(#35) you're all in my mind -r.

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Tout ça n'était que pure folie. L'idée t'avait germée dans la tête quelques jours après votre pique-nique. Qui ne s'était pas très bien fini pour être honnête. Tu ne pensais pas qu'elle serait partie après s'être confondue en excuses. Tu avais presque eu le sentiment qu'elle regrettais ce baiser. Alors tu voulais faire quelque chose pour te rattraper. Pour lui montrer que tu ne pensais plus au passé. Que tu pouvais essayer de te concentrer sur l'avenir. Même si ça te foutait les jetons. Tu n'étais pas très rassuré à l'idée de sauter le pas dans une vraie relation, mais si tu ne le faisais pas maintenant, le ferais-tu un jour ? Probablement pas. Lorsque tu entendais le verrou de la porte se faire déverrouiller, tu te plaçais derrière la porte. « Bonsoir ! » Tu l'avais vu sursauté parce qu'elle ne devait pas s'attendre à te trouver là. En costume, dans son entrée, avec un bouquet de tulipes. Tu ne voulais pas de roses, ça voulait dire trop de choses et tu ne voulais pas aller trop loin, aller trop vite, trop tôt. Tu n'étais même pas sûr de faire les choses correctement. Tu n'étais pas certain qu'elle voudrait de ça, qu'elle voudrait de toi. Tu lui avais déjà fit faux-bon, qu'est-ce qui pourrit t'empêcher de recommencer ça ? Qu'est-ce qui pourrait lui faire croire le contraire ? Tu ne savais pas, tu n'avais pas de réponse à ça. Tu n'étais pas certain d'avoir fait le bon choix, maintenant qu'elle te scrutée avec un air étonnée. « Un peu de vin ? » proposais-tu un sourire amusé sur les lèvres. Elle ne devait pas encore comprendre pourquoi tu te trouvais en plein milieu de son appartement. D'ailleurs, il était presque aussi bien rangé que ta chambre. Elle était évidement une femme faite pour toi. Tu avais encore les fleurs dans ta main, incapable de lui tendre, on aurait dit un gosse. Pire que ça même.

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Elle rentrait du journal, il était tard, cette réunion avait duré bien plus que prévu et ce n'était jamais un plaisir de passer son temps en compagnie de ses collègues parfois peu aimable avec elle par rapport à son boulot, cependant, elle s'en moquait. Elle s'apprêtait à rentrer chez elle, elle mangerait sûrement un plat de sushis et se collerait devant les séries à l'eau de rose en pleurnichant comme une vraie fille tout en buvant du vin. C'était bien ça pour le moral non, même si ce n'était pas vraiment son genre en temps normal, elle en avait besoin. Elle entra enfin dans son appartement et alluma la lumière sans plus attendre, elle retira ses chaussures et laissa glisser son sac au sol. C'était sans compter sur la voix du québécois qui la fit sursauter. Elle plaqua la main sur son coeur avant de lever le regard vers lui. « Non mais ça ne tourne pas rond chez toi ? Tu ne connais pas le téléphone ou au pire la sonnette. Et puis merde, comment t'es entré là toi ? » Elle devait tout de même avouer qu'il était sacrement sexy dans son costume, avec ce bouquet de fleurs. Même si Nevaeh n'avait jamais été très fleurs, elle appréciait le geste de CJ. A défaut d'agir de façon normal en se retrouvant dans sa maison, il lui avait au moins apporté un cadeau. « C'est ça oui, donne-moi du vin, ça me détendra. Merci. » Elle secoua la tête, elle n'était pas très sympa avec lui mais, après tout il l'avait bien cherché non. Quelle idée avait-il eu. Elle attrapa les fleurs au passage un petit sourire accroché au visage, elle s'était tout de même un peu adoucie. Elle embrassa la joue du brun avant de rejoindre la cuisine pour y trouver un vase. C'était la pagaille dans cet appartement, elle même s'en rendait compte ce qui voulait dire qu'elle n'aurait pas été contre un peu de rangement avant sa venue. « Merci, c'est adorable. » Ce mec était complètement irrationnel et la rendait totalement dingue mais, elle l'adorait encore assez aujourd'hui pour ne pas le foutre à la pote sans avoir d'explications.

