you moving too fast, don't want to take it slow (charlie)

T’avais eu des nouvelles de Charlie qui t’avait demandé de lui apprendre la boxe. « Heu Que-quoi? » Que t’avais répondu sans trop saisir l’importance du pourquoi. T’avais pas non plus trop saisi pourquoi cette demande arrivait à 20 heures alors que t’étais de garde ce soir-là. En fait, y’avait pas mal de choses que tu ne comprenais pas en lien avec ton horaire de soir/nuit aux urgences… T’avais plus le cycle des heures normales, t’étais perdu. Mais bref, vous aviez convenu d’être là, à 18 heures au ring de boxe où tu t’entrainais depuis belle lurette. Ouais, t’avais précisé 18 heures parce que t’aurais pu te retrouver là à 6 heures du matin à l’attendre sans comprendre. Tu la vois arriver et tu la salues avec un sourire. « Bordel, tu viens faire de la boxe et toi t’arrives aussi magnifique et fraîche qu’une rose. » Tu secoues la tête en riant doucement. « Bon, on t’entraîne pour quoi, gorgeous? Tu m’avais pas dit grand-chose autre que tu voulais apprendre la boxe. »

Depuis l'épisode où quelqu'un a tenté de la droguer en boite de nuit, non seulement Charlie était devenue de plus en plus méfiante, mais elle avait aussi la crainte que le pire arrive. Ce qui aurait sans doute pu arriver si Élio n'aurait pas été présent cette nuit-là. Il était prêt à casser la gueule au type louche qui lui avait mit quelque chose dans son verre. Du haut de ses 1m60, Charlie, elle, n'aurait pas été de grand secours. C'est pour cette raison que la pâtissière avait fait appel à son ami Hugo pour l'entraîner sérieusement à la boxe. Elle avait donc enfilé son legging taille haute et sa brassière pour plus de confort. Très loin de s'imaginer d'être accueillie par une pluie de compliments, Charlie rit nerveusement. N'importe quoi, dis pas de bêtise! Je suis en tenue de guerre! rigola-t-elle en joignant ses deux poings. Elle n'avait  pas encore raconté à Hugo ce qu'il s'était passé. Maintenant face à face, elle pouvait lui expliquer tout en détails de vive voix. Il m'est arrivé une dinguerie la semaine dernière. Un mec bizarre a mis un truc dans mon verre. Je me suis sentie mal, j'ai fait un malaise, gros trou noir, c'était horrible! J'étais pas toute seule heureusement que j'étais avec un pote qui m'a pas lâché : il avait remarqué que ce mec était vraiment trop bizarre! En tout cas je peux te dire qu'en rentrant à la maison ça m'a fait réfléchir! ! conclut Charlie, encore bouleversée par les événements. Elle ne souvenait pas de tout et c'était  grâce à Elio qu'elle s'en était sortie. Dieu sait ce qui aurait pu lui arriver  si elle s'était retrouvé seule!

Elle te disait que c’était n’importe quoi et qu’elle était en tenue de guerre. Tu pouffais de rire. « En tout cas, moi j’déclare forfait si c’est ça la tenue de guerre! » Tu faisais mine de t’évanouir d’un coup de poing que tu recevais en plein visage. T’étais de bonne humeur et tu écoutais la blonde en fronçant les sourcils en l’écoutant dans ton histoire. Et c’était le médecin qui parlait… « Est-ce que t’es allée à l’hôpital pour passer des tests pour t’assurer que tout est ok? »Tu ne sais pas trop si tu dois lui en parler, mais il valait mieux qu’elle l’apprenne par toi que par un autre. « Ils mettent parfois des stérilisateurs pour les chevaux, de quoi stériliser une femme… Va passer quelques tests, Charlie. » Que tu lui disais le regard plein d’empathie. Tu ne savais même pas si elle voulait des enfants, tout ce que tu savais c’était qu’elle méritait d’avoir le choix d’en avoir ou non. Tu revenais en mode boxeur. « On va t’apprendre des bases pour que tu puisses sonner un homme. Et j’te montre la technique du coup de pieds dans les coucougnettes si ça ne fonctionne pas, ça te dit? » Tu riais de bon cœur, parce qu’il fallait pas dramatiser. Tout s’était bien terminé et elle était en pleine forme, Charlie. Tu donnais tes gants de boxe à Charlie et tu prenais des protecteurs. « Tu vas devoir frapper fort, j’suis exi-chiant comme coach. » Que tu lui dis toujours en gardant le sourire aux lèvres.

