drifted to survive (aelya) -hot.

Elle adorait entendre ses compliments, sa voix qui la sortait à chaque fois du sombre néant qui l'habitait entièrement. Elle s'était dévouée à lui, parce qu'il représentait à lui seul sa raison de vivre, elle qui avait vu son coeur se morceler lorsqu'il fût en proie à son calvaire, celui qui avait bien failli l'arracher à elle.

- C'est toi le meilleur amour. Tu te rends pas compte de la force que t'as. Je t'admire tellement mon ange... Avoua-t-elle tendrement, déterminée à lui faire comprendre qu'il allait y arriver, qu'elle serait aux premières loges pour le rattraper comme pour le porter vers la lumière. Ton trésor qui est dingue de toi, renchérit-elle amoureusement, son affection se lisant sur ses traits étirés dans un sourire qui n'appelait que le sien, comme son coeur qui battrait continuellement pour le soutenir. Pourris moi de ta perfection bébé, j'suis maso sur les bords moi en plus, pouffa-t-elle, amusée, rassurée de le voir être derrière elle pour son souhait qui visait à se lancer dans l'inconnu le plus total, Aelya qui pourtant ne s'inquiétait pas parce qu'elle savait que son amour veillerait sur elle. J'en connais un qui est en manque... Sourit-elle en coin, la mine joueuse, sa bouche gravitant autour de la sienne avant de les attraper en plein vol pour les posséder. Et tu sais exactement comment me faire craquer en plus... Ajouta-t-elle sur le même ton, faisant corps avec cette tension plus que palpable entre eux alors qu'ils se cherchaient, ses lèvres sombrant une nouvelle fois contre les siennes pour y admettre plus de fougue, là où son souffle se déchirait sous l'effet de l'excitation. T'es le pire bébé, t'es trop fort pour m'amadouer... S'amusa-t-elle, consciente que peu à peu, sa raison disparaissait au profit de son amour qui explosait, elle qui contracta ses cuisses au passage de sa main à l'intérieur de son jean, peinant à se retenir de gémir tant ce contact la transportait, prenant son intensité dans son manque de lui, de sa peau, de son coeur qu'elle voulait entendre battre plus fort. J'attends que toi amour. Tous les jours de ma vie, pour l'éternité, c'est toi que j'attendrai, avoua-t-elle entre deux soupirs alors qu'il jouait avec son point sensible, agitant doucement son bassin qui se complaisait dans ses contacts fiévreux.

Elle revivait contre lui, contre ses lèvres qui accueillaient l'écho de son souffle brûlant, sa main s'agitant avec précision autour de son bas ventre rigidifié par l'envie. Elle le dévorait du regard avant de plonger dans son cou, elle qui ne voyait que lui, qui ne contrôlait plus la fougue qui s’emparait de son âme, lui dont chacun de ses gestes remplissaient le gouffre qu'elle avait à l'intérieur de sa chair. Sa raison altérée par son excitation, elle décida de se déshabiller, perdant la tête face à ses avances qui la faisaient brûler d'envie, Aelya qui revint contre son bassin pour le mettre en contact avec son corps dénudé. Elle sourit à sa réponse de manière complice, parce qu'ils savaient tous les deux qu'il y aurait une prochaine fois, comme à leur habitude.

- J'vais te faire du bien mon amour... Soupira-t-elle d'envie en tirant sur son boxer, laissant Niels entrer doucement en elle, dans une expiration qui évoquait tout le soulagement qu'elle ressentait à le sentir au plus près d'elle. Mon bébé... Gémit-elle à son tour, fermant les yeux pour s'imprégner davantage de ce moment qui la libérait avant de retrouver la profondeur de ses prunelles, ses ongles s'accrochant à son torse alors qu'il maitrisait son bassin pour le faire claquer contre le sien. Beaucoup trop putain... Avoua-t-elle en se déhanchant sur lui, sa paume rejoignant la sienne qui s'était posée sur son sein. T'es trop sexy amour, ajouta-t-elle, détaillant le contour de son corps qui se contractaient à chaque vague de plaisir qui allait et venait en lui, Aelya venant s'allonger sur Niels, tirant la couverture sur leurs corps pour augmenter la chaleur de leur échange. Bébé, c'est trop dur de pas crier là... C'est trop bon... Soupira-t-elle à son oreille qu'elle mordilla, accélérant l'allure de leur ébat en ondulant plus rapidement. Tu me rends sauvage mon cœur, ajouta-t-elle entre deux soupirs.

Il avait toujours l’impression d’être l’homme le plus chanceux du monde avec Aelya, admirant sa manière de l’aimer, de l’encourager, elle qui ne reculait devant rien pour l’inciter à s’accrocher à la vie. Sans elle, Niels savait qu’il n’aurait pas tenu comme il le faisait, son amour lui rappelant tous les jours les raisons pour lesquelles il devait se battre. « Mon amour… Tu me fais trop craquer là… Fais-moi un bisou. » Murmura-t-il avec un air amoureux, tendant sa nuque vers son visage pour recevoir son affection, souriant à ce qu’elle ajouta, lui qui ne se lassait jamais de l’entendre dire combien elle l’aimait. « Tant mieux, change jamais mon coeur, ça m’arrange que tu sois comme ça. » Pouffa-t-il à son tour, amusé par leur échange, Niels lui rappelant qu’il la soutiendrait dans tous ses projets. « A peine… Bébé, j’en peux plus de te vouloir comme ça, j’ai trop envie de toi… » Murmura-t-il, conscient qu’il avait déjà tenu un bon moment, eux qui n’avaient jamais été habitués à se tenir à distance l’un de l’autre, les flammes de leur désir se ravivant toujours pour les pousser l’un contre l’autre. Ses lèvres vinrent jouer avec les siennes, les embrassant chaudement, les mordillant pour la faire craquer davantage, Niels utilisant tous ses atouts pour arriver à ses fins. « Tu sais que j’suis prêt à tout pour avoir ce que je veux, non…? » Murmura-t-il chaudement, sa main caressant sensuellement son entrejambe, se frayant un chemin jusqu’à l’intérieur de son sous-vêtement pour l’enflammer encore plus, avide de ce contact qui lui avait tant manqué. « J’te reviendrai toujours bébé. Y’a que pour toi que je veux vivre… » Souffla-t-il entre leurs baisers fiévreux, Niels s’amusant à jouer avec le rythme de ses caresses, soupirant son plaisir contre sa bouche alors qu’Aelya le tourmentait de la même manière, sa main enroulée autour de son membre qui se dressait d’envie. Incapable de ne pas aller plus loin, Niels l’incita à se déshabiller, désirant la sentir contre lui, peau contre peau, dans un corps à corps qui le faisait rêver depuis le premier jour. « J’te fais confiance bébé… » Répondit-il alors qu’elle se réinstalla sur lui, Aelya s’occupant de lui enlever son boxer pour le laisser pénétrer en elle, le soulagement s’écoulant dans ses veines instantanément. Son torse se bomba à chaque vague de plaisir, Niels laissant Aelya gérer le rythme de ses ondulations avant de poser ses mains de part et d’autre de ses hanches pour accélérer la cadence de ses coups de reins, désirant la voir prendre autant de plaisir que lui. « Hmm bébé… » Gémit-il, sa main remontant le long de ses courbes pour presser son sein de manière fiévreuse, son regard trouvant le sien avec envie. « C’est toi bébé… T’es un rêve, rien que le mien. Si tu savais comment tu me fais du bien là… » Murmura-t-il, ses deux bras entourant son corps lorsqu’elle s’allongea sur lui, Niels laissant ses mains graviter dans son dos qu’il caressa, descendant le long de sa colonne vertébrale avant d’agripper sa chute de reins. « T’arrête pas bébé… » La supplia-t-il, poussant un gémissement plus bruyant alors qu’elle continua d’accélérer le rythme de ses ondulations, sa peau s’humidifiant contre la sienne alors qu’ils s’enfermaient dans leur bulle de bonheur. « Encore plus vite amour… » Lâcha-t-il, sentant sa chute de reins rebondir contre son bassin, leurs corps s’enfonçant dans le matelas à mesure que leur ébat s’intensifiait. « Je t’aime mon amour… »

