tales as old as time (krismilla) hot

Tale as old as time

Les différents trajets se passent bien. Et oui, même celui dans l'avion, alors que Ludmilla en avait peur. Et en a sans doute toujours peur, d'ailleurs. Kristofer a même pu aborder le sujet femme/maîtresse sans qu'une crise ne soit déclenchée. En fait, Ludmilla l'a même bien pris : elle lui a carrément dessus pour l'embrasser furieusement. Evidemment, il a fallu qu'ils en discutent ensuite, ne serait-ce que pour qu'il la rassure. Au moins, maintenant, il sait les doutes que peut ressentir Ludmilla. Enfin, pas des doutes. Des appréhensions. Elle ne semble pas douter de ce qu'elle ressent pour lui, bien au contraire. Ils arrivent finalement à l'hôtel, et Ludmilla s'occupe des formalités. Une fois dans la chambre, elle ne perd pas de temps ... Elle l'embrasse, et Kristofer ne peut que répondre à son assaut. Il n'a aucune envie de la repousser, de toute façon. Bon, il recule quand même à un moment. Il inverse leurs rôles pour que ce soit elle qui se retrouve plaquée contre la porte, et il en profite pour lui rappeler qu'ils avaient initialement prévu de prendre leur temps. Visiblement, cette bonne résolution appartient au passé. Ludmilla n'a pas l'air d'en tenir compte. Et Kristofer, lui, se retrouve très en difficulté. Comment résister ? Comment repousser son propre désir ? Ce n'est pas comme si elle l'aidait à y parvenir. Et, pour être tout à fait franc, il ne s'y aide pas lui-même. C'est même tout l'inverse. Au lieu d'attendre sa réponse, il l'embrasse de nouveau. Impossible qu'elle le prenne au sérieux dans ces conditions. De toute façon, ce qui est le plus important pour lui à ce moment précis, c'est qu'elle a l'air d'avoir envie de lui autant que lui a envie d'elle. Il le sait, il le sent. Il le lit dans ses yeux. Sa main est sous son tee-shirt, ses mots le taquinent encore un peu. Et son regard ... Son regard ... Les yeux de Kristofer descendent, et tombent sur ses lèvres. Elle est en train d'en mordre une, et il croit devenir dingue. Enfin, il l'était déjà. Son pouce caresse sa mâchoire et il réussit encore à résister ... Un peu, pour un temps. Parce que c'est indéniable : il ne tiendra pas longtemps. Et il n'a pas envie de tenir. « Tu ne m'aides pas à être sage ... » Mais il ne peut pas la blâmer elle, et uniquement elle. Encore heureux. Il est tout aussi coupable, si ce n'est plus. Il rapproche leurs visages, happe ses lèvres des siennes pour mieux se reculer aussi vite. « Je n'en ai pas envie de toute façon ... » Petit sourire en coin et il se penche de nouveau pour l'embrasser. Ses mains descendent doucement, mais sûrement, jusqu'à se glisser sous son tee-shirt et s'enrouler autour de sa taille, directement sur sa peau. Il l'embarque ensuite à l'aveugle avec lui jusqu'au lit. Il ne sait même pas où il est : il n'a pas eu le temps de faire des repérages, Ludmilla a été trop rapide pour lui. Non pas qu'il le regrette ou qu'il lui en veuille pour ça ... Bien au contraire.

Je sens que l’atmosphère s’embrase, s’échauffe dans cette chambre. Je me sens à l’étroit dans mon short, que mon tee-shirt est de trop. Alors que j’attrape Kris pour le plaquer contre la porte, capturant ses lèvres des miennes dans un baiser enflammé. Notre petit jeu avait trop duré. En nous cherchant dans l’avion, il avait réveillé quelque chose chez moi. Cette petite bête qui sommeillait depuis cette fameuse nuit, sauf que tout était différent. Kris était à moi. Il était entièrement à moi bien que toujours marié. Je sais que les hommes mariés me rebutent mais il s’agit de Kris. Qui n’aime plus sa femme et qui sans doute m’aime moi ? Je n’en ai absolument aucune idée tandis que mon corps se plaque contre le sien, que mes mains continuent d’encadrer son corps. Puis comme pris de la même frénésie, Kris renferme la tendance, domine comme un véritable male alpha. Ça m’émoustille encore plus. Je sais que je devrais calmer le jeu. Que je devrais aller prendre une douche, troquer mon short contre une robe mais il n’en est plus du tout question. Ses mains enserrent ma main, la mienne se perd sous son tee-shirt. Le beau slovène me vole un baiser mais je ne sais que l’accentuer un peu plus. Mon regard s’illumine, s’assombrit. J’ai trop chaud, très chaud. Son pouce caresse ma mâchoire et mon corps tout entier prend feu. Comme animé par quelque chose d’interdit. « Tu ne m'aides pas à être sage ... » Je laisse échapper un petit rire avant de secouer la tête. « Toi non plus. » Ma voix est plus suave, plus rauque, plus chaude. Comme moi. Il reprend mes lèvres avec avidité, avec passion pour se reculer aussi vite. « Je n'en ai pas envie de toute façon ... » Il se penche pour m’embrasser de nouveau et je lui rends ce baiser. Ses mains sous mon tee-shirt, sur ma taille me poussent à laisser un petit gémissement contre ses lèvres tandis que je le suis jusqu’au lit. Je le guide avant de le renverser d’un coup pour qu’il atterrisse sur le matelas. Ma bouche quitte la sienne pour s’aventurer dans son cou tandis que mes mains glissent de son torse jusqu’à sous sa ceinture. Cette fois-ci, c’est moi qui le domine. Je prends place à califourchon sur lui pour rejeter mes cheveux en arrière avant d’ôter mon tee-shirt, dévoilant un soutien-gorge blanc en dentelle. Un sourire coquin anime mon visage tandis que je me penche à nouveau pour de embrasser doucement ses lèvres, glisser jusqu’à sa mâchoire et atterrir dans son cou. « Tu sais qu’on va avoir du mal à sortir de la chambre, murmurai-je à son oreille. » L’une de mes mains prend appui contre sa tête tandis que mes cheveux chatouillent sa joue. Je le fixe alors intensément dans les yeux avant de capturer sa lèvre délicatement avec mes dents tandis que mes doigts continuent leur affaire passant délicatement sur sa virilité. Je n’avais plus envie de lutter contre mes pulsions et je ne voulais pas non plus qu’il réprime les siennes. Je voulais qu’il se lâche. « Libère-moi donc ce foutu fauve que tu maintiens en cage, mon amour. »

