L'amour se fait plus fort dans les épreuves. ( Devan

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Cela fait plusieurs jours qu’Orson a été renversé par une voiture. Daemon passe ses journées à l’hôpital. Il ne veut pas laisser son cousin tout seul. De plus avec le fait qu'il soit amnésique il panique. Cela crève le cœur du pianiste qui fait tout son possible pour faire réagir la mémoire de son cousin. Il lui lit son livre, lui fait écouter de la musique, autant celles que le pianiste compose que des morceaux qui font craquer le gamin. Il a même emporté des albums photos. Mais pour le moment c’est le grand vide dans la tête de son cousin. Le trou noir. Le seul point positif c’est que son état de santé s’améliore, même s’il n’est pas encore prêt à sortir. Ce qui le fait bouillir car enfermer Orson dans une pièce c’est pire que d’enfermer un lion dans une cage. Daemon garde quand même en tête que le premier jour Orson lui a dit qu’il n’aimait pas qu’il embrouille ses cheveux. Alors que lui lui avait fait passer le message contraire. Mais rien de plus. Et chaque jour quand le pianiste part pour aller passer quelques heures chez lui. Le temps de se ressourcer dans les bras de son homme. Il laisse son cœur complètement déchiré dans cette chambre qui put le formol et l’alcool. Décidément les hommes de sa vie aiment bien fréquenter l’hôpital. Enfin. Il fume une cigarette avant de s’installer dans sa voiture pour rejoindre Devan. Cela va lui faire un bien fou de le serrer contre lui. Heureusement qu’il est là, sinon Daemon s’effondrerait. Ivre de douleur et d’impuissance. Il envoie un sms à son homme et rentre en roulant doucement. La fatigue et les soucis marquent son visage. Il a du mal à dormir. Du mal à manger. Même les bons petits plats de son amoureux, ne lui font gère pas envie. Et si Orson ne retrouvait pas la mémoire. S’il ne se souvenait pas de ces vingt années de vie. Ces idées le chamboulent. Il gare sa voiture et entre dans la villa, content de retrouver son nid douillet. « Dev je suis rentré. Désolé, mais Orson n’était pas très bien et j’ai attendu qu’il s’en dorme pour partir. » Il l’a averti que cette nuit il ne serait pas prêt de lui. Mais qu’il serait là avant son réveil. Et le pianiste a demandé aux infirmières qu’elles le préviennent en cas de crise de panique ou du moindre problème. Il espère qu’Orson passera une bonne nuit. Il s’avance au salon pour retrouver son homme qui est tranquillement assis dans le canapé devant la télé. Il s’installe à ses côtés. « Je suis content que tu sois là. C’est tellement épuisant tout ça. » Épuisant physiquement mais surtout moralement. Daemon se laisse aller dans les bras de Devan, il vient doucement l’embrasser. Quelques larmes coulent de ses yeux, la tension qui tombe. Les nerfs qui lâchent. Il est à bout. Il ferme un instant les yeux savourant la douce odeur de son homme. « Tu m'as manqué tu sais. Ta journée c'est bien passé ? » Daemon embrasse le cou de son homme avant de retrouver son regard. Même si les yeux du pianiste sont empli de larmes, son regard est tendre et plein d'amour.

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En ce moment Daemon vivait une période difficile. Son cousin venait de perdre la mémoire et il était hospitalisé depuis quelques jours, chose que le pianiste vivait vraiment mal. Ces deux-là étaient tellement proches… Lui-même n’était probablement pas aussi proche de son propre frère Liam ! Cet accident avait remis beaucoup de choses en question. De base, Orson et Devan ne s’aimaient pas, mais vraiment pas du tout. Ce dernier lui avait même mis un pain l’autre jour. Mais maintenant que les cartes étaient redistribuées, Devan s’était promis de faire un effort. Pour son homme, parce qu’il rêvait que les deux s’entendent bien. Alors il envoyait quelques messages, prenait parfois des nouvelles, lui faisait des pancakes qu’Orson adorait tant par le passé.
Mais avant de s’occuper du jeune homme, il fallait s’occuper de Daemon. Le pauvre vivait un enfer. La personne la plus importante dans sa vie ne se souvenait plus de lui. Devan essayait de se mettre à sa place et il voulait le soutenir au maximum. Cela passait par des bons petits plats, des mots doux, une écoute plus importante qu’à l’habitude. Malgré tout ça ne suffisait pas. Devan le sentait, le savait. Son homme était à deux doigts de craquer et il devait réagir. Alors ce soir il avait tout prévu. Ce soir, ce serait pour Daemon. Une soirée pour lui, pour qu’il se détende. Pour qu’il souffle un peu.

Dans sa tête tout était déjà prêt. Le repas était au four, le bain en train de couler. Oui, il était multifonctions le garçon ! Alors en attendant Daemon il s’était posé devant la télévision. Lui aussi il avait besoin de souffler. Ce n’était pas facile d’être celui qui devait soutenir l’autre. Ca ne lui était pas souvent arrivé dans sa vie, qu’on compte à ce point sur lui. Alors il prenait le rôle très à cœur et c’était parfois épuisant. D’autant qu’il avait travaillé aujourd’hui au restaurant.
Daemon fit enfin son apparition ! Devan releva la tête vers lui et lui sourit doucement, content de le retrouver. « Pas de souci, je t’attendais ! » Il ouvrit les bras pour le serrer contre lui et l’embrassa doucement. « Je sais que c’est difficile. C’est pour ça que je t’ai préparé un petit quelque chose mon cœur. Une petite soirée rien que pour toi, pour te remettre d’aplomb et te reposer. » Il n’allait pas garder le suspens plus longtemps ! De toute façon il allait falloir arrêter l’eau du bain et le four dans pas longtemps.
Les quelques larmes au coin de ses yeux lui brisèrent le cœur. Il ne le voyait pas souvent pleurer Daemon. Cette histoire le touchait vraiment. Il passa doucement son doigt sous ses yeux pour effacer tout ça, l’embrassant encore par la même occasion. « Pleure pas… Allez, courage. Pour ce soir je voudrais juste que tu te détendes. » Il se releva et lui tendit les bras pour l’aider à faire de même. « Je t’annonce le programme ! Un bon bain bien chaud avec tout plein de bulles, ensuite un petit massage pour toi, et enfin un bon repas devant la télé. Est-ce que ça te convient ? »

