| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| if you're going through hell, keep going (gisella) | |
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Auteur | Message |
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Invité | Sujet: if you're going through hell, keep going (gisella) Ven 4 Mai 2018 - 16:22 | |
| Nous avons des questions. Tu n'es pas sans savoir que quand un policier t'annonce ça de but en blanc, ça n'augure rien de bon. C'est plus une façon détournée pour apprivoiser un homme comme toi et l'amener au commissariat sans assumer totalement le geste. Tu le sais parce qu'avec le temps, tu as gagné en expérience, tu sais comment fonctionne la police. Néanmoins, tu ne peux pas aller contre la loi alors tu les suis, comme n'importe quel citoyen le ferait. Seulement, une fois là-bas, ils t'annoncent qu'au vu des suspicions qu'ils ont contre toi, ils ont le droit de te garder en garde à vue durant quelques heures. C'est leur manière de déstabiliser le suspect mais malheureusement pour eux, ça ne marche pas sur toi. Après tu ne sais combien de temps à patienter en cellule, ils t'autorisent enfin à passer un appel téléphonique. Tu appelles un ami qui travaille également dans la mafia pour qu'il contacte un avocat. Evidemment, tous les avocats qui t'ont défendu étaient eux aussi affiliés à la mafia italienne. Aujourd'hui, tu ne sais pas encore qui viendra te défendre et surtout, te faire sortir de là. Mais tout ce que tu veux, c'est que cette personne arrive vite afin que tu sortes de ce trou à rats. Même si tu ne montres rien, tu paniques un peu à l'idée d'être enfermé ici. Parce que bien que tu n'aies aucune peur, tu n'aimes pas vraiment les endroits fermés, petits et trop serrés. |
| | | Invité | Sujet: Re: if you're going through hell, keep going (gisella) Ven 4 Mai 2018 - 16:56 | |
| Je venais à peine de me remettre du décalage horaire entre l’Europe et l’Océanie. Il y en avait des kilomètres entre ces deux continents. Le voyage avait été long et exténuant. J’avais pris les premières semaines de mon arrivée ici pour m’en remettre. J’étais à peine sortie de la maison. De toute façon, où pourrais-je bien aller ? Je ne connaissais personne dans cette ville – mise à part Ciàran, mais là, c’était lui qui ignorait que j’avais débarqué à Bowen. En fait, c’était mieux ainsi. Alors je me reposais et je faisais mes petites affaires, travaillant à distance sur de petits dossiers légaux pour donner un coup de main à mes collègues italiens. Jusqu’à aujourd’hui. Je reçus un coup de fil d’un ami de mon père - un mafieux si vous voulez tout savoir, mais pour la forme on dit un ami de mon père – me donnant déjà du boulot à Bowen. Je figeais à l’autre bout de la ligne alors qu’on ne m’avait pas dit qui je devais sortir du pétrin, bien que j’en avais déjà une petite idée. J’aurais simplement souhaité que mon intuition soit fausse. C’était toujours ainsi dans la mafia. Moins on en disait, mieux c’était. Les murs ont des oreilles et les téléphones aussi. Ton client est un ami à nous. Il est retenu en prison pour une histoire de soupçon à deux balles. Tu dois le faire sortir de là. C’est tout ce qu’on m’avait donné comme indice. Je pris donc rapidement la route vers la prison de Bowen, car il ne fallait pas tarder. Les Italiens sont peu patients et il ne faut certainement pas les mettre en colère, ça, je le savais. Arrivée, on me plaça dans une salle isolée en attente de mon client. Peu de temps après, la grande porte métallique s'ouvrit laissant place à un officier de police et un homme dans la début trentaine. Cet homme, je le connaissais et mon intuition ne s'était pas trompée.Ciàran ? Je le reconnus tout de suite, il n’avait pas changé d’un poil. Mon cœur fit trois tours. L'officier nous quitta. J'étais avocate, cela me donnait le privilège de rester seule avec lui pour avoir des conversations confidentielles. Je me raclais la gorge. Pour que je t’aide, tu dois m’aider aussi. J’ai besoin que tu me dises la vérité. Pourquoi on t’a embarqué? ajoutais-je sans plus attendre. J’étais ici pour travailler, pas pour discuter autour d’un café.
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| | | Invité | Sujet: Re: if you're going through hell, keep going (gisella) Ven 4 Mai 2018 - 21:01 | |
| Après quelques minutes qui te semblent interminables, un policier vient finalement te chercher pour que tu rencontres ton avocat. Ou plutôt ton avocate. Tu le suis jusqu'à une petite pièce isolée où tu te retrouves nez à nez avec... ton ex-femme. Tu fronces légèrement les sourcils en la voyant, étonné de la trouver ici, à Bowen. Est-ce qu'elle te suit ? Pourquoi est-elle ici, dans ta ville du coeur ? Un tas de questions se bousculent dans ta tête mais avant que tu aies eu le temps d'en formuler une à voix haute, Gisella te demande de lui expliquer ce qu'il se passe. Ce que tu ne tardes pas à faire, évidemment. Toi et les formules de politesse, vous n'êtes pas vraiment amis... « Ils n'ont rien... J'ai juste un ami qui s'est fait prendre avec de la drogue et vu qu'on est souvent ensemble, ils me mettent dans le même bateau. La vérité c'est que ça fait un bail qu'ils veulent me coffrer et qu'ils cherchent tous les prétextes possibles. » Dis-tu en soupirant longuement. Tout ce que tu fais dans ton travail est illégal, évidemment, que ce soit le trafic d'armes, de drogues et même de personnes. Bref, la totalité de ton travail. Mais la police n'a rien pour te coffrer alors ils inventent tout et n'importe quoi pour le faire. Ce n'est pas la première fois que tu es au poste et sûrement pas la dernière. « Je suis étonné de te voir ici. D'ailleurs, tu sembles vouloir éviter le sujet. » Ajoutes-tu en arquant un sourcil, un sourire légèrement amusé aux lèvres. Gisella a tout de suite voulu passer au vif du sujet, n'essayant même pas d'expliquer sa présence. Désire-t-elle te cacher la vraie raison ? Tu n'en sais rien mais une fois dehors, tu te jures de creuser le sujet. Et même si elle refuse de te donner la raison de son arrivée à Bowen, tu le sauras d'une manière ou d'une autre. |
| | | Invité | Sujet: Re: if you're going through hell, keep going (gisella) Ven 4 Mai 2018 - 22:19 | |
| Ciàran, je ne l'avais pas revu depuis notre divorce. À la minute où les papiers ont été signés, il avait disparu aussi rapidement qu'il était arrivé dans ma vie. Après le divorce, j'avais pris du temps à me remettre. Ce qui faisait le plus mal dans toute cette histoire, c'est que je ne pouvais en parler à personne. Je ne devais pas aimer cet homme. Ce mariage était un mensonge de a à z, il n'y avait rien de vrai. Sauf mes sentiments, les miens étaient vrais. Quand je vis mon ex-mari entrer dans la pièce, mon coeur cria de douleur. Je savais que j'allais le croiser tôt ou tard, Bowen était une toute petite ville, pourtant j'aurais espéré que nos retrouvailles se fassent dans un lieu moins glauque et de de meilleures circonstances. Désemparée, j'en perdis mes bonnes manières et sautais déjà au vif du sujet.
