Crawling back to you (Oliver)

En la voyant frissonner, Oliver ne pouvait pas s'empêcher d'enlever sa veste de cuir pour lui proposer «Tiens, pour ne pas que t'attrape froid.» il se sentait très "film de fille cul-cul" d'agir comme ça et il détestait, mais bon il allait quand même pas la laisser finir en popsicle pour ne pas piler sur son orgueil. Il se sentit comme si on lui avait donner un coup de poing au ventre quand elle lui dit qu'elle venait des États-Unis, en espérant de tout cœur qu'elle n'avait jamais entendu parler de lui, ou bien, "son autre lui", comme il aimait se faire croire, ça l'aidait pour se déculpabilisé. Son visage resta tout de même impassible pour ne rien laisser voir. Un partie de lui voudrait bien lui en demander plus parce qu'il aimerait en savoir plus sur elle, mais visiblement elle ne voulait pas en parler, de plus il serait mal placer pour poser plein de questions tandis qu'il ne voulait pas qu'on en pose trop sur lui. «J'ai grandit au Nebraska, une enfance bien banal. Je suis partit quand j'ai eu 22 ans parce que je voulais voyager et voir le monde.» Ce n'était pas totalement faux. Il bifurqua à gauche pour aller sur la rue adjacente, il avait froid mais il ne voulait pas trop le laisser paraître, de toute façon il était bientôt arrivé. Il leva les yeux vers elle à nouveau. «Est-ce que ça te manque parfois?» Il ne savait plus trop si il lui demandait parce qu'il s'intéressait à sa réponse ou bien parce qu'il avait inconsciemment envie qu'elle lui retourne la question, au fond parler de lui ça lui faisait du bien.

Elle ne s'attend pas à ce qu'il pose sa veste sur ses frêles épaules, trop fines pour pouvoir remplir l'épais manteau de cuir, mais ça stop immédiatement les frissons. Ça lui offre une sensation de chaleur qui se propage doucement dans tout son corps, et l'odeur d'Oliver imprégnée dans l'habit lui fait ressentir en plus un sentiment de réconfort. Discrètement, Théia glisse ses doigts sur les bords de la veste et la serre un peu plus contre elle avant de lui renvoyer un petit sourire en coin en guise de remerciement. Elle l'écoute ensuite parler de lui, apprenant des détails sur sa vie qu'on est censé dire la première fois qu'on rencontre une personne car, tout simplement, on ne sait pas quoi dire d'autre à part parler de soi. Sauf qu'Oliver, il n'a jamais été une personne comme les autres. C'est certainement d'ailleurs pour cette raison que Théia l'apprécie. Voyager, voir le monde, elle sourit en entendant ces mots car elle a l'impression que quitter sa ville natale est devenu le rêve de tout le monde. Elle qui n'a jamais quitté Bowen depuis son arrivée ici, elle n'arrive pas à comprendre cette soudaine envie de voyage ressentie par tant de personnes. La question qu'il lui pose la fait froncer les sourcils, et elle regarde devant elle pour réfléchir à la réponse. « Pas vraiment, non. Rien que de repenser à cette époque me donne des frissons dans le dos, alors ça ne risque pas de me manquer. » Elle laisse planer quelques secondes de silence avant de reprendre la parole, son attention maintenant focalisée sur lui. « C'était comment, le Nebraska ? »

