standing in the light of your halo (andy&lennox)

Les derniers mois de l'année n'ont pas été faciles pour Andreas et toi, particulièrement en ce qui concerne l'amour. De ton côté, ta situation amoureuse semble enfin prendre la bonne direction mais du côté de ton meilleur ami, ce n'est pas si simple. Fiancé avec Lennox depuis un moment maintenant, ils devraient filer le parfait amour tous les deux et préparer leur mariage. Malheureusement, si tu as organisé ce rendez-vous, aujourd'hui, c'est que ce n'est pas le cas. Tu as proposé à Lennox de te rejoindre au restaurant l'autre monde pour discuter et apprendre à le connaitre mais qu'on se le dise, tu ne lui as pas vraiment laissé le choix. Vous n'êtes pas particulièrement proches tous les deux, d'ailleurs, tu le connais à peine, mais s'il rend heureux ton meilleur ami, alors, tu n'as pas ton mot à dire. Tout ce qui compte c'est de régler leurs différends et de repartir sur de bonnes bases, solides, pour concrétiser le mariage. Tu as également donné rendez-vous à Andreas, bien moins difficile à convaincre que Lennox. En même temps, ta démarche ne semble pas bizarre avec Andy puisque vous passez votre temps libre tous les deux. Avec Lennox, par contre, ça a été plus compliqué mais par chance, il a accepté. Arrivant au restaurant dix minutes à l'avance, tu attends le norvégien à qui tu as donné rendez-vous en premier. Après cinq minutes, il passe la porte du restaurant et tu l'accueilles, le serrant dans tes bras. Tu n'es pas très à l'aise avec cette situation mais c'est le seul moyen à tes yeux pour réconcilier les deux amoureux. « Coucou chaton, comment tu vas ? » Demandes-tu avec un sourire aux lèvres à ton meilleur ami. Vous vous installez à une petite table plus reculée, un peu plus privative sur ta demande. Et à peine une minute plus tard, c'est Lennox qui entre dans le restaurant, te cherchant du regard. « Ne t'énerve pas, d'accord ? » Tu implores Andreas avant de te lever pour aller chercher son petit-ami. Tu salues Lennox avant de l'attirer à la table où patiente Andy, stressée à l'idée qu'un des deux s'en aille en courant ou t'engueule pour ton culot. « M'engueulez pas s'il vous plait... » Dis-tu avec un sourire crispé avant d'ajouter : « Vous avez besoin de discuter tous les deux. Vraiment. Et de toute évidence, vous n'êtes pas capables de le faire vous-même donc j'ai pris les devants. Je sais que c'est pas génial de vous mettre devant le fait accomplit mais c'est comme ça. C'est pour votre bien. Alors j'vais rester dans le restaurant à une autre table, un peu plus loin, le temps que vous commenciez à discuter tous les deux. » Tu es ferme, sûre de toi, déterminée. De cette façon, tu espères que les deux hommes ne pourront pas faire autrement que d'accepter.

