Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
and i feel the color draining from my face (aelya)
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Levi Wheeler
MESSAGE : 24806 ICI DEPUIS : 18/06/2018 CRÉDITS : lumos solem (av), awona (sign), strangehell (icons)
STATUT : i’ll be yours for a thousand lives. (married to sahar ♡)
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : pur produit londonien, son accent le trahit presque automatiquement ‹ enfant unique, pressenti pour devenir l'héritier de l’entreprise familiale, prisonnier d’un destin imposé ‹ il a fui une première fois londres à ses dix-neuf ans pour les états-unis, en quête de liberté ‹ il y a mené des études de psychologie et d’art-thérapie ‹ méfiant maladif du monde extérieur depuis que la première fille dont il est tombé amoureux a joué les infiltrées pour son père en l’échange d’un joli chèque ‹ il a déjà vécu à bowen entre 2015 et 2017 ‹ levi, il a tendance à vivre à mille à l’heure, capable de se passer de nuits entières de sommeil, à tel point qu'il a souvent recours aux aides chimiques pour s'endormir ‹ passionné par les arts, il passe une bonne partie de son temps à libre à dessiner et à peindre ‹ sa situation l’oblige à rester discret depuis son retour à bowen, conscient des risques qu’il encoure en ayant fui une énième fois.
Sujet: and i feel the color draining from my face (aelya) Jeu 11 Oct 2018 - 14:16
Ils avaient roulé le temps de quelques heures, le regard valsant de temps à autre sur les paysages qui s'offraient à eux, d'une beauté à couper le souffle, alors que leurs cœurs s'activaient au fur et à mesure que les kilomètres défilaient, les rapprochant un peu plus de Bowen. C'était un dénouement inespéré, presque miraculeux et Niels se rendait bien compte de la chance qu'ils avaient eu cette fois-ci encore, échappant de près à ce qui aurait pu s'apparenter au pire, à une séparation forcée et définitive. Sa main s'était posée de manière affective sur sa cuisse lors du trajet, comme s'il essayait de prendre conscience qu'ils étaient sortis de cette affaire, de cette galère, presque sains et saufs, et qu'ils avaient maintenant la possibilité de reprendre le cours de leur vie, celle dont ils rêvaient depuis bien trop longtemps. Et Niels avait bien ancré dans sa tête l'idée qu'Aelya vienne s'installer avec lui, ne souhaitant plus passer une seule seconde d'une vie visiblement trop incertaine sans pouvoir profiter de sa présence. Parce-qu'elle détenait son cœur, son âme et tout ce qu'il pouvait encore lui offrir, c'était comme s'il n'avait plus aucun intérêt à vivre lorsqu'ils n'étaient pas réunis et il l'avait plus que compris lors de ces derniers jours, où il avait clairement fait comprendre son choix, préférant la mort à une vie sans elle.
Leur quotidien s'apprêtait à prendre un autre tournant, et bizarrement, Niels ne ressentait aucune crainte, aucune angoisse, persuadé qu'ils prenaient tous les deux la bonne décision. Depuis l'incident, le brun ressentait ce besoin viscéral d'avoir Aelya dans son champ de vision, voulant s'assurer du fait que son corps était animé de vie, que son coeur fonctionnait et que rien ni personne ne cherchait à lui dérober sa vie. Alors, il avait bien compris qu'il n'y avait qu'une solution pour faire taire ses inquiétudes, celle de ne plus se quitter, de vivre ensemble même si ça pouvait paraître précipité. Peu importait ce que pouvait penser le monde extérieur, peu importait ce qui était correct ou non de faire, Niels savait pertinemment ce qu'il voulait et rien ne pouvait lui faire changer d'avis. En regagnant l'appartement, Niels aida Aelya à se déplacer, la guidant jusqu'au canapé pour qu'elle puisse reposer sa jambe. « Je sais même pas par où commencer... t'as vraiment trop d'affaires bébé. » Souffla-t-il, sur un ton désespéré en laissant ses yeux glisser dans les quatre coins de la pièce. Il savait bien qu'il serait impossible de tout emmener chez lui ce soir et d'ailleurs, ça n'était pas vraiment le but. Le plus important pour l'instant était de prendre l'essentiel, le reste viendrait après. « On peut commencer, t'as toujours pas changé d'avis ? » Dit-il, sur un ton taquin, se chargeant de déplier les cartons avant de se diriger vers sa chambre pour commencer à les remplir.
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Sujet: Re: and i feel the color draining from my face (aelya) Jeu 11 Oct 2018 - 14:48
Aelya était heureuse, comblée, persuadée que les choses ne pouvaient pas être pire que ce qu'ils avaient vécu. Elle voulait saisir cette chance que lui avait laissé la vie pour s'en emparer afin de venir vivre avec son petit ami. Si c'était précipité, il fallait avouer que leur quotidien l'était tout autant, ce qui rendait le jugement proportionnel. Parce que lorsque l'on frôlait la mort, et ils avaient failli y passer tous les deux, on pouvait aisément se rendre compte à quel point il était important de goûter à toutes les opportunités qui se présentaient et Aelya ressentait seulement l'envie de faire passer Niels avant tout, puisque sa vie se résumait à sa présence. Elle ne savait plus profiter sans lui, il était rapidement devenu la raison des battements de son cœur qui s'activait en ce moment alors que la voiture avalait les kilomètres.
Son regard se perdait dans le paysage, et ses pensées vaquaient vers leur périple qui venait enfin de prendre fin et qui les avait encore rendu plus fort. Sa main venait se poser sur la sienne tandis qu'il pressait affectueusement sa cuisse. Ses lèvres s'approchaient de sa joue pour lui délivrer de la tendresse, du bonheur et surtout de l'amour. Parce qu'elle l'aimait de plus en plus, et qu'elle ne pouvait plus retenir ce flot passionnel qui la maintenait debout.
Arrivée chez elle, la brune laissa Niels l'aider à s'installer sur le canapé, avant de lâcher un petit rire à sa remarque.
- T'es habitué à avoir des colocs féminines. Même si cette idée me gêne, faut avouer qu'au moins tu seras pas choqué par le fait que comme toutes les filles, j'ai trop d'affaires, lança-t-elle, amusée.
Elle tendit sa tête pour venir lui demander un baiser avant d'ajouter, amoureusement :
- Je veux faire ma vie avec toi.
Elle jeta son regard autour d'elle, analysant ce qui était le plus important pour elle d'amener, puis, elle se rendit dans la salle de bain pendant que Niels était dans sa chambre. Elle prit en main quelques affaires, les empilant dans ses bras avant de revenir vers un carton posé dans le couloir pour tout lâcher. Elle titubait un peu mais la douleur n'avait pas encore refait surface, comme si l'exaltation de se lier de manière encore plus officielle avec son petit ami lui faisait mieux accepter la douleur.
- Tu t'en sors bébé ? Demanda-t-elle en direction de la chambre. Tu veux de l'aide ? Ajouta-t-elle en s'introduisant dans la pièce.
