| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| “Where words fail, music speaks.” [ft. Violet] | |
| | Auteur | Message |
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Invité | Sujet: “Where words fail, music speaks.” [ft. Violet] Sam 28 Sep 2019 - 0:46 | |
| Culture à portée de main, une bonne occasion pour sortir le nez de chez moi. Je ne dirais pas que je passe mon temps à m'ennuyer dans cette ville mais ma pensée s'en rapproche il est vrai. Les activités se font beaucoup moins nombreuses qu'à Los Angeles ou qu'à Austin, ces villes où dès lors qu'on mettait un pied à terre, quelque chose d'intéressant et proche de l'aventure s'y passait. Cette ambiance me manque. Les gens en Australie sont beaucoup trop gentils à mon goût. Peut-être que je ne me suis pas encore baladé du bon côté de Bowen. Peut-être que les gens sont un poil plus intelligents et qu'ils savent se faire plus discrets que les branques Américains qui commencent à me manquer légèrement. Le mal du pays. Peut-être est-ce la raison pour laquelle je n'ai plus réellement envie de me motiver pour quoique ce soit. Je me lève déjà pour aller travailler, je ne pense pas être au fond du trou pour le moment, vous ne pensez pas? Je sais bien que je rêve de stabilité mais je ne veux pas non plus me retrouver au point mort. Est-ce un paradoxe?
Les mains dans les poches, le regard fixé sur le sol, chose assez inhabituelle en soi, ayant tendance à garder la tête haute en toute circonstance. Mes pieds traînent presque lourdement, shootant par la même occasion un ou deux cailloux qui me gênent sur ma route. Mon état d'esprit suit les mélodies qui s'enchaînent d'un stand à un autre; les percussions, l'instrumental et les rythmes un minimum reggae ou dub du Dancehall me donnant une envie soudaine de les trucider un à un pour faire taire ce vacarme; on a déjà dû supporter Sean Paul à chaque été, ce temps est maintenant révolu; les sons latinos me rappelant la chaleur de Cuba ainsi que l'enfer vécu à côté de Poppy en l'amenant là-bas; ce foutu cumba qui en l'entendant m'inciterait presque à attraper une main pour exécuter chaque pas à la perfection alors que je ne saurais même pas en enchaîner deux; ces groupes aux lenteurs suicidaires, parfois aux rythmes envoûtant qui ne feront jamais long feu; peu d'indie rock bands sortent du lot, ils ne font pas tous partis des Arctic Monkeys ou de Foster The People, il faut qu'ils s'y fassent une raison mais ce qui revient le plus dans ce coin de Bowen, ce sont ces artistes qui se prennent pour des virtuoses en jouant les morceaux les plus techniques. Je sais que le sentiment général est surtout porté sur la haine et l'énervement mais chaque style nuance chaque battement de mon cœur, les palpitations pouvant me faire bouillir le sang à un degré élevé. Proche de la crise cardiaque ou proche de déboîter une mâchoire?
Il se pourrait cependant qu'un air sache se faire remarquer parmi le brouhaha produit par toutes ces instrumentations; un air me rendant nostalgique, un air qui pourrait faire comprendre à mon cœur de ne pas s'emballer aussi rapidement qu'il aimerait, cette mélodie me poussant à redresser la tête pour essayer de guetter ma proie et la traquer, passant entre les gens histoire de me frayer un chemin, les poussant par la même occasion sans même me retourner ou m'excuser de mon comportement, ce son qui n'a que pour seul objectif de me ramener à la terre ferme en me remémorant les bons souvenirs qui pourraient vite faner si cette personne venait à y mettre fin dans les plus brefs instants. Face à un piano de qualité, la foule étant maintenant derrière moi, je me sens légèrement haletant et surtout rassuré de ne pas avoir perdu la tête en la voyant face à moi; un regard presque attendrissant s'étant posé sur elle. Des murmures se mettent à gronder, râlant de s'être fait doublé par un être complètement banal qui aurait simplement pu faire comme les autres et rester à l'arrière. Je n'ai même pas la force de réagir. Inspiration. Expiration. J'avale difficilement ma salive avant de m'approcher à petit pas, un peu trop près peut-être? Un regard vers le ciel, un autre de nouveau sur elle, je fronce légèrement les sourcils avant d'en arquer un. "Donc l'autre existe bel et bien vraiment." Une moue presque blasée collée une énième fois sur mon petit minois. Je secoue d'un geste court ma tête de gauche à droite. "Des foutaises. Il veut juste me donner un peu de répit avant de poursuivre ses méfaits les plus tenaces. Qu'est-ce que t'en dis toi?" demandais-je à Violet avant de venir m'asseoir sur le piano à queue qui se présente à moi, une jambe par-dessus l'autre, retenue par mes mains enlacées sur mon genou, ce qui pourrait me donner presque un air de je-ne-sais-quoi.