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Daemon arrive enfin chez lui. Il est épuisé. A l’hôpital, devant Orson, il cache au maximum tout ce qui le tracasse. Même si c’est difficile. Éprouvant même. Le pianiste ne veut pas que son cousin se sente plus mal que ce qu’il est déjà. Mais dés qu’il franchit la porte de sa villa, il laisse toutes les émotions le saisir avec rage. Daemon a du mal à accepter ce que traverse son cousin. Il se sent tellement impuissant face à cette situation que cela le détruit doucement. Heureusement qu’il y a Devan, il lui apporte le soutien dont il a besoin. Sans lui le pianiste se demande où il en serait. Surement qu’il viderait des bouteilles pour ne plus penser. Mais son amoureux lui permet de garder la tête hors de l’eau. Même si quand il le retrouve c’est juste pour s’effondrer au creux de ses bras. Dés que son regard retrouve le sien, il se sent mieux. Apaisé. Alors Daemon se laisse porter par la tendresse que les bras de Devan lui offre. Il se laisse bercer par ses baisers. Par sa voix. Son odeur. Cela lui fait du bien. « Une soirée rien que pour moi. Tu es vraiment une perle. Je t’aime tu sais. » Son regard se voile d’avantage, il n’arrive plus à retenir ses larmes. Mais il n’éprouve aucune honte ou gêne en les laissant couler devant son homme. Le pianiste se laisse câliner, heureux de pouvoir puiser des forces dans l’amour que distille Devan. Daemon est tellement fatigué que tout lui semble prendre une ampleur insurmontable. Devan le rassure. « Me détendre oui .. j’en ai bien besoin. » Sa voix est lasse. Son amoureux se lève du canapé et il lui tend ses bras pour l’inviter en faire de même. Le pianiste se lève à son tour, alors que son homme lui annonce le programme prévu pour la soirée. Il sourit avant de se blottir contre lui posant sa tête sur son épaule. « Super programme. Faudra que tu me surveilles dans le bain. Que je ne m’endorme pas. Je suis tellement épuisé. » Il vient se s’emparer de ses lèvres avec douceur. Et le pianiste suit Devan jusqu’à la salle de bain, tout en gardant sa main dans la sienne. Le bain est déjà prêt, et une odeur agréable vagabonde dans la pièce. « Tu n’as pas lésiné sur la dose de mousse. » Il se déshabille avec des gestes lents. Puis il se glisse dans l’eau. « La température est super. N’hésites pas si tu veux me rejoindre. » Il a juste envie de le sentir contre lui, d’avoir sa présence comme un rempart à toute sa douleur. A cet instant il a peur de se retrouver seul sans réellement savoir pourquoi. Surement la lassitude. L’angoisse. « Tu restes ? » La chaleur de l’eau le détend, il ferme les yeux pour profiter pleinement de ce moment de tranquillité. Essayant de ne plus penser.

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Pour être totalement honnête, cette soirée n’était pas simplement pour que Daemon se repose. Le cuisinier gardait en mémoire leur dernière dispute même si tout s’était bien terminé au bout du compte. Il se demandait encore comment faire pour lâcher prise, pour se lancer dans cette relation aussi vite et facilement que Daemon. Et mine de rien, même s’il n’en avait pas l’air, Devan culpabilisait encore. Il revoyait le pianiste remettre ses affaires dans le carton. C’était probablement la pire image qu’il ait eue en tête depuis dix ans. Il s’était rendu compte que son comportement pouvait nuire à leur relation. Oui, il était un peu allergique à l’engagement. Mais il avait la trentaine, il était temps de grandir. De réaliser que Daemon était l’homme de sa vie. De toute façon il ne trouverait jamais mieux que lui. C’était un homme attentionné, courageux, un super bon coup au lit ! Il ne lui manquait plus que la confiance. Elle se gagnait petit à petit. Et comme preuve, l’appartement de Devan avait enfin été loué à d’autres. Il comptait le lui annoncer ce soir d’ailleurs.
En bref, cette soirée c’était aussi un moyen de se faire pardonner. De passer une bonne fois pour toutes outre cette dispute – qui finirait probablement par revenir. Et Daemon semblait content de cette initiative. « Moi aussi je t’aime. Et je me suis dit que tu en aurais besoin. » Parce que mine de rien, ce qu’il vivait n’avait rien de facile. Même lui qui n’appréciait pas forcément Orson était touché par l’accident, alors Daemon ce devait être cent fois pire.

Il emmena Daemon dans la salle de bains et le laissa se déshabiller tranquillement. « Installe-toi. Je vais éteindre le four et ensuite je te rejoints okay ? Essaie juste de ne pas t’endormir entre temps ! » Il sourit, lui vola un baiser. En réalité ça lui ferait beaucoup de bien de s’endormir. Il en avait besoin. Alors s’il venait à fermer les yeux Devan le réveillerait au plus tard. Il le quitta le temps de quelques secondes et gagna la cuisine pour éteindre tout ce qui chauffait. Il retourna ensuite dans la salle de bains où son homme l’attendait et, après avoir retiré ses vêtements, il s’installa à son tour dans la baignoire. Désirant qu’il se sente comme protégé pour ce soir, Devan s’était mis derrière lui pour l’encercler de ses bras. « Comment ça a été avec Orson aujourd’hui ? Toujours rien ? » Il ne voulait pas remuer le couteau dans la plaie mais il lui semblait important que Daemon en parle et qu’il extériorise.