La nervosité, la surprise, l’appréhension, puis l’incompréhension. Lennox avait passé à travers une myriade d’émotions diverses et variées après avoir été contacté par Freja, la meilleure amie d’Andreas, pour qu’ils aillent manger un morceau tous les deux afin d’apprendre à se connaître un peu mieux. L’idée était, à la base, des plus gentilles. Mais pourquoi maintenant ? Pourquoi après tout ce temps ? Lennox était avec Andreas depuis plus de deux ans désormais, et jamais la norvégienne n’avait manifesté un quelconque intérêt à le côtoyer davantage. Il n’avait jamais cherché à savoir pourquoi, Lennox, parce qu’au fond il connaissait à peu près la réponse : il n’était pas de ceux qu’on a envie d’apprendre à connaître. Lui-même n’avait pas fait les démarches non plus, d’ailleurs, parce que Freja l’intimidait beaucoup, il devait le reconnaître. Il préférait se faire tout petit quand il se trouvait au même endroit qu’elle, puisqu’elle était grande et forte. Tout le contraire de lui. Malgré tout, Lennox avait accepté la demande de la jeune femme, surtout parce que si jamais son refus venait jusqu’aux oreilles d’Andreas, ce dernier n’aurait qu’une raison de plus de lui en vouloir. Le notaire accumulait les fautes et les déceptions auprès de l’ambulancier, et ce n’était pas le moment d’en rajouter en jouant au sauvage – même si ce n’était pas de jouer un quelconque rôle, mais bien juste d’être. Il se présenta donc à l’heure convenue au restaurant L’Autre Monde, qu’il ne connaissait pas du tout, et chercha Freja du regard dès son arrivée. Quelle ne fut pas sa surprise de non seulement repérer la norvégienne, mais aussi le norvégien. Tous les deux, assis à une table, Andreas dos à lui pour le moment. Il vit Freja lui murmurer quelque chose avant de venir l’accueillir. « Freja, qu’est-ce que … » Il n’eut pas le temps de lui parler davantage en privé, car la jeune femme l’attira vers la table qu’elle occupait un peu plus tôt. Andreas leva les yeux vers lui et constata enfin sa présence. Ce qui ne sembla pas du tout lui plaire. Freja expliqua l’objectif de ce stratagème, avant de s’éclipser deux tables plus loin. Lennox soupira, et prit place devant Andreas, qui avait déjà les bras croisés. « Ouais. J’aurais dû me douter, quand elle m’a dit que c’était pour apprendre à me connaître. » Il eut un léger rictus, las, blessé, un rire jaune qui ne faisait que souligner le mal que Lennox ressentait à ce moment-là. Comment avait-il pu penser, une seule seconde, que Freja désirait passer du temps avec lui ? Bien sûr que c’était juste pour aider son meilleur ami. C’était tout ce qu’il était, pour elle : le copain de son meilleur ami. « Je peux m’en aller, si tu préfères. Elle peut pas te forcer à me parler. » C’était de sous-estimer Freja, ça.

Il sentit une pointe d’amusement – pas si amusé que ça – sur le visage d’Andreas lorsqu’il mentionna que Freja ne pouvait pas les forcer à se parler. Il n’avait visiblement aucune idée de ce que cette femme pouvait faire. En même temps, il ne la connaissait pas vraiment. Il ne la connaissait qu’à travers les mots d’Andreas. Ce n’est pas de cette manière qu’on peut réellement comprendre une personne. Le norvégien lui confirma toutefois sa pensée, affirmant que la jeune femme était capable d’absolument tout. Il haussa les sourcils en hochant lentement la tête, de haut en bas, les yeux rivés vers la coutellerie sur la table. Il ne releva les yeux vers son homme que pour le deuxièmement tant attendu. « Je pense que je ne serais à l’aise de parler de ça nulle part. C’est peut-être pour ça qu’à la maison, on n’en parle pas. C’est plus facile d’éviter, même si l’ambiance est plus lourde que jamais. C’est quand même plus facile ça, que de te confronter alors que peu importe ce que je dis, tu vas te braquer. » Avoua Lennox, avec certes une pointe d’agacement dans la voix, mais aussi une tristesse qu’il ne pouvait cacher. Bien sûr qu’Andreas lui manquait, énormément, à la folie même. Mais leur silence s’avérait moins anxiogène que n’importe quelle conversation entre eux, ces derniers mois. Le serveur arriva à ce moment pour leur proposer un verre de vin pour débuter, ce à quoi Andreas s’empressa de répondre à la négative. Mal à l’aise, Lennox se repositionna sur sa chaise tout en se raclant la gorge. Le vin aurait certainement été un calmant inégalable, là. À la place, Lennox se retrouvait encore une fois avec un mélange de jus trop sucré. Il soupira, se contentant de brasser le liquide avec la paille, sans même se rendre compte que c’était exactement ce que l’ambulancier faisait également. Deux enfants. « Je ne sais pas, Andy. J’ai pas marqué la date au calendrier, ça a pas été un déclic du jour au lendemain. Je … » Il haussa les épaules, secouant la tête. « Ça s’est juste fait. Plus le temps passait. Parfois, je ne te reconnais même pas … Alors … » Alors oui, parfois, c’était aussi plus difficile de croire ce qu’il lui disait. Parce qu’il n’avait même pas l’impression que c’était Andreas, son Andreas, qui se trouvait face à lui.

