| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| Just gonna stand here and watch me burn (Achille) | |
| | Auteur | Message |
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Invité | Sujet: Just gonna stand here and watch me burn (Achille) Jeu 23 Mar 2017 - 16:11 | |
| Depuis sa sortie de la Love Experience, la vie de Tahlia avait pris un tournant désagréable. Outre les regards que l'on portait sur elle, elle avait le droit à quelques commentaires désobligeants. Au travail, cela n'allait pas. Cela n'allait plus du tout, même. Et cerise sur le gâteau, elle avait le coeur en miettes. Une nouvelle fois. Elle avait croisé Dustin dans la maison et son comportement envers elle n'était plus du tout le même. Ce ne fut qu'en sortant de la maison qu'elle comprit au mieux les raisons du jeune homme. Il y avait une autre femme. Il y avait toujours une autre femme qui entrait en jeu. Et pour une fois, Tahlia n'avait plus envie d'afficher ce sourire de façade. Elle n'en avait plus la force.
Pourtant, ce soir, quand elle s'était trouvée au bar, elle était tombée sur Achille. Cet homme, elle l'avait "détesté" au lycée. Ils s'étaient sans cesse envoyé des saletés à la figure. Mais c'était leur jeu. Et aujourd'hui, ses yeux verts s'étaient de nouveau arrêtés sur lui. Il y avait quelque chose qui l'amenait vers lui. Il n'était plus ce gamin détestable. Non. Il y avait dans ce regard une tristesse incommensurable qui attirait Tahlia. Comme si elle se reconnaissait en lui. Comme si leur mal-être respectif trouvait un semblable en l'autre. Ils passèrent le début de soirée ensemble, mais les nuits à Bowen commençant à se faire fraîche, ils terminèrent à l'appartement de Tahlia, pour un dernier verre. Seulement, chassez le naturel et il revient le galop. Il avait suffi d'une phrase. Une simple phrase mal placée pour mettre le feu aux poudres. C'était une histoire de "fils à papa" ou autre terme dont Tahlia n'avait pas saisi l'impact. Très vite, on eut l'impression de retrouver ces deux adolescents qui passaient leur temps à se disputer. Achille sembla vouloir mettre fin à la discussion en se dirigeant vers la porte d'entrée. Ce qui fit réagir Tahlia qui s'empressa de le rejoindre. Arrivée à sa hauteur, elle saisit le poignet du jeune homme pour l'arrêter et se planter face à lui. "Ne pars pas." Tahlia n'arrivait pas à croire que de telles paroles venaient de franchir ses lèvres rosées. Pourtant, elle continua sur sa lancée : "Je ne voulais pas dire tout ça. Je m'en excuse. Mais reste encore un peu... s'il te plaît." Inconsciemment, elle s'était rapprochée de lui. Pure bêtise, vous dirait-elle. |
| | | Invité | Sujet: Re: Just gonna stand here and watch me burn (Achille) Jeu 23 Mar 2017 - 19:31 | |
| Terriblement difficile sont les mois. Les jours. Les heures. Depuis l'accident, je n'arrive pas à sortir la tête de l'eau. Je vis emmurer dans mon chagrin, rien n'est bien, tout est fade. Parfois, je n'a plus envie de sourire juste pour faire plaisir au autres. "ça va Achille ?" J'ai envie de leur crier que non. Non, rien ne peut me consoler, à part peut-être certain amis. Même pas ma sœur, qui semble bien se débrouiller sans moi. Oui, ça me fait mal et j'ai envie de le hurler au monde. Sauf que la vie continue pour eux. Ils ont leur vie, leur petits tracas. Moi, je dois déjà essayer de vivre un jour après l'autre, sans m'écrouler comme un vulgaire château de cartes. Je sais pourtant, qu'il y aura des jours meilleurs. Je le sais.