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Daemon apprécie de retrouver son homme. Depuis qu’Orson est à l’hôpital les moments qu’il partage avec Devan sont encore plus précieux à ses yeux. Encore une fois il se rend compte que la vie ne tient pas à grand-chose et que le destin peut basculer en un claquement de doigt. Alors il s’accroche à Devan, parce qu’il est sa raison de vivre, son avenir. Il a besoin de sa tendresse, du contact de ses bras. Il a besoin d’être rassuré sur leur histoire et encore plus depuis leur dispute. Il a tellement eu peur de le perdre. De le voir fuir parce qu’il se montre trop attentionné. Trop pressé. Daemon ne le supporterait pas. Alors quand il le voit et qu’il se love contre lui, il oublie toutes ses pensées négatives. Il cherche du réconfort dans la chaleur de son corps tout en s’enivrant de son odeur. Il apprécie que Devan lui ait préparé une soirée détente. Dans l’état ou il est cela lui fera le plus grand bien. De quoi penser à autre chose qu’au fait qu’Orson ne se rappelle plus de rien. Plus de lui. Cet état de fait rend Daemon extrêmement malheureux, il a d’ailleurs du mal à retenir ses larmes.

Devan l’entraine dans la salle de bain pour profiter d’un bain chaud et moussant. Mais le pianiste n’a pas envie de se retrouver seul. La peur de se laisser accaparer par des pensées plus sombres. « D’accord mais fait vite. Promis je t’attends. » Daemon glisse dans l’eau chaude. Il se laisse happer par le silence et la douceur du bain. Il se masse la nuque, il a la sensation d’avoir des tensions rependues dans tout son corps. C’est comme s’il avait pris des coups. Les larmes se mettent à couler comme pour vider son trop plein de douleur. Puis Devan revient. « Enfin tu es là. » Il lui sourit et le regarde se déshabiller. Glissant son regard sans retenu sur les courbes divines de son homme. Puis Daemon s’avance pour lui laisser la place de s’installer derrière lui. Il colle son dos contre le torse de son amoureux alors que celui-ci l’entoure de ses bras. Comme s’il cherchait à lui faire un cocon de protection. Le pianiste vient même lier ses doigts aux doigts de son amoureux. Resserrant la délicieuse étreinte. « Comme d’habitude. Il va bien physiquement. Il reprend rapidement. On c’est même baladé dans le parc. Mais c’est toujours le trou noir niveau mémoire. Je lui ai lu quelques chapitres de son livre, le vide absolu. Cela me fait flipper. » Il soupire. « Et s’il ne se souvenait jamais ? » Daemon ne sait pas comment il vivrait avec cet état de fait. Lui qui a tant de souvenir en commun avec Orson. « Je ne sais pas comment il le vivrait ? Comment je le vivrais ? » Il penche sa tête en arrière pour cueillir un baiser sur les lèvres de Devan. « Et toi ta journée. A part me préparer une superbe soirée. Tu as fais quoi ? » Il ne veut pas que parler de son cousin et de son problème de perte de mémoire.

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Devan soupira de soulagement quand il s’installa dans le bain chaud près de Daemon. Il essayait de le montrer le moins possible car Daemon n’allait pas bien mais certaines journées semblaient s’allonger à l’infini. Entre le boulot et l’abandon des tâches ménagères par le pianiste, il fallait que quelqu’un gère tout. Devan n’en voulait absolument pas à son homme, il avait besoin de se reposer et n’avait certainement pas la tête à faire le ménage ou autre.
Sans trop tarder il lui demanda des nouvelles d’Orson et la réponse le peina un peu. Il ne voyait pas les choses de la même façon que son homme, peut-être parce qu’il était moins proche que lui d’Orson et que le fait qu’il ne se souvienne pas lui ne l’affectait pas tant. « C’est possible qu’il ne se souvienne jamais. » Il fallait que Daemon l’entende, qu’il le réalise. « Mais ça ne changerait rien pour vous, au contraire. Vous aurez l’occasion de vous créer de nouveaux souvenirs. L’important, c’est qu’il soit là. Et je suis pas sûr que tu le comprennes ça. J’sais que c’est dur pour toi… Mais ça l’est beaucoup plus pour lui. D’autant que le nouvel Orson aime tout autant son cousin que l’ancien. Il est toujours là. C’est lui. Faut pas vous mettre la pression comme ça, ça ne fera que ralentir le processus. » Les deux cousins avaient vécu énormément de choses ensemble au cours de leurs vies. Orson finirait sûrement par s’en souvenir mais si ça n’arrivait pas alors il faudrait l’accepter, passer au-dessus de tout ça et tout créer à nouveau.

