Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
« AUJOURD'HUI EST LE PLUS BEAU JOUR DE NOTRE VIE, CAR HIER N'EXISTE PLUS ET DEMAIN NE SE LÈVERA PEUT-ÊTRE JAMAIS. LE PASSÉ NOUS ÉTOUFFE DANS LES REGRETS ET LES REMORDS, LE FUTUR NOUS BERCE D'ILLUSIONS. APPRÉCIONS LE SOLEIL QUI SE LÈVE, RÉJOUISSONS-NOUS DE LE VOIR SE COUCHER. ARRÊTONS DE DIRE "IL EST TROP TÔT" OU "IL EST TROP TARD". LE BONHEUR EST LÀ, IL EST L'INSTANT PRÉSENT. »
Buvant une chaude gorgée de ton fort breuvage, ton café noir, corsé, voilà que tu tentais de vérifier, une dernière fois, tes quelques croquis, le dossier que tu avais monté aux côtés de ton charmant coéquipier, en l'honneur d'un client, fort bien fortuné, aisé, afin d'avoir son aval certain, pour lancer ce chantier, bel et bien enrichissant, mais ô combien titanesque... Toutefois, ce n'était guère une chose qui t'effrayait, au fond de ton être, de ta frêle silhouette... Certes, ce serait une demeure aux douces moulures contemporaines, mais emprunt de connotations rythmées, cuivrées. Follement passionné, un brin romanesque. Une digne aventure qui se verrait ardue, de longue haleine, mais le dépeindre au travers d'un essai, d'une émission qui en comprendrait, sans nul doute plausible, quelques épisodes, cela t'animait plus que la nécessité. Bien plus que tu n'osais te l'avouer... C'était le grand jour, le challenge qui t'animait. Après moult réflexions, raison qui avait tenté de contenir vainement ton esprit embrouillé, parfois même desseller, finalement, tu t'étais risqué à foncer dans la mélasse édulcorée, dans les palettes de chaudes couleurs. Il te suffisait simplement de garder ce secret, à l'égard de ton cher mari, qui, à ses orbes caramélisés, déplorait, encore et toujours, tes idées. Qu'elles demeurent personnelles ou professionnelles, par ailleurs... Tu avais saisisses depuis fort longtemps, désormais, qu'il ne voulait que tu prennes ton autonomie, que tu perces de ton côté. Cela le rendait totalement impuissant, effrayait à l'idée qu'un jour, tu aies suffisamment les moyens de le quitter, de t'envoler à sa vue indignée, empourprée, il est vrai... Il fallait l'admettre, il ne savait te ménager. Lui et sa colère sournoise, invétérée, qui n'était que décuplée, bien souvent... Apparaissant, solennellement, sur ta douce peau de nacre, ton regard incompris, meurtri, dans ces sombres moments. Te clouant inéluctablement les pieds... Une partie de toi se voulait toute aussi effrayée que lui, pour sûr... Et pourtant, l'autre moitié de toi, ne souhaitait plus se laisser aller, consumer, envelopper de son manteau de fumée... Ton esprit se rebellait. Les cours de boxes, chaleureusement donner par ce bel apollon à la carrure magnifiquement imposante, tatouée, musclée, te procurait une aide bien précieuse. Tu le confessais. Tu ne dirais point que t'étais prête à monter sur le ring, devenir une combattante experte, mais certaines prises t'avaient, ainsi, permise à le calmer, le recadrer, quand l'instant se fusse un peu trop violent, déplacé à tes iris chatoyants. Oui, Clark te faisait un bien fou - un bien que tu ne saurais réellement exprimer dans l'engrenage, l'apanage de paroles censées. Des mots timides, qui s'évanouissaient, bien malgré vous, aux détours de soupirs lascifs, de draps plissés. Tu ne savais plus guère te contenir, te maîtriser. Tu demeurais totalement impuissante aux doux supplices incandescents de ton bel et tendre amant... C'était mal, tu te le savais. Avec un autre, tu étais liée... Tu lui avais juré loyauté, face à l'adversité. De le soutenir, le protéger, envers et contre tous. Contre vents et marées. Mais la confiance s'était étiolée... Ton âme, s'était fissurée, avait été, maintes fois brisée par la fourberie du serpent... Cette fieffée filouterie, que Montgomery déployé, te montrer, sans ménagement. S'amusant sombrement à tes dépens... « Bonjour, mon amour. » Te saluait dont ton bel anglais, qui avait eusse l'air étrange de se montrer en joie sincère, de bonne humeur, néanmoins qu'il te déposait furtivement un léger baiser, sur tes lèvres maculées d'un rouge passion. Avant même de te piquer une fraise fraîche, se trouvant dans ta salade de fruits composée, dans le ramequin que tu t'étais soigneusement préparé. Tu lui répondisses, quelque peu amusée, en te risquant à lui tapoter délicatement son joli petit derrière, suite à son doux affront, qui, dans la foulée, lui arracher un petit rire cristallin. « Que fais-tu, bijou ? » Te questionnait ton bien-aimé, d'une voix mélodieuse, suave, bien qu'on y décelait une légère pointe intriguée. Désignant, ainsi, d'un signe de tête, ton ordinateur portable, que tu refermais, sans ambages, afin de ne divulguer une troublante vérité, ton immense projet, dont tu te doutais pertinemment, ne saurait lui plaire, cependant que tu tentais, bien malgré toi, de jouer cette vile tocade, faire comme si rien n'était... « Oh, rien. Je vérifiais simplement le dossier d'un client, que mon collègue a pris en charge. » Lui rétorquais-tu délicatement, en haussant légèrement tes frêles épaules. Lui adressant, ainsi, un mignon petit rictus, tout en terminant, dans la hâte, ton fort café, avant même d'emmener ta tasse de porcelaine, aux teintes dorées, finement épurées, dans l'évier, pour la nettoyer. « Un client qui doit se valoir important, à en juger par ta tenue... » Te rétorquait-il d'un ton désinvolte, emprunte d'une légère pointe de verte jalousie. Serrant dont les dents d'amertumes, néanmoins que le beau brun s'approchait lentement, dangereusement de toi. S'attardant sur les fins détails de ta robe1. Toisant, guettant ainsi ta réaction, alors que tu laissais s'échapper un soupir las, exaspérer. Et ça y est, c'était reparti... « Il ne se passe strictement rien, Montgomery. Tout ça, c'est purement professionnel. Puis, tu sais mieux que moi, que pour attirer les clients, faut savoir tout autant se mettre en valeur. » Te justifiais-tu, soufflais-tu presque d'un murmure, à mesure que tu te sentais d'autant plus embarrassée par la situation délicate, dans laquelle vous vous mettiez tout deux. Alors que les mots restaient, flottaient, menaçant, dans l'habitacle - alors que tu vis ton cher époux serrer les poings, se contenant, bien malgré lui... Tentant de maîtriser les ardeurs lancinantes de sa colère. Réaction que tu remarquais, connaissait bel et bien, désormais. « Quoi ? Tu vas me frapper ? » Te risquais-tu à le questionner, légèrement penaude. Néanmoins, que ton regard devint blême, éreinté. Avalant ta salive, avec une certaine difficulté. Bien au-devant de mots silencieux, qui restaient coincés dans le tréfonds de ta trachée... Cependant, que tes orbes bleutés, légèrement écarquillés par la stupeur, la peur inconsidérée, ne se détacher de ses mains rugueuses, calleuses, qui restaient toujours aussi fermement enroulées, dans l'apanage de son tempérament impétueux, fourbe... Dans cette sombre calomnie, dont vous en êtes les acteurs principaux, réunis. « Des fois, je me demande si ce n'est pas ce que tu souhaites... » A ces quelques paroles calmes, mais qui restaient, avant toute chose, menaçantes, acerbes... Follement balancées, voilà qu'irrémédiablement, ta frêle silhouette se mit à se contracter... Bien malgré toi, tu te préparais psychologiquement à le regretter, à ce que tu passes un mauvais moment - un mouvement qui demeurait incertain, lorsque tu le vis finalement se raviser. Effleurant dont, de ses doigts, ta douce joue de nacre, à mesure que tu retenais ta respiration, qui se voulait, en réalité, bien saccadée. Tu restais interdite, effrayée... « Ne sois pas en retard, pour le repas familial, ce soir, bijou. » Achevait-il, après quelques longues minutes seulement, où vos souffles avaient été réguliers, presque unis. Te déposant, dans la foulée, un léger baiser sur ton front. Avant même de voir ton cher époux disparaître à ta vue désenchantée. Ébranlée, certes, de la situation palpable, qui s'était installée, le temps d'un instant, au demeurant. Lâchant, bien malgré toi, ce léger soupir de soulagement. Il n'avait guère insisté... Toutefois, tu te savais pertinemment, que d'une manière ou d'une autre, il te le ferait regretter amèrement. Tôt ou tard... Tu le connaissais suffisamment. De cela, tu le confessais, sans en être envahis par la stupéfaction certaine, glacée... Et, même si tu osais t'affirmer, te défendre, désormais, il s'avère que tu étais, encore et toujours, dépassée par les événements...
La journée ensoleillée, caniculaire s'était égrenée, avait filée de tes petits doigts de fées, bien plus rapidement que tu n'avais osée l'imaginée... La validation du projet de ton cher client, les promesses et courtoisies, avaient été, bel et bien, engagées. Désormais, tu pouvais te lancer, t'atteler avec passion, l'âme tranquille, enjouée, dans ce magnifique chantier. Ainsi, cela allait devenir, une fois de plus, un réel défi, ta cour de récrée. Tu aimais plus que tout ta profession, ce que tu entreprenais, aux côtés de ton tendre et séduisant collègue, il est vrai. Mais tu devais le confesser pour autant, en cette fin d'après-midi, qui pointait sur l'horizon d'écume... Peu à peu, sur le vacillant crépuscule laiteux, blafard, cela te faisait un bien irrémédiable, de pouvoir enfin souffler, te décontracter... Te risquant à t'octroyer une pause, avant la soirée animée, chez ta belle-famille, tu t'étais mise, bien malgré toi, à serpentait, errait de ta démarche gracieusement dansante, dans les rues de pavés, les ruelles enchantées, commerçantes, animées de Bowen. Un thé glacé prônant délicatement dans ta main, voilà que tu crusses apercevoir, au loin, la carrure élégante, raffinée d'une blonde - dont sa chevelure imposante, soyeuse, retombée somptueusement en cascade, le long de ses épaules, de son dos, qui cachait son doux visage envoûtant, pénétrant, à ta vue. Pour le moins, cette divine, magnificence silhouette, t'arracher un mignon petit rictus. Tu la reconnusses. Charlène. Ce petit bout de femme à la candeur vertueuse, sans faille, que tu n'appréciais que trop... Que tu admirais, respecter, chérissais, plus que la nécessite. Chaque fois que ton doux regard se posait sur le sien, étrangement, tu te sentais apaisé, en sécurité. C'était, à tes orbes bleutés, un véritable rayon de soleil, qui ravivait les échos d'une tendre lueur, te refaisait la journée, la soirée, chaque fois que l'occasion se présentait, que tu pouvais la croiser. Souriant toujours, telle une idiote balafrée, tu te surprisses à trottiner, arrivait, bien rapidement, à sa hauteur. Te risquant, ainsi, à poser délicatement ta main libre, sur son épaule de nacre. « Alors, est-ce que les emplettes sont bonnes ? » La questionnais-tu, d'une voix suave, cristalline, qui résultait en guise de salutation animée. Ravie de la trouver ici, dans les bordures de la ville. Lui adressant un mignon petit rictus, tout en toisant, dans la foulée, ses quelques paquets, soigneusement emballés.
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/i\ note personnelle /i\ : Clique sur le mot « robe » et regarde ce qui s'y passe !
