here i am, tangled up in all your pieces, and all i want to do is stay (aelya) -hot-

Il transpirait le bonheur, respirait la liberté, Niels n’ayant pas été aussi heureux que depuis qu’il était rentré, reprenant sa place dans le cocon amoureux dans lequel il vivait avec Aelya, l’amour de sa vie qui faisait de sa vie un rêve éveillé. Ils avaient profité de la semaine ensemble, Aelya s’octroyant quelques jours pour l’accompagner, l’aidant à reprendre doucement ses repères après avoir été hospitalisé pendant de longues semaines. Ils se retrouvaient avec l’intention de ne plus jamais se quitter, profitant de chaque seconde pour être ensemble, ne supportant plus d’être séparés même quelques minutes. Et Niels, il aurait souhaité prolonger les journées, les rendre éternelles, tombant un peu plus amoureux de son amour à chaque fois qu’ils daignaient s’étreindre amoureusement, leur complicité gagnant du terrain pour s’étendre à l’infini. Finalement, la semaine s’était écoulée et il s’était vu contraint de la laisser reprendre son rythme de travail, l’attendant impatiemment dés qu’elle quittait l’appartement, Niels cherchant à s’occuper comme il le pouvait pour ne pas avoir à penser au manque qui le prenait toujours aux tripes. Il en avait profité pour faire des recherches, lui qui s’intéressait de plus en plus aux maisons à vendre aux alentours, désirant passer ce cap avec sa fiancée qui était tout aussi motivée que lui à l’idée de vivre dans un espace plus grand, là où ils auraient l’occasion d’agrandir leur famille s’ils le souhaitaient. « C’est grave, t’es partie y’a à peine cinq minutes et tu me manques déjà… Je t’aime. » Lui avait-il envoyé, Aelya étant de fermeture ce soir, Niels s’étant de ce fait jeté sur la première idée qui lui était venue à l’esprit pour s’occuper, bricolant sur le sommier qui avait fini par céder lors de leurs retrouvailles passionnées. Les heures avaient déroulé, l’horloge affichant maintenant l’heure de la fin de service de sa fiancée qu’il attendait avec impatience, Niels ayant préparé le repas pour qu’ils puissent se détendre lorsqu’elle passerait le seuil de la porte. L’ordinateur sur les genoux, il avait entendu la porte s’ouvrir puis se refermer, Niels affichant un sourire en percevant la présence de son amour. « J’ai rallongé la durée de vie de notre lit bébé… D’au moins trois, quatre jours si on arrive à se contenir un peu. » Pouffa-t-il, prenant conscience qu’ils ne se retenaient jamais lorsqu’il s’agissait de s’aimer. « Ça va mon amour…? » Finit-il par demander, son regard venant chercher le sien alors qu’elle ne répondait pas à ses mots, Niels ayant soudainement compris que quelque chose ne tournait pas rond.

Elle s'était réfugiée dans leur amour, déroulant tout le panel de sentiments qui la transpercait de toute part et qui n'avait que Niels pour origine, lui qu'elle avait caressé, embrassé, désiré et aimé comme elle se le devait durant une semaine, laissant les draps et leurs visages se teinter de tout ce qu'ils avaient réprimé durant des mois, loin de l'un et l'autre. Elle retrouvait son insouciance et sa gaïeté qui ne brillaient dans ses pupilles que lorsque son amour était dans les parages, elle qui s'amusait continuellement à l'attirer contre elle, venant le tirer de ses activités dès lors qu'elle sentait le manque surgir de ses entrailles, réveillant en elle le besoin incisif de l'étreindre, assez fort pour qu'il vienne se fondre à sa peau où était imprimée son parfum au milieu de ses marques passionnelle. C'était avec le cœur lourd qu'elle s'était rendue au travail, éprouvant soudainement un vide à l'intérieur de son cœur qui avait perdu l'habitude de se retrouver sans Niels. Il y avait trop d'échos partout où les lieux lui rappelaient qu'il n'était pas avec elle. Elle regrettait la rapidité de ce temps qui s'était écoulé trop vite entre leurs mains, Aelya regrettant aussi de ne pas avoir pris plus de jours même si elle savait que cela n'aurait pas été possible. Elle avait tristement sourit lorsqu'elle vit le sms de Niels en arrivant au club, ne pouvant s'empêcher de soupirer en tapotant sur son écran : "Je déteste être sans toi... Tu me manques atrocement déjà. Je rattrape tous mes câlins ce soir. Je t'aime", avait-elle envoyé, poussant les portes du club pour atteindre les vestiaires, saluant ses collègues après une semaine sans trop de nouvelles, l'une s'amusant d'un fait particulier.

- Depuis quand vous faites dans l'échangisme avec Niels ? Je l'ai vu avec une belle brune sur la plage l'autre fois. Ils avaient l'air proches de l'extérieur.

Elle avait vu rouge, puis noir, puis encore rouge à sa remarque, se rendant compte que Niels ne lui avait rien dit à ce sujet, sinon elle s'en souviendrait. Et pour cause. Elle sentait la jalousie la frapper de plein fouet, intoxiquant son sourire et son professionnalisme qui se voyait soudainement plus altéré, Aelya peinant à s'abandonner entièrement à ses clients cette nuit à cause de son sang qui bouillonait de rage. Elle avait fermé le club au bout de quelques heures pour se ranger derrière son volant, l'estomac noué, la mâchoire serrée, Aelya grimpant les marches de son immeuble avant d'ouvrir la porte de son appartement, accueillant Hank qui se précipita sur elle, n'arrivant à lui soutirer qu'une sourire tendu.

- Tant mieux. Je suis au moins capable de me contenir pour ce soir, lâcha-t-elle en déposant ses affaires dans le hall, gardant un air fermé alors qu'elle traversa le salon où Niels était assis dans le canapé, l'ordinateur sur les jambes. Non. Ça va pas non, répondit-elle avant de se diriger sur le balcon avec son paquet de cigarettes pour en piocher une, laissant la porte-fenêtre ouverte. À ce que j'ai compris je suis pas la seule brune à être ton type. Alors c'est ça ce que tu fais ? Te balader avec Hank et en profiter pour draguer ? L'accusa-t-elle, allumant sa cigarette avant de tirer dessus.