Il ne lui en fallu pas plus qu'une simple question pour l'envoyer se promener dans ses souvenirs. Les grands sapins, la neige l'hiver, les champs à perte de vue, la plaine.... Il ne pu s'empêcher de sourire, c'était ce qui lui manquait le plus des États-Unis, et il savait qu'il ne pouvait pas se risquer à y retourner. «Beaucoup de champs et de ferme, des hiver intense et des automnes magnifiques. Je pense bien que j'ai quelques photos que je pourrai te montrer.» quelques instants après avoir dit cela, il s'arrêta devant un escalier de béton. Il ignorait l'heure qu'il était mais on pouvait voir à l'horizon que le ciel commençait à perdre son indigo pour éventuellement devenir plus pastel. Il songea qu'il était dommage de ne pas avoir pu assister au lever du soleil en marchant. «On est arrivé.» en haut des marches se trouvait un porte de verre avec des écritaux concernant les différent occupant. Il partageait le building avec un notaire et un avocat s'il se souvenait bien. Il escalada les quelques marche externes avant de monter une autre série de marches à l'intérieur, son studio photo étant au troisième étage. Après avoir débarrer la porte il invita Théia à entrer avec un léger sourire sur ses lèvres. Les lumières flashait un peu à chaque fois qu'il enclenchait l'interrupteur, donnait un air sinistre à l'endroit puisqu'il faisait encore sombre dehors. C'était quand même petit mais c'était parfaitement à son goût, il y avait une pièce principal qui servait un peu de "Salle D'accueil" avec un divan et une machine à café, au bout du couloir il y avait la salle de bain, son bureau et la grande pièce où il prenait ses photos. «C'est pas grand chose... mais bon.» Il espérait que Théia ne serait pas déçue.

(dollhouse dans ta signature )

La notion d'hiver intense la transporte immédiatement. Elle ne le dit pas, mais c'est cette saison qui, pour le moment, la fait rêver et l'inspire pour un prochain film. Théia est nostalgique de la neige, du froid, et de pouvoir se coucher dans la poudreuse afin d'y laisser l'empreinte de son corps pour quelques jours. Même si elle n'a connu l'hiver que jusqu'à ses dix ans, elle ne peut s'empêcher d'avoir envie de redécouvrir tous ces détails qui lui manquent. Ici à Bowen, l'hiver est bien trop chaud pour être une saison à part entière. « Ça a l'air de te manquer, » se contente-t-elle de remarquer en regardant Oliver. Théia est curieuse, elle ne peut s'empêcher de scruter son visage à la recherche de la moindre émotion visible qui trahirait un quelconque sentiment. Ils finissent par arriver au lieu tant convoité, et elle monte les marches derrière lui en levant les yeux au ciel pour regarder le bâtiment dans toute sa hauteur. Il n'est pas immense, mais assez grand pour contenir quelques étages. Elle entre, gravit à son tour le trop grand nombre de marches menant au troisième en réussissant -heureusement pour elle- à garder son souffle normal, puis découvre avec un intérêt visible la première pièce. Les lumières s'allument dans un flash qui la fait sourire. « Et c'est maintenant que tu m'annonces que tu es en réalité un psychopathe qui va me séquestrer ici ? » Théia se tourne vers lui, un sourire aux lèvres. Elle remarque alors le canapé et se dirige vers celui-ci avant d'y prendre place, les jambes croisées. « Je viens voir Mr. Doyle pour un shooting concernant ma personne » dit-elle avec un faux accent russe qui a jailli d'entre ses lèvres elle ne sait pas pourquoi. Théia décroise ensuite les jambes et se mord le lèvre pour ne pas sourire de sa propre bêtise, essayant d'à nouveau retrouver son sérieux. Si elle continue, il risque de ne plus jamais lui montrer quoi que ce soit. « Alors, ces photos ? »

Il força un sourire suite à sa blague, incapable de répondre. Si seulement elle savait... S'il se laissait guider par toute ses envies et impulsions, c'est probablement ce qu'il ferait. Il faisait son possible pour ne pas y penser, mais il y avait toujours ce monstre en lui qui grondait pour qu'il lui donne de l'attention. Parfois il ne pouvait pas le laisser caché complètement et c'est dans ses moments là qu'il lui arrivait d'attarder son regard sur la jugulaire d'un personne en l'imaginant se vider de son sang dans un flow à bon débit, ou bien qu'il imaginait des lésions sur ses poignets comme si ils avaient été attachés pendant une longue période, et dans ses moments les plus bas il imaginait même comment il pourrait se sentir s'il lui enlevait la vie; le regard de peur de sa victime, les cris, la vie qui la quitte. Quand ses pensées sombres le frappait, on pouvait apercevoir une ombre passer dans son regard, comme si la seule lumière restante s’éteignait pour un court instant. L'accent étrange de Théia le sortit du gouffre dans lequel il s'enfonçait dans sa tête, Il se gratta la tête en riant d'un air interrogateur. Il fit signe de la tête en direction de son bureau et il lui tendit la main pour l'aider à se relever du divan. « Si vous voulez bien me suivre mademoiselle.» Une fois dans son bureau, il alluma la lumière. Sur le meuble principal se trouvait son ordinateur et quelques papiers empiler dans des piles bien droite. Son bureau était très bien rangé et s'en était presque destabilisant. Il se dirigea toute suite vers le placard dans le coin où se trouvait plein de boites remplis d'albums photos. La plupart des albums avait des noms de ville et de pays inscrit sur la reliure, mais quelques un n'avait rien d'écrit. Il fit un geste de la main pour désigner le contenu du placard. « Tu peux prendre ceux de ton choix, je ne sais pas trop lequel te montrer, j'ai pas pensé faire un album avec mes préférés.» Il eu un petit sourire désolé, elle avait surement envie de voir ses meilleurs clichés.

