la vie bien triste. Enfin c'était son bordel à lui et il l'avait ramené jusque devant la porte de la blonde alors qu'elle n'avait demandé. Sa réplique arracha un demi sourire à Léo, elle bottait en touche, il était surement le dernier des idiots à se mettre dans une situation si compliquée, faire du mal à Grace d'un côté et tromper les sentiments qu'il éprouvait pour Andrea en s'embrouillant l'esprit de l'autre côté, ça n'était pas bien malin. Je sais... c'était pas voulu, loin de là, j'ai juste pas réfléchi. Et dans cet aveu il passait pour un pervers, un sexe sur pattes alors que ça n'était pas le cas bravo !
D'un coup c'est elle qui s'énervait, elle cherchait à mettre de la distance entre eux et Léo s'en sentait tout retourné. Il l'avait à peine retrouvée qu'il la perdait déjà et tout était de sa faute à lui. Ne dis pas ça s'il te plais. Ca n'était pas des paroles en l'air... j'étais bien ce soir là, ça n'était pas un numéro de séducteur, bon dieu, tu me connais Grace ! Au fond tu le sais ! Il l'espérait, parce qu'il n'avait pas menti, aucun mot prononcé ce soir là n'avait été un mensonge et c'était peut-être le pire finalement...C'était ce qui faisait si mal aujourd'hui . Les dernières paroles de Grace, avant que les larmes ne s'échappent, tout cela fendit le cœur de notre Léo déjà bien chancelant, il avait tout gâché, leurs retrouvailles, son premier baiser à elle, leurs espoirs, tout, pour elle  il resterait l'ignoble salopard qui avait failli lui voler l'une de ses plus belles nuits sans vergogne, même si c'était faux. Il ne savait que répondre en la regardant pleurer, il voulait tendre une main pour essuyer ses larmes mais il savait que là, ça serait déplacé. Elle termina en disant en avoir marre de pleurer, à cause de lui. Et puis s'enfuit dans la foule, le laissant là, seul un instant pour ravaler sa peine. Il se composa une mine faussement réjouie pour aller rejoindre Andrea et Jonathan qui jouaient plus loin, les éclats de rire de son fils lui mirent du baume au cœur et le sourire d'Andrea lorsqu'elle regardait le bambin était craquant, c'était tout ce qui devait compter dans le fond...

Andréa le laissa partir sans rien dire, mais le regarda quand même disparaître dans la foule, un pressentiment l'envahissant doucement. La jolie blonde finit par détacher son regard de l'espace vide où se trouvait au par avant Léo et se concentra sur son fils, qui tentait d'attirer son attention. Elle l'embrassa tendrement, se concentrant totalement sur ce petit ange qu'elle aimait tant. Jonathan gesticulait dans ses bras attiré par ses jeux colorés et où déjà des enfants s'amusaient. Son fils était encore un peu trop petit pour ses jeux, mais elle pouvait très bien l'aider à participer. Elle se dirigea vers la piscine à balle et glissa son corps avec celui de son fils. Elle resta dans un coin un peu reculé pour le protéger. Elle fut surprise de le voir saisir une balle de couleur pour la jeter un peu plus loin de lui avant d'en prendre une seconde et de la jeter sur elle. Un peu surprise, elle le regarda avant d'éclater de rire. Jonathan éclata de rire, faisant grossir son cœur de bonheur. Le rire de son enfant était l'un des plus beau son pour sa mère. Jonathan adorait jouer dans les boules, mais il chouina tout de même avant de tendre ses bras vers elle. Elle le prit dans ses bras et sortie du jeu pour enfant. Son fils lui montra rapidement le jeu suivant qu'il voulait découvrir. La jeune maman hésita avant de cédé aux cris émerveillés de son enfant. Elle ôta ses talons et monta dans le château gonflable. Dès qu'il se sentit sautillé, Jonathan ria de bon cœur et Andréa ne put lui refuser d'allez un peu plus à l'intérieur. Elle évitait tout de même les coins trop fréquenté et déposa son fils sur le sol gonflé. Elle le fit rebondir doucement et son fils écarquilla les yeux en secouant les bras dans tous les sens pour en demander encore. Elle le releva pour le mettre debout et sautilla avec lui, et au vus de son sourire, cela lui plaisait encore plus.
Le temps fila à toute allure et Andréa en oublia même Léo et sa fuite soudaine, elle partageait un moment parfait avec son fils. Les cheveux sans doute un peu fou, le visage rouge d'avoir rit et un fils plus que réveillé, Andréa sortie du château gonflable en rigolant. Son fils secouait encore les bras, voulant sans doute continuer à sautiller, mais la jeune maman commençait à avoir soif. En sortant, elle tomba sur Léo, il semblait serin, souriant mais ... ses yeux montraient son trouble. Tout vas bien Léo?

