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Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 Taking my time on my ride (Clovis)

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MessageSujet: Taking my time on my ride (Clovis)   Taking my time on my ride (Clovis) EmptyMar 13 Sep 2016 - 20:47

Elle est sortie ce soir. C'est devenu rare pour elle, Théia ne fréquente plus les bars depuis déjà bien trop longtemps à son goût pour une raison qu'elle n'aime pas crier sur tous les toits. Pourtant, en cette sombre journée de septembre, la brunette s'est laissée allée aux joies de l'alcool. Elle a un peu trop forcé, elle a enfilé les verres sans compter et a fini par laisser son corps vivre par lui-même sans qu'elle n'aie à lui dicter quoi faire. Le mélange tequila-vodka a toujours eu cet effet sur elle, comme une impression que le monde lui appartient et qu'elle n'a plus à avoir peur de quoi que ce soit. À présent seule, Théia préfère passer par le terrain abandonné plutôt que de rentrer directement chez elle. Elle a besoin d'air, et le vent frais de la nuit hivernale suffit déjà à lui remettre quelque peu les idées en place. Une bouteille de vin à la main, elle s'avance en faisant attention à ne pas faire tomber le cadeau de cet inconnu, offert plus tôt dans la soirée. Pensant être seule dans cet ancien skate park, Théia sursaute en entendant un bruit. Dans sa poitrine, son coeur manque un battement qu'elle ne remarque pas à cause de l'alcool qui court dans ses veines. Elle se redresse, passe une main dans ses longueurs cuivrées, balaie l'endroit d'un rapide coup d’œil. Elle la voit alors, cette silhouette avec son skate à la main, posant l'objet pour attraper une canette d'elle ne sait quoi. Immédiatement, un prénom jaillit dans ses pensées. Clovis. Elle n'est pas sûre de si c'est lui, mais elle ne voit qu'une personne capable de faire du skate à une heure si avancée de la soirée. Immédiatement, un sourire étire ses fines lèvres.  « Pourquoi ça ne m'étonne même pas de te voir ici ? » demande-t-elle sans attendre de réponse avant d'aller s'installer sur la rambarde, juste à coté de lui. Elle pose sa bouteille entre eux d'eux et s'accoude sur le bois, presque totalement étalée. Ses pupilles dilatées admirent le ciel étoilé, le genre de vue qu'elle pourrait passer des heures à regarder.
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MessageSujet: Re: Taking my time on my ride (Clovis)   Taking my time on my ride (Clovis) EmptyMer 14 Sep 2016 - 1:30

Taking my time on my ride (Clovis) 305651tumblrockmpztLRo1soa3ybo3250

➳ TAKING MY TIME ON MY RIDE
«cause the night is long, a long ride under the shining stars»
____________________________________________________

La nuit ne voulait pas avancer. J’avais posé la tête sur l’oreiller. Un torrent de rêves ambulants noircirait mes idées. Les yeux étaient clos, fermés pour toujours on aurait dit. J’y arrivai pas. Déjà, la lune avait pénétré la fenêtre de ma chambre pour s’imposer comme une source de réveil, de remise en question, d’une espèce de confrontation que je n’arrivais pas à échapper. J’avais pas sommeil de toute façon. La journée avait été une longue et interminable retournée et avancée vers des stimulants, des exaltants, des palliatifs et défonce susceptibles de raviver mon esprit et faire jaillir des idées. J’avais eu la mine base pendant plus d’heures que je ne pouvais le compter. Je me sentais drogué, sale, pollué, complétement déconnecté de l’état que j’avais espérer trouver. Défoncé, un fantôme léthargique de mon ombre. Rien de moins.
Et là, les heures sonnaient comme un timbre résonnant, frappant contre mes tympans, une horrible sensation de n’être toujours pas éveillé. Je me suis levé et mes pieds m’ont conduits, sans même ma volonté, à une des seules localités pour laquelle j’osais enfin me reposer, me sentir chez moi, complétement délivré. Pas mentir, je me sentais encore high. Juste un peu.
Mais, inconsciemment, presque naturellement, j’avais emporté avec moi l’élixir tant aimé : un paquet de cannettes de Pabst. Censé me réconforter.