Théia, elle s'est souvent démarquée des autres filles de son âge, qu'elle aie quatorze ans ou qu'elle en aie vingt. Loin de s'intéresser à tous les sujets bateaux comme le maquillage, les vêtements, les garçons ou la dernière saison de gossip girl, elle s'est rapidement retrouvée attirée par tout ce qui n'a jamais intéressé personne. Les histoires racontées par les toiles dans des expositions de peintures, les sens cachés des films, et tout ce qui touche au bizarre, surnaturel, à l’inattendu. Elle n'a jamais apprécié le normal et a toujours trouvé plus intéressant ce qui est censé ne pas l'être. Des bâtiments abandonnés, des forêts supposées hantées, elle aime mettre les pieds dans ces lieux insolites et capturer dans son objectif les secrets non-visibles à l’œil nu. Comme ces endroits, Oliver est un mystère. Pratiquement muet sur sa personne, le regard parfois éteint, il crée dans la tête de Théia une série d'interrogations et qui la poussent à vouloir le connaître plus que ce qu'il se contente de lui montrer. Elle prend la main qu'il lui tend et se lève avant de le suivre jusqu'à son bureau. Une fois à l'intérieur, elle attend qu'il lui indique quoi faire, n'ayant pas particulièrement envie de s'immiscer dans son endroit à lui sans son accord. Il lui indique les albums, et Théia s'approche avant de s'agenouiller devant le carton. Elle passe ses doigts sur les albums, lit les inscriptions dessus, et est immédiatement attirée par un où rien n'a été écrit. Curieuse, elle le prend et se redresse avant de commencer à le feuilleter. Certaines photos l'interpellent plus que d'autres, elle ne saurait dire pourquoi. Un sourire discret étire ses lèvres et elle lève les yeux vers Oliver pour croiser son regard. « Tu me racontes l'histoire d'une de tes photos ? » demande-t-elle sans se détacher de son sourire.