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Tu aurais presque pu sursauter si tu ne t'y étais pas attendu. Elle était prévisible, tu devais dire aussi que tu la connaissais presque par coeur. Sur le bout dets doigts. Elle te voyait là, et te criait dessus en ne comprenant pas comment tu avais pu atterrir ici. Tu affichais un sourire sur ton visage avant de lui avouer toute la vérité, espérant que ça n'apporterait d'ennuis à personne. « Ton gardien, je lui ai dit que je voulais te faire une surprise, alors voilà : Surprise ! » Tu te sentais toujours un peu con là. Elle semblait un peu furieuse, et tu hésitais presque à partir. Peut-être avais-tu poussé les choses un peu trop loin. Tu ne savais pas vraiment si ça lui faisait plaisir ou non. Tu lui laissais les fleurs pour lui servir un verre de vin et elle te souriait. Elle appréciait le geste. Toi aussi tu appréciais le sourire juste pour un bouquet de fleurs. Elle l'ignorait peut-être mais elle était la première à qui tu offrais un bouquet, la première chez qui tu t'introduisait. Mais pas la première pour qui tu mettais un costume. Il fallait bien un début à tout, et ça ne pouvait pas être tout le temps pour la même personne. Même si ces efforts là étaient quand même assez importants, pour toi. « Je t'ai préparé un spécialité du sud de la France. Tu as faim au moins ? » avais-tu ajouté en te dirigeant vers la cuisine pour surveiller un peu tes préparations. Tu ne mettais pas tes talents en avant puisque la cuisine était innée chez toi, un peu comme l'écriture chez elle. Tu savais le faire, tu lui en faisais profiter. Ce n'était pas la raison de ta venu ici. Enfin, pas la principale, parce que tu savais que sans toi, elle aurait commandé ou mangé un truc qui sort d'une boite. Pas vraiment ce que tu apprécies dans la cuisine.

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Le gardien ? alors si n'importe qui venait se présenter en disant vouloir lui faire une surprise, il irait ouvrir son appartement ? Elle était en colère mais, pas contre son ami non, comment pourrait-elle lui en vouloir en le voyant ainsi. De toute façon, qu'importe comment il se présentait à elle, elle ne pourrait pas lui en vouloir. C'était CJ après tout. Le pire était son sourire quand elle s'était mise à lui crier dessus, comme s'il s'y était attendu. Elle avait juste été surprise. Dans le fond, après que ce sursaut soit passé, elle hurlait intérieurement tant elle était heureuse qu'il soit là. Quand on savait comment leur dernière rencontre s'était terminée, elle ne s'était pas attendue à ce qu'il se trouve ici dans son appartement et surtout dans cette tenue, avec des fleurs. « J'ai l'air de rien habillée comme ça. Alors, que toi, t'es... super. » C'était la seule chose à laquelle pouvait penser sans qu'elle ne parte dans des émotions un peu trop forte pour l'instant. Elle avait véritablement besoin de ce verre de vin. Elle sentait une odeur s'échapper de sa cuisine et pour une fois, c'était une odeur agréable, ça changeait des fois où elle essayait de cuisiner. Elle attrapa le verre qu'il venait de lui tendre. Elle le posa sur le bar et s'installa sur l'un des tabourets pour l'observer faire. Un sourire niais se dessinait sur son visage, c'était tellement agréable de le voir là. « Je crois que t'aurais pu faire n'importe quoi à manger j'en serais ravie tout de même.. J'allais me commander des sushis. » comme si ce n'était pas une évidence, il devait le savoir après tout, il la connaissait assez pour savoir que la cuisine et elle ne faisait absolument pas bon ménage. « Même si ta façon de faire est un peu... spéciale, je suis vraiment contente que tu sois là. » elle s'était levée pour le rejoindre dans la cuisine, elle n'avait pas vraiment envie de rester de l'autre côté à le regarder faire. Un bras croisé sous sa poitrine l'autre appuyé dessus, elle tenait son verre à la main et parfois, le portait à ses lèvres. Les images de leur première rencontre défilait encore dans sa tête alors qu'ils se trouvaient à la place exacte où ils étaient il y a deux semaines.