Tu la regardais danser, et tu la trouvais adorable. Cette petite avait le sens du rythme et du déhanché, tu pouvais être sûr que ça elle le tenait de toi. Si tu commençais à chercher ce qu'elle pouvait avoir de toi, tu pourrais sûrement en trouver une longue liste. Mais ce n'était pas ton but. Tu aimais juste l'idée qu'elle puisse tenir quelque chose de toi, que tu ne sois pas qu'une partie de son ADN, mais que vous ayez tellement plus en commun. Et si c'était ça de devenir père, alors tu aimais bien ce sentiment au fond de toi. Lorsque la musique s'achevait, tu t'approchais d'elle pour la féliciter. « Allez viens, on l'a bien mérité cette glace ! » Tu descendis de la scène dans un petit saut gracile, et tu l'attrapais par la taille pour la faire voler au dessus de ta tête avant de la poser délicatement au sol. Tu riais de bon coeur. Tu n'avais jamais été aussi heureux, tu devais bien le reconnaître. C'était déstabilisant pour toi. Et tu cherchais Adilyn du regard pour lui montrer que tu te débrouillais bien, mais tu ne la voyais pas. Personne pour t'admirer, pour juger que tu étais un bon père. Un petit pincement au coeur certes, mais tu n'en laissais rien paraître. Ce soir, tu voulais être un gay luron qui ferait tout pour faire rire et amuser ce petit bout qu'était Abygaël. « Quels parfums te feraient plaisir ? » lui demandais-tu doucement. Elle aurait droit à toutes les boules qu'elle souhaitait. C'était la fête ce soir, non ?

La chanson ce finie et mon père me dit que  l'on mérite une glace, je souris contente, je vais enfin pouvoir me régaler. « Oui ! » Je le vois descendre de la scène d'un saut, moi j'ai trop peur de sauter et de tomber, je suis déjà tombée une fois ce soir je ne voudrais pas tenter le diable, en plus il y a beaucoup de monde qui pourrait me voir cette fois-ci. Mais avant que je ne face le tour pour descendre pars le petit escalier il m'attrape pars la taille et me soulève, j'ai d'abord peut, mais je finis pars rigoler quand je le vois rire, c'est amusant.  Ça fait tellement longtemps que l'on ne m'avait pas soulevé comme ça. Je souris, je suis heureuse de passer ce moment avec lui et d'apprendre un peu à le connaître. Il n'est pas si effrayant que quand je l'ai vu pour la première fois et que j'ai cru que c'était papa. J'étais si triste ce jour-là. Mais je ne dois pas y penser et qu'il me rappelle que nous allons manger des glaces m'aide pas mal. Cette fois-ci c'est moi qui lui attrape la main, mais j'évite de le regarder ça fait bizarre je me concentre plutôt sur notre destination le stand de glace. « Vanille ! » Que je lui dis en avançant à travers la foule motivée.

