Les fantômes ça n'existe pas

Léo avait repéré cet endroit depuis quelques temps déjà, une vieille maison abandonnée avec des dépendances, dans un coin reculé de Bowen où il y avait peu de passage. Il cherchait toujours de nouveaux moyens de se renouveler dans son travail et depuis quelques temps il était intéressé par l'urbex. Entrer dans des endroits interdits et en découvrir leur potentiel, contourner la loi et se donner quelques frissons pour glaner quelques clichés atypiques, c'était plutôt grisant comme discipline. Léo avait fait beaucoup de choses dans sa vie de photographe, entre les shootings de mode et les photos de paysages, d'animaux sauvages ou encore les reportages dans les endroits qui faisaient l'actualité, les civilisations reculées, etc... Il aimait le changement, même si le photo-reportage restait sa passion, le partage avec les autres, la découverte de peuples dont il ne connaissait rien, la richesse des gens, tout simplement. Ils lui avaient beaucoup appris. Mais ces derniers temps il n'avait pas vraiment le goût à entreprendre ce genre de voyages. Son séjour en Norvège était encore frais et il avait fait quelques photos qu'il pourrait peut-être vendre, même si ce n'était pas le but de cette escapade là. En restant à Bowen il tournait vite en rond et bien qu'il n'ait pas forcément besoin de travailler pour vivre il s'ennuyait quand il ne faisait rien. Alors ce soir il avait attrapé son matériel et un peu avant la tombée de la nuit il s'était rendu dans cette maison abandonnée qu'il avait déjà repéré. Il était là depuis quelques heures déjà et c'était un lieu passionnant, il avait fait quelques photos dans les dépendances et à présent il s'attaquait à la demeure en elle-même. Le jour avait fait place à la nuit et bien que Léo n'ait pas peur du noir, il n'était plus tellement rassuré, seul dans cet endroit vide, loin de tout. Il avait sorti son flash pour prendre des photos convenables, sans penser qu'il attirerait les regards curieux de l'extérieur. Il entendit un bruit et un frisson parcouru toute son échine, en alerte, il resta un instant sans bouger. Puis il se sentit stupide, un petit rire nerveux sortit du fond de sa gorge, il était seul, pas de raison de flipper. Il se déplaça dans la pièce voisine, il était à l'étage et c'étaient d'ancienne chambres, d'une époque révolue que le temps avait figé. Un nouveau bruit, comme si quelqu'un montait l'escalier, celui-ci grinçait ce qui n'avait rien d'étonnant quand on connaissait l'âge de la maison. Léo s'arrêta, songeant un instant que ce pouvait être la police qui faisait une ronde nocturne, dans ce cas il se ferait arrêter, ou bien un sdf qui recherchait un endroit pour la nuit et là il ne pouvait pas prévoir sa réaction. Ou bien simplement son imagination qui lui jouait des tours. Il ne pensait pas à un fantôme, il n'y était pas du tout, son esprit rationnel l'empêchait d'aller dans ce sens. Par sécurité il se plaqua contre le mur, derrière la porte pour ne pas être vu et quand des pas passèrent l'entrée de la chambre il fut persuadé qu'il n'était pas seul dans la maison. D'un geste courageux, ou stupide, selon les avis, il bondit vers l'inconnu et pour toute défense il appuya sur son appareil, le flash se déclencha et il pris une belle photo qui risquait d'entrer dans les mémoires. C'était totalement improvisé et bien idiot comme moyen de se protéger mais au moins il espérait avoir aveuglé l'autre avec son flash puissant.