J'avais l'habitude de travailler avec des hommes qui n'étaient pas blancs comme neige. Souvent, ils essaient de se faire justice à eux même. Ils ne veulent rien dire à l'avocat qui les représentent, s'entretuent entre eux et reviennent voir leur avocat la tête entre les jambes une fois, car leur situation est devenue pire qu'au départ. C'était typique, surtout des hommes. J'avais pour devise que la confiance était la clé de mon travail. Pour que je l'aide, il devait m'aider. Et s'il ne m'aidait pas, je ne pouvais le représenter. Ciàran ne m'avait jamais rien caché et c'était bien l'une des choses que j'appréciais chez lui. Il avait toujours été franc avec moi, même lorsque la vérité n'était pas bonne à entendre. Alors, ce sera facile de te faire sortir d'ici. Pas de preuve, pas d'arrestation. Est-ce qu'il y a autre chose que je devrais savoir ? dis-je en rangeant mon cahier de notes. Il fallait être honnête, je n'en aurais pas besoin. Ce cas était un jeu d'enfant. Je m'attendais à bien pire que cela en venant à la rescousse d'un bandit. Laisse moi une vingtaine de minutes et tu seras libre.
Ciàran était étonné de me voir ici. Pas surprenant puisque je ne lui avais pas dit. Je soupirais, à mon tour, alors qu'il essayait d'en apprendre plus sur ma présence. Tu pourrais au moins faire semblant d'être content de me voir. ajoutais-je en lui souriant avec les yeux, taquine. Je n'avais rien à lui dire pour lui expliquer mon voyage à Bowen et ça, c'était la vérité. C'est un peu long à expliquer et disons que je n'ai pas vraiment envie de te raconter ça ici, alors que tu es retenu derrière les barreaux. Disons simplement que ma présence ici est éphémère. Je ne suis pas certaine de rester bien longtemps.
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| | | Invité | Sujet: Re: if you're going through hell, keep going (gisella) Ven 4 Mai 2018 - 22:35 | |
| S'il y a autre chose qu'elle devrait savoir ? Rien qu'elle ne sait pas déjà, sans doute. Elle sait que tu traînes dans des trucs pas très nets mais ce ne sont que des choses que ta famille mafieuse t'impose. Ça fait partie de ton travail et tu ne t'en plaint pas. Mais ce n'est pas des choses que tu veux confesser ici et surtout, ça n'apporterait rien à l'affaire en cours. Alors, tu secoues simplement la tête en signe de réponse. Tu as dit tout ce que Gisella devait savoir pour cette affaire précise, pour le reste, tu lui en parleras au moment venu. « Merci d'être venue à ma rescousse. » Réponds-tu avec un léger sourire lorsque ton ex-femme te demande de lui laisser une vingtaine de minutes avant de te faire sortir d'ici. Vingt minutes c'est supportable après les quelques heures déjà passées ici. Néanmoins, avant qu'elle parte parler aux policiers, tu ne peux t'empêcher de lui demander la raison de sa présence à Bowen. C'est on ne peut plus surprenant étant donné que vous êtes divorcés maintenant. Lorsque Gisella te taquine, tu secoues la tête en soupirant légèrement, amusé. « Je le suis. Mais je serai encore plus content une fois dehors. » Dis-tu en haussant les épaules. Tu ne manqueras pas de lui payer un café ou tout ce qu'elle désire d'autre une fois qu'elle t'aura permis de quitter ce trou. « A peine arrivée déjà repartie ? Tu me raconteras tout ça autour d'un verre. » Tu la détailles du regard un instant, observant à quel point elle n'a pas changé et à quel point elle est toujours aussi belle et séduisante que la dernière fois que tu l'as vue. Puis, tu restes un moment seul, attendant qu'elle fasse son travail pour te libérer de garde à vue. Après quelques minutes, Gisella revient mais ne laisse rien transparaître. Ce qui fait que tu n'es pas certain qu'elle ait pu te sortir de là... Mais au fond, pourquoi n'y serait-elle pas parvenue alors que tu n'as absolument rien fait ? Du moins, pas pour les raisons que les policiers avancent. Tu soupires, attendant que l'italienne clarifie la situation. Malgré tout tu ne peux t'empêcher de demander : « Alors qu'est-ce qu'il en est ? » |
| | | Invité | Sujet: Re: if you're going through hell, keep going (gisella) Ven 4 Mai 2018 - 23:03 | |
| S'il y avait bien une chose que mon père m'avait transmise, c'était l'intelligence, sans vantardise. Pour faire le mériter que j'exerçais, il fallait être vif d'esprit. Penser rapidement. Se rappeler des moindres détails. Et c'est grâce à mon excellent travail que j'étais coincé ici, à Bowen. Si douée, j'avais été envoyée en Australie pour protéger les membres de la mafia outre-mer. C'était une lourde tâche puisque j'étais seule, complètement seule, alors qu'en Italie ils étaient encore quelques-uns à pouvoir se serrer les coudes. Mais j'essayais de ne pas trop y penser, car remuer ces idées dans ma tête me rendait quelque peu anxieuse. Tu sais que je viendrais toujours à ta rescousse, mio amore, lançais-je d'un ton plus calme. Mio amore, mon amour, c'était le surnom que je lui avais donné tout au long de notre court mariage. Mariage qui aura duré moins d'un an. Mon retour dans la vie de Ciàran était sans doute perturbant pour ce dernier. Lorsqu'une ex-femme débarque sans aviser, il se peut qu'un homme soit sur ses gardes avant de se réjouir. Seulement si, pour lui, il s'agissait d'une bonne nouvelle. Dans le cas de mon ex-mari, je ne saurais dire.