Même si c'est à peu près ce que pensent 90% des filles qui le connaissent, Alfie est loin d'être un don juan. Il est vrai qu'il a couché avec plus de filles que la norme durant sa courte existence, mais jamais il n'a forcé l'une d'elles. Il ne drague pas, ou que très rarement, il ne fait que jouer avec celles qui en ont envie. D'ailleurs, aucune des filles qu'il a vues en arrivant ne lui a tapé dans l’œil, il a même d'ailleurs pensé à repartir avant de tomber sur Lily. Après la colère des retrouvailles, celle-ci semble s'être légèrement adoucie. Elle le remercie et va même jusqu'à trinquer avec lui. Pourtant, même si la jolie brunette est plus polie avec lui, elle n'a pas l'air à l'aise pour autant. « Par contre, sans vouloir sous-entendre quoi que ce soit, je dois avouer que la chaleur de la piste te donne un petit coté assez sexy, » glisse-t-il en se mordant la lèvre pour ne pas sourire. Il ne veut pas la mettre mal à l'aise ou quoi que ce soit, c'est juste qu'Alfie n'a jamais été capable d'avoir la décence de retenir ses paroles. Il savait que Lily était jolie, ce n'est pas pour rien qu'ils s'étaient tournés autour quelques mois plus tôt. Mais là, si bien habillée et avec cette lueur dans les yeux, il doit bien avouer qu'il la trouve particulièrement attirante. « Tu devrais retourner sur la piste, tes invités vont se poser des questions. » Alfie fait un pas en arrière et tend une main en direction de Lily. « À moins que tu ne préfères aller dans un endroit plus tranquille. » À nouveau, il lui offre un sourire censé compenser ses paroles qui ne sont pas toujours bien placées. Il lui a promis qu'il ne ferait rien de mal qui pourrait la mettre mal à l'aise, et Alfie tient toujours ses promesses.

Un petit côté sexy, qu'il disait. Quel baratineur. C'était toujours de cette manière que ça commençait. Une petite pique, une phrase un peu déplacée, et puis des compliments. Tu craquais toujours, surtout lorsqu'il se mordait la lèvres. Tu avais l'impression d'avoir les hormones en ébullition. Mais pas ce soir, même s'il était toujours aussi fichtrement charmant, ce soir, ça te passait bien au dessus de la tête. Il ne te ferait pas tourner la tête, te promettant les étoiles et te laissant tomber doucement derrière. Pas ce soir, ni jamais. « Il n'y a plus vraiment de musique, si tu n'as pas remarqué » Et tu n'allais pas vraiment danser dans le vide. Tu pourrais, après tout c'était toi la reine, tu étais libre de faire ce qui te chantait. Au pire, tu aurais l'air d'une fille bourrée qui n'a même pas réalisé qu'il n'y avait plus de quoi danser. Personne n'oserait te dire quoique ce soit, même pas Zach. Peut-être Ally, mais pour ça, tu devais la voir, et pour le moment, ce n'était pas encore arrivé. Mais tu laissais passer jusqu'à la suite, tu le vis faire un pas en arrière et te tendre une main. Tu serrais un peu plus ton verre dans ta main droite, et plaçait la gauche dans ton dos de manière irréfléchie. Tu était toute rouge, tomate. Que pouvais-tu faire ? Dire non, évidemment, parce que tu ne pouvais pas. Et tu ne le voulais pas non plus. « Alfie, j'ai quelqu'un dans ma vie. Tout ça, tout ce petit jeu entre nous, ça peut pas continuer. » Tu le regardais droit dans les yeux. Déterminée, c'était un air qu'il ne te connaissait pas non plus. Tu lui avais jamais dit non avant ce soir. Pourtant, tu étais une femme fidèle, tu aimais ton roi, qui devait trainer au bar non loin de toi, et tu ne voulais pas briser son cœur, ainsi que tes promesses. Et même si la tentation était grande, tu saurais y faire face, quitte à devoir la fuir.

