a little party never killed nobody (ally) (+18)

Le petit contenant claque sur le comptoir avec fracas, l'alcool me brûlant la gorge. Oula ! Il faut que je calme avec l'alcool avant de finir sur le carreau moi ! J'étais déjà à mon cinquième shooter de vodka et mon petit gabarit fait que j'ai un tolérance à l'alcool assez limitée. Je m'étale un peu plus sur le doux canapé. J'ai des "amis, c'est un grand mot, je dirais plutôt des potes de soirées qui sont assis à mes côtés. Nous nous trouvons devant une barre de pole dance vide. Je trône au milieu d'eux comme une reine. Je suis connue dans ce club, c'est mon endroit préféré pour faire la fête depuis que je suis capable de boire un verre d'alcool. Tout le monde me connaît, c'est un sentiment grisant. Ce sentiment de puissance. Je suis sortie de ma rêverie quand j'entends autour de moi des grandes acclamations de mon prénom. C'est là que je comprends. Ils veulent que je grimpe sur le podium où la barre de pole dance bien seule se trouve. Un petit sourire félin s'étire sur mes lèvres glossées. Vais-je encore devoir faire le show ce soir ? Que diable, il faut que ça change quand même un de ces jours ! Tout ça parce que je sais danser...

D'un geste assuré, je lève. Perchée sur de hauts talons, je me dirige vers le podium en ajustant ma crinière brune, bouclée en grosses anglaises pour l'occasion. J'avais envie de me sentir, belle, désirable. Après le départ de Jérémy, j'avais besoin de nouveau de me sentir femme, sexy, ultra-féminine comme je l'ai toujours été. Rien de tel que de me donner en spectacle pour ça. Je grimpe sur le podium et agrippe la barre métallique. Je laisse la musique envahir mon corps, comme une vague déferlant sur le sable chaud. Les yeux fermés, je commence à me déhancher. Ma robe noire moulant mon corps sculpté remonte quelque peu sur mes cuisses. Lascivement, je me laisse emportée par la musique, oubliant tout le reste autour de moi.

Ce soir, je laisse tout sortir. J’en peux plus de la pression. J’en peux plus des nouvelles assommantes que j’ai, jour après jour sans relâche. Le projet de la galerie d’arts se retarde de plus en plus et ça m’ennuie, j’ai l’impression que Concho est jaloux de Levi et j’déteste ça, j’reviens d’un voyage où j’apprends que mon meilleur ami est nul autre que mon demi-frère. En temps normal, je gèrerais, mais plus maintenant. J’ai appris tout récemment que j’ai été échangée à la naissance pour protéger la fille de mon père, enfin... Et je sais plus comment trop prendre les choses. Bien que j’passe tout sous silence radio, je ne sais plus ce que je veux et encore moins ce que je vaux. J’garde le silence auprès de Concho parce que je sais pas quoi dire... J’m’endors en larmes et en angoissant. Les réveils matinaux sont pénibles, mais j’dois m’accrocher parce qu’au fond tout ça m’fait mal.

Pour ce soir, j’décide que la nuit, je la passerai pas avec mes larmes. Je vais la passer dans un club, quitte à avoir la gueule de bois au matin. J’entre dans la boîte et je vois Lexi, ma coiffeuse, la sœur de Nelligan qui danse comme une pro. Bordel... Si un jour, j’arrive à danser avec autant de talent... J’la regarde quelques instants avec un sourire, elle est sensuelle, elle a du talent, elle connaît ses atouts et comment gérer la chose. Je danse avec deux pieds gauches, bien qu’avec Concho la situation s’est très légèrement améliorée. Je vais au bar commandant quelques shots pour mieux faire passer la soirée. Après être légèrement enivrée par l’alcool, je m’approche du podium où Lexi danse lascivement. « Rappelle-moi pourquoi t’es pas danseuse étoile sur Broadway ? » que je lui demande en riant doucement. Je prends la main qu’elle me tend pour la rejoindre sur ses échasses où je tente de danser auprès d’elle. J’ai véritablement aucun talent en danse, mais j’tente de la suivre au mieux en ondulant les hanches, jouant avec mes cheveux. J’prends ses mains alors qu’elle me guide et je lui souris, reconnaissante d’avoir son aide. J’espérais aussi secrètement qu’elle ne me parle pas de son frère, je ne saurais pas quoi lui dire.