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Tu avais vu ses yeux s'écarquiller à la mention du gardien. Et ça ne te plaisait pas, ce n'était pas tant sa faute. Tu avais su être persistant et persuasif comme garçon. C'était bien pour ça que tu étais là ce soir. Parce que tu avais des choses à prouver, à toi autant qu'à elle. Elle déclarait ne pas être assez élégante pour la soirée, et tu hochais la tête de manière négative, une petite idée derrière la tête. « Si tu veux aller te doucher et te changer, je peux toujours attendre. » Tu lui affichais un petit sourire, t'approchant d'elle pour lui attraper les mains et reprendre dans un murmure. « Mais à mes yeux, tu es parfaite comme ça Nev'. » Tu aurais bien approché ton visage du sien pour l'embrasser. Mais tu ne voulais pas brusquer les choses. Tu savais que ce que tu faisais ce soir allait changer beaucoup de choses. Beaucoup de relations, et tu ne voulais pas te prendre la tête avec ça. Ce n'était pas le bon timing. Tu voulais vraiment faire les choses bien cette fois, lui montrer que tu étais capable de ne pas être un idiot de première. Tu en étais un clairement, mais tu ne voulais l'être à ses yeux. Pour elle, tu voulais être tellement plus. Tu la lâchais à nouveau pour repasser de l'autre côté du bar. Tu la regardais, d'un air amusé, te rejoindre. Ce qu'elle ajoutait te touchait. Tu étais aussi heureux d'être là ce soir, d'avoir plus ou moins forcé le gardien à t'ouvrir sa porte. « Je suis ravi que tu me laisses faire ça. C'est important pour moi. » Tu n'en disais pas plus. Tu attrapais les casseroles que tu amenais petit à petit sur la table, et tu dressais l'assiette de ton amie. Peut-être plus pour longtemps d'ailleurs. Mais le cœur d'une femme pouvait aussi passer par son ventre. Souvent on attribuait ça aux hommes, mais Nevaeh était une femme gourmande. Elle aimait la cuisine, bien qu'elle n'était pas bonne cuisinière. Ce n'était pas un drame en soi, et tu te verrais bien lui cuisiner des plats toute ta vie. « A table, gente Dame ! » Tu tirais sa chaise, comme pour l'inviter à manger, et tu la glissais sous la table. Comme un homme galant. Ce qui t'amusait pour le coup.

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Nevaeh n'était pas du genre superficielle et même si elle aurait adorée être aussi jolie que lui pour ce soir, elle savait que ça ne serait pas naturel et donc, elle ne se sentirait pas à l'aise. Et ce n'était en aucun cas les murmures du jeune homme qui l'avait fait partir sur cet avis là. Elle avait même roulé des yeux et émit un petit soupire. « N'importe quoi ! Baratineur. » Elle ne savait pas vraiment ou tout ça aller les emmenés mais, elle était tout de même heureuse de l'avoir près d'elle. Il avait fait partie de sa vie et elle avait beau vouloir prétendre le contraire, il y avait toujours ce petit truc entre eux. Celui qui avait toujours été là avant qu'il ne la quitte. Même si aujourd'hui elle comprenait mieux pourquoi, les sentiments qu'elle avait ressentis à cette époque ne voulait pas la quitter à chaque fois qu'elle se trouvait près de lui. S'il voulait retrouver un semblant de ce qu'ils avaient pu être dans le passé, il allait devoir se montrer à la hauteur des attentes de Nevaeh. Et même si elle n'était pas du genre rancunière et qu'elle voyait bien la douleur s'effacer à chaque petit moment passé avec lui, au plus profond qu'elle, elle se méfiait toujours, se demandant s'il allait rester encore ou s'il allait la quitter encore une fois. « J'pourrais te foutre dehors et juste garder ce que tu as fait à manger mais.. On va dire que c'est ta récompense pour m'avoir sauvé d'un plat chinois à emporter. » en le voyant attraper les casseroles, elle afficha un large sourire, il fallait avouer qu'elle avait faim et quand elle avait envie de manger, elle serait facilement capable d'engloutir une quantité qui en ferait pâlir plus d'un. Nevaeh n'avait jamais été de ces gens qui faisaient trop attention à ce qu'elle mangeait. Elle avait une activité physique suffisante pour ne pas trop prendre de poids alors, autant en profiter. « J'ai tellement hâte de goûter ça ! » Elle laissa faire CJ, qui jouait les grands hommes. Même si elle pouvait facilement s'en douter, il avait quelque chose en tête, elle n'allait pas se priver de ces petites attentions sur des soupesons et puis, elle voulait savoir. « Tu sais que je rêverais d'être un de ces super-héro qui lit dans les pensées. Qu'est-ce que vous cachez monsieur Valentine ? » La jeune Rutkowski n'avait jamais été du genre patiente et elle n'aimait pas vraiment les surprises alors, elle préférait jouer les journalistes pour découvrir les choses.