Dernière édition par Ivy-Céleste Applewhite le Mar 28 Sep 2021 - 19:48, édité 1 fois
J'veux profiter des gens qu'j'aime, j'veux prendre le temps, avant qu'le temps m'prenne et m'emmène. J'ai des centaines de trucs sur le feu mais j'ferai juste c'que je veux quand même. Au fond, j'crois qu'la Terre est ronde pour une seule bonne raison : Après avoir fait l'tour du monde, tout c'qu'on veut, c'est être à la maison. ı @Ivy-Céleste Applewhite & @"Charlène Brennan"
Retour de vacances depuis très peu de temps, tu as enfin assimilé cette grande nouvelle annoncée par le gynécologue qui s'est occupé de toi : d'ici quelques mois, ce n'est pas un mais bien deux enfants qui viendront agrandir ta petite -plus si petite- famille. Cette nouvelle était totalement inattendue puisqu'on ne t'avais jamais évoqué des jumeaux lors des échographies précédentes. Ton époux était tout aussi surpris que toi, mais cette nouvelle est merveilleuse. Comme si la chance est enfin de ton côté après tant d'année de misère et de malheur avec le géniteur de tes deux premiers enfants. Ce même homme que tu avais épousé et qui est devenu violent, autant physiquement que verbalement à ton égard. Chaque jour, tu ne savais même pas dire si tu te réveillerais le lendemain. A ce moment là, tu rêvais simplement de pouvoir t'enfuir. Jamais tu n'oublieras le soir où tu as décidé de t'en aller. Ce soir là, il avait levé à nouveau la main sur toi, et il avait passé ses mains autour de ton cou. Sauf que tes enfants sont arrivés et ont ainsi découvert ce qu'il te faisait vivre. Ce soir là, tu as préparé vos bagages et tu as fuis Los Angeles pour rejoindre une partie de ta famille à Bowen. Depuis, on peut admettre que tu as parcouru un bon bout de chemin. Chemin menant au bonheur le plus pur et le plus beau qui soit.. Maintenant, tu es mariée à un homme merveilleux avec qui tu vas avoir deux beaux bébés en parfaite santé. Un homme que tu aimes et que tu admires de tout ton coeur. Cet homme qui n'a pas peur de te protéger quoi qu'il arrive et quoi qu'il en coute. Tellement différent de tout ce que tu as pu connaître jusqu'à présent, mais aussi tellement merveilleux. Sans aucun doute, tu es folle amoureuse de Tayron.
Ce matin, tu t'es réveillée aux côtés de ton époux. Le début de matinée s'est plutôt bien déroulée. Tu as préparé un bon petit déjeuner pour vous deux. Rien de trop épuisant puisque tu n'as pas oublié les conseils du médecin : Le repos. Conseil que ton adorable époux veille à appliquer au mieux. Quelle chance tu as de partager ta vie aux côtés d'un homme qui veille autant sur toi, et qui n'en a pas rien à faire. Tu te souviens encore de ta première grossesse, lorsque tu attendais Makayla. Cette première grossesse était assez compliquée sur certains points mais son père n'en avait que faire. Le repos? Mot inconnu au bataillon pour cet homme qui voulait absolument que tout soit prêt pour quand il rentrait du travail. Par contre, pour te forcer la main afin que tu abandonnes le métier de tes rêves, il y avait du monde aux portes. Enfin, la matinée se passe donc assez calmement, à deux. Ensuite, tu pars prendre une douche avant d'enfiler une très jolie robe accompagnée d'une paire d'escarpins blancs. Evidemment, les talons ne sont pas très hauts. Ton regard tendre se pose ensuite sur cet homme que tu as épousé, avec un sourire. Je vais aller faire quelques achats, je reviens plus tard. Visiblement, il avait quelques coups de fil à passer donc ça tombe plutôt bien. Il aura le temps de passer ses appels pendant que tu pars faire quelques achats. Une envie de faire quelques achats s'est manifestée et tu as décidé d'y céder, que ce soit pour toi ou pour les bébés. Même si tu as aussi prévu de ramener quelque chose à ton mari. Je reviens plus tard alors. Je t'aime mon amour. C'est ainsi que tu quittes donc la maison familiale afin d'aller faire quelques boutiques, comme tu le souhaitais.
Arrivée dans les rues commerçantes, tu fais donc plusieurs boutiques. Deux qui proposent des vêtements de grossesse dans lesquels tu te sentiras bien plus à l'aise avec ton ventre qui s'arrondit de plus en plus. Tu as aussi été dan des magasins pour bébés et comment dire... Tu as évidemment craqué devant ses adorables petits vêtements. Ils dont tellement minuscules, mais aussi tellement adorable. Autant dire que tu en as profité pour acheter quelques vêtements, surtout que maintenant, tu connais le sexe de ces deux petits anges. Dans le lot, tu as aussi pris deux petits bodys que Tayron va adorer. Le premier est pour votre fille et le second est pour votre fils. C'était plus fort que toi. Et enfin, tu as été acheter un beau cadeau à ton époux dans une bijouterie. Tu as même demandé au vendeur de te le mettre dans une très jolie boite afin qu'il n'y ait plus qu'à le lui donner. C'est un petit geste parmi tant d'autres, mais tu y tiens réellement. Alors que tu allais déposer tes achats à ta voiture afin d'éventuellement faire encore une ou deux boutiques, une présence se fait ressentir, et une voix plus que familière se fait entendre. Ivy. C'était inattendu, mais tu es tellement heureuse de la voir. Cette femme est juste merveilleuse, tu l'aimes tant. Comme si elle était de ta famille, comme une petite soeur à laquelle tu tiens énormément et que tu as envie de protéger de tout. Ton regard se pose donc sur elle avec un immense sourire. Oh Ivy, je suis tellement contente de te voir ! Comment tu vas ? Lui demandes-tu avec un immense sourire, avant d'enfin répondre à sa question. Oh oui, plutôt bonnes même. J'ai fais de belles trouvailles. Une idée te vient ensuite en tête, et tu ne peux que lui en parler. Après tout, toutes les occasions sont bonnes pour passer du temps ensemble. J'allais justement déposer tous ces sacs à la voiture. Ça te dit que je me libère et qu'on s'installe afin de prendre une boisson ou une part de gâteau ensemble? Ça serait l'occasion idéale de papoter un peu. J'ai de belles choses à te raconter. Car oui, tu n'as pas encore réellement ébruité la grande nouvelle : les jumeaux. Tes proches sont au courant de ta grossesse, mais pas du fait qu'ils sont deux. L'envie d'en parler avec Ivy est présente, alors pourquoi lutter ? Après, si elle a des choses de prévues, elle n'est pas non plus obligé d'accepter.
Niagara
Dernière édition par Charlène Stappord le Sam 30 Oct 2021 - 17:34, édité 2 fois
C'est bel et bien connu... On nous le répète bien régulièrement... Précisément, lorsque nous sommes enfants - des êtres si fragiles, innocents, dont la plussoyance peut s'avérer plumer, emporter vers le large, le lointain, fort bien rapidement... Telles une purée de pois, une brume fraîche, incandescente, qui nous consume, nous aveugle, irrémédiablement... Le monde n'est guère peuplé que de bonnes petites gens... Ta tendre mère, que tu aimais, chérissait tant, te l'avait bien appris, inculquer. Laissant s'échapper de ses fines lèvres, un léger éclat de rire, un brin rocailleux, sarcastique... S'amusant, quelques fois, à tes dépens... Néanmoins, que tu avais, maintes fois, sans précédent, darder la pièce, les alentours verdoyants, de tes orbes bleutés, chatoyants ; mais Ô combien, lassés, dans ces sombres, solennels instants... Ne jamais rien accepter d'un inconnu, de monter avec lui, de le suivre. Devoir toujours se mettre sur la défensive, mettre ce voile carmin sur ton doux visage envoûtant. Mettre ce masque de la déférence qui t'incombe délibérément... Sans quoi, tu le paierais cher, le regretterait amèrement... Toi, à peine âgée de tes sept ans ; haute perchée sur tes jambes de cotons, tes cheveux blonds, furibonds, retombant lourdement en cascade, le long de tes frêles épaules, tu l'avais écouté, lui avait obéi, sans ménagement. Sans broncher, marmonner de ta pâle petite voix, mais les questions prônant, demeurant au fond de ton être, de ta fine silhouette... Pour autant, tu n'avais saisisses l'essence même de ses quelques paroles, sa mise en garde, au timbre torturé, verglacé. Figée à travers les siècles passés, les âges du temps... L'expérience vécue, la douleur invaincue, se tapissant dans les murs vermoulus... Elle rôde, tel des spectres ailés, projetant des ombres fantomatiques sur une âme brisée, fissurée en mille et un éclats - des mots, qui avaient été disséminés, incompris à l'usure de ton regard, tes gracieuses courbes, qui se dessinaient, qui s'épanouissaient à travers l'adversité... Un cantique soufflé, un disque rayé, réprimant le même refrain, dansant une macabre sarabande, qui t'avait, néanmoins, arracher quelques doux frissons, qui avaient parcouru le long de ton échine. Sermon, morale de son existence destructrice, que tu ne saurais guère oublier encore aujourd’hui, et qui, hélas, avait eusse l'air d'avoir déteints sur tes draps plissés, d'un blanc, jadis immaculé. Bien au-devant de tes choix... Une rencontre que tu avais songer fortuite, à l'égard de ton bien-aimé, ton cher Montgomery, avec qui, depuis maintes années, tu étais liée. Que tu devais aimer, protéger, envers et contre tous, contre vents et marées... Une promesse soufflée d'un doux murmure, une alliance dorée, que, désormais, tu tenais en tenaille, lorsque tu demeurais davantage contrariée, embarrassée... Pourtant, il est de ton devoir de le soutenir, l'épauler. Quoi qu'il en fusse... Même si, depuis un certain temps, il est vrai, tu subis irrévocablement, son terrible courroux, tragiquement irisé de ses blessures, qu'il n'avait jamais réellement réussi à panser, à combler... Une confiance qui s'était étiolée, s'était fracassée tel l'apanage d'une épave, une vulgaire planche de bois soufflée, usée par les écumes, les embruns incertains, qui léchaient constamment vos pieds, et qui, aujourd’hui, comme le boulet, des chaînes d'aciers, tu traînais... Tu ne pouvais le défaire - rompre ta malédiction. Tu ne pouvais plus guère le quitter. Tu étais obligée d'en subir les échos de sa colère invétérée. En silence. Car tel était ton fardeau, cette erreur incontestée, que tu avais pusse commettre jadis à son égard. Quand l'amour sincère qu'il te portait, s'en était allé... Involontaire, cela avait été fait... Mais, au fil des jours égrenés, il te le faisait bien savoir. Toi seule était à blâmer, aux oreilles délicates de Montgomery... Même si, de cette fieffée filouterie, tu tentais de te racheter - de trouver, encore et toujours, grâce à ses billes caramélisées... Sépulcre, qu'un peu plus encore, tu façonnais, bien malgré toi. Tôt ou tard... D'une manière ou d'une autre, il te ferait totalement courir à ta perte... De cela, tu osais le confesser... Ton tombeau, tu le construisais, à la sueur de ton front délicat. Le souci étant, avec nos propres histoires, nos inconditionnels tourments, dans lesquels nous essayons vainement de nous réchapper, de les délester, nous nous posons tous la même question : jusqu'où faut-il s'enfuir encore, pour échapper à son ombre, à sa misérable vie ? Nous avons toujours tendance à nous braver de remparts, certes, mais finalement, ne dit-on point qu'il ne faut guère trop se protéger, sinon on ne ressent plus rien ? Notre âme devient de glace... On est plus qu'un mort-vivant, et ainsi, la vie perd à jamais toute saveur, toute splendeur. Tout semblant d'éclat ?