Il fallait être un peu fou pour se promener dans un lieu pareil en pleine nuit. Pour la défense de Léo, il n'était pas vraiment fou, il n'avait juste pas pensé que la nuit noire arriverait si rapidement, en plus, clairement, sans aucune lumière il ne pouvait pas faire de photos convenables, mais il s'était obstiné à rester, à visiter les pièces de cette maison vide, sans trop savoir pourquoi. En plus il était un bien piètre chasseur de fantômes, la preuve, un craquement de plancher et il flippait comme une fillette. Mais ce n’était pas le simple craquement d'une maison qui vivait, c'était carrément le bruit de quelqu'un qui montait à l'escalier, il n'était donc pas seul et ça, c'était plutôt effrayant. Il paniqua en se planquant derrière la porte, ce qui était assez idiot, nous en convenons, puisqu'il faisait nuit. Mais s'eut au moins pour utilité de ménager son effet de surprise sur celui ou celle qui l'avait rejoint dans cette chambre. Et quel effet de surprise ! Il ne trouva rien de mieux que de dégainer son appareil comme arme d’appoint, très clairement il ne tuerait personne avec, à moins de le lancer à la figure de cet inconnu, parce que oui, vu le cri, c'était un homme, mais il ne voulait pas détruire son matériel de travail qui coûtait une petite fortune à lui seul. Après le flash suivit ce cri plutôt... animal, qui glaça le sang de Léo, il n'avait qu'entre-aperçu l'homme mais déjà celui-ci lui fonçait dessus en le chargeant comme un hippopotame. Le photographe tomba à la renverse et sa tête fracassa le sol. Mais lâche-moi ! Son assaillant tomba lui aussi violemment au sol comme en témoignait le bruit sur sa droite. T'es un malade ou quoi ? Merci pour le connard ! T'es qui, toi ? C'est toi qui me charge comme une brute !! Il était un peu sonné et il avait perdu tous ses repères dans l'obscurité, il ne savait plus où était la porte et à tâtons il recherchait sa lampe torche tombée dans la bataille.

A même le sol, Léo cherchait toujours discrêtement sa lampe torche. Discrètement parce qu'il tentait de ne faire aucun geste brusque au cas où l'autre malade serait armé ou qu'il chercherait à nouveau à le charger, s'il trouvait sa fichue lampe il pourrait au moins l'aveugler à nouveau, pour un second effet de surprises ou sinon voir à qui il avait affaire tout simplement. J't'ai pas agressé, faut pas pousser, j'ai juste activé le flash de mon appareil ! C'est le seul moyen de défense que j'avais. Qui sait, t'es peut-être un tueur armé jusqu'aux dents ! Il venait, sans s'en rendre compte, de dire de façon détournée qu'il n'était pas armé, lui, donc qu'il était vulnérable, ce n'était pas bien malin. Et en même temps, il n'allait pas mentir et le menacer en disant qu'il avait un flingue au cas où, ce serait encore plus stupide. Sa main, qui cherchait toujours la lampe, toucha l'inconnu, ce qui lui valu un nouvel aboiement, clairement, ce type paniquait au moins autant que lui, c'était déjà bien, Léo pouvait reprendre l'avantage. Je ne t'approche pas, tu m'as assommé en me chargeant comme une brute ! Il finit par trouver la lampe... qui n'avait pas quitté la poche de sa veste, finalement il l'avait sur lui depuis le départ, mais dans la panique il avait oublié. Il s'agissait à présent de l'utiliser à bon escient, histoire de surprendre son agresseur comme la première fois. C'que je fais là ?!! J'y étais avant toi. Elle t'appartient cette maison ? Ca m'étonnerait tiens ! Toi, qu'est-ce que tu fous là, tu m'as suivi ? Il n'y avait pas pensé à ça, que ce malade ait attendu la nuit pour venir lui sauter dessus, l'assommer pour finir par le découper en petit morceaux. Après tout, Léo était un peu connu à Bowen, il en voulait peut-être à son argent, on dit que ce genre de crime existe, pas que dans les films. En tout cas voilà qu'Emerson s'en faisait, des films en imaginant ce scénario totalement tiré par les cheveux. Il se leva avec le moins de bruit possible. Et puis tenta de braquer sa lampe sur son agresseur, un, deux, trois. Il l'alluma, direct dans son visage, bien joué ! -une chance folle- Alors, parles, qu'est ce que tu viens faire ici ? J'connais ton visage maintenant, j'ai une très bonne mémoire et je l'ai dans mon boitier aussi. J'peux te dénoncer aux flics si tu t'en prends encore à moi ! Il se prenait pour un flic en interrogatoire, ou presque, la panique lui faisait faire n'importe quoi. Comme s'il avait le moyen de le faire chanter, Léo aussi était en infraction, il était le premier à avoir pénétrer dans cette maison abandonnée... Son seul avantage, à ce stade, était que l'autre n'avait encore pas pu voir son visage à lui, toujours caché par l'obscurité.