Dernière édition par Elijah Fitzgerald le Dim 13 Oct 2019 - 1:40, édité 1 fois |
| | | Invité | Sujet: Re: “Where words fail, music speaks.” [ft. Violet] Mar 8 Oct 2019 - 4:25 | |
| Journée de repos dans le bordel de sa tête, journée qui fait du bien, soleil qui réchauffe la peau dorée de la surfeuse alors que, toujours endormie, elle se croit dans un petit paradis, entre la réalité et le rêve, pris dans ses pensées. Quand elle ouvre enfin les yeux, c'est le décor de sa chambre qui se dépeint devant ses yeux, alors que le décor précédent était sans doute la caravane de son amant, caravane à laquelle elle rêvait depuis des jours maintenant, espérant que leur exil dans cette intimité revienne rapidement, que cette jambe défaillante qui avait fait souffrir l'ex-militaire ne soit derrière eux. Elle s'étire doucement, sa peau nue qui se frotte contre les draps, qui fait frissonner sa chair jusqu'à ce qu'elle décide d'enfin se lever. Weekend doux, weekend de pause, entre la fatigue et l'épuisement, elle décide de ne pas ouvrir boutique. Main qui gratte Frankie, petite boule de poil qui la suite partout dans la maison, Stan, golden et fidèle ami de Terrence qui est devenu temporairement le coloc de la brune. Brune qui se dandine dans sa cuisine, musique de fond qui joue en douceur, buvant son café et se demandant bien ce qui se passait dans la ville, elle qui, depuis quelque temps, ne sortait point. Journal en main, chiens à ses biens, élixir du matin bien versé, elle passe vite les nouvelles déprimantes pour ouvrir la page des activités saisonnières, festival créatif qui est en cours, Violet sourit, l'envie de s'y rendre qui lui traverse l'esprit. Fille de deux artistes, amoureuse de la musique, festival qui semble avoir été mis en place que pour elle, dans ses plus folles pensées. Elle se dit, avec énergie, qu'une visite ne lui ferait pas de mal. Habillée légèrement, jupe qui vole dans le vent et qui touche presque le sol, débardeur pâle et veste de jean, elle s'y rend, coeur excité à l'idée de se retrouver entourer de d'autres amoureux comme elle. Elle parcourt les différentes expositions, reconnait les amours de ses parents quand elle regarde les sculptures et les tableaux plus classiques, se perds dans la modernité qui la représente un peu plus jusqu'à tomber sur ce grand piano à queue qui règne, dehors, entre deux ou trois expositions. Des enfants y courent autour, appuyant parfois sur les touches pour faire résonner, aux oreilles de tous, des bribes de notes, parfois justes, parfois fausses. Violet leur sourit avant de les rejoindre, de prendre place sur ce grand banc et de proposer, à l'un d'eux, de se joindre à eux, pianotant deux ou trois accords. Les enfants la regardent, attentifs, l'un d'eux se pose sur le banc près d'elle, tente d'imiter les mouvements de la surfeuse qui laisse ses doigts danser sur les touches du piano. Ils finissent par s'éclipser pour laisser à la brune toute la place dont elle a besoin, jouant les airs qui lui passent par la tête, principalement des balades d'amour déchu, d'histoires qui se terminent en éclat de verre. Le piano, ce n'est pas son instrument favori, elle préfère la guitare, mais il restera tout de même son premier amour, premier instrument qu'elle a caressé, à la demande se son père, amoureux de ce son mélodieux. Et il lui fera toujours penser à son père, oui, mais aussi à cet homme avec qui elle avait pris un malin plaisir à pianoter. Homme qui apparaît près d'elle, alors que la foule s'est approchée pour l'entendre jouer, homme qui arrive comme s'il avait deviné qu'elle pensait à lui. Il l'interpelle, elle continue de jouer en souriant, évitant presque sa première phrase. Mais quand il lui pose une question, elle s'arrête, laissant les dernières notes gratifier leurs oreilles avant de poser ses mains sur ses cuisses. J'en dit que ça fait bien trop longtemps que je n'ai pas eu de tes nouvelles pour tomber dans de si profondes discussions, Elijah, avoue-t-elle en souriant. Elle tourne un doux visage vers l'homme, scrute son visage avant d'ajouter : Comment tu vas ?