Il déposa un doux baiser sur l’épaule de son homme. Il sentait que Daemon était tendu et espérait que cette soirée l’aiderait à se sentir mieux. « J’ai fait le service du midi. Et avec le repas que je t’ai préparé on peut dire que j’ai fait celui du soir aussi. » Il sourit doucement. « C’est ton plat préféré. Et un fondant au chocolat pour le dessert. C’est toujours bon le chocolat quand on est déprimés. » Ca, et le bon massage qu’il commença à lui faire. « Tu vas te coucher tôt ce soir pour être en forme pour demain. »

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Daemon se laisse aller dans le bain préparé par son homme. Le plaisir est encore plus grand quand Devan vient le rejoindre. Sentir la chaleur de son corps contre le sien l’apaise de toute tension. Il sait aussi combien son homme est patient depuis l’accident d’Orson. Il passe beaucoup de temps à l’hôpital, négligeant les tâches dans la maison. Le pianiste lui est reconnaissant de les faire en plus de son boulot. Depuis qu’ils vivent ensemble ils essaient de s’entraider et de ne pas surcharger l’autre. Là en ce moment c’est Devan qui gère tout. Daemon en est incapable. Le fait qu’il est toujours considéré Orson comme son frère, rend cette épreuve bien plus douloureuse et délicate.

Devan lui demande des nouvelles. Daemon ne sait que dire à part que sa mémoire est toujours vierge de tous souvenirs. Mais le plus dur à admettre c’est le fait qu’il ne la retrouve jamais. « Je sais c’est en effet une possibilité. » Sa voix se fait plus faible. Le pianiste laisse courir ses doigts sur les jambes de son homme qui entourent son corps. « Tu penses que je lui mets trop la pression. Je sais que mais c’est difficile d’accepter ce fait. Je me doute que pour Orson c'est encore plus compliqué. Tu arriverais à vivre avec quelqu’un qui t’a oublié comme si au final tu n’avais jamais existé. » Daemon est conscient qu’il ne ménage pas son cousin. Il lui montre des photos, lui lit des textes, lui joue des morceaux, lui parle de leurs souvenirs. Mais il a partagé tellement de chose avec Orson. Comment rayer tout cela de sa vie. Même si Devan a raison et qu’ils se feront d’autres souvenirs. Mais rien ne sera plus pareil. Pour le pianiste c’est frustrant et il reste impuissant face à l’esprit vide de son cousin. Puis Daemon change de sujet, voulant savoir ce qu’a fait son homme de sa journée. Il sent ses lèvres se poser contre sa nuque. Il frissonne à ce toucher. « Désolé de te donner le double de boulot. Je vais essayer d’en faire un peu plus dans la maison. Je ne veux pas que tu finisses épuisé. » Son amoureux lui parle du menu tout en lui massant la nuque. Le pianiste en soupire de plaisir. « Tu me donnes faim. » Il profite du massage tout en continuant de caresser les jambes de Devan, il remonte même parfois ses mains pour les laisser glisser contre ses aines et ses hanches. Il se laisse aller, vidé de toute énergie. « Oui surement mais je risque d’avoir besoin de ma dose de câlins avant de m’endormir. » Daemon se tourne légèrement pour pouvoir embrasser les lèvres de son homme. Sa main vient doucement caresser le bas ventre de son amoureux. Contre ses lèvres il murmure. « Faire l’amour c’est bon aussi quand on est déprimé. Et allié au chocolat un délice. » Puis il l’embrasse à nouveau en venant mettre sa main contre la nuque de Devan pour rendre le baiser plus langoureux et sensuel. Tout comme l’est ce bain.

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« Je sais pas comment je réagirais Dam. Si tu ne te souvenais plus de moi… Oui je pense que je serais dévasté. Mais il a failli y passer. Il aurait pu mourir. Il a eu beaucoup de chances de s’en sortir avec une amnésie. Et puis le médecin est confiant, il dit que ce n’est pas irréversible. Ca prendra le temps que ça prendra… J’suis certain qu’il va y arriver mais il faut que l’envie vienne de lui et pas de tous ceux qui l’entourent. Je sais qu’il te manque beaucoup mais il est toujours là. Je pense qu’il faudrait d’abord s’occuper de son traumatisme avant de soigner sa mémoire. Le laisser reprendre des forces, parce que s’il a l’air bien physiquement, tu sais comme moi que c’est probablement pas le cas dans sa tête. » Bien sûr Devan n’était pas médecin, il n’y connaissait rien. Mais il essayait de se mettre à la place de tout le monde, d’apaiser les tensions. « D’autant qu’Orson est toujours là, c’est le même à peu de choses près. Moi j’arrive à le reconnaître en tout cas. » Il réfléchit un instant, une idée étant en train de germer dans sa tête. « Peut-être que… Tu pourrais l’emmener à Brisbane. Vous avez apprécié ce voyage. Tu pourrais lui proposer un week-end sans lui dire que vous y êtes déjà allés. Comme si c’était la première fois. Prendre le même hôtel, faire les mêmes activités. Il n’aura pas la pression parce qu’il n’en saura rien, et peut-être qu’il aura des impressions de déjà-vu. Pis ça te ferait du bien de te retrouver qu’avec lui. » Parce que Devan ne s’incrusterait certainement pas si un tel voyage se réalisait. Ils avaient besoin d’être entre cousins.

« Ne t’en fais pas, j’ai pas besoin que t’en fasses plus. Je m’en sors bien. Et puis je te dois bien ça… Je t’en ai fait baver un peu quand même. » Alors oui, jouer à l’homme de maison ça ne lui plaisait pas du tout. Mais Devan prenait sur lui et faisait le maximum d’efforts pour faciliter la vie de Daemon. Une dispute serait totalement malvenue dans un contexte pareil, ils n’avaient pas besoin de ça. Assez vite la discussion dérapa… Et les mains de Daemon avec. Devan se mordit la lèvre, pas franchement étonné. Il connaissait son homme, ce dernier était très tactile, très sensible au contact de la chair. Et ça ne le dérangeait pas. Il répondit à son baiser avec plaisir tandis que ses mains enserraient son torse. « C’est ta soirée mon cœur. » Puis, s’approchant de son oreille : « On fera tout ce que tu veux… »