Lily s'était éclipsée de la piscine de balles, d'autres personnes s'étaient joint. Ça faisait vraiment trop de gens trop heureux pour Jordan. Puis allez savoir comment, et pourquoi, mais elle avait aperçu sa tête. Alfie était là, au bar. Il y avait aussi Lily-Anaëlle, et d'autres gens. Mais surtout Lily. Jordan connaissait assez Alfie en matière de femmes pour comprendre qu'il devait être en train de la draguer ou de lui faire des avances. Elle savait aussi qu'il n'avait pas beaucoup de retenue et qu'il disait ce qu'il lui semblait bon à dire - ou pas, mais il semblait ignorer un petit détail. La brunette était en couple et le principal intéressé était justement non loin d'eux. «Have fun guys!» lança-t-elle avant de caresser la crinière de Lou. «J'vais revenir te voir ma belle» lui souffla Jordan, avant de s'éclipser de la piscine. Rapidement, la châtaine rejoint le bar, où elle s'interposa entre Alfie et Lily. Elle jeta un regard sévère, mais charmeur en direction d'Alfie. Tout ce qu'elle avait pu capter de leur conversation était les dernières paroles de la demoiselle: «Ça peut pas continuer.» Jordan adressa d'abord un fin sourire à Lily, puis se tourna vers Alfie. Elle lui prit sa bière des mains, un sourcil arqué, et la cala d'un coup avant de déposer la bouteille vide sur le comptoir. Une telle quantité d'alcool ne faisait plus effet sur elle, c'était surtout pour le provoquer. «Alfie» prononça Jordan à voix basse, un sourire amusé au visage. Sa main se posa sur son torse, où elle fit valser ses doigts quelques secondes, mordant sa lèvre inférieure. Lily ne pouvait pas voir son petit jeu à cet instant présent, seul Alfie prenait part à l'action. La jeune femme élimina tout à coup tout contact entre l'homme et lui, l'air détachée mais joueuse, puis lui tourna le dos. «Lily, et si on trinquait à ce meeeerveilleux anniversaire surprise?» Elle ignorait complètement Alfie, commandant de nouveaux verres. Ils se retrouveraient sûrement d'ici la fin de la fête, de toute façon. Elle savait où le trouver, et lui de même.

Sa mine guillerette ne cachait pas bien le trouble qu'on pouvait lire dans son regard, pourtant Léo tentait de donner le change, il le devait, visiblement Andrea n'avait rien vu de son échange avec Grace et c'était très bien, il aurait eu du mal à encaisser une autre salve de questions accusatrices. Et puisqu'elle ne savait rien, autant prétendre que tout allait bien, c'était tellement plus simple. Il accueillit les visages souriants de Jonathan et sa mère avec soulagement, il allait peut-être réussir à passer au dessus de tout ça pour ce soir et passer une agréable soirée. Il s'accroupie pour se mettre à la hauteur du bambin qui semblait essayer de marcher tout seul, aidé des mains de la blonde, il lui sourit et embrassa son front en sueur, ça n'était pas bien grave. Tu t'amuses bonhomme on dirait ! Ce gamin le rendait fou et c'est avec un véritable sourire qu'il se releva vers Andrea, elle avait l'air heureuse, la maternité lui allait si bien. Qui s'est le plus amusé, lui, ou toi ?! Non, il n'allait pas lui raconter de mensonge, il allait simplement omettre de lui dire à qui il avait parlé et espérait bien qu'elle ne lui poserait pas de question. Pourtant le simple ton de sa voix, sa façon de sonder son regard, il comprit qu'elle voyait que sa bonne humeur sonnait faux. Mais il tenait bon. Oui, tout va bien. Et il lui piqua un bisou sur la joue. A quelle heure as-tu prévu de coucher John ? Non pas qu'il souhaite s'en débarrasser, mais il savait qu'un enfant de son âge avait besoin de sommeil.

