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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 bring me some colors (willow)

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MessageSujet: bring me some colors (willow)   bring me some colors (willow) EmptyMer 18 Mai 2016 - 4:29

Le début d’une aventure. Le commencement d’une épopée. Chaque nouvelle page écrite était pour August un pas vers l’avant. Avec Willow, ils peintureraient ces pages vierges de leurs personnalités colorées, de leurs rires cristallins et de leurs souvenirs rassemblés. Les murs de cet appartement ne seraient plus d’un blanc terne et vide, ils seraient barbouillés de vie, animés par les conversations enregistrées dans leur peinture – les murs n’ont-ils pas des oreilles ? Peu importe les années qui étaient passées, peu importe les appartements occupés par la solitude d’August, pour lui aucun moment n’était bon ou mauvais pour accueillir quelqu’un dans sa vie, dans son monde. Il avait beau n’avoir jamais partagé son chez-soi avec qui que ce soit d’autre que sa famille ou ses passagères copines, il ne craignait rien. Il ne redoutait pas. Peut-être était-ce à cause du regard lumineux de Willow qui se posait toujours sur lui avec un enthousiasme désarmant, ou alors à cause de son sourire blanc comme neige qui aurait pu égayer même le plus sombre des cœurs. Dans tous les cas, August ne regrettait pas sa décision de lui avoir grandement ouvert la porte alors qu’elle mettait les pieds à Bowen de ses pas timides et hésitants. Willow était une histoire à découvrir, un personnage venu d’ailleurs pour rajouter un peu de sa lumière à la composition de cette ville. Ailleurs n’avait pas à être bien loin. Sidney était presque à la porte. Une autoroute à suivre, kilomètre après kilomètre. Et pourtant, Willow avait amené avec elle bien plus que la fatigue du voyage. Elle avait amené avec elle toute une vie d’expériences différentes de celles d’August. « Alors, là, on va avoir un problème. » Releva August tout en sortant de l’une des dernières boîtes de Willow une décoration de salon, plus précisément une statuette d’oiseau en bronze. August marcha jusqu’à son meuble de télévision, où se trouvait un oiseau à la fois semblable, à la fois très différent. « Je ne suis pas certain que M. Finch appréciera de se faire voler la vedette par un autre oiseau. » Il déposa la décoration de Willow à côté, secouant la tête avec un sourire. Ce qu’il pouvait être bizarre, August, tout en étant étrangement attachant. « Comment s’appelle-t-il ? » Parce que forcément, toute décoration représentant un être vivant devait posséder un nom.
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MessageSujet: Re: bring me some colors (willow)   bring me some colors (willow) EmptyMer 18 Mai 2016 - 16:14



   
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L
e changement fait peur. J’avais beau donné le change la plupart du temps, j’étais au fond de moi terrifiée. Paralysée même, seul le soir dans mon lit, par la peur d’avoir fait la plus grosse connerie de ma vie en quittant Sidney. Sur le moment, tout quitter, m’éloigner de lui et des souvenirs qui lui était reliés, m’avait sembler être la meilleure chose à faire mais maintenant que j’étais arrivé à Bowen, je ne pouvais plus reculée et quelque part je n’en avais pas envie. Je suppose que tout cela n’était qu’une question de temps. En partant, je n’étais sûr que d’une chose, c’était que je voulais mettre le plus de distance entre LUI et moi. Il m’avait fait trop de mal. Jamais plus je ne serais la même, à cause de lui. Je lui en voulais pour ça. Pour m’obliger à fermer un peu plus mon cœur pour ne plus jamais souffrir autant. Plus bas que terre en partant, lorsque j’étais arrivé à Bowen, mon nouveau chez moi, le poids qui pesait sur mes épaules et sur mon cœur avait comme par magie diminué. Je n’étais plus seule. August était là. J’avais beau ne pas le connaître, pas vraiment, celui qui était à présent mon colocataire, me semblait être une perle et j’étais convaincu que de belles choses nous attendaient. Bien sûr ils nous faudrait s’habituer l’un à l’autre, écrire petit à petit les pages de ce nouveau chapitre qu’on ouvrait tout les deux, ensemble. J’avais hâte de découvrir ce que cette colocation nous réservait. Il acceptait de m’accueillir, de m’ouvrir sa porte alors qu’il ne savait pratiquement rien de moi ni de mon passé. Pour ça, je lui en serais éternellement reconnaissante. Peu importe la suite des évènements. J’avais hâte d’en découvrir plus sur lui. « Alors, là, on va avoir un problème. » Je fronçais les sourcils, stoppant mon geste pour ouvrir un autre de mes cartons. August et moi étions entrain d’installer le peu d’affaire que j’avais apporter avec moi. Il me faudrait sûrement racheter quelques trucs mais le plus important était là. Je le regarde, surprise. Je ris. « Quoi ? Tu as trouvée des choses que tu n’aurais pas du ? » Pouffais-je, amusée, tout en me demandant de quoi il voulait parler. Je le vis alors sortir du carton qu’il déballait ma statuette d’oiseaux en bronze. Il alla ensuite prêt de son meuble télé ou trônait la aussi un oiseaux. « Je ne suis pas certain que M. Finch appréciera de se faire voler la vedette par un autre oiseau. » Me dit-il. M. Finch donc ? Intéressant. Je souris. « Qui te dit qu’ils n’auront pas tout les deux une belle histoire hm ? » Lui dis-je, amusée. Je le rejoignais alors qu’il déposait ma statue à côté de la sienne. C’était marrant  de voir qu’on nous en avions tout les deux une alors que ce n’était pas tellement répandu. « Comment s’appelle-t-il ? » Me demande t-il comme si c’était tout à normal de donner un nom à une statue. Cependant, je devais être aussi étrange que lui puisqu’elle avait effectivement un nom ma très chère statue d’oiseaux. Je souris. « Interdiction de se moquer ok ? » Le menaçais-je gentiment avant de rire à nouveau. « Elle s’appelle Birdy. C’est un cadeau de mes parents. La pauvre, elle a vu le meilleur et le pire à mes côtés. Et toi ? Tu la tiens d’où ta statue sacrée ? » Lui dis-je en souriant, me disant qu’elle avait belle et bien sa place au côté de M. Finch, que c’était une belle coïncidence. J’étais convaincu qu’il y avait une histoire derrière tous ça. C’était certain. Je glissais une mèche de mes cheveux derrière mon oreille tout en allant m’asseoir sur le dernier carton non ouvert prêt à l’écouter. Nous avions bien travaillés, nous avions largement mérités une petite pause. Mon emménagement était quasiment fait.
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MessageSujet: Re: bring me some colors (willow)   bring me some colors (willow) EmptyJeu 19 Mai 2016 - 17:19

August se disait que chaque personne, peu importe son passé, avait quelque chose à lui apporter. C’était pour cette raison qu’il avait ouvert aussi aisément sa porte à Willow. Son expérience, son vécu, sa personnalité et son histoire, toute sa personne, allaient modeler August d’une certaine façon. L’influencer, lui permettre de remettre certaines choses en question, lui permettre d’évoluer en symbiose avec elle. Willow et August pouvaient autant être des opposés que des copies conformes, cela ne changeait rien pour l’homme. Il ne cherchait pas forcément à constamment s’allier à des gens qui lui ressemblaient. Ça ne lui apporterait rien, au fond. Et même s’il aimait bien qui il était, il n’avait pas forcément envie de passer la plupart de son temps avec des gens qui lui donnaient l’impression d’être des miroirs positionnés tout autour de lui. Évidemment, August allait chercher à en savoir un peu plus sur l’histoire de Willow, parce que le passé du monde et des gens avait toujours passionné August, mais il ne s’arrêterait pas à ses erreurs, ses faux pas ou ses déceptions – si seulement elle acceptait de les partager avec lui d’abord. August ne jugeait personne pour ce qu’il faisait ou avait fait. Ce n’était pas dans sa nature. Il espérait que Willow le comprendrait assez vite pour ainsi devenir bien à l’aise et lui faire confiance.

« Quoi ? Tu as trouvée des choses que tu n’aurais pas du ? » August pouffa à son tour, parce que la réplique de sa nouvelle colocataire pouvait être interprétée d’une myriade de façons. Il leva un regard interloqué et amusé vers elle. « Non, enfin pas vraiment. Mais là je vais commencer à avoir peur de continuer de t’aider à déballer tes cartons, par contre. » Avoua-t-il en rigolant, s’imaginant un tas de trucs étranges sur lesquels il aurait pu tomber, allant des jouets sexuels à des manuscrits extraterrestres. Il s’imaginait bien que Willow plaisantait, toutefois, et qu’elle ne l’aurait pas laissé toucher à ces boîtes si quelque chose de compromettant sur sa personne s’y était trouvé. August inspirait la confiance, mais sans doute pas à tout prix. Le professeur d’histoire mentionna plutôt l’oiseau, qui allait faire de l’ombre au sien. Il avait tout de suite été rejoindre ce M. Finch, pour montrer la ressemblance inopinée entre les deux décorations. Willow s’était elle aussi approchée, prenant tout autant au sérieux que lui cette histoire d’oiseaux. « Qui te dit qu’ils n’auront pas tous les deux une belle histoire hm ? » August haussa les sourcils en la regardant, avant d’hocher la tête en signe d’acquiescement, un sourire au coin des lèvres. C’était un peu comme eux deux, au fond. Ils cohabiteraient, ces deux oiseaux solitaires. Willow et August s’apprivoiseraient, eux aussi. Ils apprendraient à se connaître, dans leurs ressemblances et dans leurs différences. « C'est une possibilité, oui. Je la leur souhaite, en tout cas. » Conclut-il avec un rire amusé. Cette conversation était quelque peu ridicule, mais c’était ce qui faisait tout son charme. August demanda alors à la jeune femme quel était le nom de son oiseau. « Interdiction de se moquer ok ? » August rigola face à cette menace, s’attendant maintenant au pire. « Promis. » Ils se regardèrent un moment avec un sourire, avant que Willow ne se lance. « Elle s’appelle Birdy. C’est un cadeau de mes parents. La pauvre, elle a vu le meilleur et le pire à mes côtés. Et toi ? Tu la tiens d’où ta statue sacrée ? » Il avait hoché la tête, retenant son sourire rieur en apprenant le nom peu original de l’oiseau. Mais au fond, on s’en fout, c’était ce que l’oiseau avait traversé aux côtés de Willow qui importait. La jeune femme lui renvoya ses interrogations quant à M. Finch. « C’est d’un ridicule. À l’école où j’ai fait mon stage, quand j’étais encore en Autriche, je lisais To Kill A Mockingbird sur mes heures de pause. Mon maître de stage, à la fin de mon année passée là-bas, m’a offert ce petit oiseau en prétextant que c’était à cause de ce livre sur les oiseaux que je lisais constamment. » August rigola, secouant la tête, n’en revenant toujours pas encore. « Il n’avait visiblement aucune idée de ce dont parlait le livre. Mais j’ai quand même décidé d’appeler l’oiseau selon l’un des personnages du livre. Ça me fait rire à chaque fois. C’était un beau geste de la part de mon directeur, quand même. » Avait conclu August avec un sourire. Il tendit finalement sa main vers Willow, qui était assise sur l’une de ses boîtes. « Et si on arrêtait pour ce soir et qu’on apprenait à se connaître autour d’une bonne bouteille de vin, achetée spécialement pour l’occasion ? » Proposa-t-il. Et si elle ne buvait pas, aucun problème, August avait d'autres boissons non alcoolisées.