Dernière édition par Nevaeh W. Rutkowski le 15/6/2016, 22:18, édité 1 fois

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Elle ne te croyait pas. Et comment aurait-elle pu ? C'était des mots qui pouvaient sortir si naturellement de ta bouche, qu'elle te prenait pour un baratineur, tu le méritais bien dans l'fond, même si ça te faisait un peu de peine qu'elle ne te prenne pas au mot. « Je suis le plus sérieux du monde. » Tu haussais doucement les épaules, effaçant ton sourire. Tu ne voulais pas jouer au séducteur avec elle, elle valait tellement mieux que ça. Et tu avais peut-être mis le temps de le réaliser, mais au moins, c'était fait. Tu le savais, et tu voulais être à la hauteur. Tu n'avais pas l'impression que ça serait difficile, peut-être parce que tu ne réalisais pas encore l'ampleur des choses, mais il fallait quand même avouer que pour elle aussi, tu serais prêt à déplacer des montagnes. « Tu es trop gentille avec moi ! » Tu riais de bon coeur, servant les assiettes, prêt à annoncer ce qui allait remplacer son repas du soir. « Très bien, alors magret de canard rôti au miel, et sa fricassée de patates douce au romarin. » Tu prenais place face à elle, attrapant ta fourchette pour commencer à déguster. Valait mieux manger tant que c'était encore chaud. Et puis sa réplique te laissait perplexe. Tu n'étais pas sûr que c'était le bon moment pour lui dire la raison de ta venue ici. Mais elle avait toujours été comme ça, son côté reporter, à vouloir creuser la question, à parfois trop s'en poser. Elle était comme ça, c'est ce qui faisait son charme. « Tu es sûre que tu es prête ? » Elle hochait la tête sans hésiter, bien que son regard, lui semblait paniquer. Elle devait avoir un peu peur que tu lui fasses une nouvelle déclaration choc. Et c'était le cas, pour elle, pour vous. Pour toi aussi c'était de la pure folie. Comme si tu étais piqué par une mouche, mais tu avais choisi d'agir et de ne pas regretter. Tu sortais de ta veste, une petite boîte noir. Et tu ne la quittais pas des yeux. A cet instant précis, elle savait ce que tu allais faire, et tu te jetais à l'eau, l'ouvrant, et la déposant devant elle. Certes, tu ne t'étais pas mis à genoux, mais c'était trop vieux jeu. « Nevaeh Willow Rutkowski, veux-tu être mienne ? » Ton visage était impassible. Ce n'était pas une blague. Tu ne jouerais jamais avec ça. Mais tu avais compris depuis l'autre jour. Tu avais tant compris, que tu ne voulais pas attendre. Tu ne voulais plus attendre. Ce n'était peut-être pas la bonne façon de le faire, mais c'était toujours la tienne.