Ma réponse ne fut pas suffisante pour lui, mais c'était bien la seule chose que je pouvais lui dire. Je vous ai déjà dit que les murs avaient des oreilles et la prison n'en faisait pas exception. Il fallait être vigilant. On verra ça à ta sortie, lui confiais-je avant de sortir de la pièce en lui faisant un clin d'oeil. Avec cet homme, il m'était facile d'être. Il n'y avait jamais vraiment eu de malaise, dès le moment où j'avais accepté le mariage. Il était séduisant et je semblais ne pas le laisser de marbre. Nous en avions donc profité le temps que cela avait duré. Pour ma part, j'aurais aimé pouvoir en profiter plus longuement.
Devant l'officier j'étais dans mon élément. Je savais quoi dire, quand le dire et pourquoi le dire pour plaider ma cause. En réalité, ils n'avaient rien de solide pour maintenant mon ex-mari derrière les barreaux et il fallait une avocate expérimentée pour le savoir. Les jeunes avocats se laissaient souvent avoir devant ce genre de situation. Ils hésitaient à mettre le pied à terre croyant que leur client n'avait pas le droit à une liberté. Nous nous sommes quelque peu obstinés sur des détails légaux dont j'avais une réponse pour la plupart. Je terminais ma discussion avec le policier en lui mentionnant que la prochaine fois que nous nous verrons ce serait lorsqu'ils auraient de solides preuves pour retenir l'un de mes clients. Calme et professionnelle, je retournais aux côtés de Ciàran. Je ne pouvais me permettre de laisser paraitre ne serait-ce qu'un sourire de satisfaction. Tu peux quitter, mais avant il faudrait que tu acceptes de faire prendre tes empruntes. précisais-je en haussant les épaules.
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| | | Invité | Sujet: Re: if you're going through hell, keep going (gisella) Sam 5 Mai 2018 - 0:00 | |
| Bien que votre mariage n'ait pas duré ou encore qu'il ait été arrangé, ça ne vous a pas empêché de garder une certaine possessivité l'un envers l'autre avec Gisella. Il est certain que si c'était l'inverse, si c'était elle qui avait des problèmes, tu aurais accouru. Comme elle l'a fait aujourd'hui. Le divorce a été d'une simplicité déconcertante mais c'est normal étant donné que ce n'était pas un mariage d'amour mais plutôt de travail. Malgré tout, vous avez quand même tenu à consommer votre mariage parce que vous teniez à respecter la tradition et surtout parce qu'une certaine attirance est toute de suite née entre vous deux. Encore aujourd'hui, tu ne peux nier le fait que Gisella soit plus que séduisante. Malheureusement ce n'est ni l'endroit ni le moment pour lui faire comprendre le fond de ta pensée. « C'est réciproque tesoro.» Ou mon coeur, le surnom que toi tu lui donnais lorsque vous vous côtoyiez en Italie. En réalité, tu n'as jamais aimé donner des surnoms en couple mais entre Gisella et toi, c'était plus un jeu qu'autre chose. Et puis, il faut dire que tu n'as jamais vraiment été en couple. Du moins, pas de manière sérieuse. Alors, tu ne sais pas ce que c'est les petits surnoms mielleux et tout ce qui s'en suit. Et la vérité c'est que tu t'en fous complètement. Après quelques minutes à patienter dans la pièce, la porte s'ouvre à nouveau sur ton ex-femme. Elle ne laisse rien paraître, te laissant dans le flou total. Est-ce voulu ? Joue-t-elle avec toi ? Sans doute. Ou peut-être est-ce juste un réflexe du métier. Quoi qu'il en soit, c'est un soulagement lorsque Gisella t'annonce que tu peux partir. Enfin, jusqu'à ce qu'elle précise que les policiers désirent tes empreintes. « Pour quelle raison au juste ? » Demandes-tu sur un ton sec tellement tu sens l'agacement monter en toi. Tu refuses de donner tes empreintes sans raisons mais es-tu en position de refuser ? Pas vraiment. Alors tu soupires, contraint d'accepter. Une fois tes empreintes inscrites dans le fichier, tu retrouves enfin l'air libre, accompagné de ton ex-femme. « Tu veux boire un café ou autre chose ? C'est moi qui offre. » Dis-tu sur un ton plus léger que précédemment, un rictus aux lèvres. Il y a une brasserie non loin du commissariat où vous pourrez vous poser si Gisella accepte évidemment. Et tu l'espères car tu n'es pas prêt à la laisser partir sans explications. Les raisons de sa venue sont encore floues, trop floues à ton goût. Alors, tu vas insister jusqu'à ce qu'elle parle ou jusqu'à ce que tu l'apprennes d'une autre façon. Ou par quelqu'un d'autre. |
| | | Invité | Sujet: Re: if you're going through hell, keep going (gisella) Sam 5 Mai 2018 - 5:21 | |
| Je devais avouer que j'étais quelque peu possessive lorsqu'il s'agissait de Ciàran. Mon coeur ne s'était jamais complètement remis de notre divorce. L'homme au cœur de pierre avait eu raison de moi. Et lui il s'était probablement remis de notre rupture, si on pouvait l'appeler ainsi, comme on change l'eau des fleurs dans un vase : machinalement. Je n'avais aucune doute, cependant, qu'il fasse lui aussi des pieds et des mains pour venir à ma rescousse. Tesoro, ça faisait des lunes qu'on ne m'avait pas appelé ainsi. Ce surnom ramena en moi une vague de souvenirs. Je sais que Ciàran n'était pas du genre romantique et, franchement, ça m'avait toujours été égal. Je n'avais jamais eu besoin de ça, de toute façon. Ce qui était formidable avec lui c'est qu'il avait fait des efforts pour maintenir un semblant de relation. C'était tout ce que j'avais espéré. Pour certains, je sonnais probablement pathétique. J'aimerais bien vous voir dans ma situation, prise au piège dans un mariage que vous n'avez pas désiré.