C'était un étrange sentiment de la voir feuilleté un de ses albums comme ça, il avait l'impression que c'était lui qui était à livre ouvert et qu'elle voyait enfin au delà du masque. Il s'appuya sur son bureau et commença à frotter ses mains ensemble comme un tique nerveux. Il lui arrivait parfois de s'arracher la peau avec ses ongles sur ses doigts quand il était anxieux, c'était sa propre version d'auto régulation, une alternative aux rongement des ongles. De tout les albums elle avait choisit l'un des plus vieux. Peu après s'être établie à Bowen, Oliver avait fait imprimer ses meilleures photos pour les mettre dans des albums bien classé selon les lieux qu'il avait visité. Il les avaient toutes en version digital mais ce n'était pas la même chose que de tenir la photo dans ses mains ou tourner les pages d'un album. Ceux sans noms était les photos qu'il avait déjà du Nebraska, du Texas et même quelques unes prise avec un appareil instantané ou bien des photos qu'il avait développer lui même dans une chambre noir. Il avait une collection de caméra plus ancienne sur l'étagère de son bureau. Un peu déstabilisé par la question de Théia, il s'approcha, le visage impassible, pour regarder par dessus son épaule. Il savait qu'il n'y avait aucune photo d'avant sa fuite, mais il avait toujours un doute qui planait dans sa tête et qui lui faisait peur. Il pointa une photo où on voyait un sol désertique avec quelques broussaille et un ciel parsemé de nuages avec de faible rayons de soleil qui pouvait être aperçus entre ces derniers. La photo n'étais pas particulièrement époustouflante parce que l'horizon semblait un peu flou, mais l'effet causer par la combinaison soleil/nuages rendait le cliché agréable à regarder. « C'est l'une des premières photos que j'ai prise avec ma toute première caméra digital. Avant ça je n'avait qu'une caméra instantanée et j'avais mis des sous de côté pour m'acheter une vrai bonne caméra professionnelle. » Il esquiva un sourire nostalgique. « J'ai prit cette photo quand j'étais en voyage au Texas et même si je ne savais pas trop comment me servir de mon petit bijou à ce moment là, j'étais fier de chaque photo que je prenais. » Des mensonges, encore et toujours. Une partie était vrai, mais ce n'était pas exactement la même histoire. Il avait acheté cette caméra peu après avoir quitté sa ville natale, il avait besoin de s'accrocher à quelque chose pour ne pas virer complètement cinglé et se perdre dans ses idées sombres et la photographie était sa bouée de sauvetage. Il avait prit cette photo là une des seules journées où il ne restait pas caché dans le motel où il restait, et il se souvenait du sentiment de paix intérieur qu'il avait ressentit en prenant cette photo comme si c'était hier. Il se recula un peu sous prétexte de lui approcher une chaise parce que le parfum des cheveux de Théia était entrain de l'envahir et il n'était pas à l'aise d'être si près d'elle.

(l'inspiration me vient trop facilement à 3h du matin )

Elle n'est que trop bien placée pour savoir ce que ça fait, que de dévoiler ses œuvres à quelqu'un. Pour Théia, ses films représentent une partie d'elle profondément cachée. C'est un bout d'elle invisible dans le monde réel et qui ne se voit que si on arrive à saisir le sens de ses créations. Chose pas toujours évidente, elle a toujours aimé chercher à compliquer chaque scène pour pouvoir y cacher ses sentiments, ses ressentis, agir comme si ses films étaient une boîte où elle pouvait ranger ses secrets. Voir les photos d'Oliver, ça l'impressionne et la perturbe en même temps. Elle a l'impression de le découvrir sous un nouvel angle car, au final, elle ne savait vraiment pas à quoi s'attendre avant d'ouvrir l'album. La photo dont il lui parle est jolie, colorée, tout le contraire de l'image qu'elle a de lui. Ne serait-il au final qu'une personne timide au lieu d'un individu aux lourds secrets pouvant être révélés à travers ses clichés ? Ou peut-être a-t-elle simplement choisi le mauvais album. Pendant qu'il lui parle, elle relève lentement les yeux vers lui et l'écoute en hochant la tête. Il a l'air sincère, pas comme quelqu'un qui voudrait mentir sur la véritable raison de pourquoi il a pris cette photo. Intérieurement, Théia soupire. Elle s'auto-fatigue, à chercher des réponses là où il ne devrait pas y avoir de question. Tout le monde n'est pas aussi farfelu qu'elle, sauf que c'est une idée qu'elle n'arrive pas à ancrée dans son esprit. « Ca me rappelle mes premiers films, » dit-elle en esquissant un sourire amusé. Elle remarque alors qu'Oliver se recule, mais ne dit rien par rapport à ce soudain éloignement et se contente de continuer à regarder les photos d'un air absent. « Je filmais des chats dans la rue avec un appareil photo, puis je les gravais sur des VHS. Je me prenais déjà pour une pro à l'époque, avec mes cassettes que je montrais à tout le monde. » Car à l'époque, Théia était beaucoup plus ouverte à l'idée de partager ses oeuvres qu'aujourd'hui. En même temps, elle était encore trop jeune que pour en faire une véritable fenêtre sur son âme. « Désolée, je raconte ça mais c'est loin d'être intéressant. C'est de tes photos qu'on devrait parler, pas de mes talents d'ado de treize ans. » Elle dépose l'album sur une table à coté de l'ordinateur et observe autour d'elle, évitant de croiser à nouveau le regard trop vide d'Oliver.

