Duet or duel ? (Thomas)

La blonde se foutait de toi par rapport à l’accouchement de votre fils, ce jour là où elle t’avait donné le plus beau des cadeaux. « Oui, bon, ça va j’ai compris » dis-tu en riant, joignant ton rire au sien. Tu savais que tu n’avais pas vécu autant de douleur que la jeune femme, tu n’avais pas eu le droit de parler ou de dire quoique ce soit ou de faire de réflexion, sinon Romy t’aurai assassiné sur le champs. Tu t’étais plié à tout ce qu’elle voulait, tout ce qu’elle t’avait demandé. Si seulement Arthur vous voyait aujourd’hui, si seulement il vous entendait parler. Il serait prêt à faire ses valises et les tiennes pour que tu emménages chez sa mère. Persuadé que vous finirez votre vie ensemble, il était capable d’interpréter une simple réponse comme une déclaration d’amour. En même temps, tu le comprends. Si tu aurais vu tes parents avec la même relation que tu as avec l’australienne, tu aurais fais la même chose que ton fils, tu aurais forcé pour les voir ensemble. Retournons aux petits chatons, ils étaient là, dans le petit carton que tu t’étais empressé de récupérer même si l’un d’entre eux s’était fait la malle, ton ex-femme l’avait récupéré au vol. « Tu ne saurais plus où donner de la tête » dis-tu en riant avec elle. Tu avais remarqué qu’elle n’avait pas parlé d’un homme dans sa vie, alors ça te faisait gentiment sourire. Parce que oui, tu étais comme Arthur, prêt à tout pour reconquérir la belle blonde. Vous commenciez à sortir du tuyau et tu rappelais à la jeune femme que vous aviez toujours fait une bonne équipe ensemble. « J’ai pas vraiment envie de m’en rappeler » dis-tu en riant. C’est vrai que sur ce coup là, vous n’aviez pas fais une très bonne équipe. « Mais c’était la première fois qu’on faisait équipe, aussi. Regarde, on a fait un beau petit garçon, alors je maintiens qu’on fait des choses bien ensemble » avouas-tu avant d’arriver à la voiture. Avant même de prendre le départ, Romy t’avoua que sa chute lui avait fait mal à sa cheville et qu’elle commençait à le sentir. « Pourquoi j’en étais sur ? » demandas-tu en riant avant de sortir de la voiture. Tu avais déposé les chatons à l’arrière, de façon à ce que le carton ne tombe pas et tu avais pris le volant. « On va éviter le pire et on demandera l’avis d’un médecin » dis-tu en attachant ta ceinture. Tu ris légèrement à sa remarque. « C’est à se demander si tu le fais pas exprès » dis-tu en riant et en allumant le contact. Une fois engagé sur la route, la jeune femme te proposa d’aller d’abord déposer les chatons et ensuite d’aller à l’hôpital pour sa cheville. « Faisons comme ça » dis-tu en mettant tes lunettes de soleil, ébloui par le soleil sur la route.

hj:

"Je préfère ça." dit-elle en riant quand Thomas abdiqua sur les douleurs connus pendant l'accouchement. Certes, Thomas avait dû souffrir pendant cet accouchement, rien qu'en tentant de ménager Romy, mais il fallait avouer qu'elle avait un peu plus plus souffert que lui. Un peu. En tout cas, retrouver cette légèreté et cette complicité faisaient un bien fou. Derrière les blessures, il y avait toujours ce quelque chose qui les réunissait, encore cinq ans après leur divorce. Arthur serait plus que ravi de voir qu'il y avait encore cette flamme entre ses parents, une flamme qui attiserait cet espoir qu'il nourrissait sans aucune discrétion. Romy et Thomas savaient ce qu'Arthur avait en tête, mais ni l'un ni l'autre n'opposait de résistance, alors qu'ils devraient sûrement mettre des barrières. Affairés à récupérer les petits chatons, Romy fit la liste des choses qui la poussait à ne pas adopter de chatons. "Je ne sais déjà plus où donner de la tête." répondit-elle, en souriant. Heureusement qu'elle mettait sa vie sentimentale de côté, évitant ainsi tout problème supplémentaire pour son coeur déjà bien malmené. Malmené par son attachement, son affection, son amour toujours présent pour cet homme qui était à ses côtés et avec qui elle faisait équipe aujourd'hui. Une fois de plus. Le taquinant avec leur premier exposé ensemble, Romy rétorqua : "ça valait le coup de se prendre une mauvaise note. On a juste appris à faire équipe d'une autre manière." C'était l'époque de leur premier flirt, de leurs sentiments naissants qui les intimidaient, du premier baiser, de la première fois. C'était le début d'une belle histoire qui avait mené sur une naissance qui les avait énormément changé. "C'est vrai. Arthur rattrape tout le reste." Dans tout le reste, il y avait aussi les douleurs, les rancoeurs qui avaient entaché leur belle équipe. Mais l'instant était trop beau pour se ruiner avec de mauvaises pensées. Récupérant la voiture, l'escapade se termina par une blessure de Romy. Finalement, elle s'était peut-être bien fait mal tout à l'heure. Elle esquissa un sourire face à la réaction de Thomas qui, bizarrement, s'y attendait. "Tu me connais trop bien." Elle continua même la plaisanterie en lâchant qu'elle s'était blessé pour passer plus de temps avec lui. "Une cheville foulée, ce n'est rien à côté de tes beaux yeux et ton esprit chevaleresque." le taquina-t-elle. Mais les yeux de Thomas, c'était le point faible de Romy. Qu'est-ce qu'elle avait aimé se perdre dans son regard.... Elle secoua la tête et s'installa sur le siège passager, laissant son ex-mari prendre le volant pour ramener les petits chatons puis courir à la rescousse de la jeune femme, en l'amenant chez le médecin, chez qui, effectivement, elle ressortira avec une belle attelle.

Fin