Doux jésus, je suis partie dedans. Je n'entends même pas mes potes devenir dingue en bas. La musique est un sillage, endiablant mon corps et attisant les convoitises. On y est, c'est comme ça que je veux me sentir. « Rappelle-moi pourquoi t’es pas danseuse étoile sur Broadway ? » J'arrive à peine à entendre la voix de la personne par-dessus la musique trop forte. J'arrête ce que je fais puis me tourne vers la personne. Un roux sublime encadre de beaux yeux foncés. Un sourire en coin se dessine sur mon visage. Miss Carmicheal, que me vaut ce plaisir ? C'est une de mes plus fidèles cliente du salon. Il est vrai que l'on ne se côtoie que peu en dehors du salon mais bon, j'avais mon compte donc pas de gêne.  Je m'approche d'elle, roulant des hanches. « Et toi, rappelle moi chez quel coiffeur tu vas, je suis jalouse. » dis-je en tendant ma main manucurée vers elle, capturant son regard. « Tu es sublime. » Ces paroles s'échappent d'entre mes lèvres, mais bizarrement, elles sonnent non pas comme un compliment de politesse mais autrement... Elle attrape ma main et vient à mes côtés. Nous nous mettons à danser ensemble auprès la barre métallique, au plus grand plaisir des mes compères un peu plus bas. Ils doivent se dire "encore une qu'elle va tirer dans ses filets". Un sourire carnassier orne mes lèvres. En tant normal, je ne louche pas sur ma clientèle, ce qui est normal, règle de base mais là... Sa maladresse est presque sexy lorsqu'elle agrippe mes mains, tentant d'avoir un peu d'aide de ma part. Une idée me vient dans la tête. Je me place dos contre le métal froid et Ally vient devant par instinct. Mes mains se détachent des siennes, venant sur ses hanches. Mes doigts l'aident à se déhancher tandis que mes yeux noisettes la parcourt du regard. L'alcool fait ses ravages très tranquillement mais la sensation est si délicieuse à cet instant.

« Et toi, rappelle moi chez quel coiffeur tu vas, je suis jalouse. » Je lui souriais en levant les yeux vers le ciel, si modeste. « La meilleure en ville, rappelle-moi de te la présenter. » « Tu es sublime. » Alors que je rougis, je lui souris en levant les yeux au ciel. « C’est toi la déesse de la danse et c’est moi qui est sublime, hein? » que je lui demande en riant doucement ne réalisant pas vraiment qu’elle me draguait ou quoi que ce soit d’autres. C’était un compliment comme un autre, exact? Je regarde Lexi qui danse et qui m’aide à faire quelques mouvements sensuels, presque sexuels. Je la suis dans cette danse endiablée en bougeant mes cheveux et mon corps, comme s’il s’agissait de mes atouts les plus précieux. « Tu voudrais un verre ou t’en as déjà assez eu? » que je lui demande en espérant qu’elle tienne mieux l’alcool que son frère et que ce n’est pas un trait des Malinowski, ce qui me rappelle ce cher Nelligan. Suite à la chanson, je décide de descendre hésitant à laisser Lexi s’amuser mais je gardais sa main dans la mienne pour l’entraîner vers le comptoir, c’est plus sage. « Comment va ton frère? » lui demandais-je presque trop sagement alors que je regardais la carte des cocktails exotiques me demandant ce qu’un Blue Lagoon pouvait apporter à ma vie.

