#10 we all need someone to stay (charlie)

Le malaise n'eut pas le temps de persister bien longtemps car Charlie changea vite de sujet. Ne voulant pas embarasser Woody ou pire, lui attiser de la pitié, elle lui parla de ce fameux petit souvenir de Paris. Elle lui apporta le porte-clé de la Tour Eiffel, qui, effectivement, n'avait rien de personnalisé. Woody l'avait deviné, elle n'avait pas de particularité symbolique lui concernant. Te moque pas! lui dit-elle en rigolant. J'ai pensé à toi, c'est déjà bien non? Elle lui sourit timidement, le regard intense, trop intense à son goût car elle détourna son visage. Sa raison lui disait qu'elle devait se protéger des éventuels sentiments qu'elle pouvait développer à son égard. Elle ne voulait pas souffrir, pas encore. Son coeur lui, aimait toujours Liam. De plus Woody n'avait sans doute pas oublié Freja. Il lui faisait le plus grand bien, c'est vrai, cependant il pourrait lui faire du mal. Alors elle se protégeait, Charlie. Elle ne s'ouvrait qu'à demi-mot, elle s'autorisait pas à s'attacher à lui. Une fois de plus elle fuya. On fait le tour de la maison? lui demanda t-elle soudainement.

Ils rigolèrent ensemble à propos de cette tour Eiffel achetée par probablement 90% des touristes clichés. C’était le souvenir facile, celui qu’on ramène quand on ne veut pas trop se casser la tête, mais malgré tout Woody appréciait le geste. Parce que, comme le disait Charlie, elle avait pensé à lui. Et puis, les souvenirs douteux de voyage, c’était visiblement devenu un running gag entre eux. « C’est déjà très bien, oui. Je suis touché. » Lâcha-t-il sans perdre son ton de voix amusé. Il plongea son regard dans celui de la pâtissière, ressentant toute l’émotion du moment alors qu’il ne s’agissait que d’un petit cadeau des plus ridicules quand on y pense. Mais il y avait là toute une tension qui lui fit détourner le regard, à Charlie. Woody se racla la gorge en baissant les yeux. La jeune femme lui proposa alors de faire le tour de la maison. « Ouais, avec plaisir. » Ça lui permettrait de la connaître un peu mieux encore, dans son choix d’objets, de meubles, de décorations, dans les détails qu’il ne remarquerait sans doute pas tout de suite mais plus tard. Charlie lui montra les différentes pièces et, quand ils arrivèrent devant la chambre de la jeune femme, Woody l’arrêta en posant une main sur sa hanche. « Tu sais … Y’a quelque chose, la dernière fois, dont j’avais très envie et qui n’a pas pu … qui n’s’est pas poursuivi, par ma faute, et … » Sa main glissa sur le vêtement de Charlie. D'une voix feutrée, il ajouta : « J’y repense très souvent. » Et devant le lit de Charlie, évidemment que toutes les envies lui revenaient. Si elle voulait bien retenter avec lui, bien sûr. Et si son putain de corps voulait bien coopérer cette fois.

Ils quittèrent la cuisine, sanctuaire vénérée de Charlie, pour faire le tour de la maison. La fleur de coton sentait dans chaque coin de pièces. Il ne régnait pas qu'une ambiance féminine dans le logis mais aussi un esprit cocooning dont Billie et elle se sont bien vite imprégnées. Les filles aimaient la chaleur des bougies, les couleurs douces et épurées. Vint alors le moment où ils arrivèrent à la chambre de Charlie. Elle aurait été bien plus lumineuse si sa bibliothèque ne prenait pas autant de place mais ses touches de décorations apportaient quelque chose de cosy. Peu importe, car Woody s'arrêta avant de passer la porte. Il avait posé sa main sur sa hanche de la pâtissière. Elle ne cacha pas son étonnement par cette initiative si soudaine. Vraiment? demanda t-elle le souffle coupé. Cela lui faisait de l'effet jusqu'à l'entrejambe. Elle se souvenait très bien de ce moment où ils faillirent passer à l'acte. On peut toujours... Reprendre là où on en était? proposa t-elle, d'une voix faussement innocente, en osant plonger son regard dans le sien. Elle déposa ses mains sur ses épaules, son cou, puis entoura sa nuque, pour enfin l'embrasser. Avec douceur et lenteur, elle tenait à prendre son temps pour savourer ce baiser de retrouvailles. Et si Woody le désirait, peut-être qu'elle savourera plus qu'un baiser.