Levi Wheeler
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Sujet: Re: and i feel the color draining from my face (aelya) Jeu 11 Oct 2018 - 15:46
Fallait croire que leur destin ne tenait qu'à un fil, tout comme leur vie qui semblait menacée à tous les coins de rues qu'ils osaient arpenter. C'était insouciant et complètement dangereux, mais Niels n'avait aucune envie de vivre avec la peur au ventre constamment, parce-qu'il en avait plus qu'assez de devoir être sur ses gardes à chaque fois qu'il posait un pied dehors sans savoir si on allait lui laisser la vie sauve. Ce n'était certainement pas la vie qu'il avait imaginé de vivre et celle dont il rêvait. Alors pour l'une des premières fois de sa vie, le brun se rendait compte qu'il avait lui aussi besoin de s'éloigner du danger quelques temps, se prenant à rêver à ce calme dont il n'avait pas eu le droit depuis un bon moment. S'il souhaitait préserver la vie d'Aelya et la sienne le plus longtemps possible, il n'avait tout simplement pas le choix que de laisser son côté trop impulsif en suspens, le temps que la vie ne reprenne son cours. Il lui avait lancé un regard profondément tendre en sentant sa main contre la sienne, retournant sa paume contre la sienne pour pouvoir entrelacer leurs doigts. Niels comprenait qu'ils étaient bien plus forts à deux, il le ressentait, comme une force supplémentaire qui s'ajoutait et s'ancrait en lui chaque jour un peu plus. Il s'était amusé à râler devant la tonne d'affaires que possédait Aelya, bien qu'en réalité, il était plus que pressé de les voir s'entasser chez lui. Il sourit à ses mots, hochant la tête pour appuyer sur le fait qu'il était d'accord avec elle. « Ouais, beaucoup trop. Enfin bon, comme tu dis, j'suis censé y être habitué. » Il se pencha vers elle pour retrouver ses lèvres dans un baiser rapide, les posant sur son front dans la seconde d'après avant de la regarder tendrement. « J'te lâche plus. » Puis, il s'activa, souhaitant rentrer avec le plus d'affaires avant la tombée de la nuit, surtout qu'il comptait ménager Aelya qui avait encore besoin de repos. Il avait vidé les tiroirs de sa chambre, rangeant le tout dans un carton qu'il avait déposé sur le lit, avant de vouloir s'attaquer au reste. Dans un élan maladroit, il cogna contre la table de chevet, faisant tomber tout un tas de papiers qu'il ramassa dans la foulée avant que son attention ne soit attirée par des clichés qui jonchaient le sol. Dans un geste curieux et interloqué, sa main s'empara des photographies en question, comprenant rapidement qu'il s'agissait là de clichés plus qu'intimes à en voir la tenue de sa petite-amie. Et soudainement, son cœur loupa un battement, voir peut-être deux ou même trois, et son regard se figea, instantanément. Il avait entendu la voix d'Aelya résonner à travers la salle de bain mais là tout de suite, il était juste incapable de lui répondre, de faire le moindre de mouvement, ou même de fonctionner tout court, comme si son corps ne pouvait plus répondre. Il avait reconnu dans un reflet un autre visage qui lui était plus que familier sur ces photos, et il essayait de toutes ses forces de se persuader que ça n'était pas lui, qu'il était en proie à une hallucination ou une connerie du genre, comme si son cerveau refusait qu'il puisse arriver à faire le lien entre ses pensées et ce qu'il pouvait voir. Il n'aurait su dire combien de temps il était resté rivé là, comme ça, les yeux scotchés devant cette image qui semblait le détruire, le réduire littéralement en miettes lui, son cœur et l'espoir qui l'avait pourtant fait renaître quelques heures auparavant. Niels avait l'impression de suffoquer rien que de penser à ce qu'Aelya avait fait avec son meilleur ami, et pourtant, même si ça lui faisait mal à en crever, il était incapable de détourner les yeux de ce cliché. Il l'entendit revenir derrière lui alors qu'il était dos à elle, se retournant silencieusement alors que son regard traduisait tout ce qui lui passait par la tête, et notamment cette sensation de trahison qui lui arrachait les entrailles. « Dis-moi que c'est pas lui... » Finit-il par souffler, ses yeux cherchant les siens, avant de venir se suspendre à ses lèvres, presque dans un dernier espoir, celui auquel sa vie semblait dépendre. Il ne lui avait pas tendu la photo, parce-qu'il était persuadé qu'elle allait la remarquer entre ses mains, et il avait besoin d'apercevoir chacune de ses réactions. « Aelya, dis-moi que c'est pas lui putain. » L'attente était trop longue pour lui, pour son cœur qui se décomposait à chaque seconde de silence, lui confirmant ce qu'il redoutait le plus, lui faisant comprendre qu'elle avait commis l'irréparable.
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Sujet: Re: and i feel the color draining from my face (aelya) Jeu 11 Oct 2018 - 17:22
Elle ne pouvait plus le lâcher non plus, ou si elle le faisait, elle prendrait le risque de se laisser complètement partir à la dérive, comme avant, où sa vie n'avait été parsemée que d'un épais brouillard, ne laissant passer aucun rayon du soleil. Elle s'accrochait à son regard comme elle s'accrochait à une bouée de sauvetage, comme si l'éclat dans ses iris pouvait être son phare, la guidant dans la pénombre de la nuit. Il était son tout. Et elle voulait lui faire comprendre ce fait à chaque fois que ses lèvres demandaient les siennes, désespérément, ne sachant se rassasier de son contact si addictif tandis qu'elle avait sourit à ses mots réconfortants qui faisaient toujours écho à ce qu'elle pensait.
La seule colocataire possible et imaginable pour elle actuellement, c'était sa propre personne. Elle le voulait tout entier, pour la vie, et même au-delà, lui vouant un amour qu'elle jugeait éternel. Il n'y avait rien qui durait, à priori. Aelya était prête à prouver à l'univers que son affection à elle était impérissable et que si on la mettait à l'épreuve à ce sujet, elle remporterait toujours le défi.
Elle avait rangé quelques affaires dans ses cartons, à son rythme, ne désirant pas se voir laisser abattre par sa condition et surtout, elle n'avait pas envie de le laisser tout faire, dans un élan habituel de le ménager et de prendre soin de lui au vue de tout ce qu'il avait fait pour elle sans compter. Elle ne l'entendait plus parler, fouiller ni ranger quand elle était venue le voir dans sa chambre. Elle remarquait qu'il avait les yeux rivés sur des photos alors qu'il était de dos. Aelya pouvait sentir l'atmosphère changer, tourner, comme un orage qui menaçait de gronder.
Lorsqu'il se retourna, elle percut son ton plus sombre, plus préoccupé, alors qu'il gardait les photos entre ses mains. Elle savait exactement la nature de ce qu'il avait entre les mains. C'était des séances photos avec Milo qui avait sans doute viré sur un autre bord qu'elle n'aurait jamais du tester. Elle l'avait fait sans réfléchir, désirant retrouver une certaine quiétude après leur rupture. Elle se mordit la lèvre, se sentant soudainement pris à partie par le stress qui la gagnait.
- Niels... Écoute moi s'il te plaît, lança-t-elle calmement. C'était une erreur, ça s'est plus reproduit et on n'était plus ensemble.
Elle s'avança près de lui, essayant de capter son regard, tentant de lui transmettre sa sincérité par ses yeux et son ton qui se voulait apaisé alors qu'elle bouillonnait à l'intérieur, appréhendant sa réaction.
- Bébé, tu me fais confiance pas vrai ? C'est toi que j'aime. Jamais je t'aurais fait ça si j'avais su que c'était ton meilleur ami... Je te jure, crois moi. J'aurais pu te le dire mais j'y ai même pas pensé parce que ça comptait pas, assura-t-elle.