Le problème avec la justice c'est qu'elle pouvait être interprétée de mile et une façon pour arranger l'une ou l'autre des parties. Dans mon cas, j'aimais la tourner dans tous les sens pour éviter la prison à mes clients. Mais pour cela, il fallait être rusée. Ce n'était pas aussi facile que cela. Il fallait connaitre les articles de lois sur le bout des doigts et en connaitre les définitions. Sans ça, il était bien difficile de tricoter des arguments sur-mesure. Je jouais donc la carte de l'innocence jusqu'à preuve du contraire, ce qui était parfait dans la situation de Ciàran. Ils n'avaient rien contre lui de bien sérieux, ils ne pouvaient pas le retenir. Et pour gagner des batailles, il fallait aussi savoir en abandonner. Les policiers avaient droit de lui demander ses empreintes s'ils avaient des doutes. Je ne pouvais m'y opposer. C'était la loi. Je n'avais rien à sortir de mon sac pour leur en empêcher. Puis, pour être honnête, ils le faisaient probablement seulement pour irriter un peu plus l'Italien puisqu'ils devaient le relâcher, lui qui aurait dû initialement passer quelques temps supplémentaires derrière les barreaux. C'est ce que j'expliquais poliment à mon ex-mari qui semblait irrité. Mio amore, non è il momento di discutere. Fai quello che ti chiedo. Fidati di me. lui dis-je à voix basse, dans notre langue d'origine. De cette façon, personne ne nous comprendrait. Je venais de lui dire de faire ce que je lui demandais, sans discuter. Il fallait qu'il me fasse confiance. De toute façon, s'il refusait, les policiers pourraient aller fouiller dans ses ordures pour trouver une vieille brosse à dents afin d'avoir des échantillons d'ADN s'ils voulaient tant le traquer. Ça s’était déjà vu, un peu partout à travers le monde, ça avait à voir avec quelque chose qui s'appelait ADN abandonné. C'est tiré par les cheveux, mais certains policiers étaient prêts à tout pour choper des bandits.
Une fois les empreintes prises, nous étions en mesure de quitter le poste. Je défiais presque du regard l'officier qui semblait trouver un peu louche le genre de tension qu’il y avait entre mon client et moi. Il était difficile de cacher qu'il s'était déjà passé quelque chose entre nous deux. Dans le parking vide du commissariat de la ville, nous chemins allaient se séparer avant notre prochaine rencontre. Rencontre qui aurait probablement lieu encore une fois dans ce genre de circonstances. Après tout, plus rien ne nous reliait l'un à l'autre. Je jouais nerveusement avec mon alliance que j'avais insisté à garder suite à notre divorce. Évidemment, je le portais à la main droite. Je ne voulais pas totalement effacer toutes les traces de mon passé. Je ne pense pas qu'il s'agit d'une bonne idée. Sono stanco (je suis fatiguée). J'ai encore du mal avec le décalage horaire. Grazie per l'invito, je te lâcherai un coup de fil lorsque je me sentirai mieux. lui dis-je en souriant tendrement. C'était à moitié vrai, mais je n'avais aucune envie de lui expliquer les raisons de ma présence dans sa ville adorée.
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| | | Invité | Sujet: Re: if you're going through hell, keep going (gisella) Dim 6 Mai 2018 - 12:03 | |
| La vérité c'est, qu'au-delà du fait que Gisella faisait partie de ta famille mafieuse, tu lui accordais une confiance sans nom. Bien que votre mariage ait été court et avec peu d'échanges, vous aviez pu néanmoins construire un semblant de relation sur le plan amical. Du moins pour toi, tu étais loin de te douter que les sentiments de ton ex-femme avaient évolué, eux. Vous aviez décidé que, même si votre mariage était forcé et peu naturel, ça ne servait à rien de s'ignorer ou de se détester pour autant. Au lieu de ça, vous aviez consommé votre mariage à votre façon et vous aviez construit une relation basée sur la complicité et la confiance. Ce qui n'est pas rien, quand on y pense, dans votre milieu. Bref, s'il y avait bien une personne idéale pour te faire sortir de prison, c'était Gisella. Alors, lorsqu'elle te demande de faire ce qu'elle te dit dans votre langue natale, tu hoches la tête et obtempères. Il ne faut que quelques secondes aux policiers pour récolter tes empreintes même si tu ne leur facilites pas vraiment la tâche. Ils voient que ça te déplaît de devoir obéir à leur demande et ils en jouent, affichant sur leur visage un sourire satisfait. Heureusement pour toi, ton self contrôle est plus élevé que la moyenne et tu ne bouges pas d'un poil, attendant seulement de pouvoir quitter les lieux. Ce que vous faites, quelques secondes plus tard, Gisella et toi. Une fois à l'extérieur tu lui proposes de boire un verre à tes côtés mais sa réponse est plutôt surprenante. Tu arques un sourcil, passant une main sur ton menton comme si tu réfléchissais sérieusement aux agissements de ton ex-femme. Est-ce qu'elle est sérieuse ou désire-t-elle simplement éviter tes questions ? Dans le cas de la deuxième option, ça voudrait dire qu'elle est là pour toi pour tu ne sais quelle raison et ça, ce n'est pas forcément positif. Tu secoues la tête, bien décidé à ne pas la supplier mais à au moins comprendre ses raisons. « Je pensais que boire un verre avec ton ex-mari te ferait plaisir. Mi sbaglio ancora una volta (je me trompe encore une fois) mais ça arrive souvent avec toi. » Un léger rictus se dessine au coin de tes lèvres avant que tu reprennes la parole : « Es-tu réellement fatiguée ou cherches-tu simplement à éviter mes questions ? Si c'est le cas, je peux essayer de rester muet. » Il n'y a pratiquement qu'avec Gisella que tu abuses de la taquinerie mais ça fait aussi partie de votre relation. Vous êtes comme chien et chat depuis que votre mariage, aussi court soit-il, a été prononcé. |
| | | Invité | Sujet: Re: if you're going through hell, keep going (gisella) Dim 6 Mai 2018 - 15:57 | |
| Dans la vie il y a ces personnes que, dès leur rencontre, tout ton âme est basculé. Ces personnes qui change ta vision de la vie parfois pour le mieux, d'autres fois pour le pire. Mais Ciàran, c'était différent. Pour avoir changé ma vie, ça il l'avais fait, nous avions été mariés un an tout de même et le mariage c'était déjà tout un changement. Mais je ne saurais dire à cet instant s'il l'avait changé en mieux ou non. J'avais envie de dire qu'il avait ensoleillé ma vie, mais la vérité c'est que bien que nous nous sommes toujours bien entendu nous avions eu nos disputes et nos accros, notre mariage n'était pas d'une base volontaire et il avait fini par s'en lasser, voulant retrouver un semblant de vie normal. Bien qu'il aurait pu rester marié à moi pour la forme et batifoler avec d'autres quand j'avais le dos tourné, il avait demandé le divorce. Il se respectait dans ses actions et, j'aimerais espérer qu'il me respectait aussi. Je n'avais pas voulu de son argent, je n'avais pas voulu de ses biens. Je ne voulais que son bonheur, tout simplement, et s'il devait le trouver dans les bras d'une autre dame je ne pourrais que l'accepter. Mon coeur crierait en silence sa douleur, mais Ciàran n'en saurais rien comme il ne l'avait jamais su. J'étais en mesure de bien camoufler mes émotions. Après tout, il avait tout de même eu un enfant avec une autre que moi et j'avais étouffée ma douleur dans mes félicitations à son égard. Douleur qui serrait ma poitrine chaque fois que j'y pensais. Elle, elle avait eu un enfant de ses gènes et moi, j'avais eu un divorce.