Ça sortait de nulle part, sans prévenir, cette pulsion de reprendre les choses là où elles avaient été laissées, l’autre fois, même pas la dernière fois. Il y avait eu le mariage de Pippa et Liam entre tout ça, mariage qui avait peut-être calmé leurs ardeurs pour toutes sortes de raisons qu’ils taisaient aujourd’hui. Devant la chambre de Charlie toutefois, les idées peu chastes revenaient à l’esprit du trentenaire qui avait tout d’un coup moins faim pour les gâteaux, plus faim pour celle qui les avait cuisinés. Sa main glissa sur le tissu recouvrant la hanche de Charlie, comme une invitation à aller plus loin dans les caresses. Son invitation se concrétisa par des paroles qui ne trompaient pas. Visiblement étonnée soit par sa manière des plus directes, soit par la proposition en tant que telle, la nouvelle blonde le regarda avec surprise. « Vraiment. Je repense souvent à comment j’aurais préféré que ça se passe … Et j’me l’imagine. » Avoua-t-il, les caresses de sa main devenant plus sensuelles. Charlie proposa alors de reprendre là où ils en étaient cette autre fois. Woody esquissa un sourire face à cette fausse innocence. « J’aimerais beaucoup … » Leurs lèvres se retrouvèrent enfin, doucement, tendrement. Le jeune homme profita du calme de cet échange, lui qui avait tendance à brûler des étapes. Il se faisait d’ailleurs violence pour ne pas accélérer le processus. La vérité était qu’il voyait Charlie comme cette femme douce et fragile, et qu’il avait toujours peur de la brusquer par son empressement. Il n’en tenait qu’à elle de lui faire comprendre qu’elle n’était point la porcelaine qu’il l’imaginait être.

Charlie se souvient très bien de ce moment où ils étaient à deux doigts de franchir le cap. Elle avait été tout de suite compréhensive aux explications de Woody, il lui avait enfin confié sa maladie et elle lui en fut reconnaisante. Malgré tout, elle avait eu l'impression inévitable de se sentir moins désirée. Puis le fiasco lors de leur troisième rencard, au mariage de Liam et Pippa, n'avait en rien arrangé les choses.

Aujourd'hui de l'eau avait coulé sous les ponts. C'était à Woody qu'elle avait envoyé ce message au retour de son deuil à Paris. Parce que malgré le fait qu'elle n'allait pas bien, elle savait que sa présence lui ferait du bien. Et c'était effectivement présentement le cas. Ses caresses l'emportait dans une sensation agréable. Là tout de suite, elle avait envie de lui. L'idée qu'il ait pu réinventer cette scène dans son intimité fit épanouir quelque chose dans tout son corps. Elle suggéra alors qu'ils en reprennent là où il en était et après l'avoir approuvé, leurs lèvres se rencontrèrent. Un baiser lent et sensuel, qu'elle finit par l'accompagner jusqu'à son lit. Elle l'asseya avec douceur et recula pour enlever son tee-shirt, déboutonner son jean, et se retrouva dans son ensemble de lingerie bleu nuit. Ses joues s'empourpra en cherchant son regard. Elle espérait qu'il la désirait tout autant qu'elle le désirait. Dans un élan de courage, elle s'agenouilla jusqu'à lui. Alors qu'elle posait ses mains sur ses cuisses, son regard descendit brièvement vers sa braguette. Je peux? lui demanda t-elle d'une voix chaude. Il verrait sans doute où elle voulait en venir. Charlie, elle voulait l'amener jusqu'à l'explosion et elle se disait qu'il n'y avait rien de mieux que les exploits de sa bouche.