En y étant, je me sentais déjà plus en contrôle de moi. Je respirais doucement l’air de la nuit précoce. Y’avait pas de bruit, pas de calomnie, c’était vide, un moment comme j’aime apprécier. Et ça y’est, en un rien de temps, je me suis mis à faire ce que je faisais de mieux : skater, le dos dans le vent, les yeux frappant les étoiles durant une fulgurante remontée. J’exhumais de bonheur. Il n’y avait rien que je chérissais davantage que cette affranchissante sensation de voler, de se laisser porter par le mouvement. Je ne connaissais plus rien du temps et de l’espace, du malheur et de l’ivresse, même l’idée de respirer s’était effacée.
Vivre encore, vivre oh oui, survivre dans la plaine à sa façon comme on choisit la prison pour pleurer ses peines. Pas moi.
Je pris une pause, j’avais ma liqueur à savourer pour me redresser. En montant vers la rampe, je crus entendre des pas furtifs, un peu entassés, pas trop rythmés. Je ne bronchai même pas. Qui vient viendra. J’avais soif. Dans mon esprit, ce devait être un fêtard ou un heureux perdu des boites de nuits qui battaient son plein derrière chez moi. La curiosité n’était pas mon vilain défaut. J’ouvris une cannette, une voix chantante, mais quelque peu cassée par l’ivresse me laissa deviner l’identité du nouveau venu. En posant les lèvres assoiffé, j’aperçus Théia dans toute sa splendeur, toujours aussi merveilleuse même émoustillée, état facile à deviner quand on la voit se poser maladroitement à mes côtés. Franc sourire intérieur, c’était bien qu’elle soit là. Je cala une gorgée plus grande que je ne l’avais pensé.
«Pourquoi je suis pas surpris que tu sois éméché?» lui lançais-je en toute plaisanterie. Truly, je m’attendais pas à la voir, mais ce n’était une désagréable intrusion. Y’avait que du bien chez Théia, de ce que je connaissais. Elle était bien, posée et je détestais pas observer la nuit à ses côtés.
«J’arrivais pas à dormir. Ça allait pas. Comment tu t’es ramassé ici, toi?»

Une bouteille de vin, ca promettait. Ah, Théia, la suprenante calamité. (a)
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MessageSujet: Re: Taking my time on my ride (Clovis)   Taking my time on my ride (Clovis) EmptyJeu 15 Sep 2016 - 18:35