Ce soir, je m'étais assis au comptoir d'un bar. Je venais juste de sortir du travail, j'avais encore mon sacoche sur l'épaule mais j'avais besoin d'un petit remontant. L'agence me prenait tellement de temps et d'énergie que je sentais que j'allais avoir rapidement besoin d'un peu de vacances pour recentrer. Faire le vide. Je suis parti dans mes pensées, si bien que je ne vois pas la personne qui s'assoit à côté de moi. De jolis yeux verts maquillés me regardent. Mon regard bleuté se plonge dans ces yeux que je ne connais que trop bien. Tahlia Wates. Je souviens avoir souvent tirés ses longs cheveux bruns à l'école. Sacré peste, bon sang. Il n'y a pas de mots. Ce n'était pas l'amour entre nous, loin de là. Deux terreurs. Le surveillant nous connaissait très bien à force de nous voir dans le bureau. Juré, on ne pouvait pas se voir en peinture. Seulement, nous avions changé. La garce du lycée s'est métamorphosée en une femme vraiment belle et intelligente, il faut dire ce qu'il est. Mais il y avait autre chose. Plus je parlais avec elle, plus je me rendais compte qu'elle n'était pas bien en ce moment. J'ignorais pourquoi. Je dois avouer qu'elle m'attire pour une raison que j'ignore. C'est un peu indescriptible, en réalité. Ce n'est pas rationnel. Nos pas nous ont guidés au pied de son immeuble. Gentleman comme je suis, je l'avais raccompagné jusque chez elle. On ne sait jamais, une femme à la tombée de la nuit.. Finalement, j'ai finis sur son canapé pour un dernier verre. Nous étions sur une discussion animée sur un sujet et là, ne me demandez pas pourquoi elle a finit par s'énerver et de me traiter de "fils à papa". Juré, j'ai vu rouge. Ce n'était pas l'moment de me sortir cela. On s'est violemment engueuler, c'est le terme. J'ai enfilé mon long manteau et j'avais lâché un juron avant de me diriger vers la porte. Une main se glisse sur mon poignet alors que je suis devant la porte d'entrée. "Ne pars pas.". Je me tourne vers elle, stoppé sur place, retenu par sa main. Je la toise d'un regard noir. J'allais ajouter quelque chose avant qu'elle ne se confonde en excuses, me suppliant presque de rester à ses côtés. Je fronce les sourcils. Bordel, cette fille est un mystère. « Tu veux bien d'un "fils à papa" à tes côtés, maintenant ? » dis-je, sarcastique. Je m'approche de la jeune femme, penchant légèrement la tête. « Je te préviens, Tahlia.. » m'arrêtant à quelques centimètres de son doux visage. Je peux sentir son délicat parfum m'envahir. « Ne redis jamais cela. » Je la défis du regard un instant. Jamais je ne laisserai quelqu'un dire des choses comme cela sur mon père, c'est déjà bien compliqué pour moi comme ça. Elle est prévenue, au moins. |
| | | Invité | Sujet: Re: Just gonna stand here and watch me burn (Achille) Jeu 23 Mar 2017 - 22:44 | |
| Si on lui avait dit six mois auparavant qu'elle passerait la soirée avec Achille Watkowski - une bonne soirée qui plus est - Tahlia vous aurait sûrement ri au nez. Elle s'était toujours dit qu'ils étaient bien trop fougueux pour s'entendre. Ou alors était-ce parce qu'ils n'avaient jamais voulu se rendre compte à quel point ils étaient identiques ? Un peu des deux, probablement. Ceci dit, les années avaient passé, l'eau avait coulé sous les ponts et ils étaient devenus des adultes matures. Ou presque. Parce que la dispute qui avait suivi, Tahlia ne l'avait pas venue venir. Tout s'était déroulé bien vite. Bien trop vite. Elle s'était énervée. Il s'était énervé. Et les mots avaient dérapé. S'il y avait une catégorie "bourde de l'année", Tahlia la remporterait haut la main. Dire "fils à papa" à un homme qui venait de perdre ses parents, voilà qui était fort, très fort. C'était stupide et bas. Pourtant, elle n'avait pas pensé à mal sur l'instant. Elle avait agi sous le coup de la colère, oubliant la situation familiale d'Achille. Elle l'avait toujours assimilé à un fils à papa, à qui tout réussissait. Aujourd'hui, ces mots avaient une saveur amère. Tout avait changé. Tout. Le garçon détestable qu'il était auparavant était devenu un homme ruiné par la vie, rongé par le deuil. Tahlia le sentait. Elle voyait cette détresse dans le regard bleu du jeune homme, et elle ressentait le besoin de l'apaiser. Elle ne pouvait expliquer cela, mais elle avait envie de l'aider. Ce n'était pas de la pitié ou de la compassion mal placée. Elle savait juste que, dans ces moments-là, on se trouvait souvent bien seul, les autres étant occupés à se regarder le nombril ou à essayer de régler leurs propres problèmes. Quand elle le vit enfiler son manteau, le sang de Tahlia ne fit qu'un tour et elle s'empressa de le rejoindre. En temps normal, elle ne l'aurait jamais fait. Elle n'était pas le genre de fille à courir après les hommes. Elle avait plutôt tendance à les pousser jusqu'à la porte, même quand elle avait tord. Mais là, le remord était plus fort que tout et ce fut pour ses raisons qu'elle le retint. Le regard noir d'Achille la glaça, mais celui de Tahlia resta déterminé. Elle ne comptait pas ployer ou même abdiquer. Même si le ton sarcastique du brun - pleinement