Au fur et à mesure qu'il allait mieux, c'était ses yeux qui brillaient davantage, suivant la courbe lumineuse de tous ses efforts qui payaient, qui le rapprochaient doucement mais sûrement de leur vie qui l'attendait, leur quotidien qui malgré eux était sur pause jusqu'à ce que Niels ne lui revienne pour de vrai. Elle sourit à sa remarque, approchant ses lèvres des siennes pour exécuter sa demande qu'elle ne pouvait faire languir trop longtemps, elle-même en manque perpétuel de ses baisers qui la remplissaient d'amour. Elle l'embrassa avec tendresse, consciente que ça ne pouvait que l'arranger qu'elle soit complètement et définitivement accro à lui, son homme qu'elle dévorait du regard.

- Le lit est trop vide sans toi bébé... Surtout que je dors plus assez bien depuis que j'ai plus mon mari qui me fait grimper aux rideaux... Lança-t-elle, son regard valsant entre ses lèvres et ses yeux, la flamme de son désir brûlant dans ses pupilles alors qu'il la tentait, poussant sa raison dans ses retranchements par le biais de ses lèvres qui étaient venues chaleureusement aspirer les siennes. T'as pas changer là-dessus. Et moi non plus... Je suis toujours entrain de te céder. Parce que j'te veux toujours trop toi... Souffla-t-elle contre ses lèvres, lâchant un soupir fiévreux à la sensation de sa main entre ses cuisses, agitée par le plaisir qu'il disséminait dans ses veines. Tout ce que je suis bébé... C'est pour toi... Murmura-t-elle entre deux souffles perturbés, elle qui savourait la vive chaleur qui allait et venait contre son bassin, ses doigts qu'elle n'avait plus senti sur elle de cette manière depuis trop longtemps, Aelya prenant possession de son corps pour le faire décoller dans son désir, comprenant rapidement qu'il était déjà bien atteint par la même fièvre qu'elle alors qu'elle continuait à le tendre dans son urgence.

Elle se déshabilla, la respiration saccadée par la passion, incapable de retourner en arrière tant son corps irradiait de cette attirance qu'elle voulait fondre en lui. Elle revint se positionner sur son bassin, accueillant le sien en elle dans un soupir bruyant, libérée de cette tension qu'elle aimait soulager contre sa peau. Elle débuta ses ondulations, savourant sa présence à l'intérieur de ses hanches qui se mouvaient contre sa peau, jouant des rythmes pour approfondir leur alliance qui faisait gonfler son plaisir.

- Je te soulage amour...? Souffla-t-elle, joueuse, sa paume caressant la sienne alors qu'il pressait son sein, sa poitrine se tendant sous son effet. J'veux que ça bébé, tu mérites de te détendre... Sourit-elle en coin, allongeant son buste contre le sien, lovée entre ses bras qui la sécurisaient et qui augmentaient la chaleur de leur échange, gémissant doucement contre son oreille lorsqu'il agrippa sa chute de reins. Han bébé... Oui... Gémit-elle, trouvant ses lèvres pour étouffer leur bruit, accélérant le rythme de ses ondulations, le lit bougeant sous la passion de leur ébat, sa peau s'humidifiant tandis que son bassin claquait contre le sien à mesure que le rythme s'intensifiait. Je t'aime tellement mon cœur... J'en ai pas encore assez de toi amour... Lâcha-t-elle, sa main se logeant dans ses cheveux pour permettre à ses lèvres de glisser de son cou à sa machoire, jusqu'à ses lèvres. Bébé... Embrasse-moi encore... Demanda-t-elle, sur le point d'atteindre l'orgasme qu'elle voulait éteindre contre ses lèvres, apaisée par la vague de plaisir qui se déchaîna en elle. Mon amour... Souffla-t-elle, expirant son nirvana qui la bouleversait après tout ce temps sans son contact. J'aurais dû craquer bien avant... Sourit-elle, amusée.