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Daemon apprécie le fait que Devan l’aide à surmonter cette épreuve. Il l’épaule. Pour qu'il y voit plus clair dans le brouillard que cette situation entraine. Le pianiste se sent perdu et angoisse face à l’amnésie d’Orson. Tout son passé semble s’effondrer et s’effriter. Mais Devan trouve les mots juste, ce qui le rassure et l’apaise. Son amoureux lui donne des pistes pour que cela soit plus facile pour les deux cousins. Il est vrai qu’il voudrait que cette situation s’améliore plus vite. Mais voilà il faut laisser le temps faire son office. Et surtout ne pas bousculer le petit ourson qui est encore plus paumé que tous les gens qui l’entourent. Et puis il est en vie et c’est le plus important. « Tu sais que je t’aime. Merci de me soutenir et de m’aiguiller dans cette épreuve. Je me laisse trop aveugler par le fait que nos souvenirs communs disparaissent de sa tête. Je dois voir les choses autrement. Je sais qu’Orson est toujours là. » Mais Daemon a du mal à l’assimiler. C’est tellement douloureux. Il se laisse aller pour profiter du bain. Devan lui glisse une idée en parlant d’un voyage à Brisbane. Un voyage que les deux cousins ont déjà partagé, et qui a été riche en moments intenses. « C’est une super idée. Surtout que l’on a passé un séjour très agréable et riche en souvenir. Oui cela pourrait marcher et puis je n’ai rien à y perdre. Cela ne te dérangerait pas. Parce que du coup tu resterais seul à la maison. » Daemon adore l’idée mais il ne veut pas que cela ennuie Devan. Mais il se doute que s’il lui propose l’idée c’est que cela ne le dérange pas.

Enfin le pianiste verre cette histoire plus tard. Pour le moment il s’excuse au prés de son homme d’être peu présent dans les tâches ménagères. Il sourit à ses mots. « Promis je me ferais pardonner tout le boulot que je te donne en trop. Et j’adore quand tu me fais baver. » Il joue sur les mots. Mais il comprend parfaitement le fait que Devan est eu besoin de tester sa confiance et la véracité de ses sentiments. Et pour commencer à se faire pardonner, Daemon se met à titiller son homme. Jouant sur sa chair. Il cherche à le troubler. Sentir le corps nu de Devan contre le sien active sa faim. Il frissonne quand il sent son souffle contre sa nuque. Souffle accompagné de mots qui rendent le pianiste plus tactile. « Tout ce que je veux .. j’adore l’idée. » Du coup Daemon se tourne pour coller son corps contre celui de Devan, accentuant les points de contact. Ses lèvres deviennent plus gourmandes alors sa main s’empare de la virilité de son amoureux. Le bain se transforme en moment de plaisir charnel sensuel. Un plaisir partagé et terriblement enivrant autant pour Daemon que Devan. « C’est tellement bon de se laisser emporter par un délice pareil. Mais du coup j’ai encore plus faim. » Daemon compte bien rassasier son estomac avant de succomber à des câlins plus intenses et intimes avec son amoureux.

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Daemon apprécia son idée de petit voyage et Devan sourit doucement. Ca leur ferait beaucoup de bien de se retrouver tous les deux pour quelques jours. L’un et l’autre pourraient réapprendre à se connaître et surtout s’éloigner de toute cette pression. Il espérait simplement que Daemon ne ferait pas de bourde, qu’il arrêterait de se montrer trop pressant ou trop en demande. C’était déjà énorme qu’Orson soit encore très proche de lui et même tactile, il aurait pu se comporter avec lui comme un parfait inconnu. A la place il lui ouvrait son cœur et le laissait pénétrer à l’intérieur, comme s’il n’avait pas vraiment oublié. C’était surtout en cela qu’il reconnaissait le jeune écrivain. « Tu vas me manquer ça c’est sûr. Mais c’est pour la bonne cause… Et puis ce sera que quelques jours hein ? Ca ne peut que vous faire du bien. » Et de son côté Devan pourrait relâcher un peu la pression. Il ne serait pas obligé de faire le ménage, de faire à manger ou même simplement de faire semblant de tout gérer. Bien sûr il n’en avait déjà pas l’obligation. Si la maison n’était pas nickel Daemon s’en moquerait bien. Mais il voulait lui éviter un souci supplémentaire, des préoccupations inutiles. Et peut-être que quelque part, Devan voulait donner l’impression qu’il savait être un adulte quand il le fallait. Ca devenait nécessaire, il approchait des trente-deux ans et il ne pouvait plus jouer au con à chaque fois que la situation devenait trop tendue. Et il ne fallait pas croire, jouer au copain parfait c’était crevant ! « Et puis, se quitter, ça provoque toujours des super retrouvailles… » Il fallait l’admettre !

Pour l’heure, le bain devenait un peu plus chaud. Même pas besoin de rajouter de l’eau, leurs corps collés l’un contre l’autre suffisaient largement. Daemon se consolait très souvent par le contact physique. Comme si c’était un besoin permanent. Comme si rien ne pouvait lui couper l’envie de goûter au corps de son homme. En fait, Devan était semblable à un remède ! Il aimait à le croire en tout cas. Imaginer être le seul à lui donner toutes ces envies plutôt que de se dire que Daemon désirerait avec autant d’ardeur n’importe quel autre homme.
Ils restèrent relativement sages et ne s’en tinrent qu’à quelques caresses pour le moment. En effet le ventre du pianiste commençait à crier famine et il était important pour Devan qu’il ne saute aucun repas – quitte à lui donner la becquée dans les situations d’urgence ! Il était tellement plus simple de se laisser aller quand on ne se sentait pas bien. Il ne fallait pas laisser Daemon sombrer, lui qui était en général si lumineux d’habitude. « Alors allons manger mon cœur. On reprendra des forces pour la suite… » Mais s’ils ne faisaient que dormir ce soir, ça lui irait aussi. C’était la soirée de Daemon alors Devan se plierait à ses désirs.
Ils sortirent tous les deux du bain et Devan lui tendit une serviette. Il en prit une aussi et s’essuya, la nouant ensuite autour de sa taille. A quoi bon s’habiller, il y avait de fortes chances pour qu’ils se retrouvent nus après le repas ! Et puis, une vue directe sur son torse nu ne serait sûrement pas pour déplaire à Daemon.