justifié - ne l'aidait aucunement. "Arrête, tu sais que ce n'est pas ce que je voulais dire." Sa mine était boudeuse, mais son ton empreint d'une douceur qui détonnait pleinement avec le caractère explosif de la policière. Il s'approcha d'elle, lentement, mais sûrement, jusqu'à être tout près d'elle. Cette proximité nouvelle était étonnante, agréable même, mais l'esprit de Tahlia était plutôt occupé à se faire pardonner. Elle resta muette un instant, soutenant son regard et ne cillant pas. "Tu m'as cherché aussi." Il fallait bien s'attendre à ce qu'elle soit de mauvaise foi. La brunette aurait très bien pu en rester là, mais elle ajouta, contre toute attente : "Mais je n'avais pas à dire une telle chose, effectivement. Sur le coup, j'ai oublié tout ce que cela pouvait induire désormais pour toi. Je ne le referai pas, je te le promets." Le regard qu'elle lui lança à cet instant était rempli de sincérité. Elle ne pouvait être plus sérieuse qu'à cet instant. Enfin, jusqu'à ce qu'elle dise : "La prochaine fois, je te traiterai simplement d'imbécile. Et tu me répondras que je suis une peste..." Elle esquissa un léger sourire de contenance, tentant de rendre l'atmosphère plus légère, en lui rappelant leurs insultes habituelles. Parce qu'elle le savait, même s'ils avaient changé, cela serait toujours explosif entre eux. |
| | | Invité | Sujet: Re: Just gonna stand here and watch me burn (Achille) Ven 24 Mar 2017 - 9:19 | |
| Cette soirée, aussi surprenante et agréable soit elle, a pris un virage bien dérangeant. Je savais pertinemment que son côté tempétueux ne s'était pas adouci au fil des années mais j'étais enveloppé par l'atmosphère calme qui règne dans l'appartement. Notre discussion a viré au drame. Elle a prononcé des mots qui m'ont sortir de mes gonds. Non, ne me forcez pas à les répéter. Ils m'ont poignardé, en tout cas, c'est la douleur que j'ai ressenti. Trop c'était trop. J'avais enfilé mon manteau dans la ferme intention de la quitter sur le champ. Seulement, elle m'a retenu. Un geste qui m'avait beaucoup surpris. La douceur avec laquelle sa main avait glisser sur mon poignet, ces paroles. Tout était présent pour me déstabiliser. Je ne rêvais pas, elle tentai réellement de se faire pardonner. Ce n'était pas la Tahlia que je connaissais. Mon regard noir toise la jolie brune. Elle me jure que ce n'était pas ce qu'elle voulait dire. Je lève un sourcil, intrigué devant sa moue boudeuse. La proximité de nos corps n'avait pas encore d'impact sur moi car mon énervement embuait mon esprit. Je la laisse alors continuer. Elle me sort que je l'avais cherché. Je fronce les sourcils. « Tu plaisante, j'espère ? » dis-je, le ton quelque peu adouci. C'est l'hôpital qui se fout de la charité. J'éloigne mon visage, gardant quand même une proximité avec elle. Elle continue alors à dérouler sa pensée en m'expliquant que l'impulsivité l'avait emporté et que l'impact de ses paroles ne lui été monté à la tête. Elle termine, me promettant qu'elle ne le diras plus jamais cela. C'est moi ou elle minaude ? C'est surtout son regard qui me frappe, elle n'a jamais aussi sincère qu'à cet instant. Je n'arrive à rien répondre, j'ai justement un hochement de tête. Sa réplique suivante me vaut un petit rire nerveux. Un sourire en coin étire la commissure de mes lèvres. « Tu es une peste, effectivement. Ne me contredis pas, tu l'as vraiment cherché là. » dis-je, taquin. Je retire mon manteau, tout proche d'elle, dévoilant de nouveau ma chemise bleu nuit. J'ouvre le premier bouton de cette dernière, trop d'émotion, en posant mon manteau sur le porte-manteau. « Ce n'est pas que ton entrée n'est pas à mon goût mais disons que l'on y est un peu à l'étroit. » dis-je doucement. Même si le fait d'être proche d'elle est bien plus agréable que je ne le pensais, je ne sais pas pourquoi je me sens obligé d'avoir de l'espace. Son parfum fleural est en train de m'envahir bien mes sens. Je suis attiré comme un aimant, d'où le fait que j'ai besoin si soudainement d'air. |
| | | Invité | Sujet: Re: Just gonna stand here and watch me burn (Achille) Sam 25 Mar 2017 - 18:12 | |
| L'un et l'autre semblaient surpris de la réaction de Tahlia. Normalement, ils auraient mis un point final à cette conversation et auraient continué leur soirée, chacun de leur côté, jusqu'à leur prochaine dispute. En théorie, cela devait se passer de cette manière. Mais la réalité était toujours très loin de la théorie, Tahlia l'avait appris à ses dépens. Pourtant, quand elle l'avait retenu, la brunette n'avait pas réfléchi. Elle avait agi sous le coup de l'instinct. Elle avait eu ce besoin, cette envie de le retenir. Et elle ne le regrettait pas, même si elle avait clairement l'impression de courir après lui. C'était nouveau, ça. Mais Tahlia l'impulsive de mauvaise foi n'était jamais bien loin, puisqu'elle tenta quand même de prouver qu'elle n'était pas la seule à avoir des tords. Il l'avait cherchée, disait-elle. Il y avait quand même une part de vérité dans cela, Achille savait où appuyer pour déclencher la tornade Wates. Mais les paroles qu'elle