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MessageSujet: Re: bring me some colors (willow)   bring me some colors (willow) EmptySam 21 Mai 2016 - 17:25



   
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A
ugust et moi étions entrain de déballer le peu de cartons que j’avais pu faire avant de quitter Sidney quand il sembla être tomber sur quelque chose qui le surpris même si je ne savais pas si c’était dans le bon ou mauvais sens. Je le taquinais gentiment en lui demandant si il n’était pas tombé sur ce qu’il ne fallait pas. Il pouffa à son tours avant de me répondre, levant vers moi un regard mi-interloqué mi-amusé. « Non, enfin pas vraiment. Mais là je vais commencer à avoir peur de continuer de t’aider à déballer tes cartons, par contre. » M’avoua t-il en rigolant. Mon rire s’ajouta  au siens. Qu’il se rassure, il ne trouverait rien de gênant ou de très bizarre. Je ne lui aurais pas laisser faire sinon. « Rassure toi, tu ne crains rien en m’aidant à déballer ! » Je lui fis un clin d’œil amusée. Il me montra alors ce qu’il avait trouvé et qui l’avait surpris. Je fallais éclater de rire en voyant Birdy dans les mains d’August. Cette pauvre statuette avait tout vécue avec moi à ses côtés. Le meilleur comme le pire. Quand même parent me l’avaient offert, je les avais regarder un peu bizarrement, me demandant comment ils en étaient arrivés à vouloir m’offrir ça. Je me revois rire au nez de mon père quand il m’assura avec aplomb que cet oiseaux deviendrait le compagnon d’une vie. Sérieusement ? Pourtant, avec le recul, il avait bel et bien raison. August déposa ma statuette près de la sienne. Apparemment, Mr.Finch était du genre à ne pas apprécié la compagnie. Amusée, je me rapprochais pour observer les deux volatiles faisant remarquer à Gus que si cela se trouvait, les deux s’entendraient bien et une belle histoire naîtrait. August sourit de ma naïveté mais j’y croyais vraiment. Difficile de ne pas faire la relation avec ce que nous étions entrain de vivre. Il allait falloir qu’ils s’habituent l’un à l’autre et apprennent à ce connaître, comme moi et August en sommes. J’avais besoin de croire qu’ici, avec lui, je pourrais petit à petit me reconstruire et guérir mes blessures. " C'est une possibilité, oui. Je la leur souhaite, en tout cas. » Conclut-il dans un rire. Je hoche la tête, souriante. Il me demande alors le nom de ma statue. D’abord gêné, je lui intimais de ne pas rire quand je le lui dirais et évidemment il rigola mais je ne le pris pas mal, au contraire. «Promis. » Me jura t-il. Après quelques secondes à nous regardait en chien de faiance, je lui présentais donc Birdy. Original pour un oiseaux vous ne trouvez pas ? Je lui expliquais alors le pourquoi du comment je m’étais retrouvée avec elle. Il hocha sobrement la tête et je lui fus reconnaissance pour cela. Ce fut ensuite à mon tour de chercher à en savoir plus sur le fameux Mr. Finch et sur son propriétaire aussi par la même occasion. «C’est d’un ridicule. À l’école où j’ai fait mon stage, quand j’étais encore en Autriche, je lisais To Kill A Mockingbird sur mes heures de pause. Mon maître de stage, à la fin de mon année passée là-bas, m’a offert ce petit oiseau en prétextant que c’était à cause de ce livre sur les oiseaux que je lisais constamment. » M’expliqua t-il en rigolant. Oh je savais bien que j’avais déjà entendu ce nom : Mr. Finch. Je lui souris pour qu’il poursuive tranquillement de me raconter cette histoire. «Il n’avait visiblement aucune idée de ce dont parlait le livre. Mais j’ai quand même décidé d’appeler l’oiseau selon l’un des personnages du livre. Ça me fait rire à chaque fois. C’était un beau geste de la part de mon directeur, quand même. » Je souris, hochant la tête « C’est une belle histoire en quelque sorte ! » Lançais-je, enjouée et ravis de voir qu’on s’entendait à merveille sans connaître la moitié des choses sur l’autre. «Et si on arrêtait pour ce soir et qu’on apprenait à se connaître autour d’une bonne bouteille de vin, achetée spécialement pour l’occasion ? » Me proposa t-il tout en tendant la main vers moi. Je levais des yeux souriant vers lui, posant sans hésitation sa main dans la sienne. Je me sentais en confiance avec lui, chose qui n’est pas facile pour moi depuis quelques temps. Je lui souris, me levant avec son aide. « Cela me semble être une super idée ! J’ai hâte d’en savoir plus sur toi très cher coloc … » Le taquinais-je avec un grand sourire pour faire passé le tout. On alla dans la cuisine côte à côté. « Je prend les verres et tu t’occupe d’ouvrir la bouteille ? Tu veux un truc à grignoter avec ? » Lui demandais-je en me retournant vers lui alors que j’allais sortir deux grand verres à vin du placard. Une fois qu’on eu tout ce dont on avait besoin on rejoignit le salon, déposant toutes nos petites affaires sur la table basse. On s’installa ensuite sur le canapé, l’un à côté de l’autre. J’étais heureuse d’être là. Je me sentais bien ici et j’avais eu ce sentiment dès mon arrivée. Cela n’annonçait que des bonnes choses pour la suite à mon avis. On se servit des verres. Je souris, regardant August. « Alors ? A quoi trinquons nous ? » Lui demandais-je, m’installant confortablement.
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MessageSujet: Re: bring me some colors (willow)   bring me some colors (willow) EmptyMer 1 Juin 2016 - 1:53

« Rassure toi, tu ne crains rien en m’aidant à déballer ! » Heureusement. Il avait beau être ouvert à tous les types de personnes et à toutes leurs histoires, il ne voulait pas non plus se ramasser avec une tueuse en série. S’il avait trouvé une arme à feu dans les cartons de Willow, August aurait très certainement revisité ses critères de sélection, et aurait également cherché à se sortir de cette situation. Mais ce n’était pas le cas, alors ça ne valait pas la peine de commencer à s’imaginer mille et un scénarios. August était bien capable de pondre des histoires toutes plus rocambolesques les unes que les autres. C’était à s’en demander pourquoi il ne faisait pas carrière en tant qu’écrivain, autre que pour des livres se basant sur une histoire déjà vécue, déjà écrite, en quelque sorte. Il avait l’imagination pour réinventer le monde, plutôt que de s’en tenir aux faits réels. En tout cas, Willow et lui étaient bien capables de s’imaginer une histoire entre leurs deux oiseaux décoratifs. Pour ce côté un peu étrange, ils allaient bien s’entendre. Ils se racontèrent également le pourquoi du comment ils en étaient venu à avoir une telle décoration parce que, avouons-le, ce n’était pas forcément de bon goût et surtout peu habituel, surtout chez les gens de leur âge. tête « C’est une belle histoire en quelque sorte ! » Lança Willow, enjouée par le petit bout de vie qu’August venait de partager avec elle. Il hocha la tête avec un sourire. « Oui, oui, Mr. Finch est né d’une belle période de ma vie. » Avoua-t-il avec un sourire. Pas qu’August avait vraiment eu de mauvais moments dans sa vie, en fait. Certes, il y avait eu son accident de vélo lors de son dernier triathlon, mais il en était sorti vivant, presque intact malgré les quelques répercussions sur sa mémoire. Alors au fond, cela relevait davantage du miracle que du malheur. C’était sa façon positive de voir la vie, ça.

August proposa finalement d’ouvrir une bouteille de vin pour célébrer leur première soirée à l’appartement, maintenant que Willow était plus ou moins bien installée. Certes, ils n’avaient pas terminé de déballer toutes ses boîtes comme ils avaient prévu le faire aujourd’hui, mais il ne restait que des détails, selon ce qu’il pouvait voir du dessus des boîtes. Les effets personnels essentiels de Willow étaient déjà dans sa chambre ou bien disposés à leur place dans l’appartement. August lui avait bien fait comprendre qu’elle pouvait s’approprier tout le reste du logement, autant que lui le faisait. Elle ne louait pas la chambre, elle louait l’appartement, au même titre qu’August. Il la laisserait donc en faire ce qu’elle voulait, puisque lui n’était pas très difficile. Bref, Willow attrapa sa main pour le suivre jusqu’à la cuisine qui servait également de salle à manger, où ils ouvriraient la bouteille. « Cela me semble être une super idée ! J’ai hâte d’en savoir plus sur toi très cher coloc … » August sourit en l’aidant à se lever et en se dirigeant vers le réfrigérateur, d’où il sortit la bouteille. « Et moi donc ! Si je te pose trop de questions, tu m’arrêteras. Je ne connais pas les limites quand il est question d’apprendre à connaître quelqu’un. » August était trop curieux, trop intéressé. Parfois, les autres avaient l’impression de prendre part à un interrogatoire. « Je prends les verres et tu t’occupes d’ouvrir la bouteille ? Tu veux un truc à grignoter avec ? » Demanda la belle blonde en sortant deux coupes de l’une des armoires de la cuisine. « Ouaip’. Et oui, j’ai un mélange de noix, ça te va ? T’es pas allergique ? » Étant un grand sportif, August ne mangeait pas trop d’aliments vides, et les noix le soutenaient pour un moment, sans avoir besoin d’en manger beaucoup. Après, il ne se mettrait jamais à gronder les choix alimentaires des autres, Willow y compris, donc si elle voulait autre chose, il ne dirait rien. Une fois le tout transféré au salon, August s’installa à côté de sa nouvelle colocataire sur le canapé. Il s’empara de sa coupe et, après que la blonde lui ait demandé à quoi ils trinquaient, August leva son verre vers elle. « À ton arrivée à Bowen, à ton nouveau départ, à notre histoire qui débute. Avec Birdy et Mr Finch, évidemment. » August rigola avant de cogner sa coupe contre celle de Willow avant d’en boire une gorgée, poussant un léger soupir de satisfaction. C’était un bon vin. C’était une belle soirée. Un beau départ.
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MessageSujet: Re: bring me some colors (willow)   bring me some colors (willow) EmptyMer 1 Juin 2016 - 15:10