Le soupir de Théia trancha l'air comme une lame, il l'a sentait déçue. À quoi s'était elle attendu? Il n'était visiblement pas aussi intéressant que ce qu'elle aurait pu penser. C'était vrai pourtant, il n'avait rien de spécial, ou du moins rien qui valait la peine qu'elle s'accroche à lui. Oliver la regarde parler de ses premiers films et l'écoute attentivement, c'est étrange à quel point ils pouvaient connecter à travers leur art. Il met sa main sur la sienne au moment où elle dépose l'album sur la table « Ne t'excuse pas, ça m'intéresse. » il retire sa main, peut-être un peu trop rapidement, en réalisant son geste. Il avait fait ça sans trop s'en rendre compte. Il se racla la gorge avant de prendre la parole. « Je viens de penser que je ne t'ai pas montrer ma pièce secrète. » il se dirigea vers le couloir en faisant signe à Théia de le suivre. Il s'arrêta devant la porte d'un placard et se tourna vers elle. « Bon, il a des chances que tu me trouves vraiment vieillot avec ça, mais j'ai espoir que tu vas peut-être apprécier. » Il lui ouvrit la porte et lui fit signe d'entrer, un léger sourire aux lèvres. La pièce était complètement noir unr fois la porte refermer derrière eux. Oliver tira sur un ficelle et une lueur rougeâtre éclaira la minuscule pièce, c'était une chambre noir. Quelques photos étaient accrochés pour sécher et des bacs avec des couvercle se trouvait sur le seul meuble. « Il y a quelques années je me suis procurer une vieille caméra à film dans une boutique, c'est sur que la qualité d'image n'est pas top, mais j'aime bien le concept de ne pas toute suite voir le résultat, de devoir faire un travail minutieux pour obtenir sa photo.» Il devait sonner comme un grand-père mais il s'en foutait un peu. Il n'avait jamais montrer cette pièce là à personne, c'était sa cachette secrète.

En moins de cinq secondes, Théia arrive à être surprise par deux choses. La première, c'est le contact de la main d'Oliver sur la sienne. Un geste qui la surprend de sa part, lui qui vient à peine de se reculer d'elle comme si elle était pour lui un poison qu'il ne peut approcher trop longtemps. La deuxième, c'est le frisson qui parcourt son corps entier quand leurs peaux s'effleurent. Elle plante son regard dans celui d'Oliver et esquisse un demi-sourire quand il lui dit être intéressé par ce qu'elle raconte. Cependant, le contact ne dure pas longtemps. Il retire rapidement sa main, un peu trop vite même pour être un geste habituel. Elle n'a pas le temps d'y penser que les paroles d'Oliver interpellent aussitôt sa curiosité. Une pièce secrète, enfin quelque chose d'un peu plus inattendu et qui la surprend réellement. Théia le suit à travers le couloir avant d'entrer dans la pièce qu'il lui désigne, totalement plongée dans le noir. « Ne t'en fais pas, j'ai toujours préféré les hommes matures, » répond-elle avec un sourire amusé aux lèvres avant qu'il n'allume la lumière rouge de la pièce. Théia n'en croit pas ses yeux. Une véritable chambre noire, comme celles dans les films. Elle regarde autour d'elle tout en l'écoutant parler, ses grands yeux émerveillés se posant sur chaque objet présent dans la petite pièce. « Waw Oliver, c'est vraiment... » Elle se tourne vers lui et laisse un silence de quelques secondes planer avant de terminer sa phrase. La pièce est étroite, et Théia ne s'en rend compte que maintenant qu'elle est si proche de lui. Grace au rouge qui éclaire son visage, il ne peut pas voir ses joues s'empourprer légèrement. « ... génial. » Elle lui sourit et dévie le regard pour observer les différents clichés accrochés à une ficelle. Ce genre d'endroit, c'est clairement ce qui fascine Théia. Son coté sombre, ancien, vieille époque, elle trouve un charme à sa chambre noire qui surpasse largement les nouvelles méthodes d'aujourd'hui.