Elle sentait les larmes monter sous l'effet de son cœur qui lui semblait d'un coup plus éloigné du sien.
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Sujet: Re: and i feel the color draining from my face (aelya) Jeu 11 Oct 2018 - 18:36
C'était toujours dans ces moments-là, où le bonheur semblait enfin atteignable, où la vie paraissait bien plus légère, que la chute arrivait, de manière soudaine et inattendue, toujours plus lourde et fracassante. Et là, Niels avait l'impression de s'être écrasé au sol, en chute libre, juste après avoir atteint le nirvana. Finalement, il aurait dû le prévoir et il se sentait ridicule d'avoir pensé que la roue tournerait enfin en sa faveur. Parce-qu'après toutes ces péripéties et ces désinvoltures, il n'avait pas voulu croire qu'il pouvait lui arriver pire, le refusant catégoriquement. C'était le genre de scénario qui n'arrivait que dans les films, ça ne pouvait pas lui arriver à lui, pas comme ça, pas maintenant. Et pourtant, les photos qu'il avait entre les mains ressemblaient bien au pire des cauchemars, et il était à peu près sûr d'avoir ressenti moins de douleur quand on l'avait laissé pour mort après l'avoir tabassé. Cette douleur là était irréelle, incomparable et surtout bien plus intense que n'importe quelle douleur physique. C'était son cœur qui s'arrêtait de battre, son corps qui se rigidifiait, ses poumons qui arrêtaient de fonctionner. Fonctionner, même ça il n'était plus capable de le faire depuis quelques minutes, comme si la vie avait quitté son corps refroidi et douloureux. Pourtant, il avait réussi à percevoir son parfum près de lui, et dés lors, il avait compris qu'il était temps de faire face à la réalité, et surtout, à la vérité. Parce-qu'il avait terriblement besoin d'explications, même si ça allait l'enfoncer encore un peu plus sous terre, il avait besoin de savoir. Et ses premiers mots avaient réussi à l'atteindre en plein cœur, comme des poignards, semblant confirmer tout ce qu'il craignait. Il aurait voulu qu'elle lui dise qu'il se trompait, que tout ça n'était pas vrai et qu'il ne s'agissait pas de Milo. Semble-t-il que ça aurait été trop facile qu'il s'en sorte aussi bien. Il baissa instinctivement les yeux, incapable de soutenir son regard, faisant un pas en arrière en la voyant s'approcher de lui, comme dans une volonté de se protéger d'elle même si en réalité, il était déjà vaincu. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle il ne parvenait même pas à laisser sa rage exploser, alors qu'elle bouillonnait au fond de lui, comme s'il n'avait tout simplement plus de forces, ni de volonté de se battre contre elle. « Arrête... S'il-te-plaît, joue pas à ça avec moi. » Il lâcha, d'une voix faible, essayant de couper court à ses belles paroles dont il connaissait trop bien le pouvoir. Il avait fait exprès d'employer le verbe jouer, parce-que c'était exactement ce qu'il ressentait lorsqu'il la voyait se justifier de ses actes et lorsqu'elle lui disait encore qu'elle l'aimait. « T'as couché avec Milo... » Il souffla, d'une voix qui laissait comprendre qu'il se sentait trahi, presque sali, ayant l'impression que les deux personnes les plus chères à ses yeux s'étaient liguées contre lui pour le faire tomber. Avec succès. « Comment je peux te faire confiance alors que tu t'es tapée mon meilleur pote et que t'as pas une seule seconde daigné me le dire ?! » Son ton était un peu plus marqué, traduisant aussi la peine qu'il ressentait. « Je peux pas Aelya, j'y arriverais pas... » Avoua-t-il, d'une voix plus calme, comprenant qu'il était en train d'abandonner tous les projets qu'il avait nourri, se sentant juste incapable de passer outre ce fait, jugeant que c'était bien trop important pour le balayer d'un revers de la main. Niels semblait capituler, ses forces s'affaiblissant avec la douleur qui l'emportait, incapable de supporter l'idée que sa petite-amie et son meilleur ami aient batifolé derrière son dos, sans qu'il ne soit au courant. Il se sentait perdre pieds devant celle à qui il avait promis la lune, ses poumons manquant cruellement d'air tandis que ses yeux ne pouvaient plus quitter les clichés qu'il tenait entre ses mains. Il aurait voulu lui dire qu'il l'aimait et qu'ils allaient surmonter ça, sauf qu'il ne parvenait même plus à entrevoir la lumière, celle qui l'avait toujours guidé jusqu'à Aelya jusqu'ici. Elle s'était atténuée, presque éteinte, comme la flamme d'espoir qui avait longtemps sommeillé en lui, le laissant maintenant seul dans un monde où sa main n'était plus accrochée à celle d'Aelya.
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Sujet: Re: and i feel the color draining from my face (aelya) Ven 12 Oct 2018 - 2:28
Elle avait été prête à affronter la Mort en personne pour ses beaux yeux. Elle avait été prête à lui décrocher la lune et le plafond d'étoiles qui allaient avec pour son beau sourire. Elle avait été prête à vivre avec lui partout et nulle part, avec le simple but de toucher l'éternité avec lui. Et là, elle était prête à crever sous les coups psychologiques qu'il lui portait, qui lui martelaient le coeur, comme si on lui enfonçait un poignard à l'intérieur de tout ce qu'elle avait construit avec lui et qui battait encore dans ses veines. Aelya n'avait pas envie de croire à une possible rupture, à un énième déchirement qui sonnerait la fin d'une ère qu'elle ne refusait de quitter. Alors, elle se battrait. Parce que pour lui, il n'y avait plus aucune limite.
Elle avait l'impression de perdre pieds, comme si le sol s’effondrait sous son poids pour l'aspirer. Elle paraissait pour le moment calme, mais à l'intérieur, c'était le bazar à cause de l'angoisse de la perte qui lui tiraillait les entrailles. Son regard brillant pouvait surement le traduire, alors qu'elle essayait de faire vivre cette flamme d'espoir qui vacillait dangereusement sous ses yeux. - J'ai jamais joué avec toi... Comment tu peux croire que je l'ai fait après tout ce qu'on a traversé ? demanda-t-elle, blessée.
A la base, quand elle l'avait rencontré Milo, elle n'avait pas su qu'ils se connaissaient. En même temps, ça n'avait pas été le sujet principal de leur conversation. Elle avait eu envie de l'oublier et de s'oublier dans une étreinte qui ne lui rappellerait pas celle de Niels. Puis, elle en était venue à le savoir un peu par hasard alors qu'ils avaient décidés de se redonner une chance, et comme Milo et Aelya ne s'étaient plus revus sous la couette depuis ce fait, elle avait juste laissé couler cette histoire. Elle avait sans doute évité de lui en parler pour cette raison, parce qu'il ne semblait pas vouloir comprendre que ce n'était qu'une passade amenée par des circonstances qu'elle n'avait pas pu contrôler, qu'elle avait su la vérité bien trop tard et qu'il ne s'était plus rien produit entre eux. Son coeur continua de se serrer à l'entente de ses mots qui traduisaient la peine qui les engloutissait tous les deux.