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Il paraît que le meilleure moyen de résister à la tentation, c'est d'y céder. Kristofer n'a jamais si bien compris cette citation qu'à ce moment précis. Alors que les mains de Ludmilla se perdent sur son corps, que ses lèvres taquinent les siennes et que ses mots à eux seuls suffisent à le mettre en transe et à lui donner chaud. Il s'embrase, au moins autant que Ludmilla si ce n'est plus. Leurs regards enfiévrés se perdent l'un dans l'autre, Kris essaye encore un peu de résister tout en ayant parfaitement conscience que c'est vain. Evidemment que ça l'est. Ils n'ont fait que se chercher, tous les deux, depuis que l'avion a décollé. Et même avant ça, en fait. Il n'y a pas eu que cette journée, ce moment passé au café, il y a aussi eu la nuit où les choses se sont arrangées entre eux parce qu'ils ont -enfin- réussi à discuter. Ils se sont freinés trop longtemps. Là, tout de suite, ce n'est juste plus possible. Ils s'embrassent, Kris entreprend de glisser ses mains sous le tee-shirt de Ludmilla, avant de la guider tant bien que mal jusqu'au lit de la chambre. C'est compliqué. Ludmilla y parvient un peu mieux que lui. Sans qu'il ne comprenne comment et pourquoi - quoi que pour le comment -, il se retrouve à moitié allongé sur le lit. Et, très vite, Ludmilla se met à califourchon sur lui. Elle l'embrasse dans le cou, avant de se reculer pour retirer son tee-shirt. Un grognement - sa spécialité - échappe à Kristofer, alors que ses doigts font un peu pression sur sa peau désormais à nue. Il avait déjà les mains dessus, mais là ses yeux peuvent le voir, il ne s'agit plus seulement de ses mains. Ce côté un peu sûre d'elle, qui lui permet de se dévoiler ainsi ne fait qu'augmenter son désir. Et il profite pleinement de son baiser, court parce qu'elle s'aventure de nouveau sur la peau de son cou. Il ferme les yeux. « Hum ... C'est même sûr. » Réussit-il à dire. Putain. Elle le rend dingue. Elle sait comment le faire. Elle sait très bien comment la faire. Alors qu'elle continue de faire augmenter le désir de Kristofer, celui-ci décide d'accéder à sa requête. Les mains aventureuses de Ludmilla provoquent un frisson tout le long de son échine. Mais il veut qu'il libère le fauve et il a très envie de s'exécuter. Alors, une fois de plus, il échange les rôles, reprend le dessus sur la situation. Sa jambe glisse sur le côté du corps de Ludmilla et il force un peu afin de se retrouver sur lui. Ainsi positionné, les cheveux de la jeune femme ne l'aveuglent plus et il est complètement libre de ses mouvements. « Tu n'as pas peur, toi. » Marmonne-t-il, l'air menaçant. Il est pourtant incapable de se libérer autant qu'elle le voudrait, et elle le sait sans doute. Mais, pour elle, il veut bien essayer. Avec grand plaisir. « Commençons donc par ôter encore un peu de tes vêtements. » Un sourire coquin - elle n'en a pas le monopole, quand même - collé au visage, il disparaît dans son cou et laisse ses lèvres y glisser. Tout en descendant le long de son corps, il dépose une traînée de baisers le long de son corps, passant volontairement entre ses seins. Arrivé à hauteur de son nombril, il laisse ses mains faire le même chemin - mais un peu plus rapidement, il perd peu à peu patience -. Puis il déboutonne son short et le retire tout en douceur. Très franchement, il se demande lui-même comment il fait pour se la jouer si lent.

Je sens que la température grimpe de nouveau comme lors de ce fameux soir. Nous avions convenu d’en parler mais je pense que je serai incapable d’oublier le corps semi-nu de Kris devant moi. Ça avait été un parfait déclencheur mais cette fois-ci, c’était nous deux. Et il ne serait pas ivre donc il aurait pleinement conscience de ses mouvements. Tandis que je me retrouve de nouveau prisonnière de son emprise, mes lèvres s’étirent dans un rictus victorieux. Son regard noirci autant que le mien, tout son être vibre contre le mien de la même pulsion. De cet instant primal qu’il avait déclenché en moi. Avant de le retrouver, je ne m’intéressais pas au sexe. Je trouvais tout ceci futile et pourtant à son contact, je m’enflammai dès qu’il posait ses doigts sur ma peau, dès que ses lèvres m’effleuraient, dès que nos corps entraient en contact. Tandis qu’on se retrouve sur le lit, lui semi-allongé, j’ôte mon tee-shirt pour repartir à l’assaut de son corps, de ses lèvres. Je me fais même entreprenante ce qui est plutôt rare quand on sait à quel point, je suis inexpérimentée. Mais je m’en fous. Je sens les doigts de mon amant raffermir leur prise, je continue de m’aventurer sur son torse, une main posée près de sa tête, l’autre sur sa virilité. Je sens mon souffle devenir plus rauque tandis qu’il inverse la tendance. Dominateur. Mâle à 100%. Je me contente de le regarder tandis que mes mains remontent doucement sous son tee-shirt, sur son torse. Sa peau est brûlante. « Tu n'as pas peur, toi. » Ce sourire coquin s’inscrit de nouveau sur mon visage tandis que je me mordille la lèvre inférieure. Je me redresse alors pour que nos lèvres se rencontrent à nouveau. Mes doigts continuent de caresser sa peau tandis que j’agrippe son tee-shirt que je fais passer au-dessus de sa tête. « Non, jamais. » Je suis assez sauvage au lit. Kris me force à me remettre sur le lit et je me laisse faire. Je sais qu’il mettra du temps à se libérer comme il le voudrait. Mais je voulais juste qu’il se lâche au niveau des gestes à mon encontre. Pas en ce qui concernait son physique. Je savais que j’allais avoir du mal à lui faire ôter son pantalon complètement. A voir sa jambe. Même si j’avais déjà vu sa prothèse. Même si je l’avais vu sans il y a quatre ans. Je savais ce que c’était que les complexes. J’ai les mêmes vis-à-vis de mes longs cheveux roux. « Commençons donc par ôter encore un peu de tes vêtements. » Cette phrase m’électrise, m’embrase. Ma main glisse le long de son dos tandis que ses lèvres glissent dans mon cou. Sa barbe me fait des picotements plus qu’agréables qui me font des sensations dans mon bas-ventre. Puis lentement comme pour me soumettre à la torture, il descend le long de mon corps, passant son visage entre ma poitrine pour laisser ses mains s’aventurer sur mon corps. Mon souffle se fait plus rauque et je déglutis sentant le short glisser le long de mes jambes. Je fais sauter mes chaussures d’un coup de pied hâtif avant de grogner. Puis, je le force à revenir vers mes lèvres, augmentant l’intensité un peu plus. Mon regard noirci se perd dans le sien tandis que ma main caresse sa joue et que l’autre caresse autre chose. « A ton tour. » D’un coup habile et prenant garde à son jambe, je me remets à califourchon sur lui. Il n’était pas le seul qui s’était retenu la première fois. Laissant mon regard dans le sien, je défais sa ceinture. « Ne t’inquiètes pas, je sais où m’arrêter. » Pour cause que je baisse un peu le pantalon, emmenant son sous-vêtement en même temps. Je n’ai jamais été très patiente mais là, je frôlai l’impertinence. Mes mains glissent dans ses cheveux tandis que j’approfondis encore plus le baiser, mon corps ondulant quelque peu au-dessus du sien bien que j’avais encore mon sous-vêtement. La sensation de sa virilité en-dessous de moi me rendait dingue. Je sentais que je perdais le contrôle mais je voulais l’emporter avec moi.