Léo, exaspéré et effrayé de se retrouver seul dans cette maison abandonnée, dans le noir, en compagnie d’un homme qu’il ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam, commençait à monter d’un ton. Il n’avait pas beaucoup de patience, déjà de base mais là, il devenait presque hystérique à cause de la peur. Ah ouais, et pourquoi t’aurais une arme d’abord ? T’es flic ? Ou juste un grand malade peut-être ? Et le photographe était peut-être juste totalement parano. Il réfléchit un instant à comment lui aurait réagi s’il avait surpris quelqu’un dans la même situation, s’il s’était trouvé à la place de ce gars. Mais la réponse était évidente, déjà il ne serait pas entré dans cette maison en pleine nuit s’il avait vu de la lumière, il était courageux mais pas totalement timbré et puis il se serait annoncé, ou il aurait juste appelé la police, par acquit de confiance et puis c’est tout. Chacun son job, lui n’était pas du genre super-héros en carton, il n’allait pas risquer sa vie inutilement, il le faisait déjà assez sans vraiment le vouloir quand il partait en reportage en zone de guerre. Ou plus récemment quand il avait aidé Mia lors de la fusillade sur la plage, mais il n’avait rien d’un héros, il s’était juste trouvé là à ce moment, il avait vu sa meilleure amie se vider de son sang, ça lui allait déjà suffisamment comme vision choc. A ta place j’aurais déjà fait en sorte de prévenir de ma présence au lieu d’arriver sans bruit et de faire craquer l’escalier ! Probablement plus facile à dire qu’à faire… L’autre insistait sur les raison de Léo pour se trouver ici mais lui n’avait qu’une chose en tête, se lever et lui braquer la lampe sur la tête pour l’aveugler à nouveau et reprendre l’avantage. On ne sait jamais ! T’es un sacré rigolo toi, on ne sait jamais, ouais, j’aurais pu être un drogué ou un tueur en série ç'aurait été pareil, t’as pas peur pour ta vie ! Il se moquait gentiment de lui, alors qu’il tentait d’allumer sa lampe sans rien voir, une fois en place, il braqua le faisceau sur l’inconnu et lui sortit ses menaces dignes d’une mauvaise série policière. Merde alors, ce type connaissait des flics, si ça se trouve il allait vraiment boucler Léo pour avoir investi ce bâtiment alors qu’il n’en avait pas le droit Si ça se trouve il l’interrogeait depuis tout à l’heure pour savoir quoi dire à la police, il était dans la merde, le photographe ! Et alors qu’il réfléchissait, tiquant tout de même sur le prénom, Jeff, sans savoir pourquoi, il ne compris rien quand sa lampe valsa dans les airs pour retomber plus loin, éclairant le mur et laissant la pénombre retomber dans la chambre vide. Léo soupira, il était comme un con sans son appareil ni sa lampe qui gisaient tous les deux à des endroits différents sur le sol. C’est toi qui viens m’agresser et c’est moi qui fais du cinéma ? J’vais pas me laisser faire parce que Jeff, qui connaît les fils me menace. Moi aussi j’connais du monde. Deux gamins dans une même cour.