Une fois dans la cuisine, il servit leurs deux assiettes et s’installa en face de son amoureux. « Bon appétit ! » Et attention il veillait au grain, Daemon devait finir son assiette !

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Daemon trouve l’idée de Devan au sujet de Brisbane géniale. Bien entendu il ne faudra pas qu’il la joue trop stressant au prés d’Orson sinon cela risque fort de devenir plus négatif que positif. La seule chose qui l’ennuie c’est qu’il va laisser son homme tout seul et cela le chagrine un peu. Il est tellement présent et disponible en ce moment pour lui que cela le gêne de l’abandonner de la sorte. « Merci tu es vraiment adorable et compréhensif. Je promets de me rattraper plus tard, je te kidnapperais pour un weekend en amoureux. » Puis il le regarde en souriant. « Au fait ce n’est pas un moyen pour te débarrasser de moi. » Il le taquine, ce qui lui fait du bien. Il cumule pas mal de pression depuis l’accident de son cousin. Le pianiste se doute que cela fera aussi du bien à son amoureux, lui aussi doit avoir besoin de souffler. Ces derniers jours ont été épuisants pour l’un comme pour l’autre. Autant émotionnellement que physiquement. Daemon en est tout à fait conscient. « A je comprends l'idée maintenant. La frustration du au manque va te rendre plus gourmand. Enfin nous rendre plus gourmand. Je viendrais te titiller par sms ou par des vidéos coquines. »

Mais pour l’heure il a son homme sous la main. Alors autant profiter de la situation pour que ce bain devienne moins sage. Les mains de Daemon se font plus conquérantes et sa bouche se fait plus gourmande. Se perdre dans la luxure lui permet d’oublier tout les soucis que l’amnésie d’Orson éveille. Devan fait disparaitre ses angoisses et inonde ses veines d’une douce chaleur qui se repent dans son corps. Ils se laissent porter par un instant de tendresse complice. C’est doux et bienfaisant. Mais la faim coupe un peu ce moment intime. Avec la fatigue et le stress il est plus prudent que Daemon se nourrisse ce que lui rappelle gentiment son homme. « Oui tu as raison sinon je risque fort de ne pas tenir le rythme. Et il serait dommage de ne pas gouter ce que tu as préparé avec amour. » Il embrasse une dernière fois Devan avant de sortir de l’eau encore tiède. Il récupère la serviette que lui tend son homme. Ils se sèchent rapidement. Si Devan opte pour une simple serviette autour de sa taille. Daemon enfile un peignoir, il a un peu froid. Mais il ne serre pas trop la ceinture laissant aussi le loisir de profiter de la vue. « Tu veux que je mange ou tu veux que je te mate. » Il embrasse la joue de son homme et glisse sa main dans son dos.

Ils se retrouvent rapidement dans la cuisine où une odeur délicieuse règne. « J’ai hâte de gouter ça sent tellement bon. » Devan fait le service et en remplissant deux assiettes. « Merci à toi aussi. » Il prend sa fourchette et se met à manger. « Franchement délicieux. Tu fais vraiment des merveilles. » Daemon cuisine un peu, mais Devan est un artiste dans ce domaine. Il n’a aucun mal à finir son assiette, il était vraiment affamé. Puis vient le dessert tout autant délicieux. Ils débarrassent et rangent ensemble la cuisine. Tout en se taquinant. Mots doux et gestes tendres viennent lier d’avantage leur complicité. « Tu veux que l’on regarde un film. Ou on va directement rejoindre notre chambre histoire de continuer ce que l’on a commencé dans le bain. » Daemon attrape son homme par la taille pour le coller contre lui. « J’ai très bien mangé. Mais tu restes quand même mon met préféré que l’on parle de plat salé ou de sucré. » Il joue avec ses doigts le long de la serviette. N’ayant qu’une envie c’est de l’enlever. Mais il pourra également le faire s’ils s’installent sur le canapé pour regarder un film.

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daemon ∞ devan

Daemon avait vu clair dans son jeu : il voulait se débarrasser de lui ! Enfin… Pas totalement non plus. Mais il n’avait pas l’air d’un monstre en ayant envie et même besoin de se retrouver un peu seul. D’autant que Devan avait vécu seul pendant de longues années et le fait d’habiter avec Daemon, d’être toujours avec quelqu’un, en plus pendant une période très compliquée… Oui il avait besoin de souffler un peu. Ca serait arrivé tôt ou tard de toute façon, il lui faudrait un moment pour se faire à la vie de couple habitant sous le même toit. « Tu m’as démasqué. Je t’aime Dam mais je crois que j’ai besoin de souffler aussi un peu de mon côté… Entre les corvées, le boulot et le fait que j’sois pas habitué à vivre avec quelqu’un bah… J’pense que c’est le mieux. Et c’est pas du tout que je n’aime pas vivre avec toi hein ! Juste… Ouais, j’ai juste besoin de me détendre de mon côté. » Il espérait sincèrement que Daemon ne le prendrait pas mal. Alors il parla du manque et la réponse de son homme ne l’étonna pas tellement. « Coquin va… Tu ne peux pas te passer de sextos tout un week-end ? » Daemon était très probablement nymphomane ! Et ça, Devan l’avait compris depuis un moment déjà. Ca ne le dérangeait pas le moins du monde, au contraire c’était flatteur. Et peut-être un peu flippant aussi… « Y’a de grandes chances que tu partages la même chambre qu’Orson alors va pas le traumatiser hein ! »