Te retrouvant parmi la mélasse de petites gens, dans les rues de pavés... Éloquente éloquence, parait de ses plus beaux atours, ces douces nuances de couleurs douces, pointant féeriquement vers le lointain, l'horizon crépusculaire. La fin de journée signée délicatement son déclin - bien qu'il restait encore quelques heures, que tu pouvais t'octroyer, seule, pour souffler, te détendre, sans que ta dite, douce et tendre moitié, ne trouble ta sérénité, il est vrai... Tu n'étais guère le genre de personne à te montrer sauvage, prête à mordre dès que l'instant fugace, une once de tranquillité arborait les fins traits de ton doux visage envoûtant... Qu'on osait te troubler, certes ! Pour autant, te retrouvait ainsi, à profiter pour flâner dans les bordures de la charmante ville fleurie, cela ne pouvait que t'apaiser, te procurer un doux sentiment de légèreté. Le calme avant la tempête, comme on le dit... Non point que ta belle-famille ne se voulait des plus rudes, grossières de par leurs manières ! Bien au contraire, le demi-frère, de ton cher et tendre époux, ainsi que sa séduisante dulcinée se vouait des plus tendres, attentionnés, avenants, à vos égards. Tu osais l'admettre, tu les adorais, même ! Ils en étaient là, tout l'opposé, face au caractère insolent, impétueux de Monty. À croire, que, d'une certaine manière, avoir hérité d'une mère aimante, protectrice, fort bien différente de celle de ton bel apollon à la carrure magnifiquement imposante, musclée, avait, bel et bien, porter ses fruits - l'avait éduqué dignement, malgré l'idée qu'ils n'avaient point rouler sur l'or... Sans nul doute plausible qu'il ne fallait guère que tu viennes chez eux, les mains vides, en cette soirée de fols cotillons, qu'ils avaient annoncés ; vous conviant, bien cordialement, ton mari et toi, cela va sans dire... Tu manquerais à tous tes devoirs, te montrerais bien écervelée. Tu le confessais... C'est dont ainsi, sur ces bonnes intentions, ces délices sucrés, que tu t'empressais de zigzaguer, flâner de ta démarche gracieusement dansante, dans les allées commerçantes - en quête de douceurs, de pâtisseries, qui raviveraient vos hôtes, plus que la nécessité, lorsque, brusquement, tu la visses... Cette jeune femme, au doux regard envoûtant, pénétrant... Ses longs cheveux, d'un blond cendrés, éclatants. Scintillant magnifiquement dans le firmament, telle une cascade de diamants - tombant sensuellement en cascade, le long de ses fines épaules carrées. Vêtisse d'une charmante robe1 en dentelle, figée d'un rose poudré. Le ventre qui s'arrondissait tendrement, au fil des semaines, des mois égrenés... Ses escarpins, d'un léger talonnait, qui lui donnait d'autant plus l'allure de jambes, davantage, divinement affinées, sculptées. Longues... Ta douce et tendre Charlène. Elle demeurait toujours élégante, séduisante. Magnifique. Ce mignon petit rictus, qui ne te faisait que faillir, défaillir sur-le-champ. Cette douceur infinie, incarnée. Son affection, son attention qu'elle t'accordait, sans la moindre condition, le moindre ménagement... Son respect mutuel, qu'elle arborait à ton égard. Elle, comme sa sublime famille aimante, soudée comme jamais. Tu ne saurais dire réellement pour quelle raison apparente, mais à ses côtés, tu te sentais bien, heureuse. Apaiser. Vous entourant, tendrement, de sa bulle aux douces couleurs chatoyantes. Comme si c'était là, tout le signe d'un magnifique petit ange, tombé du ciel, pour t'arracher à tes sombres, pénibles tourments... Demeurant à sa hauteur, tu te sentais protégé, envers et contre tous, contre vents et marées. Tu souriais, comme une idiote balafrée... C'était là, tout un amas de bons sentiments, que tu voulais lui exprimer, lui retourner sans précédent. Cela demeurait étrange, tout autant, mais tu avais comme cette vague sensation, cette immense impression, qui te submergeait bien souvent : comme si un lien fort, indescriptible, invisible à vos orbes bleutés, vous unissez, à travers les songes passés, les fortes intempéries usées... Le caprice complice du destin, elle représentait, demeurait comme une grande sœur, à ton égard. Comme un doux membre de la famille, que tu connaissais depuis maintes années... Aussi longtemps que tu t'en souviennes, désormais... Une chose que tu ne saurais guère expliquer, exprimer, toutefois... Mais, cette jolie blonde, ainsi que sa famille, ses tendres et magnifiques enfants, tu les chérissais tant. Comme s'ils étaient les prunelles de tes iris chatoyants. Tu répondrais toujours présente pour elle, pour eux. Quoi qu'il en fusse... « Alors, est-ce que les emplettes sont bonnes ? » Te risquais-tu à la questionner, la saluer chaleureusement de ta voix mélodieuse, cristalline. Déposant délicatement, dans la volée, une main gracieuse, dans le doux creux de sa frêle épaule dessinée, magnifiquement sculptée. Arrivant bien rapidement à sa hauteur. Toisant, dans la foulée, ses paquets soigneusement emballés. Lui adressant, même, un mignon petit rictus. Te surprenant, même inconsciemment, à l'aider à ranger ses effets personnels, dans l'habitacle, son véhicule, d'un ton éloquent, équilibré. Harmonieusement métallisé, néanmoins que cette dernière se retournait, te faisait face, pour te gratifier de son plus beau rictus, qui ne t'enchantait, te rendait sincèrement heureuse, émue de la voir ainsi. « Oh Ivy, je suis tellement contente de te voir ! Comment tu vas ? » Te retournait-elle, de sa voix cristalline, suave à souhaits. Visiblement heureuse, également, de te croiser, à mesure que tu la prisses tendrement, délicatement, dans le creux de tes frêles bras. Effleurant, le temps de quelques longs instants, même, ses quelques mèches dorées, furibondes, qui barraient son doux visage à ta vue satisfaite, enchantée. Oui, tu le confessais, tu étais sincèrement comblée de pouvoir la croiser ici, par le plus merveilleux, le plus pur des hasards, qui, pourtant, faisait bel et bien les choses, de temps à autre. « Moi de même, ma beauté ! C'est un véritable bonheur de te trouver là ! Je ne pouvais rêver mieux, je dois dire ! Et je vais merveilleusement bien, je te remercie ! Et toi, charmante maman ? » Lui rétorquais-tu, lui retournais-tu, avec tendresse et douceur, te jouant d'un imperceptible mouvement de recul, pour desserrer ton étreinte chaleureuse. Pour croiser son regard pénétrant, troublant. Souriant, encore et toujours, bien malgré toi, comme une idiote. Vraiment, tu remerciais le ciel, en cet instant même, de te trouver à ses côtés, en sa magnifique présence, qui, ainsi, refaisait ta journée... Il fallait l'avouer tout autant, dans cette tenue qui lui allait à la perfection, Charlène semblait des plus sensuelles, sublimes, séduisantes. Elle semblait rayonner de bonheur incontesté, de joie certaine, invétérée, qui ne faisait que te touchait, t'attendrir, sans précédent... La preuve inéluctable que sa grossesse annonçait la combler davantage, et que tu admirais. Au fond de ton être, de ta frêle silhouette, tu l'admirais. Bien plus que la nécessité. Et surtout, tu tenais encore à la féliciter pour ce bel événement qui l'attendait, elle, son cher mari, ses enfants. Après toutes ces sombres épreuves, tous ces tourments, que ta pauvre blondinette avait vécus, subit, bien malgré elle - l'espoir irréfutable de pouvoir goûter, toucher le bonheur, enfin, face à l'adversité, qui l'avait, hélas, animée, envelopper de son manteau de fumée... Face à ce rustre, ce primaire, ce monstre, montrant ces capacités fortuites de violences sidérées, ne t'avait que plus émue, chamboulée. Meurtrie... Mise sur le bas-côté, il est vrai... Aujourd'hui - et fort heureusement, la charmante, séduisante américaine connaissait l'existence paisible, la douceur. La compassion, l'amour véritable d'un être ; un homme formidable, attentionné, extraordinaire, romantique, qui savait la protéger, la chérir, plus qu'il n'y parait. Cette tendresse, cette passion idyllique, ta magnifique Charlène le méritait. Si ce n'est le fait qu'ils représentaient, à tes orbes bleutés, le couple idéal, la famille unie, réunie, soudée à jamais. « Au fait, je voulais te dire que je te trouve absolument ravissante, dans cette petite robe ! Tu es vraiment magnifique, ma chère et tendre Charlène ! » Te risquais-tu à lui confesser, la complimentait, toujours de cette pointe mélodieuse, sincère, qui plus est. Avant même de lui donner un dernier petit coup de pouce, quant à ses achats, soigneusement ranger, encastrer dans la cage d'acier, afin qu'ils ne puissent, dans la volée, se fissurer, se briser, en mille et un éclats. Sait-on jamais si des objets, des bibelots s'avèrent fragiles... Tu ne souhaiterais guère qu'un fâcheux incident arrive - et qui plus est, que ta belle, ravissante blonde serait amenée à se blesser. Tu ne pourrais te permettre ce genre de désobligeants méfaits... Puis, tu te surprisses à lui demander, si, parmi tous ses achats, cette dernière aurait trouvé, par hasard, son bonheur... Une question, qui t'avait certes, brûler tes fines lèvres, maculées d'un beau rouge passion, mais qui, dans le fond, te paraissait sincère, attentionné. Sans te montrer trop intrusive, trop curieuse, naturellement ! C'est simplement que tu étais animée, que tu appréciais ce que ta tendre américaine faisait. Qu'elle préoccupait, agréablement, tes pensées. « Oh oui, plutôt bonnes, même. J'ai fait de belles trouvailles. » Cela ne t'étonnait point, d'une certaine manière... Ta charmante blondinette était toujours enjouée, partante, raffinée, pour trouver son bonheur, dans tout cela - comme toutes bonnes femmes qui se respectaient en ce bas monde, que parfois, encore, tu méconnais, il n'était rare de trouver chaussure à son pied, dans la mode, les vêtements. Les accessoires, magnifiquement, agrémentaient, autour des fines silhouettes élancées, gracieuses, galbées. Toi-même, tu en faisais partie, il est vrai ! Mais ce que tu appréciais tout particulièrement chez ta douce, envoûtante Charlène, c'est que, malgré tout, elle avait toujours une charmante petite attention, un doux présent à offrir à son mari, ses enfants. Dis comme cela, on pourrait songer que la routine automnale des années passées, aurait pusse s'étioler, s'éteindre progressivement, comme une bougie qui aurait fait son temps... Dont les flammes incandescentes, s'effaceraient, se fondraient dans la mélasse cendrée - en vain. La passion, le respect, la confiance demeurait toujours au sein de ce magnifique couple, que tu prenais comme un véritable exemple de vertu. Te faisait, bel et bien, rêvasser. À tel point, qu'un jour, tu songerais à arriver à ce palier. Goûter au plaisir inéluctable de trouver la bonne personne, ta douce et tendre moitié. Ton âme sœur, que tu ne saurais plus guère te filer entre tes petits doigts de fée. Ça serait vous et seulement vous deux, envers et contre tous - contre cette joute lasse qui déferlerait