Elle a toujours aimé la nuit et son coté irréel, comme si tout ce qui s'y passait n'avait aucune conséquence sur le jour suivant. Elle titube dans ce lieu presque totalement envahi par la pénombre, pas après pas, son regard scrutant les silhouettes devant elle et essayant de deviner la nature des objets qui barrent sa route. Ça lui rappelle son passé, à Théia. Cette vie qui lui semble lointaine, vie où elle riait et jouait avec les démons de minuit sans se soucier des pièges qui la guettaient. Insouciante, irréfléchie, elle était de ces crétins d'adolescents qui préféraient rire du monde plutôt que de vivre à sa merci. Jusqu'à ce moment pénible où la réalité lui est tombée dessus, comme un bout de ciel qui se détache de son immensité bleue. Théia s'est trop longtemps arrêtée de vivre, appeurée et désemparée par cette douloureuse réalité. Son cœur fragile, la mort, sa mort. Une année, trop de jours et de nuits passés dans la peur de mourir. Ce soir, plutôt que d'être effrayée à l'idée de perdre la vie, elle préfère profiter des jours qui lui restent au lieu de décompter ceux qui s'effacent. Les mots de Clovis la font rire, un rire franc qui s'échappe tout seul d'entre ses lèvres avant même qu'elle ne s'en rende compte. Elle se redresse, pose le plat de ses deux mains contre le bois, puis plante dans les yeux foncés du garçons ses pupilles brillantes et vivantes, totalement dilatées. « Éméchée est un grand mot. Disons simplement que ce soir est un soir fêté ! » Elle sourit pendant plusieurs secondes avant de pencher la tête en arrière, les paupières à moitié fermées. « Même l'anniversaire d'un parfait inconnu est une bonne raison pour se vider la tête, n'est-ce pas ? » À nouveau, le regard de Théia se porte sur lui. Elle le fixe intensément, guette sa réaction. Elle finit par s'intéresser aux étoiles au-dessus de leurs têtes lorsqu'il se remet à parler. Malgré l'état dans lequel elle se trouve, son début d'ivresse, elle se sent capable de l'écouter. Elle l'a toujours été d'ailleurs, pour lui comme pour un autre. Sauf qu'avec Clovis, elle a toujours eu l'impression que sa réalité à lui était plus large que la sienne. Il l'intrigue, positivement. Il donne envie à Théia de connaître chaque recoin de sa vie, même les plus sombres. « J'étais dans ce bar, là-bas, » dit-il en pointant du doigt la pénombre derrière eux. « Puis j'ai voulu rentrer, mais j'avais pas envie de finir seule chez moi. Je crois qu'inconsciemment, je m'attendais à te croiser en passant par ici. » Elle hausse les épaules, faisant se mouver ses longs cheveux bruns qui retombent librement dans son dos. « Le destin a voulu que nos chemins se croisent, rien que pour changer ton "ça allait pas" en "ça va beaucoup mieux". » Elle se met à sourire, les yeux plissés et les joues relevées en deux fossettes rougies par l'alcool et le froid.
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MessageSujet: Re: Taking my time on my ride (Clovis)   Taking my time on my ride (Clovis) EmptyVen 16 Sep 2016 - 17:02