avait pu dire, en revanche, elle ne les justifiait pas. Elle en était la seule fautive et le regrettait. Elle haussa une épaule, ne répondant pas quand il lui demanda si elle plaisantait, préférant couper court à cette question qui pourrait déclencher de nouveaux conflits. Le ton d'Achille était plus doux, ce qui rassura fortement Tahlia. Alors qu'il recula son visage du sien, la jeune femme se rendit enfin compte à quel point ils avaient été proches. Achille la surplombait de toute sa taille. Et il était impressionnant. Il avait toujours été impressionnant, à vrai dire. Il était l'un de ces hommes dont le charisme était indéniable. Même si le mauvais caractère qu'il avait avec elle effaçait parfois cette facette. Alors qu'il confirma qu'elle était une peste, Tahlia ne put s'empêcher de rire : "Pourquoi te contredirai-je ? J'ai été la première à dire que j'étais une peste. Ce n'est pas comme si cela m'étonnait." Pourtant, Tahlia était loin d'être une peste. Elle disait juste les choses sans filtre, sans réfléchir, quitte à s'en mordre les doigts juste après. Enfin, dans le cas présent, tout cela avait adouci la situation puisque le jeune homme retira sa veste. Alors qu'il fit une remarque sur l'entrée un peu trop étroite, la policière arqua un sourcil et répondit malicieusement : "ça te gêne d'être à l'étroit ?" Elle avait même fait un pas vers lui, de façon à être plus proche. Trop proche même. Elle affichait un sourire en coin qui pouvait laisser entendre qu'elle n'était absolument pas gênée par l'exiguïté de cette pièce. Elle le taquinait, évidemment, le défiait même peut-être un peu. Tahlia restait une charmeuse dans l'âme, mais de là à le faire tomber dans son panier, il y avait encore un peu de chemin à faire. Elle le contourna légèrement et l'invita donc à quitter cette pièce. "Je crois que l'on a toujours ce dernier verre à boire. Qu'est-ce qui te ferait plaisir ?" |
| | | Invité | Sujet: Re: Just gonna stand here and watch me burn (Achille) Sam 1 Avr 2017 - 22:10 | |
| Le chaton a sorti ses griffes avant même de doucement se frotter contre la jambe de sa victime. Voilà comment je voyais la réaction de Tahlia. Après m'avoir traité, elle m'a rattrapé pour venir ramper à mes pieds. C'est comme si elle voulait se faire pardonner d'avoir dit des mots que, finalement, elle n'aurait pas dit si son impulsivité n'avait pas parler. Tandis que je regarde cette femme en face de moi, plus je me dis que je n'arriverais peut-être jamais à percer l'énigme qu'elle constitue. Tellement que je fronçai les sourcils quand elle me disait que je l'avais cherché. Elle ne répondit que d'un simple haussement d'épaule. Je ressenti alors de la retenu, comme si elle avait envie de dire quelque chose mais que rien ne daignait sortir. Ne voulait-elle pas relancer le combat ? Avait-elle peur que l'on se dispute de nouveau ? En attendant je n'en savais rien. Cependant, mon niveau de colère baissait à vue d'oeil.
La distance entre nos deux corps était réduite, plus que jamais. La tension est si forte que l'on pourrait voir des étincelles dans la pièce. La jeune femme ne lâche pas le morceau. C'est vrai que c'est une des seules femmes sur Terre qui ose m'affronter, me défier. Je trouve cela d'ailleurs, parfaitement détestable de sa part. Elle est sauvage la demoiselle, tel le feu. J'hoche alors la tête avec un petit sourire, enfin satisfait qu'elle ne me contredira pas. Une once d'obéissance dans ce caractère de feu follet ? Ce serait particulièrement intéressant. Je finis alors par faire remarquer à Tahlia que l'espace est quand même limité pour nos deux corps. Et là, juré, elle me flanque sur le cul. Avec son petit sourire espiègle, la revoilà qui me défit mais je décèle autre chose. Non, elle n'est pas en train de faire du gringue quand même ? Déjà que cette proximité me mets dans tout mes états, là elle enfonce clairement le clou. Je ne laisse rien transparaître, je ne cille même pas. « Ne m'oblige pas à te prouver le contraire, Tahlia. » dis-je, le regard brûlant de provocation. Je veux la pousser dans ses retranchements, elle est bien trop sûre d'elle à mon goût.
Quelques instants plus tard, elle me contourne en me précisant qu'il manque le dernier verre pour compléter la soirée. Je la suis de près jusque dans la cuisine, en réfléchissant à ce que je vais boire. « Tu as du vin rouge ? » finis-je par dire. J'appuie alors ma hanche sur l'îlot central, les mains dans mes poches de jean. Je pose alors mon regard sur Tahlia. Je ne peux m'empêcher de la regarder évoluer dans l'espace, s'affairer à sa tâche. Ses courbes dansent devant mes yeux azurs, comme une douce tentation. Depuis quand est-elle devenue aussi féminine ? Ce n'est que maintenant que la question s'impose à mon esprit. Je ne me rends pas compte que je la fixe depuis une bonne minute, je ne me rends pas compte non plus qu'elle peut voir et sentir ce regard sur son corps. Qu'est-ce qu'il m'arrive, les gars ? |
| | | Invité | Sujet: Re: Just gonna stand here and watch me burn (Achille) Jeu 13 Avr 2017 - 17:08 | |
