heart at sea (billian♥)

Ce jour là, il devait voir Billie. Depuis ce fameux baiser au couché de soleil, les deux étrangers ne s'étaient pas revus. Mais il avait ce sentiment de bonheur qui l'occupait dans tout son être. Il était heureux, tout simplement. Ca l'avait rendu heureux, que finalement il se sente apprécié par quelqu'un alors qu'il avait raconté son passé. D'habitude, les femmes allaient et venaient dans son lit, sans qu'il ne se soucie du lendemain. Et surtout à qui il ne parlait pas de ce qu'il lui était arrivé à Montréal. Elle ne l'avait pas jugé, et c'était le plus important. A son tour, la blonde s'était confié aussi, et elle avait confiance en lui. C'est ça qu'il aimait. Aujourd'hui, il faisait beau, le soleil régnait sur Bowen et le garçon avait convié sa demoiselle sur son bateau, qu'elle découvre enfin son monde. Alors il l'attendait patiemment en faisant quelques retouches sur ce dernier, en sifflotant comme à son habitude. Ses lunettes nichées sur son nez, il sentit son téléphone vibrer dans sa poche. Tout sourire, il voyait que la jeune femme l'attendait devant son bateau. Il s'empressa alors d'aller la chercher. Arrivé devant le bateau, il l'aperçu. Elle était si belle, c'est ce qu'il n'arrêtait pas de se répéter. Mais il ne savait pas comment lui dire bonjour. Devrait-il l'embrasser ou alors lui faire la bise ? La prendre dans ses bras peut-être ? Il s'avança alors vers elle, hésitant. « Salut, beauté » finit-il par dire en montant ses lunettes de soleil sur sa tête. S'approchant d'elle, il souriait toujours autant. Et puis finalement, il vint délicatement poser un baiser sur les lèvres de Billie, voulant tenter tout pour le tout. Après tout, si elle ne voulait pas, elle le repousserait et lui dirait.

Elle était venue, et elle l’attendait sur le port sagement. Une fois qu’il l’avait dans son champs de vision, un sourire apparu automatiquement sur son visage, comme s’il prenait une bouffée d’air frais à sa vue. Lorsqu’il lui avait dit bonjour, il avait déposé ses lèvres sur les siennes, naturellement. Et par chance, la blonde lui avait rendu son baiser, en s’accrochant à son cou. C’était un réel plaisir, et bonheur. « Avec grand plaisir, suis-moi » dit-il en lui tendant la main pour qu’elle puisse grimper sur ta péniche. Ce n’était pas un gros bateau luxueux, mais il était grand beau. Parce que le jeune canadien en prenait énormément soin, c’est aussi pour cela. « Il n’y a pas grand chose à voir sur ce bateau, mais bon, c’est ma deuxième maison » expliqua-t-il à la norvégienne en haussant les épaules. C’est vrai, c’était comme sa deuxième maison, il était ici lorsqu’il n’était pas à l’appartement entouré de ses colocataires. S’il avait besoin de calme, il venait ici sans se soucier du reste. Sa fierté, voilà ce que c’était surtout. « Tu veux qu’on fasse un tour ? » proposa-t-il à la blonde avec un large sourire aux lèvres. Elle était entrain de rentrer dans son intimité la plus profonde. Son bateau représentait tellement de choses inaccomplis dans son pays, c’est comme si le marin prenait sa revanche sur la vie qu’il avait pu avoir auparavant. « J’peux te montrer des coins que t’as jamais vu » dit-il en faisant un clin d’oeil à la jeune femme avant de rire légèrement. C’était un peu guide touristique son métier en fait, mais il aimait tellement cette ville, que ça ne le dérangeait pas. Et puis, il s’était documenté sur le sujet il faut avouer. Mais là, il voulait sortir le grand jeu, montrer qu’il était là pour Billie et qu’il n’était pas prêt de la lâcher.

