so this is me swallowing my pride standing in front of you saying i'm sorry for that night (woody)

C’était plus facile, d’attendre que Nevaeh revienne vers lui et qu’elle s’excuse d’erreurs qu’elle n’avait même pas commises. C’était plus facile de ne pas avoir à admettre ses torts, et sa sœur avait toujours été l’experte pour l’épargner de cette étape qui lui aurait demandé de piler sur son orgueil. À la place, c’était elle qui le faisait, étant celle permettant leurs innombrables réconciliations alors qu’au fond, la majeure partie du temp, c’était lui le fautif. Aujourd’hui cependant, Woody tentait d’apprendre à être mieux. À exister de manière plus adéquate. Le premier pas était donc de demander pardon à celle qu’il avait si souvent blessée, bien malgré lui souvent. Nevaeh avait été aux premières loges de sa méchanceté gratuite et aujourd’hui, il tentait de se repentir. C’était tellement inhabituel que ni l’un ni l’autre ne savait trop comment réagir. Sa sœur opta d’ailleurs pour l’humour plutôt que d’être confrontée à un tel sérieux entre eux. Woody se sentit coupable, coupable d’être source d’autant de malaises entre eux. Celui-là était cependant bien plus positif que les autres, il le savait. Il avait cependant du mal à le vivre. Il essaya de se défendre un peu encore en prétextant que ce n’était pas son premier mea culpa alors que si, ça l’était. Nevaeh sauta sur l’occasion de le lui confirmer. « La fois ? » Demanda-t-il en riant. « Je ne compte même plus le nombre de fois que maman m’a obligé à m’excuser auprès de toi, Ade ou Alex. » Parce qu’il était incapable de le faire par lui-même et que leur mère tentait de lui inculquer de belles valeurs. Comment avait-elle pu aussi bien réussir avec les trois derniers, mais pas avec le premier ? Il n’avait été un modèle à suivre pour aucun membre de sa fratrie. Heureusement qu’ils avaient tous si bien tournés malgré tout. Ils étaient tous tellement bien mieux que lui. Woody profita d’ailleurs de ce moment pour faire comprendre à Nevaeh quelle être humaine exceptionnelle elle était. Le piédestal qu’il avait monopolisé durant toute leur enfance à tous les quatre, il était grand temps qu’il le laisse à ses sœurs et à son frère. Il leur revenait. « Bien sûr que c’est vrai. J’attends toujours tes articles avec impatience. » Il lui sourit. Woody n’avait jamais parlé du travail de Nevaeh, pas aussi directement en tout cas. Peut-être ignorait-elle-même qu’il la lisait à tout coup, ne ratant jamais une de ses sorties dans les journaux. Même depuis qu’elle avait réintégré le journal local de Bowen, Woody suivait toutes les petites histoires qu’elle couvrait. À la question plus que pertinente de sa sœur, Woody haussa les épaules. « Parce que c’est tout ce que je nous ai appris à faire, tous les deux. » Et que c’était tout ce qu’il savait faire, lui-même, avec n’importe qui. « Je sais. Je sais que tu reviens toujours. » Il esquissa un sourire, avant de passer un grand autour des épaules de sa sœur. Il déposa un rapide baiser sur le dessus de sa tête, puis releva la sienne pour regarder l’océan face à eux. « I love you, sis’. »

C'était plus facile de s'excuser d'erreurs qu'elle n'avait pas commises que de supporter l'attente sans un signe de vie de Woody. Dans l'art de faire le mort, il était le meilleur des Rutkowski. Attendre après lui, c'était comme attendre la pluie durant la sècheresse australienne : inutile et désappointant. Alors elle fonçait, toujours. Prenait sur elle, sur son orgueil, présentait ses excuses alors qu'elle n'était pas tellement fautive, parfois. Parce que c'était ce que ça leur prenait pour que Woody reste dans sa vie. De l'autre côté, l'aîné des Rutkowski, lui, n'avait pas hésité à lui demander de foutre le camp, à lui demander de faire de l'air et ce, plusieurs fois. Parce que c'était ce qu'ils savaient faire, tous les deux. Lui il l'éloignait et elle le tirait. Woody ne demandait jamais pardon. Il effaçait ses fautes en les laissant de côté, laissait