Alors qu’il choisissait de rester en serviette pour le dîner, le commentaire de son amoureux lui arracha un nouveau sourire. « Tu peux faire les deux en même temps non ? Tu manges avec ta bouche et tu mates avec les yeux. Après, tu pourras même toucher avec les mains. » Parce qu’il n’y avait plus aucun doute sur l’issue de la soirée. Ils s’installèrent tous les deux à table, un bon repas les attendant sagement. Les premiers compliments arrivèrent très vite comme d’habitude. Dam pensait qu’il fallait absolument le complimenter à chaque fois que Devan faisait à manger et ça le faisait rire un peu. Parce que c’était mignon.
Le repas fut vite englouti et après avoir rangé, Daemon proposa plusieurs options. D’où lui venait cette idée de film ? Devan était à peu près certain que ce n’était pas d’un film dont il avait envie ! Alors il passa ses bras autour de son cou et secoua la tête avec un petit sourire. « Ah oui, tu veux voir un film ? Bah écoute, va voir ton film, moi en attendant je serais à poil dans la chambre… » dit-il pour le provoquer. Il lui vola un baiser puis se détacha de lui et se dirigea vers la chambre, retirant sa serviette devant lui à l’entrée de la cuisine auparavant, pour le faire baver comme il faut. Il ne faudrait que dix secondes à Daemon pour le rejoindre, il en était certain ! Une fois dans la chambre il s’allongea sur le lit et attendit patiemment que son homme se décide.

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" La chose la plus authentique sur nous les humains est notre capacité de créer, à surmonter, à endurer, à transformer, à aimer et à dépasser nos souffrances."

Daemon comprend parfaitement le besoin de souffler de Devan. Il ne lui en veut pas. La vie à deux ce n’est pas de tout repos. Surtout après les moments difficiles qu’ils viennent de traverser. En plus le pianiste c’est pas mal déchargé, comptant sur son homme pour assumer les diverses tâches. « Hey ne t’inquiètes pas. Je n’ai aucun doute sur tes sentiments .. ni sur ton envie de vivre avec moi. Je comprends parfaitement ton besoin de souffler .. c’est normal après tout ce que je t’ai fais vivre. Et j’en suis désolé sans toi je crois que j’aurais craqué. Je sais que cette petite séparation sera profitable autant pour toi que pour moi .. Je t’aime. » Daemon se fait rassurant, il n’a pas trop ménagé son homme ces derniers temps. Et il apprécie toutes les attentions qu’il a eu pour lui ce qui a permis au pianiste de tenir. Celui-ci d’ailleurs en profite pour rebondir par rapport aux retrouvailles et au manque que cette courte séparation va engendrer. « Mais tu vas les adorer mes sexto. » Il est certain que lorsque son homme lira ses mots provocateurs il ne pensera qu’à son retour et à une joute torride et envoutante. « Je m’enfermerais dans les wc comme ça ni vu ni connu. Je pourrais même me servir de ma main si tu m’allumes en retour. » En tout cas pour ce soir iDaemon sait que sa main pourra embraser la virilité de son homme. Et que Devan se régalera d’en faire de même.

Le bain a ouvert leur appétit charnel, le repas ne fait que la rendre plus cuisante. Surtout vu la tenue qu’a décidé de porter Devan. Daemon va pouvoir se rincer l’œil et il ne se gênera pas pour le faire. « En effet je peux te dévorer de ma bouche. Te mâter de mon regard charmeur. Te caresser de mes mains. Et je sais ce que ma bouche dévorerait et où mes mains iraient se promener. » La conversation se fait un peu plus provocante. Mais Daemon adore jouer avec les mots surtout quand son homme favorise la partie. De toute façon ils savent l’un comme l’autre comment finira cette soirée. Ils ne font que s’émoustiller pour rendre l’ambiance encore plus sensuelle. Le repas est un délice et le pianiste en fait part à son cuisinier d’amour. Une fois le souper terminé, ils rangent la cuisine ensemble tout en se taquinant. Reste plus qu’à savoir ce qu’ils vont faire à présent.

Daemon parle de film. Enfin... Devan a bien saisi ce que son homme désire vraiment. Il vient entourer son cou de ses bras, un sourire charmeur se dessine sur ses lèvres. Et c’est à son tour de l’allumer. « Ah ton programme à l’air très alléchante. » Son homme se détache de lui pour prendre la direction de leur chambre. Et pour le provoquer d’avantage il laisse tomber sa serviette. « Tu as un cul à se faire damer. » Daemon attend quelques secondes avant de rejoindre Devan. Il s’arrête sur le seuil de la porte admirant son homme nu allongé sur leur lit. « Tu es terriblement bandant ainsi. » Il défait la ceinture de son peignoir et puis il le fait glisser doucement permettant à son amant de profiter du spectacle avant de dévoiler entièrement sa nudité. « J’espère que tu as encore faim car moi je suis affamé mon amour. » Le pianiste rejoint son homme sur le lit et se colle contre lui. Le contact est encore plus électrisant que dans le bain. Sa peau frissonne. Sa virilité se gorge de désir. Il retrouve les lèvres de son amant avec délice et il se laisse emporter par l’ivresse que Devan éveille sur sa peau. La nuit va être douce et torride.