Avec ce qu’il avait vu sur la plage, Léo se méfiait des personne armées, même simplement pour se protéger, avoir une arme ça pouvait être dangereux et il avait horreur de ça. Et puis ce n’était pas totalement légal ici, enfin il pensait, en fait il n’en savait rien, il ne s’était jamais renseigné. Ouais bah si tu te balades avec une arme et puis que comme par hasard tu vois de la lumière dans une maison chelou c’est vraiment que tu cherches les emmerdes aussi ! Le photographe flippait et il disait n’importe quoi, de toute façon ce gars n’était donc pas armé, tout allait bien. Il faudrait juste qu’il se barre, qu’ils prennent chacun leur chemin et ils oublieraient cette histoire. Mais pour l’heure Léo était bien trop occupé à chercher à reprendre l’avantage face à cet inconnu et à retrouver un semblant de dignité dans ce noir complet. Cette maudite baraque… Il avait surtout parlé pour lui, dans sa barbe. Les bruits de plancher et autres craquements l’avaient fait sursauté plus d’une fois avant que ce mec ne rapplique. Clairement Léo n’était courageux que jusqu’à un certain point et une fois la nuit tombée il ne répondait plus de rien, bravo, le photo-reporter de pacotille. Certainement que ce gars, près à risquer sa vie, même de façon totalement stupide, avait bien plus de couilles que lui, mais ça il ne le lui dirait pas, ce serait trop le flatter alors qu’il lui avait foutu une trouille monstre. Alors qu’il lui faisait subir l’interrogatoire le plus mauvais qu’il eût été donné de voir, le-dit Jeff envoya voler la lampe contre un mur, reprenant l’avantage. Et Léo commençait à en avoir sa claque de se battre contre le vent, muni de sa pauvre lampe et de son appareil qui coûtait les yeux de la tête et qui avait bien d’autres utilités que de se défendre. De toute façon si ce mec était là pour le tuer il y arriverait certainement tôt ou tard mais visiblement il n’était pas là pour ça, où pas pressé… Non, il n’était pas là pour ça et sa dernière réflexion arracha un petit rire au jeune Emerson. T’as bien vu que mon seul moyen de défense c’est la lumière… j’aurais bien du mal à te dépecer avec une lampe torche. Il s’avança vers Jeff et lui flanqua un coup de pied à peine violent. Allez, lève-toi, on s’en va de là. J’vais pas te tuer, toi non plus. Il soupira, acceptant enfin de lui donner les raisons de sa présence ici. J’étais là pour faire des photos d’urbex, c’est pas légale mais c’est pas un crime non plus. Je ne comptais pas me faire repérer par un gars qui joue au super-héro. Il avait quasiment perdu sa frousse puisque Jeff n'était à priori pas une menace et à présent il allait chercher sa lampe à l’autre bout de la pièce, facilement repérable parce qu’elle éclairait encore le mur face auquel elle était tombée. Une fois récupérée il s’en servit pour chercher son appareil et les éventuels éléments qu’il avait perdu sur le sol.