de sa toile étoilée. Vous coupant de tout, de ces ombres, ses spectres ailés, rodant vicieusement à la lisière de vos inconscients. « Humm, c'est très loin d'être une critique, ma belle, mais cela ne m'étonne pas de toi, ceci dit ! Je suis sincèrement heureuse que tu aies passé un bon moment, que tu aies pu trouver chaussure à ton pied, comme on le dit si bien. D'autant plus, que, te connaissant bien désormais, je suis certaine que, dans tout cela, il y a bien un beau petit présent, pour tes beaux enfants ou ton charmant petit mari... Je me trompe ? » Achevais-tu, en lui adressant un doux petit rictus, suivi d'un complice clin d'œil. Entourant, croisant délicatement ta poitrine, de tes frêles bras, à mesure que tu visses un étrange éclair de lubricité s'installer, scintiller au travers des billes bleutées, presque translucides, de la belle blonde. Une douce idée l'envahissait en maître triomphant, conquérant, dans son doux esprit apaiser. Tu le pressentais... « J'allais justement déposer tous ces sacs à la voiture. Ça te dit que je me libère et qu'on s'installe, afin de prendre une boisson ou une part de gâteau ensemble ? Ça serait l'occasion idéale de papoter un peu. J'ai de belles choses à te raconter. » Achevait dont d'une voix mélodieuse, pour le moins suave, ta charmante, divine, exquise blondinette, qui, en effet, de par son doux visage rayonnant de bonheur, de douceur, te montrait qu'il y avait tant de choses à prévoir, quelques magnifiques anecdotes, de grandes nouvelles, qui se succédaient, résonnaient comme le tintement cristallin, d'une minuterie, à t'en déverser sans ambages. Une belle intention, une confiance mutuelle que tu aimais tout particulièrement, que tu accordais également, à son égard... Ce serait un magnifique moment de partage - pour vous retrouver, en toute intimité, qui plus est. D'autant plus, que, bien malgré vous, ses sacs bien garnis, étaient bel et bien à l'intérieur de l'habitacle ; bien au chaud, pour attendre votre retour. Et a priori, il ne semblait y avoir d'aliments frais, de congelés, d'après ce que la séduisante jeune femme te faisait saisir... Du moins, si ta logique résistait à toute épreuve, demeurait infaillible ! « Il me semble, dans ce cas, que je veuille tout autant que toi, ma douce colombe, partager un moment en ta douce présence, étant donné que tes petits achats sont désormais bien au chaud ! Donc, si vraiment, tu es plus que partante... Que, naturellement, cela ne te dérange pas, je serais enchantée qu'on aille se ravitailler, rien que toutes les deux, entre sœurettes ! » Ajoutais-tu d'une voix tendre, complice, en lui gratifiant de ton plus charmant rictus, de ton petit clin d'œil complice, qu'une fois encore, sans ménagement, tu lui retournais, face à ce doux surnom que vous vous donniez, depuis un certain temps, désormais. Depuis que vous vous côtoyez... Raison évidente, charmante, qui t'avait marqué d'une légère pause... « À condition, bien sûr, que ce ne soit trop loin... Je ne voudrais pas trop te fatiguer, non plus, ma pauvre ! Par ailleurs, il y a pas mal de petites boulangeries, pâtisseries. Ou, même un salon de thé, il me semble, non loin de là, si tu le désires, ma beauté ? À moins que tu aies une idée précise du lieu, déjà ? » Achevais-tu, te sentant quelque peu indécise, songeuse. Passant, même, une main délicate dans tes cheveux blonds comme les blés, en signe léger d'embarras. Naturellement, que tu t'en faisais pour ta charmante, ta douce Charlène. Tu te savais parfaitement qu'être enceinte, c'était tout bonnement merveilleux, magnifique, mais tout aussi éreintant, ma foi ! Et tu n'avais l'âme de la torturer, la faire marcher, ou encore, rouler à des kilomètres ! Sa santé, celle du bébé, c'était bien là tout ce qui comptait, t'importer, à ton doux regard envoûtant. « Et pour ce qui est des boissons, d'une bonne part de gâteau, on pourrait même se prendre les deux, mon capitaine ! Je t'invite, même ! Surtout, si c'est pour discuter le bout de gras, à vos côtés, baby chou et maman... Puis, sans mauvais jeux de mots, tu m'as mis carrément l'eau à la bouche, avec tout ce que tu as à me raconter, ma douce ! J'ai vraiment hâte de savoir tout ça ! » Achevais-tu, tout sourire. Te sentant des plus touchées, sincères, à l'égard de la belle et future mère. Ces doux moments féeriques, coincés dans la stratosphère, se font moins présents, désormais, il est vrai... Non point que tu ne lui en tenais rigueur, que tu blâmais ta chère et tendre sœur de cœur ! Bien au contraire ! Seulement, entre la naissance qui avançait, s'écoulait fort bien rapidement... Ses vacances, qui, tu l'espérais ardemment, avaient pusses lui faire du bien, la revigorer, aux côtés de Tayron - tes projets, tes nombreux chantiers, de ton côté... Ton cher Montgomery à t'occuper... Les occasions commençaient à se faire rarissimes, tu le confessais... C'est pourquoi, sa magnifique, éloquente présence, tu étais encline, avec un plaisir certain, de lui offrir, de le partager à ses doux côtés. Et surtout, de la chérir, la conseiller, l'épauler. La protéger, envers et contre tous, contre vents et marées, si ta belle Charlène en ressentait le besoin. Tu serais toujours là pour elle, quoi qu'il advienne.
J'veux profiter des gens qu'j'aime, j'veux prendre le temps, avant qu'le temps m'prenne et m'emmène. J'ai des centaines de trucs sur le feu mais j'ferai juste c'que je veux quand même. Au fond, j'crois qu'la Terre est ronde pour une seule bonne raison : Après avoir fait l'tour du monde, tout c'qu'on veut, c'est être à la maison. ı @Ivy-Céleste Applewhite & @"Charlène Brennan"
Lorsque tu étais enfant, tu as ressenti ce manque d'un père, de ce modèle dont tu étais si proche avant qu'il ne décède tragiquement dans un crash d'avion. Ta mère était seule afin d'élever trois enfants et c'était déjà très difficile pour elle de garder la tête hors de l'eau, bien que tu n'as jamais manqué de rien. Si ton père avait été là, tu es certaine qu'il n'aurait pas eu peur de te mettre en garde contre cet homme que tu as épousé alors que tu étais encore jeune, cet homme qui paraissait si merveilleux mais qui, sous des apparences pourtant bien dissimulées, n'était qu'un monstre et rien d'autre. Une immense partie de toi lui en veut encore terriblement de t'avoir volé tes rêves ainsi qu'une partie de ta vie. A cause de lui, tu as abandonné ta carrière de danseuse qui était déjà prometteuse, tu n'aurais eu aucune difficulté à te faire un nom. Mais non, lorsque tu es tombée enceinte, il voulait que tu deviennes la parfaite mère au foyer toujours présente pour ses enfants. Dans le fond, tu ne regrettes pas d'avoir pu être présente pour ces deux bouilles d'amour que tu aimes tant et qui sont désormais devenus de beaux et grands adultes, mais tu aurais malgré tout aimé pouvoir suivre tes rêves. Ce n'est évidemment pas la seule chose qu'il a volé puisque forcément, après ces violences, tu n'étais plus la même femme qu'avant. Auparavant, tu étais plutôt du genre souriante, pétillante, ayant toujours le sourire aux lèvres et entourée de tes proches. Après ça, tu étais plutôt du genre à retarder les moments passé avec tes amies de peur qu'elles se rendent compte de ce que tu pouvais vivre, ou alors tu veillais soigneusement à cacher les marques sur ton corps. Et encore, il essayait tant bien que mal de t'isoler de ces fameuses amies, de ta famille. Evidemment, tu n'avais pas non plus intérêt à voir un homme car s'il l'apprenait, il trouvait toujours le moyen de te le faire payer. Jusqu'au jour où tu as trouvé le courage de fuir. De le fuir lui ainsi que le pays, tout en emmenant évidemment tes enfants avec toi.
Ça n'a pas été simple, c'est une certitude mais pourtant, tu es aujourd'hui très fière d'avoir osé franchir le cap, d'avoir protégé tes enfants aussi longtemps que possible, eux qui n'avaient pas à vivre ça. Maintenant, ils n'ont même plus à supporter leur géniteur qu'ils ne portaient pas dans leur coeur. Ce qui t'apaise à l'heure actuelle, c'est surtout de savoir qu'il ne pourra plus jamais t'approcher, et qu'il ne pourra jamais tenter de reprendre contact avec ses enfants pour t'atteindre. Autant dire que depuis ton arrivée à Bowen, ta vie a bien changé et heureusement. Qui aurait pu imaginer que tu retomberais amoureuse, ou même que tu aurais à nouveau des enfants ? Certes, tu as vécu un moment assez difficile au mois de mars, lorsque ce malade s'en est pris à toi et qu'il t'as enlevée. Comment ? Tu avais prévu un voyage seule en Italie pour prendre un peu l'air, ayant récemment vécu un moment difficile avec Tayron. Sauf que tu n'as jamais pu mettre les pieds au sein de l'aéroport puisqu'il t'as emmenée avant, te faisant quitter la ville afin de t'emmener loin, là où il s'imaginait qu'on ne te retrouverais jamais. A ce moment là, tu étais persuadée que tu allais mourir, que c'était la fin. Mais non, l'homme que tu aimes est arrivé au bon moment, t'épargnant un moment d'effroi auquel tu ne pensais pas pouvoir échapper. Grâce à lui, tu t'en es sortie avec des côtes cassées et quelques bleus, le psychologique en ayant également pris un coup. Dans la foulée, tu as appris être enceinte et c'est le soir où il t'as retrouvée que Tayron a demandé ta main... Enfin, c'est même allé plus loin que ça puisqu'il a été jusqu'à t'épouser ce soir là.
Tout ces moments te mènent donc à cette femme que tu es devenue aujourd'hui. Cette femme heureuse et épanouie, cette future mère s'inquiétant déjà pour ses progénitures à naître, mais également cette épouse fidèle et aimante pour cet homme qui te manque déjà tant. Oui, tu n'es pas partie bien longtemps mais ça n'y change rien. Heureusement que tu as pensé à lui ramener un petit quelque chose de tes achats. De toute façon, lorsqu'il s'agit de tes jumeaux, il est bien difficile de ne rien acheter lorsque tu te rends dans une boutique, c'est plus fort que toi. La fièvre acheteuse peut-être ? Quoi qu'il en soit, tu ne rentreras pas les mains vides, pas même pour ton cher et tendre mari. Après tout, lui aussi a le droit d'en profiter ! Sur ta route, tu croises donc la belle et douce Ivy, cette jeune femme adorable, attachante mais aussi charmante pour qui tu éprouves énormément d'affection. Comment ne pas s'attacher à une femme comme elle ? Impossible, tout bonnement impossible. Sur bien des points, elle te fait penser à toi, c'est vrai. Cette femme est merveilleuse, et tu refuses d'entendre le contraire. La voir ici est donc tout simplement un immense plaisir, bien que totalement inattendu. La voir est toujours un moment agréable dans ta journée, tu dois l'admettre. Oh, tout vas bien ! On est rentré d'un voyage en amoureux il n'y a pas si longtemps mais j'avais besoin de faire quelques achats donc j'en ai profité. Lui avoues-tu d'un air totalement innocent avant d'éclater de rire, ce rire cristallin si naturel désormais.
