you were my wonderwall ‹ ft andeana.

Elle s'était mariée deux fois à vrai dire, elle ne savait plus si elle avait pris le temps de lui dire ou si elle lui avait caché ça. C'était sans doute pour ça qu'il était choqué, du moins ça s'entendait dans sa voix. Son premier mariage avait été un désastre niveau duré, son deuxième aussi. Andeana était persuadée qu'il était été plus beau avec Allen. Maintenant elle se sentait presque mal, mais elle ne regrettait absolument pas de s'être mariée, elle avait aimée d'autres hommes et elle espérait qu'il comprendrait. Mais même elle serait jalouse aujourd'hui s'il lui avait dit ça. « Je ... oui ... mais ... » Elle ne voulait pas qu'il pense qu'elle se mariait comme bon lui semblait, qu'elle ne trouvait pas ça important. Maintenant ça devait être trop tard, elle aurait aimée savoir ce qu'il pensait exactement. « Ça n'a pas duré. Vraiment pas. C'est mieux comme ça, je présume. » La blonde baissait la tête, honteuse que ça n'ait jamais duré plus longtemps. Elle aurait voulu, être une femme qui pouvait rester à vie avec la même personne, elle aurait voulu trouver l'homme parfait avec qui elle pouvait duré une vie entière. Peut-être qu'elle l'avait déjà trouvé, mais qu'elle l'avait laissé filé, elle en été presque sûre, en plus. Quand elle lui demandait s'il avait quelqu'un, son coeur battait à vive allure, elle avait cette impression d'être jalouse, comme si encore fois elle allait apprendre qu'il la trompait, alors qu'ils n'étaient plus ensemble. Mais sa réponse la remuait encore, elle esquissait un léger sourire, même si ça reflétait peu ce qu'elle pensait. Elle lui en avait donné de l'amour, énormément, parce qu'elle l'avait considérée comme un des hommes de sa vie. Il avait été l'unique pendant un moment. Elle aurait voulu faire plus avec lui, elle aurait fait tellement. Mais elle n'avait pas pris assez de temps. « Tu trouveras une qui pourra te donner bien plus que ça, j'en suis certaine, tu as tout le temps pour le faire. » Elle restait le regarder quelques secondes avant de s'approcher de lui, faisant taire toute cette querelle à l'intérieur. Et sans doute en le forçant lui un peu, elle venait se blottir contre lui. Sans doute la pire idée qu'elle avait eut de la soirée, mais elle voulait sentir sa chaleur une nouvelle fois, le sentir dans ses bras. « On fait tous des erreurs, pas vrai ? »

La savoir mariée, ça t'avais tout chamboulé. Tu ne savais plus quoi penser. Pour toi, Andeana ne pouvait être à personne d'autre qu'à toi alors tu étais déçu de savoir ça. Enfin déçu, de toi-même, pour l'avoir laissé tombé comme ça. Ca aurait pu être toi, à son bras, comme ça. Mais non, t'étais un gros con et t'avais merdé sur toute la ligne. Quand elle te parlait de son mariage, tu avais le coeur qui battait de plus en plus vite. On aurait pu croire que c'était l'alcool qui te faisait ça, mais non, c'était juste cette fille qui te faisait cet effet. Personne ne t'avait jamais fait cet effet là. Quand elle te disait que son mariage n'avait pas duré, et que c'était mieux ainsi, tu souris légèrement. Tu ne pouvais pas la savoir avec quelqu'un d'autre et en plus de ça heureuse avec quelqu'un d'autre même si c'est ce qu'elle mérite d'être heureuse. La belle blonde baissa la tête, un peu honteuse de ce qu'elle disait. Mais toi, tu releva sa tête délicatement avec ta main droite.

"Ca arrive, malheureusement. Mais tu mérites tout le bonheur du monde" dis-tu à la jeune femme en lui faisant un petit sourire.