| La réaction de Tahlia devait paraître étrange aux yeux d'Achille. Elle ne l'avait jamais rattrapé. Ne s'était jamais excusée. C'était dans leurs habitudes : ils se balançaient des horreurs à la figure, s'envoyaient paître et se retrouvaient pour mieux se disputer. Cela aurait dû être comme cela. Mais il y avait aussi des moments comme ceux-là, où il fallait reconnaître ses erreurs. Comme Tahlia était à fleur de peau depuis quelques jours, elle partait au quart de tour et redescendait tout aussi vite. Elle risquait de passer pour une folle aux yeux des autres, mais au fond, elle s'en contrefichait. Achille était resté, c'était juste ce qui comptait pour elle, au point de fermer sa bouche alors qu'elle rêvait de répliquer à son accusation. C'était de la mauvaise foi de la part de la jeune femme, parce qu'elle savait qu'elle était la seule fautive. Seulement, partager la faute avec le jeune homme était bien plus intéressant pour la belle. Mais le jeune homme avait aussi le don pour retourner la situation. Ils s'étaient rapprochés. Un peu trop peut-être. L'atmosphère s'était chargée d'une électricité qui n'avait rien à voir avec les disputes. C'était nouveau, et parfaitement agréable. Pour autant, Tahlia, bien qu'elle ne soit pas farouche, préféra opter pour de l'humour. Un humour qui flirtait dangereusement avec la séduction, mais c'était ce qui représentait Tahlia. Toute sa façon d'être était basée sur l'ambiguïté, dans n'importe quelle situation, que ce soit au travail, avec ses amis ou dans ses relations sentimentales. Elle était ce genre de femme difficile à cerner, qui représentait un véritable mystère et cela, dans le but de se protéger. Moins on en savait sur elle, moins on la trouvait prévisible et mieux elle gérait la situation. Cependant, la réponse d'Achille la fit arquer un sourcil, ne laissant pas disparaître, pour autant, son sourire en coin. "Oh tu sais, j'aime bien quand on me prouve les choses. Les actes, c'est toujours mieux que les paroles." Il la provoquait, elle le provoquait en retour. C'était comme cela et il devait l'accepter. Pour autant, et même si ses yeux s'arrêtèrent un instant sur les lèvres du jeune homme, Tahlia finit par le contourner, lui demandant ce qu'il souhaitait boire. Du vin rouge. Il était vrai qu'il était un homme raffiné. Elle hocha la tête et répondit : "Je dois avoir ça." Elle s'avança jusqu'à la cuisine et chercha dans la petite cave à vin ce qui pourrait combler son invité. Elle se redressa, une bouteille en main et dit, dans un français impeccable : "Un Pomerol pour Monsieur". On lui avait dit que c'était un très bon vin, il était donc temps de le goûter. Elle sortit deux verres à pieds et le tire-bouchon. Ce fut à ce moment-là qu'elle sentit le regard du jeune homme sur elle. Elle croisa son regard bleuté si fascinant, au point d'en stopper ses gestes. C'était étrange ce qu'il se passait entre eux. Achille n'avait jamais eu un tel regard sur elle. Et inversement. "Qu'est-ce qu'il y a ?" osa-t-elle demander, avec douceur et un sourire aux lèvres. Peut-être était-elle, tout simplement, en train de faire n'importe quoi avec cette bouteille de vin rouge, ce qui expliquerait ce regard qu'il portait sur elle. En réalité, elle avait plutôt du mal à croire qu'il pouvait porter un regard charmeur sur elle... Elle ne lui avait jamais plu, pourquoi cela changerait maintenant ? |
| | | Invité | Sujet: Re: Just gonna stand here and watch me burn (Achille) Jeu 13 Avr 2017 - 22:34 | |
| La dispute. Les rimes assassines. Les éclats de voix. Plus le temps passe, c'était comme si rien ne s'était produit. Ma colère s'est évaporée aussi vite qu'elle est apparue, me laissant dans un tourbillon d'émotions. Quand on voit qui j'ai en face de moi, on peut difficilement plus renversant. Je passe de la provocation à un espèce de truc qui ressemble à un semblant de .. désir. Attends.. Quoi ? Si on m'avait qu'un jour, je pouvais ressentir quelque chose de la sorte pour ma pire ennemie, celle qui a hanté tant d'années, je pense que j'aurai ri au nez de la personne. Sauf que moi, je ne me voile pas la face : je ressens cela, je l'assume et je le vis jusqu'au bout. Je ne cherche pas à lutter, j'ai testé et c'est inutile. Autant brasser du vent, ce n'est que perdre de l'énergie dans une cause vaine.
C'est dangereux. C'est comme jouer avec le feu. C'est de la provocation gonflée à fond. Chacun enchérit pour voir qui craquera le premier. La proximité de nos corps ajoute encore une dimension différente au combat. Bordel, elle est tellement sexy avec ce petit sourire. Mais en même temps, j'ai envie de lui enlever cette attitude d'insolence. Une remarque sur mon rapport à la petite pièce a tourné en une conversation à lire entre les lignes pour comprendre le sens véritable. Je me pince l'intérieur de la lèvre inférieure quand elle me répond qu'elle préfère les actes à la parole. Je ne suis pas certaine que tu approuverais, très chère. Je n'ai pas le temps de lui répondre puisqu'elle fait volteface avant de partir dans la cuisine pour préparer le fameux dernier verre, moi n'étant jamais bien loin.