Il obéi à moi, comme si je lui avais donné un ordre. Il n'était que docile ainsi que lorsqu'il s'agissait du domaine légal puisqu'il savait que je connaissais mes affaires mieux que personne. Autrement, il me testait. Je disais noir, il disait blanc. Certains disent que ces nos tempéraments qui ont détruits notre mariage, ces gens ne connaissent en réalité pas l'histoire. Je n'étais pas bien loin alors qu'il faisait prendre ses empreintes. Il était irrité, c'était évident, et les policiers en profitaient. Je bouillonnais de colère. Ils le faisaient tourner en bourrique et Ciàran, lui, canalisait ses émotions. Je savais le reconnaître. Mes bras étaient croisés sur ma poitrine et je tapais du pied en laissant échapper un soupire d'exaspération. Je ne sais pas si les officiers ont accéléré le pas face à mon impatience ou s'ils n'ont fait seulement que faire leur travail, mais peu de temps après nous nous sommes retrouvés à l'extérieur du poste, lui enfin libéré.
Il m'avait invité à prendre un verre. Cette invitation je l'avais déclinée non pas par envie, mais par raison. Comment je pouvais essayer de me reconstruire une vie normal quand d'un côté la mafia me priait de rester près de lui et que de l'autre mon ex-mari maintenant en semblant de relation amical. Je l'aimais, ça c'était évident pour moi, mais je l'aimais assez pour le laisser être heureux loin de moi. Il n'avait jamais été aussi heureux qu'après de divorce, j'en avais eu des échos. Il décréta s'être tromper à mon sujet, comme souvent d'ailleurs. Normalement, cette pique m'aurait fait mal, mais venant de lui je la laissa passé. Sei ancora tu che hai chiesto il divorzio, amore mio. (C'est quand même toi qui as demandé le divorce, mon amour.) répliquais-je simplement. C'était moi qui s'était trompée à son sujet pensant que le pacte de la mafia le ferait demeurer à mes côtés un peu plus longtemps qu'une simple année. Et, j'étais vraiment fatiguée. Il y avait tout de même 14 373 kilomètres qui séparaient l'Italie de Bowen et je les avais tous parcouru depuis peu. Je suis fatiguée et il y a des questions auxquelles je n'ai pas de réponse. lui dis-je calmement en le regardant dans les yeux, défiant sa taquinerie. Un verre, juste un, car après tu sais comme moi que je ne répondrai plus de moi et il serait plus sage que notre relation demeure professionnelle. Je viens tout juste de te sortir de prison, ai-je besoin de te le rappeler ? J'avais envie de le voir et d'être à ses côtés plus longtemps, mais je devais mettre mes limites.
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| | | Invité | Sujet: Re: if you're going through hell, keep going (gisella) Lun 7 Mai 2018 - 14:44 | |
| Pour toi, il avait été clair depuis le début que votre mariage ne durerait pas toute une vie. Il avait été clair que ce n'était qu'un arrangement qui prendrait fin une fois que vos familles seraient ancrées l'une dans l'autre. Ce n'était qu'une formalité, du moins en ce qui te concerne. Le mariage n'a jamais fait partie de tes envies ou même de tes projets, bien au contraire. Mais tu as toujours été réticent à toute forme d'engagement sans doute parce que ce n'est pas quelque chose de compatible avec ton travail. Et ça ne t'a jamais dérangé, qu'on se le dise. Aujourd'hui, alors que Gabriel est entré dans ta vie, qu'il fait partie de ton quotidien et que tu dois veiller sur lui plus que sur quiconque, ta vision de la vie a légèrement évolué. Tu ne te vois toujours pas en couple ni marié mais tu vois une vie plus épanouie et surtout accompagnée. Jusqu'ici, tu t'imaginais finir tes jours seul alors que tous tes proches ou amis auraient pris des directions complètement différentes de la tienne. Mais maintenant que tu as un fils, c'est l'assurance de ne jamais être complètement seul, de ne plus avoir une vie de solitaire comme tu l'as eu jusqu'ici. Car même si tu étais marié, même si tu as des amis (très peu qu'on se le dise), tu as toujours vécu pour toi et ton travail. Le reste t'importait peu, au final. Alors, quand tu as décidé de te marier et que tu es parti à l'autre bout du monde, c'était pour continuer cette vie de solitaire malgré cette preuve d'engagement. Mais aujourd'hui, tu dois bien l'avouer, tout est différent. Et pourtant, bien que ta vie ait évolué, ta situation de travail, elle, n'a pas changé. Tu es toujours fourré dans les mêmes galères et toujours soupçonné de tous les maux de la terre. Heureusement que tu peux compter sur ta famille mafieuse pour te sortir de là en toutes circonstances. Et pour le coup, heureusement que tu peux compter sur Gisella même si sa venue ici ne semble pas tout à fait légitime. « Tu savais bien que ça arriverait un jour ou l'autre non ? C'est difficile de tenir en captivité un homme. » Dis-tu avec un rictus aux lèvres. Et pourtant, ton mariage avait été très loin de la captivité. Tu étais parfaitement libre de tes mouvements et c'est pour cette raison que tu étais venu t'installer à Bowen, faisant quelques aller-retour en Italie de temps à autres. Vous ne vous étiez pas promis fidélité, contrairement aux mariages traditionnels, mais tu ignorais si de son côté, Gisella était aussi allée voir ailleurs. Toi en tout cas, tu ne t'étais pas gêné et ton fils en attestait parfaitement. Mais tu étais loin d'imaginer que c'était douloureux pour Gisella de prendre conscience de tout ça. De toute façon, lorsqu'il s'agit des sentiments, tu es complètement largué. Comme si tu étais incapable d'en ressentir, toi aussi. « Je ne demande pas de tout savoir mais en partie, du moins. » Réponds-tu lorsque la brune affirme qu'elle n'a pas réponse à tout. Tu n'en doutes pas une seconde. En générale, la mafia ne s'éternise pas sur ses intentions car moins on en sait, mieux c'est. Gisella ne fait pas exception à la règle même si son père est puissant dans le milieu.