Tu étais tellement timide et gêné devant elle, tu ne savais pas comment réagir devant elle. Être à côté d'elle, ça te rendait tellement heureux. Quand elle te dit que tu trouveras surement une fille qui te donnera l'amour que tu veux et avec qui tu pourras la partager, dans ta tête c'était hors de question. Mis à part si c'était avec elle. A ta grande surprise, elle se blottit contre toi. Tu ne pu être que plus heureux. Alors tu la serras fort contre toi, en jouant avec ses cheveux. Tu avais un sourire d'enfant, tu ne pouvais pas te le sortir du visage.

"Oui, on fait tous des erreurs. Moi j'ai déjà fais ma plus grosse erreur, te laisser partir" répondis-tu à la jeune femme tristement.

Ce n'était pas vraiment ce qu'il manquait, du bonheur à Andeana. Elle était contente dans toutes les circonstances, sauf à ses divorces ou quand elle était déstabilisée, comme maintenant alors qu'elle se trouvait face à Allen. Parce que c'était ça, elle cherchait toujours quelque chose de positif quand il n'y avait que du malheur, parce qu'elle ne voulait pas se faire atteindre par une vague de tristesse, ça ne lui ressemblerait pas. Pour lui, elle s'était simplement dit que comme ça elle ne se ferait plus trompée, elle ne se sentirait plus comme un objet. Même si c'était bien plus compliqué que ça de se dire des choses pareilles. « Ça m'arrive à moi, oui. » Elle souriait un peu gênée et amusée à la fois. Maintenant elle connaissait le monde du divorce, des amours foirés, mais ça ne l'empêchait pas de toujours croire que quelque part il y avait quelqu'un de bien pour elle, un qui lui donnerait le juste amour qu'il fallait, qui ne se lasserait pas d'elle après quelques mois, qui ne finirait pas la tuer sous les coups. Elle méritait bien ça. Sans trop y réfléchir, elle venait se caser dans ses bras, parce que c'était trop étrange de lui parler sans un contact physique. Comme si elle avait oublié un peu tout ce qui s'était passé à Paris, alors que c'était toujours dans un coin de sa tête et qu'elle avait toujours ce goût amer de s'être faite remplacer par une autre. Et même si elle savait pardonner, ça, elle avait du mal. Elle essayait de comprendre les raisons d'Allen, mais plus elle le faisait, plus elle se sentait mal. Alors elle préférait tout mettre de côté au mieux, juste se dire que maintenant il était devant elle après quelques années, qu'en le voyant elle se rappelait combien il lui avait manqué. Puis elle appréciait toujours autant ces petits gestes. « Allen ... » Elle ne savait pas s’il disait ça parce qu’il l’avait vraiment aimé, parce qu’ils se retrouvaient ou simplement parce qu’il avait bien bu. Mais qu’est-ce qu’elle pouvait lui dire ? Parce qu’elle, elle considérait que l’erreur était qu’il l’avait trompé et elle ne pouvait pas dire l’inverse. « Tu m’as tellement manquée. » Disait-elle faiblement.

Le bonheur, tu ne connaissais plus ça depuis un moment. En fait, tu avais tellement merdé sur toute la ligne que tu étais déçu de toi-même. L'amour pour toi ne signifiait plus rien sauf s'il était partagé avec la belle blonde. Mais elle ne pouvait pas te pardonner, en même temps tu peux comprendre ça. Mais tu avais tellement besoin d'elle dans ton coeur pour que tout aille mieux. C'était la femme parfaite à tes yeux, la fille qui t'avait fait changé de point de vue. Elle t'avait appris à aimer. Même si tu avais eu peur comme un idiot de cet amour grandissant. Alors quand elle se blottit contre toi, tu ne pouvais t'empêcher de la serrer fort contre toi, contre ton coeur qui s'accélérait de plus en plus au contact de la jeune femme à ton corps. Tu étais doux dans tes gestes, car tu étais un peu moins saoul. L'alcool était descendu d'un coup quand tu as commencé à lui parler. Et heureusement, tu as pu dire tout ce que tu avais sur le coeur, mais elle pouvait prendre tes paroles pour des paroles d'alcoolique. Alors que non, tout était vrai, tout était ressenti. Et encore plus en l'ayant près de toi. Quand elle te dit que tu lui avait manqué, tu souris, bêtement, comme un adolescent de 15 ans qui venait de tomber amoureux.