Nevaeh revenir avec ses propres excuses à elle et ils passaient à autre chose. Et ce depuis toujours. « C'est vrai », concéda-t-elle quand il lui rappela que maman Rukowski n'avait de cesse de lui ordonner de présenter ses excuses à son frère et ses soeurs. « Mais cette fois m'a particulièrement marquée », souriait-elle. Maintenant, elle en riait, mais à l'époque, il l'avait nettement dévisagé, le côté de son oeil était devenu tout enflé à la réception en pleine tronche du ballon. Alors oui, Woody ne demandait jamais pardon. Outre, aujourd'hui, il avait pris en main sa bonne foi, s'était mis à nu en non seulement demandant pardon, mais en expliquant d'où tout ce comportement pourrait venir. Et, évidemment, Nevaeh le pardonnait. C'était son grand frère, son héros, l'essence même de son amour. Comment pourrait-elle lui en vouloir ? Certains penseraient sans doute qu'elle était folle et bien qu'elle avait été blessée par le passé, elle arrivait à surmonter toutes les monstrueuses paroles qu'il avait pu tenir à son égard. Mais si elle pardonnait aujourd'hui, ça ne voulait pas dire qu'elle acceptait toutes les choses qu'il lui avait dit. Et si leur dernière dispute avait créé un fossé entre eux, parce que c'était elle qui était partie et pas lui qui lui avait demandé de le faire, pour une fois, elle avait aussi été le déclic qui lui avait fallu pour agir. Et elle n'hésiterait plus à le faire, même si ça voulait dire de s'éloigner momentanément de son oxygène pour mieux respirer. Elle n'avait aucune idée qu'il lisait ses articles, ni même qu'il les attendait avec impatience, pour reprendre ses mots. Et soudainement, elle s'en sentit presque gênée, préférant quand c'était lui qui était au centre de leur attention. « Ils sont loin d'être très bons, dernièrement », avoua-t-elle en se remémorant les banalités qu'elle avait couvertes dans les dernières semaines. Ce qu'elle aimait, elle, c'était de voyager, de voir le monde, de parler de l'autre bout du globe. Pas de couvrir les vingt ans de la fête foraine de Bowen. Elle chassa cette discussion qui n'était pas le centre du problème pour demander à son aîné qu'est-ce qui justifiait leur comportement. Woody haussait les épaules. Elle, elle regardait la mer. « Alors faudra qu'on apprendre à faire autrement », fit-elle en hochant la tête, le regard tout de même fixé vers le vide, parce que c'était plus simple d'éviter son regard. Woody, lui, vint entourer les épaules de sa soeur de son grand bras et alors qu'il déposait un baiser sur la cime de sa tête, elle enfouissait son visage contre le torse de son frère. « Moi aussi », dit-elle simplement, appréciant l'instant présent, l'endroit qui leur redonnait l'impression d'être proche, d'être revenue ces enfants insouciants. Après quelques minutes à écouter les vagues, elle releva la tête, décidant de se comporter comme les complices qu'ils avaient jadis été. Il y avait tellement de choses qu'elle avait envie de lui dire, notamment sa rencontre avec CJ, mais elle choisit d'abord d'aborder un sujet plus délicat, encore plus délicat que cet homme qui lui avait fait du mal. « Je suis allée me faire tirer au tarot.. Je sais, ne ris pas, je ne sais pas ce qui m'a pris », commença-t-elle par se justifier, « et je crois que je vais quitter mon job... »

Auparavant, Woody était prisonnier de lui-même, de sa propre arrogance. À ses yeux, dans ce temps-là, il ne faisait jamais quoi que ce soit de mal. Il était le roi de Bowen, hell, le roi du monde parfois, dans sa tête. L’aîné des Rutkowski se croyait plus fort que les autres, plus fort que tout, et cette carapace de fierté avait fait en sorte que plus rien ne l’atteignait. Pas même sa famille. Sa famille qui lui était pourtant si chère. Mais l’orgueil et la vanité avaient fait de lui un homme qui s’élevait au-dessus des autres en marchant sur leurs têtes. Il avait été un être manipulateur qui jouait avec l’esprit de ses proches pour retourner les situations contre eux. Les convaincre que le problème