Il avait l’impression qu’on lui arrachait une partie de son âme à chaque fois qu’on le privait de l’amour de sa vie, elle qui devait répondre à ses obligations professionnelles puisque lui était toujours en arrêt et que les factures continuaient de remplir leur boîte aux lettres. Ils avaient pourtant profité l’un de l’autre sans penser au monde extérieur, Niels qui s’était concentré exclusivement sur son amour, sur leur relation qui avait été mise de côté pendant de longs mois. Tout ce qu’il avait désiré, c’était de rattraper le temps perdu et d’aimer Aelya comme il l’avait toujours souhaité, avec corps et âme, se donnant à elle pour lui faire comprendre combien le manque avait pollué chaque cellule de son organisme. Ils étaient retombés de leur nuage ce jour-là, le coeur lourd à l’idée de savoir qu’ils seraient séparés pour quelques heures, Aelya devant rejoindre le club où elle dansait, chargée de sa fermeture. Sans plus attendre, il s’était rué sur son portable, incapable de la laisser quelques minutes sans lui envoyer quelques mots doux, Niels qui avait déjà eu du mal à lâcher ses lèvres lorsqu’il avait fallu lui dire au revoir pour la soirée. « J’ai trop hâte que tu sois là bébé… C’est vide sans toi l’appart, même Hank te cherche… On t’aime fort. » Avait-il de nouveau répondu, se forçant à lâcher son portable, lui qui était conscient qu’il aurait pu passer la soirée à lui envoyer des messages s’il avait pu, se raisonnant en pensant au fait qu’elle avait besoin de se concentrer sur son travail. Il avait vu les aiguilles de l’horloge tourner, satisfait de s’être occupé un minimum l’esprit, subissant un peu moins le manque incisif de son amour. Il s’était réjoui en entendant la porte claquer, annonçant le retour d’Aelya après cette soirée de travail, Niels décidé à s’occuper d’elle comme il aimait toujours le faire, s’assurant qu’elle ne manquait de rien. Sauf qu’il avait perçu une tension étrangère alourdir l’atmosphère entre eux, d’habitude très légère, Niels s’intéressant aux traits de son amour qui semblaient tirés, elle qui ne daignait même pas le regarder, préférant répondre sèchement à ses mots. « Hum… ok. De toute façon, j’comptais pas te forcer à quoique ce soit. » Répondit-il, intrigué par son comportement, Aelya traversant le salon pour se diriger vers le balcon, répondant plus directement à ses mots. « J’peux savoir ce qu’il se passe au moins…? » Demanda-t-il, comprenant à travers son ton qu’il était en partie responsable de ce qu’elle avançait, Niels fronçant immédiatement les sourcils à ce qu’elle lui reprocha. « Mais qu’est-ce que tu racontes bébé ?! Qui t’a fait avaler ces conneries encore ? » Lâcha-t-il, posant l'ordinateur sur la table basse pour se redresser vivement, la rejoignant à l’extérieur, détestant savoir qu’elle doutait de lui à ce point. « Tu doutes vraiment de moi là…? » Ajouta-t-il, peiné et surpris de cette confiance finalement bancale qu’elle avait en lui, en eux.

Elle avait craint pendant tout ce temps la reprise du travail. Parce qu'elle avait peur de s'arracher trop rapidement de son amour, peur de le laisser seul, peur de se sentir seule aussi sans lui après tout ce qu'elle avait déjà traversé dans l'ombre de sa solitude. Elle avait tout simplement peur d'être sans lui tout court, à la merci de son angoisse qui se développait quand il n'était pas là pour la réconforter, pour réchauffer son coeur refroidi par leurs problèmes. Lui seul était capable d'égayer son ciel blotti dans le noir complet qu'il parsemait d'étoiles. C'était comme si les comètes traversaient son regard à chaque fois qu'il entrait dans son champ de vision qu'il embrasait de lumières, d'espoir. Et quand elle s'était vue s'échapper par la porte d'entrée pour rejoindre son travail, son coeur s'était fendu, comme un pincement qui tiraillait son besoin de rester avec lui, pour toute la vie, à chaque instant si elle en avait eu l'opportunité. Son dernier sms lui avait rappelé que ses amours l'attendaient dans leur cocon, celui qu'elle avait hâte de retrouver après son service qui semblait s'éterniser, surtout lorsqu'elle avait apprit une nouvelle qu'elle aurait bien voulu connaître de la part de Niels. Elle avait fermé le club rapidement, la boule au ventre, sachant pertinemment que sa jalousie allait exploser quand elle arriverait à l'appartement. Son coeur tambourinait dans sa poitrine alors qu'elle avait accueillit Hank qui s'agita à ses pieds, Aelya peinant à laisser transparaître sa joie bien qu'elle le caressa, entendant Niels dans le salon avec qui elle aurait bien renchérit sur sa remarque teintée d'humour, mais son cerveau laissait passer des images qui brûlaient son esprit, sa colère trahissant son ton presque trop calme pour être vrai. Elle se réfugia sur le balcon, décidée à éteindre sa rancoeur dans la fumée de sa cigarette qu'elle vint allumer. Elle roula des yeux lorsqu'elle comprit qu'il ne savait pas de quoi elle parlait, peu enclin à devoir tout lui raconter bien qu'elle se le devait.

- Ma collègue t'as vu. Avec une femme. Et c'était pas moi, ajouta-t-elle froidement, tirant sur sa cigarette, le regard qui se baladait entre Niels et le paysage, le dos collé à la rembarre. C'est à moi de te rendre des comptes sur la confiance alors que tu m'as jamais dit une seule fois que t'as vu une femme que je connais pas à priori. Je dois penser quoi, dis moi ? Lança-t-elle, fronçant les sourcils, le regardant arriver vers elle. C'était qui pour que tu oublies bizarrement de m'en parler ? Demanda-t-elle, la jalousie se lisant sur ses traits.