"Tu m'as manqué aussi Ande, plus que tu ne le crois" dis-tu en regardant la belle avec un sourire en coin. "Je suis heureux de te retrouver ici" annonças-tu avec toujours ce même sourire d'idiot.

Tu étais heureux, à ce moment là de la soirée. Si tu aurais pu mettre ce moment sur pause toute ta vie, tu l'aurais fais sans hésiter. L'avoir comme ça, près de toi, c'était magique. Tu as toujours voulu la revoir, pour lui dire à quel point tu était désolé des conneries que tu avais faites et pour pouvoir la reconquérir si elle voulait bien de toi. Mais ce ne serait pas chose facile.

Dans ses bras, elle s’y sentait bien, elle oubliait le reste du monde dans les pièces adjacentes. Il n’y avait plus de bruits, seulement les battements de son cœur et sa voix. Tout ça lui avait manqué, bien plus qu’elle ne l’aurait imaginé. Le revoir la blessait tout en la rendant presque euphorique à l’intérieur. C’était les retrouvailles les plus étranges qu’elle avait pu avoir jusqu’à aujourd’hui, peut-être parce qu’il avait été le seul à la blesser mentalement. Parce qu’elle avait revu Xavier, son premier ex-mari, il n’y a pas longtemps et même si elle était gênée, elle avait trouvé ça agréable, elle aimait revoir les hommes de sa vie de toute manière. Même si à son plus grand malheur, elle n’était pas devenue la madame Tedeschi, Allen avait bien trop compté pour être considéré comme seulement un de ses ex sans importance, même si elle donnait de l’importance à tout le monde. Cette fois-ci avec lui, elle avait sans doute été trop loin dans son attachement, la chute avait fait mal. « Moi aussi. » Il apparaissait devant elle quand elle n’allait pas forcément bien, il était toujours là au bon moment, fallait croire. Ce qui le rendait toujours plus grand à ses yeux. Puis comme elle avait entamée le contact, elle le stoppait, parce qu’elle ne voulait pas se donner plus d’espoir, elle ne voulait pas non plus se dire qu’elle aimait l’avoir dans ses bras, bien que ce soit vrai. Même si elle n’était partisane de l’idée que les gens ne changeaient jamais, elle ne voulait pas se dire qu’Allen était une bonne personne pour elle. Même en question d’amitié, elle n’imaginait jamais être son amie, elle tenait bien trop à lui, à chaque fois qu’elle le voyait ce n’était pas le même sentiment qu’elle avait pour lui. C’était bien trop profond. « Je … je vais retourner avec les autres. » Au fond, elle n’en avait pas trop envie, mais rester à côté de lui pourrait sans doute la faire flancher, ce qu’elle ne voulait surtout pas. Puis une absence auprès des autres ferait bizarre, bien qu’ils pouvaient tous passer à côté d’eux pour savoir qu’il ne se passait rien.  

Tu étais si bien, avec la belle blonde dans tes bras que tu aurais voulu que cet instant dure toute une vie. Ce moment, tu aurais voulu le mettre sur pause et le revivre sans arrêt. Tu te sentais heureux, et ça faisait longtemps que tu n'avais pas été heureux comme ça. En fait, depuis que tu n'étais plus avec elle, tu n'avais pas retrouvé le bonheur et la belle vie de Paris. Venant de toi, on pourrait croire que se sont des paroles en l'air, de beau dragueur et de charmeur. Mais non, tu les pensais, et vraiment. Alors quand elle te répondit qu'elle aussi était heureuse de t'avoir retrouvé à Bowen, ton coeur a loupé un battement. A vrai dire, tu ne penses pas qu'elle savait à quel point elle avait été importante dans ta vie. Que c'était la seule femme pour laquelle tu t'étais donné la peine de construire quelque chose. Ton sourire niais en disait long sur ce à quoi tu pensais, et les autres devaient bien se foutre de toi. Personne n'avait l'habitude de te voir comme ça avec une fille. Quand la belle Andeana dénoua votre étreinte, ton sourire s'effaçait peu à peu. Tu ne voulais pas la voir partir plus loin, sans toi. Tu ferais même tout pour la reconquérir un jour. Même ce soir. Alors quand elle te dit qu'elle voulait aller rejoindre les autres, ton sourire avait complètement disparu.