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| | | Invité | Sujet: Re: “Where words fail, music speaks.” [ft. Violet] Mer 9 Oct 2019 - 0:06 | |
| Un grand sourire à sa remarque, il est vrai, sourire qui n'était pas apparu depuis longtemps, j'aurais pu trouver autre chose pour l'aborder après tant d'années. En soi, elle devrait déjà être ravie que je me rappelle de son visage et de sa musique alors que je ne l'ai vu ni entendu depuis un moment. "Je vais bien je pense et toi, dis m'en plus." lui répondis-je, une conversation normale, où on aurait dû, où j'aurais dû commencer peut-être. Une réponse bateau, qu'aurais-je pu dire de plus? C'est une question qu'on ne me pose pas souvent, moi le dernier, ne me préoccupant pas vraiment de comment je me sens. Je ne saurais même pas y mettre de mots. Je vais bien en soi, je m'ennuie juste, je suis légèrement fatigué. Pas de quoi en faire un drame ou même en parler. "Toujours en vadrouille ou tu résides vraiment ici?" lui demandais-je. "Par contre il faudrait que tu continues à jouer, ça fait légèrement squatteurs de se mettre ici sans rien faire." Une simple remarque de ma part. Je pourrais rester assis longtemps sur l'instrument mais je doute que les pianistes des bas quartiers apprécient cet acte. A pied joints finalement vers le sol, je viens m'asseoir à ses côtés, posant mes doigts sur les touches histoire de; je ne cherche même pas à jouer quoi que ce soit. Il faudrait d'ailleurs que je m'y remette. J'ai beau avoir un clavier chez moi, je ne trouve ni le temps ni la motivation de me concentrer sur ça. "Vous avez souvent des festivals du genre ou d'autres activités un minimum intéressantes à Bowen?" Ca ne fait que trois mois que je suis ici et je n'ai pas eu le temps de me soucier aussi de ce genre d'événements; c'est déjà bien que je sois sorti de chez moi à vrai dire. "Je m'habitue aux quartiers de la ville mais il y a certaines zones encore que je n'ai pas réellement fouillé de fond en comble." avouais-je. Un vrai touriste oui. Un nouveau résident.
Dernière édition par Elijah Fitzgerald le Dim 13 Oct 2019 - 1:40, édité 1 fois |
| | | Invité | Sujet: Re: “Where words fail, music speaks.” [ft. Violet] Jeu 10 Oct 2019 - 23:20 | |
| Elle se permet de rire à la remarque d'Elijah, vieux visage qu'elle n'a plus croisé après son escapade sur le territoire Américain. Escapade qui n'avait duré que quelques semaines, avant de repartir pour le reste du monde, l'aventure au bout de ses pieds. Tu penses ? C'est drôle, habituellement, on est plutôt certain de savoir si on va ou pas. Mais Elijah avait toujours eu cette ambigüité, ce qui faisait son charme. Ça va, je crois, affirma-t-elle avec un sourire non pas caché sur ses lèvres, affectueusement, avant d'ajouter : La vie, ce n'est jamais parfait. Mais, on fait aller. Comme on peut, conclut la brune avant d'épier le visage de son vieil ami dans l'espoir d'y trouver son présent, de sonder son esprit et de comprendre ce qu'ils faisaient ici, tous les deux, dans la même petite ville. Il sembla lire dans les pensées de la surfeuse, s'interrogeant sur sa présence avant de lui proposer de continuer son harmonie, les gens qui entouraient l'instrument commençant à s'impatienter de leurs retrouvailles. Joues avec moi, lui proposa-t-elle, eux qui en avaient eu l'habitude, jadis, quand leurs deux mains finissaient par s'unir sur le clavier et à bercer de sublimes mélodies qui naissaient de leur fusion. Violet remit ses fins doigts sur les touches, reprenant l'air qu'elle avait entamé, espérant qu'il se joigne à elle, publique qui semblait satisfait de retrouver le son des touches frôler leurs oreilles voyeuses. Contre toute attente, j'ai arrêté de fuir, confia Violet alors que ses doigts continuaient leur course sur les touches. J'ai ouvert une boutique sur la plage. Rien à avoir avec la musique, cependant. Musique qui semblait être la seule chose à les lier, amis voilage qui n'avaient pas eu beaucoup de temps pour se connaître. Et dis-moi, que nous vaut ta présence à Bowen ?, s'interrogea-t-elle à son tour, alors que la mélodie, elle, se poursuivait et enterrait leurs mots des oreilles curieuses, eux seuls pouvaient les partager. Quelques fois par année. Parfois ce sont des foires, parfois des festivals. Les habitants de la ville sont assez actifs. Mais pas elle. Violet, elle ne s'impliquait pas dans tous les festivals. Que ceux qui l'interpelaient le plus. Si tu as besoin d'un guide, je me propose.