Ils s’étaient ressourcés l’un avec l’autre, cherchant l’amour qui luisait dans leurs regards qui pouvaient maintenant se retrouver, Niels laissant son coeur exploser de sentiments qu’il éprouvait pour sa fiancée. C’était un soulagement d’avoir enfin le droit de la toucher, de l’embrasser, lui qui ne se lassait jamais de la prendre dans ses bras pour percevoir les douces vibrations de son coeur contre le sien. Malheureusement, rien n’était éternel, et le temps le leur avait encore prouvé en les séparant, Aelya qui s’était vue dans l’obligation de se rendre à son travail après cette semaine hors du temps, celle où Niels avait vu son ciel se parsemer d’étoiles toutes plus brillantes les unes que les autres. Il l’avait embrassé une dernière fois, passant ses bras autour d’elle pour profiter le plus longtemps possible de son étreinte, de son parfum qui allait terriblement lui manquer pendant ces quelques heures. Il détestait avoir à la regarder partir, haïssant l’idée de savoir qu’elle était obligée de travailler pour leur assurer un minimum de revenus tandis que lui, il était toujours dans l’incapacité de remettre un pied à l’hôpital. Il se sentait démuni, inutile, culpabilisant d’être toujours diminué après ces mois d’hospitalisation. La soirée s’était finalement déroulée plus vite qu’il ne l’avait imaginé, Niels qui s’était occupé l’esprit en bricolant et en se concentrant sur les recherches de maison, Aelya revenant à lui après la fin de son service. Son coeur avait loupé un battement en percevant le froid de ses mots, la distance qu’elle imposait entre eux, remarquant son visage fermé et tiré, Niels peinant à comprendre son comportement. A ses premiers mots, il avait senti sa jalousie lui sauter à la gorge, comprenant que quelqu’un s’était permis de semer le doute dans son esprit alors qu’il n’avait jamais été question de séduction entre Niels et une autre femme. « Et du coup t’en déduis que je te trompe ? » Lâcha-t-il, les sourcils froncés, Niels s’approchant d’elle pour tenter d’établir le contact avec son amour, détestant la savoir dans cet état. « Bébé… Fais moi confiance, j’te ferai jamais ça. Tu le sais bien, t’auras jamais à t’en faire mon amour. » Souffla-t-il, cherchant à la convaincre bien que la question inévitable tomba, Niels baissant un instant les yeux, n’ayant pas imaginé une seule seconde qu’il viendrait à lui parler d’une de ses anciennes conquêtes ce soir. « Une fille que j’ai rencontré en Italie après que je sois sorti de taule… Gisella. On s’est fréquentés quelques temps mais ça a jamais été important, j’te le promets. » Avoua-t-il, s’éclaircissant la voix, s’approchant un peu plus d’Aelya pour capter son regard. « Elle m’a reconnu, elle est venue prendre de mes nouvelles et c’est tout. Ça s’est arrêté là bébé… Je lui ai dit que j’allais me marier. » Souffla-t-il, le ventre noué par la peur de la voir exploser.

Elle s'était renfermée dans leur amour pendant une semaine, oubliant ses messages, ses appels, le monde extérieur qui continuait de tourner et qu'elle avait choisi d'occulter pour se concentrer uniquement sur l'amour de sa vie. Elle avait retrouvé le sourire en s'imprégnant du sien, Aelya passant ses journées et ses nuits dans ses bras, ne perdant aucune minute sans son fiancé avec qui elle ne perdait jamais le contact, pas même durant cette journée de travail où elle décida d'échanger avec lui quelques sms avant d'apprendre que Niels avait revu une femme, sans forcément lui en parler, réveillant en elle tout un tumulte d'angoisse qui menaçait d'exploser à tout moment dans un incendie de jalousie. Elle avait peur qu'il ne lui échappe, qu'il ne vienne à trouver mieux ailleurs quand elle, tout ce dont elle rêvait était de passer une éternité entière à ses côtés. Elle n'avait jamais eu aucun autre plan, Aelya, que celui de vivre pour Niels. Elle aurait bien voulu rentrer chez elle ce soir là pour sauter dans ses bras, l'embrasser à en perdre son souffle en lui disant à quel point son manque l'avait meurtri, mais aucun autre son que celui de la rancœur n'était sorti, la poussant à se rendre sur le balcon comme pour chercher l'air qui lui manquait.

- J'en déduis que cette femme a son importance puisque tu m'en as pas parlé, éluda-t-elle, ne sachant quoi penser de tout ça, de tout ce qu'elle ne savait pas encore et qui la bouleversait de colère, sa seule réponse à cet amour passionné. Alors pourquoi tu m'as rien dit si j'ai pas à m'en faire...? Pourquoi j'ai du l'apprendre de ma collègue ? Demanda-t-elle, son regard sondant le sien, à la recherche de réponses, Aelya se débarrassant de sa cigarette pour mieux s'intéresser à ce qu'il s'apprêtait à lui confier, son rythme cardiaque augmentant sous l'effet de la tension. Ça veut dire quoi, "fréquenter" ? T'as couché avec elle, et plusieurs fois en plus ? Lança-t-elle, cherchant à lui faire expulser plus de détails, soupirant à sa confession. Elle voulait juste prendre des nouvelles, t'es sûr ? Elle a même pas essayé de te draguer un peu ? Tu marques les esprits Niels. Ça m'étonne qu'elle ait rien fait, surtout si justement tu t'es justifié c'était pour une raison. T'as pas dit ça comme ça, non ? Demanda-t-elle curieuse et jalouse. Tu sais où elle habite ? Parce que je peux toujours venir chez elle pour lui dire quelques mots, histoire qu'elle sache où elle met les pieds avec moi, ajouta-t-elle, énervée. Tu sais quoi, j'ai plus envie de parler là, ta conquête est revenue c'est tout ce que j'avais besoin de savoir, lâcha-t-elle, échappant à son champ de vision en revenant dans le salon.

Leur amour avait primé sur le reste, Niels ayant pour l’intention de l’aimer comme un fou jusqu’à la fin des temps, rattrapant du mieux qu’ils le pouvaient le temps qu’ils avaient perdu pendant son hospitalisation. La vie reprenait de nouveau son sens maintenant qu’il pouvait se réveiller en contemplant son magnifique visage, se prenant à être toujours plus tendre, déposant des marques d’amour sur sa peau qu’il dévorait avec passion dés qu’ils en avaient l’occasion. Il l’aimait, c’était écrit dans le ciel, les étoiles témoins des nuits de passion pendant lesquelles ils s’abandonnaient l’un à l’autre. Il l’avait regardé partir ce soir-là avec le coeur lourd, peinant à se faire à l’idée qu’ils ne se reverraient que dans quelques heures. Leurs retrouvailles avaient été bousculées par l’humeur visiblement massacrante d’Aelya, Niels ne comprenant pas immédiatement qu’il était responsable de ses maux. Son amour s’était montrée froide, distante, le brun peinant à supporter ces sentiments inhabituels entre eux, venant à elle pour tenter de comprendre pourquoi elle semblait si perturbée. « Dis pas n’importe quoi bébé… Y’a personne qui compte à part toi. » Lâcha-t-il, démuni face à ses mots qui trahissaient son état d’esprit. « J’sais pas, j’y ai même pas pensé amour. J’allais pas te prendre la tête avec ça alors que ça importait pas. Pourquoi tu doutes comme ça ? » Demanda-t-il, d’un ton agité, cherchant à trouver les mots justes pour la convaincre même si la tâche s’annonçait plus que difficile. Il avoua finalement qu’il avait revu Gisella, ne sachant même pas comment définir leur relation qui n’en avait d’ailleurs jamais été une, tentant de trouver les mots les plus justes possibles pour ne pas aggraver la situation. « On a couché ensemble, ouais. Mais même ça, ça avait aucun sens. C’était juste comme ça, on s’envoyait en l’air et ça s’arrêtait là. T’en as eu des relations comme ça, pourquoi tu t’inquiètes autant ? » Soupira-t-il, la gorge nouée, percevant le regard d’Aelya s’assombrir, soufflant à ses questions inquisitrices. « J’lui ai dit ça parce-que je voulais pas qu’elle se fasse d'idées ! J’suis plus le même, et elle non plus. J’ai pas cherché à savoir si je l’intéressais, je m’en fous de ça. » Répondit-il, tentant de rester calme même si les questions d’Aelya le faisaient vaciller. « Aelya… s’il-te-plaît… » Souffla-t-il, désespéré, ne sachant plus quoi faire ni dire pour tenter de l’apaiser. Il la vit s’éclipser de nouveau, fermant les yeux un instant en sentant la peine le percuter, revenant dans le salon pour l’interpeler. « Pourquoi on se prend la tête pour ça ? Il est où le problème ? Je te prouve tous les jours que je t’aime et que je veux que toi mais ça te suffit jamais. » S’insurgea-t-il, tentant de la faire réagir.