"Je ... je peux pas te laisser partir comme ça" dis-tu à Andeana d'une traite en attrapant sa main. "Une fois je l'ai fais, et je l'ai très vite regretté..." anonças-tu, tristement.

Sa main dans la tienne, tu ne pouvais te contrôler à ce moment. Tu ne pouvais pas la laisser s'échapper comme ça. Tu ne savais pas quoi faire, ni quoi lui dire. Tu mourrais d'envie de la garder près de toi, de l'avoir dans tes bras, de l'embrasser. Il fallait prendre son courage à deux mains. Tu te rapprochais d'elle, et tu collais ton front contre le sien. La savoir près de toi, ton coeur en battait la chamade. Tu ne pouvais t'empêcher de déposer tes lèvres contre les siennes, alors tu t'exécutais. Surement qu'elle allait te remballait, te repousser, t'insulter de tous les noms. Mais tu ne pouvais t'en empêcher.

Quand il rattrapait sa main, elle se doutait un peu de la tournure de fin, du moins elle essayait de la deviner. Elle avait plus l'impression d'être dans un film et elle était une très mauvaise actrice. Elle se voulait simplement curieuse de savoir comment lui allait tourner ça, si elle ne se faisait pas d'idée. Elle restait interdite, le regard un peu perdue. Elle aurait tout simplement dire qu'elle ne considérait pas ça comme un adieu de toute manière, ils avaient des amis en commun il semblerait, ils vivaient dans la même ville et elle en avait d'autres des arguments comme ça, mais elle n'en listait aucun. Elle ne voulait pas non plus être méchante en disant que maintenant c'était différent, ils ne formaient pas un couple c'était sûr. Et rien qu'en y pensant, elle se disait qu'il ne faudrait pas que quelque chose s'ébruite et que ça revienne aux oreilles de son copain. Du peu qu'il était là, elle en doutait, mais elle ne voulait pas avoir une sale réputation. Elle aimait en amour, elle ne voulait rien ruiner avec des rumeurs. Et pourtant elle le laissait se rapprocher d'elle une nouvelle fois. Et elle ne cessait de se répéter ce qu'elle pensait précédemment pour arrêter tout avant de déraper. Mais s'il ne se passait rien, elle aurait l'impression qu'il y avait quelque chose qui manquait entre-eux. Puis même si tout lui dirait de le repousser et le blâmer, elle savourait l'instant et lui rendait son baiser. La liste de tout ce qui lui manquait chez lui était beaucoup trop longue par rapport aux excuses qu'elle pouvait se trouver, de toute manière. Et à quoi bon lutter contre quelque chose qu'elle avait envie de faire aussi, du moins, elle pensait vouloir le faire aussi. Elle passait une douce main dans sa nuque. « Aime-moi comme tu l'as aimé, elle. » Un court instant, celui où lui s'était égaré tout comme elle le faisait maintenant.  