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A l'annonce du plat, Nevaeh frotta ses mains entre elles. Elle observerait CJ qui servait les assiettes et elle salivait déjà d'envie devant l'odeur qui s'en dégageait. L'énoncé du plat faisait très gastronomie française mais, après tout c'est ce qu'il avait dit non ? En tout cas, elle avait hâte que cette soirée avance, elle était curieuse de savoir ce qu'il avait à lui dire et impatiente de pouvoir manger. Alors, sans surprise quand il posa l'assiette devant elle et après lui avoir souhaité un bon appétit elle plongea sa fourchette dans l'assiette. C'était une explosion de saveur, ça changeait de ses plats à emporter c'était sûr. « Bon sang, c'est tellement bon ! » maintenant, la deuxième chose qu'elle voulait savoir, et la plus importante était en cours. D'autant plus quand il lui demanda si elle était prête. Elle avait hoché la tête plusieurs fois de suite pour lui faire comprendre qu'elle n'attendait même que ça de savoir. Cependant, quand il sortit de sa poche une petite boite noire, elle cligna des yeux plusieurs fois. Alors que lui ne la lâchait pas du regard, elle essayait de le fuir. Et finalement, il posa sa question. Le coeur de la brune rata quelques battements, elle plaqua ses mains contre sa bouche pour cacher sa surprise mais, ses yeux écarquillés laissait entendre la surprise. Elle aurait voulu prendre une grande respiration mais, elle n'avait pas pensé que sa bouche était pleine. Elle toussa, plusieurs fois avant de vider son verre d'une traite. Le liquide lui piquait la gorge, elle ne pensait plus que c'était du vin, alors, elle toussa de nouveau, encore et encore mais, cette fois plus pour faire passer cette sensation de brûlure. Une fois remise de ses émotions, elle releva le regard vers son ami. « CJ. Je.. écoute.. Je ne m'attendais pas à ça.. Je.. CJ c'est de la folie ! Je sais que mes sentiments sont toujours là, et je ne pourrais jamais les oublier. Tu as été la première personne que j'ai aimé, et ces derniers temps passé avec toi c'était génial mais, il reste tellement de questions que je me pose encore. » Son regard allait de la bague à son assiette, trop honteuse pour oser le regarder en face et pourtant, il avait fait un pas vers elle, un pas qu'elle ne l'aurait jamais cru capable de faire. « CJ, je tiens énormément à toi mais, laisse-moi le temps de comprendre ce qui se passe entre nous. Surtout avec tout ce que tu m'as avoué récemment. Je.. Je ne sais pas ou me placer dans toute cette histoire. » elle était triste de lui dire tout ça, elle n'était pas prête à lui parler de ses sentiments, elle se sentait tellement embrouillée par tous les événements, autant de ce qu'il lui avait dit que de ce qui se passait dans sa vie. C'était le bordel et elle n'arrivait pas à y mettre de l'ordre. « Ça fait 7 ans qu'on vit loin l'un de l'autre... Commençons par le début avant de se jeter la dedans sans comprendre se qui nous arrive, tu veux ? »

Dernière édition par Nevaeh W. Rutkowski le 15/6/2016, 21:38, édité 1 fois

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Elle baissait le regard, n'osant même pas regardé le bijou. Elle était fuyante et tu avais tout de suite compris ce que ça allait engager. Tu ne cillais pas, parce que tu ne savais pas vraiment comment réagir. Elle avait toujours ses sentiments, mais se posait encore des questions, tu te demandais bien lesquelles. Et si ça impliquait Lou, ou même Sara. A vrai dire, tu avais constitué un bon nombre de relation avec la gente féminine qu'il faudrait toutes les citer ou presque mais elle ne les connaissait pas toutes. « Mmmh.. » Tu devais relativiser, ce n'était pas un non. Mais encore moins un oui. Pourtant elle t'avait dit l'autre jour qu'elle aurait dit oui. Tu réalisais que tu t'étais un peu fourvoyé. Elle aurait dit oui si vous étiez sorti ensemble. Tu croyais quoi sérieusement ? Qu'elle te tombe dans les bras et te dise oui ? Tu étais un idiot. Clairement un idiot. Certes, tu voulais lui montrer à quel point tu tenais à elle, même si tu n'étais pas foutu de lui exprimer clairement tes sentiments, mais tu allais trop loin, trop vite. Si tout ça ne marchait pas, tu allais lui briser le cœur et provoquer un divorce, ou un mariage annulé à la dernière minute. Autant dire que tu ne voulais pas de ça. Ton regard ne l'avait pourtant pas quitté. Tu aurais pu ciller, te lever et t'en aller, mais tu étais toujours là. Tu laissais la boîte telle qu'elle était. La bague de ta grand-mère, tu l'avais trouvé l'autre jour en passant dans la maison familial et tu avais eu le déclic. Elle était faite pour elle, tu le savais. Mais pas maintenant. Pas comme ça, tout simplement. « J'ai enfin réalisé ce que je voulais Nevaeh. J'ai vécu dans le mensonge et le brouillard pendant trop longtemps. Maintenant je le sais. » Tu t'étais levé pour te mettre derrière elle. Tu laissais tes mains se poser sur ses épaules, et tu laissais ta tête se poser sur la sienne. Tu fermais les yeux le temps d'une seconde, sentant une de ses mains attraper la tienne. Prendre les choses par le début, tu ne savais pas vraiment comment commencer les choses puisque pour toi, ce soir c'était ton début.