Pour avoir les mains totalement libres, tu te rends donc jusqu'à ta voiture afin d'y déposer tes quelques achats. Il faut avouer que tu n'y es pas allée de main morte, tu es déjà chargée. Te libérer te permettra d'en profiter et même d'aller ailleurs en sa compagnie, pourquoi pas ? Le fait d'aller déposer tes achats n'interromps pas votre discussion puisqu'elle décide même de t'y accompagner. Cette femme est d'une bonté sans faille, tu es admirative de sa bienveillance à toute épreuve. Rares sont les gens comme elles malheureusement. Maintenant que tout est rangé, tu fermes ta voiture avant de te tourner vers elle avec un immense sourire. Bien évidemment que je suis partante, je ne me serais pas osée à te proposer de passer un moment à deux si tel n'était pas le cas. Tu sais très bien que j'adore pouvoir passer du temps avec toi et visiblement, le destin a décidé de nous envoyer un signe. Lui dis-tu simplement en haussant légèrement les épaules, faisant simplement un constat. Même de par ses propos, elle veille à ce que tu ne t'épuises pas de trop. Pour l'instant, marcher ne t'épuises pas encore outre mesure non plus mais il est vrai que ce n'est pas forcément le moment de faire des folies, surtout qu'il faut quand même que tu ne t'épuises pas de trop en faisant bien plus d'efforts physique que nécessaire. Une pâtisserie ça pourrait être génial oui, j'ai bien une petite envie de sucre et avec un bon thé, ça ne peut qu'être une très bonne idée, qu'en dis-tu ? Et si en plus, tu me dis qu'il y en a une pas loin, alors c'est l'occasion idéale non ? L'enthousiasme se fait ressentir dans ta voix, ayant du mal à cacher ton enjouement. La belle Ivy est encore à des années lumières de se douter de cette grande nouvelle que tu souhaites lui annoncer et pourtant, toi, tu es déjà aussi impatiente qu'une enfant à Noël. Ce n'est pas rien non plus, d'attendre des jumeaux. Surtout que tu n'as plus vingt ans. Alors faisons ainsi ! Je ne doute même pas que tu puisses être heureuse avec la belle nouvelle que j'ai à te partager. Je ne m'y attendais déjà pas alors je suis certaine que toi encore moins. Et même hors de ça, j'ai tellement de choses à partager avec toi. Dit ainsi, ça semble assez vaste, laissant certainement place à l'imagination débordante qu'elle pourrait avoir. Parler avec elle semble si simple, si aisé. Quoi que tu puisses dire ou faire, jamais elle ne jugera. Pas même cette grossesse malgré ton âge où, tu te doutes, ça doit en faire parler certains. Mais pas elle. Sans perdre davantage de temps, tu te mets donc en route afin de rejoindre une petite pâtisserie où vous pourrez donc vous installer pour discuter, comme convenu. Ce petit moment passé en sa compagnie te réjouis déjà d'avance, c'est plus fort que toi.
Niagara
Dernière édition par Charlène Stappord le Sam 30 Oct 2021 - 17:34, édité 2 fois
C'est hilarant, d'une certaine manière... Dépendamment de l'influence de son entourage, ses amis, ses parents... Du regard que l'on porte sur autrui, aux personnes qui nous sont chères... Précisément, lorsque la douceur et l'innocence de la jeunesse prônent, berces nos traits enfantins, l'éducation, l'estime de soi que l'on donne à ses propres enfants demeurent des épreuves éprouvantes, acharnées, ambiguës... Tu avais même, un jour, parcouru sur un roman français, qu'une personne à qui l'on tient réellement, pour qui nos sentiments forts, puissants, arrivent parfois, à rendre son partenaire, bel et bien, meilleur, à se surpasser, au demeurant. Mais, si l'on a le malheur irrémédiable de le consumer, le broyer, elle réussit à en faire une épave... Jadis, en feuilletant sur le blanc papier, ces quelques symboliques lignes, aux boucles soigneuses, épurées, cela t'aurait sans nul doute plausible, laissait échapper un petit rire sarcastique. Trouvant l'envergure de la situation ridicule, hargneuse... Probablement rongée par les échardes corsées de l'amertume, venant de l'auteur, qui, dans son enfance, en aurait payé ces sombres instants, d'un moyen bien coûteux, il est vrai... Aujourd'hui, tu en saisissais mieux l'essence même de ces quelques paroles troublées, tourmentées, qui résonnent tels des échos à travers les siècles passés, les âges du temps, que les intempéries l'eussent fort corné, usé... Oui, ton charismatique monstre, ton spectre ailé, tu le retrouvais dans la carrure élancée, imposante, musclée de ton cher époux... Cela avait été un conte effroyable, torturé, à son jeune regard incompris, impuissant... Un paternel, qui aimait, adorait sa vie de famille, certes, mais qui n'accordait néanmoins, que peu d'intérêt, d'affection, de loisirs aux côtés de son fils prodige... Ne jamais mélanger travail et plaisir... Un caractère aux apparences rudes, robustes à forger... Ne jamais montrer ses sentiments, submerger par la peur légendaire, certaine de se faire broyer... C'est bien là, tout ce qu'il avait inculqué à l'égard naïf de Montgomery, qui, de son côté, le regrettait amèrement, aux dépens de sa mère, dont les blessures, les coups lancinants, s'enchaînaient, virevoltaient dangereusement, sur la douce peau de nacre de ton bien-aimé. Dont le silence était tout ce qu'il pouvait maîtriser... Une douleur intolérable, pénible à supporter... Un fardeau que trop lourd, dont il n'avait pu se délester, durant maintes années... Se résignant aux poisons sucrés, l'alcool permanent, qui irradiait les veines de ce petit bout de femme... C'est comme jeter une bouteille fissurée à la mer... Des sentiments partagés en deux hémisphères... Les sables émouvants... Plus tu grandis, plus tu t'enfonces dedans... Le dénominateur commun, le facteur déclenchant - Les liqueurs amères, jetaient ainsi, dans les eaux troubles de l'océan - l'abysse infernal, dans laquelle tu avais osée l'en arracher, ainsi dont, le remonter... Le caprice complice du destin, tu t'étais risquée, bien malgré toi, à lui prendre son âme, pour le mettre au supplice... C'est là tout le songe d'une nuit d'été, que vos existences salvatrices, s'étaient unies. Aux détours de nombreuses thérapies de groupe - groupe de soutien, dont les âges du temps vous lier à jamais. Promesses dorées, qui prônaient désormais sur vos annulaires usés, rugueuses de par les efforts incommensurables engendraient... C'était là le conte de fée qui marquait, pointait le déclin, dans le firmament étiolé... La confiance envolée, quand tu eusses la fourberie involontaire de la laisser rentrer, une fois de plus, dans son existence faussement enjouée, interdite... Une rancœur sans faille, une animosité... Une peur s'engouffrant dans la brume céleste, bien ancrée à l'est. C'était là l'erreur commise que tu avais faite, et dont, un peu plus encore, la conscience te ronge, t'enveloppe de son manteau de fumée... Le monstre, tu l'avais éveillé... Désormais, seules les traces délaissaient, à ton tour, sur ta peau de nacre en demeure la preuve irréfutable de ton étourderie, ta fieffée filouterie... C'était un cercle vicieux, sans fin, que tu t'acharnais d'encaisser, dans un silence qui n'était troublé que par ton soufflé haché. Que tu camoufles, encore et toujours, derrière une couche honteuse de correcteur, de maquillage, au petit matin... Pour sauver les apparences, ne point t'induire en pitié. Et surtout, épargner, protéger tes amis, ta famille de ton mari. Car tu te le savais pertinemment, que, si le voile carmin en venait à percer, tel un vulgaire panier en osier, qui sait ce qu'il pourrait commettre à leurs égards... Et, à défaut de ne trouver les moyens suffisants, financiers de venir en aide à ta chère mère, de te sauver tout autant de ta situation délicate, dans la foulée, tu n'avais d'autres solutions, hélas, que de jouer cette sombre tocade, porter ce masque de l'indifférence, de la déférence qui t'incombe... Oui, tu l'as songé... Tu le songes toujours, votre belle romance, tu la revois amèrement entre les vagues immenses, la mer qui vous lèchent sournoisement les pieds, vous les cloues sans ambages. Te raccrochant à tes sombres pensées... Elle danse dans l'écume de vos verres fendus, jadis parfaitement cristallisés... Elle vous consume, vous saoules délibérément, dans les effluves d'alcool - vous saoule aux marées, aux vents salés. Au crépuscule vacillant, alors que vos âmes se resserrent... Vos petits éclats de rires cristallins font ricocher dans l'eau trouble d'un songe d'une nuit d'été... Vous l'avez rédigé sans même le savoir, les pages cornées, jaunies, flétries de votre histoire, qui s'avance bien au-devant de vos pas, de votre trépas. Ce sont les sables émouvants... Plus tu grandis, plus tu t'enfonces dedans...
Tu avais flâné, de ta démarche gracieusement dansante, dans les ruelles de pavés, les bordures charmantes, aux douces intonations, au design raffiné, enchanteur, bucolique de Bowen, afin de souffler de cette longue journée de labeur, certes, mais dont cela te passionnait, te plaisait toujours autant... Sans nul doute plausible, pour faire quelques emplettes, commander quelques pâtisseries onctueuses, sucrées, que tu offrirais avec un plaisir certain, pour ta belle-famille, ton beau-frère, ainsi que sa merveilleuse compagne. Mais aussi, car la courtoisie oblige, tu ne te voyais guère entrer, une fois de plus, dans leur spacieuse demeure ; et qui plus est, les mains vides, aux côtés de ton cher époux... À tout du moins, ta mère ne s'était gentiment acharnée depuis maintes années, à te montrer aussi rustre, grossière... À te comporter telle une petite sauvageonne, qui prendrait malin plaisir, à tout bonnement, mettre les pieds sous la table, et ainsi, attendre que cela se passe, qu'on soit aux petits soins, pour toi... Si à l'égard de Montgomery, cela en prenait fort bien l'éthique, le chemin, de son côté... Que la compétition, l'animosité, bien difficilement contenue, prônait entre ces deux petits bouts d'hommes, dans la volée... Donnant de vulgaires allures d'embarras, pour la charmante dulcinée du frérot et toi, pour ce qui est de ton avis, tu n'avais eu grande peine à t'attacher à ce dernier, à elle, tout autant... Si ce n'est que, pour les soutenir, les protéger, tu serais prête à tout, au demeurant... Peut-être, parce que vous n'étiez point tellement du même monde... Que lui aussi, jadis, il n'avait que trop souffert, c'était battu, envers et contre tous, contre vents et marrés, pour se faire accepter, aimer tel qu'il était... Connaître véritablement, son véritable père, son demi-frère, qui restait égale à lui-même, pour sûr... Avec ce caractère possessif, impétueux de le broyer, de ne rien vouloir lui laisser ; partager l'affection, l'héritage, le bien de leur paternel. Ajouter à cela une vile jalousie née, de la part de ta dite, douce et tendre moitié... Que, contrairement à son innocent frérot, tu n'avais, jusqu'à présent, était dans l'incapacité éhontée de lui donner de beaux et merveilleux enfants, un héritier, qui plus est... Un souhait lancinant, invétéré... Une immense pression, qui te resserrait comme un étau... Des paroisses de verres, qui se referment, sur ton être, ta frêle silhouette. Jusqu'à suffoquer. Tel un vulgaire clapier... Ce n'est point que tu détestes les enfants, que tu ne voudrais en avoir, fonder ta propre et belle famille aimante, soudée... Mais certainement point avec lui. Avec Monty... Demeurant irrévocablement effrayée par ses échos de colères invétérées, l'amenant, bien malgré toi, à te blâmer, plus que la nécessité, tu ne saurais guère comment il agirait à l'égard de tes petits anges... Il suffirait d'une simple once d'agacement, d'agressivité, prônant outrageusement sur les fins traits de son visage interdit, que, tu te savais pertinemment, que tu resterais impuissante, meurtrie. Anéantie. Ébahis de la violence de sentiments inavoués. Totalement refoulés... Un sournois schéma, dont, inconsciemment, il se complaît à te le faire, déjà, amèrement regretter. À chaque instant durant... Oui, un jour, tu sauras, bel et bien, te redresser. Oui, un jour, tu oserais te rebeller, le confronter. Un jour, tu cesserais d'encaisser les coups, outres mesures. Qu'elles en demeurent psychiques ou physiques, par ailleurs... Oui, un jour, tu lui imposerais ce divorce. Quitte à tout plaquer, sacrifier. Oui, un jour, tu le quitterais sans nulle peine, ni frayeur. Tu seras enfin libérer de tes chaînes d'aciers, de tes tourments. Mais, point aujourd'hui... Non.