Le plus heureux des hommes, voilà comment on aurait pu te décrire. Alors que vous étiez là, tous les deux, tu ne pu t'empêcher de l'embrasser délicatement, de peur qu'elle te rejette. Mais non, à ta grande surprise, elle te rendit ton baiser. Un sourire aux lèvres, tu ne pu t'empêcher de continuer à l'embrasser. Ce moment te rappelait plein de souvenirs. Les rues parisiennes, la Tour Eiffel, toutes ces belles choses que vous avez vécu ensemble. Elle passait une main dans ta nuque, et tu posais une main contre sa joue d'un côté et sur sa hanche de l'autre. Tu ne voulais pas qu'elle voit que c'était un moment de faiblesse de ta part, juste quelque chose auquel tu pensais depuis longtemps. Tout l'alcool de ton corps avait disparu, tu paraissais beaucoup plus sobre maintenant. Surtout avec un sourire niais aux lèvres, soit dit en passant. Alors tu la serrais contre toi, comme si tu ne voulais jamais la lâcher et la laisser s'en aller. Ce que vous faisiez était une quelque sorte interdit, vu que la belle blonde semblait ne pas être seule dans sa vie. Mais pour tout avouer, tu t'en fichais à ce moment là. Tu avais vécu ce cas inverse, étant en couple avec la belle, mais cette fille avec qui tu avais bravé l'interdit, tu ne l'aimais pas, c'était une passade. Tout le contraire d'Andeana, une fille que tu as toujours voulu reconquérir car tu t'es rendu compte trop tard qu'elle était une perle rare.

"Je ne me répéterais jamais assez, mais tu m'as tellement manqué..." dis-tu dans un souffle, doucement, avant de te réemparer de ses lèvres, tu étais instopable.

Son cœur s'emballait, elle s'y revoyait avec lui, quand tout allait bien et qu'ils étaient plus qu'heureux ensemble, avant qu'il finisse par tout gâcher. Qu'un baiser et le flot de souvenirs venaient noyer son esprit, elle ne pensait à personne qu'à lui à ce moment. Elle ne voulait pas non plus le rejeter sous prétexte qu'elle avait un autre homme qui l'attendait quelque part, pour dire à combien elle y tenait à l'instant, elle l'avait déjà oublié. Il n'y avait qu'Andeana et Allen, ces deux que rien n'aurait dû séparer et qui n'avaient pas su prendre le temps de se parler, parce que l'amour lui aurait sans doute fait pardonner elle n'en avait rien, elle mettait le passé de côté pour le moment parce qu'elle avait l'impression de le revivre sans les défauts qui allaient avec. Ça aurait pu durer le temps d'un unique baiser, peut-être celui d'un bel au revoir, celui qui dirait qu'ils devaient passer à autre chose parce que plus rien n'était là, mais c'était tout l'inverse qui se passait. Plus elle était dans ses bras et plus elle avait de lui dans sa vie ou simplement dans sa soirée, parce que même si l'étincelle était toujours présente, elle ne frôlerait pas ce qui était défendu plus d'une fois. Enfin, c'était ce qu'elle se disait, comme si elle pensait vraiment que l'oublier allait être encore plus facile maintenant. Son sourire se faisait plus éclatant à mesure qu'il lui disait ce genre de mots, elle avait manquée à quelqu'un, quelqu'un qui lui avait manqué aussi. Ses doigts glissaient de sa nuque jusqu'à son torse. « Ailleurs. » Soufflait-elle avant de lui déposer un nouveau baiser. Elle n'en avait pas assez de lui, elle voulait toujours plus d'Allen.  

La jeune femme te rendait ton baiser, tu ne pouvais plus t'arrêter. Elle t'avait manqué comme jamais personne ne t'avait manqué. Elle était la fille que tu avais attendu toute ta vie. Certes, tu te doutais que cet instant ne durerait peut-être pas toute ta vie mais bon, tu voulais en profiter un maximum. Quelques baisers, des souvenirs, une escapade d'une soirée surement. Même si tu aimerais que ce moment ne s'arrête jamais et que plus jamais Andeana te quitte. Vous étiez tous les deux, rien que vous deux, personne ne pouvait vous dérangez. Les mains de la jeune femme se baladèrent de ta nuque jusqu'à ton torse. Alors les tiennes se baladèrent de sa joue à ses hanches. Tu la rapprochais un peu plus de toi, de manière à ce que vos corps soient côté à côte. Elle te souffla qu'elle voulait aller ailleurs. Surement loin du regard des autres. Alors tu attrapa sa main et tu l'emmena dans une des pièces de la maison où vous vous trouviez. Tu pris soin de fermer la porte à clef et de te rapprocher d'elle encore plus.