J’aurais pu tout éviter. Il y avait des chances que je n’avais pas du tout méritées, des jours que je croyais compter, mais cette nuit n’avait pas été épargnée. Trop de solitude, de certitude perdue, de calmants désespérés avaient parfois le pouvoir de tout renverser dans l’ombre. Je n’avais pas eu besoin de cette journée tourmentée, emplie de questionnements, d’images vagues et de ressentiments noyés dans le poison. Tellement haut que j’avais pas senti mon cœur se débattre, crier pour survivre, apercevoir le fond. So high you can’t even fucking try. Même le plus con des hommes avaient encore la faiblesse de succomber à la facilitée capsulée. Mais l’air me plaisait, l’obscurité était une deuxième peau que je revêtais dans laquelle j’étais enfin bien. Il y a tout qui s’effacait graduellement comme la vision embrumée de ces heures gaspillées.
Nirvana. Mes bras légers, guidés par une nouvelle sensation qui quadruplait, les pupilles qui s’écartent, la bouche frétillante, j’avais le cœur qui connaissait le chemin. Plus les étoiles s’installaient dans mes yeux, plus j’étais en mesure de faire renaître le kick rassurant, la montée désirée qui toute la journée m’avait échappée. Respirer comme un grand, inspirer calmement, être heureux dans un premier temps, sourire discrètement, Théia enivrée, dans toute sa beauté. Comblé. Apparemment, ce soir, c’était célébration dans sa splendeur et démesure, les soirs qu’on aime bien boire jusqu’à l’usure, je connaissais bien et je n’avais pas l’intention de briser le mouvement dans lequel elle s’était lancé. Alors que sa voix faisait un chemin jusqu’à dans ma tête et ses recoins, elle tourna son regard dans le mien, peu discret tellement j’étais lancé, mais je me savais apprécié peu importe l’état dans lequel je me trouvais. Et ça m’avait réchauffé de planter mes yeux dans les siens, réconforté quelque part de sentir son regard s’appuyer délicatement contre le mien. Un sourire de soutien, un sourire chaleureux pour les yeux bruns.
«Toutes les occasions sont bonnes pour faire le vide avec son esprit, je le conviens. »
N’avais-je pas fait de même toute la journée et encore la nuit tombée? Doucement, je rafraichissais les parois de ma bouche asséché avec l’élixir alcoolisé, essayant de pair de respirer à un rythme moins effréné, prendre le dessus sur l’instant présent, contrôler le temps, suspendre la nuit. Lorsqu’elle pointa la direction d’où elle était arrivée, je tournais la tête, presque frénétiquement la tête tout en soupirant, amusé, décontracté. Je connaissait l’endroit qu’elle évoquait, ayant goûté presque toutes les boissons qu’on pouvait imaginer.
Puis, alors que ses pensées divaguaient dans tous les sens, je pris un instant pour observer la jeune femme à mes côtés comme j’avais ce besoin effréné de la découvrir, de concentrer mon attention sur ses moindres gestes, les sons et les bruits que son être pouvaient laissé échapper et j’étais séduit par cette attendrissante amie, par sa venue spontanée, mais également par la facilité qu’elle avait de le faire sentir entier, une personne complète qui n’a nul besoin de se dissimuler derrière des masques et des jeux fabriqués. Il était lui, avec elle, ils étaient deux et c’était fantastique ainsi. Alors, un sourire enfantin, touché, triomphal se dessina entre les plis de mon visage lorsqu’elle avoua éspérer me croiser en empruntant ce chemin. Qui pouvait bien se trouver à un tel endroit aussi tard dans la nuit perchée si ce n’était que Clovis, l’aventurier noctambule. Et puis, j’avoue que je n’aurais pas pu demander un meilleur ami pour partager un moment aussi parfait, personne d’autre que Théia, un mystère qu’on découvre à chaque seconde écoulée. «Je suis content que tu sois passé par ici. Tu vas pouvoir m’aider à finir mes bières. De la Pabst, la plus haute qualité.» Ses cheveux dansèrent délicatement contre son dos, ses yeux frétillaient par l’alcool et l’ivresse, son sourire creusait des fossettes qui s’avéraient très difficile à ne pas admirer. Putain qu’elle était radieuse même lorsque la lumière n’était pas en train de supplanter sa beautée au monde entier. C’était sa lueur à lui pour l’instant, son secret bien gardé qu’il comptait accompagner jusqu’à ce que la nuit se consume en entier. Elle allait bel et bien rentre ce moment meilleur, involontairement. « Je partage ta foi. Je me sens déjà mieux depuis que t’es là. On dirait qu’il fait moins froid, tu trouves pas?» lui dit-il d’une voix tremblante tout en vidant sa première cannette. Je devais fumer, calmer mes nerfs et réaliser que tout allait mieux aller si j’avais cette amie à mes côtés. Ouais, tout allait mieux.
«Tu veux une cigarette, sa majestée?» Je m’en glissais une entre le bec, lui offrant une du bout des doigts, lui soutirant un sourire charmé, un sourire comblé, vendu à ses brillants yeux bruns déchirant les cieux depuis un long moment.
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MessageSujet: Re: Taking my time on my ride (Clovis)   Taking my time on my ride (Clovis) EmptyLun 19 Sep 2016 - 11:40