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| | | Invité | Sujet: Re: “Where words fail, music speaks.” [ft. Violet] Dim 13 Oct 2019 - 18:40 | |
| Je baisse la tête à sa remarque. Oui, en général on sait comment on se sent mais beaucoup préfère se mentir ou mentir à son entourage à ce sujet. En fais-je réellement parti? "Ca ne va pas fort ces derniers temps?" lui demandais-je légèrement préoccupé par son cas. Une remarque. Une réponse. Je viens poser mes fesses sur le banc bien parallèle au clavier, titillant parfois les touches, histoire de, avant de prendre le contrôle d'une des parties de cette agréable musique qui reprenait de plus bel, laissant les oreilles indiscrètes sur le côté bien que nous n'avons absolument rien à cacher. "Une boutique de quoi?" Simple curiosité. Un soupir. Un haussement d'épaules. "J'avais juste besoin d'air je dirais. Je ne sais trop comment j'ai fini ici. Peut-être est-ce un point d'arriver à un voyage qui a duré quelques temps. Fallait bien que je me pose à un moment donné." lui répondis-je avant de laisser la musique parler, partition déjà en tête, préférant directement improviser sur une mélodie légèrement plus mélancolique avant de reprendre mes malheurs d'homme perdu en terre inconnue. "Je me demande bien ce que sera le prochain événement alors, ça me fera peut-être sortir. Peut-être même que tu pourras m'y accompagner. Peu importe si on doit se retrouver dans un bain de bière pour je ne sais quelle raison." Je me reconcentre sur les touches les plus graves, prenant en compte sa proposition. Pour le moment, j'aime mieux me balader seul ou en compagnie d'une personne en particulier. Cela me suffit amplement. Mais peut-être que je ferais un tour du côté de la plage, sachant au moins qu'une connaissance s'y trouvera. Je ne cherche pas à reprendre la conversation, même si ma première approche pouvait être bien partie, je ne suis pas d'humeur à discuter. Une humeur un peu nostalgique, un peu fade, légèrement éteint sur le moment. Je n'ai pas encore digéré la perte d'Albane semblerait-il bien qu'il faudra que je m'y fasse. Un soupir. Un énième. Mes paupières se ferment doucement avant de laisser faire mes doigts sur le piano. Seul, c'est ainsi que je me sens, autant musicalement parlant qu'émotionnellement. J'entends les notes les plus aiguës tout de même, je ne suis pas non plus devenu sourd bien que je me retrouve dans mon monde. Un rythme lent, un rythme qui pourrait faire penser à un coeur qui est prêt à rendre son dernier souffle. La note finale. Un vide. Je reste les mains sur mes jambes quelques instants avant de venir les frapper et de me redresser, tentant de reprendre du poil de la bête. "Il n'y a pas que de la musique dis? Tu as eu le temps de faire le tour?" lui demandais-je, essayant de prendre un air légèrement plus gai. |
| | | Invité | Sujet: Re: “Where words fail, music speaks.” [ft. Violet] Ven 18 Oct 2019 - 6:06 | |
| À la question du brun, Violet sourit faiblement. Ça n'allait pas depuis bien trop longtemps, depuis que Terrence était venu brouiller les cartes. Mais, en optimiste qu'elle était, elle secoua doucement la tête avant de venir lui répondre : Non, ça va. Elle sourit, cette fois plus sincèrement. Je fais toujours aller. Et c'était bien ce que les gens aimaient chez elle, sa bonne humeur contagieuse, son sourire rayonnant et sa capacité à voir le positif dans toutes les situations possibles. Elle était fatiguée, elle avait touché le fond, mais elle se relevait, Violet. Et, surtout, pourquoi ennuyer un vieil ami avec ses démons passés, démons qui n'avaient, à présent, plus lieu d'être ? Elle préférait avancer, voir devant, penser à tout ce que la vie lui réservait plutôt que de s'apitoyer sur son sort. Il se joint à elle, elle l'accueillit avec douceur, la même douceur qui l'habitait, avant, alors qu'ils partageaient les touches des pianos. Douceur qu'elle avait oublié, toutes ces années, mais qu'elle