Cette sortie en mer se dessinait comme la première mais non la dernière du jeune couple. Florian n'aimait qu'une chose, faire découvrir à ses proches son univers. Même si cela n'était pas forcément intéressant pour tout le monde. Il aida sa blonde a monter sur le bateau en lui tendant la main et la laissa avancer pour qu'elle puisse découvrir à quoi cela ressemblait, à quoi il ressemblait en réalité. « Bienvenue dans mon monde » dit-il en arquant un léger sourire sur son visage. Il était là, réel et sincère. « Quand j'ai le cafard, quand j'suis triste, quand j'ai des problèmes c'est souvent ici qu'on me trouve » fini par dire à al norvégienne en contemplant son bateau. S'il n'était pas là, le canadien était sur un ring avec son pote de boxe. Mais ça, c'était un détail. Lorsque la jeune femme accepta la proposition du marin, il en était tout sourire. Alors il se dirigea vers les commandes de son navire avant de lui faire signe de le suivre. « J'espère t'en mettre plein la vue alors » répondit-il en lui faisant un clin d'oeil. Avec Billie, tout semblait plus simple, plus naturel. Et c'est ça qu'il aimait. Ils avaient échangés ce baiser et finalement, c'était normal. Comme si cette alchimie entre eux était là depuis le départ que le destin les avait uni. La norvégienne posa une question qui fit légèrement rire le canadien. « Promis, on ne coulera pas. Sinon, je tacherais de venir te sauver » finit-il par dire avant de lâcher un petit rire. Il actionna les commandes et il posa ses mains sur la barre pour commencer leur périple. Le soleil tombait sur la baie de Bowen, et ça rendait le paysage encore plus beau qu'avant. Dans le silence le plus total, Florian s'arrêta en plein milieu de la mer qui remuait légèrement. Il posa ses lunettes de soleil à côté de la barre et il attrapa sa bien-aimé par les hanches alors qu'elle contemplait le paysage. Derrière elle, il la regardait contempler le ciel et ses couleurs rosées. « Alors, qu'est-ce que t'en dis ? Ca en jette, non ? » demanda-t-il à la blonde à son oreille. Lui-même était encore stupéfait par ce spectacle qu'offrait un couché de soleil. Mais il préférait le partager avec elle, parce qu'elle était celle qui l'émerveillait.

C'était la définition même de Florian Dickerson, ce bateau. Il représentait toute la vie de ce dernier, dans les moindres détails. Alors il présenta la péniche à sa blonde préférée dans les moindres détails, même s'il n'y avait pas grand chose à montrer. « Donc si un jour tu me cherches, je suis là » répondit-il simplement avec un mince sourire au bord des lèvres. C'est vrai qu'il pouvait disparaitre pendant des heures, le canadien, et c'est souvent là qu'on le croisait. Ils étaient entrain de naviguer sur les eaux de Bowen et Florian expliquait à sa bien aimé ce qu'il y avait dans chaque recoins de ces îles en face d'eux. Il prenait son travail à coeur, et il aimait partager ses connaissances avec tout le monde. « Ca tombe bien, je ne compte pas te laisser partir si facilement » ajouta-t-il à la phrase de la blonde. Oui, il tenait beaucoup à elle et il n'allait pas la laisser s'enfuir. Après tout, elle aurait pu fuir lorsqu'il avait raconté son passé, et inversement. Mais non, les deux tourtereaux étaient prêt pour s'engager dans quelque chose ensemble et Florian n'avait pas envie de laisser filer cette femme qui faisait battre son coeur un peu plus chaque jour. C'était la magie des débuts de relations, du coup ils se sentaient encore plus in love chacun de leur côté. Le marin s'arrêta en pleine mer pour qu'ils admirent à deux le couché du soleil, et que cela donne une dimension plus romantique à la virée en mer. « Tu es parfaite » dit-il à la jeune femme alors qu'elle admirait le paysage. Il était prêt à faire des concessions pour elle, à se livrer à 100% sans savoir pourquoi, c'était naturel avec Billie. La blonde se retourna vers lui pour qu'ils retrouvent leur proximité, et ça Florian en rêvait. Leurs bouches en contact, c'était un moment de pur bonheur que vivait le canadien. Il passa une main dans les cheveux de la blonde pour intensifier ce baiser et une autre sur ses hanches comme pour la garder près de lui. « Je suis content qu'on en soit arrivé là » dit-il dans un souffle avant de reprendre contact avec ses lèvres qu'il aimait tant.

Il ne se lassera jamais d'admirer cette fille. Elle était arrivé à un moment où il avait le plus besoin de quelqu'un. C'était sur et certain. « Je noterais l'adresse de la bibliothèque dans mon téléphone alors » dit-il avec un petit rire. Florian n'était pas prêt de la lâcher, et il ne comprenait toujours pas pourquoi il se sentait si bien avec elle. Tout était allé si vite, mais qu'importe. Lui, il était heureux d'être avec cette fille, et elle semblait l'être aussi. Alors tout était parfait. Tout beau, tout rose. Comme tout début de relation. Mais il était certain que ça durerait même avec le temps. « Je suis content que tu dises ça » finit-il par dire avec un sourire au bord des lèvres. Non, il ne voulait pas la laisser s'échapper. Mais elle ne savait pas dans quoi elle s'embarqué, la jeune Solheim. Une vie avec le canadien n'était surement pas si beau que ça. Il avait cette sale réputation derrière lui, qu'il trainait comme un fardeau. Malgré le fait qu'il fasse tout pour la faire voler en éclats. « On pourrait débattre des heures là dessus que je ne changerais pas d'avis, alors chut, j'ai raison c'est tout » dit-il avant d'embrasser son front délicatement. « En ce qui me concerne, je suis pas si sûr » ajouta-t-il avant de rire légèrement. Cette ambiance était si romantique, si belle. Le couché de soleil donnait cette lumière rose et orange qui se reflétait sur le jeune couple ainsi que le bateau. Leur baiser était digne d'un film à l'eau de rose. Mais à ce moment, Florian s'en fichait totalement. Il était heureux, voilà tout et il ne l'avait pas été depuis un moment. Il se séparais d'elle délicatement, posant une main sur sa joue et plongeant son regard dans le sien. Un sourire est naturellement apparu sur son visage en plongeant ses yeux dans son regard aussi bleu que l'océan. « Qu'est-ce que j'ai fais au bon dieu pour tomber sur une fille aussi belle que toi ? » pensa-t-il à haute voix.