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La tension est à son comble, mais de la bonne façon cette fois. Kris a du mal à freiner ses pulsions, de toute façon au point où il en est il n'essaye plus vraiment. Son désir est palpable, Ludmilla ne peut que le sentir. Comme lui sent le sien. Malgré les soupirs et quelques gémissements qui leur échappent, ils parviennent à prononcer quelques mots, entre deux caresses, entre deux baisers. Kristofer, qui avait inversé la tendance en se glissant sur elle, accepte sans trop de problème que leur rôle soit de nouveau inversé. Il se laisse faire, il en sourit même. Il aime la voir se laisser ainsi aller, presque en transe ... Comme lui. Le short de Ludmilla est retiré, leurs deux tee-shirts également. Quand il sent qu'elle suit le même chemin que lui, il ouvre la bouche. « Ludmilla ... » Mais elle a tôt fait de le rassurer : elle sait où s'arrêter. Soulagé, il peut donc se détendre. Un peu. Il lui fait confiance, là n'est pas le problème. Mais un complexe reste un complexe. Et il est très difficile, pour Kris, de changer si vite ses habitudes. Il lui faudra du temps. Certainement beaucoup de temps. Alors que Ludmilla se penche de nouveau pour l'embrasser, Kristofer glisse ses mains dans ses cheveux. Il s'agrippe à sa tête sans doute pour résister encore un peu. Est-il normal de ressentir autant de plaisir alors qu'ils n'ont encore pratiquement rien fait ? Sans doute pas. Ou peut-être que si, en fait. Parce que c'est elle. Parce que c'est lui. Parce que c'est eux. Il happe ses lèvres des siennes, taquine sa langue et tire légèrement sur ses cheveux quand le plaisir devient trop intense. C'est-à-dire bien plus souvent encore qu'il ne le montre. Des piques de désir continuent de le traverser, et il sait que c'est le moment de passer à l'étape supérieure. Déjà. « Enlève-moi ça. » Dit-il en tirant sur son sous-vêtement, dernier rempart pour que leur corps soit en union totale, en presque fusion. Dans cette position, difficile pour lui de faire tout ce qu'il aurait envie de faire. Impossible, également, de retirer le bout de tissu qui lui sert de sous-vêtements. Mais il adore ça, c'est grisant. Et alors qu'il fait comme il peut, qu'il tente autant que possible de s'en débarrasser pour de bon, il se dit que si elle a envie de prendre le contrôle, qu'elle le fasse. Il n'est pas contre, bien au contraire ... Cette seule idée suffit à le rendre ivre de désir. Enfin, plus qu'il ne l'était déjà. Parce que, clairement, la rousse incendiaire sait y faire. Il n'a plus qu'une seule envie : ne faire qu'un avec elle. Mais comme elle est au-dessus, et que Kris n'a qu'une jambe réellement viable, ses mouvements sont très limités. « Allez, viens. » Sous-entendu on ne peut plus clair : dépêche-toi Ludmilla, je suis sur le point d'entrer en combustion spontanée.

Alors que l’atmosphère change et s’alourdit, je continue de caresser le torse musclé de Kris. Je continue d’happer ses lèvres comme si c’était un besoin vital. Dépourvue du trois quart de mes vêtements, je suis frustrée de voir qu’il a encore les siens. Alors j’inverse la tendance pour me mettre à califourchon sur lui. Mes doigts caressent ce corps musclé que j’adore, qui me rend folle. Je me baisse pour l’embrasser dans le cou, mes cheveux caressant son corps, son visage. Ma main vacante descend lentement le long de son torse pour trouver sa place sous sa ceinture. Alors je prends appui sur mes cuisses pour entreprendre de défaire sa ceinture. « Ludmilla ... » Je lui souris de cet air si malicieux que j’abhorre fièrement. « Fais-moi confiance. » Lentement, je baisse son pantalon, emportant son boxer par la même occasion. De le voir si excité fait monter une chaleur nouvelle en moi. Alors, je défais mon soutien-gorge pour le lancer par terre. J’ai su où m’arrêter pour ne pas baisser jusqu’à son genou sans aller plus loin. Nos bouches se rencontrent de nouveau, ma langue contre la sienne. Ses mains se perdant mes cheveux tandis que ma poitrine est contre son torse. Je sens ses doigts tirer un peu plus ma longue crinière rousse. Je gémis contre ses lèvres, mon plaisir s’accentuant un peu plus. Ma main continue de le caresser de bien des façons. Mon regard s’obscurcit encore tandis que je sens mon bas devenir de trop. « Enlève-moi ça. » Je le sens qui tire dessus alors je relève un peu mon bassin pour faciliter la tâche. Puis, je mets fin au baiser pour le regarder tout entier. Mon regard caresse son corps. Je suis ivre de désir, prête à l’implosion. Je joue doucement avec. Soit. Je finis par l’ôter pour le laisser tomber avec le reste de nos vêtements. Puis doucement, j’embrasse son cou pour descendre un peu plus sur son torse, refusant pour l’instant de céder à sa demande. Je voulais qu’il apprécie le fait que je suis entièrement nue sur lui. Dépourvue du moindre bout de tissus. Mes doigts taquinent sa virilité. Je ne suis cependant pas prête à faire plus. Alors mes lèvres remontent toujours avec une certaine lenteur. Mes cheveux continuent de caresser la moindre parcelle de peau. J’aime le fait que ça soit moi qui domine pour moi. Puis, je capture son regard du mien. Tandis que j’expire lentement. « Allez, viens. » Je sens ceci comme une supplication. Alors j’empoigne son membre pour le faire entrer doucement en moi. Je n’étais pas certaine qu’il soit près pour ça. Une fois qu’il est totalement en moi, je me penche un peu plus pour prendre appui sur l’une de mes mains tandis que l’autre caresse sa mâchoire. Puis lentement j’entame mes mouvements. J’avais entièrement le contrôle de la situation sous contrôle. On allait voir s’il était prêt pour ça. Pour la Ludmilla sauvage. Tandis que j’accentue mes mouvements de bassin, mes lèvres embrassent doucement sa mâchoire pour se perdre dans son cou. Mon souffle est plus court, plus rauque. Délicatement, j’attrape la peau de son cou avec mes dents sans lui faire mal. Je ne voulais pas aller trop vite. Si bien que je commence à ralentir le rythme pour murmurer quelque chose à son oreille. « Je t’aime, susurrai-je dans notre langue natale » Ma voix est plus suave tandis que du bout des doigts, j’attrape son lobe d’oreille. Puis, je me redresse, posant mes mains sur son torse, mes cheveux retombent dans mon dos, accentuant peu à peu mes mouvements en parfait accord avec le plaisir qui monte de plus en plus en moi.