- Parce que je savais exactement ce que t'allais penser, et que c'est complètement faux. Comment j'aurais pu savoir qu'il était ton meilleur ami ? Et puis, même, est-ce que ça a vraiment son importance puisqu'on était plus ensemble, et qu'en plus je le savais pas ? C'est vrai, j'aurais du t'en parler. Mais je voulais pas tout briser pour une histoire qui n'a pas eu d'importance. Ni pour lui, ni pour moi, assura-t-elle, déterminée.
A ses derniers mots, son coeur loupa un battement qui avait semblé durer pendant des heures tant la douleur était insupportable, comme si un étau l'avait serré jusqu'à vouloir le faire exploser. Ses yeux s'embuèrent de larmes, dont celles-ci se mirent à rouler sur ses joues, sans s'arrêter, comme la souffrance qui continuait de se déverser dans son organisme comme un poison. Elle avança encore d'un pas, tirant sur ses photos qu'elle balança par terre dans un geste rapide parsemé de rage et de frustration alors que ses mains vinrent attraper les siennes.
- Bébé... Je suis rien sans toi. Je t'aime trop. Je sais pas ce que c'est de vivre sans toi, parce que c'est toi qui m'a appris à vivre mon amour. Je te demande pas de me comprendre si t'y arrives pas, mais s'il te plait réfléchis... T'es toute ma putain de ma vie, lâcha-t-elle entre les sanglots.
Elle savait qu'elle aurait du mal à survivre sans lui. C'était même peu probable qu'elle n'ait déjà juste envie de le faire.
- Demande moi ce que tu veux, je le ferais, lança-t-elle, désespérée. Je peux pas te laisser partir comme ça mon amour, j'y arriverais pas sans toi... J'ai jamais menti sur mon envie d'être avec toi, sur la façon dont je t'aime, sur tout ce que je veux faire avec toi. Je te mérite pas, je sais, je t'ai jamais mérité d'ailleurs, mais mes sentiments sont réels. Et je cesserai jamais de t'aimer comme une dingue, ajouta-t-elle en captant son regard.
Il resterait la première et dernière personne qu'elle aimerait parce qu'elle ne laisserait plus personne s'approcher, jugeant que l'air de rien, c'était une douleur atroce que de se voir souffrir par amour. Et là, c'était un amour démesuré, intense, explosif.
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : pur produit londonien, son accent le trahit presque automatiquement ‹ enfant unique, pressenti pour devenir l'héritier de l’entreprise familiale, prisonnier d’un destin imposé ‹ il a fui une première fois londres à ses dix-neuf ans pour les états-unis, en quête de liberté ‹ il y a mené des études de psychologie et d’art-thérapie ‹ méfiant maladif du monde extérieur depuis que la première fille dont il est tombé amoureux a joué les infiltrées pour son père en l’échange d’un joli chèque ‹ il a déjà vécu à bowen entre 2015 et 2017 ‹ levi, il a tendance à vivre à mille à l’heure, capable de se passer de nuits entières de sommeil, à tel point qu'il a souvent recours aux aides chimiques pour s'endormir ‹ passionné par les arts, il passe une bonne partie de son temps à libre à dessiner et à peindre ‹ sa situation l’oblige à rester discret depuis son retour à bowen, conscient des risques qu’il encoure en ayant fui une énième fois.
Sujet: Re: and i feel the color draining from my face (aelya) Ven 12 Oct 2018 - 11:18
Il aurait aimé pouvoir contrôler l'espace temps, revenir à ces moments où il avait pu lire dans ses yeux combien il lui importait, où il avait pu comprendre à travers ses baisers la manière irraisonnée avec laquelle elle l'aimait, comme un écho à tout ce qu'il ressentait pour elle. Parce-que maintenant, face à cette réalité qui lui arrachait le cœur, il n'arrivait même plus à savoir où est-ce qu'il en était, ce qu'il devait faire ou non, ayant l'impression que tout ce qu'il avait ressenti avec elle s'évaporait de son corps, ne lui laissant que cette sensation de vide immense dans laquelle il semblait se perdre. Il supportait mal de voir cette peine ancrer ses iris, et il se doutait bien qu'elle devait certainement lire la même chose dans son regard, comme un effet miroir au déchirement dont son être était épris. « Je sais plus ce que je dois penser. » Il lâcha, remettant en question tout ce qui avait été dit entre eux depuis le début, comme s'il était incapable de faire la part des choses entre la sincérité et le mensonge. Il tentait de la comprendre, d'essayer de visualiser les choses de son point de vue, et finalement, ça le torturait encore un peu plus, parce-qu'il n'arrivait tout simplement pas à se faire à l'idée qu'elle ait pu finir dans les draps de celui qu'il considérait comme un frère. C'était juste trop dur et cette simple pensée le figeait sur place, lui provoquant des haut-le-cœur lorsqu'il devait confronter ce qui ressemblait à une trahison. Il secoua la tête de gauche à droite à ses mots, tentant de ne pas laisser ses émotions le surplomber davantage. « Alors t'aurais continué à faire semblant encore longtemps comme ça ? Et si je te l'avais présenté, t'y penses à ça ? T'aurais continué à jouer ta comédie, en me laissant porter l'étiquette du petit-ami cocu ? Si t'avais un minimum de respect pour moi Aelya, t'aurais au moins tenté de me le dire. » Il se força pour ne pas laisser sa voix se briser à la fin de ses paroles, soufflant bruyamment pour tenter de réprimer l'émotion qui semblait le rendre à fleur de peau. Il avait simplement envie de couper court à cette conversation qui lui faisait atrocement mal, incapable de gérer et de supporter cette douleur qui se diffusait à travers chacune des cellules qui constituaient son corps. Il vit les photographies lui échapper des mains, Aelya les envoyant valser au sol pour récupérer son attention en lui attrapant les mains. Son cœur se tordait sous les mots qu'il entendait, sur les larmes qu'il voyait couler à flot sur ses joues et qu'il aurait tant aimé balayer. Mais il ne le pouvait plus, sa raison lui en interdisait catégoriquement, lui criant de ne plus prendre aucun risque. Pourtant, ses yeux rougissaient de plus en plus, devenant un peu plus brûlants alors qu'il se concentrait pour ne pas laisser s'échapper une seule larme. Il l'écouta, se sentant défaillir à chaque mot qu'elle prononçait et qui semblait lui perforer le cœur de manière totalement incontrôlable. « Je t'aime aussi. » Finit-il par lâcher, après un long silence, ne pouvant plus se retenir de lui affirmer ce fait qui était et resterait ancré en lui jusqu'à la fin de ses jours. Puis lentement, il défit ses mains des siennes, laissant sa chaleur s'échapper au loin, ayant l'impression que son corps devenait soudainement glacial. « Mais je peux pas rester. Je sais pas si je te connais aussi bien que je le pensais. Parce-que j'étais sûr de savoir lire en toi et je pensais qu'on avait passé le stade des cachotteries, et visiblement je me suis trompé. » Lança-t-il, d'un ton qui se voulait toujours aussi calme même si les tremblements de sa voix ne pouvaient pas lui échapper. Il laissa de nouveau un silence s'écouler, de trop longues secondes qui n'arrangeaient en rien à la douleur qui le détruisait de l'intérieur. « Si tu m'aimes... laisse-moi partir ce soir. » Et ces derniers mots lui arrachèrent finalement le peu de cœur qu'il lui restait, l'enfouissant pour de bon dans les ténèbres les plus sombres alors qu'une larme -cette traîtresse- était venue rouler le long de sa joue, l'essuyant aussi rapidement qu'elle était apparue. Il aurait eu envie de lui dire qu'il crevait d'amour pour elle, et qu'il était toujours convaincu qu'elle était l'amour de sa vie, mais ce soir, il avait compris qu'il devait se protéger, qu'il devait essayer d'encaisser les coups sous lesquels ses plaies s'étaient ré-ouvertes, à vif, ne lui laissant pas d'autre choix que d'affronter une douleur des plus insupportables.