D’un pas aveugle de par leurs baisers langoureux, Woody avait marché lentement jusqu’au lit de Charlie, guidée par cette dernière dont les enjambées avaient plus d’assurance que les siennes. Elle aurait sans doute pu se rendre à son lit les yeux fermés, d’ailleurs c’était sans doute ce qu’elle était en train de faire. Le trentenaire en tout cas profitait de ce baiser les paupières closes, ne les rouvrant que lorsque la pâtissière l’assit avec douceur sur le bout du matelas. Le jeune homme la regarda avec désir dans le regard, pendant que Charlie enlevait son tee-shirt face à lui, puis déboutonnait avec une délicieuse lenteur son jean. Brûlant d’impatience mais savourant tout autant la vue, l’aîné des Rutkowski laissa ses yeux admirer l’ensemble de lingerie bleu nuit de Charlie, ne recouvrant que les quelques parcelles plus intimes de sa peau. Son regard glissa sur la peau ferme de son ventre, sur la délicate rondeur de ses cuisses, et il sentit son corps s’enflammer. Il releva les yeux vers les siens, pour lui montrer cette lueur réanimée, et il esquissa un sourire en la voyant rougir. « T’es tellement belle. » Souffla-t-il en secouant légèrement la tête de gauche à droite, comme s’il avait du mal à croire à cette beauté qui s’agenouilla par la suite face à lui. Si son corps ne coopérait pas aujourd’hui, Woody allait tout casser en rentrant chez lui. Il avait tellement, mais tellement envie de Charlie. Alors, quand elle posa ses doigts sur sa braguette, le trentenaire pria une entité en laquelle il ne croyait même pas, pour mettre toutes les chances de son côté. Bordel, il en avait envie. Charlie, d’une voix chaude, lui demanda la permission. À nouveau, un sourire se dessina sur ses lèvres. « J’t’en prie … » Suppliait-il presque, son sexe se gonflant déjà rien que par cette image de Charlie agenouillée face à lui. Dieu, ou whoever or whatever, avait entendu ses prières.

Nue, face à lui, un feu de désir envahissait tout son bas-ventre. Woody la complimenta. Il la trouvait belle et elle se mordit la lèvre sans cacher qu'elle était quelque peu embarassée. Elle s'empourpra de plus belle mais elle était flattée. J'ai envie de toi. Il lui avait donné un élan d'assurance qui l'aida à affronter son regard et s'agenouiller jusqu'à lui. Elle posa sa main sur son entrejambe et lui demanda sa permission. Aussitôt qu'il accepta, elle ouvrit sa braguette et déboutonna son jean. Elle joua un peu de sa main pour découvrir avec satisfaction son sexe gonflé. Le souffle coupé, elle prit davantage d'assurance. Elle se précipita alors pour dévêtir son bas, pressée par sa propre excitation. Sans plus attendre, elle enfonça sa bouche. Elle leva les yeux, cherchant son regard. Non, elle n'était plus intimidée. Bien au contraire elle se montrait très sûre d'elle. Woody pouvait découvrir cette autre facette de Charlie. Celle qui brûlait d'envie. Elle baissa ensuite sa tête pour le prendre plus profondément dans sa bouche. Puis elle commença à jouer de sa langue, comme une danse sensuelle.

« J’ai envie de toi aussi. » Et l’impatience se sentait dans la voix de l’homme qui pourtant, dix minutes plus tôt, n’avait pas envisagé que leurs retrouvailles prennent une telle tournure en accéléré. Charlie s’agenouilla entre ses jambes, qu’il écarta naturellement, afin de la laisser s’y glisser. Une fois sa braguette ouverte, il tira un peu sur son pantalon pour l’abaisser et qu’ils ne soient pas gênés par sa présence. La pâtissière entoura d’abord son sexe de sa main, provoquant un soupir de satisfaction chez l’homme qui s’humecta les lèvres sans en prendre conscience. Il bascula un moment la tête vers l’arrière en sentant ses pensées s’embrouiller de plaisir, mais il la ramena assez vite vers l’avant, pour mieux voir Charlie enfoncer son membre dans sa bouche. « Oh … fuck, yes … » Souffla-t-il. Son sexe se gonfla encore plus quand le regard de la blonde croisa le sien. C’était une vision des plus excitantes et il se faisait violence pour ne pas se laisser dépasser trop rapidement par ces sentiments intenses. Woody n’avait pas eu de relations sexuelles depuis beaucoup trop longtemps et ça se sentait. La jeune femme brisa leur contact visuel pour enfoncer plus profondément encore le sexe du trentenaire dans sa bouche. Ce dernier ne cacha pas ses gémissements de satisfaction. Il posa une main sur la tête de la jeune femme pour caresser sa douce chevelure et, vers la pointe de ses cheveux, il refermait ses doigts en un poing pour emprisonner quelques mèches, tirant à peine mais juste assez pour lui témoigner de tout l’effet qu’elle lui faisait.