Tous les jours, Niels ne pouvait s’empêcher d’imaginer son retour à la vie normale, à leur quotidien qu’il chérissait plus que tout, lui qui rêvait de retrouver sa femme pour de vrai, loin du bruit des moniteurs qui l’entouraient. Follement en manque de sa présence, il se laissa embrasser par l’amour de sa vie, prolongeant leur échange comme dans un désir de ne jamais la voir s’éloigner. « J’ai hâte de revenir le remplir avec toi le lit bébé... et de t’épuiser tous les soirs pour que tu dormes mieux. » Répondit-il avec malice, une lueur joueuse dansant dans ses iris alors qu’il savait déjà que leurs habitudes reprendraient leur cours lorsqu’il rentrerait, que leurs nuits seraient précédées de leurs ébats fiévreux et emplis d’amour. « J’suis pas près de changer sur ça mon amour... J’vis pour te voir me céder, pour qu’on s’aime comme on l’a toujours fait mon coeur, même si ça plait pas aux autres... » Souffla-t-il contre ses lèvres, sa main s’affairant à jouer avec son désir, provoquant son plaisir qu’il voulait entendre se concrétiser. « T’es tout ce que je veux Aelya... » Murmura-t-il dans un soupir amoureux, son regard ne lâchant pas le sien alors qu’il profitait des caresses de son amour, subissant de plein fouet les vagues de plaisir qui bousculaient son corps et son âme en manque d’elle. Dans une urgence palpable, il laissa son amour revenir sur son corps, leurs peaux dénudées entrant enfin en contact, jusqu’à la liaison de leurs âmes qui prirent forme dans un long gémissement de soulagement. « Plus que ça bébé... C’est mieux que tout... » Soupira-t-il, accompagnant avec ses mains les ondulations de ses hanches qui dansaient sur lui, approfondissant leur échange un peu plus. Sa main migra sur son sein, s’accrochant amoureusement à sa peau qu’il voulait marquer de sa présence, Niels entrouvrant les lèvres pour expier son plaisir. « Y’a que toi qui peux m’aider à le faire mon ange... » Lui rappela-t-il, déposant ses lèvres contre sa tempe quand Aelya s’allongea sur lui, ramenant la couverture sur eux pour rapprocher leurs deux corps brûlants. Ses paumes agrippées à sa chute de reins, il accompagna les mouvements du bassin de son amour, respirant bruyamment sans contrôler le plaisir qui foudroyait son corps à chaque fois qu’Aelya augmentait la cadence de ses ondulations. « Bébé, j’arrêterai pas jusqu’à ce que tu jouisses... » La provoqua-t-il pour enflammer son excitation, Niels se délectant de la présence de ses lèvres dans son cou et sur sa mâchoire, tournant la tête pour que leurs bouches puissent de nouveau se dévorer, répondant à la demande de son amour qu’il embrassa amoureusement, sa langue cherchant la sienne dans la chaleur de leurs baisers. « Bébé... Tu vas me faire partir... » Gémit-il entre leurs baisers, proche du point de non retour auquel il s’abandonna quelques instants plus tard, tremblant d’amour contre son corps pour lui offrir cette nouvelle dose d’amour. « Mon cœur... Ma femme... C’était trop bon... » Lâcha-t-il, se jetant une fois de plus sur ses lèvres pour éteindre leur passion. « Depuis le temps que j’te le dis bébé... » Répondit-il, faisant mine de rouler des yeux à sa remarque avant de sourire, ses mains se balançant dans le dos de sa femme. « J’sais pas toi mais moi je me sens beaucoup mieux... J’crois vraiment qu’on devrait ajouter ça à mon traitement bébé. » Joua-t-il, conscient que cette idée l’arrangeait plus que bien.

Elle avait peur de le perdre, et cette crainte s'aggravait à mesure que la vie les poussait dans leurs retranchements, les conditionnant à s'attendre toujours au pire parce que le meilleur se passait lorsqu'ils étaient ensemble, collés comme les deux pièces d'un même puzzle.

- Concentre toi sur ta convalescence alors amour. T'as un bel objectif là j'pense, le motiva-t-elle, consciente que son rôle résidait à le soutenir et à le conduire à sortir de cet endroit qui les privait de leur quotidien, sa peau qu'elle voulait voir rougir contre la sienne sous l'effet des flammes de leur désir impérieux. C'est justement pour ça aussi que tu me plais énormément. Parce que tu t'en fiches du regard des autres. Je veux porter mon attention que sur toi bébé, avoua-t-elle, soupirant son plaisir contre ses lèvres alors qu'il taquinait son anatomie qui brûlait d'envie sous ses doigts. Je compte bien représenter toute ta vie amour, parce que toi t'es mon univers, répondit-elle amoureusement, son regard ne le lâchant pas alors que sa main s'enroulait autour de son bas ventre, ses pupilles s'assombrissant de désir à mesure qu'elle le voyait expier son plaisir, sa peau se tendant entre ses doigts qui prenaient soin de lui, dans la passion qu'elle ressentait pour Niels, jusqu'à ce qu'elle ne vienne se fondre en lui, dans l'écho de son attirance bouleversée par le soulagement qui lia leurs âmes. J'adore te voir comme ça bébé, admit-elle en s'imprégnant de la beauté de son visage, ses gémissements se frayant un chemin entre ses lèvres, la peau ravagée par les frissons qui prenaient leur essence dans le contact de ses paumes qui se baladaient sur son corps, soupirant davantage lorsqu'il pressa sa poitrine gonflée de désir. Je suis là pour ça mon cœur, que pour toi, que pour ton bien-être... Souffla-t-elle en se reposant sur lui, son buste chevauchant le sien en rythme avec leurs bassins qui se rencontraient avec plus de profondeur, Aelya les emprisonnant dans leur cocon en tirant la couette sur leurs corps, augmentant la cadence et la fièvre de leurs frictions. Tu vas me faire jouir amour, t'es beaucoup trop fort pour ça, je t'ai trop attendu... Soupira-t-elle à son oreille, un tumulte sans nom résonnant entre ses hanches tant le plaisir prenait toute la place, sa chute de reins se contractant pour les amener à se complaire dans ce rythme effréné qui venait peu à peu la porter jusqu'à l'extase. Viens mon bébé... J'te veux en moi... L'incita-t-elle entre deux baisers langoureux, sa bouche continuant de répondre à la sienne jusqu'à ce qu'ils ne rejoignent le nirvana tous les deux, Aelya réprimant le son de cette décharge électrique qui la priva de son souffle le temps d'un instant, soupirant contre ses lèvres son bien-être. C'était parfait bébé... T'es parfait... Le complimenta-t-elle, attrapant ses lèvres pour l'embrasser amoureusement. Bébé... J'te rappelle que la morphine était pas ta meilleur alliée dans tous les cas, le taquina-t-elle, faisant référence à la camisole chimique que la molécule avait sur les réactions de son corps face au désir. Je sais bien que ça t'arrange mais si on se fait prendre bébé, j'ai pas envie qu'ils me foutent à la porte, admit-elle, repensant à la dernière fois où elle n'avait pas eu le droit de le voir à l'hôpital. Mais... On sait être discrets non ? Lança-t-elle malicieusement, frissonnant au contact de ses doigts sur son dos. Bébé... J'ai pas envie de me détacher de toi pour partir... Soupira-t-elle, resserrant son emprise autour de lui alors qu'elle était toujours placée sur son corps. J'ai trop besoin de toi, j'vais être en manque en rentrant...