À mesure que tu parcourais l'immense allée goudronnée, te trouvant dans la mélasse brise de passants occupés, distraits... Que toutes ces pensées s'embrouillaient dans ton esprit, bien souvent esseulé, tourmenté qu'elle ne fusse - voilà que tu fusses prise d'une agréable stupeur, quand tu posais ton doux regard sur la fine silhouette gracieuse, charmante, envoûtante de ta ravissante Charlène ! Si bien qu'inconsciemment, un mignon petit rictus y peignait tes lèvres maculées d'un beau rouge passion, néanmoins que tu te risquais à arriver à sa hauteur, pour poser délicatement, une main sur son épaule, la saluant de cette voix suave, emplit de tendresse. De lui demander, dans la volée, si la séduisante blondinette y trouvait quelques semblants de bonheur, dans les achats qu'elle avait faits. Vous amenant progressivement, à demander mutuellement de vos nouvelles. À dire vrai, tu étais plus que ravie de la retrouver. Tu voyais en ta précieuse amie bien plus que cela... À ton égard, elle demeurait toujours charmante, des plus douces, merveilleuses, attentionnées. Chaque fois que tu osais la croiser, ton doux regard envoûtant s'illuminait, se consumer agréablement. Elle était ton rayon de soleil, ton petit bonheur. Cette femme représentait la grâce, la beauté, la tendresse incarnées. Si ce n'est que tu l'as considéré comme une grande sœur, une âme à chérir, à combler. Tu l'adorais, la respecter. L'accepter, telle qu'elle était. Sans te targuer d'avoir l'abjecte désobligeance d'avoir d'arrière-pensées, de l'assener de jurons. Ou, un tant soit peu, d'exagérer. Bien au contraire... Elle était ton modèle, ta perfection - tu l'admirais énormément pour sa force, son courage certain. Surtout avec tout ce qu'elle avait vécu, subie, jadis, auprès de son ex-époux, d'une cruauté sans égards... De ses pauvres enfants, qu'elle s'était empressée de sauver, de sa vile emprise... Appât tordu pour l'atteindre, l'emprisonner de ses tourments... Naturellement, tu ne savais guère tout ; tout ce par quoi, ta précieuse Charlène avait pusse passer... Mais pour autant, tu saisissais parfaitement, combien elle avait dû atrocement souffrir, tant psychologiquement, que physiquement... Combien elle avait dû se sentir seule, désœuvrée. Effroyablement broyée, en dépit de vouloir protéger sa famille, malgré tout. Fort heureusement, aujourd'hui, elle avait retrouvé un semblant de paix, une vie paisible. Qui plus est, aux côtés d'un homme merveilleux, fabuleux, romantique, tel que Tayron, qui savait tout aussi bien la soutenir, l'aimer, la respecter. Tout comme ses beaux-enfants. Et de cela, tu trouvais que c'était magnifique. Certes, il restera toujours une ombre, une sombre cicatrice, au fond de son être, de sa frêle silhouette, mais une cicatrice qui raconte une histoire... Une histoire qui dit « J'ai survécu. » Oui, tu le certifies, tu l'admires plus que tu ne l'imagines. Tu l'apprécies comme si c'était un membre de ta famille. Et tu ferais toujours en sorte d'être là pour elle, pour eux. Quoi qu'il fusse. « Oh, tout va bien ! On est rentré d'un voyage en amoureux, il n'y a pas si longtemps, mais j'avais besoin de faire quelques achats. Donc, j'en ai profité. » Te retournait-elle de cette voix suave, mélodieuse, à mesure qu'un air innocent arborait les fins traits délicats de son doux visage envoûtant, pénétrant. Laissant s'échapper un petit rire cristallin qui t'amusait davantage. Étouffant même ton hilarité, de ta main que tu plaquais sur tes fines lèvres... Ah ça, quand on dit que la gante féminine adore le shopping, la mode... De ne guère se faire prier pour se faire plaisir, ou tout du moins, à son entourage, ses proches... Sans que cela ne paraisse comme une vulgaire critique, un pur cliché, tu pouvais néanmoins le confirmer ! Toi-même, tu ne pouvais te résoudre à te passer de cela... Surtout quand il s'agissait de bonnes affaires ! « Vraiment, ma beauté ? Alors, quelle était la destination de vos rêves ? J'espère que vous avez pu en profiter, comme il se devait ? Quant aux achats, je ne peux que te comprendre, aussi ! Faut dire, il y a trop de tentations... Surtout en ce moment ! » Lui confirmais-tu, en joignant ton doux petit éclat de rire au sien. Posant, cette fois, d'un ton parfaitement théâtral, ta main délicate sur ton front, avant même de contempler ses nombreux paquets - réaction naturelle, certes, mais qui n'incluait quelques moqueries de ta part... Bien au contraire ! Tu te savais pertinemment même, que les envies de fièvres acheteuses se font souvent ressentir, également, de ton côté... Peut-être point aujourd'hui, mais tu savais ce que cela était... Et tu espérais de toute ton âme, que, malgré tout, ta merveilleuse et séduisante amie passait un moment agréable, sans pour autant demeurer irrémédiablement éreinter de cette mésaventure... Cela va s'en dire, que tu ne pouvais supporter que cela fusse le cas... Cela te paraissait même, chose normale que tu lui proposes ainsi un petit coup de main - que tu l'accompagnes, délicatement, jusqu'à son véhicule, pour y déposer délicatement les quelques paquets, que ta chère et tendre sœur de cœur y avait récemment effectué, tout en continuant, dans la volée, votre conversation enjouée, fort bien animée. Désirant mutuellement vous retrouver davantage, au détour d'un onctueux breuvage, de quelques douceurs sucrées... À dire vrai, tu osais le confesser, cela t'enchantait, bien plus que la nécessité, de te retrouver en sa divine compagnie. Ta tendre et magnifique Charlène avait toujours eu ce don, ce pouvoir d'attraction qui t'apaisait, te procurait un sentiment de bien-être, de sécurité certaine. Mais aussi, parce que tu l'avais toujours trouvé des plus douces, adorables, charmantes. Chaque fois que ton regard croisait le sien, que tu l'apercevais, comme en cette belle fin de journée crépusculaire, tu ne saurais réellement l'expliquer, l'exprimer en travers de tes sentiments, mais cette attachante blondinette se voulait comme une bouffée d'oxygène, un rayon de soleil, dans le creux de ton existence, bien souvent troublée, hantée par tes propres spectres ailés. Comme si, à ses côtés, tu retrouvais un semblant de bonheur, de douce saveur. D'admirables éclats. Dès les premiers instants, le courant était bel et bien passé, et chaque jour encore, tu chérissais l'idée qu'elle demeure ici, qu'elle t'apporte tant de joie incontestée. Il ne t'était que tout simplement insupportable de ne point l'apprécier, t'attacher à elle - elle, qui faisait toujours en sorte d'aider son prochain, de l'épauler. De le rassurer à tout égard. De se vouloir aussi douce, compatissante, compréhensive, sans jamais porter nul jugement. De tendres actions, de sincères pensées, que tu désirais lui retournait tout autant. Parce qu'elle était bien plus qu'une simple amie, à tes orbes bleutés... Naturellement, que tu voulais profiter de ce moment, pour n'être rien que toutes deux, en parfaite intimité. À échanger, lui demander de ses nouvelles. De la chérir, sans pour autant l'importunée, l'obligée à quoi que ce fusse... Ou même encore, l'épuisée davantage... Car tu convenais qu'avoir un doux petit bibou qui poussait, se faisait une place considérable dans son ventre, ne pouvait forcément se vouloir toujours agréable, simpliste ! Évidemment, attendre patiemment un enfant, c'était une merveilleuse, une sublime expérience, mais tu en convenais aisément que les sensations, les sentiments, les entrailles qui s'entrechoquent, vous tordent, dans la volée ; et ce, durant plusieurs mois, beaucoup de jeunes femmes ne le prennent aussi bien, vivent leurs grossesses avec plaisir... Non point que tu considérais que c'était le cas pour la douce jeune femme à la carrure magnifiquement gracieuse, envoûtante, mais il ne t'était que plus normal de t'enquiers de son état... Même si, jadis, elle avait connu tout cela, en avait une certaine expérience, il est vrai... Mais chaque naissance à venir, se montre différente, exceptionnelle ! Et au fond de ton être, de ta frêle silhouette, tu ne voulais jouer la sourde oreille, demeurais cloîtrée dans ton petit monde, à lui tourner le dos, si ta précieuse amie ressentait le besoin d'avoir de l'aide, des conseils. Ou tout du moins, une personne qui saurait l'écouter, lui tenir délicatement la main, avec tendresse. De répondre présente dans cette épreuve. Même si, fort heureusement, elle était bien entourée, toi, tu ne pouvais te résoudre à te montrer aussi rustre, égoïste comme telle. Ainsi, la laissée... « Bien évidemment que je suis partante, je ne me serais pas osée, à te proposer de passer un moment à deux, si tel n'était pas le cas. Tu sais très bien que j'adore pouvoir passer du temps avec toi et visiblement, le destin a décidé de nous envoyer un signe. » Ajoutait-elle, d'un doux timbre suave, cristallin. Haussant délicatement ses fines épaules, harmonieusement dessinées. Comme pour approuver ses dires, à mesure que tu sentais ton palpitant cognait, s'emballait... Te menaçant d'imploser, dans ta cage thoracique, colorer les murs de son amère odeur de rouille... Souriant même, comme une idiote balafrée. Cela te touchait. Bien plus que tu n'osais le montrer... Qui plus est, ses forts sentiments n'en étaient que parfaitement réciproques. Tout autant que tu l'admettais, le caprice complice du destin, s'était montré d'humeur festive, à vous réunir, ainsi. Et non sans le signe certain d'une douce nouvelle, qui se profilait sur l'horizon étoilé, scintillant de bonheur, qui se reflétait délicatement sur les fins traits envoûtants de la séduisante maman. « Je suis parfaitement d'accord avec toi, ma chérie ! Autant pour le coup du destin, que pour ta charmante proposition ! Seulement, je voulais m'assurer qu'il n'y avait quelques obligations, ou tout simplement, que ce ne devait être le moment, pour se retrouver... Je veux dire... Bien que j'aime tout autant ta compagnie... Que c'est un véritable bonheur, à chaque fois, de te voir, de prendre de tes nouvelles, je ne désire, non plus, trop t'envahir ou t'épuiser, ma pauvre ! » Lui retournais-tu d'une voix penaude. Te sentant rougir telle une pivoine. Passant même, délicatement, une main dans tes cheveux furibonds, bonds comme les blés. Non que cela ne sonne comme quelconques désobligeances, de viles critiques qui plomberaient l'ambiance, mais en ce qui te concerne, bien que tu aimasses l'idée d'être entourés de tes précieux amis, ton entourage, parfois également, tu devais consentir que cela t'agaçait qu'on se pointe comme une fleur... Qu'on se montre un peu trop intrusif, qu'on empiète de trop dans ton espace personnel... C'est pourquoi, tu préférais t'assurer qu'il n'y demeurait de tels sentiments... Ce genre de devoir, qui pourrait incomber ta séduisante Charlène... Surtout si cette dernière avait d'autres choses à songer... Dans le pire des cas, tu pourrais aisément la comprendre, sans en être froissée, blessée de quelque manière que cela fusse. Si ce n'est, que vous auriez, bel et bien, un moment, pour rattraper ce temps perdu, qui glisse, file entre vos petits doigts de fées... Vraisemblablement - et fort heureusement, cela n'avait guère l'air d'être le cas ! La charmante créature enchanteresse, qui se trouvait sagement à ta hauteur, te prouvait tendrement qu'elle désirait