La hanche appuyée contre l'ilot central, je lui propose du vin rouge. Pour changer un peu de la si simple bière. Oui, je fais preuve d'inventivité parfois. "Un Pomerol pour Monsieur" dit-elle, toute sourire et dans un français à couper le souffle. Je glousse alors avant de répondre. « Depuis quand tu parle français, toi ? Des talents cachés que tu as omis de me dire ? » dis-je en arquant un sourcil. Je me dis soudainement que je ne la connais pas si bien que cela, ma curiosité reprend le dessus. J'ai envie d'en savoir plus. Cependant, une autre pensée envahit mon esprit. Plus je la regarde bouger, plus je la trouve.. magnifique. Désirable. Une vraie femme. Mon regard parcours ses courbes qui me donnent presque le tournis. Ses hanches marquées, sa chute de reins vertigineuse et j'en passe. Je sais à quel point les courbes féminines peuvent être exquises mais les siennes, je dois avouer que je voudrais bien les caresser pendant des heures. Une vague de chaleur m'envahit alors. J'ouvre un bouton de ma chemise tandis qu'elle est en face de moi, les verres sur le comptoir et le tire-bouchon à la main. "Qu'est-ce qu'il y a ?" dit-elle, me tirant de ma contemplation. Mes yeux clairs dans les siens, je marche doucement vers elle pour arriver à quelques centimètres d'elle. « Tu as changé, Tahlia. » dis-je mystérieusement. Je passe ma main sur la sienne, peau contre peau, pour attraper en douceur le tire-bouchon qu'elle tient. La bouteille rejoint alors ma vide tandis que je me place lentement derrière elle. Je m'affaire à ouvrir cette dernière.« Disons que... » Plop. Le bouchon saute et de derrière elle, je remplis lentement les verres. « Tu es une véritable femme maintenant. » dis-je, le ton de braise. Le liquide couleur rubis perturbe le silence qui nous entoure. L'éclairage au-dessus de nous donne une dimension feutrée, intimiste qui résonne à mes envies. Oui, j'ai envie qu'elle se retourne et de l'embrasser. Je ne me ferai pas prier, cela pour sûr. |
| | | Invité | Sujet: Re: Just gonna stand here and watch me burn (Achille) Dim 16 Avr 2017 - 17:13 | |
| L'un comme l'autre semblaient savoir qu'ils se dirigeaient vers un jeu dangereux. Pourtant, ils s'amusaient à répliquer, à s'affronter. Une tierce personne trouverait leur conversation presque... normale, mais Achille et Tahlia savaient qu'il y avait des sous-entendus dans chaque phrase qu'ils prononçaient. Et elle aimait cela, même si la possibilité de se brûler les ailes planait, telle une épée de Damoclès. Tahlia était pourtant une femme pleine d'assurance, à la limite de l'insolence, mais il y avait des hommes dont elles se méfiaient. Des hommes qui avaient de la répartie et un charisme fou. Le genre d'homme à la faire ployer. Le dernier dans le genre avait été Dustin. Et Achille rejoignait désormais les rangs. Cela devrait la faire fuir, mais elle était une femme de défi et c'était pour cette raison qu'elle s'enfonçait, la tête la première, dans ce badinage ô combien agréable. Pour autant, Tahlia mit rapidement fin à cette proximité entre leurs deux corps. Elle n'en revenait pas de l'électricité qui se dégageait entre eux. Chaque parcelle de son corps appelait celui d'Achille et c'était la première fois qu'elle ressentait cela à son égard. Pour autant, et même si elle s'était éloignée de lui, Tahlia savait qu'elle était encore sur un fil. Elle avançait jusqu'à lui, telle une funambule, avec le risque de tomber dans le vide à tout moment. Elle improvisa un peu de français, ce qui fit rire Achille. "Je suis restée trois mois à Paris, à vrai dire. C'est sûrement l'une des rares phrases qui me soient restées en tête. Pas de talents cachés, désolée." Un rire ponctua sa phrase, alors qu'elle haussa les épaules. Alors qu'elle s'affairait sur la bouteille de vin, elle remarqua enfin le regard d'Achille sur elle. Lui qui la foudroyait du regard, il y a une dizaine de minutes, semblait désormais... la dévorer du regard ! Que leur arrivait-il donc ? Tahlia se rendait compte qu'ils éprouvaient le même semblant de désir incontrôlable et inexplicable. Achille s'avança doucement jusqu'à elle, alors qu'il lui affirma qu'elle avait changé. Le coeur de Tahlia rata même un battement quand il posa sa main chaude contre la sienne. C'était un contact électrisant. Placé derrière elle, il attrapa le tire-bouchon qu'elle tenait en main. La jeune femme ne prêtait plus d'attention à cette bouteille. Elle était pendue aux lèvres d'Achille, aux paroles qu'ils s'apprêtaient à dire. Le jeune homme lui avoua enfin le fond de sa pensée. Il admettait qu'elle était devenue une véritable femme. Un sourire étira les lèvres de la brune, qui se retourna doucement vers lui. Plaquée contre l'ilot central, Tahlia était prisonnière d'Achille. Son corps surplombait le sien, son parfum masculin l’enivrait de nouveau. C'était la forme d'emprisonnement la plus agréable qu'il soit. Elle repensa à ses paroles. Oui, Tahlia était devenue une femme, une vraie. S'il l'avait vu deux-trois auparavant, il aurait rencontré une femme qui se cachait. La brune avait souvent eu honte de son corps. Elle avait appris à le cacher, surtout au sein de son métier, comme si cela pouvait apporter