Aelya avait toujours les mots pour le motiver, elle qui le connaissait par cœur, sur le bout des doigts, ayant pleinement conscience qu’il désirait quitter l’hôpital le plus rapidement possible pour retrouver leur quotidien. Comme à son habitude, elle parvenait à inscrire de l’espoir en lui, parsemant son ciel d’étoiles pour lui permettre de rêver. « C’est toi mon objectif, toi et notre vie mon amour. » Souffla-t-il, s’imaginant déjà retrouver leurs habitudes, leurs moments hors du temps, là où les minutes n’étaient pas comptées, là où ils pouvaient s’aimer sans avoir peur de ne pas assez profiter. « Y’a personne qui m’intéresse à part toi mon bébé. J’en ai rien à faire de l’avis des autres, y’a que le tien qui importe. J’vis pour toi amour. » Lui rappela-t-il, le cœur battant plus vite a mesure que ses gestes devenaient plus rapides, ses doigts constatant le plaisir que ressentait sa femme, leurs souffles se percutant l’un contre l’autre alors qu’ils appréciaient de se sentir de plus en plus proches. « Bébé... Aime-moi jusque la fin... » Souffla-t-il contre les lèvres de son amour qu’il s’amusa à mordiller entre deux baisers amoureux, Niels foudroyé par le plaisir que lui provoquait la main d’Aelya autour de son membre dressé, jusqu’à ce qu’elle ne décide de lier leurs corps comme ils en avaient rêvé depuis des semaines. « T’adores me rendre fou toi... » Murmura-t-il, avec un air joueur, s’agrippant à ses courbes alors qu’elle ondulait contre lui, Niels se mordant la lèvre pour s’empêcher d’être trop bruyant, sa paume migrant jusqu’à sa poitrine. « J’pense que tu devrais rester là pour toujours bébé, tu sais pas comment tu me fais du bien là... » Expia-t-il, son désir s’envolant sous l’effet de sa chaleur qui se décupla quand Aelya s’allongea contre son torse, l’enfermant dans son étreinte amoureuse qui cherchait à la sécuriser. « J’te laisse pas repartir sans orgasme mon amour... » La provoqua-t-il, son bassin se balançant contre le sien pour décupler ses sensations, ses deux mains maintenant sa chute de reins qu’il pressait amoureusement. « Aelya... Putain bébé... » Gémit-il, incapable de rester calme face à la vague de plaisir qui le submergeait, son amour l’aidant à rester plus ou moins discret en attrapant ses lèvres, leurs langues continuant de danser l’une contre l’autre jusqu’à ce qu’ils ne s’abandonnent entièrement au plaisir le plus pur. « Y’a que toi qui me provoque ça bébé, même quand j’suis pas au top de ma forme. » Ajouta-t-il encore à bout de souffle, Niels fermant les yeux pour recevoir le baiser d’Aelya. « J’aurais été capable de te faire l’amour quand même bébé... C’est toi qui voulais pas. » Lâcha-t-il, faisant mine de se plaindre. « Amour, on est doués toi et moi pour avoir ce qu’on veut. Tu peux toujours m’emmener dans les chambres vides du sous-sol bébé, celles où on s’amusait quand on travaillait ici... » Joua-t-il, Niels souriant de malice aux dires d’Aelya, hochant la tête de manière complice à la proposition de sa femme. « Bébé... Pars pas, j’suis trop bien là, j’ai attendu ça toute la nuit amour. » Murmura-t-il, enfouissant son visage dans le creux de son cou pour s’enivrer de son parfum, ses doigts continuant ses douces caresses dans son dos. « J’ai pas envie que tu partes... Je déteste quand tu me manques, j’me sens trop vide sans toi mon amour. » Souffla-t-il, ses paumes dévalant sa peau encore chaude, les posant sur ses hanches. « Reste dans mes bras, j’peux pas te lâcher... »

Elle avait des imperfections, des failles qui dessinaient le contour de son âme et qui permettait au froid de s'y engouffrer, paralysant la confiance et l'espoir qu'elle se portait. Dans son regard elle existait, vivait, sentait son coeur s'envoler pour battre de plus en plus vite et plus fort, et dans ses bras elle s'épanouissait, rompant peu à peu les liens qu'elle nouait avec ses démons. Il la rendait meilleure, enfermant leur déluge d'horreurs dans une boîte imperméable lorsqu'ils étaient ensemble à profiter de leur présence mutuelle. Son regard trahissait tout l'amour qu'elle ressentait pour lui alors qu'elle buvait ses paroles, attendrie par ses mots qui faisaient écho aux siens. Le corps bouleversé de spasmes, elle accueillit ses doigts entre ses cuisses, dansant en rythme avec ses gestes qui la tuaient de plaisir.

- Je t'aimerai même au-delà mon amour... Répondit-elle dans un souffle amoureux et passionné par tout ce qu'il était, par tout ce qu'il lui faisait ressentir, ses doigts s'enroulant autour de son envie qui se concrétisait à mesure qu'elle le caressait, attrapant en plein vol le moindre soupir de vie qu'il lui confiait jusqu'à ce que leurs corps ne fassent plus qu'un au milieu du lit déjà défait. J'suis bonne pour te torturer amour... Sourit-elle malicieusement en débutant ses ondulations, agrémentant leur rythme pour leur procurer toujours plus de plaisir, Aelya qui soupira chaudement en percevant sa paume encercler son sein. C'est toi mon bonheur bébé. J'ai rêvé de ce moment tous les jours depuis que t'es là... Avoua-t-elle, consciente que le seul frein avait résidé dans sa crainte de lui faire du tort, Aelya qui ne pensait à plus rien d'autre que leurs êtres qui se chevauchaient sous la couverture qui les sécurisait dans leur univers. J'repartirai pas sans un souvenir de toi bébé... J'veux t'imprimer encore en moi... Répondit-elle, incapable de s'arrêter tant le plaisir la percutait dans le doux son de leurs peaux qui claquaient l'une contre l'autre, resserrant l'emprise de leur amour dans lequel elle voulait s'y noyer. Niels, amour... Continue... Gémit-elle contre ses lèvres alors qu'il pressait ses courbes pour les plaquer contre son bassin, ses hanches bougeant avec plus rapidité pour les amener jusqu'à l'orgasme qu'elle éteignit dans ses baisers langoureux, teintés de la fièvre qui la posséda jusqu'à l'apothéose. C'est bien pour ça que t'es vraiment le meilleur coup de toute une vie toi, sourit-elle en lui volant un baiser, la respiration saccadée. J'ai toujours voulu, et je te voudrais toute ma vie espèce de perfection, le corrigea-t-elle en mordillant sa mâchoire. Si tu me prouves que t'es capable de me rejoindre en bas bébé... Tu pourras me faire ce que tu veux jusqu'à ta sortie, le défia-t-elle, se rappelant de leurs moments de chaleur lorsqu'ils prenaient leur pause, se jouant du temps et des règles pour s'aimer comme ils le voulaient. Je sais mon amour... Mais on va bientôt venir me chercher... Soupira-t-elle, sachant que leur temps était toujours compté, Aelya s'enfermant entre ses bras pour encore sentir son parfum. Moi aussi mon bébé... Si tu savais comme j'me sens seule sans toi... Avoua-t-elle, respirant à plein poumons son odeur comme pour l'imprégner au plus profond de son esprit. Bébé... Il le faut... Je reviendrai demain, même ce soir. Tu me retrouveras dans notre chambre au sous sol ? Proposa-t-elle avec un léger sourire en coin, lui faisant comprendre qu'elle était apte à revenir illégalement dans la soirée pour qu'ils puissent profiter. J'compte sur toi pour pas me pousser à bout... Joua-t-elle, l'incitant justement à faire l'inverse.