Elle aurait toujours mal à la simple idée de le partager, de s'imaginer qu'il avait pu imprégner son souvenir plus loin que dans les draps d'une inconnue, Niels qui avait complètement bouleversé Aelya dès le premier soir où il s'était directement blotti dans le creux de son esprit. Elle peinait à réfléchir de manière calme et posée alors qu'elle ne savait pas ce que cette femme pensait de son amour, ni à quel point ils étaient proches elle et Niels. Elle n'avait pas eu d'autres choix que de laisser la jalousie teinter son regard inquiet, visiblement troublée par tout ce que Niels lui avait caché. C'était plus fort qu'elle, elle n'arriverait définitivement pas à se détacher de toute cette peur qui la rendait barge, Aelya qui restait folle de son amour, désespérée à l'idée de s'imaginer que quelqu'un puisse les séparer, elle qui ne voyait son monde tourner que dans le décor de leur relation passionnée. Son regard croisa le sien à sa remarque, ses pupilles s'humidifiant dans un mélange de colère et de tristesse non dissimulée alors qu'elle ne savait pas quoi penser, qu'elle avait juste besoin d'être rassurée tandis que son amour intoxiquait les moindres recoins de son coeur agité.

- Ca importe pas quand c'est toi que ça concerne. Mais si les rôles étaient inversés, tu m'aurais fait un scandale. J'aurais pas douté si j'avais été au courant dès le début, lâcha-t-elle en haussant les épaules sans grande conviction, sachant pertinemment qu'elle aurait été jalouse dans tous les cas bien qu'elle appréciait être au courant des personnes que voyaient Niels, Aelya peinant à comprendre toute l'histoire tant elle devait forcer Niels à expier les détails, sentant son coeur défaillir à chaque mot qu'il prononçait et qui la renvoyait dans un monde où sa jalousie régnait en maître. Comment ça c'est terminé entre vous ? Si c'était si sympa vos parties de jambes en l'air, pourquoi vous vous êtes plus revus ? Demanda-t-elle, son regard suivant le sien pour ne louper aucune miette de ses réactions qu'elle appréhendait malgré son envie d'avoir des réponses. Je comprends pas pourquoi j'apprends l'apparition de cette conquête que maintenant alors que c'était presque sérieux. J'te rappelle que nous deux ça a commencé comme ça, lui rappela-t-elle, peinant à mesurer l'effervescence de ses émotions qui se fracassaient contre ses pensées, Aelya préférant prendre ses distances pour s'y retrouver dans tout ce qu'elle venait d'apprendre d'une traite, incapable de réfléchir correctement tant que sa possessivité se montrait aussi présente. Le problème est que ton ex est là et que tu m'as rien dit c'est tout, lança-t-elle en se retournant à sa remarque. Ca me suffit. Mais pas quand une femme qui sort de je-sais-pas-où se pointe et te tourne autour. Qui me dit qu'elle est pas revenue juste pour toi ? Tu veux pas qu'on aille lui rendre visite, t'es sur ? Lâcha-t-elle, la mâchoire serrée. Très bien, ok, ajouta-t-elle sur un ton neutre en se dirigeant vers la chambre, fouillant dans ses placards pour se changer. J'vais sortir courir un peu ça me fera du bien. Je rentrerai que quand je serai détendue, avança-t-elle à Niels qu'elle sentait derrière son dos alors qu'elle retirait ses vêtements pour enfiler sa tenue de sport.

Sa confiance était son bien le plus précieux, Niels prenant conscience que toute leur relation se basait sur ça, sur ce point essentiel qui faisait d’eux un couple solide qui avait su mûrir avec le temps et avec les épreuves. Il l’aimait démesurément, lui qui n’avait jamais cherché à semer le doute dans son esprit, puisque les questionnements n’avaient pas lieu d’être. Il n’était qu’à elle, pour toujours et jusqu’à la fin des temps, ce fait ne pouvant être remis en question par quiconque. Il avait mal de la voir aussi distante, elle qui semblait avoir perdu de vue son amour, comme si la jalousie était parvenue à brouiller ses sentiments pour ne laisser qu’un froid glacial entre eux. Il fronça les sourcils à sa remarque, comprenant qu’elle lui reprochait son silence, celui que Niels avait justement mis en place pour ne pas l’alerter, sans penser qu’il ferait bien pire que ça. Il l’avait rejoint sur le balcon, ne supportant pas d’être éloigné d’elle de la sorte. « Bébé… pardon, j’voulais pas te faire du mal, j’cherchais à nous protéger. » Souffla-t-il, le regard peiné, affolé, lui qui prenait conscience de son erreur, son coeur battant bien plus vite alors qu’il devait se justifier, lui parler de Gisella sans l’inquiéter davantage. Il soupira à ses questionnements qui fusaient de tous les côtés, Niels se voyant crouler sous ses doutes qui percutaient son coeur. « Ça s’est terminé comme ça, parce-que ça avait pas d’importance. J’suis parti d’Italie et c’est tout, on a continué notre vie et on s’est plus jamais recontacté. » Lâcha-t-il, sentant une tension appuyer sur son coeur, craignant de les voir exploser. « Elle avait quelqu’un d’autre en tête, ça a jamais été plus que physique entre elle et moi. » Avoua-t-il, cherchant son regard alors qu’elle faisait le lien entre sa relation avec Gisella et la façon dont avait débuté leur histoire, Niels secouant immédiatement la tête pour l’arrêter dans ses propos. « Arrête Aelya, j’viens de te dire que ça a jamais été sérieux. Nous compare pas à ça, ça a rien à voir, j’ai jamais rien ressenti avec elle. » Tenta-t-il de la rassurer, la regardant s’éloigner sans être capable de l’apaiser comme il l’aurait voulu. Il revint vers elle, le regard meurtri faisant écho à son coeur qui se serrait à mesure que les minutes défilaient. « Amour… dis pas ça. C’est pas mon ex, je la considère pas comme ça. Si je t’en ai pas parlé, c’est juste pour pas que tu te poses des questions. Mais je me rends compte que j’ai eu tort, j’veux pas que tu t’inquiètes pour ça. » Lâcha-t-il, fronçant les sourcils à ce qu’elle ajouta, aux intentions de Gisella qu’elle se prenait à imaginer, agrémentant sa jalousie. « Mais elle me tourne pas autour, tu te fais des films ! J’sais pas comment je dois te le dire… Je t’aime toi, je vais me marier et avoir un enfant avec toi… Qu’est-ce qu’il te faut de plus ? » Soupira-t-il, la voyant perdre patience, menaçant d’aller directement rendre visite à Gisella, son coeur manquant un battement lorsqu’il la vit se déshabiller pour enfiler une autre tenue. « Pars pas bébé… s’il-te-plaît. Me laisse pas seul… J’vais faire quoi sans toi moi ? J’ai attendu que ça, que tu rentres… » Souffla-t-il, tentant de la retenir même s’il comprenait qu’elle était sûrement décidée à prendre l’air. « Il est tard, tu sais pas quel genre de malades courent les rues à cette heure-là bébé… J’veux pas que tu partes. »