Il avait envie d'elle et sur ses mots Charlie s'agenouilla avant de masser son entrejambe. Elle remarqua aussitôt avec satisfaction que Woody était tendu, ce qui la conforta à prendre des initiatives. Une fois son caleçon baissé, elle enroula doucement son membre dans sa bouche. Ses soupirs de plaisirs l'encourageaient à continuer de plus belle. Il avait posé sa main sur sa tête et elle ressentit ses doigts se refermer sur la pointe de ses cheveux. C'était si bon de lui faire du bien, qu'elle ne se rendit pas compte qu'elle aussi, exprimait de petits gémissements. Elle enfonça sa bouche de plus en plus profondément. Ainsi, elle continua de le mettre l'épreuve. Pouvoir titiller son plaisir était une sensation unique et excitante. Avec des mouvements répétés, elle coulissait sa bouche de haut en bas. Elle ralentissait la cadence juste pour lever ses yeux et affronter une fois de plus le regard de Woody. Sa langue caressa alors frénétiquement son gland. Puis de plus belle, elle replongea son visage en lui. Si tel était son désir, elle irait jusqu'au bout de son orgasme.

Il n’avait pas oublié le plaisir de l’acte, Woody, mais d’enfin retrouver un contact sensuel, sexuel, ça lui ramenait une telle vague de vie déferlant sur son être. Lui qui avait autrefois vécu avec une sexualité insatiable s’était retrouvé du jour au lendemain avec rien du tout, même pas la motivation ou l’énergie de chercher à retrouver ces relations, avec qui que ce soit. Maintenant qu’il regoûtait au plaisir avec Charlie, Woody avait comme l’impression que la machine reprenait marche, lentement mais sûrement, et que peut-être il arriverait à renouer avec une partie de lui-même qui s’était éteinte l’année dernière. À nouveau, son regard croisa celui de la pâtissière qui n’avait maintenant plus du tout ses airs purs et chastes. Elle avait une assurance des plus sexy, et chaque coup de langue calculé projetait Woody plus loin dans son excitation. Afin d’éviter de ne pouvoir aller jusqu’au bout avec Charlie si lui-même allait déjà au bout de son orgasme, le jeune homme porta une main à la nuque de la jeune femme et serra doucement, pressant légèrement vers le haut pour l’inviter à se relever. « Viens ici … » Il allongea la jeune femme sur son lit, sur le dos. « C’est à ton tour maintenant. » Il esquissa un sourire et retira lentement la petite culotte en dentelles de Charlie. Il se pencha par-dessus son corps pour venir capturer ses lèvres un court instant, avant de glisser ses baisers le long de son corps jusqu’à son entrejambe. Il écarta un peu plus encore les cuisses de la pâtissière, venant se lover entre celles-ci, et il poursuivit ses baisers et ses coups de langue contre son sexe.

Jamais elle n'aurait imaginé qu'elle passerait la vitesse supérieure aujourd'hui avec Woody. Pourtant Charlie s'était retrouvée vite dénudée, à ses genoux, cherchant à atteindre son orgasme avec sa bouche. Alors qu'elle se délectait de dominer la situation, il l'arrêta dans son entrain et releva sa nuque. Il l'incita à se relever et s'exécuta à ses gestes en s'allongeant sur le dos de son lit. Il retira son bas en dentelle et Charlie put découvrir un sourire malicieux qu'elle ne connaissait pas jusqu'à présent. Elle lui sourit à son tour timidement, car elle venait tout de même de dévoiler son intimité. Il vint attraper ses lèvres et glissa sous des baisers lentement le long de son corps. Elle ne le quitta pas du regard quand il se positionna entre ses jambes. Lorsqu'il commença à jouer de sa langue, Charlie laissa échapper un gémissement. Son souffle s'accéléra et elle se pencha, la tête en arrière, les yeux fermés. Chacun de ses mouvements l'amenait à de délicieuses sensations. Une chaleur lui caressait le bas-ventre. C'était excitant de le voir se donner à elle et elle ne se retenait pas de gémir à pleine voix à plusieurs reprises. Elle rouvra ses yeux et releva ses coudes. J'ai envie de toi. murmura t-elle la respiration haletante. Sans plus attendre elle chercha un préservatif dans le tiroir de sa table de chevet et déchira son emballage. C'était une chance car c'était bien le seul qui lui restait.