"Il n'y a plus que nous, ici" dis-tu avec un sourire en coin.

Tu ne pouvais pas quitter ses lèvres, ou même quitter les mains de son corps. Trop de souvenirs, trop de passion. Andeana était pour toi ce moyen de t'échapper de la réalité et l'avoir près de toi maintenant, te semblait irréel et pourtant, tu étais avec elle. Une main sur une de ses hanches, une main sur sa joue, tes lèvres contre les siennes, un moment parfait et inoubliable. De chaque instant, tu savourais. Chaque fois que ses mains effleurèrent ta peau, que ses lèvres se mélangèrent avec les tiennes, tu étais heureux.

Et la vénézuélienne se laissait guider une nouvelle fois, même s'il était encore temps de tout arrêter, elle n'en avait pas envie. Elle mourrait de se retrouver seule avec lui une nouvelle fois. Puis elle se sentait mieux avec une certaine intimité surtout au vu de sa situation à elle, ce n'était pas comme si elle était célibataire et libre de tout, même si elle s'en donnait les droits ce soir. Et qu'elle regretterait sans doute, bien qu'il n'y avait rien à regretter s'il était fait avec une personne qui avait compté, à son sens. Mais le monde savait que trop bien que le sens d'Andeana était contraire à celui du reste des gens. Elle finirait peut-être par faire mal à une personne comme quand elle avait eu mal. Mais ça voulait peut-être dire quelque chose si elle faisait cette erreur avec la personne qui l'avait fait souffrir, elle finissait toujours par revenir à lui, malgré la peine. Parce que les sentiments faisaient oublier ou simplement ils faisaient passer au-dessus de ça. Au moins pour ce soir, elle brûlait d'envie de pouvoir repasser du temps avec lui. Elle laissait une main se balader sous son haut, finissant par poser un regard insisté sur lui, un peu trop tendre, le genre de regard qu'elle lui donnait quand ils étaient toujours ensemble. La blonde lui rendait son sourire avant de, de nouveau, s'emparer de ses lèvres, laissant ses doigts pianoter sur le corps de son italien. Et dans un moment d'égarement elle finissait par sortir dans sa langue natale* ; « Je t'aime. » Merde. La blonde s'arrêta aussitôt, le fuyant du regard, se disant que même dans cette langue, lui pourrait comprendre. Elle disait être passé à autre chose depuis bien longtemps, les années avaient passées donc il n'y avait plus d'amour. C'était juste des paroles perdues. Elle restait interdite quelques secondes, se détachant de lui. De toute manière il n’y avait rien à dire, peut-être que lui dire que c’était faux empirerait la chose. Elle n’en savait rien, en fait, elle ne se savait même plus capable de penser. Elle se dirigeait rapidement vers la porte, déverrouillant la serrure, cette fois-ci elle n’avait aucune envie d’être retenue, elle voulait juste s’enfuir d’ici et rentrer chez-elle rapidement.