La rage brouillait sa vision, elle-même parsemée par des images de Niels avec cette femme dont la silhouette lui était toujours inconnue, mais c'en était déjà trop pour Aelya qui se consumait dans ses propres flammes dont la fumée respirait la jalousie. C'était dans les bras de Niels qu'elle avait appréhendé l'amour et le revers de sa médaille, Aelya se regardant partir dans ses émotions toxiques qui étouffaient sa raison. Pourtant, elle avait confiance en lui. C'était en elle qu'elle peinait à croire, s'imaginant bien vite d'innombrables films qui se seraient peut être déroulés dans une autre vie si Aelya ne l'avait jamais rencontré. Ce simple fait ne suffisait pas à la rassurer, elle baignait dans sa rancœur sans entendre le bruit sourd de son cœur qui lui rappelait tout bas qu'elle devait plutôt écouter son fiancé que son esprit malmené.

- On peut pas se protéger de ça. On aura toujours mal, renchérit-elle, peinée, comprenant rapidement que jamais leur jalousie ne trouverait de repos aux vues du nombre de conquêtes qu'ils comptaient tous les deux et qui pouvaient faire irruption dans leur vie. C'était peut être physique mais... Elle est plus en Italie à priori elle non plus. Et même si ça s'est terminé, tu peux pas m'enlever toutes mes peurs vis-à-vis d'elle. Ma collègue m'a dit qu'elle avait l'air tactile avec toi. C'est vrai ? Demanda-t-elle, son regard sondant le sien, imprégné par l'appréhension de sa réponse, la brune faisant le lien entre leur histoire et la leur, peinant à se réconforter par ses réponses alors qu'elle n'avait aucune preuve de ce qu'elle recherchait, elle. T'aurais rien ressenti du tout, t'aurais pas remis le couvert autant de fois. Si tu l'as fait, c'est bien parce que t'étais bien elle, le reprit-elle, sachant pertinemment de quoi elle parlait, Aelya qui avait toujours eu pour règles de ne jamais s'attarder plus d'une nuit sur une âme, quelques rares êtres se voyant échapper à cette règle, dont Niels, le seul à avoir son cœur entre ses mains. Elle me rend dingue alors que je la connais même pas. Je m'inquiète ouais. Parce que j'ai pas envie de te perdre. J'ai pas envie qu'on se permette de te séduire dans mon dos. Tu comprends, je peux pas supporter ça. Tu vois pas à quel point je t'aime trop pour ça, lâcha-t-elle, le regard meurtri alors que ses cellules s'agitaient, s'entrechoquant entre elles, décimant de la douleur à haute dose dans ses veines. Je sais pas. Je te demande rien, j'ai juste besoin de me calmer là, j'arrive pas à penser, avoua-t-elle, se réfugiant dans leur chambre pour se changer, ses mains s'agitant dans ses placards pour trouver sa tenue de sport, ayant soudainement envie de partir pour aérer ses poumons qui étaient opprimés par ses sentiments noirs, Aelya s'arrêtant net à sa remarque qui l'appelait à rester, faisant volte face pour le confronter alors qu'elle s'était mise en tenue. Retiens-moi alors... Lança-t-elle d'une voix peinée, s'approchant doucement de lui, son regard valsant sur ses traits. Rappelle-moi encore que tu m'aimes... Murmura-t-elle, les yeux brillants d'émotions où s'inscrivaient sa vulnérabilité, la colère la quittant brusquement pour laisser place à la tristesse.