Sûrement que ce gars avait raison, Léo n'était pas meilleur que lui, à venir seul dans cette maison, dans cet endroit isolé, à la tombée de la nuit. Mais ça faisait aussi parti du jeu quand on pratiquait ce genre d'activité. Il soupira donc, pour toute réponse. Si Jeff ne semblait pas convaincu par son incapacité à le tuer avec une simple lampe, il semblait donc bien au courant, Léo, lui, ne voulait pas connaître les multiples façon d'assassiner quelqu'un, même de façon simple. Il n'avait pas l'esprit assez tordu pour imaginer ce genre de chose, ayant vécu loin du crime et des armes quelconques, un peu dans dans une bulle ou chaque histoire sordide semble ne pas vraiment être la réalité, il ne pouvait pas imaginer comme tuer un homme, ça semblerait, d'un coup, bien trop vrai. Il en avait pourtant vu des choses pas drôles, dans ses différents voyages mais avec son œil de photographe il arrivait toujours à se détacher pour donner l'information sans se sentir trop affecté. A sa façon, pas vraiment douce, il lui proposa de sortir d'ici. S'il l'avait frappé ce n'était pas par plaisir, peut-être un peu par vengeance, un ultime coup, mais surtout parce qu'ils étaient encore plus ou moins dans la pénombre et ce coup de pied, vraiment léger, était sa seule façon de savoir que Jeff était vraiment bien là où Léo pensait qu'il était. Tu m'as foutu à terre pour bien moins... Sur le coup de la peur ou non, Léo voulait encore avoir le dernier mot. T'as aucune raison de me balancer, aucune preuve parce que t'as probablement bousillé mon reflex. Puis toi aussi, t'es entré dans cette maison sans en avoir l'autorisation alors on est dans le même bateau. Sauf si, comme il le disait, Jeff connaissait des flics, alors il aurait l'avantage. Mais Léo ne voulait pas penser à cette éventualité, de toute façon il ne le dénoncerait pas, il venait de le dire. Je m'expose au risque de me faire embarquer par les flics, ça je le sais, mais ceux là ils s'annoncent quand ils arrivent, ils n'essayent pas de m'avoir par surprise. Puis je ne me suis jamais fait prendre. En même temps il ne faisait pas ça tous les jours non plus, il faisait attention et puis c'était surtout un loisir plus qu'un des moyens de gagner sa vie. En quoi t'étais obligé de t'arrêter ? T'aurais plu juste passer en ignorant la lumière comme toute personne sensée. T'es quoi, un secouriste, ou un truc du genre ? Ou juste un taré qui aimait bien l'adrénaline.

Dire qu'à présent ils allaient devenir potes et aller prendre un verre au bistrot du coin, c'était bien s'avancer, voir même utopique. Mais au moins la tempête était retombée. Léo et Jeff avaient fini par comprendre que ni l'un ni l'autre n'était un assassin un un malade, enfin ils acceptaient de le croire. Léo restait tout de même sur ses gardes, mais en vérité, à présent il n'avait qu'une envie, rentrer chez lui et se poser dans son canapé, cette rencontre l'avait épuisé, vidé, il n'était pas fait pour ce genre de pic d'adrénaline. Grand dieu, sa mère aurait crié au scandale en entendant autant de grossièreté dans une seule phrase ! Lui ça le fit sourire en coin alors qu'ils descendaient l'escalier. Je suis bien d'accord. Enfin, ils s'entendaient sur quelque chose, mieux vaut tard que jamais ! T'en sais rien si s'aurait été pire ! Enfin j'sais pas... bref, c'est fait, on ne va pas continuer mille ans sur ce sujet. Il était du genre à passer à autre chose une fois que l'affaire était réglée, loin d'être rancunier, Léo passait rapidement l'éponge. Puis en fait, à bien le regarder, le peut de fois qu'il avait braqué sa lampe sur lui, Emerson devait bien admettre que ce gars avait une bonne tête alors... Alors rien... rien. Faut pas t'enflammer à chaque fois que je pose une question mon gars ! Un pompier, ça prenait tout son sens, à présent, à force de sauter dans les flammes ou de secourir les petites grand-mères il devait avoir développé une sorte de sens du devoir, même hors service, un truc dans ce goût là ouais. Oh là ! Moi j'débats de rien. Il en faut bien, des fous dans ton genre, pour sauver des vies. Il hocha la tête. C'est même plutôt honorable en fait. Sauver de vies.... Jeff... Pompier. C'est drôle, enfin si on veut. J'ai eu un Jeff au téléphone une fois. Oui, je vous l'accorde, ça partait mal, comme explication, foireuse, disons-le clairement. J'étais pris dans la fusillade sur la plage de Gray's Bay. J'étais avec un gars, Aaron, qui m'a passé son téléphone, il s'était fait tirer dessus et ne pouvait pas parler à son pote, pompier donc. Enfin j'imagine que vous êtes plusieurs, t'es pas le seul. Je t'emmerde avec mes histoires. La coïncidence serait plutôt folle et en attendant c'est ce Jeff qui allait le prendre pour un fou, définitivement cette fois.