Il s’était répété en boucle dans son esprit les derniers mots de son amour, lui qui avait continué de rêver de sa sortie définitive, se montrant plus que motivé pour appliquer à la lettre les conseils des médecins qui s’occupaient de lui. Il se montrait régulier et rigoureux, poussant à l’extrême chacun de ses efforts pour voir son état s’améliorer, Niels se retrouvant rapidement sur ses deux pieds après avoir subi une greffe de peau pour réparer l’esthétique de sa cuisse. Il avait pris à coeur ses séances de rééducation, conscient qu’il s’agissait de la dernière étape qui le mènerait jusqu'à la sortie de ce cauchemar qui durait depuis de longues semaines. Aelya avait été invitée à certaines de ces séances, lui qui souhaitait qu’elle puisse voir de ses propres yeux combien il se battait pour la retrouver, pour qu’ils puissent enfin reprendre le cours de leur vie, là où ils l’avaient laissé. Pourtant, une autre nouvelle était venue chambouler leur vie, son amour ayant décroché son job de mannequin après avoir été retenue au casting, Niels voyant bien que cette nouvelle carrière avait pris de la place dans ses journées et dans ses pensées, leurs dernières conversations ayant été animées par le nouveau rythme de travail d’Aelya. S’il était plus qu’heureux de la savoir aussi excitée, Niels avait aussi l’impression que cette trajectoire représentait une nouvelle priorité pour son amour, elle qui avait dû écourter certains de leurs moments pour se rendre au travail. Cette journée avait un goût spécial, celui d’une victoire qu’il avait attendu depuis une éternité, Niels ayant immédiatement compris ce que les médecins étaient venus lui annoncer en poussant sa porte le matin même. Il était libre, apte à rentrer, son autonomie ayant été jugée suffisante pour qu’il puisse enfin retrouver son cocon. Sans plus attendre, il avait appelé l’amour de sa vie pour lui faire part de cette nouvelle qu’il ne voulait partager qu’avec elle, parce-qu’ils avaient mené ce combat ensemble depuis son admission à l’hôpital. « Je t’attends bébé, à tout à l’heure. Je t’aime mon amour. » Avait-il dit avant de raccrocher, se jetant sur son sac pour rassembler ses affaires, prennent un malin plaisir à vider cette chambre qui l’avait accueilli pendant de longues semaines. Après quelques démarches administratives, Niels avait patienté dans sa chambre, attendant patiemment que son amour ne franchisse la porte pour qu’ils puissent rentrer chez eux, les minutes s’écoulant sans qu’elle ne daigne montrer un signe de vie.

Les jours passaient dans une lenteur affligeante, elle qui sentait son cœur s'effriter à mesure que la distance dessinait leur relation. Si elle arrivait à oublier son manque dans ses bras à chaque fois qu'elle le revoyait, c'était de plus en plus dur d'y faire face quand elle rentrait dans la froideur de leur maison. Il avait suffit d'une nouvelle opportunité pour éclairer son ciel, Aelya qui avait réussi son casting, travaillant maintenant comme mannequin dans une agence de models. Animée par la nouveauté, elle s'était permise d'énoncer le moindre détails à l'amour de sa vie qui voyait malheureusement leur retrouvaille s'écouter en raison de ses engagements. Si son absence résonnait toujours avec autant de hargne, elle savait que cela se passait mieux lorsqu'elle avait l'esprit occupé par les shootings, par les rencontres qu'elle faisait tout au long de la journée. Elle se sentait poussée des ailes par les compliments qu'on pouvait lui faire, et aussi, par l'argent qui allait progressivement tombé sur son compte pour pallier à leur déficit. Elle se sentait utile à la fois pour sa propre personne, mais aussi pour son couple, persuadée que Niels allait dans tous les cas mettre du temps pour se relancer à cause de sa condition. Happée par le jeu des shootings, elle avait complètement oubliée de regarder l'heure qui défilait, elle qui pourtant, savait que son amour l'attendait. Le regard s'intéressant aux photos qui s'affichaient sur l'ordinateur du photographe, son cœur fit un bond quand elle constata qu'elle avait trente minutes de retard. Elle s'empressa de remettre ses vêtements, quittant à la hâte ses collègues pour prétexter une urgence, eux qui n'avaient pas à savoir la raison personnelle de son départ.

Elle voulait tout faire pour protéger leur relation, consciente que leur vie personnelle pouvait intéresser de trop près les personnes mal intentionnées, et Niels représentait la prunelle de ses yeux. Si son travail résidait dans un coin de sa tête, elle ne pensait sur la route qu'à la sortie de son âme sœur qu'elle voulait fêter avec tout l'amour et la fierté qu'elle lui vouait.

- Mon amour, je suis désolée, j'ai pas vu le temps passé ! Lâcha-t-elle en arrivant dans sa chambre en trombe, se jetant sur ses lèvres avec amour. M'en veux pas mon cœur, j'ai été très prise, mais ce soir c'est que toi et moi, ajouta-t-elle, continuant de l'embrasser en encadrant son visage entre ses mains comme pour pallier à ses longues minutes d'absence.