Lily est rouge, une teinte qu'Alfie lui connait bien et qu'il a déjà vue plusieurs fois sur son joli minois. Ce qu'il ne reconnait cependant pas, c'est sa froideur. Elle ne prend pas sa main. Pire, elle l'envoie carrément bouler. Ça ne le dérangerait pas si ça ne venait pas d'une fille qui a déjà craqué plusieurs fois pour lui. Elle ne met cependant pas longtemps à éclairer la situation, proclamant haut et fort qu'elle est avec quelqu'un. « Ah bon. » Alfie n'est pas énervé. Après tout, si elle se met en couple, tant mieux pour elle. Ce n'est clairement pas avec lui qu'elle aurait pu être heureuse des années. « Et, je suppose qu'il est quelque part ici ? » Il sourit quand même, il veut garder sa dignité. C'est déjà assez nul de se prendre un râteau, il aurait si possible voulu éviter de s'attirer les foudres d'un copain jaloux. Lily n'a pas le temps de lui répondre que, sans comprendre comment, Alfie voit Jordan apparaître devant lui. Ça le surprend, à tel point qu'il en oublie de respirer pendant quelques secondes. La main de la jolie blonde se pose sur son corps sans qu'il puisse comprendre ce qui est en train de se passer. Elle prononce son nom, d'une manière beaucoup plus chaude de la façon dont l'a dit Lily plus tôt dans la soirée. « Jordan. » Il a le regard fixé sur elle, n'arrive pas à se détacher de cette lèvre qu'elle mord pour le narguer. Puis, d'une seconde à l'autre, elle fait volte-face et ne s'intéresse plus à lui. C'est presque vexant. Enfin, peut-être qu'elle est en train de lui sauver la mise, au final. Alfie sourit, amusé par la situation. Il finit par retourner seul vers le bar et se commande un verre. Un truc fort, cette fois.

Voir l'interaction entre Léo et Jonathan avait le don de lui faire tout oublier et un sourire niait s'affichait sur ses lèvres. Ses yeux ne se détachaient pas de ses deux hommes qui comptaient le plus dans sa vie. Avant d'arriver ici, elle avait beaucoup d'incertitude sur son futur avec Léo, désormais ... elles étaient bien pire, Andréa se sentait encore plus perdu. Elle décida de laisser tout de même toute ses inquiétudes, passé outre le trouble dans le regard de Léo et de poursuivre sa soirée sans trop se poser de question. Après avoir échangé avec son fils, Léo se redressa vers elle. Je dirais lui car je suis une adulte, mais je me suis prise aux jeux et avec Jonathan qui est tellement enthousiaste on ne peux pas faire autrement. Ils firent comme si rien ne s'était passé et Andréa le remerciait. Elle avait des doute sur beaucoup de chose et n'avait pas envie de briser les choses qu'elle appréciait. La situation était étrange entre eux, mais elle sourit pour laisser le temps glisser. Lorsqu'il posa ses lèvres sur sa joue, elle ferma les yeux un instant. Pour le moment il tient bon et après avoir sautillé comme un fou, je pense que j'ai encore une petite heure devant moi. Elle hésita un instant, elle voyait des gens danser et elle aimerait partager un moment avec Léo, être juste une femme dansant avec un homme, partageant un instant tout simple.

Tu continuais de le regarder et tu voyais son expression changer. Et oui, tout changeait maintenant. Ce ne pouvait plus être lui et toi, pendant des jours, des semaines voire des mois. Jusqu'à ce que ce soit à nouveau toi seule. Tu ne pouvais pas être heureuse avec lui, tes sentiments n'étaient pas partagés, pas de la manière que tu aurais aimé il y a deux ans de cela maintenant. Mais tu avais continué d'espérer puisqu'il finissait toujours par revenir vers toi, inlassablement. C'est que tu avais bien quelque chose qui lui plaisait au fond non ? Avant même que tu puisses réagir et lui pointer Zach du doigt, Jordan s'était glissée entre vous. « Jordan » avais-tu dis dans un sourire, soulagée que quelqu'un se soit présenté à toi. C'était idiot, il ne t'aurait rien fait, il était pas méchant Alfie. Mais c'était toi qui te montait la tête, toi qui avait peur que les choses dérapent sous le regard de Zach. Tu la vis regarder le jeune homme, sans vraiment voir ce qu'elle faisait puisqu'elle était dos à toi, et quand elle te fit à nouveau face, te proposant de trinquer à cette fête surprise, tu lui offris ton plus beau sourire. « A la tienne ! » Tu bu la fin de ton verre d'une traite. Tu ne savais pas ce qu'il y avait dans ces cocktails sucrées, mais on pouvait dire que tu ne sentais pas le goût de l'alcool passer. Et que c'était peut-être une mauvaise idée de le descendre aussi vite, parce que si tu finissais ivre, ça risquait de promettre un sacré spectacle.