De loin, tu peux aisément voir que ça ne se passe pas très bien entre Lennox et Andreas. Tu tentes de ne pas les fixer mais c’est plus fort que toi alors que tu remarques que la discussion est assez fermée entre eux. Bizarrement, ça vient plutôt du côté d’Andy enfin c’est l’impression que tu as à distance. Tu sais que ces derniers mois ont été particulièrement difficiles pour lui mais c’est seulement maintenant, en le voyant face à l’homme qu’il aime, que tu réalises à quel point ça ne va pas. Tu fronces les sourcils en voyant Andreas sortir du restaurant, lançant un regard interrogateur à Lennox qui semble aussi perdu que toi. Sans réfléchir, tu suis ton meilleur ami à l’extérieur, le cherchant du regard. Tu le trouves après quelques secondes, assit sur un trottoir, la tête entre ses mains. Tu remarques qu’il est en pleine crise d’angoisse et tu le sais parce que ça t’arrive assez souvent à toi aussi. Tu les reconnaitrais entre mille. Tu t’approches, sentant ton cœur se briser devant sa détresse. Andreas n’est pas ton meilleur ami pour rien. Quand il souffre, toi aussi et vis-versa. A Oslo, ça a toujours été vous deux contre le reste du monde. Et aujourd’hui, tu veux qu’il se rappelle de ça. Qu’il voit que tu es là pour lui, comme toujours et pour toujours. « Andy… » Murmures-tu en t’asseyant à côté de lui sur le trottoir. Tu l’entoures de tes bras, posant ta tête sur son épaule. « Parle-moi, s’il te plait… » Dis-tu avec douceur pour essayer qu’il s’ouvre à toi complètement. Il en a besoin, ça crève les yeux. Et pourtant, ces derniers mois, il ne s’est pas confié à toi autant que tu l’aurais voulu. « Ca me détruit de te voir comme ça alors s’il te plaît, arrête de te renfermer sur toi. » L’implores-tu, sentant une boule se former dans ta gorge rien qu’en le voyant si détruit, lui aussi.

Voir la panique, la détresse, la souffrance et la tristesse dans le regard d'Andreas ça te tue. Ça te rend malade parce que tu as l'impression de n'avoir aucune prise là-dessus comme si tu étais incapable de le soulager, de l'aider. Et au fond, c'est sûrement vrai. S'il y a bien quelqu'un qui peut l'aider à cet instant précis, c'est Lennox. Pourtant, c'est toi qui es aux côtés du norvégien, pas lui. Mais peut-être a-t-il décidé de vous laisser un petit peu de temps tous les deux avant d'intervenir. Tu l'écoutes jusqu'au bout, sentant ton coeur se briser en percevant une larme couler sur la joue d'Andy que tu effaces du pouce, caressant au passage sa joue avec tendresse. Ces petits gestes d'affection ne sont pas nouveau entre vous, ils remontent à votre adolescence parce que ça a toujours été vous deux contre le reste du monde. A deux, vous étiez plus forts. Et aujourd'hui, tu espères qu'Andreas pourra remonter la pente à tes côtés comme il l'a toujours fait. Comme vous l'avez toujours fait. « Si Lennox voulait te quitter, il l'aurait déjà fait Andy... Il n'aurait pas attendu d'avoir une discussion avec toi, il aurait pris ses affaires et tant pis. Mais il est là, il est toujours là. Parce qu'il t'aime et qu'il veut passer le reste de sa vie à tes côtés. Vous êtes simplement dans une impasse et c'est pour cette raison que cette discussion doit avoir lieu, vous en avez besoin. Si tu veux que les choses puissent s'arranger petit à petit, il faut que vous vous disiez les choses. Sincèrement. » Dis-tu sans détacher ton regard de celui de ton meilleur ami, un léger sourire aux lèvres. Tu veux le booster, tu veux qu'il ait un regain d'énergie et surtout qu'il croit en son couple et en Lennox. Il l'a toujours fait jusqu'ici alors il n'y a pas de raison que ça change. « Lennox t'aime, ça crève les yeux. Même si ça ne va pas entre vous en ce moment, quand il te regarde, je te jure qu'on y lit de l'amour. » Ajoutes-tu, toujours blottie dans ses bras, caressant son bras du bout des doigts pour tenter de l'apaiser un peu. Tu ne sais pas si tes mots seront suffisants ou non mais tu l'espères, en tout cas. Parce que tu sais à quel point ces deux-là sont amoureux alors ce serait complètement con de tout gâcher pour des non-dits.