Avoir Théia aussi près de lui le déstabilise à nouveau, mais il ne bouge pas cette fois ci, il laisse son parfum l'imprégner. Sans trop réfléchir, sa main se dirigea doucement vers ses cheveux pour replacer un mèche qui couvrait son visage. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres, il la regardait d'un regard lumineux. « Si tu veux, je pourrais te montrer le processus pour développer les photos. » Il avait toujours un sourire scotché au visage quand il releva la tête pour regarder les photos accrochés, l'air rêveur. Il avait un peu brisé le moment en laissant Théia en plan, mais il était trop plongé dans ses pensées pour réaliser. « Je suis encore en apprentissage, mais à date je suis fier. » Il se retourna de nouveau vers Théia avec un regard amusé. « Maintenant que tu sais tout de moi, il va falloir que tu me montres tes films. » Il voulait à son tour plonger dans son univers et voir le monde comme elle le voyait. Plus le temps s'écoulait, plus il réalisait qu'en fait il était bien à ses côtés. Elle devenait lentement comme une drogue, celle qui fait peur au départ, mais dont tu ne veux plus te passer après un moment.

(Rp en étant sur Skype ça va mal....)

Dans cette pièce, Théia se sent transportée. Elle n'est plus à Bowen, dans un bâtiment sombre à quelques dizaines de mètres d'une fête en train de se terminer. Entre toutes ces photos, elle a l'impression d'entrer dans un autre univers. Son univers. Lorsque les doigts d'Oliver dégagent cette mèche rebelle de son visage, effleurant sa peau au passage, elle sent un frisson lui parcourir l’entièreté du dos. Elle sourit à son sourire, à ses paroles, et à sa simple présence. Devant lui, elle se sent si petite et en même temps si... bien. Elle est à l'aise, partagée entre la curiosité d'en savoir encore et toujours plus et la satisfaction qu'il lui laisse cette opportunité. Théia n'a cependant pas le temps de lui répondre qu'il rompt cet interminable échange de regard pour observer à son tour les clichés qui les entourent. « Je retiens l'offre pour plus tard, » répond-elle, se rendant compte de l'heure peut-être déjà trop avancée pour faire ça cette nuit. Ce qu'il lui dit ensuite lui tire un nouveau sourire. « Pourquoi pas. Je ne les montre pas souvent parce que j'ai peur qu'ils soient mal compris. Mais je pense qu'avec toi, ça devrait aller. » Elle lui lance un regard amusé avant d'ajouter « Après tout, tu dois toi aussi un peu fêlé pour réussir à trouver de la beauté dans un simple cliché. » Ce petit sourire joueur ne lâche pas ses lèvres pendant qu'elle prend appui sur le meuble derrière elle.

ça va tu te rattrapes bien, héhé

Le temps semblait presque s'écouler à une vitesse différente dans la chambre noir que n'importe où ailleurs, ils ne sont là que depuis quelques minutes à peine mais il a l'impression que ça fait beaucoup plus longtemps que ça. C'est comme si la pièce appartenait à un autre univers, Il voit Théia différemment sous la lumière rouge, il la trouve soudainement plus belle, plus femme, plus forte. Mais lui, il est toujours le même; brisé, sombre, malsain. Il ne peut que sourire quand elle lui lance un regard amusé « J'ai toujours trouvé qu'il s'agissait d'un don de s'émerveiller devant quelque chose d'aussi banal qu'une photo ou un film, les gens sont trop pressés pour s'arrêter et voir la beauté des choses simple. » Oliver s'avance vers la ficelle de l'ampoule. « Il doit être tard, on devrait probablement sortir d'ici, je travail dans quelques heures. » Il n'avait pas dit ça pour la faire sentir mal, il exposait simplement un fait. Il serait le seul à blâmer pour son air de zombie qu'il aurait toute la journée. Il ferma la lumière avant d'ouvrir la porte pour qu'ils puissent sortir du petit espace. Il fallu un moment à ses yeux pour s'habituer à un éclairage autre que celui de l'ampoule rouge, le soleil avait commencé à se lever et l'intérieur du studio commençait à prendre des couleurs avec la lueur qui entrait par les fenêtres. Oliver se retourna vers Théia, un petit sourire toujours accroché aux lèvres et le regard lumineux pour la première fois devant elle. « Je te raccompagnes? »

(J'espère que ça te va comme fin, sinon tu as le droit de répondre aussi Je suis insécure)