Ne voulant pas risquer de ne pouvoir satisfaire pleinement Charlie, Woody l’arrêta malgré le plaisir absolu qu’elle lui procurait. Il voulait l’entendre gémir à son tour, il voulait lui faire tourner la tête comme elle avait fait tourner la sienne. Il retira lentement sa culotte en dentelles, la laissant tomber à côté de lui sans lui accorder une seconde de plus d’attention. C’était le corps de Charlie qui retenait son regard. Elle était tellement belle. D’une beauté complètement différente de celle de Freja, ce qui au fond l’aidait sans doute à accueillir ces nouveaux sentiments. Elles étaient complètement différentes, toutes les deux. Le jeune homme ne resta pas plus longtemps dans ces pensées-là, ce n’était pas sain et pas juste pour Charlie. Il se concentra plutôt sur le plaisir de la belle, glissant vers le bas du lit afin que sa tête arrive à la hauteur de l’entrejambe de la pâtissière. Ses lèvres découvrirent d’abord timidement son intimité, puis, sentant la jeune femme se laisser aller et devenir plus à l’aise avec sa présence, Woody s’aventura davantage dans son plaisir. Elle ne retenait aucun de ses gémissements, partagés à voix haute avec lui, pour lui faire comprendre chaque bon coup. Après quelques minutes à sentir la poitrine de Charlie s’élever et s’abaisser de plus en plus vite, cette dernière se releva sur ses coudes. Il la regarda chercher dans son tiroir et devina l’étape à laquelle ils en étaient. Il se hissa vers le haut, vers elle, et captura ses lèvres alors que les doigts de la brunette s’emparaient du préservatif. Comme elle s’occupait de déchirer l’emballage, Woody se positionna de sorte qu’elle puisse également l’enrouler autour de son sexe. C’était tellement plus excitant de la voir s’exécuter, elle. Il sourit en la regardant, avec un profond désir dans le regard.

Si Charlie tenait à tant à mener Woody jusqu'à l'orgasme, c'était parce que leur dernier moment intime fut chaotique. Là, elle découvrait un Woody qui semblait éprouver du désir pour elle et elle rayonnait de le voir ainsi. Elle ne se montra pas désagréablement surprise qu'il l'arrête dans son élan car il lui fit comprendre qu'il allait lui rendre la pareille. Obéissante, Charlie s'allongea sur le dos tandis qu'il se glissa entre ses jambes. Il pressa sa langue sur le centre de son désir et elle échappa un soupir de plaisir. Son corps se tortilla à cette délicieuse sensation de chaleur. Les mains agrippés à la couverture de son lit, elle s'autorisa à jeter un regard au visage de Woody entre ses cuisses et elle se sentait triomphante. Au bord de l'extase, Charlie poussait de petits gémissements. Il n'y avait plus de retenu désormais, d'ailleurs ses jambes tremblaient d'excitation. Envahie d'une douce chaleur elle ne sut bien pourquoi à cet instant précis mais elle le voulait, lui. Maintenant. Ne cherchant qu'à écouter ses envies, elle prit donc un emballage en aluminium dans le tiroir de sa table de chevet et le déchira rapidement. Woody se présenta à elle et elle enroula le préservatif autour de son sexe. Ils allaient passer à la vitesse supérieure et au lieu d'appréhender Charlie n'avait aucune lucidité. Je vais venir sur toi. le prévint-elle dans un murmure. Ses mains s'enroulaient déjà autour de son cou pour se positionner. Pendant un court instant qui sembla durer une éternité, Charlie scruta les yeux de Woody. Ils étaient d'un magnifique vert. Elle se demanda alors comment elle n'avait pas encore remarqué à quel point ils étaient magnétiques, puis, s'enfonça en lui le souffle coupé.