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En aucun cas, elle n'avait voulu le blesser en disant cela, en aucun cas, elle ne voulait qu'il pense qu'elle ne voulait pas de lui. Ses sentiments avaient prit une proportion énorme depuis son retour, elle avait déjà eu du mal à l'oublier alors, maintenant qu'il était de nouveau dans sa vie s'était pire. A son retour à Bowen après ses études, elle s'était surprise à se rendre dans des endroits qu'elle n'avait pas vu depuis longtemps et même si elle n'avait pas en tête tous les moments passé avec CJ à ce moment-là, aujourd'hui elle comprenait pourquoi elle les avait choisis. Elle glissa ses doigts dans la main de son ami avant de reprendre assez rapidement. Elle voulait qu'il comprenne qu'elle ne voulait pas qu'il le prenne mal. « CJ, je sais que cela, a dû te demander un courage monstre de faire ça et je le respecte franchement. Je ne veux pas que tu le prennes mal. » En le voyant se lever, elle avait eu peur, son coeur avait raté un battement. Elle le voyait déjà claquer la porte, comme quelques semaines avant et un instant, elle avait eu un vertige. Ce sentiment fût vite remplacé par du soulagement quand elle sentit la main de son ami se poser sur son épaule. Très rapidement, elle attrapa celle-ci pour la serre, un peu comme si elle lui demandait tacitement de ne pas la quitter encore. Ses mots la fit sourire, ce n'était pas une grande déclaration mais, de la part du brun, c'était déjà beaucoup. Elle pencha sa tête en arrière pour le regardait et même si elle ne le voyait pas très bien, il pouvait deviner son sourire. Elle tira doucement sur le bras du jeune homme pour le pousser à venir face à elle. Elle passa ses jambes hors de la table pour lui faire face. Lentement, pour pas qu'il ne pense à une agression, elle déposa une main contre sa joue. « Je sais que ça risque d'être compliqué pour toi mais, il va falloir essayer de construire quelque chose de plus, si tu penses vraiment savoir réellement ce que tu veux il faut que tu me le montre. Que tu arrêtes de me faire sentir quand la dernière personne que tu passes voir avant de rentrer chez toi. J'ai vraiment envie qu'on essaye de faire quelque chose mais, il faut que ce soit fait des deux côtés. » Il y avait des mots qu'elle s'interdisait de dire de peur qu'il prenne peur ou qu'il ne finisse pas comprendre que ce n'était pas ce qu'il voulait. Elle, elle voulait d'une relation de confiance, elle en avait assez des Lou, des Sara ou toutes les autres femmes de la vie de CJ. S'il la voulait, il n'allait pas avoir d'autre choix que de n'avoir qu'elle. Et pour de bon, cette fois. Finalement, elle déposa ses lèvres contre celle du brun, depuis qu'elle était entrée dans l'appartement, elle désirait le faire et si jusqu'à présent le moment était mal choisi, maintenant, elle trouvait l'instant parfait pour cela.