Il est vrai qu'en temps normal, je ne suis pas quelqu'un qui me vante mais les pouvoirs magiques de l'alcool portent leurs fruits. D'ailleurs, mon amie y réagi en roulant des yeux et arbore un beau sourire. « La meilleure en ville, rappelle-moi de te la présenter.» Je hoche la tête en gloussant. Il ne faut pas exagérer non plus mais c'est flatteur. Je l'avais ensuite regarder de haut en bas et l'avait complimenté avec un peu plus d'intérêt qu'il ne le faudrait. La rousse rougit. Non, pas de ça. « C’est toi la déesse de la danse et c’est moi qui est sublime, hein? » dit-elle en riant. Carrément ? M'envoie-t-elle des fleurs volontairement ? C'est déjà la deuxième en quelques minutes. «Ne dis pas de bêtises et viens avec moi. » avais-je dit, la main tendue vers pour l'inviter à venir danser avec moi sur le podium. Nous nous sommes rapidement en train de danser ensemble, nous rapprochant plus en plus, dansant de plus en plus sensuellement. L'œil sur elle, je me surprends à la trouver... excitante. Je n'en perds pas un miette avant que sa voix brise la magie : « Tu voudrais un verre ou t’en as déjà assez eu? ». Je ris nerveusement. L'alcool est mon meilleur ami en ce moment et je ne peux résister à son appel. Espèce de lâche. « Un dernier, juste parce que tu es là. » Je n'ai pas le temps de faire grand chose de plus avant qu'elle m'entraîne en direction du bar. Mes amis me siffle et applaudissent, ils croient que je l'ai dans la poche et qu'elle va finir au fond de mon lit. J'avoue qu'à cet instant, cette perceptive me fait presque envie mais une chose en son temps. Je leur fait un signe de la main et un grand sourire avant de m'asseoir sur un tabouret haut, aux côtés de mon amie. Ally attrape la carte des boissons et y jette un œil avant de me poser une question qui n'avait rien à voir avec que ce nous venions de vivre : « Comment va ton frère? » Mon sourire s'évade et je fixe les bouteilles en face de moi d'un air songeur. Nelligan et moi sommes loin d'être en forme, c'est indéniable, mais nous nous employons à redorer le blason des Malinowski. J'hausse un sourcil avant de reporter mon attention sur mon amie, un petit sourire en coin mal assuré aux coins des lèvres. « Il va bien, pourquoi cette question ?» Je n'avais pas vraiment envie de m'étendre sur le sujet mais bon, ma curiosité naturelle reprend le pas. « Tu veux boire quoi ? » dis-je pour détourner l'attention de mon amie. Je ne tiens pas non plus à ce qu'elle apprenne que je ne vais pas bien, je reste sa coiffeuse, c'est moi qui écoute ses potins, pas l'inverse.

« Ne dis pas de bêtises et viens avec moi. » J’avais attrapé sa main en la suivant danser avec nettement moins de talent que mon accompagnatrice. On dansait comme deux femmes bien ordinaires dans un bar, je considérais Lexi comme une amie alors rien de bien dramatique. Suite à ma proposition, elle accepte parce que je suis là. Je lui adresse un clin d’œil avant de débarquer avec Lexi sur les talons qui se fait siffler et applaudir. « Eh bien, t’as des fans! » lui dis-je en riant doucement. Les camps de danse faisaient parti de Malinowski de ce que j’en avais compris. Suite à ma question, elle semble perdre son sourire pour mieux répondre qu’il allait bien. Je détournais le regard quelques instants suite à son questionnement. « Parce que la dernière fois que je l’ai vu, il a vomi sur le plancher et je l’ai ramassé. Et j’me suis tirée par la fenêtre... » Je roulais les yeux vers le ciel. Évidemment, il y avait aussi la saga suivante chez moi, mais je préférais me taire à ce niveau. J’ignorais si c’était toujours un secret. Quoi qu’avec les Writers, rien n’était moins sûr. « Tu veux boire quoi? » « J’hésite... » lui confiais-je toujours la mine sur le menu. « Tu commandes pour moi? Je te fais confiance. » lui demandais-je avec un sourire. Elle pouvait carrément opter pour un truc corsé, mais de l’autre côté je lui faisais confiance. J’ai quelques shots dans le corps qui me permettent un langage plus franc, mais sans plus. Je suis pas ivre morte non plus. « Et toi, tu vas comment? » lui demandais-je avec un sourire aux lèvres, tentant de me ressaisir de ces putains d’idées négatives qui hantent ma tête.

Après notre danse endiablée sur le podium,  la belle rousse m'a entraîné vers le bar en tenant ma main dans la sienne, ce qui avait valu à ma bande de pote des acclamations pas du tout discrètes. « Eh bien, t’as des fans! » Bon sang, si elle savait que ce n'était pas pour la danse qu'ils faisaient ça... Je glousse et en guise de réponse lui sert un peu plus la main. Nous sommes alors vit installer sur deux tabouret haut,  au comptoir du bar. Ally me demande alors comment va mon frère. Je me suis rapidement décomposée. Nos regards se sont perdus un temps. « Parce que la dernière fois que je l’ai vu, il a vomi sur le plancher et je l’ai ramassé. Et j’me suis tirée par la fenêtre... » Un petit sourire moqueur s'étire sur mon visage. Je connaissais toute l'histoire, même l'épisode où ils ont failli coucher ensemble mais je préfère taire ce détail. « Oui, mon frère a toujours cette.. élégance rare quand il abuse un peu trop l'alcool. » dis-je en regardant la jolie rousse. Je lui demande par la suite ce qu'elle désire boire. Elle semble chercher un instant avant de me dire de commander pour elle, toujours ce sourire sur ses lèvres rosées. Je tourne mon regard vers le barman et l'interpelle. « Jake, mon chou, tu me mets deux Marguarita sur mon compte. Une pour moi et mon amie rousse sexy. » dis-je d'une voix sucrée et mielleuse. Jake me connaissait bien maintenant et il devait penser lui aussi que je voulais serrer une autre demoiselle ce soir, à en croire son sourire taquin. Il s'affaire pendant que j'entends Ally me demander comment je vais. Au diable les convenances, elle est mon amie et taire ma vie personnelle juste parce qu'elle est une de mes clientes les plus fidèle est une absurdité. « Je me suis faite larguer donc tout va bien. » dis-je, un léger sarcasme dans la voix. Jérémy. Il était loin dans ma mémoire à cet instant mais en reparler réveille des sensations que je n'avais pas envie d'éprouver ce soir. Je baisse la tête légèrement avant d'inspirer profondément.  « Non, le terme exact est "abandonner" » Là, c'était l'exacte vérité.