La fierté qu’il ressentait à son égard était immense, Niels qui prenait plaisir à la voir évoluer, à la voir s’épanouir dans ses projets professionnels. Et il adorait savoir que son amour faisait toujours tout son possible pour parvenir à ses fins, conscient qu’elle pensait à chaque fois pour deux, pour que leur avenir puisse être plus tranquille. Parce-que s’il détestait l’idée de devoir encore patienter avant de reprendre une vie active, Niels savait pertinemment que le nouveau job d’Aelya leur permettrait de vivre plus aisément, sans craindre de ne pas passer les fins de mois. Il avait compris que cette opportunité impliquait aussi quelques changements dans leur quotidien, Aelya devant s’absenter plus souvent pour répondre à ses impératifs, elle qui était plus que sollicitée depuis le début de sa nouvelle carrière. Bien que l’idée de la savoir loin de lui ne l’arrangeait pas plus que ça, Niels savait pertinemment qu’il devait prendre sur lui, conscient qu’il ne pouvait plus être égoïste alors qu’Aelya s’était démenée pour décrocher sa place dans l’agence. Il avait alors attendu sans broncher dans la chambre d’hôpital, comprenant qu’Aelya avait certainement été retardée par le boulot, comme il avait souvent été question ces derniers temps. Niels tentait de rester calme, pour ne pas lui montrer sa déception à chaque fois qu’elle était obligée de rejoindre son lieu de travail, parce-qu’il comprenait que son quotidien ne pourrait plus éternellement tourner autour de lui. Et il le comprenait davantage alors que le temps défilait, son amour ayant du retard pour sa sortie, Niels ressentant une pointe au cœur en réalisant que c’était sans doute la première fois qu’il passait au second plan dans sa vie. Et alors qu’il cherchait à ne pas s’enfermer dans ses pensées embrumées, la porte de sa chambre s’ouvrît brusquement, laissant place à Aelya qui arriva jusqu’à lui, venant immédiatement emprisonner ses lèvres. « Bébé... J’étais à deux doigts d’appeler un taxi. » S’amusa-t-il, bien qu’une part de vérité se cachait sous ses mots, Niels laissant son amour parsemer sa bouche de baisers, ses mains venant se poser dans le creux de son dos. « Ça va pour cette fois. Mais t’auras l’occasion de te rattraper madame-j’oublie-mon-mari. » La chercha-t-il, lui volant un baiser avant de récupérer son sac, le passant autour de son épaule pour pouvoir récupérer les béquilles qui l’aidaient encore à se déplacer. « On rentre bébé ? Tu pourras me raconter ta journée et me parler de celui qui a réussi à te faire zapper que j’existais. » La taquina-t-il, ayant hâte de quitter les lieux pour retrouver leur vie commune.

Elle était fière de lui, fière de ce qu'ils accomplissaient tous les deux chacun de leurs côtés et pourtant ensemble dans la même lignée. Elle avait hâte de le voir sortir, pressée de le regarder remplir ce lit qu'il ne possédait plus depuis quelques mois. Et si l'excitation de son retour était de plus en plus palpable à mesure qu'ils continuaient ses efforts, Aelya se sentait également beaucoup mieux depuis qu'elle s'occupait l'esprit dans son nouveau travail qui la changeait complètement. Elle n'aurait jamais pensé un jour pouvoir exercer ce métier, elle qui dans tous les cas n'y avait jamais songé, trop peu confiante en ses valeurs pour s'affirmer entant qu'égérie d'une agence. Et pourtant, c'était arrivé, elle qui avait passé ces derniers jours à poser pour les photographes qui s'activaient autour d'elle. Elle savait également que ce serait compliqué de rester dans l'ombre trop longtemps vu les contrats qu'elle commençait à décrocher via son agent, certaines marques de prêt-à-porter la voulant pour présenter leurs collections. Impliquée et déterminée à réussir, elle se donnait à fond, sûrement trop, allant même jusqu'à laisser l'heure tourner pendant que son amour l'attendait à l'hôpital. Si elle ne l'avait pas oublié, elle s'était perdue dans le tintement ses aiguilles qui avaient avancé trop vite pour elle, la poussant à se dépêcher pour finalement se présenter devant sa chambre d'hôpital, le cœur arythmique face à la course de cette journée.

- Je suis désolée, vraiment désolée, tu sais que je t'ai pas oublié amour, répondit-elle en l'embrassant, cherchant à se faire pardonner et à lui faire comprendre qu'il était toujours là dans sa tête. Han pour la peine d'accord, j'veux bien m'amuser à te persuader que je t'oublie jamais monsieur-l'homme-parfait, le rattrapa-t-elle amoureusement, le visage teinté d'amusement. Je pourrais aussi te parler de toi qui me fait tourner la tête, continua-t-elle de manière séductrice, le regardant récupérer ses béquilles. Tu veux que je t'aide amour ? Proposa-t-elle, ouvrant la porte pour sortir afin de se diriger vers le parking de l'hôpital. Hank va vraiment te faire ta fête aussi bébé, sourit-elle, heureuse de le retrouver dans leur espace. Demain j'commence tôt amour, mais j'veux quand même qu'on se fasse une soirée en amoureux. Je t'enverrai un message quand je rentre parce que j'ai plus vraiment d'heure j'ai l'impression, avoua-t-elle. Sinon comment tu te sens toi bébé ? La cicatrisation se passe bien ? Demanda-t-elle, excitée, enchaînant les conversations rapidement avant d'arriver jusqu'à la voiture.

