+ la rue clame et réclame mais l'excès taira. (NOLAN)

•• Avec discrétion, elle traverse la ruelle en faisant bien gaffe à ne pas être suivie. Pas facile de passer incognito dans une ville comme Bowen, mais la jeune française commence à avoir l'habitude. Elle n'a pas le choix non plus. Habillée tout en noir, ça la rendrait presque encore plus sensuelle de la voir ainsi discrète. C'est en arrivant de l'autre côté de la route qu'elle le voit. Elle serre les dents. Elle déteste dépendre de quelque chose et encore plus de quelqu'un. Elle se sent tellement faible quand elle va le voir... Elle met sa fierté de côté et découvre son visage en rejetant sa capuche en arrière, posant son regard bleu comme glace sur son dealer. « Salut, Nolan. » Depuis le début, elle l'appelle Nolan plutôt que Wyatt, allez savoir pourquoi. « Bon, tu veux quoi en échange cette fois ? » Et oui, c'est le comble pour elle qui prône sa liberté depuis toujours, mais elle doit bien avouer qu'il a une certaine emprise sur lui et qu'elle serait capable de faire tout – ou presque – pour qu'il lui donne ce qu'elle vient chercher à chacun de leurs rendez-vous nocturnes.

•• Elle voit bien qu'il a envie de rire. Qu'il n'essaie même pas où il risque de se manger une tarte. Pandore ne rigole pas avec ça, elle déteste s'avouer ainsi si dépendante de quelqu'un. Elle soutient son regard quand il la regarde comme une marchandise, lui tenant tête, le laissant s'approcher, nullement effrayée. Elle est de ces filles qui tiennent tête à tout le monde sans craintes. Elle serre un peu les dents lorsqu'il se met à jouer avec ses cheveux. Il en profite en plus ! En entendant le prénom de Zara, le regard de Pandore se fait plus dur encore. Cette fois, c'est elle qui s'approche d'un pas, son visage à quelques centimètres du sien, posant sur lui un regard presque meurtrier. « T'as intérêt à t'occuper d'elle correctement, Nolan. » murmure-t-elle durement. Oui, il est vrai qu'elle est toujours restée "fidèle" à Nolan même après sa rupture avec la mère de la petite blonde. Il faut dire qu'ainsi, ça lui permet de surveiller la petite en quelques sortes. En tant que nounou officielle de la petite Pimprenelle, Pandore y tient. Énormément. « C'est quoi ton cadeau de noël ? J'ai pas de fric sur moi, c'est la crise, Harrows. C'était quoi ton idée ? » Prête à tout ou presque, elle l'observe toujours, son visage sérieux, avant de lui offrir un petit sourire, comme si elle voulait l'attendrir. Pourquoi donc, Pandore ? Pour qu'il ne soit pas trop exigeant dans sa requête ? Peut-être bien oui. Elle est prête à n'importe quoi pour avoir sa dose. Mais il ne faut pas oublier qu'elle a un égo, la petite française. Et pas des moindres. Et une ténacité rare.

•• Malgré qu'elle se sent un peu obligée de lui faire la morale concernant Zara, Pandore sait parfaitement qu'il s'en occupe bien et que la petite Ambrose compte beaucoup à ses yeux. Mais c'est juste histoire de lui montrer qu'elle est prête à tout pour la protéger. À sa question, il se rapproche dangereusement d'elle et son sourire ne lui dit rien qui vaille. Il joue avec ses cheveux mais, fière, elle ne bouge pas et lui tient tête, soutenant son regard. Dès qu'il se penche pour embrasser son cou, elle a comprit. En fait, elle a même comprit avant cela. Elle ferme les yeux brièvement, se demandant si elle lui fout une baffe maintenant, ou après. Elle a besoin de sa dose, elle en a besoin ce soir, et ici à Bowen, elle ne connait que lui qui puisse la lui fournir. Certains refusent si ce n'est pas de l'argent, mais lui semble avoir trouver un autre arrangement. L'idée la répugne. Pas parce que c'est avec Nolan ; sincèrement, le jeune dealer a tout pour être des plus attirants. Non, parce que c'est encore un coup pour sa fierté, pour son égo. Elle grimace quand il lui mord l'oreille mais s'est décidée : la claque, ce sera pour après, mais il l'aura, c'est certain. Panda n'est pas du genre à s'abaisser si bas mais ce soir, elle n'a pas le choix. « Ici et maintenant ? » Elle attrape son col assez durement, pour le forcer à le regarder et plonge son regard bleu dans le sien qui l'est tout autant. « T'as intérêt à tenir parole, Harrows. » murmure-t-elle simplement en relâchant alors peu à peu son col pour remonter ses mains le long de son cou puis de son visage, le ceinturant entre ses mains froides. De la buée s'échappe de leurs bouches, il faut dire que la température extérieure est en-dessous de zéro. Ça les réchauffera. Elle plaque ses lèvres contre les siennes, cherchant alors du mieux qu'elle le peut à mettre sa fierté de côté, rendant rapidement le baiser bien plus sulfureux.

•• Qu'elle n'en entende pas parler, parce que s'il fait allusion à cette soirée n'importe quand dans l'avenir ou bien qu'il en parle à quelqu'un, elle se chargera elle-même de le trouver et de le réduire en pièces, membre par membre. Elle frissonne aussi à chacun de ses touchers, éprise par le froid qui les entoure, et bouillonnante de l'intérieur pourtant par le désir qui monte en elle. Elle arrive peu à peu à en oublier où ils sont, l'heure qu'il est, et pourquoi elle fait ça. Elle laisse ses pensées de côté pour se concentrer seulement sur le côté animal et naturel de la chose. Elle se laisse faire, entourant ses jambes autour de son bassin, s'y agrippant avec une certaine fièvre. Elle frissonne toujours, sa température contrastant énormément avec celle du dehors, et sent le mur froid dans son dos. Elle en profite pour déboutonner le pantalon de Nolan, le laissant l'embrasser dans le cou comme il le fait. Elle ferme les yeux à demi, se laissant porter, priant pour que tout passe vite et se termine vite, même si elle ne peut nier qu'à présent, elle est totalement emportée dans son élan par son envie. Elle accroche son regard en l'entendant, le souffle court. Ils sont là, à moitié déshabillés, qu'est-ce qu'il raconte là ? Elle le fixe sévèrement. « Comment ça trop tard ? » Oui, elle est sûre, et l'avouer une nouvelle fois est bien trop dur pour son égo. Ça serait la pire chose blessante que le brun aux yeux bleus pourrait lui faire ; après l'avoir rabaissée à lui demander pareil paiement, la laisser là sans même passer à l'acte, et sans même la "récompense" de leur "marché". Encore une fois, elle doute. Rien n'oblige Nolan à respecter sa parole. Pourtant, il n'est pas comme ça, n'est-ce pas ? Comme pour le presser, elle ondule son bassin contre le sien, le fixant toujours droit dans les yeux.