Si Charlie était une grande sportive, elle n’avait pas pour autant déjà pratiquer un sport de combat. Elle ne s’était pas attendue à se faire chambrer par Hugo. N’importe quoi ! répéta Charlie qui pouffait, elle aussi de rire. Déterminée à s’entrainer sérieusement, elle commença à lui raconter ce qu’il lui était arrivé un soir en boite de nuit. Un homme avait mis quelque chose de son verre sans qu’elle ne s’en aperçoive. Alarmé, Hugo lui demanda aussitôt si elle était allée à l’hôpital. Elle sentait que son statut de médecin prenait le dessus. Oui, docteur, ça va, tout va bien. Accompagnée de son ami Elio, elle avait échappé au pire. C’était du GHB, mais heureusement j’en ai bu qu’une petite quantité et j’ai été prise en charge rapidement assura Charlie qui prit un air grave. Elle ne put s’empêcher d’avoir l’estomac noué en entendant les mots « stériliser une femme ». Les examens n’avaient rien révélé de tel. Ce triste épisode lui avait laissé des séquelles surtout traumatiques.  C’était la raison pour laquelle Charlie souhaitait s’entrainer à la boxe. Prêts à se mettre en place, Hugo lui donna les gants qu’elle enfila dans la foulée.  Cette technique je la connais rigola la pâtissière alors qu’elle sautilla sur place.  Te frapper ? Fort ? Mais je vais te faire mal ! s’indigna faussement Charlie.

Elle te disait que c’était n’importe quoi et elle avait bien raison. Tu voulais détendre l’atmosphère, tu voulais faire rire. T’étais comme ça, Hugo. La femme te racontait son histoire et t’avais agis en médecin pur et dur. Charlie te rappelait à l’ordre et tu hochais la tête, soulagé qu’un collègue ait pu vérifier le tout. T’étais quand même déçu et fâché qu’un autre homme ait pu s’en prendre à une femme. Une femme qui aurait sans doute filer son numéro si le type lui avait demandé gentiment. Quoi que tu n’en savais rien… Mais tu savais que la douceur et la gentillesse menaient souvent à bon port. Elle enfilait les gants, toi les protecteurs. Elle connaissait la technique des coucougnettes et ça vous faisait bien rire tous les deux un court instant. « Oui, tu frappes. Et tu frappes fort. » Tu levais les yeux au ciel alors qu’elle disait qu’elle te ferait mal. « J’ai des protecteurs, ça va. » Que tu lui dis dans un premier temps. « Allez, qu’est-ce que tu lui ferais à ce type si tu le voyais? » Que tu lui demandes en te protégeant au mieux pour parer la prochaine attaque de Charlie. « Rappelle-toi la fois où t’étais le plus énervée… Que tu as eu tellement de colère, de rage que tu ne savais pas comment canaliser. »

Si Elio n’aurait pas été là, Charlie n’aurait sûrement pas été retrouvée indemne. D’ailleurs elle n’arrivait pas à croire que l’homme qui a essayé de la droguer en boite de nuit, ait pu le faire sous le nez de son ami Elio. Il n’hésitait jamais à jouer le faux petit-ami pour dissuader les types louches qui cherchaient à la draguer. De toute façon, peu importe qui aurait « tenté sa chance », elle n’était plus intéressé par qui que ce soit depuis qu’elle avait réalisé à quel point elle aimait Woody. Quoiqu’il en soit, elle voulait apprendre à se défendre et espérait qu’Hugo saurait l’aider. Maintenant qu’elle enfilait les gants de boxe, elle avait l’impression d’être stupide.   Fort ? Mais t’as vu mes bras ? se plaignit Charlie qui était sûre qu’il ne sentirait rien face à sa force de plume. Elle se sentait ridicule, mais tenta pourtant avec une faible tape, suivit d’une autre, et s’arrêta face aux conseils d’Hugo. La fois où elle était le plus en colère, c’était lorsqu’elle a appris que Milo avait révélé leur dérapage à Freja. Elle tenta de chasser ces pensées qui pouvaient lui faire remonter les larmes. Je sais pas... Non… Je… T’as pas une autre tactique… Parce que quand je suis en colère, je… je pleure comme une madeleine. C’est nul, je sais avoua Charlie, qui commençait visiblement à être bouleversée.