se surprenait à aimer, à apprécier. Du surf, gloussa-t-elle. Rien à voir avec la musique, rien à voir avec les doigts. Là, plutôt, elle pianotait avec ses pieds, ses orteils, parfois même son coeur quand les vagues venaient soulever des émotions fortes. Alors, comme ça, tu as posé ta valise ici ? C'était étrange, un sentiment de soulagement l'habitait. Elle n'était pas mécontente d'apprendre qu'Elijah trainerait dans les parages, pour le moment, du moins, jusqu'à ce que son voyage ou son aventure ne se termine. Et si elle venait à être permanente, Violet l'accepterait les bras ouverts avec tout le bonheur qu'elle seule savait gérer. Si tu frappes les amarres, tu as trouvé un job ? Elle pourrait l'aider, si tel n'en était pas le cas. Violet parlait, parlait, mais ses doigts continuaient de frapper sur les notes sans avoir à se concentrer, mélodie mémorisée en son entièreté et jouée avec facilité, sans effort. C'était la force de la musique. Le mois prochain, ce sera Halloween. Chaque année, la ville organise une fête. Je n'ai pas l'habitude d'y aller, mais je pourrais t'y accompagner si tu le souhaites. Elle n'aimait pas les costumes. Ni les masques. Et Violet avait d'autres préoccupations que de se trouver un costume pour la fête dont l'une qui, malgré lui, était cloué dans un lit de malade. Il y en a pour tous les goûts. T'as envie d'y jeter un oeil ?
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| | | Invité | Sujet: Re: “Where words fail, music speaks.” [ft. Violet] Ven 18 Oct 2019 - 14:57 | |
| Sourcils haussés, je ne m'attendais pas qu'elle se dirige là-dedans. Après tout, on ne s'était vus que peu de temps, ce n'est pas comme si je la connaissais par coeur ou quelque chose du genre. Une connaissance de passage, rien de plus avec qui j'avais bien accroché. Nos mains continuent à jouer une mélodie presque oubliée, j'hoche la tête à sa première question. "Pour le moment oui, on verra par la suite combien de temps je resterai ici." Une voix presque fatiguée sortant de mes entrailles. Une autre question, une autre réponse presque aussi brève. "J'ai déjà tout ce qu'il faut, j'suis trader quand je ne passe pas mon temps à me poser." Est-ce que j'aimais réellement ce métier? C'était surtout une couverture pour expliquer mes rentrées d'argent les plus grosses bien que le métier ne soit pas si déplaisait. Je cherche en quelque sorte à me ranger mais j'ai parfois du mal à décrocher de l'illégalité, activité bien plus enivrante et intéressante que de rester accrocher au téléphone pour influencer les gens et récupérer leur tune pour notre propre intérêt plutôt que pour le leur. Mais ça marche, c'est le plus important. Une mélodie plus mélancolique, je lui demande plus d'informations sur la ville et ses activités. Un hochement de tête, une petite moue. "Je ne sais pas trop pour être honnête. On verra bien mon humeur ce jour-ci." Fête que je déteste au plus haut point, jour qui me rappellera que je vais avoir trente ans. Trente ans, sage et presque rangé dans une vie qui est loin d'être aussi trépidante qu'elle ne l'a été auparavant. Il y a de quoi déprimé. Le suis-je? Je termine ma partition et me lève du banc pour aller du côté des autres créations. Un festival des artistes, un festival créatif, on ne va pas rester ici durant une éternité. Un énième hochement de tête pour approuver cette décision, j'attends qu'elle me rejoigne pour prendre le pas et nous diriger entre chaque stand, un qui attire maintenant mon attention étant la baraque à frites et burgers qui se présentent à quelques mètres de nous. "La cuisine est aussi un art, il est vrai." lui dis-je avant de m'arrêter à ce dernier et d'attendre mon tour, ayant toute la journée pour moi. Un cheeseburger et un coca demandé, Violet faisant ce qu'elle a envie, je règle le bonhomme qui m'avait fait un poil trop fondre le cheddar. Quelques pas plus tard, un homme présente ses toiles qui semblent aussi belles les unes