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Ses cheveux. Sa peau. Ses caresses. Ses baisers. Son corps au-dessus du sien. Tout est réunit pour que le plaisir de Kristofer soit optimal, et on ne peut plus puissant. Un semblant de gêne l'envahit, cependant, quand il la sent triturer sa ceinture et commencer à baisser son pantalon. Il s'inquiète, tout à coup, qu'elle s'enhardisse un peu trop et ne dévoile à ses yeux sa fausse jambe. Mais elle a raison, il peut lui faire confiance. Il doit lui faire confiance. Elle sait que c'est un complexe non feint, et elle ne fera rien pour aller à l'encontre de ça. Alors il se détend, et il approfondit son baiser quand elle se penche vers lui, désormais débarrassée de son soutien-gorge. Il allait le faire, elle a été trop rapide pour lui. Ou alors, il a juste été trop lent. C'est possible. Pour ce qui est de son dernier sous-vêtement, en revanche, il ne fait pas dans la dentelle. Il s'efforce tant bien que mal de l'en débarrasser. Il faut dire que son désir est à son paroxysme, et qu'il n'a aucune envie de se laisser aller trop vite. Pas sans elle. Et pas en n'ayant pas encore été plus loin. Hors de question. Il s'impatiente, et il croit frôler la crise cardiaque chaque fois que les doigts taquins de Ludmilla se font aventureux. Quand elle s'occupe de se débarrasser pour de bon du dernier rempart, et se rallonge ainsi sur lui, totalement nue, il croit devenir dingue. Il pourrait se retourner et prendre les devants. Comme l'autre fois, mais en n'ayant pas bu cette fois-là. Mais il n'en fait rien. Parce que c'est foutrement sexy de la voir ainsi le dominer. Non pas qu'il n'aime pas quand c'est l'inverse, mais il y a un quelque chose qu'il adore dans cette situation. Sans doute qu'elle se la joue sauvage et que c'est très, très plaisant. Elle se déchaîne, et Kristofer brûle d'impatience. Il la supplie, d'ailleurs, d'en venir au fait. Comme s'il pouvait attendre plus longtemps ... Non. Tout simplement non. Il la veut, maintenant. Et elle ne se fait pas prier pour s'exécuter. Kristofer ne peut retenir un long de râle plaisir, lorsqu'elle le fait entrer en elle. Doucement, mais sûrement. Elle entame des mouvements, ses mains autour de lui et Kris ne la lâche pas du regard. Pas une seule seconde. Enfin, sauf quand ses lèvres se perdent dans son cou, et qu'elle n'est par conséquent plus dans son champ de vision. Ce qu'il apprécie d'autant plus, dans cette position, c'est qu'il peut se permettre de partir à la découverte tactile de son corps ; ses mains sont en effet libres. C'est elle qui a la contrôle, lui qui a l'entière liberté de glisser ses doigts sur sa peau diaphane. Elles commencent par sa nuque, avant de glisser son dos et mieux revenir sur son ventre. Il taquine ses seins, joue avec son nombril. Tous ses sens sont en alerte et il remarque à peine qu'elle a ralentit le rythme. A peine, mais un peu quand même. Il ne proteste pas, cependant. Elle qui a le contrôle, elle qui gère tout ça. De toute façon, il est bien trop occupé à se contenir pour ne pas venir trop vite. Je t'aime. Les trois petits mots, susurrés près de son oreille provoque un frisson le long de son échine. Elle s'éloigne de lui et il la regarde, fasciné. Incapable, cependant, de lui dire ces trois mots en retour. Ce n'est pas qu'il ne les pense pas. C'est juste qu'il est ... Encore un peu bloqué à ce niveau-là, sans doute. Elle ne lui en voudra pas, il en est sûr. Mais pour autant, il ne va pas juste la laisser s'échapper de ça de cette façon. Alors, tant bien que mal, il se redressant, s'asseyant sur le lit. Ses mains encerclent Ludmilla et il se perd dans son cou à son tour. Il y dépose des baisers, avant de remonter jusqu'à ses lèvres. Là, il l'embrasse pour de bon. Quand il retourne près de son oreille, c'est pour mieux y murmurer quelques mots à son tour. Pas ce qu'elle attendait peut-être. « Accélère, tigresse. Laisse-toi aller. Complètement. » Comme si elle avait besoin de lui, pour ça. Il l'aide comme il peut, en tout cas. Mais il est difficile de faire bouger son bassin dans cette position. Et il n'est pas sûr qu'elle est très envie, cette fois-ci, qu'il inverse les rôles. Si elle le veut, elle lui fera savoir.