« Oui, mon frère a toujours cette... élégance rare quand il abuse un peu trop l’alcool. » Je lève les yeux vers le ciel, un fin sourire au coin des lèvres. Après tout, ce n’était plus de mon ressort s’il vomissait sur quiconque. J’hoche la tête comme pour appuyer ses propos. « L’adolescence a pas dû être facile de votre côté... » concluais-je probablement à tord. Lexi était tout le contraire de Nelligan, elle venait à l’instant même de le prouver par ses pas de danse et ses mouvements lascifs à mon égard. Mon amie ne tarde pas non plus à commander des verres, Marguarita, pourquoi pas?! Pas trop corsé, suffisamment amical même comme cocktail et elle ne les avait pas demandé double, de quoi me laisser tranquille pour ce soir. Par contre, son appellation envers moi me faisait lever les yeux au ciel et je me prêtais au jeu en accordant un clin d’œil au dénommé Jake. « Amie rousse sexy? J’suis ton amie et rousse, mais sexy? J’en doute fortement ce soir après t’avoir vu danser! » m’exclamais-je en riant doucement. Évidemment qu’elle était plus talentueuse que moi, nous n’avions pas le même background. Par contre, je restais persuadée que Lexi devait être moins talentueuse que moi derrière un fusil ou même peut-être dans la manipulation des gens. Lexi avance néanmoins qu’elle s’est fait larguée et je grimace doucement pour elle. « Et tu t’en sors comment? » lui demandais-je presque trop sagement en me doutant de la réponse. Je prends doucement sa main que je caresse, compatissante à la douleur de la perte d’un amant. Mes blessures cicatrisées de Levi laissaient également leurs traces en moi. Elle me parlait par la suite d’abandon et je secouais négativement la tête. « Il est peut-être parti, mais je ne crois pas que ce soit une question d’abandon, Lexi. Tu es forte et tu vaux mieux que ça. Tu mérites mieux que lui point barre. » Je lui lance un sourire amical en travaillant fort pour mon amie au niveau de son moral. Je regardais le Jake qui s’affairait et je me retournais vers lui. « Hey Jake, double les Marguaritas. » Je lui adresse un clin d’œil alors qu’il s’exécute pour nous rapporter nos cocktails rapidement. « La vie continue difficilement, je suis d’accord. Mais elle continue et tu es trop géniale et sexy pour rester sur le marché des célibataires bien longtemps. » Et c’était vrai. Tout ce que je lui avais dit, je le pensais avec conviction. « Et si on chassait les hommes de nos pensées pour ce soir et qu’on s’amusait? » Je levais mon cocktail vers Lexi prête à trinquer à ce qu’elle voudrait.