C’était étrange comme sentiment. Lui-même ne se reconnaissait pas et il avait l’impression de changer du tout au tout. Oui, l’amour il l’avait connu, il l’avait senti mais jamais aussi rapidement. Le marin se sentait sur un petit nuage, il se sentait bien. Comme si plus rien ne pouvais altérer son bonheur. « Tant mieux, j’aime quand tu dis des choses comma ça » avoua-t-il avec un léger rire. C’est vrai qu’il ne voulait pas qu’elle s’éloigne, comme si elle était une partie de sa bonne humeur et qu’elle n’avait pas le droit de fuir parce que sinon il se sentirait comme vide, comme s’il lui manquait une partie de lui. Elle avait le don de le faire rire, de le mettre à l’aise. Alors que d’habitude, il se servait des filles pour une simple nuit ou une compagnie éphémère. Là, il n’avait simplement pas envie de couper court à cet instant, cette relation naissance entre la norvégienne et lui. « Je dis ce que je veux, déjà » répondit-il en écho à sa phrase, joignant son rire au sien. Ils étaient complémentaire, complices. Et c’était ça qui les amenait à une si belle relation entre eux. Florian passa une main sur sa joue, admirant chaque parcelle de son visage, se disant qu’il était chanceux d’avoir trouvé quelqu’un qui le comprenait. Quelqu’un qui ne le jugeait pas, et qui voulait bien de lui. Pas de moqueries, pas de haine. Juste deux âmes perdues qui s’était trouvées pour n’en faire qu’une. « Arrête de dire ça, sinon j’m’énerve » avoua-t-il à la blonde d’un mince sourire sur ses lèvres. Pour lui, il avait de la chance de l’avoir parce qu’elle décrivait tout ce dont il avait toujours rêvé. Posant ses lèvres sur les siennes, il savourait cet instant comme si sa vie en dépendant avant de replonger son regard dans le sien. Le canadien posa son front contre celui de la blonde, avec un sourire qui bordait ses lèvres. « Arrête de dire ça, j’t’ai dis » lui demanda-t-il en cherchant son regard. « Je ne veux pas être avec quelqu’un d’autre, Billie, retiens bien ça » finit-il par lui dire, en embrassant son front. Il la prenait dans ses bras, savourant ce moment de romantisme comme jamais.

 « C’est vrai que je sais pas si j’arriverais à te supporter tout le temps » répondit-il à la blonde avant de rire légèrement. Bien sûr qu’il serait heureux de la voir tout le temps. Après tout, le début d’une relation était toujours tout beau et tout rose. Mais après toute cette folie, il y aurait bien des hauts comme des bas. C’était ainsi que la nature était faite. Mais il ne voulait pas penser à ça, parce que pour l’instant, il était juste heureux avec cette fille et c’est tout ce qui comptait à ses yeux. Billie le faisait sourire comme jamais il n’avait sourit, elle le rendait heureux comme jamais il n’avait été heureux. La première fois qu’il avait posé les yeux sur celle, c’est lorsqu’elle était venu à l’appartement pour voir sa meilleure amie qui est ta colocataire. Et tu l’avais tout de suite trouvé magnifique. Et plus elle venait la voir, plus il pensait à lui proposer un rencard, un rendez-vous. Il aimait beaucoup cette fille et il rêvait de la prendre dans ses bras comme il le faisait maintenant. « C’est pas cool ça… » dit-il avant de rire légèrement. Le cadre était parfait, mais Florian n’avait qu’une seule chose qu’il voyait en face de lui, c’était elle. Il en devenait mielleux, et ça ne lui ressemblait pas. Mais qu’importe, il était heureux. « T’as raison, j’oserais pas. Mais me pousse pas à bout » répondit-il avant de lui tirer la langue. Ils échangèrent un baiser et Florian colla son front contre celui de sa belle, comme pour lui montrer qu’il était là et qu’il ne comptait pas partir aussi vite. Non, elle ne se débarrasserait pas aussi facilement du canadien, c’était une certitude. « Je te retourne la question » répondit-il sérieusement. Grèce à la norvégienne, tout paraissait plus simple, plus normal. Il en oubliait son passé qu’il trainait tel un boulet derrière lui. « On est très niais, tu trouves pas ? » dit-il en riant légèrement. Il la serrait dans ses bras, passant une main dans ses cheveux délicatement.