Nos corps l’un contre l’autre, je profite de ce moment que nous avons attendu l’un comme l’autre. Tandis que je suis sur lui à califourchon, je lui montre à quel point je suis sauvage. En partie. Mes lèvres trouvent les siennes, descendent lentement de le long de sa mâchoire. Mes cheveux suivent le mouvement, fouettant son visage tandis que je me redresse. Je peux sentir à quel point il a envie de moi maintenant que j’ai descendu son pantalon. Certaines femmes pourraient s’offusquer du fait que leur mec ne défait pas complètement ses vêtements mais je sais qu’il est complexé. Je le connais par cœur. Et je n’ai pas envie de lui rappeler. Alors je me contente de caresser la peau découverte, mes mains se faisant plus entreprenantes tandis que j’ai toujours mon bas. Je sens qu’il n’en peut plus si bien qu’il tire dessus. Il pourrait limite le déchirer s’il y mettait toute sa force mais je tiens assez à mes sous-vêtements. Alors, je le soumets au supplice pour descendre ma bouche lentement sur son corps. Sur ce corps parfait, bien sculpté. Mes doigts continuent leur exploration et leur mouvement tandis que je souris un peu avant de remonter. Puis, j’ôte la dernière barrière. Je plante doucement mon regard dans le sien et je sens tout le désir qu’il a pour moi. Tandis qu’il était sous moi, je le guide lentement en moi, rejetant ma tête en arrière lorsque j’y arrive complètement. J’entame lentement mes mouvements, maitresse de la situation. Mes mains s’abattent de part et d’autre de son visage tandis que mon regard vrille le sien et que j’entame cette danse érotique. Mes soupirs se font de plus en plus sonores et ma peau se couvre d’une fine chair de poule. Les mains de mon amant se font plus baladeuses. D’abord dans ma nuque, elles descendent lentement le long de ma colonne vertébrale. Alors, je grogne. Mes ongles s’enfoncent dans les draps, mon corps accélère un peu la cadence. Voulant faire durer le mouvement, je ralentis quelques peu le rythme pour embrasser sa mâchoire. Le contact de sa barbe sur mes lèvres m’émoustille encore plus. Je me sens littéralement prendre feu. Je chuchote quelques mots à son oreille. Je sais qu’il n’est pas du genre à le dire trop tôt mais je le vois à son regard que c’est réciproque. Je me redresse alors pour recommencer mes mouvements. Mon amant se redresse et alors, je passe mes jambes autour de sa taille, raffermissant ma position, accentuant le mouvement. « Accélère, tigresse. Laisse-toi aller. Complètement. » Mon regard vrille complètement au noir tandis qu’un grondement s’échappe de mes lèvres closes. Alors, je passe mes mains autour de sa nuque puis elles descendent lentement tandis que j’accède à sa demande. J’accélère. Sans retenue. Une main contre sa joue, l’autre dans son dos. Mes ongles se plantent dans son cou tandis que j’attrape sa lèvre pour la mordiller. Je sens le plaisir qui grimpe en moi. En flèche. Rapidement. Puis, je rejette la tête en arrière. Mon corps devient brûlant, mes mouvements incontrôlables pour l’entrainer avec moi. Au bord de l’implosion. Alors, je reprends son regard en otage, ma main accentuant ma prise sur sa nuque, mes ongles s’enfonçant encore plus dans sa chair. Mon regard se fait brûlant tout comme mon corps. Au bord de l’implosion. Me laissant aller complètement.

Tale as old as time

Le plaisir est intense, bien réel. Presque palpable. Leurs mains se cherchent, leurs lèvres se trouvent. Kristofer se laisse envahir par les émotions intenses procurées par ce moment qu'ils partagent. Un moment unique, qui n'a rien à voir avec leur première étreinte. Cette fois, ils sont réellement ensemble. Cette fois, Kristofer n'est pas alcoolisé. Et cette fois, il ne regrettera rien ensuite. Parce qu'il l'a voulu, il l'a même cherché à l'image de Ludmilla. Et il en profite pleinement. Il savoure chaque baiser, chaque caresse, chaque mouvement de la jeune femme, toujours placée à califourchon sur lui. Il ne perd pas une miette du spectacle qu'elle lui offre, et il est acteur de la situation autant que cela lui est possible. Ainsi placé, en effet, il ne peut faire de réel mouvement. En revanche, il peut sans problème glisser ses mains sur son corps, le découvrir pleinement, à la lumière du jour qui filtre à travers les rideaux de la fenêtre, derrière eux. Quand il s'assoit, il se sent plus libre encore de ses mouvements. Il ne se contente pas d'enrouler ses bras autour d'elle et basta. Non, il continue de la caresser, de parcourir son dos puis son ventre. Il passe sur ses seins, retourne dans ses cheveux et en profite pour l'embrasser avec avidité. Sa passion est réelle, certainement pas feinte et il voit dans les yeux de Ludmilla qu'il en va de même pour elle. Ils sont au bord de l'explosion l'un comme l'autre, et Kris l'incite à accélérer le mouvement. Il sait qu'il ne tiendra plus longtemps, mais hors de question qu'il parte seul. La rousse, dont la peau est brûlante sous les doigts avides de Kris, s'agite sur lui. Elle profite que leurs lèvres soient proches pour agripper l'une des siennes de ses dents. Ses onglets s'enfoncent dans la peau de Kris, qui ne lui en tient pas rigueur. Au contraire, cela fait monter son plaisir à son paroxysme. Et bientôt, sous la vision purement érotique qu'elle lui offre, ses longs cheveux rejetés en arrière en même temps que sa tête, ses yeux clos et ses lèvres gonflés de leurs nombreux baisers, il se sent atteindre des sommets. De nouvelles caresses d'une main sur le corps chaud de Ludmilla, et il se perd complètement en elle, les yeux fermés et la bouche pincée. Son autre main se perd dans la chevelure épaisse de la jeune femme et il s'autorise à effectuer une petite pression dessus, comme elle avait eu l'air d'apprécier ça tout à l'heure. A cet instant précis, Kristofer n'est plus réellement maître de lui-même. Il se perd complètement, oublie tout le reste, ne pensant plus qu'au corps dénudé de Ludmilla et à leur union explosive. Il s'efforce d'imprimer ce moment exact dans sa mémoire, désireux de ne jamais l'oublier. Impossible qu'il le fasse, en même temps.