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Dernière édition par Niels Björk le Ven 12 Oct 2018 - 13:58, édité 1 fois
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Sujet: Re: and i feel the color draining from my face (aelya) Ven 12 Oct 2018 - 13:31
Elle avait l'impression que son monde tombait en morceaux, s'écroulant autour d'elle dans un fracas énorme semblable aux crissements de son coeur qui avait explosé sous le poids de la douleur. Elle voulait quitter son enveloppe charnelle tant elle se sentait mal dans ce corps qui ne faisait que de lui rappeler à quel point ça faisait mal d'aimer, comme dans une volonté de lui montrer qu'elle aurait peut-être du se protéger davantage parce que les séquelles resteraient irréversibles. Pourtant, elle restait calme, surement trop, et ce n'était pas quelque chose qu'elle avait l'habitude d'expérimenté. Le fait est qu'elle ne se sentait plus elle-même en cet instant, et fallait croire que la souffrance l'achevait, lui faisant presque rendre les armes même si le peu d'espoir qui vivait encore en elle lui sommait de ne pas rompre le contact qu'ils avaient, sinon, ce serait définitivement fini. Elle hocha longuement la tête, roulant des yeux, faisant face à ses mots qui ouvraient toutes les coutures de ses cicatrices. Elle ne savait pas quoi lui répondre, quoi dire pour qu'il ne vienne à la croire, et l'air de rien, elle ne pouvait s'empêcher de le prendre mal parce qu'il remettait en question les fondements même de ses sentiments, ce qu'elle avait de plus chère et de plus vrai.
Elle fronça les sourcils à sa remarque qui suivit, secouant la tête alors qu'elle se voyait en total désaccord sur ses paroles.
- Je t'ai pas trompé, on n'était plus ensemble déjà. Donc, du coup, si on part de ce principe, tu m'as trompé pleins de fois toi aussi, bref. J'aurais pas pu jouer la comédie si tu me l'avais présenté, tu sais très bien que je sais même pas mentir comme il faut ! Et franchement, ouais je te l'aurais dit. Est-ce que je t'ai déjà caché des choses à ce niveau ? Nan, c'est juste que la situation ne s'est pas présentée alors ouais j'y ai pas pensé et je voyais pas comment le faire mais c'était pas dans une volonté de te mentir mais simplement d'éviter que tu réagisses de manière extrême comme d'habitude, lança-t-elle, blessée.
Elle ne pouvait pas s'empêcher de remettre en cause sa manière de la voir, alors qu'elle pensait qu'il avait toujours été le seul à la connaître parfaitement. Mais même à travers les mots durs, la peine, la rancoeur, elle avait toujours besoin de lui, de l'aimer et de lui montrer qu'elle ne pouvait pas tirer un trait sur lui. Son coeur se réchauffa le temps qu'il ne vienne à avouer qu'il l'aimait encore. C'était comme un long soulagement qui s'emparait d'elle, apaisant la peur que ses sentiments ne viennent à disparaître. Pour autant, ça ne dura qu'un court laps de temps. Jusqu'à ce qu'il n'ouvre la bouche pour continuer de la tuer à petit feu.
Alors que les larmes ne faisaient que de couler, elle passa une main dans ses cheveux, essayant de reprendre ses esprits alors qu'elle se sentait partir tant la souffrance était vive.
- Bébé... Engueule-moi, crie-moi dessus, mais dis pas que tu me connais pas... J'ai toujours été moi-même avec toi. Tu peux pas tout remettre en question juste pour ça, tu peux pas... murmura-t-elle de sa voix tremblante à cause de la tristesse.
Son regard se figea à sa dernière demande, en même temps que son coeur qui semblait reprendre sa position dans le marbre qui l'avait enveloppé. Aelya espérait avoir mal entendu mais la larme qu'elle perçut sur sa joue lui affirma le contraire. Elle secoua la tête quelques secondes après, le regard chargé de désespoir.
- Je peux pas... Je peux tout faire mais pas ça, c'est juste impossible... lâcha-t-elle, vidée.
Elle laissa perdre ses yeux sur la moindre parcelle de son corps, de sa peau, parce que cette fois, ça sonnait vraiment comme une dernière fois.
- Si t'es sûr de pouvoir être plus heureux sans moi, je te laisse partir.
Aelya était juste entrain de penser qu'il aurait été plus judicieux de se laisser mourir de sa foutue hémorragie que d'avoir à subir ça. Il partirait avec son coeur, son âme, et elle n'aurait plus rien à offrir à personne. - Jamais quelqu'un t'aimeras comme je t'aime. Et j'aimerais jamais quelqu'un comme je t'aime toi. Je veux juste que tu sois heureux, alors... Fais ce qu'il y a de mieux pour toi et je gérerai, comme d'habitude. Faut croire que les promesses ne sont bonnes qu'à être brisées... avança-t-elle, lasse, en pensant au fait qu'ils s'étaient promis de jamais se lâcher.