Il avait bien vu qu’Aelya était exaltée par cette opportunité qui s’était offerte à elle, comme un renouveau, comme un coup de main du destin qui lui avait permis de reprendre espoir en l’avenir. Bien qu’il aurait aimé passer toutes les minutes de sa convalescence avec elle, Niels savait aussi que ce nouveau travail lui permettait de voir autre chose que l’ambiance morne de l’hôpital, elle qui avait maintenant d’autres obligations que celles de passer son temps à son chevet. Évidemment, pour lui, les journées étaient encore plus longues, rythmées par les visites bien plus courtes d’Aelya qui n’avait plus le temps de s’éterniser contre lui, Niels le concevant parfaitement même si une part de lui aurait préféré ne l’avoir égoïstement que pour lui. Parce-qu’il était conscient de ce que ce travail signifiait pour elle et pour eux, leur situation financière ne demandant qu’à être améliorée au vue du temps qu’ils avaient passé sans le moindre revenu. Pourtant, il avait aussi hâte d’aider son amour à renflouer leur compte, lui qui ne supporterait jamais bien longtemps de la savoir seule au combat pendant que lui devait attendre que sa santé ne s’améliore. Aelya savait aussi bien que lui qu’il finirait par s’impatienter plus vite que prévu, Niels n’ayant jamais été particulièrement doué pour être raisonnable. Il s’amusa de son arrivée en urgence, comprenant bien qu’elle avait été retardée par son rendez-vous professionnel, Niels jouant avec les mots pour la taquiner. « C’est vrai ce mensonge...? » Joua-t-il contre ses lèvres, appréciant son doux contact, ses mains entourant son corps qui lui avait horriblement manqué. « T’épuises pas trop bébé, déjà que tu cours partout... » La chercha-t-il, constatant qu’elle avait eu une journée bien remplie, comme depuis qu’elle avait commencé à exercer en tant que modèle. « Tu pourrais ouais... »Lâcha-t-il avec un regard joueur, Niels attrapant ses béquilles pour pouvoir se déplacer, déclinant aussitôt la proposition de son amour qui lui offrait son aide. « Ça va mon amour, je vais m’en sortir. » Répondit-il, désirant lui montrer qu’il était capable de se débrouiller, Niels se déplaçant jusqu’au parking où était garé son amour, cherchant à ne rien laisser paraître lorsqu’il sentait sa cicatrice le tirer. « Tu crois qu’il va me reconnaître au moins ? » Se moqua-t-il, conscient que leur chien ne serait certainement pas habitué à le voir de la sorte, Niels qui cherchait toujours à le faire jouer dés qu’il le pouvait. « Tu vas rentrer tard ? » Demanda-t-il, s’installant dans la voiture alors qu’il comprenait qu’Aelya serait absente une partie de la journée, lui qui se rendait compte qu’il avait probablement idéalisé leurs retrouvailles. « J’pensais que t’aurais pris ta journée. Mais c’est pas grave, je comprends. » Admit-il, une pointe de déception dans la voix, son regard fixant le paysage alors qu’Aelya avait démarré le moteur pour rouler jusqu’à chez eux. « Ça va. J’vais continuer à faire mes soins et j’imagine que ça s’améliorera encore avec le temps. » Répondit-il simplement, espérant pouvoir rapidement retrouver l’entièreté de son autonomie. « Peut-être que le mois prochain j’serais déjà sur mon skate. » Ajouta-t-il, conscient que son ambition était grande.

Elle avait hâte de les regarder sortir la tête de ces eaux troubles et froides, eux qui plongeaient trop souvent dans les profondeurs des abîmes entre lesquels leurs âmes chancelaient, à la merci des vagues qui noyaient leur espoir. Elle respirait mieux depuis qu'on lui avait donné sa chance, Aelya qui voyait dans le mannequinat un moyen de les aider à remonter sur leur barque, surtout parce que Niels ne serait sans doute pas apte à travailler pour le moment, elle qui désirait le voir prendre soin de lui au maximum. Elle se sentait chanceuse de l'avoir à ses côtés, et sa vie étant la chose la plus importante à ses yeux, il n'y avait rien pour elle qui comptait autant que la préservation de sa santé. Dépassée par le temps qui avait défilé à toute allure, elle se rendit compte qu'elle avait du retard et que son amour devait certainement s'impatienter, surtout que ce jour était spécial pour eux. Il sonnait le doux son de sa renaissance, de son retour à l'intérieur de leur cocon amoureux.

- Arrête bébé, t'es pas cool, bouda-t-elle à sa remarque de manière amusée, ses lèvres continuant d'échouer son amour partout sur son visage. J'suis infatigable si c'est pour te courir après, sourit-elle, joueuse, aimant lui faire comprendre qu'il passait en premier, son regard malicieux trouvant le sien à sa réponse avant qu'Aelya ne le regarde se débrouiller avec ses béquilles, restant près de lui si jamais il basculait ou tombait, consciente qu'il comptait décliner la moindre de ses aides pour garder son indépendance. Évidemment qu'il va te reconnaître, il attend que ça ! Tous les jours il attend devant la porte dans l'espoir de te voir revenir bébé. Au pire tu joueras moins avec lui et tu lui feras plus de câlins, j'suis pas sure que ça le gênera, avoua-t-elle, enjouée, traversant le parking de l'hôpital pour rejoindre sa voiture. Je sais pas du tout, ça dépend de comment j'assure j'imagine. Et comme j'me cherche un peu, peut-être que j'vais dépasser niveau timing ouais... Lança-t-elle en haussant les épaules, sachant pertinemment que tant qu'elle ne trouvait pas ses marques, elle passerait plus de temps au travail afin de les trouver. Comment tu veux que je prenne ma journée dans un nouveau travail bébé ? Tu sais très bien que si j'avais pu je l'aurais fait, sauf qu'on peut plus rester sans gagner notre vie, expliqua-t-elle en s'installant dans la voiture, une pointe dans le coeur en entendant la déception de son mari qu'elle ne pourrait de toute façon enrayer vu ses engagements, Aelya conduisant jusqu'à leur maison, s'intéressant à son homme. C'est sur amour. T'as déjà fait tellement de progrès là, l'encouragea-t-elle, tendant sa main pour presser doucement sa cuisse. Te mets pas de pression bébé. Chaque chose en son temps. Tu verras bien, répondit-elle tendrement, garant la voiture devant leur maison avant d'en sortir, emboîtant le pas à Niels jusqu'à la porte d'entrée qu'elle finit par ouvrir. Hank ? Bébé, y'a quelqu'un qui est rentré, annonça-t-elle à leur chien pour le voir accourir.