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daemon ∞ devan

La nuit avait été plus douce que torride. Devan avait senti que son homme avait plus besoin de réconfort que de passion. Alors il lui avait fait l’amour doucement, avait pris soin de lui et s’était attardé sur chacune de ses zones érogènes. Ils avaient rarement fait l’amour comme ça, en fait. Ca changeait, ça n’était pas désagréable. Ils n’étaient pas toujours obligés de se conduire comme des animaux après tout ! Et douceur ne rimait pas avec monotonie. Certes, la passion, c’était important dans un couple. Mais il fallait savoir s’adapter, reconnaître les besoins et les envies de l’autre, sans pour autant tomber dans l’habitude. Toujours se surprendre, rester attentif. Il pensait avoir réussi sa mission pour cette fois et s’était comporté avec Daemon comme s’il était son bien le plus précieux. Ce ne fut pas bien difficile car en réalité, il l’était. Devan ne le montrait pas toujours, était plus pudique que son homme mais il était réellement amoureux. C’était parfois difficile de le reconnaître, d’assumer, mais peu à peu il y arrivait. Quant à sa rancœur… Envolée. Il restait la jalousie mais n’était-ce pas une preuve d’amour ?

Devan avait passé une nuit très reposante. Peut-être même la première depuis qu’Orson était à l’hôpital. Il avait regardé Dam s’endormir doucement, avait caressé ses cheveux un moment avant d’en faire de même. Quand il ouvrit les yeux quelques heures plus tard, il grimaça. Daemon n’était pas dans le lit et connaissant son état du moment, le cuisinier s’inquiéta. Il se redressa doucement, se frotta les yeux et se laissa quelques minutes pour émerger.
Alors qu’il s’apprêtait à se lever pour partir à sa recherche, Daemon débarqua dans la chambre avec un plateau de petit-déjeuner. Ce n’était pas la première fois qu’il le faisait… Mais aujourd’hui ça le touchait vraiment. Parce que Daemon n’avait pas le moral et qu’il avait fait l’effort pour lui. Il se frotta le visage avant de lui sourire tendrement. « C’est trop gentil ça… Je voulais me réveiller plus tôt pour te faire le petit-dej mais on dirait bien que tu m’as devancé. » A croire qu’il avait vraiment eu besoin de dormir. « Viens-là, j’ai pas eu mon bisou de bonjour. » Il attendit qu’il pose le plateau pour l’attirer vers lui et l’embrasser tendrement.

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Daemon se laisse juste porter par l’instant. Il profite de l’ivresse que la douceur de Devan distille dans ses veines. Son homme se fait tendre et le moment se fait intense. Il se sent à fleur de peau et chaque caresse et chaque baiser ne fait que le rendre plus sensible. Le bonheur à l’état pur. Avec une infinie douceur. Et cela fait du bien à Daemon cette tendresse qui vient le griser comme la passion le grise quand ils s’apportent dans une joute plus folle. Mais ce soir ce sont juste deux hommes amoureux cherchant le plaisir. C’est exquis et délicieux. Devan prend soin de lui comme jamais, se mettant à nu peut être pour la première fois. Cela bouleverse le pianiste, l’émeut aussi. Il est toute sa vie, son oxygène, il est autant précieux que le sang qui coule dans ses veines. Il l’aime et il se sait aimer. Et c’est dans cette douceur au creux des bras de son homme qu’il s’endort. L’esprit libre et le corps épuisé. Comme un enfant rassuré. Comme un homme amoureux et comblé.

Daemon se réveille avant Devan. Il reste un moment à le regarder dormir. Il le trouve beau et apaisé. Il veut lui laisser le temps de profiter de ce repos largement mérité. Il embrasse son épaule, le recouvre. Il enfile un pantalon de pyjama, et sort de la chambre sans faire de bruit. Direction la cuisine pour préparer un bon petit déjeuner. Il veut le remercier pour cette superbe soirée et pour tous les moments qu’il lui offre depuis qu’ils vivent ensemble. Le pianiste est conscient que pour son amoureux ce n’est pas toujours évident. Et il apprécie la patience qu’il met dans la construction de cette vie à deux. Il fait d’abord couler le café, tout en pressant un verre de jus d’orange. Il prépare des œufs brouillés aux bacons et des tartines grillées. Puis il met le tout en place sur un plateau, avec du beurre, de la confiture. Et une salade de fruit frais. Il sort vite fait dans le jardin pour couper trois roses rouges, il en pose deux sur le plateau et en prend une entre les lèvres. Et il rejoint leur chambre. Le pantalon tombant sur sa taille et le torse nu, de quoi gâter le regard de son homme dés son réveil. Il entre et voit qu’il a déjà ouvert les yeux. Il s’avance heureux de voir qu’il lui fait plaisir. Il aime avoir des petites attentions dans ce genre, mais il ne les pousse pas trop, car Devan n’est pas aussi romantique que lui. Il pose le plateau sur le lit et retire la rose de sa bouche. « Tu sais que tu es le plus beau des belles au bois dormant. » Il le taquine avant de venir déposer ses lèvres contre celles de son amoureux. « J’ai estimé que tu avais besoin de repos et puis j’étais réveillé. C’était tellement doux hier soir tu m’as complètement envouté mon cœur. » D'en parler sa voix se charge d'émotion. Il laisse ses doigts glisser sur le torse de Devan. « J’espère que tu as faim. Sucré ou salé ? Ou les deux ? Tu as droit à toutes les options. » Et vu comme Daemon le dévore des yeux, il se fait comprendre qu’il se compte dans les options. Oui toujours autant aussi vorace le pianiste, quand il s’agit de faire des bêtises avec son amoureux.

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