Les paroles étaient dures, les paroles faisaient mal, mais peut-être était-ce ce mal nécessaire dont tant de personnes parlaient. S’ils voulaient avancer, peut-être devaient-ils cesser de marcher sur des œufs ou de tourner autour du pot. Ce cercle vicieux, il fallait qu’ils le rompent, autrement c’était eux qui se briseraient. Ils étaient déjà tellement abîmés par ce que la vie leur avait jeté au visage ces derniers mois. Sauf que si Lennox avait cru que la vérité crue leur permettrait au moins d’ouvrir la porte à une discussion, aussi difficile soit-elle, cela eut plutôt l’effet contraire. Andreas releva un regard paniqué sur lui, un regard qu’il ne reconnaissait que trop bien, avant de se trouver une excuse pour déguerpir au plus vite de cette table, de ce restaurant. De cette bulle sans oxygène dans laquelle ils s’étaient emprisonnés. Désemparé, désorienté, Lennox avait suivi cette fuite du regard sans pour autant avoir le réflexe de se lever. C’est Freja qui se chargea d’avoir cette rapidité d’esprit et de cœur. Elle lui lança un regard interrogateur avant de suivre les traces de son meilleur ami à l’extérieur de l’Autre monde. Et dans un autre monde, Lennox avait vraiment l’impression d’y être. Il était tout d’un coup déconnecté, de lui-même et des autres. Il demeura là de longues minutes, incapable de rassembler ses esprits et sa raison, incapable de bouger. Puis, déposant un billet qui couvrait largement leurs deux consommations à peine entamée, Lennox se releva et suivit à son tour le chemin jusqu’à la sortie. Il poussa la porte, retrouvant Freja et Andreas en train de se relever sur le trottoir au bord duquel ils s’étaient assis quelques minutes plus tôt. « Je suis désolé de ne pas avoir été là. Autant maintenant que ces derniers mois. Ma propre dépression ne devrait jamais être une excuse pour ne pas pouvoir t’écouter et t’épauler. » Il s’approcha des deux meilleurs amis, autant de l’un que de l’autre. Son regard croisa celui de la norvégienne, avec bien plus de douceur et bien moins de réticence qu’à l’habitude. « Freja et moi, on est là pour toi, tu le sais, hein ? » Dit-il en reportant son regard vers l’ambulancier. « Peu importe ce que tu traverses, peu importe les émotions que tu ressens, on sera là pour toi. Je crois pouvoir parler pour nous deux quand je te dis qu’on ne te laissera pas tomber. » Ses doigts retrouvèrent ceux d’Andreas, s’enlaçant entre ceux-ci alors qu’il esquissait un faible sourire à l’attention de la jeune femme, cherchant son approbation, cherchant son réconfort.  