   
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L
e déménagement avait bien avancé. J’étais contente. Il ne restait que quelques derniers détails et je serais enfin installé. C’était une bonne chose de fait et mon nouveau départ pourrait enfin commençait. Je me sentais bien dans cet appartement, avec August, comme si je pouvais me sentir en sécurité, en confiance sans même connaître véritablement mon colocataire. J’avais vraiment de bonne « vibration » concernant la suite de cette aventure. Bien sur, quelques doutes persistés, tout c’était passé si vite, mais j’étais de plus en plus convaincue d’avoir fait le bon choix. D’autant que Gus et moi semblions avoir plusieurs points communs puisque au détour d’un déballage de carton il trouva, à sa grande surprise, Birdy, ma statuette d’oiseau, offerte pas mes parents. Il la rangea à côté de sa propre statue et cela nous amusa beaucoup. C’était tellement inattendu ! Après qu’on se soit raconté le pourquoi du comment nous avions eu ses statues, August proposa qu’on s’arrête pour aujourd’hui et qu’on apprenne à ce connaître autour d’une bouteille de vin. J’accueillais sa proposition avec joie et curiosité. J’avais hâte d’en savoir plus sur celui qui partagerait ma vie dès a présent. Il sourit face à mon enthousiasme peut-être un peu trop débordant.  Il alla vers le frigo pour prendre la bouteille. «Et moi donc ! Si je te pose trop de questions, tu m’arrêteras. Je ne connais pas les limites quand il est question d’apprendre à connaître quelqu’un. » Je souris, amusée. « Ne t’en fait pas. Pareil pour moi, si je vais trop loin, dis le moi surtout. J’ai tendance à être un peu trop intrusive parfois. Déformation professionnelle si tu veux mon avis ! » Lançais-je, enjouée. J’étais journaliste après tout. Mon boulot entier consistait à aller a fond des choses, à mettre en lumière ce qu’on tente de cacher parfois. Je lui propose ensuite de m’occuper de prendre des verres en lui demandant si il désirait manger quelque chose alors qu’il s’occuperait d’ouvrir la bouteille. Boire seulement du vin n’était pas une très bonne idée. Pas que je sois particulièrement alcoolique, mais c’était toujours mieux de manger un peu quand on boit. «Ouaip’. Et oui, j’ai un mélange de noix, ça te va ? T’es pas allergique ? » J’allais près du placard et cherchais ce dont j’avais besoin. « Non pas d’allergie. Des noix c’est parfait ! » Dis-je tout en farfouillant pour trouver  des verres et un récipient pour mettre les noix. Quand tout fut prêt, on passa au salon. On déposa le tout sur la table basse et on s’installa sur le canapé, l’un à côté de l’autre. August nous servit deux verre et me tendit le miens. Je lui demandais alors à quoi nous pouvions bien trinquer en levant mon verre. «À ton arrivée à Bowen, à ton nouveau départ, à notre histoire qui débute. Avec Birdy et Mr Finch, évidemment. » Proposa t-il. Je ris à ses derniers mots. Oui, ils seraient probablement toujours avec nous ces deux-là. Je ris en venant faire tinter mon verre contre le siens. « A nous. » Lançais-je gaiement, oubliant la fièvre et les tourments de ses derniers jours. Je portais ensuite mon verre à mes lèvres et prenais  une gorgée du vin. Un excellent choix. J’en reprend une autre avant de poser mon verre et de me tourner vers August, piquant en même tant une noix. « Tu sais … Je crois vraiment que je vais être bien ici. Je sais bien que je viens  de débarquer mais c’est le sentiment que j’ai. Je ne regrette pas d’être venue malgré les circonstances … » Mon visage se rembrunit quelques fractions de seconde. Je repousse les noirs pensées qui essaye de prendre le contrôle. Je ne veux pas penser à lui maintenant, à ce qu’il m’a fait. Je reprend un peu de vin et sourit à Gus. « Et toi alors ? Cela fait longtemps que tu es installé ici ? » Lui demandais-je pour commencer. Il fallait bien commencer quelque part non ? J’étais moi-même rester très évasive sur les raisons de ma venue mais si il voulait en savoir plus, je me sentais capable de lui en parler. Par contre, pas sûr que je puisse ne pas craquer en parlant et me voir en pleurs n’était peut-être pas la première impression que je voulais qu’il est de moi.
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MessageSujet: Re: bring me some colors (willow)   bring me some colors (willow) EmptySam 4 Juin 2016 - 17:09

« Ne t’en fait pas. Pareil pour moi, si je vais trop loin, dis le moi surtout. J’ai tendance à être un peu trop intrusive parfois. Déformation professionnelle si tu veux mon avis ! » August hocha la tête en riant. C’est vrai qu’en tant que journaliste, Willow devait souvent pousser les gens pour soutirer des informations, alors forcément ça déteignait sur son quotidien. Tout comme August, au fond, qui à force d’étudier et de parler de l’histoire, en fouillant de fond en comble dans le passé de ce monde, en venait à faire la même chose avec les gens qu’il rencontrait. D’où le fait qu’il avait averti Willow de sa tendance à passer les gens en interrogatoire afin de mieux les connaître. Heureusement, si elle était comme lui, ça passerait mieux. C’était quand même un beau duo, ces deux-là. L’un tourné vers le passé, l’autre cherchant à tout connaître du présent, les deux ensembles tournés vers un avenir à deux. C’était une belle image, un beau concept. « Ah oui j’imagine ! Bon ça va alors. J’vais pas te ménager. » Avait-il lancé en la regardant avec un regard espiègle, et taquin. Évidemment, il plaisantait. Ce n’était pas parce que tous les deux avaient tendance à se montrer intrusifs qu’ils devaient pour autant creuser trop profondément chez l’autre. En même temps, Willow pouvait bien lui demander n’importe quoi, August n’avait pas grand-chose à cacher. Il menait sa vie, il avait vécu des hauts et des bas, mais rien de forcément tragique, d’illégal ou de surnaturel. August n’emmènerait aucun secret dans sa tombe ; pas un des siens, du moins.

Une fois les noix posées sur la table et leurs coupes de vin en main, August et Willow s’installèrent sur le canapé, l’un à côté de l’autre et tournés face à face. C’était l’ambiance parfaite pour apprendre à se connaître, parler jusqu’au bout de la nuit pourquoi pas. Ils avaient beau avoir travaillé sur le déménagement de Willow une bonne partie de l’après-midi et de la soirée, August ne s’en sentait pas pour autant fatigué. Il était trop fébrile face à l’arrivée de sa nouvelle colocataire pour seulement songer à aller au lit maintenant. Il avait l’impression qu’ils avaient tellement à apprendre l’un sur l’autre. Certes, ils avaient encore des mois et des mois pour se découvrir, voir même des années tout dépendant de comment allait leur colocation, et leurs vies respectives. Mais August n’avait pas de temps à perdre. Il y avait tant à savoir sur chaque individu. Willow n’échappait pas à cette règle. Ils trinquèrent d’abord, question de souligner cette aventure qui débutait. Et puis les confessions et les questions s’enchaînèrent tout naturellement. « Tu sais … Je crois vraiment que je vais être bien ici. Je sais bien que je viens  de débarquer mais c’est le sentiment que j’ai. Je ne regrette pas d’être venue malgré les circonstances … » August avait bien remarqué que le visage de Willow s’était assombri l’instant de cette phrase. Il était assez observateur pour se rendre compte du non verbal de sa colocataire. Elle s’était refermée un peu. Il décida donc de ne pas insister sur ces circonstances dont elle parlait. Le sujet reviendrait forcément lorsqu’ils discuteraient de son exil à Bowen. Si la blonde avait davantage confiance en lui à ce moment, et assez envie d’en parler, elle le ferait. Pour le moment, August se contenta d’hocher la tête avec un sourire. « En tout cas, moi je veux vraiment que tu sois bien, aussi. Alors ne te gêne pas si y’a quoi que ce soit. » Insista August. S’il faisait quelque chose qu’elle n’appréciait pas, ou alors si elle avait besoin d’aide pour s’installer ou de quoi, August était là, ouvert et à l’écoute.  « Et toi alors ? Cela fait longtemps que tu es installé ici ? » August avala sa gorgée de vin. « Six ans. Enfin, c’est assez spécial dans mon cas, j’suis né ici, en fait. » Révéla-t-il. « J’restais dans le voisinage, pas loin d’ici. Jusqu’à mes douze ans. Après ça mes parents sont retournés en Autriche avec la famille, donc j’ai passé mon adolescence et les premières années de ma vie d’adulte là-bas. Mais j’ai jamais oublié la richesse de l’histoire de l’Australie, alors dès que j’ai pu avoir un poste d’enseignant ici, j’suis revenu. » Il sourit en regardant par la fenêtre, avant de reporter son regard vers Willow. « C’est un peu comme ma maison, Bowen. Même si toute ma famille est en Autriche. » C’était ici qu’il était né, qu’il avait expérimenté les premières choses de la vie. C’était son berceau, en quelque sorte. « Et toi ? T’es originaire de Sydney ? » Ou alors elle venait d’ailleurs, de plus loin.