Une glace à la vanille, tu notais ça dans un coin de ta tête pour ne pas oublier une fois devant le stand, ça aurait été idiot. Une fois dans la fontaine de glace, tu attrapais une des petites coupelles pour y déposer deux boules de glace à la vanille, et un peu de chantilly. C'était toujours bon la chantilly, et si elle n'aimait pas ça, tu lui mangerais rapidement, ou tu lui ferais un autre pot. C'était une occasion comme une autre de la connaître. « Et voilà pour toi ! » Tu t'abaissais à nouveau pour être à sa hauteur et lui tendre son bien. A ton tour de te faire une glace, a laquelle tu ajoutais presque plus de chantilly que de glace en fait. Tu étais gourmand, et peut-être un poil trop mais quand il s'agissait que ce petit nuage blanc, tu en faisais toujours un excès. Mais qu'y pouvais-tu si tu étais un homme faible face à ça ? Rien, et tu ne comptais rien faire, tu profitais, et savourais en silence cette coupe de glace. Avant de reposer à nouveau ton attention sur le petit être à côté de toi. « Désires-tu aussi quelque chose à boire ? » lui demandais-tu doucement.

Anna n'est pas ce que l'on peut appeler une personne fragile. Au contraire, de par son histoire, c'est même plutôt une femme forte, qui ne rechigne jamais devant des difficultés. Elle n'est pas vraiment du style à boire pour oublier, elle préfère affronter la réalité. Mais là, c'est différent. Elle n'avait jamais eu de peine de cœur auparavant, alors elle est complètement dépassée, se sent attirée par les mauvaises personnes et ne parvient pas à oublier ce qu'il se passe avec Anton. Alors elle boit. Surtout que jusqu'à maintenant elle était seule au bar, alors que faire d'autre ? Mais du coup, quand un homme vient la voir (August), elle n'est pas du tout elle même et ses gestes sont ceux d'une ivrogne. Quand elle demande si la Macarena est la danse que font les gens autour d'elle, August se met à raconter son historique, alors qu'elle n'avait rien demandé. Enfin, presque rien. Elle arque un sourcil, et se met à rire un peu bêtement. Il doit sûrement la prendre pour une idiote, mais elle est loin de l'être. Elle est malheureuse. August se présente, et lui tend la main. La jeune femme utilise tous les muscles de son corps pour réussir à se détacher le dos du bar et lui serrer la mollement la main.

Anna. Dit-elle d'une voix un peu pâteuse. Elle ne sait pas combien de verre elle s'est enfilée mais ça n'est pas beau à voir. Elle enfile le whisky qu'elle a dans les mains d'un cul sec et pose le verre sur le bar. Enfin, elle essaie. Parce qu'en se retournant, elle s'entrave dans ses propres pieds et elle tombe, tout comme le verre qu'elle échappe et qui se brise en plusieurs morceaux. Elle ne réagit pas vraiment, si ce n'est qu'elle vient poser sa main sur son mollet dans lequel est venu se loger un morceau de verre. Aïe.