*J’préfère, au cas où, préciser que c’est de l’espagnol  

Vous étiez seul, ça y est. Un moment que tu attendais depuis que tu l'avais vu s'éloigner au loin dans les rues de Paris en te disant que t'étais qu'un idiot et que tu avais caché quelque chose de beau. Ta vie rayonnait dans ce beau pays, avec une belle vénézuélienne qui te faisait rêver en te parlant de ses aventures dans les pays que tu n'avais pas encore vu. Qui aurait cru que vous vous retrouveriez comme ça, malencontreusement dans une soirée, à l'autre bout du monde ? Pas toi, ça c'est sur. Tu draguais beaucoup les filles depuis Andeana, mais maintenant tu sais pourquoi. Parce que ta confiance en toi avait baissé énormément, tu ne pensais plus pouvoir plaire et tu voulais trouver la fille qui te fera changer. Comme elle, elle avait réussit à te transformer. Et c'est ça qui t'étais fais fuir pour le coup, car tu avais peur de rester toujours avec la même femme, toute ta vie. Faire des plans sur la comète n'était pas dans tes habitudes. Tu fus surpris quand elle te parla en espagnol mais tu connaissais cette langue, très familière avec celle de tes racines. 'Je t'aime' voilà deux mots auxquels tu ne t'attendais pas. Un moment de blanc, de vide. Au fond, tu ressentais toujours quelque chose pour la belle blonde. Elle commençait à te fuir, à vouloir partir. Mais non, tu ne voulais pas encore qu'elle s'échappe.

"Andeana, ne t'en va pas, je t'en supplie" dis-tu d'un air triste.

Tu attrapas sa main qui était sur la poignet de la porte, tu étais alors posé derrière elle. Tu déposais un baiser dans son cou. Alors toi aussi, dans ta langue qu'est l'italien tu ne pouvais t'empêcher lui dire ces quelques mots. Ces quelques mots étaient vrais pour toi, tu n'avais jamais pu oublier Andeana, elle hantait tes jours et tes nuits. Et maintenant qu'elle était là, avec toi, tu ne voulais jamais la quitter.

"Je t'aime ma belle" soufflas-tu dans son oreille délicatement, avant de déposer ta tête contre son cou.

Elle ne pouvait pas l'aimer lui, elle n'avait pas voulu prononcer ces mots qui étaient bien trop importants pour elle. Pas à un de ses ex qui avait fini par la tromper, elle ne l'avait pas vu pendant tellement d'années que tout se mélangeait dans sa tête. Elle préférait se cacher face à ça, elle ne voulait pas affronter son regard, elle laissait la honte remplir son cœur, elle s'en voudrait pendant longtemps d'avoir sorti ces mots comme ça. Elle baissait les yeux quand il lui disait de ne pas s'en aller, mais c'était bien trop bizarre et dérangeant pour elle, elle ne voulait pas rester, lui dire des mots en plus, elle fermait les yeux quelques secondes avant de poser ses mains sur la poignée, déverrouillant la porte pour pouvoir s'enfuir. Lui passait doucement derrière elle, lui déposant un doux baiser dans la nuque, ce qui aurait pour don de la faire fondre encore une fois. Il ne semblait pas comprendre le combat qu'il se passait dans la tête de la blonde, cette honte qui la rongeait. Elle restait silencieuse quelques secondes de plus, sentant le souffle d'Allen lui murmurer quelques mots. Et elle ne pensait pas que ces mots-là la blesseraient autant. « Je ne veux pas que tu m'aimes. » Elle n'attendait plus rien de lui, même si elle voulait que tout se passe comme elle l'aurait voulu il y a des années de ça. Reprendre là où l'histoire avait été mise en stand by. « Je … j'ai ... » Elle ne savait plus où se mettre. « Je ne voulais pas te dire ça à toi. C'est une erreur. » Disait-elle froidement, elle n'avait pas l'habitude de ce montrer comme ça, elle n'était pas la méchanceté incarnée Andeana, au contraire, elle avait du mal avec ce qu'elle faisait maintenant. Elle ne voulait pas le blesser, lui. Même si elle avait l'impression qu'il lui avait dit qu'il l'aimait juste pour ne pas qu'elle culpabilise. « Je pensais à mon copain. Pas à toi. » Alors qu’elle ne voyait pas son copain du tout en lui, mais c’était la seule possibilité qu’elle voyait pour lui avoir sorti ça. Mais au fond d'elle, elle savait que c'était faux. « Je ne peux pas aimer deux personnes en même temps. » Et même si le contact de la main d’Allen contre la sienne lui était agréable, elle le repoussait de peu avec des petits mouvements, puis elle finissait par ouvrir cette porte. Elle avait un sacré don pour tout gâcher.