Le plaisir est à son paroxysme me concernant. Tandis que Kris se redresse, je passe mes jambes autour sa taille, ajustant la position. Mes mains prennent place autour de sa nuque tandis que je continue mes mouvements. C’est dans ce genre de mouvement que je me félicite d’être aussi souple et endurante. Ses mains découvrent mon corps tandis que nos souffles se mélangent, que nos regards s’accrochent. Ma peau devient hyper sensible. Il reprend mes lèvres avec chaleur et je lui rends son baiser tandis que je commence à accélérer la cadence. Ça n’a rien à voir avec la dernière fois. C’est mieux. La dernière fois, nous étions si maladroits, si peu surs de nos gestes mais maintenant nous y étions. Son corps contre le mien, nos bouches collées, nos langues qui se cherchent. De ma main vacante, je plante mes griffes dans sa peau. Je me décolle un peu pour reprendre ma respiration. Kris m’incite à me libérer et c’est ce que je fais. Mes mouvements deviennent plus précis, plus intenses, plus rapides. Je sens le plaisir qui monte en moi, d’une flèche. Comme une électrocution qui remonte du bas de ma colonne vertébrale jusqu’à ma nuque. Tandis que ma prise se raffermit dans son dos, j’attrape sa lèvre avec mes dents. Mon regard devient brûlant. Mes gémissements deviennent plus sonores, plus prononcés. Je me fous des voisins. A vrai dire à ce moment-là, je me fous du monde entier. Tandis que je rejette la tête en arrière, mes cheveux collés à mon visage, je ferme les yeux, subjuguée par ce qui était en train de se passer en moi. Je sens Kris se crisper sous moi. Alors, dans un ultime gémissement, je lâche tout. Sa main attrape mes cheveux, faisant pression dessus mais sur le coup, je m’en veux. J’ai l’impression que mon corps tout entier explose. Que je suis en train de perdre pied. Puis, je rouvre les yeux pour chercher le regard de Kris. Le sien semble aussi hypnotisé que le mien. Dans un autre univers. Alors dans un mouvement ultime, je reprends sa bouche contre la mienne. Plus aucune retenue. Avec une sauvagerie qu’il ignorait. Mes mains encadrant son visage, je gémis contre ses lèvres avant de coller mon front contre le sien. Nos corps sont brûlants. Je romps le baiser à bout de souffle. Ma main toujours sur sa joue, j’éclate de rire. « Waouh, me contentai-je de dire d’une voix enrouée. » Je le regarde les yeux avant de pencher la tête sur le côté, tout sourire. Je ne me souciais plus du monde extérieur. Je ne me souciais que de nous deux. J’aimerai qu’on reste dans notre bulle à jamais. C’est sans doute ce qui allait arriver. Je me mords un temps la lèvre inférieure. « Dis… Si on garde la lumière fermée et que je ne touche pas à tes jambes, tu m’accompagnerais sous la douche ? » J’allais avoir du mal à me décoller de lui. « Au pire t’as bien prévu un pantalon de rechange, tu pourrais le garder ? C’est juste que j’ai envie de t’avoir avec moi encore un peu… » Ma voix n’est qu’un murmure tandis qu’une main se perd dans ses cheveux. L’autre sur sa joue, je dépose un baiser plus chaste sur ses lèvres comme pour essayer de le faire céder.

Tale as old as time

Le plaisir de Kristofer a atteint des sommets. A tel point qu'il lui est très difficile, ensuite, de redescendre de son petit nuage. Sans vraiment en avoir conscience, il se laisse tomber en arrière, embarquant à sa suite la jeune femme toujours sur lui. Il la serre contre lui, il fait disparaître son nez dans ses cheveux. Et quand les lèvres de Ludmilla viennent le chercher, il ne résiste pas et répond à son baiser. C'est plus paresseux, tout de même. Moins entreprenant et il se montre moins demandeur. Après ce qu'ils viennent de vivre, il ne voit pas trop comment il pourrait l'être. « Ouais ... waouh. » Un léger sourire étire ses lèvres. C'est vrai qu'il n'aurait pas dit mieux. Sa voix, à lui aussi, est enrouée. Il faut dire qu'ils ne se sont pas privés pour faire du bruit, sans jamais chercher à savoir s'ils pouvaient perturber d'éventuels voisins. Ils sont loin de chez eux, autant en profiter. De toute façon, Kristofer se fiche bien du reste du monde. Seule compte Ludmilla, toujours contre lui. Et elle semble partager son point de vue. Tant mieux. Quelques secondes s'écoulent, mais très vite, Ludmilla reprend la parole. A sa question, il fronce les sourcils. Pas par soucis de se mettre à distance d'elle, mais parce qu'il hésite. Elle doit le savoir, d'ailleurs. Parce qu'elle trouve les bons mots, et parce qu'elle lui cherche une solution sans attendre qu'il le fasse lui-même. Elle va jusqu'à déposer un nouveau baiser sur ses lèvres ! C'est pour le faire céder, il en est sûr. Face à cette hypothèse, il ne peut empêcher un léger rire de lui échapper. Comme s'il pouvait lui refuser quoi que ce soit, de toute façon. Et puis la perspective de cette douche à deux ne lui déplaît pas, bien au contraire. Pas parce qu'il veut encore profiter de son corps nu -quoi que-. Non, c'est surtout qu'il n'a plus envie de la toucher et que c'est la meilleure façon pour eux de profiter encore un peu l'un de l'autre. Avant d'aller affronter le monde extérieur parce que, pour Kristofer, c'est clair : ils ne sont pas venus jusqu'ici pour rester enfermés. Ils vont devoir sortir à un moment ou un autre. Mais pour l'instant, ils n'en sont pas là. « Oui, d'accord ... Mais ça ne peut pas aller sous l'eau, alors ... » Il ne finit par sa phrase, embarrassé tout à coup. La perspective de partager cette douche avec elle ne suffit pas à enlever tous ses doutes. Mais, pour elle, il va faire un effort. Alors il se redresse de nouveau, avant de l'attraper par la taille et de la poser à côté de lui sur le lit. Il se lève ensuite et attrape leurs deux sacs. Il tend celui de Ludmilla, fouille dans le sien pour en retirer des vêtements de rechange. Ce sera mieux comme ça. « Vas-y la première, je te rejoins ... » Il enlèvera sa prothèse là-bas de toute façon, mais ça n'empêche pas qu'il préfère y aller après elle. Mais avant qu'elle ne se faufile jusqu'à la salle de bain voisine de leur chambre, il se penche pour poser un baiser sur ses lèvres. Il ne dit rien, mais c'est sa façon à lui de la remercier pour être si patiente, et si compréhensive. Un jour, il l'espère, il trouvera le cran de passer outre ce qui s'est imposé immédiatement comme un tabou. Au point qu'il peine à en parler et à l'évoquer.