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MessageSujet: Re: bring me some colors (willow)   bring me some colors (willow) EmptyDim 5 Juin 2016 - 21:43



   
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e n’attendais qu’une chose, apprendre à mieux connaître Gus et j’en avais enfin l’occasion. Cela nous permis de nous rendre compte qu’on risquait tout les deux de se prendre au jeu et de ne pas réfréner notre soif d’information. Je lui assurais donc qu’il n’avait pas à s’en faire et le prévenait qu’en tant que journaliste, je risquais moi aussi de poser des tonnes de questions qui pouvaient, souvent malgré moi, être trop personnelles. C’était probablement du à une déformation professionnelle ou bien c’était ma soif de connaissance, d’information qui m’avait pousser dans cette voie là. Je ne savais plus très bien. «Ah oui j’imagine ! Bon ça va alors. J’vais pas te ménager. » Lança August, taquin et espiègle. Je ris et je le regardais ensuite avec une petite lueur de défis dans le regard. Je lui tirais puérilement la langue. « Attention que je te rend pas la pareille ! » Lançais-je à mon tour, pas le moins du monde sérieuse. Je poserais mes questions mais il aurait tout à fait le droit de ne pas répondre si il n’en a pas envie. On se prépara de quoi boire et manger avant d’aller nous installait confortablement sur le canapé côte à côte, tout les deux prêt pour notre première soirée entre colocataire. On trinqua à nous et cette nouvelle aventure pour nous deux qui commençait aujourd’hui. Puis je me laissais aller aux confidences. Même si les raisons de ma venue ici étaient tragiques et douloureuses, je sentais néanmoins que quelques choses de positif en ressortirait, grâce au jeune homme et à toutes les rencontres que je ferais ici et aux choses que je ferais. Je ne regrettais pas malgré les circonstances. A peine eus-je finis ma phrase que sans que je puisse rien y faire, mon humeur noircit une fraction de seconde et j’espérais que cette passade était passer inaperçue aux yeux de mon tout nouveau colocataire. Je n’avais pas envie d’en parler et je n’avais certainement pas assez bu de vin pour avoir le courage de le faire sans m’effondrer. August n’avait clairement pas besoin de voir ça ce soir. «En tout cas, moi je veux vraiment que tu sois bien, aussi. Alors ne te gêne pas si y’a quoi que ce soit. » Me dit-il, charmant et attentionné. Deux qualités appréciable. Je ne sais pas si il avait remarqué mon dérapage émotionnel mais il eut l’intelligence et la bonté de ne pas m’en demander plus. Je lui souris en le regardant, reconnaissante. « Merci. C’est adorable. » Le remerciais-je. Si il continuait comme ça, j’allais prendre goût à être chouchouter ! Je pris une gorgée de vin avant de continuer. Je lui demandais alors depuis combien de temps il était à Bowen. C’était une question basique mais mieux valait commencer par ça avant d’affiner tout ça. «Six ans. Enfin, c’est assez spécial dans mon cas, j’suis né ici, en fait. » Je l’écoutais parler, gravant ses information dans mon esprit, dans le dossier spécial coloc en or. «J’restais dans le voisinage, pas loin d’ici. Jusqu’à mes douze ans. Après ça mes parents sont retournés en Autriche avec la famille, donc j’ai passé mon adolescence et les premières années de ma vie d’adulte là-bas. Mais j’ai jamais oublié la richesse de l’histoire de l’Australie, alors dès que j’ai pu avoir un poste d’enseignant ici, j’suis revenu. » Dit-il en regardant par la fenêtre, sûrement perdu dans ses souvenirs. Quelques secondes plus tard, il reportait son regard sur moi. Je lui souris. «C’est un peu comme ma maison, Bowen. Même si toute ma famille est en Autriche. » Je reposais mon verre sur la petite table et mangeais une noix. « [color=#330033]Oh c’est cool ! Il parait que c’est beau l’Autriche comme pays. Elle ne te manque pas trop ta famille ? Ca doit pas être facile tout les jours d’être loin d’eux. Tu as l’occasion d’aller les voir ? » Lui demandais-je ensuite. Je sais que pour ma part, je ne pourrais pas m’éloigner autant de ma famille mais il avait fait son choix et je le respectais religieusement. Il est donc d’origine autrichienne. Autre information classé dans mon dossier. «Et toi ? T’es originaire de Sydney ? » Me dit-il en me retournant ma propre question. Je hochais la tête. « Oui c’est ça. Je suis née et j’ai grandis là bas. En faite, j’ai jamais vécu autre part jusqu’à maintenant … » Dis-je en prenant conscience de ce que je disais alors que les mots sortaient de ma bouche. « Mais j’aurais très bien pu être française ! Mon père est australien mais ma mère est originaire du sud de la France et à quelques jours près, j’étais française. Mes parents étaient parti en vacance chez la famille de ma mère et à peine quelques jours après leur retour, pouf, je décidais de montrer le bout de mon nez. » Lui racontais-je en riant. Je bois encore une gorgée de vin. Je souris avant de me mordiller la lèvre en cherchant quelles questions je voulais lui poser, de quelles informations j’avais besoin pour cerner le personnage, savoir qui était August. Je souris. « Tu as quelqu’un dans ta vie ? » Lui demandais-je timidement. Néanmoins c’était une information dont j’avais besoin. « C’est pour pas que je fasse une crise cardiaque en me réveillant si je vois une inconnue … ou un inconnu ? » J’éclatais de rire avant de cacher mon visage aux joue rouges dans mes mains, morte de honte. Mais en même tant y avait-il une meilleure façon de poser la question ? j’en doutais. « Je suis désolée … » Je ne pouvais pas arrêter de rire.

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MessageSujet: Re: bring me some colors (willow)   bring me some colors (willow) EmptyMar 7 Juin 2016 - 0:06

Telle une gamine, Willow lui tira la langue, ce qui amusa August. Il savait qu’elle mettrait de la vie dans cet appartement souvent trop silencieux, trop vide. Elle y ajouterait sa touche de folie, ses couleurs, ses crises pourquoi pas. August l’accepterait comme elle venait, peu importe de quelle façon c’était. Il n’avait pas peur d’être confronté, il n’avait pas peur de découvrir, d’apprendre, et de s’adapter. C’était ce qui faisait la beauté de l’homme, et August avait même hâte que ce mur de timidité se brise entre Willow et lui. « Attention que je te rend pas la pareille ! » August haussa les épaules en rigolant, avant de déclarer, un peu je-m’en-foutiste : « Je n’ai rien à cacher. Ne me ménage pas. » Il lui sourit. August était prêt à parler toute la nuit avec sa nouvelle colocataire, s’il le fallait. Il n’avait pas de cours à donner le lendemain matin, puisque c’était samedi. Et la rhumerie n’ouvrait qu’en fin de journée. Ainsi, si cette soirée débordait sur le petit jour, August n’en avait que faire. Il serait même ravi, parce que plus ils étiraient les heures, plus ils tissaient un lien fort. Déjà, August voulut mettre quelque chose au clair en disant à Willow que si elle avait besoin de quoi que ce soit, elle n’avait qu’à lui en parler. Il n’était pas de ces genres de colocataire à ne pas partager quoi que ce soit de sa vie. August et Willow seraient une équipe, envers et contre tous, peut-être. Willow accepta cette demande, voulant sans doute elle aussi être bien, ici. Après tout, toute personne débarquant dans une nouvelle vie cherche à bien s’installer et à se sentir à l’aise, non ? August désirait que ce soit le cas pour Willow. Pour lui faciliter la tâche au maximum. « Merci. C’est adorable. » August lui sourit, le regard doux. « C’est normal, c’est la base. » La base de toute relation, la base de tout échange humain. Mais comme l’individualité était le mot d’ordre dans les sociétés modernes, August avait cru bon de souligner son intérêt pour le confort de Willow.

August se lança finalement dans le récit de son histoire, partant de Bowen, en passant par l’Autriche jusqu’à son retour à Bowen. Dit comme ça, on avait l’impression que l’homme était un globe-trotter, mais ce n’était pas le cas. Il aurait pourtant tellement aimé voyager davantage, apprendre l’histoire des pays de ses propres yeux, en marchant dans ces lieux remplis de vécu, de moments historiques, de lourdeur émotive. Malheureusement, August n’avait jamais vraiment eu ni le temps ni l’argent pour le faire, alors il vivait ses voyages au travers du regard et des souvenirs des autres. C’était mieux que rien, selon lui. Et puis il avait toujours ses livres pour le faire rêver de ces contrées lointaines. « Oh c’est cool ! Il parait que c’est beau l’Autriche comme pays. Elle ne te manque pas trop ta famille ? Ca doit pas être facile tout les jours d’être loin d’eux. Tu as l’occasion d’aller les voir ? » Lui demanda Willow, qui s’était montrée très intéressée à lui pendant tout son discours. C’était bien de savoir qu’elle aussi, avait une bonne écoute. « Oui, c’est magnifique. Les routes dans les montagnes, la vue d’en haut, tout ça. Ça me fait rêver, même après y avoir passé la moitié de ma vie. » Déclara d’abord le trentenaire, rêveur en repensant aux paysages magnifiques que son pays d’origine offrait à ses visiteurs et à ses habitants. « C’est certain que je m’ennuie d’eux, mais avec toutes les technologies d’aujourd’hui, je peux facilement les voir et leur parler. Ma mère m’appelle sur Skype deux ou trois fois par semaine. On s’envoie des courriels. Et à chaque fois que j’ai de longues vacances, je leur rends visite, sinon c’est eux qui viennent. » Raconta August, ne ratant aucun détail. Après tout, si Willow posait la question, ce n’était pour qu’il réponde évasivement. Puis, comme il le lui avait dit, il n’avait rien à cacher.