Tu hoches la tête quand Andreas répond qu’il devait prendre une pause au boulot. C’est sûrement ce qu’il y a de mieux à faire oui. Parce qu’il a besoin de se retrouver, de prendre soin de lui et de son couple. « Oui je crois que tu en as besoin. Si tu veux, on peut aussi se faire un petit weekend ensemble loin de Bowen. » Réponds-tu avec un sourire sincère. Ton meilleur ami a besoin de prendre l’air et quitter la ville lui fera sans doute du bien. Enfin, s’il est prêt à quitter Lennox le temps de quelques jours. Tu ne l’obliges à rien mais tu es persuadée que ça lui fera beaucoup de bien. Tu secoues légèrement la tête quand le norvégien souligne le fait que tu n’as pas toujours vu leur relation d’un bon œil. « Si tu l’aimes et qu’il te rend heureux alors je suis heureuse. Je serai toujours là pour toi, tu le sais bien. » Dis-tu en attrapant la main d’Andy pour te relever. Au même instant, vous êtes rejoint par Lennox qui trouve rapidement les mots justes. Même si tu as déjà reproché certaines choses à l’australien, aujourd’hui, il semble vraiment décidé à aider Andreas et c’est le plus important. Il a fait des erreurs, certes, mais on en fait tous. Alors autant aller de l’avant et à tes yeux, ça commence en améliorant un peu ta relation avec Lennox. Tu hoches la tête quand il souligne que tous les deux, vous serez toujours là pour Andreas. « On sera toujours là, oui. N’importe quand, n’importe où peu importe les épreuves de la vie. » Réponds-tu en souriant à Lennox sincèrement. Maintenant que les deux hommes semblent plus aptes à parler, tu es à peu près sûre que tu peux les laisser. C’est pourquoi, tu soupires légèrement, les regardant chacun à leur tour avant de dire : « Je crois que je vais vous laisser. Vous me promettez de discuter, hein ? » Demandes-tu avec un léger sourire. Puis, ayant leur approbation, tu tournes des talons et rentres chez toi, laissant les deux amoureux face à leur avenir. Un avenir qui s’annonce plus lumineux, plus heureux que durant ces derniers mois.

Lennox avait enfin trouvé le courage de sortir, d’aller à la rencontre d’Andreas et de Freja. Il avait puisé cette force en lui-même en se rappelant à quel point la présence d’Andy était la seule chose qui pouvait l’apaiser lors de ses propres crises, lorsque l’oxygène lui manquait et que le noir voilait son regard. Le notaire ne pourrait sans doute jamais en penser autant de lui-même, croire qu’il pouvait avoir un tel effet pour qui que ce soit, mais il arriva au moins à se raisonner quant à l’importance de ne pas laisser Andreas gérer cela sans son aide. Ils étaient tous les deux debout, l’un devant l’autre, quand le trentenaire daigna enfin sortir du restaurant. Respirant profondément avant de se lancer, à cœur ouvert devant Freja en plus, Lennox s’excusa de son attitude et assurer à Andreas qu’il n’était pas seul. Il ne serait jamais seul. Pas tant que Freja et Lennox seraient dans sa vie. Et ni l’un ni l’autre ne semblait sur le point d’en sortir. Lennox esquissa un sourire en regardant Freja alors qu’elle acquiesçait à ses propos. Il hocha à son tour la tête alors que leurs regards se croisèrent. Pour la toute première fois depuis tout ce temps, ils se regardaient pour de vrai, avec sincérité et ouverture. C’est à ce moment qu’elle décida de se retirer de ce complot qui, au final, avait plutôt bien réussi. « Promis. » Répondit Lennox, conservant sa distance alors qu’Andreas étreignait sa meilleure amie. La norvégienne et l’australien avaient peut-être fait des progrès, mais ils gardaient tout de même cette distance justifiée. « À bientôt ! » Osa-t-il lui lancer avant qu’elle ne les quitte. Lennox désirait vraiment montrer à Andreas qu’il était là pour rester et qu’il voulait l’épauler, et si ça devait se traduire par un rapprochement avec les amis d’Andreas, alors soit. Le trentenaire se tourna à nouveau vers son petit ami, leur amour et leur confiance tout d’un coup renforcés. Le norvégien s’approcha, et dans un silence qu’ils connaissaient trop bien à présent, mais qui semblait tout d’un coup moins lourd, il entoura Lennox de ses bras et lui fit à son tour un câlin. Lennox, soulagé, soupira de bonheur en passant ses bras autour de son homme. « Non. C’est la faute de personne. Ou alors notre faute à tous les deux, de ne pas nous être assez écoutés … » C’aurait été plus facile s’ils s’étaient d’abord parlés. Difficile d’entendre quoi que ce soit lorsque le silence est roi. « Je préférerais rentrer à la maison, si ça te va. Ou alors trouver un café à quelque part d’autre. Là, j’ai laissé un énorme pourboire pour nos consommations à peine entamées. C’est un peu embarrassant. » Il esquissa un mince sourire. C’était leur conversation la plus légère depuis tout ce temps.