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Tu aurais pu partir. Tu avais même hésité le temps d'une seconde. Claquer la porte, tirer un trait sur elle, sur tout ça. Mais ce n'était pas ce que tu voulais. Et tu ne voulais pas la décevoir. Lui donner l'impression de faire un pas en avant et de t'enfuir au premier obstacle. Tu avais tendance à t'enfuir un peu trop facilement. Aujourd'hui, tu ne fuyais pas. Tu te plaçais derrière pour lui faire comprendre que tu serais toujours là, derrière elle, prêt à l'attraper, prêt à l'attendre. « Je ne le prends pas mal Nev. » ajoutais-tu en doucement. Tout se mélangeait un peu dans ton esprit. Tu avais le sentiment que ça t'embrouillait plus que ça ne t'aidait. Tu gardais ta tête sur la sienne, reprenant aussi doucement. « J'essaie juste de comprendre. » Tu la laissais te déplacer, passant de l'autre côté. Tu te tenais face à elle à présent. Ton regard ne la quittait, elle avait un visage moins apeuré, moins durci. On aurait dit un ange. Ton ange à toi. Elle savait trouver les mots, elle ne voulait pas te brusquer, ni te faire peur. Elle voulait que tu comprennes que les choses ne devaient pas attendre d'être faite. Qu'il faudrait pousser un peu le destin et que ce n'était pas à elle de tout faire. Tu devais t'y mettre toi aussi. En te calmant, en rangeant ta vie. En n'ayant plus de secret pour elle. En respectant les belles promesses que tu pourrais lui faire. Elle ne voulait plus des mots, elle voulait des actes. Tu l'avais bien compris. Ça n'en restait pas moins difficile, mais pas infaisable. « Je vais essayer de faire ce qu'il faut alors. » Tu fermais les yeux, prolongeant ce baiser. Savourant le goût de ses lèvres, la chaleur de sa peau contre la tienne. C'était un coup de boost, et si tu en voulais d'avantage, il fallait que tu te secoues. Une fois rompu, tu retournais t'asseoir à ta place, face à elle. Tu la fixais quelques secondes, un léger sourire au coin des lèvres. « Finis de manger, ou ça va être froid ! » ajoutais-tu une fois à ta place. Prenant ta fourchette pour piquer dans ton assiette. Tu n'avais plus vraiment faim, mais tu allais rester là et sourire, manger et profiter d'un moment avec elle.

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Nevaeh avait l'impression d'expliquer à un enfant ce qu'était une relation de couple, elle avait l'impression que CJ allait mettre des années à comprendre que son comportement n'était pas le bon s'il voulait une relation durable entre eux deux. Et pourtant, s'il le fallait elle le ferait, elle prendrait son temps, elle ne s'énerverait pas contre lui pour un oui ou un non, elle essayerait de faire au mieux pour qu'il puisse se rendre compte que ce qu'il faisait aujourd'hui n'était pas la meilleure façon de commencer les choses. Sauf qu'il fallait l'avouer, c'était terriblement mignon ce qu'il avait fait là. Un peu fou mais, vraiment adorable. De ce fait, elle n'avait pas pu résister à l'appelle de ses lèvres, comme si elles l'avaient supplié de venir à elles. Elle était attirée par celles-ci, par lui tout entier mais, elle se sentait bloquée, prise au piège dans un tourbillon infernal. Pourtant, elle profitait de l'instant où, la bouche de son ami s'était écrasé contre la sienne comme une douceur infinie qui la transportait ailleurs loin de ce tourbillon qu'était leurs vies. Pendant un instant, c'était un peu comme si ce baiser avait révélé des secrets qu'elle avait enfouies dans son cœur pendant des années. Hélas, elle n'était pas prête à les dévoiler, elle n'était pas prête à se laisser aller dans le bras de CJ comme si tout le reste ne comptait pas. Quand il s'était détaché d'elle, la brune avait fait une petite moue, elle aurait voulu prolonger le moment encore et encore jusqu'à s'en lasser mais, malgré tout, elle sentait le malaise qu'elle avait jeté avec sa réponse. Il était retourné s'asseoir en face d'elle, la poussant à manger. Elle qui, en temps normal ne se faisait pas prier pour cela, ce soir, ce n'était pas ce dont elle avait envie. Elle aurait pu rester des heures contre lui à ne rien faire d'autre qu'écouter ce qu'il pouvait lui dire. Cette soirée resterait gravé dans sa mémoire pendant encore longtemps, ce jour où, ses sentiments où, sa perception de cette relation, avait véritablement pris une tournure différente. Elle avait écouté ce qu'il avait dit, elle s'était remise à manger et avait terminé son assiette même si après coup, elle s'était dit que ce n'était pas forcement une bonne idée, elle avait trop mangé, rien que pour lui faire plaisir. « Tu veux bien rester encore un peu ? On peut regarder un film si tu veux ou ce que tu voudras. » lui demanda-t-elle tout en rangeant la table, elle était même en train de faire la vaisselle ce qui n'était pas vraiment dans ses habitudes de la faire tout de suite après manger.