ardemment, tout autant vouloir de toi, pour profiter de l'instant présent, pour savourer ces petites pâtisseries, ces chaudes boissons, dont tu en proposais l'itinéraire, qui se trouvait non loin de là, afin que l'adorable poupon ne lui fasse que trop ressentir qu'elle avait abusée niveaux efforts, kilométrages... « Une pâtisserie, ça pourrait être génial, oui, j'ai bien une petite envie de sucre et avec un bon thé. Ça ne peut qu'être une très bonne idée, qu'en dis-tu ? Et si, en plus, tu me dis qu'il y en a une pas loin, alors c'est l'occasion idéale, non ? » Te questionnait-elle, toujours de cette charmante attention à ton encontre, qui ne pusse que te rassurer, te faire plaisir davantage. Bien sûr que cela ne pouvait que te plaire, t'enchanter ! Point seulement pour déguster tout cela ! Pour vous retrouver, juste toutes les deux, entre jeunes femmes, mais aussi, parce que tu adorais énormément le fait de faire plaisir à ta chère sœur de cœur, de la chérir, plus que la nécessité. C'était bien là tout ce qu'il advenait, t'importait à ton doux regard attendri. Notamment, cette envie de sucre, à son égard, te laissait à songer que la petite merveille qu'elle portait patiemment... Qui était soigneusement lotie, bien au chaud, dans son ventre, pouvait présager qu'elle attendait, qui sait, une petite fille ? Un brin suspicieuse... Un tant soit peu, une douce petite pie curieuse, face au fait de connaître le sexe de l'enfant ? Non... Point du tout ! « Ah, mais carrément, ma chère ! Non seulement, c'est le moment parfait, mais en plus de cela, je serais heureuse de pouvoir combler maman et bébé, avec une petite sucrerie, une bonne boisson, qui plus est ! Sans parler, que tu vas devoir me parler de ces vacances passées avec Tayron ! » Rétorquais-tu, en sautillant, frétillant à l'idée d'en apprendre plus. De savoir comment elle se sentait... Si elle se sentait heureuse, reposée, dans tout cela... Comment elle vivait sa nouvelle grossesse ? Tant de questions qui te brûlaient tes fines lèvres de quiétudes pareilles. Qui s'engouffrait en ton être, mais qui pourtant, te faisait presque bondir comme un cabri, te laissait montrer que tu étais comme une douce enfant, devant son magasin de jouets ! Oui, tu l'admettais, tout ce qui lui plaisait, faisait son bonheur, faisait irrémédiablement le tien. Parce que Charlène faisait partie de ce noyau dur de proches personnes, de ton cher entourage, dont tu chérissais, adorais. Respecter plus que tout, en ce bas monde. Qu'elle comptait énormément pour toi. De cela, ce n'était un scoop... C'est dont ainsi, sur ces douces paroles censées, magnifiquement enjouées, que, délicatement, tu te risquais à lui effleurer, exercer une légère pression au niveau de son bras, pour l'entraîner, se frayer un chemin à travers les bordures goudronnées, pour se pointer en direction de l'office dédié ; le feu d'artifice enchanté, qui rayonnait, régaler le sens des papilles, néanmoins que l'attentionnée, charmante et divine jeune femme à la carrure magnifiquement arrondie, envoûtante, attendrissante, reprit dans sa lancée - une révélation, qui, pour sûr, saurait largement piquée ta curiosité... « Alors, faisons ainsi ! Je ne doute même pas que tu puisses être heureuse, avec la belle nouvelle que j'ai à te partager. Je ne m'y attendais déjà pas, alors je suis certaine que toi, encore moins. Et même hors de ça, j'ai tellement de choses à partager avec toi. » Achevait-elle, toujours de cette voix mélodieuse, suave, cristalline. Un doux trait de caractère animé, que tu aimais tout particulièrement percevoir, dans les fins traits de son doux visage envoûtant - rayon de bonheur incontesté, qui, étrangement, en était fort bien contagieux. En effet, chaque fois que tu voyais ta belle et merveilleuse Charlène, cela t'apportait, déjà, une source de joie. À ses côtés ; sans pour autant divulguer ce qui ne se produisait de ton côté... Du moins, les sombres moments, les tourments que tu subissais auprès de ton époux, tu pouvais te permettre de baisser le masque. Masque de l'indifférence, de la déférence qui t'incombe... Avec cette séduisante et romantique blondinette, tu n'étais obligée de te cacher derrière de mignons petits rictus, de faux-semblants. Tu pouvais te permettre d'être toi-même : la véritable Ivy. Sans craindre l'idée d'être jugée, de te faire impunément rejeter. C'est un sentiment fort, mais étrange, quand on y songe... Charlène, tu pouvais pratiquement tout lui divulguer, il est vrai. Et son humeur attendrissante, protecteur, compréhensif... Sa douceur inégalée faisait que tu te sentais bien, à ton aise. En sécurité. C'était, sans nul doute plausible, l'une des seules personnes à qui tu faisais réellement confiance, également. Elle demeurait une réelle beauté, une merveille. Une personne chère et exceptionnelle, à tes iris chatoyants. C'était, d'une certaine manière, ton rayon de soleil. C'est pour cela, entre autres, que son bonheur, tu désirais le faire passer avant toute chose. Que tu voulais demeurer présente pour elle, pour sa famille. Quelque fusse l'épreuve à passer, face à l'adversité. Si cette dernière ressentait le besoin de se confesser, de demander de l'aide, tu répondrais toujours présente. Pour les bons, comme les mauvais instants. « Dans ce cas, c'est parti ! » Lui confirmais-tu, en laissant s'échapper un petit éclat de rire, pour le moins cristallin, avant même de la lâcher, le temps de quelques instants seulement, pour faire une brève imitation d'un électron libre, s'envolant vers le lointain, le crépuscule vacillant. Bien que tu te reprisses rapidement, en songeant que ta folie légendaire n'avait qu'un tant soit peu, trop pris le dessus sur toi. Et surtout, pour ne guère effrayer ta chère et tendre amie, tu te retournais en sa direction - s'amenant à sa hauteur, alors que tes billes bleutées s'écarquillaient, se changeaient presque en soucoupes. « Ah, désolée, je me suis laissé emporter... Faut dire que ta bonne humeur est trop contagieuse, très chère ! » Bredouillais-tu, tentais-tu de lui justifier, néanmoins que tu te misses à rougir, à nouveau, comme une pivoine. Te sentant légèrement embarrassée, sur l'instant, tu le confessais... Tu revins dont à ses côtés, délicatement. Reprenant ton sérieux, bien que ce sentiment de bien-être, de joie infinie, animée, ne te quittasses plus guère, désormais... D'autant plus, lorsque tu eusses saisisses l'essence même de la suite de ses propos... « Ah ? De quoi s'agit-il, alors, trésor ? Non parce que là, je dois l'avouer que c'est une véritable torture de ne pas savoir ! Surtout quand je te vois dans ce merveilleux état... C'est quoi, dis-moi ? » L'assenais-tu tendrement de ces quelques charmantes questions, en la toisant, t'attardant sur chaque fin trait délicat de son doux regard envoûtant, pénétrant. Lui adressant, encore et toujours, ce mignon petit rictus, pour le moins heureux, attendri. Empli de sincérité. Bien que tu arquasses les sourcils, intrigués, tandis que vous vous rapprochiez progressivement de la petite pâtisserie, ce cosy et chaleureux petit salon de thé, se trouvant à quelques légers pâtés de maisons, au demeurant... « Mais, tu sais qu'il me tarde de t'écouter ! De tout savoir, sur tout ce qui s'est passé de ton côté, aussi, ma douce ! Puis, je dois l'avouer, ça me fait vraiment plaisir également, de pouvoir se retrouver, passer un doux moment, ainsi, entre nous deux ! Ça fait du bien, même ! » Lui confessais-tu sans ambages, sans le moindre détour. Non que tu voulusses lui faire entendre que tu te sentais étouffée, attristée, impuissante... Irrémédiablement prisonnière de ce train-train quotidien, que tu menais, de ton côté ! Bien au contraire ! Seulement, tu devais tout aussi bien l'admettre... Ce temps, tu ne le voyais filer, s'égrener... Tu étais passionnée, animée par ta profession, certes ! Les projets s'y fluctuaient, y fleurissaient à foison ! Tu te complaisais, t'épanouissais dans les quelques activités que tu avais, oui ! C'est cette emprise lancinante, constante, de ta dite, douce et tendre moitié, qui t'enlisait, qui sait ? Naturellement, ce n'était guère véritablement une surprise, que de se faire ruer de coups, désormais... Subir les échos de sa foudroyante colère ébahie, sidérée... Cette souffrance irascible, que tu avais bien eusses du mal à maîtriser, durant ces derniers mois, ces quelques années trépassées... De supporter, avec mépris, ces excès de courroux, de vertes jalousies possessives... De ses aventures sans lendemain... À dire vrai, désormais, le fait d'enchaîner les cours de boxes, aux côtés de Clark, cela t'aidait. Bien plus que tu ne pouvais l'imaginer... Il t'apportait, durant ces quelques heures tout simplement volées, vicieusement troquées, un confort que tu avais bien souvent méconnu... Quelques heures de bien-être, de plaisir, oui... Malgré tout, tu te sentais bien à ses côtés. Tu te sentais comprise, aimée, d'une certaine manière. Sans être effrayée, telle une chouette prise dans les fars d'une sombre cage d'aciers, d'être jugée... Même si, tu en convenais que ces moments d'intimités brûlantes, échangées torridement aux détours de son lit douillet, ses draps plissés, ou encore, d'une douche timidement enfouie dans l'antre des combats fair-play... La lisière inconsciente, étrange de votre refuge, qui te ravivait quelques doux souvenirs... Des effluves de nostalgies, que tu partageais avec lui, seulement... De merveilleux moments intégrés, coincés à jamais dans la stratosphère... Deux êtres étroitement liés, ne formant qu'une unique entité dévouée. Deux fragments d'étoiles scintillantes, partagées dans cette toile irisée, partagées en deux hémisphères. Vous aviez consommé les liqueurs sucrées, non sans amertume, sans regret... Une chose dont tu n'arrivais plus guère te passait, désormais. De ton séduisant amant, tu en redemandais. Tu ne voulais n'appartenir qu'à lui. À lui seul, il est vrai... Mais l'heure n'était de songer à ces songes nuit - ces nuit d'été. Tous tes passionnants désirs, tes dévorantes pulsions, tu devais les conserver bien précieusement en ton être, ta frêle silhouette... Tes pensées, tu les reportais sur ta merveilleuse et charmante blondinette ; dont la chevelure retombait magnifiquement en cascade scintillante. Le long de ses épaules divinement carrées, dessinées avec un plaisir certain, une tendresse contagieuse, que tu lui retournais, chaque fois que l'occasion se faisait ressentir. Si bien qu'après quelques minutes, seulement, vous arriviez devant la devanture raffinée, épurée de la pâtisserie, dont les saveurs onctueuses t'envoûtaient, te charmaient, plus que la nécessité. Tu en profitais, ainsi, pour lui ouvrir la porte vitrée, afin de la laisser passer, en tout bien tout honneur, en toute courtoisie, qu'elle connaissait si bien, désormais. « Après vous, ma petite dame ! » L'invitais-tu dont, tout sourire. Lui adressant même un petit clin d'œil complice, dans la volée. Lui laissant dont le loisir ou non, de choisir un petit coin cosy, chaleureux, où vous vous sentiriez davantage en sécurité, en symbiose harmonieuse... Dans l'intimité légendaire de l'amitié... Et ainsi, faire tomber les troubles distille des hostilités, jadis parler. Sombrement parées par bon nombre de petites gens...