Charlie levait déjà le drapeau blanc avant même d’avoir essayé. « Allez allez, le poids fait pas le moine ou je ne sais quoi! » Que tu l’invitais à tenter. Une faible tape, puis une deuxième. Tu l’encourageais, tu la conseillais. « T’es capable, Charlie! » que tu lui disais. Puis, la colère, Charlie la transformait en tristesse et t’affichais une petite moue. Tu ne voulais pas la faire pleurer, la colère ne semblait pas être une bonne conseillère pour la blonde. Tu songeais à un autre truc. « La pâtisserie ne te fera jamais pleurer… » Que tu dis avec un petit sourire en coin. « Pense au fait que je fourre des profiteroles… Mais avec une cuillère puis une paille! Et je fais ça en foutant d’la chantilly partout! » T’étais nul en cuisine… mais t’espérait que ça rendrait Charlie un peu plus convaincue. « OH ET JE NE FAIS PAS LA VAISSELLE! » Que tu déclares les yeux ronds, amusé clairement par ta propre idée de salir un endroit sans le ramasser.

C’était adorable de sa part, d’essayer de l’encourager malgré que Charlie soit consciente de ses faiblesses. Son petit poids et sa force n’étaient pas de taille et pourtant Hugo l’incitait dans ses retranchements. La pâtissière leva ses poings et faiblement et tapa sur le torse d’Hugo qui ne le fit pas bouger d’un pouce. Il tentait de l’orienter vers la colère pour évacuer sa puissance mais Charlie s’immobilisa et lui confia qu’elle n’arrivait à retenir ses larmes lorsqu’elle s’emportait. Par ailleurs elle chercha à chasser les derniers épisodes avec Milo de ses pensées. Hugo expérimenta une nouvelle approche, celle de la pâtisserie. Il la faisait surtout rire et c’est sous les éclats de rire que Charlie donna des coups sur son bras. Arrêtes tu me fais rire ! se retint de sourire Charlie qui essayait de reprendre son sérieux.

Tu ne voulais pas la faire pleurer. En fait, en général, tu ne voulais pas faire pleurer les gens. Même les enfants qui passaient par ta clinique repartaient généralement avec un sourire. En attendant, la colère ne seyait pas à Charlie et t’avait opté pour le bordel d’une pâtisserie, mais elle était surtout morte de rire alors que toi, tu voulais simplement quelques bons coups bien sentis. « Non, mais sérieusement, t’aurais pas envie de m’étriper si je foutais la pagaille dans la pâtisserie?! » que tu lui demandes avec un fou rire. Si quelqu’un venait semer la pagaille dans ta clinique, tu lui aurais bien filé des calmants pour le tranquiliser un minimum. T’avais plus d’un tour dans ton sac. « T’as déjà suivi des cours d’auto-défense? » Que tu lui demandes gentiment, légèrement curieux. Peut-être que tu saurais lui montrer quelques notions…

Charlie avouait tout : elle serait fâchée, mais pas de là à t’étriper et tu esquissais un sourire. Tu savais que tu ne lui ferais jamais une chose pareille, mais t’allais devoir le faire éventuellement pour lui faire connaître la colère sans larmes. Enfin… Peut-être. T’aurais sans doute pas le cœur à le faire pour le vrai. La jeune femme te demandait si elle était si nulle que ça, tu secouais la tête. « Non, mais au lieu de frapper… T’as jamais pensé que le type veut probablement te toucher? Et à ce moment-là, tu peux riposter? » Que tu lui demandais en te demandant toi-même si cette alternative ne serait pas plus intéressante. « Je veux t’aider Charlie, vraiment. Mais en tant qu’ami, j’me demande si la façon B ne serait pas plus intéressante que la façon A pour toi. » C’était surtout le médecin qui parlait… Parce que si une avenue A ne fonctionne pas, on essaye la B… puis après y’a 24 autres lettres dans l’alphabet alors t’avais des chances d’en trouver une qui fonctionne.