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Tu avais regagné ta chaise pour t'asseoir face à elle. Dans le plus calme des silences. Ne sachant pas trop quoi dire à vrai dire. Tu te sentais un peu mal à l'aise, comme si tu avais plombé l'ambiance. Tu terminais ton assiette et elle se levait pour tout débarrasser. Tu te levais à ton tour pour lui donner un coup de pouce. Un sourire s'étirant sur tes lèvres à sa proposition. Bien sûr que tu le voulais, tu en crevais d'envie même, mais tu ne voulais pas t'imposer. « Je n'ai pas vraiment de raison de partir, tu le sais bien. » Pas si tu voulais construire quelque chose de stable avec elle. Tu devrais passer du temps avec elle, aller à des rendez-vous, rencontrer ses amis, c'est pas comme si c'était déjà fait mais c'était encore différent de l'époque. Rencontrer sa famille, de manière officielle et rien que penser à Woody, ça te foutait les jetons. Tu avais le sentiment de finir avec un œil au beurre noir, peut-être deux si Félix décidait de s'y mettre aussi. Mettre au clair tes relations avec les autres femmes, ne pas déraper. Ne pas déconner. Ce n'était pas facile mais tu n'allais pas jeter l'éponge dès le début ? Sinon tout ça voudrait dire que ce n'était qu'une farce, que tu te fous allégrement d'elle et tu ne voulais pas. « Laisses ça et viens avec moi, viens te perdre contre moi. Ce soir est à nous, le premier d'une longue série ! » déclarais-tu dans le creux de son oreille. Tu t'étais mis derrière elle, l'attrapant par la taille pour la tirer de là, tu ne voulais pas qu'elle fasse la vaisselle mais que vous vous laissiez aller dans son canapé devant n'importe quelle comédie romantique de son choix. Tu étais prêt à tout supporter tant qu'elle était dans tes bras. Le monde n'aurait plus d'importance si elle était là. C'est tout ce qui devait compter pour toi à présent.

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La soirée était loin d'être terminée, il allait passer un petit temps encore tous les deux. Loin de tout ce qu'était leur vie en dehors de cet appartement. Elle avait peur, elle redoutait le moment où il quitterait la maison pour rentrer chez lui. Elle redoutait le moment, où la réalité reprendrait le dessus. Pourtant, elle voulait prendre le risque, elle voulait croire en quelque chose de sympa. Elle savait que la route serait longue pour en arriver à ça mais, elle prendrait son mal en patience parce qu'elle l'aimait cet idiot. C'était son idiot. Quand il l'attrapa par la taille pour l'attirer contre lui, un sourire se dessina sur son visage, elle avait beau essayer, elle n'arrivait pas à le retirer de son visage. « T'es un amour. C'est si mignon ce que tu dis là. J'espère vraiment qu'il y en aura d'autres. Sincèrement. » elle le pensait, elle en avait envie plus que n'importe quoi d'autre. Malgré tout ce qui s'était passé avec lui, elle n'était pas prête à tout arrêter sur un claquement de doigt. Elle était têtue et elle ne comptait pas laisser les choses se dégrader tant qu'elle aurait cette idée en tête. Elle s'était installée sur le canapé, les pieds sur la table et avait déposé sa tête sur le torse de son ami. Elle l'avait prit aux mots " viens te perdre contre moi " avait-il dit. C'était ce qu'elle comptait faire. Son corps blottit contre celui du brun, elle se laissait aller à regarder la télé même si elle n'était pas franchement concentrée là-dessus. Pour elle, la chose la plus agréable était le son du coeur de celui-ci, qu'elle pouvait entendre battre dans sa poitrine. Elle avait l'impression d'être à nouveau, cette adolescente, follement amoureuse de ce jeune garçon qui en rendait folle plus d'une.

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