J'veux profiter des gens qu'j'aime, j'veux prendre le temps, avant qu'le temps m'prenne et m'emmène. J'ai des centaines de trucs sur le feu mais j'ferai juste c'que je veux quand même. Au fond, j'crois qu'la Terre est ronde pour une seule bonne raison : Après avoir fait l'tour du monde, tout c'qu'on veut, c'est être à la maison. ı @Ivy-Céleste Applewhite & @"Charlène Brennan"
Ce que tu as vécu avec cet homme est tout simplement atroce, tu ne souhaiterais ça à personne d'autre. Au grand jamais. Si tu avais su ce que ça impliquerait lorsque tu l'as rencontré, tu aurais tracé ton chemin sans jamais lui prêter attention. Non. Surtout que ça t'aurais évité bien des souffrances. A la place, tu aurais poursuivi ton rêve de vouloir devenir être danseuse et tu n'aurais donc pas mis fin à ta carrière. Surtout que c'est ce que tu voulais réellement, une passion que tu n'as jamais pu reprendre par la suite. Tu aurais certainement été bien plus heureuse si tu n'avais pas vécu dans la violence, dans le fait de vivre ce genre de relation malsaine et toxique où le consentement n'a aucune valeur puisque ton mari de l'époque n'était autre que ton bourreau. En soi, s'il y a bien une chose de bien qu'il a pu t'apporter, ce sont tes enfants. Makayla et Maximilian sont ta plus grande fierté, ta plus grande réussite dans la vie. Imaginer ta vie sans eux te semble bien difficile. Heureusement que tu as eu la capacité de fuir et d'emmener tes enfants avec toi. Mais même après ton départ, tu n'as pas pu reprendre ton rêve. Ils n'avaient pas besoin de toi et étant donné que tu avais des enfants, leurs besoins passaient toujours avant tes rêves. Privilégier ces deux bouilles d'ange était normal, ils n'avaient pas demandé à voir le jour et ton rôle est de prendre soin d'eux, de s'assurer qu'ils ne manquent de rien. En voyant qui ils sont devenus, tu estimes avoir plutôt bien réussi avec eux. Surtout que tu as été seule pour les assumer depuis presque douze ans maintenant. Ils étaient jeunes mais pas stupides, ils ont bien compris ce qu'ils se passaient lorsqu'ils ont vu leur père s'en prendre à toi. Une chose est sûre : tu ne regrettes pas d'être partie. Bien au contraire, ça t'as laissé l'occasion de te préserver autant que possible, mais ça t'as aussi permis de protéger tes enfants. Ils n'ont pas eu à endurer ça et c'est une très bonne chose.
Cette étape de ta vie avec ton ex-mari a été une déception mais aussi un réel échec. C'était à l'opposé de tout ce que tu imaginais, de ce dont tu rêvais. Pour toi, le mariage était sacré mais, dans certains cas, il vaut mieux briser cette promesse. Ce que tu as donc fais et ça a été la meilleure décision de ta vie. C'était l'occasion de reprendre un nouveau départ, de pouvoir penser à toi et de te laisser le temps de panser tes plaies, même si tu en garderas toujours des séquelles. Et bien que l'idée de revivre une histoire avec un homme t'as longtemps refroidie, tu ne peux plus en dire autant à l'heure actuelle. En effet, Tayron est un homme merveilleux et protecteur, de ceux qui préfère mille fois utiliser sa force pour te protéger et non pour s'en prendre à toi. Mais ça ne s'arrête pas là. C'est aussi un homme qui t'aime sincèrement, de la façon la plus pure qui soit à tes yeux. Les gestes qu'il a envers toi sont doux et tendres, bien que ce n'est pas forcément ce qu'il renvoie comme première apparence. En même temps, il est capable du meilleur comme du pire mais, avec toi, ce n'est que la première option. Tu fais lui fais confiance, bien plus qu'à n'importe quel autre homme (sauf ton fils, bien évidemment). Tay' ne laissera jamais personne te faire du mal et ça, il te l'a bien fais comprendre de la manière la plus efficace qui soit. Si ton ex-mari n'est plus de ce monde depuis plusieurs mois, c'est parce qu'il a osé s'en prendre à toi. Parce qu'il t'as fais du mal. Ce jour là, tu as vu de quoi il était capable pour toi, pour ta sécurité Et pourtant, les choses n'étaient pas si simples mais une chose est certaine : tu l'aimes de tout ton coeur, de toute ton âme. Comme tu n'as jamais aimé quelqu'un auparavant. C'est lui, le bon. À n'en pas douter. Voilà pourquoi tu as accepté sa demande en mariage : Parce que c'est lui et personne d'autre, parce que tu en es éperdument amoureuse. Lorsqu'il est là, tu te sens en sécurité, mais tu te sens surtout aimée pour celle que tu es. Il n'a pas cherché à te changer d'une façon quelconque, tout comme il ne t'as pas obligée à quitter ton travail lorsque vous avez appris cette grossesse. Cet homme est juste merveilleux et tu réalises à quel point tu es chanceuse.
Tomber sur Ivy aujourd'hui est un réel plaisir, bien que totalement inattendu. Mais en soi, ça tombe plutôt bien puisque tu as énormément de choses à lui dire, dont cette immense nouvelle que tu as appris juste avant de prendre l'avion pour ces vacances en amoureux. En même temps, vous êtes tellement proches que tu ne peux rien lui cacher. Et même si tu le pouvais, tu n'en as surtout pas envie. Pourquoi se priver de partager une aussi belle nouvelle après tout ? On est parti en Sicile ! J'ai des origines de là-bas et j'avais envie de découvrir mes racines. On en a bien profité, oui. C'était magique. Puis, quant à la tentation... A qui le dis-tu ! J'ai fais de belles trouvailles. Pour moi, mais surtout au rayon bébé. Lui avoues-tu en riant. Bon, tu ne fais pas de stock astronomique non plus puisque tes bébés n'auront jamais le temps de tout porter que tout deviendra trop petit, mais ça ne t'empêche pas de craquer une fois de temps à autre. Il t'arrive même de prendre des tailles au dessus rien que pour être tranquille au moment venu. L'avantage c'est que tu peux errer dans l'intégralité du rayon puisque tu attends une fille ainsi qu'un garçon. D'ailleurs, ça va certainement être aujourd'hui que tu l'annonceras à la belle blonde. Autour d'une pâtisserie et d'une bonne boisson, pourquoi pas ? De toute façon, c'est d'ailleurs ainsi que vous avez prévu de continuer cette belle journée. Jamais je ne me sentirais obligée, voyons ! Ne dis pas de sottises, c'est toujours un plaisir. Et je n'ai absolument rien de prévu donc... Je suis toute à toi ! Lui dis-tu avec un immense sourire, déjà réjouie rien qu'à l'idée de pouvoir profiter un peu de sa présence, mais aussi d'une agréable discussion avec elle. Ivy est ce genre de femme avec qui tu peux pleinement profiter, de celles avec qui tu peux parler de tout sans avoir la crainte d'être jugée à un moment quelconque. C'est une personne vraiment formidable et tu t'estimes chanceuse qu'elle fasse partie de ta vie. Les gens comme elle sont devenus bien trop rares aujourd'hui. Tu as donc bien l'intention de la garder précieusement dans ta vie tant il s'agit d'une chance. Crois moi que je meurs d'envie d'une sucrerie en plus donc ça tombe bien. Promis, je te raconterais absolument tout. Incluant évidemment notre voyage, et pas que. Oh non, car tu as bien des choses à dire à la jeune femme. Et pas que sur ce voyage, évidemment.
Elle semble être réellement de bonne humeur aujourd'hui, et c'est vraiment agréable de la voir aussi. Enfin, il faut avouer qu'Ivy est toujours de très bonne humeur lorsque tu la vois. Est-ce qu'elle est ainsi au quotidien ou as-tu simplement beaucoup de chance de la voir à chaque fois qu'elle est de bonne humeur ? Difficile à dire. Ne dis pas de bêtises, tu es encore plus enjouée et joyeuse que moi aujourd'hui ! Lui dis-tu en riant doucement avant de reprendre le chemin menant jusqu'à ce petit café. Sur le chemin, elle t'assène de question mais tu as envie de lui dire à un moment un peu plus opportun. Pas ainsi, alors que vous marchez. Non, tu souhaites le lui dire une fois que vous serez installées, en train de siroter votre boisson qui sera accompagnée d'une petite douceur. Cette idée semble bien plus douce et délicate, à ton image finalement. La patience est une vertu, ma chère ! Cette réponse se veut volontairement mystérieuse mais elle devra se montrer patiente, en effet. Autant dire que tu n'as pas l'intention de cracher le morceau avant que tu ne puisses juger qu'il s'agit du moment idéal. Surtout que vous allez pouvoir profiter pleinement de cet instant et, à tes yeux, il n'y a rien de plus beau. Et puis, la nouvelle que tu souhaites partager avec elle vaut largement la peine d'attendre selon toi. Ce n'est pas une petite nouvelle, mais quelque chose qui va changer ta vie. Une réelle surprise à laquelle tu n'aurais jamais pu t'attendre, même dans tes rêves les plus fous. On va avoir tout le temps de discuter, si tu le souhaites ? On se racontera tout ! Ou du moins, ce dont vous voulez parler. Mais c'est libre à elle puisque jamais tu ne pourras la forcer à te parler de quelque chose si elle ne s'en sent pas capable, ou si elle n'en ressent pas l'envie. Qu'importe les raisons qui motivent ce choix. Après tout, ce sont des choses qui arrivent. Il ne s'agit pas d'un manque de confiance en l'autre personne, mais simplement un besoin de garder son petit jardin secret, ou de ne pas pouvoir en parler à l'heure actuelle pour diverses raisons.
Une fois arrivées à destination, tu entres donc tout en lui adressant un immense sourire. Elle ne tarde pas à te suivre. Il est temps pour vous d'aller vous installer. Etant donné que vous avez prévu de discuter, tu privilégies un petit coin cosy, au calme, où vous allez quand même pouvoir bénéficier d'une certaine intimité sans que toutes les personnes ici présentes puissent entendre cette conversation. Une fois la table choisie, tu t'installes donc. Avant de lancer la discussion tant attendue, ton regard se pose sur elle. Sais-tu déjà de quoi tu as envie ? Personnellement, je vais choisir un thé glacé à la mangue avec une part de cheesecake. Même si tu n'as pas regardé le menu, ce n'est pas la première fois que tu viens ici. De plus, tes envies sont plutôt ciblées avec la grossesse donc ça facilite le choix de tes consommations. Et ça t'évite aussi de chercher ce que tu vas prendre pendant un quart d'heure. Maintenant, le moment est donc mieux choisi. Tu te décides donc à lancer cette fameuse discussion qu'elle a tenté d'aborder sur le chemin menant jusqu'ici. Donc, avant le voyage qu'on a fait en Sicile, j'ai été faire une échographie. Evidemment, Tayron était avec moi. Nous avons appris une sacré nouvelle. Rien qu'au sourire que tu as au visage, il n'est pas difficile de comprendre qu'il s'agit d'une nouvelle positive. Si elle était négative, tu ne paraîtrais pas aussi souriante, aussi rayonnante. Nous attendons des jumeaux. Une fille et un garçon. C'est cette nouvelle là, que je tenais principalement à partager avec toi. Lorsqu'une nouvelle te rend aussi heureuse, tu n'as surtout pas envie de la garder que pour toi. Et vu cette proximité que tu entretiens avec elle, tu pouvais tout simplement pas ne pas lui dire.