Au tour de Willow d’avoir le projecteur dirigé vers elle. Elle lui parla de Sydney, de l’origine de ses parents. « Oh ! Peut-être que le vol d'avion pour revenir t’avait dérangé dans le confort du ventre de ta mère. » Proposa August en riant. C’était ça, la vie, une chaîne de petits hasards qui construisaient une personne, un peuple, un monde. « Tu as quelqu’un dans ta vie ? C’est pour pas que je fasse une crise cardiaque en me réveillant si je vois une inconnue … ou un inconnu ? » August rigola, pas tant pour les propos tenus par Willow mais surtout parce qu’elle était tellement gênée de ce qu’elle venait elle-même de dire. « Je suis désolée … » August secoua la tête, pour la rassurer. « Mais non. Imagine si j’avais été avec un inconnu, j’aurais été bien mal à l’aise que ce ne soit pas dans les choix de réponses. » Affirma August, qui lui-même tendait à ne jamais discriminer une orientation ou une autre. L’hétérocentrisme, très peu pour lui. Il était donc très content que Willow ait songé à inclure les deux. « Pour ton information, tu ne devrais pas découvrir d’inconnues à ton réveil, même si … j’avoue qu’on devrait peut-être instaurer quelques règles à ce sujet. J’ai beau être célibataire, bien justement, le célibat vient avec quelques rendez-vous de temps en temps … » Avoua August. Aussi bien en parler dès maintenant, non ? August n’allait pas cacher à Willow qu’il avait une vie sexuelle, elle s’en rendrait bien vite compte par elle-même. « Et de mon côté, dois-je me conditionner à préparer le petit-déjeuner pour trois personnes quand je me lève tôt ? » Demanda-t-il avec un sourire, buvant dans sa coupe de vin.
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MessageSujet: Re: bring me some colors (willow)   bring me some colors (willow) EmptyMer 8 Juin 2016 - 22:30



   
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e me sentais vraiment bien à Bowen, avec August. Je ne connaissais pas la ville et je n’avais que peu de connaissance mais je me sentais étrangement bien. Perdue oui, mais je n’avais aucune envie de pleurer sur mon sort en restant dans mon lit pendant des jours. Au contraire, j’avais vraiment envie de mieux connaître August, celui qui avait accepter de m’accueillir. Nous étions tout les deux impatients et enclins à poser toutes les questions qui nous passaient par la tête sans pouvoir nous arrêtez peut-être mais apparemment, cela ne dérangeait aucun de nous. «Je n’ai rien à cacher. Ne me ménage pas. » Me rassura t-il en souriant. Je hochais la tête, heureuse et d’autant plus impatiente de satisfaire ma curiosité. « D’accord alors. Si j’ai carte blanche … » Répondis-je avec une lueur de menace pas du tout crédible dans ma bouche. Rien qu’a voir mon visage on pouvait le voir. Je ne dis pas que je suis un ange, j’ai des défauts mais la violence, la méchanceté cela ne fait simplement par partie de celle que je suis bien qu’il m’arrive comme tout le monde d’avoir des colères plus que noires. On passa au salon avec de quoi tenir la soirée et même encore plus. Du vin, des noix à grignoter et notre soif de connaissance à assouvir. Quand je lui faisais part de mon sentiment d’être bien à Bowen malgré les circonstances de ma venue, August fut des plus adorable me mettant en confiance, à l’aise en un instant. J’étais vraiment chanceuse d’être tombé sur lui. Il avait l’air d’être un ange et ce que j’apprendrais ce soir ne ferait que confirmer ma première impression. C’est idiot et prématuré mais c’est comme si il apaisait, par son sourire, par sa bienveillance, sa gentillesse,  la douleur qui était la mienne depuis quelques jours sans même qu’il s’en aperçoive. «C’est normal, c’est la base. » Je lui souris avant de faire une moue. « Tu sais, je suis pas sûr que tout le monde voit les choses comme ça mais bon, je suis contente d’être là et qu’on s’entende bien ! » Lui dis-je, enjouée et totalement sérieuse.
Puis la première question fut poser. Il me raconta alors les premières années de sa vie ici, à Bowen, son départ en Autriche avec sa famille, son retour il y a six avec à la clef, un poste de professeur. Je l’écoute attentivement, gravant chaque information. Je suis tout sourire. Pas une enfance tout à fait banale mais je crois qu’il n’en a retirait que du positif et c’est ce qui compte. L’Autriche est un pays superbe à ce qu’on dit. Je note néanmoins que sa famille doit lui manqué. N’avoir aucun repère peut être délicat même si encore une fois, il semble s’être plutôt bien acclimaté. «Oui, c’est magnifique. Les routes dans les montagnes, la vue d’en haut, tout ça. Ça me fait rêver, même après y avoir passé la moitié de ma vie. » Je buvais ses paroles, imaginant le tableau qu’il me peignait de son pays, magnifique. Avoir vécu dans un autre pays. J’eu instantanément envie d’y aller pour découvrir tout ça par moi même. «C’est certain que je m’ennuie d’eux, mais avec toutes les technologies d’aujourd’hui, je peux facilement les voir et leur parler. Ma mère m’appelle sur Skype deux ou trois fois par semaine. On s’envoie des courriels. Et à chaque fois que j’ai de longues vacances, je leur rends visite, sinon c’est eux qui viennent. » Je souris. A l’écouter et à voir son visage, on sent bien l’importance qu’ils ont pour lui malgré la distance. Je levais mon verre de vin. « Vive les nouvelles technologies ! » Je souris. «Tu es proche de ta famille non ? Je ne les connais pas mais ça m’a l’air d’être des gens extraordinaires. J’ai hâte de les rencontrés ! » Je ris doucement et pris une gorgée de mon verre. Ce fut ensuite à mon tour de répondre à cette même questions. Je lui appris que j’étais bien née à Sidney mais qu’a quelques jours prêt, j’aurais été française. Je n’ai pas eu d’enfance aussi trépidante que lui. J’aurais aimé aller en France mais je n’en ai jamais eu l’occasion. Peut-être un jour qui sait ? «Oh ! Peut-être que le vol d'avion pour revenir t’avait dérangé dans le confort du ventre de ta mère. » Tenta t-il en riant. Je joins mon rire au siens. « Peut-être qui sait ! Ma mère était surtout heureuse de ne pas avoir accouché dans l’avion ! » Lui concédais-je en m’esclaffant. Puis, sans que puisse l’en empêcher, je lui demandais si il avait quelqu’un dans sa vie en ajoutant une touche humoristique qui se retourna contre moi. J’étais rouge de honte même si la question était légitime vu que nous allions partager l’appartement. J’étais vraiment confuse de la façon dont j’avais aborder la chose. J’éclatais de rire, cachant mon visage dans mes mains. « Mais non. Imagine si j’avais été avec un inconnu, j’aurais été bien mal à l’aise que ce ne soit pas dans les choix de réponses. » Me dit-il pour me rassurer et apaisée mon énorme gène après cette question. Je le regarde avec courage malgré ma gêne même si ses paroles me rassure. Oui ça aurait été encore plus gênant mais ça voulait aussi dire que je n’avais aucun problème si jamais c’était un inconnu. «Pour ton information, tu ne devrais pas découvrir d’inconnues à ton réveil, même si … j’avoue qu’on devrait peut-être instaurer quelques règles à ce sujet. J’ai beau être célibataire, bien justement, le célibat vient avec quelques rendez-vous de temps en temps … » M’avoua t-il alors. Célibataire donc. Je fus un peu surprise. Il était pas mal, semblait être un ange. Peut-être n’avait-il rencontrer personne à la hauteur tout simplement. C’était dommage. « Je suis surprise que tu sois célibataire ! Ca fait longtemps ? Tu m’a l’air d’être une perle et puis t’es loin d’être moche. » Lançais-je en le regardant, amusée avant de rire un peu, hochant la tête. « Oui faut qu’on mette en place les règles dès maintenant pour éviter les situations … dérangeante pour tout le monde ! Genre un code entre nous pour prévenir l’autre de fiche le camp … » Je pouffais en grappillant des noix distraitement. «Et de mon côté, dois-je me conditionner à préparer le petit-déjeuner pour trois personnes quand je me lève tôt ? » M’interrogea t-il à son tour en buvant son vin. Nous y voilà. Sujet épineux. Je prenais une grand respiration, visiblement plus tendue. Je bus moi aussi mon vin avant de lui répondre, rassemblant tous mon courage. « Hm je ne pense pas. Enfin on sait jamais mais bon … Tu m’aurais demandé ça y a encore quelques jours, je t’aurais dis que oui, ça risquait sûrement d’arrivé mais maintenant, ça n’arrivera pas avant un moment je pense. » Je lui souris tristement en haussant les épaules. « C’est un peu la raison de ma présence ici … J’avais quelqu’un mais hm … il m’a blessé, trompé et disons que je respire mieux en ayant mis de la distance entre nous. » J’étais totalement honnête avec lui, lui parlant franchement et ne lui cachant rien tout comme il avait toujours été honnête avec moi depuis le début de cette conversation. « Et toi ? Tu n’a pas trouvé chaussure à ton pied ? » Lui demandais-je, curieuse. Il semblait à  première vu l’homme parfait.
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MessageSujet: Re: bring me some colors (willow)   bring me some colors (willow) EmptyDim 12 Juin 2016 - 4:17

Deux anges, c’était ce qu’ils étaient, ou du moins c’était ce que les apparences et les premières impressions laissaient croire. Honnêtement, ils formeraient sans doute le meilleur duo de colocataires si ça continuait ainsi. On ne sait jamais trop à quoi s’attendre en emménageant avec une autre personne. Le courant peut ne pas passer, laissant d’énormes silences au fil des conversations. La haine peut même très vite s’installer, quand l’autre ne correspond pas du tout à notre personnalité ou lorsque l’autre ne respecte pas nos règles de vie, et vice-versa. Dans le cas de Willow et d’August, même si leur aventure ne faisait que commencer, on pouvait très bien cerner le genre de personnes qu’ils étaient. Et ils se ressemblaient, au fond. Pacifistes, respectueux, curieux, intéressés et attentionnés. Ils se connaissaient à peine et pourtant ils se vouaient déjà un énorme respect. Et puis, ils semblaient si ouverts à la discussion que si un problème surgissait, ils ne mettraient pas de temps à en parler et à tout remettre en ordre.  « Tu sais, je suis pas sûr que tout le monde voit les choses comme ça mais bon, je suis contente d’être là et qu’on s’entende bien ! » August était tout aussi enjoué qu’elle. Il était d’ailleurs très content qu’elle soit aussi pleine de vie et d’entrain. C’était exactement ce qu’il lui fallait, lui aussi étant une personne habituellement très positive. « Moi aussi. Honnêtement, je ne sais pas ce que j’aurais fait dans le cas contraire. Je ne suis pas du genre à mettre quelqu’un à la porte, mais j’ai mes limites aussi quand il est question d’endurer un comportement ou une attitude que je n’apprécie pas … » Il sourit en regardant Willow et en mangeant quelques noix d’un coup. « Mais ne t’en fais pas, ça me semble trop bien parti pour qu’on en arrive là. » La rassura-t-il.