n’émanait pas de lui, que c’était eux qui étaient dans le tort. Tout ce temps-là, Woody s’était senti surpuissant, invincible, mais il n’avait pris conscience que trop tard que peu à peu ces pions qu’il faisait tomber autour de lui, étaient les gens qui l’aimaient et qui seraient restés auprès de lui coûte que coûte. Aujourd’hui, Woody n’était pas parfait, il avait encore bien des failles qu’il apprenait à remplir de sa honte et de sa culpabilité. Mais il essayait, parce que son long chemin vers la lumière impliquait qu’il se répare lui-même. Pour ça, il devait d’abord réparer ses torts, puisqu’il ne pourrait jamais s’aimer si ses proches gardaient ce goût amer de sa personne. « Probablement parce que ce ballon de foot t’avait probablement donné une commotion cérébrale en plus d’un œil au beurre noir… Des excuses, t’en méritais de plus belles que la merde que j’ai sûrement dit à l’époque. » Il esquissa un faible sourire. Il ne pourrait balayer toutes ses erreurs en une seule journée, aucun vent n’était assez fort pour faire table rase sur une telle noirceur. « T’arrives à rendre la ville de Bowen intéressante et pertinente, à travers certains de tes articles. Ça prend du talent, ça. » Il eut un léger rire. Certes, il s’agissait de banalités contrairement à ce que Nevaeh avait pu couvrir auparavant, mais sa plume demeurait la plus belle d’entre toutes. Regardant tous les deux la mer, le frère et la sœur convinrent de changer, d’évoluer leur relation, pour qu’ils apprennent à se faire moins de mal, tous les deux. « On commence par où ? » Demanda l’aîné de la famille. Les pas d’aujourd’hui étaient un bon début, et le je t’aime qui suivit était une autre étape. Le moment étant propice aux confidences, Nevaeh releva la tête vers son frère et lui parla d’abord de tarot, ce qui fit arquer un sourcil à Woody, qui la laissa quand même continuer. « J’espère que y’a pas que le tarot qui a joué dans la décision parce que je crois pas que ce soit la meilleure source pour se laisser guider dans d’aussi grands choix de vie … » Dit-il sur le ton du jugement, avant de se reprendre. « Qu’est-ce qui t’a amenée à cette conclusion ? » Demanda-t-il. Que ce soit le tarot ou non, il l’écouterait.

Merci Freja. Sans elle, sans leur rupture, sans cette histoire brisée, Nevaeh n'était pas certaine que Woody se serait remis en question. Du moins, pas maintenant. Il leur aurait sans doute fallu encore bien des semaines et des mois de déchirement avant qu'ils fassent ce pas vers la réconciliation. C'est parce qu'il l'avait d'abord perdu, et ensuite sa soeur et bientôt, s'il continuait ainsi, le reste de sa famille, qu'il apprenait à changer. Nevaeh n'était pas parfaite, loin de là, ce n'était pas ce qu'elle insinuait non plus. Ses défauts, elle les connaissait très bien, même mieux que ses qualités. Elle oubliait même souvent qu'elle en avait, des qualités. L'un d'eux, de ses défauts, ça avait été de pardonner aussi facilement, chaque fois, depuis toujours, son frère pour les fautes commises. Mais elle était obnubilée par son héros, bien trop pour réaliser qu'il fallait lui mettre un frein. Alors, s'ils en étaient là aujourd'hui, ce n'était pas que la faute de l'aîné de la famille. Et ça, Nevaeh tenait à le lui faire comprendre. Ils parlèrent des excuses, celles pas très sincères qu'il avait déjà prononcées dans le passé, une anecdote remontait dans leurs souvenirs. Ce ballon de foot, cette commotion. Quand il l'a mentionna, Nevaeh hocha la tête. « Sans doute, oui », fit-elle pour lui faire comprendre qu'elle était d'accord avec lui, c'était parce qu'elle avait fini à l'urgence qu'elle s'en souvenait aussi bien. « Il n'est jamais trop tard pour de belles excuses », finit-elle par capituler en souriant. « Moi aussi, je t'en dois, des excuses. » Elle n'avait sans doute pas autant de tort que lui, dans la tête de Woody, mais dans la sienne, elle avait besoin de le faire pour repartir à neuf. Non, aucun vent n'était assez fort pour tout balayer en