Maintenant que nous y étions arrivés, je regarde doucement Kristofer pour passer ma main sur son visage. Il se laisse retomber sur le lit, m’entrainant à sa suite. J’éclate de rire tandis que je suis sur lui. Je laisse ma tête retombée sur lui mais pas mes muscles. Je ne voulais pas l’écraser. Puis, je reprends doucement ses lèvres. C’était quelque chose de nouveau et j’avouerai stressée pas mal pour l’après. Comme la dernière fois. Sauf que nous n’étions pas à Bowen et pas dans le même cas. Je caresse doucement son visage avec mes touts petits doigts. « Ouais ... waouh. » Je l’imite tandis qu’il me sourit. Puis, je repose ma tête sur lui, profitant de cette proximité. Je commençai à voir un peu mal aux jambes. Mais je devais avant tout jouir de ce moment. J’inspire doucement, sereine. C’est étrange de me dire ça. Que j’étais désormais avec lui. Sur lui. Entièrement nue. Je redresse juste ma tête mais pas mon corps pour le regarder un instant. Je voulais encore profiter de lui avant de sortir. Mais je savais que lui proposer une douche serait compliquée. Seulement, je pouvais toujours tenter le coup. Après tout, qu’est-ce qui m’en empêchait ? Il la retirait bien la nuit. Et ça ne me gênait pas. Mais un complexe était un complexe. Je dépose un doux baiser sur ses lèvres. Sans arrière-pensée pour une fois. Mon sourire s’agrandit à mesure que je lui parle. Je cherchai des arguments pour qu’il vienne avec moi. Je ne le toucherai pas. Enfin sauf dans une étreinte mais je n’oserai pas toucher sa jambe. Je me souvenais de ses larmes le jour où il avait su qu’il l’avait perdu. Kris laisse échapper un petit rire et je l’imite à nouveau pour faire la moue. « Oui, d'accord ... Mais ça ne peut pas aller sous l'eau, alors ... » Je vois qu’il est sceptique. J’inspire donc pour me mâchouiller la lèvre inférieure. « Ah. Bah, dans le noir ? Je resterai de dos si ça peut te rassurer. » Je hausse les épaules pour finir ma phrase. J’avais promis que je ne la toucherai pas. Et je tenais toujours mes promesses. Il se redresse pour m’attraper comme une poupée. Je le fixe alors en fronçant les sourcils. Je me demandai si ça existait des prothèses waterproof comme le mascara ? Il me donne mon sac, que j’ouvre pour regarder dans mon carnet. Mes médicaments. Je relève la tête lorsqu’il reprend la parole. « Vas-y la première, je te rejoins ... » Je hoche la tête. Il se penche pour m’embrasser et je lui rends légèrement avant de sourire. Puis, j’attrape mon sac. Lui, il n’était pas à l’aise avec sa prothèse, moi c’était mon traitement. Une fois dans la salle de bain, je vois qu’ils ont mis des peignoirs. Ils sont tout doux. Je les caresse un instant. Puis, je fixe de nouveau le carnet et fouille dans mon sac. J’extirpe les trois boites du fond pour prendre une pilule de chaque. Erk. Puis, je sors mon nécessaire de toilettes pour prendre mon gel de douche à la rose. Merci mais je n’aime pas sentir l’hôtel. Puis, j’allume la douche. Je me glisse sous le jet d’eau chaude avant de fermer un instant les yeux, laissant l’eau couler sur moi. Mes muscles se détendent et je passe une main dans ma nuque pour la faire craquer. Pas de bip sonore donc c’est que tout allait bien et les médicaments allaient rapidement faire effet, calmant mon rythme cardiaque.

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Comment aurait-il pu lui dire non ? Kristofer lui-même, de toute façon, aurait eu du mal à accepter l'idée de se séparer si vite d'elle après un moment pareil. Alors, il a dit oui. Sous certaines conditions - lumière éteinte, qu'elle y aille en première -, mais il a dit oui tout de même. Il se montre encore un peu tactile, avant qu'elle ne disparaisse dans la micro salle de bain de la chambre. Il ne prend pas son temps, mais il choisit ses affaires précautionneusement. Un peu trop, peut-être. Il sait qu'il essaye de gagner du temps, là. Et que c'est parfaitement ridicule. Puisqu'elle ne verra rien, et qu'il lui fait assez confiance pour savoir qu'elle n'outrepassera pas les limites qu'il souhaite garder fixées pour l'instant. Alors, c'est stupide. Il est stupide. Il accélère un peu le mouvement, conscient que s'il ne se bouge pas maintenant, il risquerait de ne plus le faire du tout. Autant éviter d'en arriver là. Ses affaires de rechange en main, il la rejoint dans la salle de bain. Avant d'éteindre la lumière, il prend le temps de poser ses vêtements, d'attraper une serviette et de préparer sa petite trousse de toilette. Ensuite, il appuie sur l'interrupteur et, une fois près de la douche où se trouve déjà Ludmilla, entreprend d'enlever sa prothèse. Pas besoin de lumière de toute façon. C'est devenu une habitude, un rituel journalier qu'il peut faire à l'aveugle sans problème. C'est donc vite réglé, et il la pose dans un coin avant d'entrer sous la douche, une fois tous ses vêtements ôtés. Ce n'est pas bien pratique, car rien n'est adapté, mais il se débrouille. Son autre jambe a pris tous les muscles, de toute façon. Et ses bras l'aident pas mal aussi. Bref, il se glisse tant bien que mal derrière Ludmilla. Il sait qu'elle l'a entendu, qu'elle a tout entendu, mais il s'en fiche bien. Ce n'étaient que des bruits indistincts. Ce qui le gênerait, c'est qu'elle voit. Il ne se sent pas encore prêt à en arriver là. Il sait qu'elle a ses propres complexes, alors elle comprend. Heureusement. « C'est bien, si tu restes de dos, comme ça je pourrais te savonner le dos plus facilement. » Un petit rire lui échappe. Comme il a pas mal avancé, le jet d'eau le touche lui aussi, à présent. Il en profite pour ramener ses cheveux - ses emmerdants cheveux - en arrière. « Me dis pas que t'as amené ton propre gel douche ... » Il lui semble bien que si. Il ne voit pas pourquoi ... Il y a bien celui de l'hôtel en théorie, non ? Enfin, il ne la jugera pas. Mais il a juste un peu peur de ce que lui, va sentir. Parce qu'il n'a pas apporté le sien, préférant utiliser celui mis à disposition par la direction. Visiblement, il ne va pas trop avoir le choix. Proches comme ils le sont, il va forcément recevoir le gel douche de Ludmilla ... Et même si elle ne le fait pas de manière volontaire. Il la connaît bien, cette petite. Comme il est derrière elle, il peut sans problème poser ses mains sur ses son ventre. Pas pour se rattraper à elle - ça va, son équilibre est respectable malgré tout -, mais parce qu'ils sont proches. Il ne peut pas faire autrement ... A moins que ce ne soit qu'une excuse, ce qui est tout à fait possible aussi.