August parla finalement de l’Autriche, ce beau pays avec lequel il avait entretenu une belle et longue histoire. Il n’avait parlé que très brièvement de sa famille, mais Willow avait sans doute relevé la pointe de nostalgie et d’amour qu’il éprouvait à leur égard. « Vive les nouvelles technologies ! Tu es proche de ta famille non ? Je ne les connais pas mais ça m’a l’air d’être des gens extraordinaires. J’ai hâte de les rencontrés ! » August avait levé son verre en même temps qu’elle, riant harmonieusement. Puis il avait hoché la tête. « Oui, je suis très proche de mes parents, mais aussi de mes oncles, cousins, bref de ma famille élargie. Tu les rencontreras très certainement, enfin surtout mes parents, ils reviennent à Bowen pour me visiter mais aussi pour revivre les moments passés ici quand j’étais haut comme trois pommes. Je te les présenterai la prochaine fois. » Lança August. Comme le lycée terminait dans quelques jours, à la fin du mois de juin, les parents du jeune homme en profiteraient sans doute soit pour le visiter, soit pour réclamer sa présence en Autriche. Peut-être les deux, qui sait. August avait toujours à s’occuper de sa rhumerie, mais avec tous ses employés, il pouvait bien prendre quelques vacances pour aller en Autriche. Et puis, ses parents étaient toujours ravis de revenir, alors ce ne serait pas un problème non plus de les convaincre.

Ce fut alors au tour de Willow de parler de sa famille et de sa petite histoire. Elle raconta avec amusement l’anecdote de sa naissance, qui amusa August à son tour.  « Peut-être qui sait ! Ma mère était surtout heureuse de ne pas avoir accouché dans l’avion ! » August hocha la tête, les yeux écarquillés, tout en redéposant sa coupe de laquelle il venait de prendre une gorgée. Son verre s’achevait déjà, il allait devoir se calmer un peu. Mais quand il était question de bon vin, August était difficilement contrôlable, jusqu’à un certain point ; sa limite. « Oui, j’imagine bien ! Je croyais d’ailleurs que ce n’était pas recommandé pour une femme aussi avancée dans une grossesse de prendre l’avion ! Faut croire qu’elle a contourné quelques règles. » Mentionna August avec un sourire. Ou alors elle avait fait fi des recommandations. C’était son affaire, et puis Willow était bel et bien en santé droit devant lui, alors il n’y avait pas de mal. La conversation dévia bien vite sur leurs histoires d’amour respectives, et Willow apprit rapidement que le jeune homme était célibataire.  « Je suis surprise que tu sois célibataire ! Ca fait longtemps ? Tu m’a l’air d’être une perle et puis t’es loin d’être moche. » Les joues d’August s’étaient peut-être légèrement colorées, même s’il n’avait pas l’habitude d’être intimidé. Sauf que là, c’était tout un compliment, venant d’une femme superbe en plus. « Merci, je suis flatté. Sinon, j’ai toujours été plus ou moins célibataire. Mes anciennes relations n’ont duré que quelques mois. Il doit y avoir un truc qui cloche, à quelque part. » Déclara August avec un sourire. Ce serait à Willow de le découvrir, peut-être. À force de cohabiter avec lui, elle verrait bien ce qui faisait en sorte qu’August ne s’engageait jamais à long terme, bien malgré lui.  « Oui faut qu’on mette en place les règles dès maintenant pour éviter les situations … dérangeante pour tout le monde ! Genre un code entre nous pour prévenir l’autre de fiche le camp … » August hocha la tête, puis haussa finalement les épaules. « La chaussette sur la poignée de porte est un classique, mais je ne sais pas si c’est devenu trop évident pour nos éventuels partenaires … » En même temps, on s’en fichait un peu, que ce soit évident. Vivre en colocation, c’était aussi devoir apprendre à respecter l’intimité de l’autre. Il fallait bien y arriver par un moyen ou par un autre. Bref, du côté des amours de Willow, c’était loin d’être aussi simple que pour August. Il avait visiblement touché une corde sensible, et il s’en voulait que ce soit arrivé si tôt dans la soirée. Il ne la ménageait clairement pas. « Hm je ne pense pas. Enfin on sait jamais mais bon … Tu m’aurais demandé ça y a encore quelques jours, je t’aurais dis que oui, ça risquait sûrement d’arrivé mais maintenant, ça n’arrivera pas avant un moment je pense. C’est un peu la raison de ma présence ici … J’avais quelqu’un mais hm … il m’a blessé, trompé et disons que je respire mieux en ayant mis de la distance entre nous. » August hocha la tête, compréhensif. Il avança même sa main jusqu’à celle de sa nouvelle amie, pour la caresser doucement de son pouce, avant de la retirer et de ramener sa main sur lui. « Je suis navré d’entendre ça. J’espère que ce sera un nouveau départ réussi pour toi et que tu sauras respirer non pas mieux, mais parfaitement. » Déclara le trentenaire avec un sourire en coin, attristé, compatissant et réconfortant.  « Et toi ? Tu n’a pas trouvé chaussure à ton pied ? » Il haussa les épaules de nouveau, terminant finalement le contenu de sa coupe de vin. « Je ne sais pas trop. Pourtant, je ne tiens pas une liste avec des critères, quoi. Je prends les femmes comme elles viennent … mais j’imagine que je n’ai pas trouvé celle qui saura entretenir une conversation avec moi à tous les soirs sur les oreillers, qui me suivra dans tous les musées que je veux visiter, qui ne voudra pas passer tous les repas devant la télévision. » Il rigola, réalisant qu’il était en train de se plaindre, carrément, des erreurs de ses ex. « Enfin, tu comprends, j’aimerais juste trouver une personne avec qui je suis vraiment sur la même longueur d’ondes. » Conclut-il, se perdant dans le regard de Willow.
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MessageSujet: Re: bring me some colors (willow)   bring me some colors (willow) EmptyDim 12 Juin 2016 - 22:04



   
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A
ugust et moi, ça partait vraiment du bon pied. On s’entendait si bien et on semblait tellement avoir de point commun. C’était fou. Fou mais appréciable. J’avais besoin de ça. Besoin de sentir que les choses iraient bien, que je surmonterais l’épreuve que j’étais entrain de vivre. J’étais simplement contente d’être là et qu’on s’entende aussi bien. « Moi aussi. Honnêtement, je ne sais pas ce que j’aurais fait dans le cas contraire. Je ne suis pas du genre à mettre quelqu’un à la porte, mais j’ai mes limites aussi quand il est question d’endurer un comportement ou une attitude que je n’apprécie pas … » Me dit-il en souriant. Je hochais la tête, compréhensive. C’était certain que vivre vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept avec une personne avec qui nous n’avions aucunes affinités, aucuns points communs pouvait vite devenir un enfer alors c’était un soulagement de voir que ce n’était pas le cas avec Gus. «Mais ne t’en fais pas, ça me semble trop bien parti pour qu’on en arrive là. » Je ris doucement. Oui. Nous étions trop bien partit pour qu’un nuage vienne tout gâcher.
On parla ensuite de l’Autriche, son pays d’origine dans lequel il avait vécu avant de revenir à Bowen ou il était née. A l’entendre parler de sa famille, je sentis qu’il devait être proche d’eux et que par conséquent, la distance ne devait pas être facile tout les jours. Mais heureusement, grâce aux nouvelles technologies et aux différents moyens de transport, ils pouvaient se parler et se voir régulièrement. Je levais mon verre aux technologies permettant aux familles de rester unis et il fit de même en riant, son rire s’harmonisant au miens. «Oui, je suis très proche de mes parents, mais aussi de mes oncles, cousins, bref de ma famille élargie. » Je souris, fière de moi d’avoir vu juste mais sans en faire trop non plus. Ce n’était pas mon genre. « Tu les rencontreras très certainement, enfin surtout mes parents, ils reviennent à Bowen pour me visiter mais aussi pour revivre les moments passés ici quand j’étais haut comme trois pommes. Je te les présenterai la prochaine fois. » Je lui souris, touchée par sa proposition. « Avec plaisir ! J’essayerais de faire bonne impression … » Lui assurais-je avant d’éclater de rire, amusée. Je tendais le bras et attrapais des noix pour me restaurer. Si je ne mangeais pas, le vin me monterait à la tête rapidement et je n’avais pas envie de ça ce soir. Je passais un super moment à discuter avec Gus.
Ce fut mon tour de raconter un bout de mon histoire, le début de celle-ci. Dire que ma mère aurait très bien pu accouché dans un avion ! Cette histoire nous fit rire tout les deux. C’est vrai que c’était cocasse quand même. «Oui, j’imagine bien ! Je croyais d’ailleurs que ce n’était pas recommandé pour une femme aussi avancée dans une grossesse de prendre l’avion ! Faut croire qu’elle a contourné quelques règles. » Je ris et hochais la tête pour confirmer. « Oui, ce n’est pas recommander en effet mais disons qu’on ne refuse pas grand chose à ma mère quand elle s’y met. » Lâchais-je, amusée. Ma mère était une personne incroyable mais parfois vraiment butée. Quand elle a décidée quelques choses, elle l’obtient. Elle ne prend jamais non comme une réponse acceptable pour elle et m’a transmit un peu de sa persévérance et je prend ça comme une bonne chose. Il faut savoir se battre dans la vie. Personne à priori ne se battrait pour toi. On n’était jamais mieux servit que par sois-même et il fallait se donner les moyens de réussir.
On en vient ensuite à parler de notre vie amoureuse. Il fallait bien qu’on y arrive même si cela pouvait être gênant. August m’apprit qu’il était hétéro et célibataire, ce qui me surprit beaucoup au vu du peu que je connaissais et imaginais de lui. N’importe qu’elle femme aurait été heureuse à ses côtés franchement ! Je le vis rougir alors que je le complimentais tant physiquement que mentalement. «Merci, je suis flatté. Sinon, j’ai toujours été plus ou moins célibataire. Mes anciennes relations n’ont duré que quelques mois. Il doit y avoir un truc qui cloche, à quelque part. » Je glanais encore quelques informations, pour mon plus grand plaisir. Je le regardais, doutant que cela vienne de lui mais ne connaissant que peu de chose sur lui et sur comment il était dans une relation, je n’étais pas la mieux placée pour lui donner mon avis ou des conseils. Je lui souris. « C’est peut-être simplement que ce n’était pas la bonne personne pour toi. » Dis-je, lui faisant part de mon hypothèse. Certaine personne trouve leur moitié rapidement et pour d’autre cela prenait un peu plus de temps. On se mit ensuite à la recherche d’un code pour éviter les situations gênantes au réveil si l’un de nous avait eu de la compagnie. Autant mettre des règles de suite pour éviter des malentendus. «La chaussette sur la poignée de porte est un classique, mais je ne sais pas si c’est devenu trop évident pour nos éventuels partenaires … » Proposa t-il sans grande conviction. « Oui, je pense qu’il nous faut autre chose … Un truc bien à nous. Pourquoi pas un post-it de couleur coller sur le frigo ? [/color]» Proposais-je à mon tour. C’était plutôt discret et chacun saurait à quoi s’en tenir. Après ce moment léger, ce fut à mon tour de parler vie amoureuse et là, les choses se compliquait véritablement. Je racontais alors dans les grandes lignes de quoi il retournait. Même si c’était douloureux, j’étais heureuse de pouvoir lui en parler. Je me sentais en confiance et au moins, si il me trouvait en pleurs un soir ou un matin, il saurait pourquoi. Je le vis hochais la tête quand j’eu finis de parler puis sa main vint se posait sur la mienne, la caressant de son pouce et ce simple geste m’empêcha de devenir fontaine. «Je suis navré d’entendre ça. J’espère que ce sera un nouveau départ réussi pour toi et que tu sauras respirer non pas mieux, mais parfaitement. » Je le regardais, lui et son beau sourire bien que désolé et triste. J’esquissais un pauvre sourire, empreins de fatalité. Les choses étaient arrivées et je ne pouvais revenir en arrière. Je ne voulais pas d’ailleurs. Mieux valait regarder vers l’avant et ne pas trop pleurer sur mon sort. « C’est gentil. Je l’espère aussi mais je pense que tout est réunit pour ça. » Soufflais-je, reprenant contenance et chassant tout le mauvais au loin. Pour m’y aider, je cherchais à s’en savoir plus sur les raisons du célibat de August. Ce m’intriguait vraiment qu’il n’est pas trouvé chaussure à son pied.  Il haussa les épaules, termina son verre et me répondit. «Je ne sais pas trop. Pourtant, je ne tiens pas une liste avec des critères, quoi. Je prends les femmes comme elles viennent … mais j’imagine que je n’ai pas trouvé celle qui saura entretenir une conversation avec moi à tous les soirs sur les oreillers, qui me suivra dans tous les musées que je veux visiter, qui ne voudra pas passer tous les repas devant la télévision. » Il rit et je ris aussi, me demandant pour ses derniers mots si c’était du vécu ou non. Les gens m’étonneront toujours. Quel est l’intérêt d’être avec quelqu’un si c’est pour ne pas passer de moment ensemble, rien qu’ensemble, sans être parasiter par l’extérieur ? Sans se parler franchement ? Sans se perdre dans une bulle rassurante ou l’on perd toute notion du temps par ce que seul l’autre compte ? On avait apparemment les mêmes attentes concernant une relation. «Enfin, tu comprends, j’aimerais juste trouver une personne avec qui je suis vraiment sur la même longueur d’ondes. » Termina t-il son regard trouvant le miens. Je rougis légèrement, légèrement intimidé par son regard profond et sincère. Je soutenais son regard, souriante. « Tu trouvera. Ca viendra quand ça viendra. Puis souvent c’est au moment ou tu t’y attend le moins que les coup de foudre arrivent. » Je souris, taquine, captant son regard. Je finissais moi aussi mon verre de vin. Je quittais mes chaussure et venais croiser jambes sur le canapé, pour être plus confortablement installé, face à August, à l’aise et prêt à discuter jusqu’au bout de la nuit à ce rythme là.
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MessageSujet: Re: bring me some colors (willow)   bring me some colors (willow) EmptyMar 14 Juin 2016 - 4:12