Levi Wheeler
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Sujet: Re: and i feel the color draining from my face (aelya) Ven 12 Oct 2018 - 14:49
Il avait le cerveau en ébullition, les pensées fusant dans son esprit sans lui laisser le temps de reprendre son souffle quelques secondes, se voyant mitraillé de toute part de toutes ces émotions qui l'anéantissaient. Il avait l'impression de perdre son identité, de perdre toute la vie qui avait animé son corps ces derniers jours en voyant tout ce qu'ils avaient construit ensemble partir en fumée en l'espace d'une minute à peine. Niels souffrait, comme il n'était pas permis de souffrir, se demandant comment il arrivait encore à tenir debout face au poids de la rancœur qui s'abattait sur ses épaules bien trop frêles pour le supporter. Il aurait aimé qu'on l'abatte, de suite, pour ne pas lui laisser le temps de ressentir ce mal qui s'imprégnait dans sa peau, peau qui se voyait détachée de force de celle d'Aelya. Il savait pourtant qu'il ne pouvait vivre que si ça impliquait qu'ils étaient ensemble, comme ils se l'étaient dit ces derniers jours, se promettant de rester l'un avec l'autre jusqu'à leur dernier souffle. Et même si ça ne se voyait pas forcément, c'était encore ce que Niels voulait au plus profond de lui, ne se voyant avec aucune autre personne qu'elle. Il l'aimait, avec tout son être, avec tout ce qu'il avait à donner, mais là, il était juste aveuglé par la peine qui s'engouffrait dans chaque parcelle de son corps, le tuant à petit feu. « J'aurais pu comprendre Aelya, j'me serais forcé pour le faire. Parce-que j'aurais compris que t'aurais essayé d'être honnête avec moi et j'aurais pas pu t'en vouloir pour ça. T'aurais du avoir confiance en moi... » Il souffla, dévoilant ses premiers regrets, son cœur s'agitant fortement dans sa poitrine. Ces mots avaient le goût de trop-tard et il avait envie de crier sa rage, sa peine et tout ce qui semblait le détruire à cet instant, le rongeant comme une maladie incurable. Dans un élan d'affection désespéré, il lui avait finalement avoué qu'il l'aimait, comme s'il avait besoin qu'elle le sache après la dureté de leur échange, comme s'il ne souhaitait pas qu'elle oublie ce fait qui resterait immuable. Son cœur lui appartenait, et si ce n'était pas elle qui le détenait, alors il n'avait plus aucune raison de se battre et de s'accrocher à la vie. Il baissa les yeux en entendant ses mots, tentant de retrouver la raison qui lui manquait cruellement, se sentant happé dans un gouffre profond qui menaçait de l'emporter pour toujours. « J'aimerais être plus fort, j'en suis incapable. Ça fait trop mal... » Ajouta-t-il, d'une voix empreinte de cette rancœur dont il ne parvenait pas à se débarrasser. Niels savait qu'il n'avait jamais été aussi faible, ni aussi vulnérable qu'à cet instant-même, et son regard traduisait tout ce qu'il n'arrivait pas à mettre sous la forme de mots. Il releva les yeux vers elle après lui avoir demandé l'impossible, ayant l'impression qu'il n'arrivait plus à parler avec son cœur, qui lui criait pourtant qu'elle le retienne, comme s'il savait au plus profond de lui que s'il partait, il n'y aurait plus d'espoir, parce-que tout ce qui le maintenant en vie, c'était l'amour qu'ils se vouaient mutuellement. « Je serais jamais heureux sans toi. » Il lâcha finalement, comprenant qu'il perdait les pédales, se sentant tiraillé dans tous les sens entre sa raison et son cœur. Il s'approcha alors, ne pouvant plus faire semblant d'accepter la distance qui les séparait alors qu'il mourrait d'envie de toucher à sa peau, peut-être pour la dernière fois. Ses lèvres vinrent se presser contre les siennes, dans un baiser désespéré, profondément amoureux, tandis qu'il pouvait sentir les larmes d'Aelya contre son visage. Il s'obligea alors à rompre cet échange qui avait le goût du paradis, collant son front au sien alors que sa main glissa lentement sur sa joue. « Je t'aimerai pour toujours, et jusqu'à ma mort, parce-que t'es l'amour de ma vie Aelya. Ça a toujours été toi. Et j'suis désolé de pas pouvoir tenir mes promesses, c'est juste plus fort que moi, j'ai besoin d'oublier et pour ça, faut que je parte. » Il s'arrêta, captant ses yeux une dernière fois tandis qu'il fit glisser sa main dans la sienne, là où il laissa le bracelet qu'elle lui avait confié, le cœur lourd.
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Sujet: Re: and i feel the color draining from my face (aelya) Ven 12 Oct 2018 - 15:56
Elle ne savait pas comment faire pour rattraper sa connerie, si ce n'était que d'essayer de lui faire comprendre qu'elle était sincère dans ses mots et qu'elle n'avait jamais voulu lui faire du mal. Simplement, elle avait l'impression que tout partait d'un mal entendu, qu'ils ne se comprenaient pas, parce que si elle n'avait pas songé à lui en parler, c'était uniquement parce qu'elle ne pensait pas ce détail primordial puisqu'ils n'avaient jamais tentés de recommencer suite à ces quelques fois où Milo et Aelya avaient échangés bien plus que des mots. Elle lui en voulait intérieurement. Ce n'était pas de sa faute mais l'air de rien, cette histoire lui coûtait son couple et dans un geste désespéré, son cerveau tentait de rejeter la faute sur quelqu'un d'autre pour se préserver de la douleur. Pourtant elle ne diminuait pas. Elle traversait ses veines, se réfugiant dans chacun de ses organes qui semblaient pourrir, tandis qu'elle se sentait mourir.
- Je te fais confiance mais je suis désolée de pas avoir su te le montrer. Je suis désolée d'être un désastre ambulant quand toi tu fais toujours ce qu'il faut. Je suis pas toi, Niels. J'ai jamais arrêté de faire des efforts pourtant. Y'a que toi qui a de l'importance pour moi. Alors ouais j'ai pas fait gaffe que toi, tu pouvais y trouver de l'importance dans cette histoire. Je suis désolée... Avança-t-elle la voix brisée.
Elle savait qu'il avait déjà pris sa décision et que tout ce qu'elle pouvait lui dire n'y changerait rien. Alors, dans un élan désespéré, elle essayait de le tenir auprès d'elle, même si ça ne servait à rien et qu'elle perdait son temps, ses larmes et sa salive à lui faire comprendre à quel point il n'y aurait rien d'autre après lui. Aelya se laissait aspirer dans un immense trou noir où plus rien ne ressortirait. Elle hocha la tête à ses mots qui faisaient écho à ce qu'elle ressentait au plus profond de ses cellules et qui menaçait de la détruire.
Elle ne pouvait pas le lâcher, ce serait clairement impossible pour elle de s'en remettre, en sachant qu'elle aurait dû penser à ça bien avant de se laisser happer par l'amour indestructible qu'elle lui portait et qui ne laissait aucune place à la solitude qui impregnait maintenant les murs, comme s'il n'était déjà plus là.
- Peut être que si, parce que je te fais tout le temps souffrir malgré moi, avoua-t-elle suite à sa réponse.
Elle en avait marre de défendre sa position alors qu'elle avait cherché ce genre de problèmes. Dans une lassitude perceptible, elle comprenait qu'il fallait qu'elle accepte l'impossible. Aelya avait toujours voulu que Niels trouve le bonheur et elle avait tout fait pour le lui offrir, en échouant, ce qu'elle ne pouvait accepter parce que le bonheur de son petit ami passait avant le sien. Elle n'allait pas mentir en disant qu'elle n'allait plus faire d'erreurs, même si elle avait toujours promis de s'améliorer. Alors, pour une fois, Aelya désirait d'arrêter d'être égoïste même si ça ouvrait un vide immense dans son âme déchirée.
Elle se laissa embrasser, répondant à ses lèvres en nouant ses bras autour de sa nuque, l'approchant au plus près de son corps pour ressentir sa chaleur, son contact qui serait imprégné en elle pour l'éternité, en lui donnant tout l'amour qu'elle posséderait toujours pour lui et qu'il ne pouvait pas arrêter.
Son cœur subissait des soubresauts à ses mots, tiraillée par l'envie égoïste de tout faire pour le retenir et celui de le laisser pour son bien. Fallait croire que l'amour parlerait toujours à la place de sa raison. Regardant son bracelet qu'il avait posé dans sa main, signe de l'affection et de la confiance qu'elle lui vouait, elle secoua légèrement la tête, contre cette idée de tout arrêter.
- On peut surmonter ça. On est forts tous les deux, on peut y arriver. On s'aime, on peut le faire, y'a rien qui nous a déjà arrêté, essaya-t-elle de le convaincre.
Elle vint se blottir contre lui, laissant poser sa tête contre son torse où elle pouvait entendre son cœur battre.
- Mon amour... Crois en nous. Je crois en nous, moi, et je veux pas laisser ça nous détruire.
Elle redressa la tête plantant son regard rougie par les larmes dans le sien.
- M'abandonne pas...
