Un semblant de famille (Marc)

La matinée avait été tranquille et mon collègue m'avait offert la possibilité de prendre mon après midi. J'allais pouvoir me reposer un peu bien que, je n'avais pas spécialement besoin. Depuis début janvier, j'avais pu m'offrir le luxe de prendre plusieurs jours de repos. Je n'aimais pas spécialement être à la maison mais, je n'avais pas tellement le choix car, mes heures en plus ne pouvaient pas être payé. J'aimais mon travail mais, pas au point d'en faire du bénévolat, j'avais suffisamment fait ça lors de mes débuts. Je me changeais donc rapidement sur les coup de midi et rangea ma tenue de lifeguard dans mon placard. Je sortais mon téléphone portable de mon sac et remarqua un message en attente. Je regardais le message qui venait de Marc, c'était un ancien ami de mon frère qui avait fini par devenir mon ami très proche, il était d'ailleurs parfois très protecteur à mon égard ce qui dans le fond, ne me dérangeait pas du tout. Il semblait un peu débordé par l'arrivé des enfants qu'il avait eu en garde depuis le décès de ses frères. Comme moi, il a été adopté et je pense que c'est quelque chose qui nous a rapproché. Dans le fond, on pouvait plus facilement se comprendre lorsqu'on était entre enfant adopté. Au vu de son message, ça avait l'air plutôt grave et je me dépêchais donc de me rendre chez lui. J'étais peut-être pas la mieux placé pour donner des conseils au niveau de l'éducation mais, j'étais suffisamment proche de la fille de seize ans pour lui faire comprendre qu'il fallait se tenir convenablement. Je n'avais pas vraiment vécu la même chose qu'eux mais, j'essayais au mieux de jouer mon rôle de modèle pour les conduire dans le droit chemin. Autant dire que ce n'était pas évident car, moi-même j'avais fini par me perdre en cour de route. J'allumais une cigarette tout en marchant en direction de la maison de Marc, cette manie de fumer était vraiment mauvaise mais, je n'arrivais pas à faire sans. Heureusement, je terminais ma cigarette juste avant d'arriver devant la porte d'entrée. J'écrasais légèrement le mégot et le glissa dans ma poche pour le mettre plus tard à la poubelle. Je toquais rapidement avant d'entrée sans vraiment attendre de réponse, j'avais pris cette mauvaise habitude chez lui. "J'espère que tu as une bonne raison pour ainsi me faire déplacer sur l'heure de midi ! Et j'espère aussi que tu m'as fait à manger !" Lançais-je simplement en arrivant dans le salon vers Marc. On pouvait le dire, j'étais clairement sans gêne chez lui mais, c'était un peu comme un frère alors je n'allais tout de même pas prendre des gants. Je posais rapidement un baiser sur sa joue pour le saluer avant de me laisser tombé à ses côtés et de plonger mon regard dans le sien. "Alors vas-y raconte moi...qu'est-ce qui se passe de si urgent ?!" Je lui souris un peu amusé qu'il soit aussi perdu avec les enfants.

La matinée était passé rapidement et j'avais reçu un message de Marc, il semblait avoir un soucis et me demanda de passer très rapidement chez lui car, c'était urgent. Je quittais donc mon poste car, mon patron m'avait donné mon après midi et me rendait chez lui. J'entrais dans la maison et fut surprise par le silence qui y régnait. Je trouvais mon ami assis sur son divan et je me laissais tomber à ses côtés tout en faisant une petite blague. En voyant son verre dans les mains, je compris rapidement qu'il n'avait certainement pas envie de plaisanter et je lui demandais donc de me raconter ce qu'il se passait. Marc, m'indiqua qu'il n'avait pas encore eu le temps de nous faire à manger et qu'il finissait son verre avant de partir en cuisine. Il me proposa de l'accompagner mais, je fis une petite moue. "Je vais éviter le scotch à midi quand-même..." Je souris et m'attrapa une cigarette dans mon sac alors qu'il poursuivait. Marc, m'expliqua qu'il avait l'impression que c'était une cause perdu avec l'adolescente de seize ans, il avait même parfois l'impression d'avoir une copine. Je souris un peu à cette remarque, je n'avais jamais vu Marc amoureux. Il était plutôt du genre à passer de fille en fille et de ne jamais s'attacher. L'ambiance était lourde pour les trois autres avant de me montrer l'état de sa maison. Je regardais autour de moi, c'était une maison avec de la vie donc, elle n'était pas forcément ordonné. Je le regardais se lever et partir à la cuisine. Je sentais bien qu'il n'avait pas le moral et ça me faisais de la peine de le voir ainsi. Je me levais à mon tour et le poussais du frigo. "Laisse ! Je vais le faire ! Tu es pas vraiment en état là...Combien de verre tu as bu ?" Je me retournais pour lui faire face plongeant mes yeux dans les siens. "Tu sais que ton scotch n'est pas la solution Marc !" Je souris doucement avant de me retourner vers le frigo pour sortir de quoi faire des sandwich. Je posais tout sur le plan de travail et ouvrit le placard pour sortir un paquet de tranche de pain de mie. "Tu sais, c'est pas facile pour elle non plus. Je peux la comprendre, elle a perdu ses parents et puis, tu sais aussi bien que moi que c'est l'âge idiot ! Tu es passé par là et j'y suis passé aussi. Quand, on est adopté c'est toujours plus difficile parce qu'on cherche sa place. Mais, si tu veux mon avis, elle agit ainsi parce que tu fais preuve de figure paternelle pour elle. Que tu le veuille ou non, ta vie est complètement différente maintenant." Je relevais la tête alors que j'étais entrain d'étaler de la mayonnaise sur une tranche de pain. "Tu devrais lui parler...Mais, à cœur ouvert ! Fait pas comme tu en as l'habitude avec les nombreuses filles qui passent dans ton lit." Je ris légèrement avant de me rapprocher de lui et de le prendre dans mes bras. "T'inquiète pas, je lui toucherais quelque mots !" Je ne pouvais pas me résoudre à laisser Marc dans cette situation.