« On a été marié, ça fait bien longtemps que notre relation ne s'arrête plus seulement au professionnel. » Dis-tu en arquant un sourcil, amusé. Il ne vous faut que quelques secondes pour rejoindre la brasserie que tu avais repéré non loin du commissariat. Très vite, une serveuse vous installe à une table et vous remet la carte des boissons. Tu n'as pas vraiment besoin de réfléchir, tu optes pour ton éternel whisky puis reportes ton attention sur ton ex-femme. Un léger sourire se dessine sur tes lèvres en l'observant du coin de l'oeil. « Qu'est-ce que tu prends ? » Demandes-tu finalement sans détacher ton regard du sien. |
| | | Invité | Sujet: Re: if you're going through hell, keep going (gisella) Lun 7 Mai 2018 - 17:16 | |
| Même si je savais pertinemment que notre mariage n'aurait pas duré éternellement, j'avais ce sentiment d'avoir échoué à cet engament conjugal. Le mariage n'était plus une option pour moi alors que cette fausse union m'avait fait comprendre que les hommes resteront des hommes. Mon ex-mari en était la preuve vivante. Il n'avait pas à ma prier pour assouvir ses envies et ses pulsions sexuelles, pourtant il avait eu le besoin d'aller trouver réconfort ailleurs. Et je ne lui en voulais pas, mais alors là pas du tout. Nous ne nous étions pas promis fidélité et exclusivité comme la tradition le voulait. Alors, il s'était gâté lors de ses déplacements à Bowen, où il avait décidé de vivre. Il ne s'était peut-être même pas empêché de le faire en Italie. Alors que moi, je n'avais touché à aucun autre homme toute l'année de notre mariage. Ni même lorsque notre divorce fût prononcé. Je n'étais pas un exemple à prendre, nos deux vies ne se comparaient pas. Moi, je croyais en l'amour. Lui, il faisait l'amour. Ciàran était tout de même chanceux, parce que dans une tout autre situation il n'aurait probablement pas encore eu ses deux jambes. Si mon père apprenait mes sentiments et la peine que j'avais eus de l'avoir perdu padre lui aurait fait faire un tour de voiture... enfermé dans son coffre. Mais, pour le protéger, je n'avais jamais laissé paraître le moindre sentiment pour lui. À ce jour, vivre avec ce secret était devenu plus facile, je m'étais conditionnée. Alors, lorsqu'il me confirma que cette ancienne union n'avait jamais été prévue pour une durée prolongée, il m'était simple de ne pas réagir alors qu'à l'intérieur mon coeur s'était resserré. Certaines y arrive. J'imagine que cela peut être possible. lui répondis-je, toujours aussi calme que je l'avais été depuis le début de notre discussion. Je lui rendis son sourire forcé. Le mien avait pourtant plus de douceur. Je vous avais dit que j'étais douée pour cacher mes sentiments. Ce dont je ne me doutais pas, c'est qu'un jour à force de les tenir en otage, ils finiraient par se délivrer et revendiquer leurs droits. Et si cela arrivait, hypothétiquement parlant, je ne demandais jamais à Ciàran de les partager avec moi. Je savais que son coeur ne le supportait pas. Je savais aussi qu'il avait quelqu'un dans la mire depuis quelque temps. Il m'en avait glissé un mot, une fois, car s’il y avait bien une chose qui avait été respectée dans notre mariage c'était l'honnêteté. Il n'avait aucun problème à me dire les choses comme elles l'étaient. Quand il en avait marre de moi, lors de ses courtes visites en Italie, il partait. Et lorsqu'il avait rencontré Aisling, il me l'avait dit. De toute façon, tu dois déjà te douter de ma venue ici. Il n'était pas idiot, il devait se douter que mon apparition avait un truc à voir avec lui. Mais, il voulait aussi l'entendre de ma bouche. Mais nous ne le sommes plus, amore. Tu avais oublié ? lui lançais-je, plein de sous-entendus. Un sourire maintenant taquin apparu sur mes lèvres. S'il pouvait se montrer jouer, j'en étais aussi capable. Et bien que notre mariage n'ait pas perduré, je savais comment le faire craquer.
Nous nous étions dirigés vers une brasserie non loin du commissariat. Une serveuse nous installa à une table, quelque peu isolée, et nous apporta gentiment la carte des boissons. Je ne me sentais pas complètement bien. J'avais du mal à ravaler mes sentiments comme s'ils avaient atteint leur capacité maximum et j'avais peur de ce que l'alcool pourrait me faire dire. Un dry martini, simplement lui répondis-je alors que mes yeux s'étaient perdus dans les siens. Je souris en coin. Mon coeur, lui, fit trois tours. Je n'aurais pas dû accepter cette invitation.