Il savait combien la jalousie était destructrice, il la subissait lui aussi au quotidien, ayant toujours peur qu’un homme ne vienne lui arracher l’amour de sa vie. C’était en lui, ça coulait dans ses veines, détestant savoir qu’ils ne seraient jamais à l’abri de rien, Aelya qui s’exposait devant les regards intéressés des clients pour qui elle dansait. Ça le rendait nerveux dés lors qu’elle disparaissait de son champ de vision et pourtant, il lui vouait une confiance aveugle, parce-qu’il savait qu’elle l’aimait profondément, comme lui le faisait tous les jours. Son amour n’avait d’ailleurs pas tort, lui rappelant que leurs nombreuses conquêtes seraient toujours présentes, qu’ils le veuillent ou non, leur coeur en prenant un coup à chaque fois qu’ils apprenaient l’existence de l’une d’entre elles. Il baissa les yeux à sa remarque, se rappelant du mal qu’il avait ressenti en apprenant que son patron avait été également sa conquête, et que leur histoire s’était arrêtée lorsque lui n’avait pas pu assumer. « Je sais bébé… Mais j’suis avec toi moi, j’ai pas l’intention de la revoir, tu sais que je le ferai pas. J’veux être qu’avec toi, t’as pas à avoir peur de quoique ce soit. » Souffla-t-il, son regard cherchant le sien, lui transmettant tout l’amour qu’il éprouvait à son égard. Il se mit à déglutir plus difficilement à sa dernière demande, se rendant compte qu’en effet, Gisella avait établi un contact avec lui, comme s’ils ne s’étaient jamais quittés, elle qui avait touché sa peau sans même qu’il ne puisse l’en empêcher. « Elle a toujours été comme ça, oui… » Admit-il, serrant la mâchoire, redoutant la réaction d’Aelya vis-à-vis de cette confession, détestant lui faire subir ça, ces maux qui étaient silencieux mais pourtant destructeurs. « C’était pas une question d’être bien ou pas avec elle. Tu te sentais bien avec Kid et Isaac ça veut dire. Peu importe ce qu’il s’est passé. En attendant, c’est avec toi que je suis et c’est avec toi que je vais faire ma vie. » Lâcha-t-il, se forçant au calme alors qu’il sentait son coeur s’emballer sous les accusations de son amour, ayant l’impression qu’elle doutait de lui alors que l’évidence se trouvait devant ses yeux. Il se mordit la lèvre en la voyant s’éclipser, incapable de ne pas la suivre, lui qui désirait simplement se rattraper et lui prouver qu’elle était le seul amour de sa vie. « Mon amour… Bien sûr que je le vois, je le sens, j’doute pas de toi. Je sais que tu m’aimes, et tu sais que je t’aime aussi. J’vis que pour toi, que pour te rendre heureuse. Le monde entier pourrait me séduire que je continuerais qu’à te voir toi… Tu craindras jamais rien. » Souffla-t-il, battant ses dernières cartes pour tenter de la rattraper, la regardant se changer pour sortir de l’appartement, Niels se voyant désarmé face à son envie de prendre l’air quelques temps. Son regard parlait à la place de ses lèvres, lui qui s’était terni, se chargeant d’émotions alors qu’il peinait à croire qu’ils se déchiraient pour un malentendu. Aelya reprit la parole et son coeur loupa un battement, cherchant son regard empli de peine qui écorchait son âme, faisant à son tour un pas vers elle. Il fit glisser ses mains jusqu’à son visage qu’il encadra, restant silencieux pour la regarder quelques secondes avant de fondre amoureusement sur ses lèvres, lui offrant un baiser chargé de tout son amour et de toute sa sincérité. « Je t’aime… Pars pas mon amour. Reste avec moi… J’te promets que je vais me rattraper. Elle compte pas, j’ai que toi dans la tête bébé. » Souffla-t-il, à quelques centimètres de ses lèvres, lui enlevant ce qu’elle avait dans les mains pour qu’elle puisse se concentrer sur lui.

Aelya n'avait rien à d'autre à perdre que Niels qui représentait l'amour de sa vie, alors à chaque fois qu'elle prenait connaissance d'une personne pouvant s'octroyer la présence de son fiancé, ce n'était plus la raison qui la guidait, c'était le désespoir de le voir s'enfuir avec une autre. Si après tout ce qu'ils avaient traversé elle devrait être rassurée, elle pensait surtout à ces innombrables ruptures qui les avaient mené à se blottir dans d'autres bras avant de se retrouver. Elle n'était pas capable de gérer la distance, pas maintenant qu'ils devaient peu à peu faire face à leurs obligations professionnelles qui allaient déployer du manque, celui qu'elle avait déjà senti lors de sa première soirée de travail après une semaine à profiter avec Niels.

- Je sais que tu le feras pas. Je sais que t'es pas comme ça. Mais elle, je lui fais pas confiance. J'imagine qu'elle a pleins d'atouts pour elle, s'inquiéta-t-elle, ayant peur qu'elle puisse le faire chavirer avec ses charmes, comme lors de leur première rencontre bien qu'elle lui faisait confiance, Aelya fronçant les sourcils à sa réponse qui lui fit serrer la mâchoire, déclenchant un vive afflux de jalousie. D'accord donc... T'acceptes qu'une autre femme que moi te touche ? Je dois l'accepter à ce que je comprends en plus de ça. Fallait me le dire qu'on se l'autorisait, mes clients vont être contents, lâcha-t-elle, pouffant ironiquement, la colère étouffant son rire sans joie, Aelya sentant la brûlure de la jalousie irradier sous sa peau. Le soucis, c'est qu'on sait très bien toi et moi à quel point tout peut changer d'une minute à l'autre. Je parle pas de sentiments là, mais de situation, ajouta-t-elle, faisant référence à leurs ruptures qui lui avaient trop souvent écorché le cœur, Aelya prenant soudainement sa distance comme pour mieux réfléchir bien que son esprit se voyait complètement bloqué sous l'effet de son amour impétueux que Niels vint caresser avec ses mots doux. Combien de fois le fait qu'on s'aime n'a pas suffit à nous éloigner...? Y'a des personnes qui ont déjà réussi à se mettre entre nous... Et je le regrette. Parce que j'ai jamais voulu que toi, et je te choisirai toujours. Mais j'arrive pas à me contrôler, c'est plus fort que moi, soupira-t-elle, peinée de ne pas arriver à calmer sa jalousie qui contrôlait ses pensées.

Elle s'était rapidement rendue dans leur chambre dans le but de s'échapper de leur cocon, Aelya ne s'intéressant même pas à l'heure tardive à laquelle elle comptait sortir pour courir, bien trop altérée par toutes ses émotions qu'elle avait besoin de détruire pour redevenir elle-même, jusqu'à ce que Niels ne vienne la ramener à ce qui importait réellement avec son regard meurtri qu'elle rêvait maintenant de revoir briller, traversant la chambre après s'être habillée pour se présenter devant lui, ses yeux le détaillant intensément et amoureusement avant qu'elle ne réponde à son baiser qui lui fit un bien fou, détendant un à un tous ses muscles à mesure que ses lèvres s'agitait tendrement contre les siennes.

- Te laisses plus toucher par elle ni par n'importe qui bébé... Souffla-t-elle doucement, le laissant débarrasser ses mains de ses affaires, Aelya venant enrouler ses bras autour de sa nuque pour l'embrasser à nouveau de manière amoureuse. J'accepte pas qu'on te veuille... Qu'on pose les mains sur toi alors que t'es qu'à moi... Comme moi j'suis qu'à toi... Pour toujours, ajouta-t-elle tendrement, sa main venant caresser sa joue.

