Boum /pv Xavier Black

Tu t'étais assis sur la place, pour savourer un café. Tu passais trop de temps dans ton atelier, tu voyais des aiguilles partout et dès que tu fermais les yeux, tu imaginais des aiguille, passant au travers d'un tissu pour réaliser une robe. Une jolie robe en satin, ou en soie, pour une belle femme. Une robe de soirée. Tu en avais marre. Tu voulais penser à autre chose alors tu savourer un café et un cookie que tu avais acheté à la boutique de Casey. Tu avais espéré la voir mais tu avais eu affaire à son employé. Tu fermais les yeux pour essayer de te vider la tête. Un crissement de pneu, un bruit sourd et un homme qui vole. Tu ne sais pas encore ce qui s'est passé. Enfin si tu le sais, encore un abruti qui n'a pas respecté le stop, qui a marqué un arrêt glissant et qui n'a pas fait attention à la moto qui arrivait. Tu attrapais ton téléphone sans plus attendre pour composer le numéro des urgences, tout en marchant d'un pas rapide vers la personne au sol. « Vous allez bien ? » Tu t’agenouillas près de lui, levant la visière de son casque pour avoir une vu sur son visage. Un homme, c'était un homme. Et dans un crissement de pneu, tu entendais la voiture qui partait en trombes, à toute vitesse pour fuir les lieux du crimes. Dommage pour elle, tu avais numéroté le numéro de la plaque. Ce crime ne resterait pas impuni. Tu reportais ton attention sur le jeune homme, enfin jeune était peut-être un grand mot. Il avait les traits tirés et semblait plus vieux que toi. Après c'était l'idée que tu faisais par rapport à ce que tu en voyait. Peut-être que tu te trompais. « J'ai appelé les secours, ils devraient être là d'une seconde à l'autre. » annonçais-tu d'une voix calme. Rien ne servait de le paniquer, de lui faire peur, au contraire, il fallait avoir une voix douce pour le le rassurer. Tu pouvais déjà entendre au loin le son de l'ambulance.

Tu le regardes un instant, hésitant à lui retirer son casque, mais tu ne le fait pas. S'il y a bien une chose que tu te souviens plus ou moins de tes cours de premier secours c'est qu'il ne faut jamais toucher au casque d'un motard, c'était la seule protection pour le cou et que si c'était faut de manière brutale, on pouvait causer de sévères troubles pour les cervicales. Tu voulais lui sauver la vie et non le rendre handicapé. « Ne vous inquiétez pas, vous serez bientôt sous les mains des experts, ce n'est probablement rien du plus que le choc ! C'était une sacré chute ! » avouais-tu sans mentir. Ca ne servait à rien de lui dire que c'était rien, qu'il n'avait pas volé pendant près d'un mètre et encore, en hauteur tu ignorais la distance mais il était monté si haut, que ton coeur avait cessé de battre lorsqu'il était tombé. Tu avais eu peur pour lui. C'était normal, tu t'étais imaginé à sa place et tu espérais qu'il allait y survivre. En tout cas, il semblait conscient et lucide dans ses propos, c'était un bon début. Pour la suite, il faudrait voir en temps et en heure, il ne fallait pas se presser. « Heu oui, vous semblez avoir tous vos membres à la bonne place ! » ajoutais-tu un faible sourire sur le visage. Tu aurais bien pris le temps de faire une blague, mais ce n'était pas vraiment le moment idéal pour se lancer dans une tentative d'humour. Son état était assez faible et tu voulais éviter qu'il fasse une crise cardiaque si tu t'amusais à lui demander s'il avait toujours eu le pied à l'envers. Ce n'était pas amusant, pas maintenant. Alors tu te retenais, essayant de penser à autre chose. De passer à autre chose, lorsqu'il te demandait de faire quelque chose pour lui. « Je fais ça, ne vous inquiétez pas ! » Tu attrapais son téléphone, posant un bras sur son épaule. Tu lui demandais si ça allait et plus rien. Plus de son, plus d'image, il semblait être tombé dans les pommes. Heureusement, l'ambulancier prit le relais auprès de toi. Tu fis un pas en arrière pour chercher dans son répertoire et appeler sa fille comme il venait de te le demander. Et tu montais dans l'ambulance pour l'accompagner. Après tout, tu avais été là depuis le début de la scène, il fallait que tu puisses faire ta déposition, et tu pourrais rassurer sa fille, le temps qu'on s'occupait de lui.

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