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| | | Invité | Sujet: Re: if you're going through hell, keep going (gisella) Mar 8 Mai 2018 - 0:14 | |
| Les femmes semblaient irrémédiablement attirées par le mystère, l'inconnu et même le danger sans que tu comprennes pourquoi. Lorsque tu décides de passer la nuit avec une femme, tu es toujours clair dans tes intentions : pas d'attaches, pas de sentiments. Pourtant, plus d'une a essayé de te faire changer, de s'accrocher à l'espoir que, peut-être un jour, tu finirais par l'aimer. Malheureusement pour elle, tu ne semblais pas apte à ressentir ce genre de choses. L'amour, tu ne connais pas. Bien que, ton fils t'ait fait découvrir de nouveaux sentiments, de nouvelles craintes, de nouveaux bonheurs, pour le reste tu sembles assez limité. Malgré tout, tu ne pensais pas ça possible jusqu'à la naissance de Gabriel. Alors, peut-être qu'un jour, une femme parviendrait à sortir l'homme bon derrière le monstre. Qui sait ? Dans tous les cas, actuellement c'était loin d'être le cas et surtout, tu n'étais pas prêt pour ça. « Sans aucun doute. Mais pas avec un homme comme moi... Je crois que tu as choisi le mauvais mari. » Réponds-tu, à nouveau sur un ton des plus taquins. Tu as pris cette habitude avec Gisella, la taquiner, la chambrer et jouer gentiment avec ses nerfs. Parce que comme on dit, qui aime bien châtie bien, n'est-ce pas ? Tu n'as jamais nié ressentir une attirance pour ton ex-femme, mais aucun homme n'en serait capable devant une telle beauté. Un tel corps. Mais au-delà de ça, tu aimais également son côté joueur et provocant. Parce qu'elle sait te piquer où il faut et quand il faut. Dans un autre monde, avec une autre vie, tu serais sans aucun doute tombé amoureux d'elle. Mais aujourd'hui... Aujourd'hui, les choses sont trop compliquées dans ta vie et tu t'es fait la promesse de ne jamais risquer de mettre en danger qui que ce soit par ta faute. Ou plutôt par la faute de ton métier. « En effet, j'ai des doutes. Mais les raisons sont encore floues dans ma tête. » Dis-tu par rapport à la venue de Gisella à Bowen. Le pire scénario serait qu'elle soit là pour te surveiller et c'est très certainement le bon. Le truc c'est que, tu ne comprends pas pourquoi. Et tu es bien décidé à éclaircir ces zones d'ombre. « Non, bien sûr que non. Comment oublier que j'ai laissé filer une femme comme toi ? » Demandes-tu avec un sourire presque lascif aux lèvres. Tu ne caches jamais tes intentions à Gisella, tu te montres toujours honnête face à elle. Et là, tu ne peux cacher le fait qu'elle t'attire. Irrémédiablement. Mais si tu imaginais une seule seconde qu'elle éprouve des sentiments amoureux pour toi, tu ne jouerais pas avec son coeur de cette façon. Tu mettrais des barrières bien plus grandes en place pour la protéger de la bête qui vit en toi. Une fois vos boissons commandées, tu ne détaches pas ton regard de la brune, essayant de sonder son esprit comme pour lire dans ses pensées. « Tu n'as vraiment pas envie de parler des raisons de ta venue ? Si c'est le cas, je n'insisterai pas, promis. » Et tes promesses ne sont jamais des paroles en l'air. Tu pouvais comprendre que Gisella n'ait pas envie d'en dire plus parce que ça la mettrait dans une position difficile. Néanmoins, si tu ne l'apprends pas par elle, ce sera par quelqu'un d'autre, assurément. |
| | | Invité | Sujet: Re: if you're going through hell, keep going (gisella) Mar 8 Mai 2018 - 4:49 | |
| Je n'étais pas comme toutes les femmes. Je n'étais pas difficile à vivre, je n'avais même jamais fait de scène à Ciàran malgré ses actes parfois peu aimable. Je faisais mes choses, je ne demandais pas de compte, je prenais soin de moi, je faisais les repas et les corvées ménagères, je n'étais pas jalouse - en temps normal, lorsque j'étais dans une relation saine - et je n'avais pas besoin de quelqu'un pour me faire vivre. Cela faisait maintenant plus de deux ans que je n'avais pas eus de relation amoureuse parce que ma vie avait arrêté de tourner lorsque Ciàran y était entré. Je n'est pas choisi, justement. On me l'a imposé lui rappelais-je un peu irritée. Si j'avais pu choisir l'homme que j'allais épouser, j'aurais choisi quelqu'un qui partageait les mêmes sentiments que moi. Quelqu'un qui ne voudrait que moi et avec qui je pourrais bâtir une famille. Pas un homme relié à la mafia avec qui j'avais été obligé de m'unir, mais que je n'avais vu que quelques fois durant l'année de notre mariage et qui avait fait un enfant avec une autre femme. Il fallait être cinglé pour penser que ma vie de rêve était de marier quelqu'un qui ne m'aimait pas. Je ne voulais pas être désagréable, mais j'avais raison. On m'avait imposé tout ce qui était arrivé avec ma vie depuis les trois dernières années. Le mariage, les contrats avec la mafia, le déménagement à Bowen. Tout était calculé. J'étais devenue l'un de leurs pions en acceptant de leur rendre service et je ne pouvais plus vraiment m'en sortir. Quel homme voudrait d'une femme prise au piège dans un cercle vicieux de criminalité ? Personne ne serait assez fou pour vouloir de moi. Et je devrais accepter de voir Ciàran se remarier avec quelqu'un d'autre pour ainsi refaire sa vie. Il fallait l'avouer, un jour il finirait pas rencontrer celle qui lui fera changer d'avis. Celle pour qui son coeur battrait si fort qu'il comprendrait ce qu'est réellement l'amour. À ses yeux, je ne serais que l'ex-femme avec qui il n'aura pas vraiment passé sa vie. Et je finirais pas disparaitre de son esprit alors que sa vie se concrétiserait. Bon, j'étais un peu dramatique, je l'avoue. Alors, je ne risque pas d'être en mesure de te faire voir plus clair, ce soir, mais au moins nous pourrons passer un bon moment à la mémoire de notre mariage. déchu, aurais-je voulu ajouter. Mais je ne le fis pas. Je n'allais pas m'aventurer dans cette pente glissante où je finirais certainement à lui avouer ce que je pensais réellement de la situation. Les taquineries prirent un drôle de détour alors qu'il répliqua ce qui me semblait être une technique de drague. Il n'avait pas oublié, car il avait laissé filer une femme comme moi. Je vis clair dans son jeu de séducteur, les Italiens étaient renommés pour cela. Alors comme ça tu en aurais des regrets ? Amore, saches que j'ai encore ton alliance. Una sola parola e potresti trovare ciò che hai perso. (un mot et tu pourrais retrouver ce que tu as perdu.) lui répondis-je sur le même ton qu'il avait emprunté, semi-charmeuse, semi-sérieuse. Dans le fait, je ne serais pas en mesure d'accepter de receler le pacte que nous avions signé. Je ne pense pas être en mesure de me marier à nouveau avec lui en sachant ce que je sais aujourd'hui : que ses sentiments à lui ne seraient jamais les mêmes pour moi. Et je ne lui en voulais pas. Je comprenais la situation dans laquelle il avait été mis, lui aussi forcé de faire quelque chose contre son gré. Je ne pourrais jamais lui en vouloir complètement, de toute façon.