Il prenait conscience que de ne pas s’inquiéter relèverait toujours de l’impossible entre eux, Aelya et Niels n’étant pas dans la mesure de faire comme si les choses ne leur importaient pas. Ils avaient peur de se perdre, peur de retraverser d’enfer qui s’ouvrait sous leurs pieds lorsqu’ils se perdaient de vue. Les ruptures avaient déjà eu raison d’eux et dans leurs esprits encore parsemés de ces images de chaos, il leur était impossible d’accepter de nouveau une séparation, conscients qu’ils ne parviendraient jamais à s’en remettre. Il tentait pourtant de la persuader de ses bonnes intentions, du fait qu’il ne prendrait jamais le risque de les briser, parce-qu’il l’aimait à la folie, crevant d’amour pour elle. Il soupira à ses mots, ceux qu’il aurait très bien pu prononcer s’il s’était trouvé à sa place, sur le banc de la jalousie qui ne leur laissait jamais aucun répit. « J’te demande pas de lui faire confiance bébé… Mais ça servirait à rien de vouloir lui régler son compte. Parce-que je la reverrai plus, pas intentionnellement. » Souffla-t-il, n’ayant aucune envie de s’attirer les foudres de son amour en admettant que Gisella avait en effet des atouts pour plaire aux hommes. Il vit une lueur foudroyante s’illuminer dans ses iris à ses aveux suivants, les mots de sa fiancée lui faisant savoir à quel point elle n’acceptait pas ce fait, celui de savoir qu’il y avait pu y avoir un rapprochement physique, même minime de sa part. « Aelya. Elle m’a effleuré le bras, j’me suis pas laissé tripoter comme t’as l’air de le penser. Joue pas sur ça bébé… » Lâcha-t-il, conscient qu’elle tentait de l’atteindre en évoquant ses clients et tout ce qu’ils étaient susceptibles de lui faire si jamais elle n’imposait aucune barrière entre eux. Il soupira à ses mots, baisant les yeux parce-qu’il avait très bien compris là où elle souhaitait en venir, eux qui s’étaient quittés un trop grand nombre de fois en s’aimant encore. « Y’a rien qui nous menace là. Tu peux la considérer comme telle si t’en as envie, mais moi j’te dis qu’elle en est pas une. Elle en sera jamais une. » Lâcha-t-il, sur un air plus assuré, n’ayant aucune envie que la situation ne dérape à un point de non retour, détestant qu’ils ne viennent à reparler de ces épisodes qui les avaient décimé. Il s’imposa devant elle, tentant de la retenir comme il le pouvait, en lui rappelant combien il l’aimait, Aelya étant la seule femme avec qui il s’imaginait passer une vie entière. « J’les laisserai plus le faire mon amour… Fais-moi confiance. Ça me rend fou aussi de savoir que quelqu’un pourrait t’arracher à moi… Mais j’ai confiance en nous, plus qu’en n’importe quoi d’autre. S’il-te-plaît… » Souffla-t-il, le regard luisant de peine, cillant en entendant sa volonté de le voir la rattraper, son coeur se mettant à battre à toute allure alors qu’il s’approcha de son amour pour encadrer son visage entre ses paumes chaudes et rassurantes, déposant lentement ses lèvres contre les siennes, eux qui maîtrisaient ces marques d’affection mieux que n’importe quel autre langage. « Promis… Pardon bébé. J’voulais pas que tu t’inquiètes comme ça… » Murmura-t-il, ses bras enlaçant son corps pour la rapprocher de lui, répondant à ses baisers qui le faisaient frémir. « Pose tes mains sur moi mon bébé… Y’a que toi qui me fais frissonner… » La rassura-t-il, tendant la nuque pour déposer de vifs baisers sur ses lèvres qu’il regardait amoureusement. « J’ai trop peur que tu t’en ailles et que tu reviennes plus. » Avoua-t-il, venant enfouir son visage dans son cou pour s’enivrer de son parfum, ses bras se resserrant autour de sa taille pour l’étreindre amoureusement.

Elle ne portait cette attention qu'à lui, qu'à eux, et c'était tout ce qu'elle avait désiré lui montrer durant cette semaine bercée par leur amour, là où personne n'avait été conviée dans leur cocon qui semblait les protéger de tout et de tout le monde, qui apaisait les craintes d'Aelya puisqu'elle avait constamment peur d'être arrachée et privée de son amour. C'était comme une rafale de vent glacé qui s'était abattue sur son âme alors que sa collègue l'avait percuté juste à l'aide des mots qu'elle avait employé, ceux qui mettaient beaucoup trop en avant Niels en compagnie de cette inconnue. Et si elle aurait dû normalement se calmer afin de prendre des informations provenant de son fiancé, Aelya avait tout simplement cédé à son impulsivité pour se déchirer dans les tourments de son esprit imbibé de jalousie. Parce que c'était Niels, parce qu'il était son tout, son avant et son après et qu'elle ne cesserait jamais de lui montrer à quel point sa dévotion lui faisait perdre la tête, son coeur damné à battre pour lui afin de continuer à toucher du doigt l'éternité.

- Ca c'est sur que tu la reverras plus. Je laisserai pas ça arriver sans faire un scandale, lança-t-elle, persuadée qu'elle serait sans doute agressive et froide si elle venait à la croiser, tout ça pour imposer sa personnalité et ses tendances à l'explosion, Aelya étant comme une bombe à retardement qu'il ne fallait absolument pas dégoupiller au risque de se consumer dans sa rage incendiaire. Même. C'est déjà trop qu'on t’effleure. Normalement c'est pas ce qu'on fait quand on connait plus vraiment la personne et qu'elle nous attire plus. Enfin bref, ajouta-t-elle, dépitée, la rage au ventre alors qu'elle peinait à concevoir que quelqu'un puisse toucher sa peau qu'elle se prenait continuellement à caresser, Aelya qui n'avait pas envie d'imaginer une autre personne laisser son empreinte sur son corps qu'elle demandait tout le temps contre le sien. C'est toi qui le dit. J'la connais pas cette femme ni ce qu'elle peut faire, parce que j'te rappelle que y'en a eu une qui s'est carrément inventée une grossesse pour te garder, donc je peux pas agir comme si elle pouvait rien faire. Et t'façon, j'ai absolument pas envie de la connaître, admit-elle sur un ton froid, Aelya qui considérait n'importe quelle femme comme une ennemie dès lors qu'on s'intéressait de trop près à Niels, la brune sentant l'envie de prendre du recul face à toutes ses émotions qu'elle peinait à maîtriser. Je te lâcherai pas... C'est pas en toi ni en nous que je crois pas, c'est juste que... J'ai jamais eu les épaules pour accepter ça, et encore moins en ce moment avec tout ce qu'il s'est passé, admit-elle en soupirant, cherchant à rassurer Niels sur ses intentions qui n'auraient jamais pour but de rompre avec lui, surement pas maintenant qu'elle l'avait retrouvé.