une meilleure crédibilité à son statut de policière. Mais ce n'était que foutaise. Elle s'était voilée la face. En assumant sa féminité, Tahlia s'était libérée. Elle était devenue propriétaire de son corps, de ses formes, de ses petits défauts. Pour une femme qui avait été frappée plus jeune, elle avait compris que son corps devait être choyé, caressé, aimé et non pas abîmé et ruiné. Ses yeux verts plongés dans le regard clair d'Achille, elle murmura doucement : "Et ça te plaît ?" Sur cette question, lourde de sens, ses doigts remontèrent le long de son torse, doucement, subtilement. Elle enchaîna directement : "Nous avons tous les deux changés, Achille. Nous ne sommes plus ces adolescents empotés, voilà tout." Ils étaient des adultes majeurs et vaccinés, et cela changeait la donne. Elle s'était rapprochée légèrement, lui lançant un regard qui signifiait clairement "alors qu'est-ce que tu attends ?!" . Restait à voir si leurs lèvres allaient sceller ce jeu. |
| | | Invité | Sujet: Re: Just gonna stand here and watch me burn (Achille) Lun 17 Avr 2017 - 22:18 | |
| Le mercure grimpe. Très vite. Après une dispute foudroyante, l'atmosphère de l'appartement s'était chargé en une intensité particulière. Avant tout cet épisode de tension, la jolie brune m'avait parlé dans un très bon français. Il va sans dire que pour apprendre le français, c'est très difficile pour des anglophones comme nous. J'aurai vraiment été impressionné de voir qu'elle parle cette langue. Seulement, elle finit par m'avouer qu'elle a appris cette phrase durant un séjour dans la capitale française. J'hoche doucement la tête en avec un petit sourire se dessinant sur mes lèvres. « Zannen desu. » dis-je, doucement. Puis, je me rends compte rapidement que j'ai parlé en japonais. J'éclate de rire, elle va me prendre pour un cinglé. « Excuse-moi, le japonais me colle à la peau. Je disais donc que c'était dommage. » dis-je en cherchant son regard. Le japonais était ma seconde langue, presque aussi bien maitrisée que ma maternelle. Il n'était pas rare que je regarde quelques émissions en japonais de temps à autre. Tout cela me manquait énormément. Pourtant, pas question de me laisser aller à la nostalgie en cet instant, j'ai bien plus intéressant devant mes yeux.
Et je m'en rends bien vite compte, que j'ai un véritable joyau en face de moi. Mon regard caresse son corps sans vraiment se gêner. Juré, c'est tellement plus fort que moi. Je ne peux pas l'expliquer. Pas à un seul instant je soupçonne qu'à une époque de sa vie, elle ait pu détester son corps. Je ne l'envisage pas une seule seconde. Elle est tellement solaire. Je suis certain que certains hommes peuvent se retourner sur elle dans la rue tellement elle est magnifique. Je me laisse rapidement enveloppé par ce sentiment, si bien que je m'imagine passer mes mains dans sa nuque, ses cheveux soyeux pour l'embrasser avec fougue. Ce genre de pensées me traversent régulièrement l'esprit et j'aime cela. Je ne les retiens pas, je me laisse aller. Tahlia me tire de ma rêverie osée pour me demander ce qu'il y a. Si tu savais, ma toute belle.. Il s'en suit alors un jeu. Une longue partie prometteuse. Je m'étais placé derrière elle après un contact avec sa main qui m'a rendu encore plus tendu, je lui avais avouer que je la trouvais très femme à ce jour. Encore, le fond de ma pensée était bien moins sage. Elle s'était retourné vers moi, son regard hypnotisant dans le mien. "Et ça te plaît ?" Je hausse un sourcil, je pris une inspiration pour répondre seulement, je suis coupé. Coupé par ses doigts fins qui remontent lentement vers ma clavicule. Mon regard baissé suit le trajet de sa main, qui me laisse un nuée du frissons. Je remarque que mon souffle s'accélère brutalement sous ce contact. Si cela me plaît ? Quelle question.. Je l'entends poursuivre en me disant que nous avons tous les deux changé, que les adolescents ont fait place à deux adultes. Deux adultes qui sont capable de s'adonner à d'autres types de jeux. Plus sensuels, plus dangereux si les conditions ne sont pas posées en amont. Au diable la raison. Je ne peux pas lutter surtout quand ce regard de braise croise le mien. Je vous mets au défi de le faire, vous ne pourriez simplement pas. Le temps semble s'être arrêté alors que je surplombe la brune qui embrase tout mon être en cet instant. Cette tension est délicieuse autant qu'elle est douloureuse. La bouteille que je tiens en main termine en un fracas sur la surface lisse avant qu'une de mes mains s'aventure doucement sur sa hanche, descendant lentement le long de sa cuisse. « Que sommes-nous alors ? Deux amants ? » dis-je, la voix grave, intense. Nos visages sont si proches. Je peux même sentir son souffle sur mon visage. Je me perds dans son regard. Je craque. Ma main présente sur sa cuisse descend à toute allure sous son genou, que je tiens fermement pour la soulever et la faire atterrir dans mes bras. Je me détourne de l'îlot central pour aller poser la belle brune sur le plan de travail. Mes mains montent sur son visage, encadrant ce dernier. « Tu es divine, Tahlia. » soufflais-je. Doucement, je dépose mes lèvres sur les siennes alors qu'une de mes mains glisse maintenant dans sa chevelure brune. Le peu de contrôle qu'il me restait s'est envolé, évanoui dans les méandres du regard vert de Tahlia. J'ai chaud, j'ai froid, tout se mélange. Elle me fait perdre la tête, point. |