Le regard baissé vers Charlie, il la regarda enrouler le préservatif autour de son sexe, avec un sourire de satisfaction mêlé de désir. Il avait l’impression de renouer avec une autre version de lui-même, de replonger dans une époque qu’il pensait à jamais révolue. Charlie lui réapprenait à se sentir comme un homme et après une année complète à se sentir complètement faible et vulnérable, ça lui procurait un bien fou d’avoir l’impression d’être fort à nouveau. Leur faux-pas de la dernière fois en raison de l’incident de Woody était maintenant derrière lui. Sa fierté se reconstruisait petit à petit. Dans un murmure, Charlie le prévint qu’elle allait venir sur lui. « Ok. » Murmura-t-il en hochant brièvement la tête, se laissant basculer lentement sur le côté afin de s’allonger sur le dos en guidant Charlie jusqu’au-dessus de lui à son tour. Il plongea son regard dans les yeux bleus-gris de la pâtissière, qui se perdit elle aussi dans ceux du trentenaire avant de l’insérer en elle. Ses yeux verts, ils disparurent un bref instant, alors qu’il ferma les paupières en soupirant de plaisir. Il était reconnaissant envers Charlie d’avoir pris les devants dans cette position, appréciant de pouvoir ménager ses jambes et ainsi apprécier davantage l’union de leurs corps pour la toute première fois. Woody ne voulant cependant pas la laisser en reste, il serra ses muscles fessiers afin de se rehausser et de la pénétrer plus encore. Ses mains se posèrent sur les fesses de Charlie, qu’il aidait dans chaque vas-et-viens. Le trentenaire se releva légèrement, réveillant ses abdominaux endormis, afin de capturer les lèvres de la pâtissière dans un baiser langoureux. Il pressa son torse contre la poitrine nue de la blonde, excité par la sensation de ses mamelons durcis qui pressaient contre sa peau. Le plaisir le faisait grimper bien trop rapidement vers l’extase, et sans doute que les nombreux mois sans relation sexuelle n’aidaient en rien, mais voilà que Woody devait se faire violence pour ne pas atteindre l’orgasme déjà.

De sa main triomphante, Charlie enroula le préservatif autour de Woody. Elle le prévint qu'elle allait venir sur lui alors il se bascula sur le côté pour qu'elle puisse venir juste au-dessus de lui. Sans prolonger son attente, elle s'insèra aisément en lui.  Elle ondula très lentement son bassin, cherchant à le ressentir pleinement. Ses yeux bleus regardèrent intensément ses yeux verts et ses joues devinrent écarlates. Intimidée par cette intensité elle ferma à son tour ses yeux. Une sensation de chaleur dans son bas-ventre l'emporta. Il n'y avait plus que cette sensation qui comptait. Lui, en elle. Un sourire au coin se dessina sur ses lèvres : elle adorait entendre le son de son souffle. Le sien se perdit quand il commença à accompagner ses va-et-vients, mains sur ses fesses. Son pouls se mit à battre plus vite. Charlie accéléra ses mouvements, mais ralentis lorsqu'il vint l'embrasser. Elle rouvra ses yeux, observant rapidement son corps sculpté. Oh Woody murmura-t-elle la voix tremblante. Une voix, chargée de désir, qui échappait des gémissements incontrôlés. Appuyant sa poitrine contre son torse, elle enfouit ses mains dans ses cheveux dans un geste tendre. Elle l'embrassa et ne put se retenir de gémir dans sa bouche lors d'un coup plus profond. L'orgasme était si proche, elle rayonnait de l'avoir si dur, si profondément en elle. Elle bascula la tête légèrement en arrière, cherchant le regard du beau physiothérapeute. Parce que oui, elle le trouvait terriblement beau surtout ainsi, complètement nu, au bord de l'explosition. Son cœur et son désir semblait aussi exploser. Si jusqu'à présent elle tentait retenir ses gémissements, ce n'était plus le cas à présent.

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