Levi Wheeler
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Sujet: Re: and i feel the color draining from my face (aelya) Ven 12 Oct 2018 - 17:23
Il était conscient de prendre la pire décision de sa vie, parce-qu'il était certain qu'il ne se remettrait jamais d'une nouvelle rupture avec Aelya, surtout maintenant que les sentiments faisaient partie intégrante de son quotidien, comme la seule source dans laquelle il avait souhaité puiser son énergie. Le problème était qu'il n'était pas sûr de pouvoir accepter de continuer cette relation en sachant les choses qui s'étaient déroulées dans son dos sans qu'il ne le sache, se demandant même s'il y avait d'autres secrets qu'elle tentait de dissimuler. Il l'avait longtemps regardé avec ce regard assuré et rassurant, persuadé de savoir qui elle était, et il semblerait que son regard sur elle avait changé, comme si cette simple révélation le rendait en proie aux doutes. Il cherchait dans son regard la confirmation qu'il ne s'était pas trompé, la suppliant silencieusement de lui prouver qu'elle était bien celle qu'il pensait, celle dont il était tombé fou amoureux et qu'il devait immédiatement effacer toutes ses incertitudes. Parce-que finalement, c'était ça la pire chose qui pouvait lui arriver, se rendre compte qu'Aelya n'était peut-être pas celle qu'elle prétendait être, et que celle qu'il aimait n'était qu'une illusion qu'il avait bien voulu voir. Son cœur se resserra à ses mots, ne pouvant s'empêcher de détester l'idée qu'elle se faisait d'elle-même, alors qu'en contre-partie, elle semblait l'idéaliser, lui, qui n'était même pas capable de savoir ce qu'il voulait vraiment. « Je te demande pas d'être parfaite, j'le suis pas non plus Aelya. Je te demandais de la loyauté, juste ça. » Finit-il par dire, son regard appuyant le sien, comme s'il essayait de lui faire comprendre qu'en couchant avec Milo et en dissimulant ce fait, elle en avait tout simplement manqué vis-à-vis de lui. La douleur devenait de plus en plus lancinante, et de moins en moins supportable, ses pensées absorbées par les flashs qui l'accablaient, lui remémorant tout ce qu'ils avaient pu vivre ensemble, comme un film de leur relation qui déroulait dans son esprit. Il avait l'impression d'être à des années-lumières de tous les moments charnels et amoureux dans lesquels ils s'étaient laissés volontiers consumer, se rendant compte à quel point tout était glacial à côté de ça, lorsque la distance s'imposait entre leurs corps qui ne demandaient qu'à se rejoindre. Il fronça les yeux à ses mots, ses yeux encore rougis par l'émotion qui le traversait. « T'as pas l'air de te rendre compte de tout ce que tu peux m'apporter. » Et c'était d'ailleurs la raison pour laquelle cette conversation s'éternisait, parce-que Niels savait ce qu'il avait face à lui, ce qu'elle représentait pour lui et il savait ce que ça impliquerait s'il venait à s'en aller pour de bon. Elle était son trésor, celle pour qui il affronterait les douleurs les plus immondes, comme celle qui était en train de le tuer. Il pouvait ressentir la souffrance dans ses yeux, et dans un dernier élan d'amour, il s'était lancé à cœur ouvert vers elle, et ses lèvres qu'il avait emprisonné pendant de longs instants, comprenant qu'il aurait besoin d'ancrer ce contact dans sa mémoire pour toujours, désirant que ses lèvres se souviennent de la douceur des siennes pour l'éternité. Il s'était apprêté à partir, lui rendant ce qu'elle lui avait donné et qui lui revenait, avant de sentir son corps attiré par le sien, son cœur s'activant à ses mots et à la sincérité qu'il pouvait discerner. « Aelya... » Il souffla, sentant qu'elle arrivait à faire pencher la balance, sans qu'elle n'ait besoin d'y mettre beaucoup d'efforts. Il soupira, ne pouvant se résoudre à la laisser seule dans cette étreinte, refermant ses bras autour d'elle alors qu'il captait son regard. Puis elle prononça ces quelques mots, l'implorant de ne pas l'abandonner. Et il se souvenait très bien de tout ce qu'il avait pu lui dire sur l'abandon, sur le fait qu'il ne la laisserait jamais tomber de la sorte. Niels resta silencieux un bon moment, collé à elle, sa chaleur parvenant toujours à apaiser ses tourments. « Je.. j'ai pas envie de t'abandonner... » Lâcha-t-il finalement, ne sachant plus comment gérer toutes ces émotions contradictoires qui l'accablaient. « Mais j'ai besoin de temps pour l'instant, pour réfléchir... Accorde-moi ça. » Lui demanda-t-il, son ton devenant plus doux, laissant sous-entendre qu'il n'était plus aussi radical sur sa décision.
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Sujet: Re: and i feel the color draining from my face (aelya) Sam 13 Oct 2018 - 4:16
Elle avait l'impression d'être au milieu d'un cauchemar, dans lequel elle ne pouvait que rêver de se réveiller pour mettre fin à la souffrance qui hantait ses cellules. Le coeur en lambeaux, elle ne pouvait croire à une potentielle rupture qu'elle percevait comme la fin de tout, la fin de sa vie, puisqu'il n'y avait pas grand chose qui méritait le coup d'être vécu si Niels s'échappait de son quotidien. A mesure que les minutes passaient, elle sentait qu'il partait, comme s'il prenait de la distance, cette chose perceptible et en même temps insaisissable. Elle avait toujours tout fait pour le placer avant tout et tout le monde et elle pensait que c'était assez. Apparemment non, ça ne l'était jamais. C'était une raison de plus pour elle de se détester plus qu'elle ne le faisait déjà quand elle lisait la déception à travers ses traits marqués.
- Ok donc... Y'a que ça qui compte finalement ? Une erreur au milieu de tout ce que j'ai pu faire pour toi ? demanda-t-elle, accablée.
Elle le savait très bien, qu'on venait à retenir davantage les aspects négatifs que les positifs. Pour autant, elle aurait pensé que son amour et sa tendresse auraient suffit à réparer ses blessures pour qu'il ne vienne jamais à douter d'elle. Elle était perdue, comme larguée dans un océan déchaîné qui semblait vouloir l'attirer dans les bas-fonds, sans Niels pour la secourir, comme si elle n'arrivait plus à attraper sa main qui disparaissait dans la pénombre de la nuit noire, sans étoile ni phare pour la guider à travers cette tempête. Elle n'était plus rien. Qu'un tas de chair luttant pour ramener son âme que portait Niels, à l'intérieur de son enveloppe. Aelya lâcha un léger rire triste à sa réponse qui ne savait la rassurer parce qu'il soufflait le chaud et le froid tout le temps, lui donnant de l'espoir avant de le reprendre aussitôt. - Je comprends pas alors pourquoi on se déchire... souffla-t-elle, cherchant la réponse dans son regard.
Elle avait besoin de réponses, d'un jugement clair et précis sinon elle serait incapable de le laisser partir, elle le savait. Parce que si elle le sentait distant, il était toujours contre elle, là où ses lèvres avaient caressés les siennes dans un baiser qui ne laissait aucun doute face à l'amour qu'ils se donnaient sans concession alors que le sort s'acharnait à les briser. Elle ne voulait pas courber l'échine devant l'univers qui semblait les poursuivre comme une malédiction. Alors, si Aelya savait qu'elle n'était pas parfaite et qu'elle ne le méritait pas, elle savait aussi qu'il était son présent et son futur et qu'elle ne laisserait jamais rien lui enlever ça, faisant tout pour le convaincre à son tour alors que son baiser lui avait redonné un souffle de vie assez puissant pour qu'elle se batte encore.