Depuis ce qui pourrait être comparable à la nuit des temps, Théia a toujours été comme la lueur d'un lampadaire en pleine nuit. Infatigable, insaisissable, du genre à percer le silence de la nuit par ses éclats de rire insouciants. Elle n'a toujours fait que toucher sa vie du bout des doigts sans se soucier des cotés sombres, se contentant d'agir sur le moment présent et de se dire on verra. On verra ce qu'il adviendra, on verra ce qu'il se passera mais en attendant, on s'en fiche. Elle est une boule d'énergie, de joie, longtemps perdue mais rapidement retrouvée. Car même si Théia a longtemps fréquenté la nuit, elle se souvient encore trop bien de cette période malheureuse où celle-ci est devenue trop sombre pour elle. Elle était remplie d'émotions incontrôlables, du genre à guider son corps comme un pantin et à lui faire perdre le contrôle d'elle-même. Elle a déjà tant connu, la jeune Théia. Elle a rien qu'à elle-seule une histoire qui pourrait se retrouver sur les rayons d'une bibliothèque, dans une section encore indéfinie. Une section à elle, imaginaire, triste et heureuse à la fois comme la personne qu'elle est. En tournant la tête vers Clovis, elle le voit sourire. Elle aime ce rictus qui étire ses lèvres, tout comme elle apprécie le reflet des étoiles dans ses yeux sombres. C'est peut-être l'alcool qui la fait délirer, ou bien qui réveille tout simplement des pensées trop absurdes pour traverser son esprit sobre. Elle l'apprécie, lui et ses tatouages, lui et son skate, lui et son appareil photo. Il est particulier, différent, du genre à aimer s'amuser sans pour autant n'être qu'un de ces jeunes adultes qui boit pour trouver du charme dans la fille qu'il ramènera dans son lit. Ou peut-être que si, il y a certainement un bon nombre de détails que Théia ne connait pas sur Clovis. Sauf qu'elle s'en fiche, au final. Pas dans le sens où elle n'a pas envie de l'écouter, elle pourrait certainement passer sa nuit à l'entendre parler de lui pour le plaisir d'en apprendre plus. Sauf qu'elle n'a pas peur, il pourrait être un tueur où un accro au crack que son affection pour lui n'en changerait pas. « Tu me fais plaisir là, je commençais à avoir marre des cocktails hors de prix qu'on m'offrait là-bas. » Sa phrase pourrait sonner ironique, presque moqueuse, et pourtant il est facile de comprendre que Théia n'est pas du genre à apprécier les cocktails fancy. Elle est une fille de la rue, elle aime boire sa bière à la canette et faire des concours de qui boira son boisson le plus vite quitte à en avoir la tête qui tourne et l'estomac en vrac. Elle sort une bière du pack, l'ouvre, puis en boit une longue gorgée qui vient se mélanger à tout ce qui réchauffe déjà son sang. Autour d'elle, la nuit lui paraît soudainement plus belle. « On dirait que les étoiles sont plus grandes, comme si elles se rapprochaient pour boire avec nous. Ou rire de nous, je ne sais pas. » Elle rit, encore, divaguant à cause de ses idées peu claires. Il lui tend une cigarette, et Théia hésite avant de l'attraper entre deux doigts. Elle ne fumait pas jusqu'à ce que Siva ne débarque dans sa vie, créant en elle un besoin de nicotine à chaque fois qu'un trop plein d'alcool court dans ses veines. Elle attrape le tube de tabac, le porte entre ses lèvres, l'allume et crache sa fumée vers le ciel noir. « Tu sais, j'ai jamais fait de skate de toute ma vie, » lâche-t-elle, son regard perdu sur l'objet. Elle tire une taffe, boit une gorgée de bière, puis sourit. « J'ai toujours trouvé ça cool, un gars qui roule en skate. » Théia tourne la tête vers Clovis, un sourire en coin étirant ses fines lèvres. Son regard scrute le visage du brun à la recherche d'une quelconque réaction.
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MessageSujet: Re: Taking my time on my ride (Clovis)   Taking my time on my ride (Clovis) EmptyMar 20 Sep 2016 - 20:12