C’est étrange car je suis sur un nuage. Pas seulement à cause du sexe. Non ça y contribue. Mais aussi parce que cette fois-ci, je suis véritablement avec Kristofer. Comme si la peur de nous perdre l’un l’autre avait contribué à nous rapprocher. A faire ce voyage, à nous chercher, à flâner un peu et à nous connaitre sur le plan physique. Selon les livres, nous étions en phase lune de miel. La phase lune de miel, c’est pas mal comme nom. Sur un petit nuage. Ou comme englobée par du coton. Alors que je me faufile sous la douche, je laisse l’eau ruisseler sur mon corps. Ce dernier garde encore en mémoire toutes les caresses de Kris. De ses mains, de sa bouche. Tout. J’y repense tandis que l’eau coule sur moi comme étant une entité extérieur. Je n’y pense pas. Je ne veux pas y penser. Je me sentais bien. Tellement bien. Soudain, la salle de bain se retrouve plongée dans le noir, signe que mon amant venait d’arriver. Je me décidai alors à fredonner un peu une chanson pour couvrir les bruits. Pour ne pas le gêner. Je passe une main dans mes cheveux trempés pour prendre mon gel de douche. J’augmente un peu plus la température de l’eau pour la sentir devenir de plus en plus chaude. Je continue de fredonner de temps à autre, me balançant d’un pied à l’autre lorsqu’un courant d’air frais m’annonçant que Kris venait d’entrer. « C'est bien, si tu restes de dos, comme ça je pourrais te savonner le dos plus facilement. » Mon rire se mélange au sien. Je le sens qui s’approche de moi et je fais un effort surhumain pour ne pas me retourner. « Je t’ai promis que je ne me retournerai pas. » Et je tenais toujours mes promesses. Mes doigts meurent d’envie de le toucher, meurent d’envie d’effleurer sa peau trempée. J’inspire doucement pour ouvrir ma bouteille de gel de douche. « Me dis pas que t'as amené ton propre gel douche ... » Je souris à sa remarque bien qu’il ne puisse pas le voir. Je me munie de la fleur de douche pour verser un peu du liquide dessus. « Je déteste sentir l’hôtel. Même à l’hôpital, je prends toujours mon gel de douche. » A la mention de l’hôpital, j’ignore si j’ai dit une bêtise ou non. J’ignore si c’était un sujet tabou comme sa prothèse. Car il y avait de plus en plus de chances que je me fasse hospitalisée dans un futur proche ou autre. Je n’ose lui demander de me promettre de ne pas fuir. De rester alors que je suis malade. Il m’attrape par la taille et je me retrouve collée à lui. Alors, je laisse aller ma tête sur son épaule, en fermant doucement les yeux. Ma main se lève doucement pour passer derrière sa nuque sans que je me retourne pour attraper son visage. Je me colle doucement sur la pointe des pieds pour échanger un baiser avec lui. « Eh bien voilà, j’espère que t’es content de toi, je suis complètement accro à toi. » Je ris doucement contre ses lèvres avant de glisser la fleur de douche dans sa main. « Vas y, laves-moi. »

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Pour le commun des mortels, ce serait sans doute bizarre qu'il plonge la salle de bain dans le noir avant d'aller prendre sa douche. Pour le commun des mortels, mais pas pour lui. Il ne dit pas non plus que c'est normal, mais c'est ... logique. Sa pudeur, son complexe sont bel et bien là, et Ludmilla en a conscience. Elle le comprend. Kristofer se doute que, un jour ou l'autre, elle risque fort de ne plus l'accepter et d'attendre de lui de plus grands efforts à ce sujet, mais pour l'instant ce n'est pas le cas. Alors il en profite. Il se dit que ce n'est pas plus mal de la découvrir aussi comme ça, dans la pénombre. Quand il se glisse sous la douche, l'eau brûlante lui tombe dessus. Il ne fait pas de remarque sur le fait que c'est vraiment très, très chaud, préférant glisser quelques mots par rapport au fait qu'elle soit dos à lui. Il le sent, son dos, juste devant lui. « Je sais. » Elle lui a promis, et elle respectera sa promesse. Il la connaît suffisamment pour savoir qu'elle est comme ça, qu'elle ne faillira pas à ce qu'elle lui a dit. Ludmilla est une personne de confiance. Après ça, Kris se moque un peu d'elle vis-à-vis du gel douche. Parce qu'elle a pris le sien, au lieu de se contenter de celui proposé par l'hôtel. Sa prise sur la taille de la jeune femme se fait un peu plus forte quand elle prononce le mot hôpital mais il fait mine de rien. Il ne va pas rajouter un sujet tabou sur la liste déjà longue. « Et quand tu l'oublies, tu fais comment ? » En même temps, sur ça en particulier, il la comprend. Sentir l'hôpital, ce n'est jamais plaisant. Au moins, au milieu de ces murs blancs et impersonnels, elle a son petit truc à elle. Juste avant qu'elle ne bouge contre lui, il a le temps de déposer un baiser sur son épaule. Puis elle se contorsionne - du moins il devine à sa silhouette qu'il aperçoit vaguement dans la pénombre - contre lui et se met sur la pointe des pieds. Elle l'embrasse, et il ne se fait pas prier pour y répondre. Un petit passe entre ses lèvres quand elle lui dit qu'elle est accro à lui. « Bien sûr que je suis fier de moi. Tu dois l'être, toi aussi. » D'une certaine façon, il lui retourne le compliment sans trop en faire. Kristofer a encore du mal à abaisser ses barrières sur certains sujets, et notamment sur ses sentiments. Envers elle comme envers qui que ce soit d'autre, hein, qu'elle ne s'en fasse pas trop. Il espère, en tout cas, qu'elle ne lui en veut pas - pour ça autant que pour beaucoup d'autres choses -. Sa main se retrouve vite en possession de la fleur de douche, et il comprend ce qu'elle attend de lui. « Tu ne veux plus qu'on sorte de là, toi, on dirait. » Il ne plaisante qu'à moitié, et s'exécute de toute façon aussitôt. La fleur échoue sur la nuque de la jeune femme, qu'il frotte doucement. En fait, il comprend vite que si, effectivement, c'est sensuel et que ça pourrait de fait faire augmenter son désir, il n'en est rien. C'est tendre plus qu'autre chose. Et il s'applique à la tâche sans se poser de questions, sans que quoi que ce soit ne vienne le perturber. « On t'a déjà dit que tu avais la peau douce ? » C'est un pur de moment de complicité, en fait. Pas même entravé par leur désir intarissable. Pour une fois ...