une seule tempête, mais aujourd'hui, le vent, il avait tassé bien des choses qui restaient en suspend depuis trop longtemps. Bien rapidement, il tenta de lui faire voir la vision qu'elle avait d'elle, lui parlant de ses articles, entre autres, qu'il disait attendre et lire sans en oublier un. « au fond, tu l'aimes, Bowen », le taquina-t-elle avant d'hausser les épaules. C'est vrai que ça n'avait rien de ce qu'elle avait eu la chance de couvrir, avant de laisser tomber son boulot à Bowen pour suivre un homme qu'elle pensait épouser. Les voyages, c'était vraiment ça qui la faisait vibrer. Pas les articles couvrant la fête de la mangue et ces banalités. Ils prirent une pause de parole, regardant tous les deux la mer et l'horizon. Elle appréciait son étreinte et le baiser sur son front, le je t'aime qu'il lui disait avec sincérité et qui n'était pas forcé par maman Rutkwoski. « On commence par se promettre d'être honnête l'un envers l'autre ? » Ça voulait dire de tenter de se confier, mais aussi de le dire clairement avec des mots quand l'autre était soit trop présent ou, au contraire, pas assez. C'était de communiquer quand ils se blessaient ou se tombaient sur les nerfs. Et comme pour inaugurer cette promesse, Nevaeh tenta l'honnêteté, parlant de ce poste qu'elle songeait quitter. « Non, mais la voyante était pas mal convaincante », avoua la brune. « On s'est promis l'honnêteté, t'as le droit de dire que je suis timbrée », riait-elle avant de poursuivre. « Je n'éprouve pas de plaisir à écrire pour Bowen.. Moi, c'est le monde que je veux voir.. »

Triste constatation, de comprendre qu’il avait fallu que Woody perde les personnes les plus chères à son cœur, pour réaliser tout le travail qu’il avait à faire sur lui-même. Il aurait pu être trop tard. C’aurait dû être trop tard. Ces personnes-là, Freja, Nevaeh, Adelaïde, Alex, ses parents, ils étaient juste trop bons pour lui. Après tous les coups, plus bas que terre, ils avaient chacun leur tour pardonné Woody, trop souvent pour les compter, ces fois-là. Peut-être était-ce là, le problème. Leur amour inconditionnel pour l’aîné des Rutkowski était si fort que le trentenaire avait pu prendre tous les risques possibles, sans jamais craindre de les perdre. Mais voilà qu’il avait été trop loin avec sa sœur, il avait poussé le bouchon jusqu’à ce qu’il saute, que le barrage cède, et que le torrent de rancune que Nevaeh avait gardé au fond d’elle ne se déverse sur eux. Là, seulement là, Woody tenta de réparer les dégâts. Le prenant par surprise, la brunette lui affirma lui en devoir à son tour, des excuses. Il fronça les sourcils. « À moi ? Pourquoi ? » S’interrogea-t-il, parce que dans son processus de réparation, il n’avait jamais songé que sa sœur ait elle aussi des pots cassés à rapiécer. Quand elle le taquina à propos de Bowen, il eut un léger rire. « Je ne serais plus ici depuis longtemps, si je ne l’aimais pas, cette ville. » C’était vrai, Woody avait souvent songé à tout plaquer. À se trouver une cabane perdue au fond d’un bois dans un pays nordique, et se laisser crever là, tout seul. N’était-ce pas ce qu’il avait longtemps cherché, la solitude et la paix, la sainte paix ? Il avait tant voulu se mettre les autres à dos pour éviter de lire la pitié dans leur regard quand son corps ne lui répondrait plus. L’exil aurait été la meilleure solution. Pourtant, il était encore ici. Sa ville natale. « Je te promets d’essayer. » Il esquissa un sourire. « Hé, Rome ne s'est pas faite en un jour. » Se défendit-il. Nevaeh fut la première à se lancer dans ce test de l’honnêteté, lui parlant de sa séance de tarot et de sa décision de quitter son job. Il rit à sa remarque sur leur pacte de vérité. « Ok, alors, t’es un peu tombée sur la tête. » Pire que la commotion du ballon de foot. « Je comprends. Tu devrais le faire, alors. » En d’autres termes, il lui donnait sa bénédiction. Elle n’en avait absolument pas besoin, mais il voulait quand même qu’elle sache qu’il l’encourageait. Totalement.

