Invité | Sujet: Re: the wrong future -r. Mer 13 Sep 2017 - 2:51 | |
| Enfin ils se réveillaient de cet horrible cauchemar, enfin ils réalisaient que ce qui était le plus fort c’était leur amour et non le deuil, la perte. Ils prenaient enfin pleinement conscience de la force de leur relation, qu’ils avaient construite brique par brique, année après année. C’était la distance, les retrouvailles, les déceptions puis les réconciliations qui les avaient façonnés de la sorte, plus fort que tout. La vie pouvait mettre d’innombrables épreuves sur leur chemin, à présent ils sauraient toujours se retrouver l’un et l’autre. Les dernières années en étaient la preuve. Il ne resterait plus qu’à espérer que maintenant, ils sauraient ouvrir les yeux plus vite. Ils pouvaient aussi se permettre d’espérer qu’ils auraient enfin un peu de répit. C’était le souhait qu’ils avaient eu, après leurs retrouvailles bouleversées par le séisme, après le décès de Lexi, après la tumeur bénigne de Lily. Ils avaient juste voulu quelques années de bonheur et douceur, et la vie ne s’était pas montrée aussi clémente. Maintenant, après tout ce qu’ils avaient traversé, ils avaient bien droit à ça. À ce que leur vie devienne un beau et long fleuve tranquille. Ils avaient eu leur lot de rapides et d’eaux troubles. Comme pour retourner aux sources et leur donner l’espoir de repartir à deux, Nelligan replongea dans ses souvenirs afin d’énumérer à son épouse toutes les promesses qu’il lui avait faites lorsqu’elle l’était devenue ; son épouse. Comme poussée par ce même élan d’amour et de souvenirs, Lily-Anaëlle lui récita elle aussi une partie de ses vœux, lui assurant que c’était elle qui s’en était écartée, et que plus jamais elle ne douterait dorénavant. Nelligan sourit en la regardant. « Maintenant, il ne nous reste plus qu’à avancer. » Délaisser le douloureux passé, sans jamais l’oublier non, mais en s’assurant d’aller de l’avant. Ils ne s’accrocheraient plus à ce qu’ils avaient perdu mais ils garderaient le cap sur ce qu’ils pouvaient encore avoir. Et ils avaient encore tellement à vivre et à s’offrir. |
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