Elle avait noué ses bras autour de lui, tentant de le retenir avec le peu de moyens qu'elle disposait, frissonnant quand elle sentit son étreinte autour d'elle. Il laissa entendre qu'il n'y avait rien de définitif dans sa décision, ce qui apaisa une douloureuse tension à l'intérieur de son organisme mais qui ne la comblait pas de bonheur pour autant, ne sachant déjà gérer la distance qu'il voulait mettre entre eux.
Aelya le vivait quand même comme un abandon et elle avait du mal à dissocier son éloignement d'une rupture. Pour elle, c'était pareil. La même douleur, la même solitude qui détruisait tout ce dont elle avait voulu croire avec lui. Elle n'avait plus envie de ressentir. Elle voulait juste se laisser aller dans la noirceur qui l'habitait maintenant.
- Si t'as envie de partir, pars. T'es pas obligé de me demander l'autorisation, c'est pas comme si on l'avait déjà fait... lâcha-t-elle, abattue alors que la rancune faisait surface. C'est pas grave, je l'ai mérité hein ? J'aurais du m'en douter que notre histoire, c'était trop beau pour être vrai.
Elle se détacha de lui, prenant de la distance comme dans un élan de protection face à la vulnérabilité et la douleur qui la décimait. - Prends soin de toi, lança-t-elle en évitant son regard pour ne pas encore pleurer.
Levi Wheeler
MESSAGE : 24806 ICI DEPUIS : 18/06/2018 CRÉDITS : lumos solem (av), awona (sign), strangehell (icons)
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : pur produit londonien, son accent le trahit presque automatiquement ‹ enfant unique, pressenti pour devenir l'héritier de l’entreprise familiale, prisonnier d’un destin imposé ‹ il a fui une première fois londres à ses dix-neuf ans pour les états-unis, en quête de liberté ‹ il y a mené des études de psychologie et d’art-thérapie ‹ méfiant maladif du monde extérieur depuis que la première fille dont il est tombé amoureux a joué les infiltrées pour son père en l’échange d’un joli chèque ‹ il a déjà vécu à bowen entre 2015 et 2017 ‹ levi, il a tendance à vivre à mille à l’heure, capable de se passer de nuits entières de sommeil, à tel point qu'il a souvent recours aux aides chimiques pour s'endormir ‹ passionné par les arts, il passe une bonne partie de son temps à libre à dessiner et à peindre ‹ sa situation l’oblige à rester discret depuis son retour à bowen, conscient des risques qu’il encoure en ayant fui une énième fois.
Sujet: Re: and i feel the color draining from my face (aelya) Sam 13 Oct 2018 - 7:13
C'était comme s'il signait son acte de mort, comprenant qu'il ne survivrait jamais sans elle, sans tout ce qu'elle pouvait lui apporter dans sa vie qui était bien misérable lorsqu'elle n'y était pas. Pourtant, Niels ne parvenait pas à imaginer une autre solution pour eux, parce-qu'il était trop blessé pour pouvoir réfléchir correctement deux secondes, se voyant crouler sous une tonne de rancœurs, de peines et de déceptions. C'était une lutte acharnée contre lui-même, entre son cœur et sa raison, entre l'amour éternel qu'il vouait à Aelya et la rancune qu'il ressentait lorsqu'il pensait à la courte histoire qu'elle avait eu avec son meilleur ami. D'ailleurs, il avait bien compris que s'il faisait un trait sur Aelya, il faisait aussi un trait sur son amitié avec Milo, parce-qu'il lui en voulait aussi terriblement, prenant conscience que cette histoire -aussi minime soit-elle- avait mené son couple à la déperdition. Il tentait de rester fort, si ce n'est simplement debout, mais il savait pertinemment que ça n'était que les restes de son ancienne carapace qui parvenaient encore à refaire surface, lui permettant de ne pas s'écrouler tout de suite. Il avait baissé les yeux à sa question, tentant de se persuader qu'elle avait raison, qu'il devrait essayer de s'accrocher à tout ce qu'ils avaient pu vivre au-delà des rancœurs. Il avançait au bord du précipice, les yeux fermés, n'arrivant plus à discerner le danger tant la douleur s'accumulait, lui faisant perdre toute notion de raison. C'était elle qui le sortait des ténèbres, elle qui se jetait à l'eau pour lui en temps normal et là, il était juste seul, perdu dans ses pensées les plus sombres, là où la vie n'avait pas sa place. Il s'était accroché une dernière fois à elle, écoutant son cœur qui subissait une hémorragie depuis bien trop longtemps, ne demandant qu'à retrouver celui d'Aelya dont il avait pu percevoir les battements à travers sa peau. Son regard s'ancra au sien à ses mots, arborant ce même air d'incompréhension, de frustration, alors qu'il dégagea une de ses mèches de son visage. « Parce-que je suis trop con pour passer à autre chose... » Elle était là, la raison de leur déchirement, Niels ne parvenait pas à pardonner, c'était plus fort que lui et il aurait tant voulu avoir plus de souplesse, parce-qu'il s'agissait de celle qu'il aimait, celle qui détenait son âme et son cœur, et semble-t-il que finalement, c'était ce qui rendait les choses encore plus difficiles à gérer. Il avait prolongé leur étreinte pendant quelques secondes encore avant de sentir le vide le regagner dés l'instant où elle s'écarta, lui donnant cette impression qu'il se débarrassait définitivement de toute trace de vie, son cœur semblant soudainement s'arrêter de battre. Ses mots le torturèrent encore un peu plus, voyant qu'elle arrivait à ré-arborer cette enveloppe protectrice alors que lui en était sans doute incapable. Sa vulnérabilité se lisait à travers ses yeux ternis et il n'était plus dans la capacité de la dissimuler. Alors, dans un silence de mort, il se baissa pour ramasser les photos qu'Aelya avait envoyé valser au sol, venant les remettre là où il les avait trouvé, comme s'il essayait d'effacer les traces de son passage dans sa vie. Il se retourna, s'occupant de fermer tous les tiroirs qu'il avait laissé ouvert, fermant un instant les yeux pour chercher l'oxygène qui lui manquait cruellement. Ses derniers mots l'achevèrent finalement, alors qu'il savait qu'il serait incapable de prendre soin de lui, et certainement qu'Aelya le savait tout aussi bien que lui. Il ne savait pas ce qu'il deviendrait après ça, s'il allait pouvoir continuer à laisser la vie l'empoisonner encore et encore, jusqu'à l'achever définitivement. Il se croyait fort mais il savait qu'il ne l'était pas. Surtout lorsque ça impliquait de gérer la douleur. Il resta silencieux, une nouvelle fois, son regard fuyant le sien de la même manière avant de passer à côté d'elle pour sortir de cette pièce dans laquelle il suffoquait, laissant son cœur sur place, à l'endroit même où il devait être. Maintenant, il était prêt à se laisser entièrement consumer par la souffrance qui se déverserait dans ses veines, jusqu'à le tuer, passant alors le seuil de la porte qu'il referma derrière lui.
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Sujet: Re: and i feel the color draining from my face (aelya)
and i feel the color draining from my face (aelya)