Le regard de son amour la transperça pour conditionner son esprit à n'écouter que leurs sentiments qui perdureraient jusqu'à la fin parce qu'elle était persuadée que rien ne pouvait anéantir ce qu'elle ressentait à son égard, pas même la mort. Aelya l'attira tendrement vers elle pour laisser ses lèvres se réchauffer contre les siennes, l'amour perlant dans son baiser.

- Je m'inquiéterai toujours si ça te concerne, tu le sais... Murmura-t-elle tout contre ses lèvres qu'elle vint encore une fois monopoliser, rapprochant son corps du sien pour profiter de sa chaleur. Je compte jamais arrêter de le faire... Personne t'auras jamais bébé... Je suis prête à tout pour le montrer, ajouta-t-elle amoureusement, laissant ses mains glisser le long de son torse, ses lèvres répondant aux siennes amoureusement. Je te reviendrai toujours mon amour à moi... Souffla-t-elle à son oreille, attendrie par sa vulnérabilité qu'il venait échouer dans son cou, ses bras le serrant fort contre elle. Je crève tellement d'amour pour toi si tu savais... Je sais que je suis jalouse, et que j'ai pas à m'en faire mais qu'est-ce que je ferais moi si un jour on vole mon trésor ? J'aurais plus rien du tout, avoua-t-elle doucement en déposant de légers baisers sur sa joue et sa tempe. On va profiter de cette soirée bébé. Déjà j'vais aller à la douche, si tu veux venir avec moi ? Proposa-t-elle tendrement.

Il aurait sans doute réagi aussi vivement s’il avait appris qu’Aelya avait été en compagnie d’une de ses anciennes conquêtes sans lui, conscient qu’il aurait cédé à sa jalousie et qu’elle aurait été toute aussi destructrice. Il la comprenait, percevant le mal qui cherchait à la faire tomber, à la faire douter, parce-qu’ils partageaient toujours les mêmes pensées, les mêmes peurs qui les rongeaient de l’intérieur sans leur laisser le moindre répit. Ils avaient dû se partager lorsqu’ils s’étaient perdus dans d’autres bras, ceux d’Evan et de Sienna, comprenant alors combien c’était douloureux de devoir faire l’un sans l’autre, de se plier à ces choix qui n’étaient pas les leur. Il la regarda perdre patience, conscient qu’il ne pourrait pas la rassurer qu’avec des mots, puisqu’elle n’avait aucune idée des intentions de Gisella envers lui. Il baissa un instant les yeux, tentant de se forcer au calme même si le tumulte agitait ses pensées, détestant savoir qu’elle pouvait avoir mal à cause de lui, à cause de ces non-dits qui n’étaient pourtant jamais partis d’une mauvaise intention. « Je sais bébé… Elle m’a dit qu’elle était heureuse pour nous, qu’elle chercherait pas à séduire un homme presque marié. » Souffla-t-il, tentant de maîtriser l’incendie bien qu’il savait que c’était peine perdue, qu’Aelya s’était déjà faite des idées sur Gisella, rien que par le contact physique qui s’était crée entre eux. Il chercha à capter son regard qu’il sentait pourtant fuyant, Niels percevant bien évidemment les flammes dans ses yeux qui étaient empreints de jalousie, celle qui l’aurait fait exploser s’il s’était trouvé à sa place. Elle aborda Sienna de manière sous-entendu, Niels hochant la tête, la comprenant parfaitement, ne remettant pas du tout en question ses craintes qui étaient fondées après tout ce qu’ils avaient dû vivre ensemble. « Elle est pas comme ça… Et je sais que j’ai aucune preuve à t’apporter mais t’en as pas besoin bébé. Elle se mettra pas entre nous, j’te le promets. » Souffla-t-il, peu convaincu qu’Aelya puisse croire à ses mots à cause des paroles de sa collègue qui n’avaient certainement pas aidé à le rendre crédible. Il cherchait ses mots, tentant de la rattraper parce-que l’idée de la voir partir une nouvelle fois le faisait défaillir, son coeur loupant un battement lorsqu’il la vit s’habiller en tenue de sport, prête à le laisser pour le reste de la soirée. « J’te demande pas de supporter ça mon amour, ni de l’accepter. Parce-que je pourrais pas non plus. J’suis avec toi, j’reste qu’avec toi… Jamais je te laisserais tomber pour quelqu’un d’autre. » La rassura-t-il une nouvelle fois, appuyant sur ses mots pour espérer atteindre son coeur qu’il voulait sentir contre le sien, cillant en la voyant se radoucir, lisant la peine qui ornait son regard. Il s’était précipité contre ses lèvres, cherchant à lui transmettre tout ce qu’il avait sur le coeur, désirant être là pour elle et rien que pour elle, sa bouche parsemant la sienne de baisers amoureux. « T’es la seule à le faire tout le temps… » Souffla-t-il, attendri par sa manière de vouloir le protéger, eux qui s’aimaient dans la déraison, sans aucune limite. « J’ferais la même chose pour toi mon amour… Tu le sais, hein ? Y’a personne qui essaye de t’avoir sans avoir affaire à moi. » Murmura-t-il, fermant les yeux au contact de ses lèvres contre les siennes, de ses paumes chaudes qui dévalaient son torse avec tendresse avant que Niels ne vienne se réfugier dans le creux de ses bras qui l’accueillirent chaleureusement. « Je t’aimerais pas autant si tu l’étais pas… » S’amusa-t-il, lorsqu’elle fit référence à sa jalousie, déposant de tendres baisers dans son cou. « J’suis ta propriété privée, bientôt ça sera plus qu'officiel mon bébé… J’ai hâte qu’on se marie. » Avoua-t-il, appréciant les pressions de ses lèvres sur sa joue et sa tempe, se ressourçant contre son corps qui lui offrait tout ce dont il avait besoin. Il se redressa à sa proposition, hochant la tête doucement, sa main entraînant la sienne jusqu’à leur salle de bain. Il la vit commencer à tirer sur ses vêtements pour les enlever, sa main se posant sur la sienne pour l’arrêter dans ses gestes. « Non… on a dit que tu faisais rien ce soir. C’est moi qui m’occupes de tout, même de ça… » Joua-t-il, le regard malicieux, attrapant les pans de son haut pour le lui enlever, s’accroupissant dans la foulée pour venir déboutonner son jean et le faire lentement glisser contre ses jambes, en profitant pour déposer un baiser sur ses cuisses.