Une absence aussi longue et imprévue causait des dommages, il ne pouvait ni les nier, ni les éviter. Axten se préparait mentalement à les affronter. À affronter les reproches, les morales qu'on lui ferait, les insultes qu'on lui balançerait. À affronter les proches qu'il avait inquiétés, qu'il avait déçus. Vera faisait partie de ces gens, pour qui le départ précipité fait sous le silence n'avait pas passé inaperçu. À la blague, il lui lança qu'il pourrait croire qu'elle avait mauvaise influence sur sa fille, ce qui était totalement faux. Le pompier admirait la blonde, pour tout ce qu'elle était. C'était une jeune femme remplie d'ambitions, de convictions, qui avait de belles valeurs et qui savait les respecter. Et Vera savait tout le respect qu'il avait pour elle, car Axten ne s'était jamais gêné pour le lui prouver. «Et tu t'es vu un peu, avant de parler? Elle ne m'a pas vue assez souvent ces derniers mois, c'est plutôt ça le problème...» Ses sourcils se froncèrent. Ce n'était pas de sitôt qu'on ne lui ferait plus de reproches, ça ne faisait que commencer, en fait. Et c'était juste normal. Vera avait baissé les yeux, regardant ailleurs. Il se doutait bien qu'elle regrettait déjà d'avoir prononcé ses mots, mais qu'elle les pensait à cent milles à l'heure. «J'sais, Vera...» Il s'en voudrait toute sa vie d'avoir manqué ces six longs mois dans la courte existence de sa fille. Son bébé devenu déjà bien trop grand. «Tu sais que tu peux passer la voir... quand tu veux. Elle t'adore» dit-il en caressant le dos du bambin, un léger sourire aux lèvres. La blonde retrouva rapidement son sourire éclatant. Elle ne pouvait faire la moue bien longtemps. Sa remarque la fait même rire. «Oh! Mais ne va pas croire que c’est à moi de régler vos problèmes de sommeil, à toi et Charlize. Tu savais à quoi t’attendre en ayant un enfant, tiens!» Les nuits blanches, les poussées de dents, les boires, les réveils beaucoup trop tôt... Axten signerait le contrat pour un deuxième sans aucune hésitation. Sur le coup, l'adaptation pouvait être difficile et longue, mais l'amour et le bonheur que procurait un petit bébé était incomparable. «Bien sûr. Et je ne l'échangerais pour rien au monde!» Vera lui fit ensuite la remarque qu'il avait quelque chose de changé, de différent. Il ne pouvait pas le cacher, mais porta le blâme sur la vieillesse. Axten n'avait que trente-cinq ans, ce qui n'était pas considéré comme vieux, mais l'écart d'âge le séparant de Vera lui donnait le droit de se proclamer vieux. «Si c’est toi-même qui te traite de vieux… Je ne vois pas où je peux m’opposer à la vérité…» Un sourire amusé se dessine sur son visage. «La vieillesse, c'est la sagesse» dit-il faussement sérieux. Le blond avait toujours un grand coeur d'enfant, il aimait s'amuser et profiter de la vie. Il se considérerait vieux le jour où il ne pourrait plus faire ses activités quotidiennes. Ou le jour où il ne ferait plus de blagues nulles impossible. D'ailleurs, pour la dernière, il s'était mérité un coup de poing de la blonde, sur l'épaule. «Arrête de dire des bêtises pareilles, p’tit con. J’ai l’impression d’avoir 5 ans, à t’entendre…» Ses joues étaient rouges, de gêne ou de colère, probablement les deux. «Oh, du calme Vera. Tu sais que je te taquine...» L'homme respectait tout à fait le fait que Vera ne mettait pas les garçons en priorité. Et c'était bien ainsi. Elle n'était pas du genre à se laisser draguer par le premier venu, ni à tomber dans les bras de n'importe qui. «J'en ferai plus un sujet de blague, si tu préfères.» Il était sincère, ce n'était point pour la narguer. Les hommes étaient une corde sensible chez elle. Alors qu'il s'excusait, il fut pris d'une douleur à la tête. Il frotta cette dernière de la paume de sa main libre. «Ax, ça va? T’as besoin que j’prenne Romy deux minutes? T’as quoi, à la tête?» Il fronça les sourcils. C'était peut-être mieux qu'il la lui confie quelques instants. «Ça te dérangerait pas de la prendre? J'crois que... que j'ai besoin de me rafraichir. Il fait chaud ici.» C'est vrai qu'avec tout ce monde à l'intérieur, la chaleur commençait à se faire sentir. Et une bouteille d'eau bien froide ne lui ferait pas de tord!