« L’adolescence a pas dû être facile de votre côté... » Ma lèvre inférieure se pince sous mes dents. Ah non, pas ce terrain glissant... En effet, Nelligan et moi, à l'adolescence, nous nous sommes un peu pris la tête. Notre relation n'a pas toujours été à son beau fixe qu'elle est aujourd'hui. « Elle a eu ses hauts et ses bas, comme tout le monde, j'imagine.» dis-je avec un petit sourire. Je change de sujet en commandant des Marguaritas à Jake, mon serveur attitré bien gay sur les bords. « Amie rousse sexy? J’suis ton amie et rousse, mais sexy? J’en doute fortement ce soir après t’avoir vu danser! » réagis alors rapidement mon amie lorsque je la complimente. Je roule des yeux. Va-t-elle accepter un compliment, bon sang ? «T'es sexy, j'ai raison, un point c'est tout. » Pas lieu à la discussion sur ce sujet. Nous avons abordé le douloureux sujet de ma rupture. « Et tu t’en sors comment? » dit-elle en attrapant ma main, qu'elle caresse. Les quelques verres que j'ai déjà avaler me donnent envie d'embrasser mon amie et d'emprisonner mes doigts dans sa crinière de feu. Je chasse cette image de ma tête. Voilà comment je m'en sors : en fantasmant sur des personnes que je ne devrais pas. « Je m'en sors avec mon vieux pote l'éthanol.» Composant chimique de toute bouteille d'alcool. C'était pas terrible mais il fallait bien s'en sortir avec quelque chose. « Il est peut-être parti, mais je ne crois pas que ce soit une question d’abandon, Lexi. Tu es forte et tu vaux mieux que ça. Tu mérites mieux que lui point barre. » J'incline ma tête sur le côté en la regardant. « Tu dis des bêtises, toi. » Elle demande alors à notre serveur de doubler nos cocktails. Je ris alors, et j'allais ajouter quelque chose avant qu'elle ne continue. « La vie continue difficilement, je suis d’accord. Mais elle continue et tu es trop géniale et sexy pour rester sur le marché des célibataires bien longtemps. » La jolie rousse semble sincère. Je capitule, elle est aussi têtue que moi. « Que puisse-dire pour te faire changer d'avis là-dessus ? » dis-je en riant. Rien mais bon, l'espoir fait vivre. « Et si on chassait les hommes de nos pensées pour ce soir et qu’on s’amusait? » di-elle en levant son verre tout fraichement apporté. Je croise son regard brun avant de trinquer ensemble. « C'est la meilleure idée que tu aies jamais eu .» dis-je avant que mes lèvres glossées plongent dans le cocktail délicieux. En posant mon verre, je déclare à mon amie. « Il faudrait que tu passes au salon, histoire de rafraîchir ton roux, ma belle. » dis-je en passant ma main dans sa chevelure libre avec un sourire.

Alors que Lexi me confirme qu’elle qualifiait sa relation avec son frère de normale, je souriais gentiment et j’hochais la tête. Et suite au déni du compliment de mon amie, je la vois lever les yeux au ciel et j’me doute bien qu’elle n’arrêtera pas de si tôt. Et effectivement, elle ne tarde pas à me contredire. « Venant de toi, c’est un sacré compliment. » lui dis-je en riant. C’était vrai que la brune avait eu une démarche torride et la danse, je n’en parle même pas. Par la suite, la conversation prenait une tournure plus sérieuse alors qu’elle me disait qu’elle s’en sortait avec l’alcool et je grimace un peu. J’avais pas envie que ma coiffeuse et amie devienne une alcoolo. « Tu sais que y’a d’autres moyens pour s’en sortir? Genre le yoga et le sport notamment? » Et elle qui était coiffeuse devait bien savoir qu’une nouvelle tête changeait le mal de place. Même lorsque je philosophais, la belle me disait que je ne disais que sottises et je secouais la tête négativement en réaction. « Parfois oui, mais pas là-dessus. Remets toi en à une femme d’expérience concernant les cœurs brisés. » que je souffle en riant doucement. Ce n’était pas comme si j’étais bien plus âgée qu’elle, mais j’avais eu tout de même mon quota de relations amoureuses défectueuses. Je lui avais également confié mes croyances concernant sa personne et la possibilité du marché des célibataires. Elle me demandait également ce qui me ferait changer d’idées et bien que j’affichais une mine sérieuse et réfléchie. « Rien, j’en ai bien peur. » Puis j’éclatais de rire doucement comme pour appuyer et confirmer mes dires. Je trinquais avec Lexi puis je plongeais mes lèvres dans le verre qui me faisait légèrement grimacer. J’avais oublié que c’était la double dose d’alcool. Elle ne tardait pas à me dire que je devrais passer au salon et j’opinais positivement la tête. « Effectivement. Tu as des disponibilités bientôt? » lui demandais-je alors qu’elle jouait avec ma crinière. Je continuais un peu à boire de mon côté, je n’étais pas entièrement ivre, mais je ne marcherais pas droit sur mes talons non plus. « Tu as vu des gens du lycée récemment? » lui demandais-je sans trop savoir quel sujet aborder puis me venait l’idée du siècle. « Et pendant que j’y pense, tu danses toi... Tu penses que tu pourrais m’apprendre pour l’ouverture de la galerie d’art? »