 « Oui, ce n’est pas recommander en effet mais disons qu’on ne refuse pas grand chose à ma mère quand elle s’y met. » August nota soigneusement l’information avec un sourire. Après tout, ne dit-on pas que les femmes retiennent beaucoup de leur mère ? Ce n’était évidemment pas une vérité absolue et ce n’était donc pas le cas pour tout le monde et pour toutes les caractéristiques de l’une et de l’autre, mais le jeune homme se disait que si la mère de Willow pouvait se montrer aussi têtue, peut-être que la blonde le pouvait aussi, quand elle s’y mettait. Ça ne lui faisait pas peur, August était bon pour les compromis et les terrains d’entente. Il n’aimait pas forcément se battre jusqu’à l’épuisement pour quelque chose, non plus. Si Willow tenait tant que ça à certaines batailles, il les lui laisserait volontiers. « Je ne sais pas si moi, de mon côté, je désire réellement rencontrer ta famille, dans ce cas-là … » Plaisanta-t-il, et ce fut bien souligné par son rire moqueur. « C’est une blague. Ils viendront te visiter de temps en temps ? » Demanda-t-il alors pour se rattraper, et pour pouvoir dire à Willow que ça lui ferait plaisir de les accueillir ici, pour un repas ou pour les héberger sur le divan-lit, s’ils n’étaient que deux. August savait se montrer très hospitalier, surtout quand il s’agissait de proches ou d’amis/famille de ses proches. Il avait beau ne pas les connaître, il les traiterait aux petits oignons. Imaginez, ça ce n’était qu’en tant que colocataire, alors quand il se retrouvait dans la position de petit ami, August mettait le paquet.

Pour le moment par contre, ce n’était pas vraiment auprès de la famille de Willow qu’August tenait à faire bonne impression, mais plutôt auprès de Willow elle-même. Après tout, s’ils allaient vivre les prochains mois ensemble, il valait mieux que dès le premier jour elle ait une belle et bonne image de lui. De cette façon, l’ambiance dans les prochains jours serait beaucoup plus agréable, moins tendue. Ils sauraient sur quel pied danser l’un avec l’autre. Pourtant, quand August parla de ses anciennes relations, il ne put s’empêcher de relever que quelque chose devait clocher avec lui, étant donné que chacune d’entre elles avait été vouée à l’échec. Willow ne semblait pas être de cet avis.  « C’est peut-être simplement que ce n’était pas la bonne personne pour toi. » Avait-elle dit, décrochant un sourire à August. « Peut-être. J’espère que tu as raison. Mais c’est certain qu’après avoir eu trente-deux-ans sans jamais avoir réellement vécu une histoire d’amour comme on en entend parler, ça me pousse à me remettre en question. » C’était naturel, selon lui. Les différentes étapes de la vie sont là pour se réévaluer, se reconstruire et se réinventer si nécessaire. Pour le moment, August était très bien comme il était, il se sentait bien dans sa peau et dans sa personnalité, alors comme disait Willow, peut-être qu’il devait tout simplement attendre la bonne personne. Prendre son mal en patience un peu plus longtemps encore. Trente-deux ans, ce n’était plus si vieux, de nos jours. Il avait encore toute sa vie devant lui, au fond.

 « Oui, je pense qu’il nous faut autre chose … Un truc bien à nous. Pourquoi pas un post-it de couleur coller sur le frigo ? »  Proposa Willow quand ils parlèrent du code qu’ils pourraient utiliser lorsqu’ils auraient de la compagnie dans leur chambre. August hocha la tête, enthousiaste. « C’est une excellente idée ! En plus, en tant que professeur, je peux nous fournir à l’année longue avec des post-it colorés. Je ne jure que par ça pour organiser mon agenda. » Ajouta-t-il avec un sourire amusé. Il n’oublierait pas, dans les jours à suivre, de les sortir de son sac de travail pour les déposer à côté du réfrigérateur, sur le comptoir. Après tout, il désirait plus que tout que Willow prenne ses aises le plus rapidement possible, alors aussi bien les mettre à disposition dès que son installation serait complétée. Par contre, à entendre sa nouvelle colocataire parler de son ancienne histoire d’amour récemment terminée, il se doutait bien qu’elle n’était peut-être pas prête à retourner dans la cage de lions tout de suite. En tout cas, à sa place, il ne le serait pas. Après, ça dépendait de chaque personnalité, mais Willow semblait dire que ce n’était pas son genre non plus.  August lui parla à son tour de ses relations à lui, même si elles n’avaient jamais peiné August autant que Willow pouvait avoir eu mal, puisque lui n’avait jamais vraiment eu le temps de s’attacher.  « Tu trouveras. Ça viendra quand ça viendra. Puis souvent c’est au moment où tu t’y attends le moins que les coups de foudre arrivent. » Elle avait raison. Parfois, en un seul regard, après un seul sourire, et à peine échangés quelques mots, on pouvait savoir avec qui le courant passait ou pas. Avec qui on pourrait se voir passer le restant de notre vie. Étrangement, d’avoir Willow devant lui suite à ses paroles lui amena un sentiment plutôt confus. Comme si à l’écouter parler, August avait l’impression qu’elle parlait d’eux. Mais il entendait ce qu’il voulait bien entendre, au fond. Afin de s’éclaircir les idées, ou alors l’effet contraire, il termina son autre coupe de vin et attrapa quelques noisettes, mais celles-ci n’étaient plus assez. « Bon, sérieux, elles ne me satisfont plus, ces noix. T’aurais assez faim pour qu’on se cuisine un repas léger, vite fait ? » Demanda August.  
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MessageSujet: Re: bring me some colors (willow)   bring me some colors (willow) EmptyMer 15 Juin 2016 - 16:07



   
willus.
    I see your true colors shining through.