Assis à une table isolée des yeux curieux, nos deux regards se défiaient. S'il pensait que je m'étais refroidi par peur de lui avouer les raisons pour lesquelles j'avais débarqué à l'improviste, il se trompait. Mais, j'aimais d'autant plus qu'il en pense ainsi qu'il ne se doute de ce que j'avais dans la tête en réalité. N'importe quelle femme serait heureuse d'être en sa compagnie, je pense même en avoir fait des jalouses en entrant dans le bistro avec lui à mon bras. Ce n'est pas que je n'en ai pas envie, c'est plutôt que je n'ai pas grand-chose de plus à te dire. Je suis ici pour le travail, je n'ai pas eu mon mot à dire. Il y a supposément des gens en Australie que je dois aider - ou du moins être prête à les aider éventuellement. Dis-je avant de remercier la la jolie serveuse qui venait de nous apporter nos boissons. Elle semblait faire de l'oeil à mon ex-mari et je ne pouvais lui en vouloir. Il était séduisant. Je guettais Ciàran, me demandant s'il l'avait remarqué. Ce que je lui avais dit, c'était une demi-vérité. Tout ce que j'avais dit était vrai, je n'avais simplement pas mentionné de noms et c'était mieux ainsi. Si Ciàran l'apprenait de ma bouche, je serais grillée et je ne cherchais pas à savoir ce qu'il m'arriverait dans un tel cas. Il serait en mesure de comprendre s'il l'apprenait, éventuellement, que je ne pouvais rien dire de plus. Dans ce milieu, le silence achète la paix et la paix vaut de l'or. Comment tu vas ? Tu m'as l'air bien épanoui. lançais-je, cherchant à détendre l'atmosphère.
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| | | Invité | Sujet: Re: if you're going through hell, keep going (gisella) Mar 8 Mai 2018 - 9:59 | |
| Que Gisella éprouve l'envie d'avoir un autre mari, tu n'en doutais pas une seconde. Tu es bien loin du mari idéal, du mari attentionné et aimant. Toi, tu ne fais que renforcer ta carapace et ton coeur de pierre, fermant l'accès aux autres. Tout ça parce que, finalement, tu as juste peur d'en souffrir. Et peur de faire souffrir les autres. Alors, avant qu'ils s'attachent, tu poses des limites. Malheureusement, certaines personnes parviennent à franchir ces limites et finissent par le regretter un jour ou l'autre. Comme ton ex-femme, visiblement. Même si, tu es loin d'imaginer que ses sentiments vont au-delà d'une simple amitié, d'une simple attirance. « Je sais que je n'ai pas été le mari idéal mais tu pourrais te montrer un peu moins dégoûtée quand même. » Siffles-tu avec un rictus aux lèvres. Tu ne le prends pas mal, au fond, mais ça t'étonne que la brune montre son agacement avec autant de détermination. Comme si elle tentait, en vain, de te faire passer un message. Mais lequel ? Si tu n'étais pas aussi obstiné à l'idée d'avoir une vie de solitaire, peut-être que tu serais apte à voir la vraie nature des sentiments de Gisella. Peut-être que tu serais apte à voir à quel point c'est une femme merveilleuse qui mérite d'être aimée. Malheureusement pour elle, tu n'es pas doté de ces facultés, toi, tu n'es bon qu'à rester distant et froid. Sauf lorsqu'il s'agit de passer un moment sous la couette, mais ça, c'est un autre sujet. « Ça me va. Et puis, on a pas vraiment fêté le divorce. » Et votre liberté par la même occasion. Pour ton ex-femme, il n'y avait sans doute rien à fêter mais pour toi, c'était une autre histoire. Pour toi, c'était l'occasion de reprendre complètement le contrôle de ta vie. Et ça, à tes yeux, ça n'a pas de prix et ça mérite d'être fêté. « Tu portes toujours notre alliance ? » Demandes-tu en fronçant légèrement les sourcils, étonné. Il y a bien longtemps que la tienne ne figure plus à ton doigt mais ce n'est rien d'étonnant, tu n'as jamais vraiment aimé avoir quelque chose d'oppressant autour du doigt. « Tu mérites mieux qu'un écorché de la vie comme moi, tu sais. Je ne t'apporterais rien que des emmerdes. » Ajoutes-tu en soupirant légèrement. C'était loin d'être faux, c'était même plutôt révélateur, en fait. Tu n'as jamais eu la prétention de reconnaître que tu pourrais combler une femme. C'est même tout l'inverse. Alors, en voyant à quel point Gisella est précieuse et talentueuse, tu ne peux qu'espérer mieux pour elle. Mieux que toi. Une fois à la brasserie, vous êtes rapidement placés à une table à l'abri des regards et il ne faut pas plus de temps avant que vos boissons soient commandées. De l'alcool, évidemment. Quoi d'autre pour fêter ta sortie de garde à vue ? Tu essaies une dernière fois d'en savoir plus sur la venue de Gisella, précisant que tu n'insisteras pas si elle ne le désire pas. Tu ne veux pas la mettre dans une situation délicate, au fond, juste être au clair sur les raisons de la venue de ton ex-femme. « D'accord. Je te remercie en tout cas d'être venue à ma rescousse et de m'avoir aidé à sortir de là. » Dis-tu avec un faible sourire avant d'hausser les épaules à la question de la brune. Épanoui ? Peut-être que ton rôle de père te rend plus heureux que tu ne l'aurais imaginé, finalement. Mais c'est un bien grand mot quand même, qu'être épanoui. « Disons que mon rôle de père me rend un peu plus... détendu. Mais la mère de Gabriel s'est barrée à l'autre bout du monde alors, en dehors de mon fils, je n'ai plus vraiment le temps de faire quoi que ce soit. » Sous-entendu, bien moins de temps pour sortir et profiter de la vie tout en rencontrant l'une ou l'autre femme. « Et toi, quoi de neuf depuis la dernière fois ? Tu as rencontré quelqu'un ? » Demandes-tu par curiosité, parce qu'au fond, tu resteras toujours un peu protecteur envers Gisella. Même si votre mariage était arrangé, elle a quand même compté dans ta vie. Et elle compte toujours, d'ailleurs. |
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