Il avait rêvé de sa liberté depuis le moment où il s’était réveillé, lui qui avait souffert le martyre de cette distance avec l’amour de sa vie, parce-que Niels avait besoin d’elle tout le temps, sa présence lui étant essentielle à chaque minute de sa vie. Et malheureusement, il avait dû apprendre à faire sans elle, à s’endormir loin de sa chaleur réconfortante, lui qui n’avait jamais eu l’habitude d’être isolé loin de son amour. Il avait attendu ce moment depuis des semaines, s’impatientant devant la lenteur de sa cicatrisation, Niels n’ayant pas pu s’empêcher de perdre patience pendants certains de ses entretiens avec les médecins qui lui avaient demandé de continuer ses efforts, lui promettant que la guérison était proche. Il avait immédiatement partagé cette heureuse nouvelle avec sa femme, ayant hâte de la revoir et d’abuser de sa présence bien que maintenant, elle était occupée derrière les objectifs, emballée par cette nouvelle carrière qui s’offrait à elle. « C’est à moi de bouder je crois bébé. » La taquina-t-il, souriant en recevant ses baisers contre son visage, répondant à ceux qui s’étaient échoués sur ses lèvres. « J’ai pas envie de tenter le diable, faut que tu te reposes un peu. » Répondit-il de manière plus raisonnable, conscient qu’elle était exaltée par ce renouveau, par toutes ces possibilités qui s’ouvraient maintenant à elle. Il se débrouilla pour attraper son sac et ses béquilles, lui qui refusait de voir Aelya se tuer à la tâche pour l’aider, persuadé qu’il avait besoin de prendre ses marques pour continuer d’être autonome. « On se fera des câlins ouais. Quand maman sera au boulot, faudra qu’on se console à deux. » Rit-il, ayant une pensée attendrie envers Hank qu’il n’avait pas vu depuis le début de son hospitalisation, Niels ayant hâte de passer le seuil de leur porte pour retrouver leur cocon. Il s’installa côté passager, laissant Aelya le rejoindre derrière le volant, hochant simplement la tête lorsqu’elle lui confirma qu’elle risquait de rentrer plus tard que prévu. Il tentait de ne pas laisser sa déception transparaître, mais son silence en disait long, Niels qui aurait certainement préféré retrouver pleinement son amour, profiter d’une journée entière avec elle comme ils en avaient toujours eu l’habitude, parce-qu’il en avait toujours cruellement besoin. « J’sais pas. J’pensais que tu te serais arrangée pour ça. Ça fait rien, t’inquiète pas. » Lâcha-t-il, chassant rapidement la déception de sa voix en coupant court à la conversation, lui qui n’avait pas envie de perdre son temps à lui faire des reproches alors qu’il savait pertinemment qu’elle faisait tout son possible pour allier sa vie personnelle et professionnelle. « J’essaye en tout cas, j’en avais trop marre de rester au lit. » Avoua-t-il, repensant à la première fois où il avait eu le droit de se lever, cette étape ayant été la première de ses victoires. « J’ai hâte bébé, tu sais bien que j’vais pas tenir en place trop longtemps. » Répondit-il, sa main caressant la sienne posée sur sa cuisse avant qu’Aelya ne se gare devant chez eux, Niels la suivant jusqu’à la porte d’entrée avec ses béquilles, souriant à ses mots qui visaient à attirer Hank vers lui. « Mon gros bébé, putain tu m’as manqué toi ! » S’exclama-t-il en souriant, le chien sautant sur lui alors que Niels le caressait, pouffant de rire alors qu’il recevait ses signes d’affection sur le visage. « Doucement, ça va, j’vais pas partir. » Rit-il, cherchant à maintenir son équilibre déstabilisé par le poids de Hank. « Ça fait du bien d’être à la maison bébé. » Souffla-t-il, ses yeux se posant instinctivement dans les recoins de leur cocon, comme s’il le redécouvrait après tout ce temps. « J’vais déposer mon sac dans la chambre. » Dit-il, passant devant Aelya pour déposer un baiser sur sa joue, rejoignant ensuite la chambre.

Elle se perdait dans ses nombreux rythmes à tenir, partageant son être entre la dévotion qu'elle se devait d'avoir pour son travail et celle qu'elle avait naturellement pour l'amour de sa vie. Ils s'étaient tous les deux habitués à s'avoir tout le temps l'un contre l'autre, à tel point qu'Aelya avait su que les premiers temps seraient durs pour eux qui s'enliseraient dans le manque de leur contact. Et pourtant, cela s'inscrivait dans la suite naturelle des choses, eux qui devaient retrouver un emploi, Aelya plus que Niels puisqu'elle n'était atteinte d'aucun mal. Elle se démenait pour que justement, Niels puisse se reposer encore, sans à s'inquiéter de la pression pour obtenir un travail. S'il avait fait beaucoup d'efforts et qu'il respirait sa fierté, elle savait qu'il n'était pas encore rétabli à cent pour cent bien que le plus gros avait été fait grâce à son courage qu'elle avait tous les jours félicité. Elle roula des yeux à sa remarque parce qu'il avait raison, Aelya étant tout de même arrivée en retard même si elle ne l'avait pas oublié, laissant sa bouche couvrir son visage d'affection pour combler ce manque.

- Tu repousses mes avances ou je rêve ? Lança-t-elle, prenant une mine faussement outrée, se décalant pour permettre à Niels de récupérer ses béquilles afin qu'ils rejoignent tous les deux le parking de l'hôpital. C'est bien parce que Hank aura profiter à fond de nous deux sans l'avoir voulu, pouffa-t-elle, faisant référence à l'exclusivité qu'elle avait eu avec Hank le temps de son hospitalisation et qu'il allait lui aussi posséder vu son absence en journée.

Elle se rangea derrière le volant, conduisant jusqu'à leur maison qu'elle avait hâte de voir rempli maintenant que la fin de leur calvaire était acquis. Elle aurait voulu pouvoir rester un peu plus afin de profiter de son retour, mais maintenant cadrée par un contrat, elle ne pouvait plus faire comme elle le voulait, bien que ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Elle avait constamment besoin de lui et elle regrettait sa déception qu'elle ne pouvait étancher.

- Si j'ai envie de tenir ce job pour nous deux bébé, j'peux pas commencer à faire ma loi même si tu sais très bien que j'aurais aimé... Expliqua-t-elle, ayant à coeur qu'il comprenne que ce n'était pas aussi simple qu'il n'y paraissait. Vu comme t'adores t'agiter partout, je sais bien que ça devait être dur bébé, répondit-elle, fière de lui. Je sais bébé mais va doucement, écoute ton médecin pour une fois. Et ta femme, ajouta-t-elle en souriant doucement, caressant sa cuisse avant de se garer devant leur maison, Aelya appelant Hank qui débarqua pour sauter autour de Niels, animant son sourire qui s'attendrissait devant leur retrouvaille. Ca fait du bien de te savoir ici, avoua-t-elle tendrement, appréciant son baiser sur sa joue avant de le regarder rejoindre leur chambre, Aelya arrivant après lui dans son dos. Y'a un peu de bazar sur le lit, c'était les photos et les tenues que je portais ces derniers jours pour constituer un book, avança-t-elle en faisant référence aux vêtements et aux photos qui jonchaient le lit. Je t'avoue qu'entre toi, le travail, et Hank, j'ai un peu laissé tomber le rangement, pouffa-t-elle, attrapant les vêtements pour les ranger.