| | | Invité | Sujet: Re: Just gonna stand here and watch me burn (Achille) Mer 26 Avr 2017 - 0:23 | |
| Tahlia avait été franche concernant son français douteux. Elle connaissait d'autres phrases, mais on avait fini par lui dire que ce n'était pas le genre de phrases à placer dans toutes les conversations. Portant un regard malicieux sur Achille, elle plissa cependant des yeux quand il lui parla dans une autre langue. Tahlia fut incapable de comprendre ce qu'il venait de lui dire et cela dut se voir sur son visage, puisque le jeune homme lui donna rapidement la définition. C'était du japonais. Un sourire vint étirer ses lèvres. "En effet... zannen desu." souffla-t-elle doucement. "Tu es fascinant, Achille." Bien sûr, elle avait envie d'en savoir plus sur lui, sur ce qu'il avait fait durant toutes ces années loin de Bowen, sur sa vie au Japon. Mais il était vrai que le moment était plutôt mal choisi. Ils auront tout le temps de parler, n'est-ce pas ?! Parce qu'à cet instant, elle avait senti le regard d'Achille sur elle. Et c'était un tout nouveau regard qu'il portait sur elle. Pas de haine, pas de colère, pas d'exaspération... non, juste du désir. Un désir qui trouvait son semblable dans le regard vert de Tahlia. C'était décidément incroyable ce qu'il se passait entre eux. C'était Watkowski qu'elle avait devant elle, tout de même ! Sûrement le regretteront-ils. Si elle était un minimum raisonnable, la brunette se serait empressée de refroidir l'atmosphère. Mais cela faisait bien longtemps que Tahlia avait perdu toute raison, se perdant dans des jeux de séduction et des nuits sans lendemain. Elle commençait à croire qu'elle n'était faite que pour cela. Mais ce soir était bien différent. C'était grisant. Peut-être cela était dû au passé qui les liait, à ces années de conflit oubliées l'espace d'une soirée. Elle n'en savait rien, mais Tahlia devait l'admettre : l'attitude d'Achille la bouleversait au plus haut point. Il la déroutait et la poussait au défi. La jeune femme était une grande joueuse, qui n'avait pas froid aux yeux. Alors, quand il imposa une proximité entre eux, elle y répondit volontiers. Sa main était remontée le long de son torse, jusqu'à se poser dans le creux de son cou, ses doigts frôlant l'épaule du jeune homme. Elle s'amusait avec les gestes et les paroles, cherchant la petite bête en essayant de qualifier leur relation. Des adolescents empotés devenus des adultes, disait-elle. Elle se rapprocha davantage, au point de sentir le souffle chaud du jeune homme sur ses lèvres. Il posa sa main sur sa hanche, puis descendit le long de sa cuisse, arrachant un frisson à la brunette. La question d'Achille la fit sourire malicieusement. Des amants ? Vraiment ? Elle se permit de répondre : "Peut-être... Ou bien deux personnes apprenant à se connaître sous un autre angle ?" Elle haussa les sourcils, l'air de dire "qu'en penses-tu ?", mais elle n'eut besoin d'aucune réponse puisqu'ils craquèrent au même moment. En un instant, Tahlia se retrouva dans les bras d'Achille. Elle passa les siens autour de sa nuque, alors qu'il entreprit de la plaquer contre le plan de travail. Il faisait chaud d'un coup. Bien trop chaud. Elle se crispa cependant un peu quand ses mains vinrent encadrer son visage, un geste qui éveillait de bien mauvais souvenirs, quand son petit ami lui maintenait le visage pour la forcer à le regarder. Mais la douceur qu'il mit au sein de ce geste annihila ce moment de faiblesse. Elle croisa le regard bleu du jeune homme, esquissant un sourire à ces mots plus que plaisants. Et ses lèvres vinrent enfin se poser sur les siennes. Tout doucement, presque en décalage avec le feu qui brûlait tant en eux. Elle répondit à son baiser, d'abord timidement. C'était une nouveauté, le premier baiser entre un homme et une femme qui se découvraient d'une nouvelle manière. Un moment toujours intense, quoique l'on puisse dire. Alors que leurs lèvres se séparèrent, gardant néanmoins la proximité de leurs visages, Tahlia lança, dans un souffle : "Tu sais que je peux dire la même chose que toi..." Elle faisait écho à ses paroles. Lui aussi était divin. Si divin qu'elle en redemandait, puisqu'elle revint plaquer ses lèvres contre celles du jeune homme. Mais cette fois, le baiser était plus engageant, moins prude. La main de Tahlia vint se poser sur la joue d'Achille, que ses doigts frôlèrent doucement. Son autre main, quant à elle se plaqua sur son torse, s'agrippant même au col de sa chemise. "Tu te rends compte que ce que nous sommes en train de faire est déraisonnable ? Totalement déraisonnable, même..." Et sur ces mots, elle déboutonna le premier bouton de la chemise d'Achille, son index glissant le long du torse qui se dévoilait peu à peu sous ses yeux. Elle releva toutefois le visage vers lui. Ses yeux verts le scrutèrent, comme si elle attendait d'avoir le feu vert pour la suite. "Mais au diable la raison, non ?" |
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