 La pâtissière s’arrêta brusquement de taper contre les épaules d’Hugo et hocha la tête frénétiquement. « Oui bien sûr, mais sur le moment je me demande si j’y arriverais. Si je ne resterais pas… Paralysée, de peur ? » se demandait Charlie, aussi bien pour Hugo que pour elle-même. « Qu’est-ce-que tu veux dire ? » interrogea ensuite la blonde. Voulait-il lui faire comprendre qu’elle était vraiment nulle ? Et là, c’était son amour-propre qui était touché. « Parce que je ne suis pas nulle ! Peut-être que je ne sais pas taper avec des gants de boxe, mais je joue très bien au basket, j’ai fait huit ans de tennis, et t’as vu ses jambes ? Elles courent une fois par semaine à la salle ! » répliqua-t-elle dans un élan de fierté avec un grand sourire. Bien qu’elle en plaisantait, elle tenait à s'infirmer.

Tu affichais une mine songeuse face au point qu’elle apportait. C’était vrai que si elle était paralysée par la peur, elle ne pouvait pas forcément se défendre adéquatement. Alors que tu la questionnais pour savoir si l’auto-défense n’était pas plutôt fait pour elle plutôt que de la boxe. Tu lui fais un sourire alors qu’elle s’affirmait vivement dans le même. Tu hochais la tête Hugo et tu reconnaissais ton erreur. « Non, désolée de t’avoir vexée, je me suis mal exprimé. » Lui disais-tu maladroitement en frottant tes cheveux. « Attrape mon poignet, tu vas comprendre. » Lui disais-tu en lui tendant le susmentionné poignet qu’elle attrapait. Tu la faisais tourner sur elle-même en la faisant presque tomber sur le sol, mais comme un gentleman, tu la rattrapais avant qu’elle touche le sol. « Ce genre d’auto-défense que j’veux dire… Où tu utilises le poids de la personne contre elle. » Tu relevais Charlie avec un sourire aux lèvres. « J’ai confiance en ton talent au basket et au tennis aussi. Et même tes jambes, wahou, elles sont cannons! » Que tu souffles en faisant mine d’être peut-être un peu trop impressionné pour convaincre la belle. « J’te promets Charlie, t’es loin d’être nulle. If I were single, I’d definitely hit on you! »

Pauvre Hugo, il ne voulait qu'aider Charlie et celle-ci pensait que le sportif qu'il l'était (et elle aussi l'était d'ailleurs) aurait la facilité de le faire. Mais la boxe ne semblait pas le moyen adéquat, ses petits bras n'avaient pas assez de force pour faire de mal à qui que ce soit. Découragée, Charlie espérait que l'autre méthode proposé par Hugo serait plus accessible. Il s'excusait et elle hocha la tête aussitôt. Non c'est moi, je suis susceptible. lui dit-elle sur un ton d'excuse avant de se préparer à écouter le médecin. Elle s'exécuta et prit son poignet. Hugo la contre balança presque jusqu'au sol, ce qui surprit Charlie qui lâcha un petit cri. Mais au moins elle comprit où il voulait en venir avec cet esprit d'autodéfense. Je vois. assura-t-elle alors qu'elle se relevait doucement, un peu secouée par cette prise. Hugo essayait de lui redonner confiance en elle à travers ses compliments et Charlie ne pouvait que se sentir flattée. Merci ! Mais ses joues prirent une couleur écarlate aux dernières paroles du jeune homme.

La jeune femme s’excusait d’être susceptible, tu haussais les épaules avec un sourire. « Disons donc que ça fait partie de ton charme! » que tu concluais gaiement à ce sujet. Son petit cri te faisait sourire malgré toi, tu ne lui aurais jamais fait de mal volontairement. Tu l’aidais à se relever gentiment et tu la complimentais alors qu’elle rougissait vivement. T’allais détendre l’atmosphère. « Je n’en dirai pas plus, ta tête ne passera plus dans les cadres de porte! » Puis, tu lui montrais un premier mouvement pour comment contre balancer ton poids. « T’as que besoin de son poids à lui, ce qui est en général, assez facile. » Tu lui remontres l’exemple sans la faire tomber, lui montrer le contre balancier. « Mais tu dois avoir un minimum de conviction et prendre ton adversaire par surprise, si c’est possible. »