Mais l'amour, c'était ça, finalement. Pardonner les erreurs, les choses qui faisaient du mal, parce que les sentiments que l'on ressent sont plus forts que le reste. Freja, Nevaeh, Alex, Oxy, leurs parents... Ils savaient tous comment Woody était. Et ils savaient surtout qu'au fond de lui, bien caché, il y avait autre chose et pas que cette partie de lui qui s'amusait à allumer des feux partout sur son passage. Nevaeh ne pouvait parler pour les autres, parce qu'elle n'était tout simplement pas dans leur tête, mais de son côté de l'histoire, son objectif avait été de faire ouvrir les yeux de son frère sur la façon dont il avait de tous les repousser, ces personnes qui l'aimaient et qui auraient tout donné pour lui faire retrouver le sourire. Et il avait fallu qu'elle en soit presque à bout de souffle pour qu'il le comprenne, pour qu'ils soient tellement déchirés qu'ils auraient pu se perdre. Mais mieux vaut tard que jamais, dit-on. Woody s'excusait des erreurs du passé, mais il n'avait pas à le faire. Elles étaient déjà toutes oubliées. Non pas qu'elles n'existaient pas, mais elles ne faisaient pas que teinter leur relation dans le coeur de Nevaeh. Quand elle parlait de son frère, avec autant d'émerveillement que maman Rutkowski, elle parlait des bons moments. Jamais de ce qui lui faisait du mal. Mais même s'i n'avait pas à le faire, parce que la brune acceptait déjà que le passé était le passé, elle en appréciait le geste. « De t'avoir trop poussé », expliqua Nevaeh quand il lui demanda pourquoi elle, elle s'excusait. Elle avait cette impression qu'elle avait poussé son frère à bout, toujours et tout le temps, qu'il était comme il était parce qu'elle l'avait poussé à l'être. « Parfois, j'aurais pu comprendre que tu voulais ton espace. » Mais elle était un bulldozer et quand elle avait une idée dans la tête, elle ne l'avait certainement pas dans les pieds. Et quant à leur futur, ils se promettaient d'essayer une nouvelle chose : l'honnêteté des deux côtés. « Ça me va », souriait Nevaeh. « Rome ne s'est pas bâti en un jour, non », acquiesçait-elle avec un sourire coquin. « Mais c'est si beau. Ça valait le plus qu'un jour. Et notre relation aussi... » Analogie qui était sans doute bien quétaine, mais il lui avait ouvert une porte et évidemment, Nevaeh y était entré. Leur honnêteté commença alors que la brune confia ses doutes professionnels, confirmés par une visite chez une voyante, ce de quoi Woody se moqua très très ouvertement. Elle ne répondit pas à ses moqueries, préférant plutôt accorder de l'attention à ses douces paroles. « Un jour, je te jure.. » Un jour, elle ferait les choses pour elle. Nevaeh posa la tête contre l'épaule de son frère, regardant l'horizon avec un sourire sur son visage. Ça, c'était parfait. C'était tout ce qu'elle avait voulu dans sa vie.

fin?