O
n parla ensuite de nos familles respectives et à l’entendre parler, j’eu instinctivement l’envie de faire leur connaissance. Ca devait être des gens incroyables. J’étais certaine de les appréciés. Je lui parlais ensuite de la tête de mule qu’était ma mère parfois. Elle était la meilleure mère au monde et une femme incroyable mais quand elle avait une idée dans la tête, elle ne l’avait pas ailleurs, si vous voyez ce que je veux dire. «Je ne sais pas si moi, de mon côté, je désire réellement rencontrer ta famille, dans ce cas-là … » Plaisanta-t-il avec un rire moqueur. Je ne pris pas la mouche, parfaitement consciente qu’il plaisantait. Je ris en secouant la tête avant de lui donner un léger coup de poing dans le torse, amusée.  «C’est une blague. Ils viendront te visiter de temps en temps ? » Me demanda t-il. Je souris, lui faisant comprendre que je savais bien qu’il plaisantait et que je le taquinais moi aussi. Je hochais la tête. « Sûrement ! Une fois qu’ils ne me prendront plus pour une folle d’avoir tout quitter subitement ... » Je ris imaginant  très bien mes parents pestaient contre moi tout en finissant par être de mon côté, comme toujours. C’était comme ça les parents non ? « Je suis sûr qu’ils t’apprécieront. Surtout si tu prend soins de leur fille adorée ! » Je secouais la tête, riant encore. La discussion dévia sur nos relations. Nous étions tout les deux célibataire. De mon côté, je savais ce qu’il en était mais j’avais du mal à croire que August soit seul. Il semblait avoir tout pour lui … Apparemment ses anciennes relations ne s’était pas bien fini à cause d’une incompatibilité. August semblait croire que cela venait forcément de lui. Je n’étais pas d’accord avec ça. ok. Je ne le connaissais que depuis peu et j’avais encore beaucoup de chose à apprendre sur lui mais je pensais plutôt qu’il n’avait simplement pas trouver quelqu’un qui lui correspondait. Quand une personne t’aime, tu n’a pas à changé pour elle. Soit cette personne te prend dans tout ce que tu étais, sois c’était que cela ne devait pas être la bonne. Tout simplement. «Peut-être. J’espère que tu as raison. Mais c’est certain qu’après avoir eu trente-deux-ans sans jamais avoir réellement vécu une histoire d’amour comme on en entend parler, ça me pousse à me remettre en question. » Me dit-il, s’ouvrant à moi et me parlant franchement, ce que j’appréciais beaucoup. Je glissais une mèche de mes cheveux derrière mon oreille, réfléchissant à ses paroles. « Tu sais, c’est bête à dire, mais malheureusement certain trouve la bonne personne du premier coup et pour d’autre c’est plus compliqué. C’est la vie. » Lui dis-je en haussant les épaules, fataliste. « Mais je comprend que cela puisse te tracasser. Ce qui ne serait pas normal c’est que tu ne te pose aucunes questions ! » Je souris. Compte tenue de notre statut de célibataire, on fut d’accord pour mettre en place une stratégie pour éviter toute situation gênante pour l’un comme pour l’autre. En tant que célibataire, peut-être que nous aurions des rendez-vous et il fallait qu’on se mette d’accord. Après avoir écarter la  fameuse chaussette, je proposais qu’on utilise des post-it de couleur comme code. Cela serait notre truc à nous pour prévenir si l’autre devait décamper. Il hocha la tête, semblant approuver mon idée. Je souris, ravie. «C’est une excellente idée ! En plus, en tant que professeur, je peux nous fournir à l’année longue avec des post-it colorés. Je ne jure que par ça pour organiser mon agenda. » M’expliqua t-il avec un sourire amusé. Je souris. « Bon bah c’est parfait ! Va pour les post-it. » Lançais-je gaiement. Ce fut ensuite à mon tour de raconter mon histoire et c’était de suite beaucoup moins joyeux mais August fut à l’écouter et attentif. Encore une chose qui jouait en sa faveur. Evidement, ce n’était pas demain la veille que j’utiliserais les post-it mais sait-on jamais. Il m’apprit alors un peu plus sur les raisons de son célibat et comme je m’y attendais, les femmes qui avaient partagés sa vie ne lui avaient pas convenue. Je lui assurais qu’il n’avait pas à s’en faire, que cela viendrait sans même qu’il s’en rend compte. C’était parfois quand on s’y attendait le moins qu’on finissait par trouver la bonne personne. En disant ces mots, je ne me rendis compte que trop tard de la façon dont il pourrait être interpréter. C’était tout moi. Je me sentais à l’aise, je parlais et parlais. Les mots sortaient de ma bouche sans que j’y réfléchisse vraiment et la dernière chose que je voulais c’était qu’il y est un malaise entre nous. Gus vida son verre de vin. Je souris, silencieuse. Pour changer. « Bon, sérieux, elles ne me satisfont plus, ces noix. T’aurais assez faim pour qu’on se cuisine un repas léger, vite fait ? » Je ris avant d’hocher la tête. C’est vrai que même avec les noix, mon ventre grondait. Je reposais mon verre sur la table et regardais mon tout nouveau colocataire. « Carrément ! Allons préparer quelque chose. » Je souris et me levais du canapé, ravis de cette journée. On se dirigea vers la cuisine. Je le regardais. « Alors ? Qu’est ce que tu as envie de manger ? » Lui demandais-je. Je réfléchissais alors à ce qu’on pourrait bien faire sans que cela ne nous prenne trop de temps. « Des pâtes bolognaise, ça te dis ? Enfin faut déjà que tu ais ce qu’il faut … » Dis-je en riant, me rendant compte que je ne savais pas ce qu’il avait dans ses placards.

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MessageSujet: Re: bring me some colors (willow)   bring me some colors (willow) EmptyMer 22 Juin 2016 - 3:17

August pencha légèrement la tête, attristé d’apprendre que les parents de Willow pouvaient croire que leur fille avait pris une folle décision en partant. Aux yeux de l’homme, si la jeune femme n’en pouvait plus de la vie qu’elle menait et des souvenirs douloureux que Sidney lui apportait, c’était une sage décision que de prendre un nouveau départ. August lui-même avait laissé derrière son pays, pas pour une raison particulière, mais il avait tout de même abandonné tout ce qu’il connaissait pour revenir en Australie. Ses parents l’avaient soutenu dans cette décision. Il aurait espéré que Willow vive le même soutien, surtout si c’était pour son bien. « Ils croient vraiment que c’était une folle décision, tes parents ? » Demanda August, visiblement touché et attristé par la chose. Inquiet, aussi. Parce qu’il savait à quel point il était important pour une personne d’avoir des parents qui sont là pour soi. Il savait à quel point un parent pouvait avoir un impact immense sur la vie d’un jeune adulte.

Puis, ils parlèrent d’une éventuelle rencontre entre eux, parce que peu importe ce qu’ils pensaient de la décision de Willow, les parents de Willow restaient les parents de Willow. « Évidemment que je prendrai soin de leur fille adorée. » Affirma August avec un léger rire des plus sincères. Certes, il n’agirait pas comme son père ni comme son grand frère. Willow était une femme adulte, grande et mature. Elle n’avait pas besoin qu’il surveille ses moindres actions ; elle vivait sa vie comme elle l’entendait, à présent. Toutefois, dès qu’elle aurait besoin de quoi que ce soit, August serait là pour elle. Si elle venait lui demander une oreille pour l’écouter, une épaule pour pleurer, une bonne cuisine pour la réconforter ou un peu d’argent pour la sortir du trou, August serait là. Peu importe la raison. C’était un peu fou de sa part de penser de cette façon, puisqu’il ne connaissait pas vraiment Willow mis à part les quelques heures passées à ses côtés, mais déjà, il savait qu’il ne la laisserait jamais tomber. Le coup de foudre, peut-être. Que ce soit un coup de foudre amical ou amoureux – ça, il était encore trop tôt pour le dire. Quoi qu’il en soit, August appréciait énormément la belle blonde, ce qui faisait en sorte qu’il n’avait pas peur de dire qu’il prendrait soin d’elle au meilleur de sa capacité.

Alors qu’August confiait à Willow qu’il commençait à se poser des questions, après avoir passé le cap des trente ans tout en étant toujours célibataire, la blonde lui répondit : « Tu sais, c’est bête à dire, mais malheureusement certain trouve la bonne personne du premier coup et pour d’autre c’est plus compliqué. C’est la vie.  Mais je comprend que cela puisse te tracasser. Ce qui ne serait pas normal c’est que tu ne te pose aucunes questions ! » Il hocha la tête avec un sourire. « Ouais ! Et bon, c’est pas comme si je passais ma vie à attendre l’amour, hein. Ça arrivera quand ça arrivera. Je ne m’en ronge pas les ongles à ce point-là. » Avoua August. Là, il confiait ses inquiétudes simplement parce qu’ils avaient abordé le sujet, mais en temps normal August ne passait pas son temps à se demander ce qui fonctionnait pas avec son petit cœur. Bref, pour le moment, entre tous les deux, la solution des post-it colorés fut adoptée à l’unanimité. Unanimité qui ne serait jamais bien difficile à atteindre entre tous les deux, puisqu’ils semblaient être sur la même longueur d’ondes sur pas mal de sujets.

August termina finalement sa coupe de vin et déclara avoir assez faim pour se faire un repas léger, demandant à Willow si c’était le cas pour elle. Ça l’était. Le trentenaire se leva donc pour rejoindre la cuisine de nouveau, et sa nouvelle colocataire le suivit de près, prête à mettre la main à la pâte elle aussi. « Alors ? Qu’est ce que tu as envie de manger ?  Des pâtes bolognaise, ça te dis ? Enfin faut déjà que tu ais ce qu’il faut … » August fit mine de réfléchir un moment, énumérant dans sa tête les ingrédients dont ils auraient besoin, et songeant à leur emplacement chez lui, s’il en avait. « Des pâtes, ça j’en ai. J’ai des oignons, de l’ail, des tomates, des légumes qu’on pourrait ajouter, et j’dois bien avoir de la viande hachée à quelque part. J’sais pas quelle sorte par contre. » Dit August tout en ouvrant le réfrigérateur et en se foutant la tête à l’intérieur afin de voir ce qu’il avait. Il en sortit un paquet de veau haché. « Ah, voilà ! J’avais sûrement prévu faire des burgers, mais aussi bien la passer en sauce. » Il sourit en déposant le paquet emballé sur le comptoir. « Allez, voyons voir qui est le meilleur cordon bleu entre nous deux. » Il lui fit un clin d’œil. Ce n’était pas une vraie compétition, mais ça permettrait d’évaluer les talents culinaires de chacun, et de voir où étaient les forces et les faiblesses l’un de l’autre. Qui sait, peut-être formeraient-ils une équipe d’enfer et décideraient de tout préparer ensemble, sans se séparer le réfrigérateur en ayant chacun leur nourriture.  

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