oh my mind (carlisle)

L’après-midi est un moment plus calme pour Carlisle. Parfois il va chercher du ravitaillement pour son restaurant mais en général il fait ça de bon matin. Sinon il lui arrive de tourner des recettes pour sa chaîne, ce qui lui prend une éternité en général car il n’est jamais réellement satisfait du résultat. Aujourd’hui il est libre, du moins pour quelques heures, le temps de profiter un peu beau temps estival de la ville. Le plus bel endroit selon lui est le mullers lagoon et il n’est pas le seul à penser ça puisque de nombreux habitants et touristes s’y sont rendus pour profiter du soleil. Lunettes de soleil sur le nez, livre sous le bras, il arpente l’endroit jusqu’à apercevoir une tête connue qui prend le soleil. « Hey ! » lâcha-t-il avant que Malia ne se redresse pour lui demander comment il va. « Super et toi ? » demanda-t-il en retour avant de s’asseoir à ses côtés et de la prendre dans ses bras pour lui dire bonjour.

Ils se rallongèrent tous les deux dans les arbres. Carlisle observait les branches d’un arbre immobiles tant le vent est absent alors que Malia lui demanda comment se passaient les choses avec le restaurant. « Pour l’instant ça va, j’espère que ça va durer. » Il espère que les clients aiment et qu’ils parleront de ce nouveau restaurant à leur ami et que petit à petit plus de monde vienne et qu’il puisse rembourser son prêt et se verser un salaire convenable. La demoiselle lui dit qu’elle viendra y manger sous peu pour voir un peu sa cuisine. Carlisle est un très bon cuisinier alors elle ne risque pas d’être déçue mais il n’est jamais très sûr de lui. Il lui sourit avant qu’elle ne commence à lui avouer qu’en ce moment les choses ne vont pas très bien. Le jeune homme se redressa et baissa ses lunettes pour la regarder « Il se passe quoi ? » Il était inquiet bien sûr. Il sait bien que la vie de Malia n’est pas toujours facile mais il la voit davantage comme une fille qui profite de la vie plutôt que comme une personne triste.

Malia commença à lui expliquer toutes les choses qui n’allaient pas dans sa vie : la mort de son frère dont elle n’arrivait toujours pas à se remettre, sa vie amoureuse qui est un désastre, etc. « Ok, ok. » commença-t-il à dire pour analyser la situation. Carlisle aussi a connu des choses difficiles, pas la mort d’un proche mais d’autres choses dont il a eu et a toujours du mal, à complètement se remettre. Il sait que le frère de Malia est mort il y a plusieurs années et il veut bien comprendre que cela la touche encore mais il tente de trouver une solution pour l’aider. « Tu n’peux pas essayer de l’éviter ? » demanda-t-il à propos du père adoptif de la jeune femme. « Ou de lui parler ? » Il sait que les relations familiales peuvent être compliquées même si pour sa part sa relation avec ses parents est plutôt normale. Il leur rend visite de temps à autre, ils habitent de l’autre côté de la ville et leurs échanges sont courtois. « Et il s’passe quoi dans ta vie amoureuse en fait ? »

Carlisle se sentait inutile, il ne savait pas trop comment aider la jeune femme étant donné qu’il n’a jamais été confronté aux mêmes choses qu’elle. Il tentait malgré tout de lui donner quelques conseils. « J’pense pas que la colère soit la meilleure des réponses. » Oui il parlait un peu comme un moine bouddhiste parfois. Peut-être parce qu’il est assez calme. Mais ce n’est pas venu comme ça, il a dû parcourir un long chemin avant de devenir une personne sage et apaisée. Malia continua ensuite sur ses histoires de cœur. Visiblement une histoire avec des frères mais elle ne savait pas qu’ils l’étaient et deux autres types. « Il faut que tu saches ce que tu veux. C’est ok de t’amuser si t’en as envie mais faut juste que tu te demandes si c’est ce que tu veux. » Lui a banni depuis bien longtemps toute relation donc ne se retrouve pas dans ce genre de situation mais il peut bien comprendre car quand il était plus jeune il s’est mis dans des situations équivalentes.

Le jeune homme comprit que son ami n’avait pas une relation simple avec son père. Lui a une relation que l’on pourrait appeler de basique avec ses parents. Il passe les voir de temps à autre, ils sont venus manger à son restaurant. Ils se prennent la tête parfois mais il n’a rien de spécial à leur reprocher. Pour autant ils ne sont pas extrêmement proches. La demoiselle acquiesça lorsque Carlisle lui annonça qu’elle devait faire ce qu’elle avait envie elle et ne pas se laisser pousser par d’autres choses. S’en suivit un silence dont le jeune homme su profiter, tout comme du beau temps et de la brise légère. A présent il savoure davantage l’instant présent qu’auparavant. Malia lui posa ensuite quelques questions sur son restaurant. « Y’a eu du monde pour l’ouverture et après ça fluctue mais globalement ça va. » Les choses s’étaient dans l’ensemble bien passées et continuaient à se dérouler comme il avait prévu. « J’ai...juste peur que les gens soient plus intéressés et que plus personne ne vienne. » confia-t-il alors. Ce serait pire que tout, être obligé de mettre la clef sous la porte.

La jeune femme le rassura sur ses craintes à propos de son restaurant. Carlisle n’est pas un homme qui a aucune confiance en lui ou qui doute de tout, c’est seulement qu’il s’agit d’un projet tellement énorme, dans lequel il s’est investi au maximum qu’il pouvait alors il a bien naturellement peur que ses efforts n’est servi à rien et que cela ne fonctionne pas. Il aurait pu aller simplement bosser dans un petit restaurant, ne pas se prendre la tête, avoir un salaire et vivre tranquillement. Mais cela ne l’intéressait pas, il voulait donner davantage aux gens et transmettre son message.
Il secoua la tête lorsqu’elle lui dit que si elle avait tord il pourrait la frapper. Même avec son autorisation il ne le ferait jamais. Frapper les gens ce n’est définitivement pas son genre. « Ouais, on verra bien mais je compte sur toi pour me faire de la pub ! » dit-il en la regardant avec un sourire. « Et si jamais tu as besoin d’un coin où inviter tes différentes conquêtes, je t’ouvrirais avec plaisir mon resto’. » ajouta-t-il en la taquinant.

Carlisle sourit quand Malia lui assura faire de la pub à son entourage pour lui ramener plus de clients. Voir ses amis le soutenir ainsi lui faisait réellement plaisir, il se sentait moins seul dans ce projet qui représentait tout pour lui. Ses parents étaient contents mais c’est réellement vers ses amis qu’il cherchait son soutien et la force de faire tout ça. C’est aussi un homme rigoureux et organisé qui a une grande volonté lorsqu’il s’agit de quelque chose qui lui tient vraiment à cœur. « Merci. » lui répondit-il simplement avant qu’ils ne se rallongent tous les deux sur le sol. La demoiselle lui demanda ensuite s’il lui ferait des prix d’amis. Même actuellement une partie de sa clientèle est constitué d’amis, il veut bien consentir à faire un petit geste, même si de base il ne se prend pas une marge énorme. « Oui si tu veux, mais tu as intérêt à me ramener du monde dans ce cas ! » dit-il en plaisantant. Le jeune homme ferma ensuite les yeux, profitant de ce beau temps australien pour se reposer un peu.