des autres, une inspiration entre du Van Gogh pour les paysages et le fond et un Edvard Munch pour ses personnages fantomatiques. Mais une de ses toiles m'attirent bien plus que les autres, me rapprochant peu à peu pour admirer chacun des détails qui semblent s'effacer sous le contact du fromage dégoulinant sur cette dernière, le peintre me le faisant remarquer un poil trop agressif. Un regard lancé à Violet, que suis-je censé faire? "Vous devez l'acheter maintenant. C'est 500. Pas un sou de moins; 100 pour les dégâts que vous avez causé." Ses points se serrent sous la colère, je lui adresse un sourire pincé avant de prendre une mine désolée. "Je ne vais pas acheter une toile qui est maintenant foutu, ça n'a pas de sens. 500 pour la toile gâchée et une autre toile au choix, ça vous va?" L'homme se rapproche peu à peu, mâchoire bien mise en évidence à cause de ses dents qu'il serre plus que ses poings. Un murmure envers la jeune femme. "Est-ce que tu avais prévu un footing pour aujourd'hui, dis-moi?" lui demandais-je. |
| | | Invité | Sujet: Re: “Where words fail, music speaks.” [ft. Violet] Jeu 7 Nov 2019 - 5:09 | |
| C'était bien Violet, tout ça, de s'attarder sur les petits détails, de faire sentir aux gens qu'ils étaient importants pour elle, bien accueillis. Elle se souvenait des détails, aussi minimes qu'ils pussent être. C'était de loin sa plus belle qualité. Et aussi, peut-être un défaut, au passage. Parce qu'elle accordait son aide et son attention à ceux, parfois, qui ne le méritaient pas. Par contre, gares à ses colères. La brune ne se laissait pas mener par le bout de nez, et lorsqu'elle décidait qu'elle en avait assez, dur était de regagné sa confiance. N'hésite pas, si tu as besoin d'un coup de main, dit-elle alors que leur chanson se terminait et qu'elle pouvait reposer toute son attention sur le visage fatigué d'Elijah. C'était bien le caractère de la belle, toujours prête à tout donner pour les autres, s'oubliant presque au passage. Elle n'avait pas le temps d'aider les autres, elle en avait par-dessus la tête avec sa propre boutique et son amant infirme cloué à l'hôpital. Mais elle se proposait tout de même, à cette vieille connaissance qu'elle n'avait pas vue depuis des années, six ou sept ans si elle se rappelait bien. Il demanda ce qui se tramait à Bowen, si les activités étaient fréquentes. Elle parla de l'Halloween. Le Maire était reconnu pour l'organisation d'évènements où l'alcool coulait souvent à flots. La fête d'Halloween était l'un d'entre eux, dans les plus populaires, même. Ou on se trouvera une autre occasion de se croiser. Tu sais, ce n’est pas réellement dans mes gouts. Je préfère nettement les festivals artistiques. C'était évidemment plus dans la palette de l'Américaine. Mais avant de poursuivre leur visite, elle suivit Elijah vers un stand pour remplir leur estomac, là où elle ne commanda qu'une simple frite. Elle n'avait pas d'appétit, en vrai, elle ne dormait presque pas et la fatigue la rendait faible, inapte à s'occuper pleinement de ses besoins premiers. Elle mangeait par imitation, parce qu'il en avait eu envie et non parce que la faim l'avait envahi. Et, alors que Elijah laissa tomber le contenu de son cheeseburger sur une toile qui valait, à en voir le propriétaire, une fortune, elle se sentait plus ou moins mal de n'avoir choisi qu'une frite comme casse-croûte. Et merde, pensa-t-elle en écoutant l'homme qui s'opposait à un contrat à l'amiable. Poings fermés, visage ferme, il n'était pas content. Et Elijah n'avait pas l'intention de céder. Franchement, monsieur, c'est d'un ridicule, lança la commerçante qui s'y connaissait en matière de perte matérielle. Vous avez certainement des assurances, je ne peux pas croire. À moins qu'il ne s'agissait de ses propres oeuvres. Et merde, il en était l'auteur. Elle se tourna vers Elijah. Maintenant ! Et ils prirent la fuite, à la course, vers un kiosque où l'on vendait des macramés.