Je n'avais pas de raisons de refuser de célébrer les beautés dissimulés à travers des expériences, des yeux brisées, des coeur retournés, des gens avec qui je pouvais sentir totalement m'évader. Je n'avais pas de raisons de ne pas fuir tout l'amalgame de la société, briser les chaines estropiées des conventions, de la vie bien rangée, tout ces conneries que je n'arrivais pas à cerner, toutes les raisons pour lesquelles j'ai décidé de me planquer au bout de l'éternité. Mes branches s'étaient cassés, mes liens s'était effacés, y'avait les images qui demeuraient, mais le réel attachement restait abstrait, surgissant au bout de la tête quand on sentait que tout s'effondrait, on dirait. Là, ça allait encore, j'avais le sentiment de me tenir, de me comprendre, de flotter entre des états opposés souvent que je maitrisais vaguement. J'avais besoin de nuits comme celle-ci, de sortir, de me gurérir. Avec Théia, c'était garanti. Le coeur vibrant, les muscles tremblants, je connaissais le pouvoir de la jeune femme qui m'accompagnait. Je pouvais être bien, je pouvais aller loin. Le high demeurait tout autant, j'arrivais à le contenir comme je pouvais, sporadiquement dissimulé entre les gorgées de bières qui s'espacaient. Une bière que je savais aimé par la belle Théia. C'était moin point faible, une bonne vieille cannette pour panser les regrets. Je lui offris un rayonnant sourire, lui posant les bières de ma main, aggripant au passage la douceur de ses yeux illuminés par la nuit. «Je t'en prie, sers-toi. En fermant les yeux, on croirait boire un martini. J'te dis pas. » Je ne pus empêcher un rire partagé, connaissant effectivement la réconfortante ironie de Théia. Elle avait pas à être qui que ce soit, c'est que j'aimais le plus chez elle. Pas précieuse, mais ô combien merveilleuse dans sa simplicité, sa facilité d'avoir les deux pieds sur terre, son rire contagieux, son sourire divin, ses manières d'être humain. Respect pour elle, pas de moins. Quand même, une putain de questionnement me traversait l'esprit juste un instant, à savoir les yeux qui pouvait se poser sur son entité au bar, ceux qui s'accrochaient à elle pour des raisons probablement superficiels. Ça m'avait gratté un peu cette idée. C'était pas la peine de penser à ça. À ses prochains mots, j'apporta mon regard sur les cieux, les étoiles merveilleux qui semblaient être comme des témoins de notre vie. C'est vrai qu'ils avaient l'air des potes tardifs, nous surveillant angéliquement. J'hochais la tête, comblé par l'image qu'elle créeait. «C'est vrai, elles sont là à nous mater. On sais pas trop ce qu'elles veulent. Je suis sûr que c'est toi qu'elle observe. Ton ivresse les fait rayonner, je pense. » Sa façon d'assumer son ébritée, d'en jouir et d'en profiter, j'étais comblé de l'admirer. J'aimais ces gens qui vivaient leur moment, qui ne se gênait pas pour montrer à la gueule des gens combien c'était excellent d'être enivré. J'avalais une gorgée de bière pour la soutenir, une grande satisfaisante. Je me sentais étourdi et heureux, bien posé. Il était de fumer. J'avais déjà la cigarette entre mes lèvres, livrant à la belle brune une d'elle à son tour, pour s'accompagner. Je l'écoutais, je la regardais. Sourire ravi, wuestionné lorsqu'elle m'avoue n'avoir jamais monté sur un skate. Je portais les yeux sur le miens, au bout du chemin. Pour moi, c'était l'oeuvre de toute une vie, rouler, voler contre le vent, c'était nécessaire. Je rigolais doucement, j'avais qu'à lui montrer. Puis, sa tête se tourna vers la mienne, ses yeux collé contre les miens. «C'est vrai? T'sais que je peux te montrer, tu deviendrais aussi cool que moi, enfin, peut-être un jour. » lui répondais-je en taquinerie, venant caresser ses longs cheveux bruns d'une main, simplement pour la remercier intrinsèquement du compliment qu'elle venait de m'offrir. Qu'elle était douce et enfant, je l'aimais vraiment. J'aspirais un peu plus de fumée avant de me mettre debout. «Tu veux que je montre alors? Juste rouler pour commencer. » Sur mes jambes tremblantes, mon sourire alcoolisé, le regard qui lui jetait un défi à la belle enfant de la nuit.
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