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| | | Invité | Sujet: Re: “Where words fail, music speaks.” [ft. Violet] Lun 11 Nov 2019 - 0:41 | |
| Un sourire pour acquiescer, c'est finalement en plein cœur du festival que nous arrivons, le voyant sous des formes différentes, des baraques à frites, des peintres, sculpteurs et musiciens. "On ira où tu te sens le mieux. Tu sais bien que je ne suis pas du genre à vouloir mettre les gens mal à l'aise." Du moins, pas dans ce contexte. Violence, manipulation et malveillance seulement quand il y en a besoin, pas besoin d'en faire trop. Une maladresse innocente qui me vaut un scandale de la part d'un des forains, je tente de lui demander pardon sous la forme du charme naturel mais cela ne semble pas réellement fonctionner. Les hommes ont en général un peu de mal avec mon calme, surtout lorsqu'ils sont en train de se briser les veines sous la colère. Violet essaie de rattraper le coup, je lui murmure quelques mots avant que sa réponse ne vienne résonner dans mon esprit me poussant par la suite à prendre la fuite en direction d'un kiosque rempli de... tapis tressés? Pourquoi pas, ça nous fera une bonne cachette le temps de quelques minutes. Je passe entre les draps, les écartant sur mon passage. "Si la situation s'envenime, dans maximum 7 ou 8 minutes, la police ou du moins la sécurité du festival sera à notre recherche je pense. Il faut qu'on passe incognito." lui dis-je en me pointant face à elle dans l'espoir de la faire légèrement sursauter. "Des chapeaux et ces draps bizarres feront peut-être l'affaire, on ira voir des stylistes inconnus. La mode est un art aussi." J'hausse les sourcils, un petit sourire satisfait sur les lèvres. "Et on partira tout comme on est venus avant de revenir peut-être plus tard pour ne pas qu'on reste sur le lieu du crime." Qui peut bien me coûter 500 euros ou une connerie du genre vu les prix qu'il nous criait. "Ca te va ou on continue la course jusqu'à aller dans une branche complètement différente de l'art?" Toujours demander avant de passer à l'action même si je parle en connaissance de cause, un camouflage à la con afin de s'échapper de situation bidon. |
| | | Invité | Sujet: Re: “Where words fail, music speaks.” [ft. Violet] Mar 31 Déc 2019 - 0:08 | |
| On aura bien l'occasion de trouver, ajouta-t-elle en souriant. Surtout si tu t'installes ici pour quelques temps. C'était toujours nébuleux, elle ne savait toujours pas si Elijah avait tenté de s'installer à Bowen pour quelque temps ou si, rapidement, il reprendrait le large. Il pouvait bien décider de repartir le lendemain matin, comme dans une année, elle l'avait connu volage, sans plan, sans besoin de se sentir presser par la vie. Et elle avait tout de suite aimé ce côté de sa personnalité. C'était bien ce dont elle avait eu besoin, Violet, fraîchement émancipé de sa famille, de la ville qu'elle connaissait débarquée à Los Angeles sans but sans plan, sans idées précises. Elle et sa guitare, tout simplement, ni plus ni moins. Elijah lui avait transmis un peu de cette vision des choses, lui faisant comprendre qu'elle n'avait pas à tout prévoir pour son année de vagabondage. Et elle l'avait écouté. Elle avait fait le tour du monde, le tour de ce qu'elle voulait voir, surtout, finissant sa route sur les plages Boweniennes, le sable chaud et la vision d'un vieux restaurant à vendre sur la baie qu'elle avait retapée en boutique de surf, parce que s'il y en avait deux à ce jour, à l'époque il n'y en avait pas une et elle avait su y voir tout le potentiel. Violet et Elijah s'aventurèrent dans les allées du festival, les kiosques qui se dressaient devant eux dont celui où le malheureux accident se produit, mettant l'homme en colère, dans tous ses états. Le seul moyen qu'ils avaient trouvé pour s'en sortir, c'était de prendre la fuite. Et merde. Les voilà en cavale, au beau milieu du festival créatif, entre les kiosques et les exposants qui les regardaient faire, sans réellement tout comprendre. Arrête de parler et enfile ton déguisement!, lui ordonna la brune qui, elle, n'avait aucune envie de terminer la journée derrière les barreaux. La seule personne qui pouvait payer sa caution était prise à l'hôpital, la jambe éclatée.
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